Maralina Irohivrah
Hôte
Nombre de messages : 786 Âge : 33 Date d'inscription : 09/08/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 106 ans Taille : 1m70 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Il n'y a point de forêt sans arbres tordus - Partie 2 [Glenn|PNJ] Lun 8 Oct 2018 - 19:21 | |
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Oglicos, IIième ennéades de Favrius, An XI, Cycle XI Près de La Dross, Forêt d’Aduram
La chevauchée avait mis son pur-sang à dure épreuve. L’Anaëh n’était pas une terre accueillante, mais elle avait réussi à la traverser rapidement. Certes des créatures hors du commun avaient tenté de l’empêcher de sortir, ou du moins avaient tenté de la dévorer, mais elle les avait esquivés et avait réussi à s’enfuir rapidement. Un passeur dans un petit bateau de pêche avait eu l’amabilité de la faire traverser le fleuve, mettant une assez grande distance entre elle et le territoire des elfes. Par chance, elle avait eu la chance d’éviter les serpents géants ou pires, une autre bande de Noss. Disons que la dernière rencontre avec les elfes Noss s’était plus ou moins bien passée. Oui elle avait été arrogante, mais elle n’aurait jamais pensé que les elfes auraient osé se mettre une princesse Thaari à dos ainsi. Fallait croire que les elfes n’étaient définitivement pas prêts à coopérer avec l’Ithri’Vaan et c’était pourquoi elle avait pris rapidement la direction de La dross. Là où elle savait pertinemment que le sauf-conduit du Roi de Naélis s’appliquerait moyennant une certaine somme d’argent. La princesse marchande savait pertinemment dans quoi elle s’embarquait en mettant les pieds dans la ville des brigands, mais elle savait qu’avec la protection du Roi elle pourrait facilement atteindre Naélis saine et sauf. Et mieux valait rejoindre la Dross que de traverser tout l’Ithri’Vaan seul.
Au bout de longue heures de chevauchée, la demi-elfe s’arrêta finalement près d’un marais. Elle ne devait pas être très loin de la ville des brigands… Ne restez qu’à trouver quelqu’un qui lui ferait traverser la rivière pour se rendre dans cette ville maudite. La forêt était noire, une aura malveillante semblait se dégager de chaque recoin de la forêt. Si l’Anaëh l’avait mise mal à l’aise, l’Aduram la battait à plate couture. Maralina avait l’impression d’être observée. Le brouillard et la noirceur de la forêt donnaient un air totalement lugubre aux alentours et les sons qui s’échappaient du cœur de la forêt étaient tout sauf rassurants. La demi-elfe descendit de son cheval pour se dégourdir un peu les jambes et pour laisser le temps a son étalon de se reposer. Après tout ce dernier avait été mise à rudes épreuves cette dernière ennéade. La princesse marchande enleva son gant et les pansements qui recouvraient son bras droit et observait l’infection que ce stupide Noss lui avait donnée. Les huiles essentielles avaient bien fait leur travail, arrêtant l’infection de se propager. Mais les grattements ne s’étaient pas trop estompés. Par chance, le gant de cuir et les bandages l’arrêtaient lorsqu’elle tentait de se gratter trop profondément, ce qui lui avait évité de mettre sa chair à vif. L’infection se guérissait lentement mais surement, avec un peu de chance et un bon guérisseur rapidement, elle s’en sortirait sans trop de marques. Pas de chance pour ce stupide rouquin. Aussitôt qu’elle le pourrait, elle enverrait définitivement une horde d’assassins pour s’occuper de lui et de se stupide armée de canari.
Maralina remit un peu d’huile essentielle sur l’infection avant de bander rapidement le tout de bandage propre et en remettant son gant par-dessus. La princesse marchande attrapa la gourde d’eau qui était attachée sur ça scelle et en prit une grande lampée avant de replacer son long manteau noir. Elle se félicita intérieurement de porter une tenue de roturière. Cela lui avait permis de passer inaperçue. Elle attacha la gourde sur son scellé avant de se retourner rapidement. Des bruissements, des branches qui craquaient. Quelques choses où quelqu’un venait de son côté. Maralina fit quelques pas devant et mit la main sur le pommeau de son épée en observant la forêt. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle vit trois hommes sortirent de la forêt. Ces derniers s’arrêtèrent subitement en voyant la demi-elfe devant eux et l’observèrent avec intérêt.
« Mais, ‘a va où la p’tite? » dit le blondinet
« ‘est mignonne! » Rétorqua le noiraud.
« Sa face m’dit de quoi, les gars! ‘pense l’ai d’jà vu quelqu’part » dit un gringalet au cheveux bruns
Maralina ne put s’empêcher de tressaillir, s’il fallait qu’il la reconnaisse la rencontre pouvait devenir énormément dangereuse. Elle déplaça tranquillement sa main sur le pommeau de son épée, prête à réagir si les choses commençaient à tourner d’une façon qu’elle apprécierait plus ou moins. Elle avait eu de nombreux entrainements avec ses mercenaires et les membres de sa milice, et savait pertinemment se battre – quoi que si elle aimait mieux éviter les affrontements et laisser sa milice faire plutôt que de se salir les mains, mais vu les circonstances elle n’aurait pas vraiment le choix. Elle bougea légèrement son pied droit pour tâter le terrain. Ce dernier était humide et recouvert de mousse, ce qui pourrait être un avantage si les bandits n’étaient pas trop habitués au terrain. Le plus grand de la bande avança de quelques pas et la dévisagea. Elle pouvait sentir les deux prunelles brunes la détailler de haut en bas et cherchant désespérément d’où il la connaissait.
