La croisade des benjamins – Les portes des Wandres

Au nord de Haahardt, au cœur d'une nuit qu'éclairait chichement l'astre lunaire, un modeste chevalier s'avançait, au côté de sa monture de légende et de son fidèle écuyer. Avec toute la discrétion due à une quête de légende qui attendait le bon moment pour être annoncée, les deux compères avançaient sur le bout de leurs pieds, au rythme des *CLANG CLANG* de l'armure d'apparat du bienheureux aventurier.

"Te rends-tu compte de ta chance, Poivron ?
- C'pas mon nom, m'sire...
- Vraiment ? Excuse-moi donc. Je disais : te rends-tu compte de la bonté de la fée qui se pencha sur ton berceau, Pompon ?
- On avait pas d'berceau...
- ... Car tu m'accompagnes dans une quête grandiose, mon brave écuyer ! Une quête qui sera chantée pendant les siècles à venir, qui feront couler des rivières d'or de tous les castels, et se pâmer moult damoiselles en manque de romantisme ! N'est-ce pas fantastique, Pochtron !? s'esbaudit en murmurant furieusement le charmant blondinet, dans une dernière note presque féminine tant elle fut aiguë.
- J'peux rentrer au château m'sire...?"

Puisque le monologue du sieur Galant de Broissieux ne s'interrompit point, le pauvre hère sans nom fixe supposa qu'il ne l'autorisait pas, et se résigna à le souffrir encore quelques temps. Ainsi poursuivirent-ils leur avancée au milieu des arbres allant s'éclaircissant - et heureusement, car sans torche, c'est pas facile d'avancer -, jusqu'à ce que Galant frémisse d'impatience à la vue des nombreux reflets métalliques apparaissant aux alentours.

"C'est ici, mon cher Potiron ! C'est ici ! Monte la tente, mon brave, nous campons, et demain... Nous irons pourfendre le dragon !" s'excita Galant en murmurant.

Non sans un soupir, le bonhomme baissa les yeux sur le paquetage informe dont il avait hérité, et se demanda si son sire avait seulement penser à prendre le nécessaire. Ne voulant pas risquer une déception, il tâcha de remplir sa tâche, malgré l'obscurité. Pendant ce temps, Galant, qui avait attacher son cheval à un arbre maigrichon, s'avançait, le torse bombé, vers le chevalier obscure le plus proche, la main fièrement posée sur sa lame - enfin, celle emprunté à son aîné -.

"Bienvenue pour cette grande épopée, cher ami ! souffla avec enthousiasme le jeune noble. J'ai l'honneur de porter le nom de Broissieux, et mes parents, ces grands esprits, me nommèrent Galant. Comme vous le voyez, je suis prêt à aller pourfendre la bête, que dis-je, la décapiter, l'éventrer, la terrasser même ! C'est que dans ma famille..." monologua avec un enthousiasme assommant, et parfaitement naturel, le blondinet, pour se présenter.

Konrad et Karl:

Dans des ténèbres aussi obscurs que le cœur de la marquise de Sainte-Berthilde Konrad descend les escaliers du château familial pour aller rejoindre Karl. Karl c'est un peu son écuyer malgré sa quinzaine d'année de plus et le fait qu'il ne soit pas noble. C'est surtout l'homme qui a pour mission de protéger Konrad de lui-même et les dieux savent que ce n'est pas une tâche facile. Notre héro avance à tâtons jusqu'à l'écurie sans pour autant louper le linteau de porte des serviteurs, plus bas que tous les autres linteaux de porte du château. Alors pour éviter de se faire une seconde bosse il sort un briquet et détache une torche éteinte du mur. Se balader avec une source de lumière c'est bien pratique par contre c'est pas discret alors le chevalier accélère le pas.

Une fois arrivé à l'écurie Karl l'attend en tenant de sa main gauche les rennes d'un cheval et en se massant les paupières de sa main droite tout en poussant un soupir exaspéré ; autant à cause de la torche allumée qu'à cause d'un Konrad qui se masse le sommet du crâne en faisant une grimace. Avec une patience infinie Karl tend les rennes de sa monture à son seigneur et maître et ils se mettent en route.