« J’te connais. Où on sait rencontrer? »
Maralina tenta de prendre un air nonchalant en haussant les épaules. «Toi, tu ne me dis rien. Je ne crois pas que l’on se connait. » Aucun vouvoiement, aucun respect non plus. Elle était loin de s’adresse à la noblesse péninsulaire. Les deux autres brigands se déplacèrent de chaque côté d’elle la forçant à reculer contre sa monture. La princesse marchande savait pertinemment ce qu’ils s’apprêtaient à faire. Ne restait qu’à avoir l’ordre du chef de la bande et ils attaqueraient. Son seul moyen était définitivement de monter sur son pur-sang le plus rapidement possible pour s’enfuir encore plus vite. Il ne restait qu’à attendre le bon moment. Son destrier eut un hennissement, preuve que ce dernier sentait la nervosité de sa maîtresse. Elle tapota discrètement le flanc de son pur-sang, comme pour le rassurer, et ne quitta pas des yeux le grand brun qui se trouvait devant elle. Ce dernier avança encore d’un pas alors qu’un sourire malicieux vint déformer son visage. L’humain émit un rire rauque avant de joindre ses mains ensemble et les frotter, comme s’il venait de réaliser qu’il y avait une montagne d’or devant ses mains.
«Eh ben les gars! C’est n’ote jour de chance!»
La princesse marchande ne demanda pas son reste, elle se retourna la plus rapidement possible et mit rapidement son pied dans l’étrier avant de tenter de se hisser sur sa monture. Malheureusement, un des brigands l’attrapa par sa cape et la tira de toutes ses forces. Ne s’attendant pas à autant de violence, elle lâcha le scelle et vint s’écraser douloureusement sur le sol pendant qu’une lame légèrement émoussée vint se plaquer à sa gorge. L’impact lui avait coupé le souffle et une douleur lancinante vint zébrer son épaule gauche. La princesse marchande grimaça de souffrance et tenta de se ressaisir pour attraper l’épée qui était dans son fourreau. Elle n’eut pas le temps de réagir que le grand brun l’enjamba avant de s’agenouiller pour plaquer ses deux poignets au sol, penchant son affreux visage au-dessus du sien. La grimace de plaisir qui ornait son affreuse bouille n’avait rien de rassurant. Il se pencha vers son oreille, et huma son parfum en laissant entendre un affreux reniflement sonore tandis que l’autre brigand enleva rapidement la lame de son cou et enleva rapidement son épée du fourreau qui ornait la ceinture de la demi-elfe.
«Content d’faire vo’te connaissance princesse! » Dit-il en ne lâchant pas sa grimace amusé.
Les deux autres brigands eurent soudainement une mine étonnée.
« Elle? »
Le chef de la bande releva la tête avant de faire un sourire amusé et en hochant vivement la tête.
« Z’êtes sur chef? Elles étaient pas toute drow ou d’quoi dans l’genre? »
« Non crétin! C’est la nouvelle! Maralina quequ’chose. »
La princesse marchande lui lança un regard tueur. Comment osait-il s’attaquer ainsi à elle alors qu’il savait pertinemment qui elle était?!? L’affront que ces trois idiots venaient de lui faire lui faisait plus mal que la douleur qu’ils venaient de lui affliger. La vengeance est boiteuse, elle vient à pas lents, mais elle finit toujours par venir et Maralina ne les laisserait jamais s’en sortir vivant. Le problème c’était que ses adversaires étaient beaucoup plus forts qu’elle et qu’en ce moment même elle avait un désavantage assez prononcé contre les trois imbéciles de brigands qui la retenait. « Vous faites erreur sur la personne. » Le brun relâcha son poignet droit pour mettre son doigt crasseux contre les lèvres de la princesse marchande pour la faire taire.
« T’peux dire s’que tu veux ma jolie! On te créra pas! T’sais combien tes ennemis s’raient prêt à coucher pour t’avoir! On va s’faire une fortune!»
La demi-elfe n’attendit pas une seconde de plus, elle donna un solide coup de poing sur la mâchoire. Ce dernier encaissa le coup solidement, mais son regard amusé se remplit instantanément de fureur. Ce dernier porta ses deux grosses pattes sur le cou effilé de la demi-elfe et commença à appuyer ses longs doigts crasseux sur le cou de la princesse marchande. Cette dernière ressentit le manque d’air sous le champ et commença à se débattre avant de mettre ses mains contre ceux de son adversaire pour tenter de donner du jeu à sa respiration. Elle ne pouvait pas mourir ainsi, seule, dans la forêt alors qu’elle avait travaillé si fort toute sa vie pour être si près de son but. Alors qu’elle sentit qu’elle allait perdre connaissance, elle sentit qu’on la lâchait finalement et que la brute s’était relevée. La princesse marchande se retourna face au sol en toussant. Un goût de métal avait envahi sa bouche et l’air semblait finalement avoir trouvé une façon de rejoindre ses poumons qui brûlaient. La demi-elfe savait pertinemment qu’elle avait failli y passer. Maralina prit quelques secondes pour reprendre son souffle avant de tenter de se relever difficilement et le blondinet lui attrapa solidement le poignet pour le mettre dans son dos, tandis qu’elle sentait la pointe d’un poignard se remettre sur sa gorge. Ce dernier fixait intensément la forêt devant eux tandis que son chef et son compagnon avaient dégainé rapidement leur épée comme si un danger rôdait autour d’eux. Ce qui ne rassurait aucunement la princesse marchande.
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