"Où est ton épée?" Demande Karl en lançant un regard à la hanche de Konrad.
"Mon..." Ce dernier met sa main à sa gauche, là où se trouve habituellement son arme et pâlit en se rendant compte qu'elle n'y est pas. L'excitation d'une chasse au dragon lui l'a fait oublier. Il n'a que son bouclier attaché à la selle de son destrier, grâce à la prévoyance de Karl. Alors le vieux chasseur défait son ceinturon d'arme et le tend à son seigneur qui, avec un sourire gêné hoche la tête pour le remercier. Karl d'un mouvement d'épaule replace son arc long qu'il porte en bandoulière et réajuste son carquois puis adresse une prière muette à Néera. Visiblement la déesse a jugé bon d'exaucer sa prière car rien ne leur arrive jusqu'au camp de croisés. Alors que Konrad descend de son cheval en manquant de se coincer le pied dans l'étrier il entend une voix familière ; une voix qu'il n'a pas entendu depuis un certain temps maintenant. Karl aussi l'a entendu et se dit que finalement Néera n'a pas été si clémente mais il suit son seigneur qui va d'un pas pressé vers le beau parleur.

"C'est que dans notre famille la chasse c'est une spécialité! Une tradition même!" Le chevalier se tourne vers Galant et l'étreint avec bonhomie. "Cousin je ne pensais pas te voir ici!" Konrad recule de deux pas et inspecte l'autre de Broissieux de haut en bas avant d'ajouter: "Je vois que tu n'as pas perdu de ta superbe!"

"Mon cousin !? Vous ici ! Quel heureux hasard ! J'en pleure de joie, ha, quelle merveilleuse perspective ! larmoie de bonheur Galant en étreignant son cousin, avant de l'examiner de même. Et vous donc, mais regardez-vous ! Jeune, beau et brave, prêt à aller chercher la gloire au fil de son épée ! Ah, notre épopée ne saurait mieux commencer ! Te rends-tu compte, mon cousin ? Des jeunes lames, prêtes à aller au devant du danger pour sauver notre dulcinée, retenue pour le dragon ! Au premier en haut de la tour, qui obtiendra sa main ! ajouta avec bonne humeur le jeunot, tout en posant une main fraternelle sur l'épaule de son parent.
- Par la DameDieu, allez-vous baissez d'un ton ? s'énerva un autre, venu en armure légère et arc à l'épaule. Vous allez nous faire repérer !
- Mais par qui donc, mon ami ? ne se vexa point Galant. Il n'y a que de vaillants compagnons en ces lieux ! Donc, mon cousin, vous ai-je présenté mon écuyer ? reprit le nobliaux, tandis que l'autre se rengorgeait d'agacement. Un merveilleux ladre, que j'ai sauvé de sa vie de gueux ! N'est-ce pas, Perlinpinpon ?
- C'pas mon nom ! s'agace l'intéressé, alors que sa tentative de tente s'effondre à ses peids.
- Plein de bonne volonté. Il apprend vite en plus. commenta le blondinet souriant. Sais-tu si d'autres de nos parents compte se joindre à nous ?" interrogea Galant.

"Toujours aussi flatteur mais regardes-toi donc! Une armure dorée digne de forgerons elfes, nul danger ne saurait te menacer! Une lame qui ferait pâlir de jalousie un maître forgeron nain, à coup sûr les écailles ne protégeront pas le vil lézard! Et que dire de ce fringant destrier, il vient d'Erac n'est-ce pas?" Konrad va ensuite flatter l'encolure du noble animal avant de se retourner vers son cousin. "Tu as raison cette quête sera le sujet de milles balades qui feront chavirer le cœur des belles pour des siècles et des siècles!" L'envolée lyrique de Konrad est arrêté par Karl, de toute façon Karl l'interromps toujours pour tout et n'importe quoi. Alors avec un sourire empli de fierté Konrad se mit de profil pour laisser Galant répondre au vieux chasseur. Alors le vieux chasseur s'en retourne s'occuper du cheval de son seigneur en poussant un long soupir exaspéré en se demandant ce qu'il avait bien pu faire aux dieux pour mériter de servir cette branche de la famille.

Pendant ce temps Konrad regarde le jeune écuyer présenté par Galant avec un sourire bienveillant. "Tirbouchon? Quel drôle de nom pour un enfant... décidément la roture a des goûts bien étranges. Tu as peut-être reconnu Karl, je te présente mes excuses pour son impolitesse incorrigible, le vieux loup ne changera jamais... En vérité c'est un délicieuse surprise que de te voir ici mais peut-être les dieux ont béni cette expédition en y ajoutant d'autres de Broissieux! Qui sait? Je te propose d'aller voir si d'autres de nos cousins se sont embarqués dans cette quête qui, par ta seule présence, promet de rentrer dans la légende.

Ne pouvant qu’acquiescer à tous les propos de son cousin, Galant fit le béni-oui-oui une bonne minute durant, s'enorgueillissant à chaque compliment, chaque remarque pertinante sur son équipement et sa monture. Tenir rigueur de la conduite de l'écuyer ? Quelle idée ! Quant à la proposition de rechercher d'autres Broissieux, cela allait de soi !
Cependant, voilà qu'un autre inconnu survint, de fort méchante humeur. Galant l'accueillit avec le sourire le plus scintillant qui soit, ses sourcils d'un or sombre saillant haut, comme l'esprit éveillé qu'il est.

"Salutations à toi mon ami ! Ne t'emporte point ainsi, je gage qu'il y en aura suffisamment pour tous ! Quelle quête laisserait de côté le moindre des valeureux venus batailler, je vous le demande ! Enfin, permettez que je me présente : Galant de Broissieux, ainsi que mon cousin Konrad, avec son écuyer Karl... - fit-il en désignant le ronchon - et le mien, Poupon. -acheva-t-il en montrant du doigt le maladroit (au fort potentiel d'apprentissage !)  - Quoique, j'ai un doute quant à son nom... Mais enfin, qu'est-ce que je raconte ? D'où venez-vous ainsi l'ami ? C'est que vous êtes, ma foi, des plus accompagnés. C'est parfait, il en faudra pour terrasser la bête ! fit-il avec un geste du bras des plus motivés et viril. Enfin, les bêtes. Il en faudra plus d'une pour nous garder occupé, j'en suis sûr !"

Comme quoi, la remarque sur la puissance de sa voix ne l'avait que davantage motivé à en faire usage, et de belle façon, cela est sûr. La prudence, ce n'était que pour ceux qui doutent, et il n'est pas dit que Galant de Broissieux douterait, alors que sa gloire l'attend, par delà la prochaine aube !

« Tu ne tiendras pas cinq minutes face à la bête, chevalier de carrousel », ricana une voix dans la nuit, Galant ayant à peine fini de parler.

De l'homme qui s'avançait dans la pénombre, l'on ne distinguait que la silhouette, ainsi que celle du cheval qu'il tenait par la bride. « Ton armure dorée doit faire tomber toutes les fillettes en pamoison, mais les vrais preux savent que la valeur d'un chevalier se mesure à la quantité d'ennemis qu'il a expédié vers l'outre-monde. »

Sa voix était forte et sûre, tout en dégageant une once de suffisance. On devinait là quelque chevalier errant dont l'expérience sur le champ de bataille avait forgé le caractère. Un sale caractère, pour sûr.

Néanmoins, l'effet dramatique de son approche fut terni par la lueur des torches, qui, lorsqu'il fut assez proche du groupe d'hommes, dévoila les traits juvéniles d'un garçonnet de dix-sept ans. Il n'arborait pour toute armure qu'une jaque sale et usée, et son cheval semblait épuisé et malade. Et l'image du mystérieux chevalier se muait d'un seul coup en celle d'un gamin venu jouer à la guerre.

« Sire Martial, seigneur légitime de Reffiac dans l'Eraçon, se présenta-t-il avec fierté, pensant probablement impressionner la galerie. En vérité mes frères, j'ai peur que vous ne soyez venus pour rien : c'est moi et moi seul qui vaincrai la Bête. »

Et il défia un à un du regard chacun des hommes présents dans l'assistance, prêt à affronter quiconque tenterait de lui disputer l'honneur qu'il venait de revendiquer pour lui et lui seul.

"Mais en voilà des manières pour un noble seigneur et quel langage en plus de ça! Votre nourrice vous aurait-elle échappé ? Le dragon sera sûrement effrayé en nous voyant mais il ne nous échappera pas, que nenni. Car nous sommes les justes parmi les justes et que nous avons la bénédiction des dieux." Konrad mets ses poings sur ses hanches, fier de lui jusqu'à ce qu'on se moque de son cousin. Il se tourne brusquement vers le nouvel arrivant et plisse les yeux pour mieux le voir. "Car il est certain que vous en avez occis des malandrins, il n'y a qu'à vous regarder pour le voir!" Il ponctue sa phrase d'un petit rire sarcastique et voyant que le chevalier en face de lui est d'une jeunesse alarmante puis il continue sur un ton professoral: "Le dragon ne est une créature redoutable, il est nécessaire d'être un chasseur expérimenté pour avoir ne serait-ce qu'une chance de le terrasser. Or chez les de Broissieux la chasse c'est une spécialité, durant notre voyage ouvrez donc les yeux et apprenez. Alors vous aurez une chance de nous aider à vaincre la bête, enfin les bêtes comme dit à juste titre mon cousin préféré."

Quoique surpris par la nouvelle interruption, le blondinet ne fit pas montre de la moindre inquiétude. Bien au contraire : loin de prendre ombrage des sarcasmes, son égard d'émeraude aux reflets bleutés s'agrandit à la vue du jeune âge de celui qui les accostait avec pareil verve... Et ses mires magnifiques s'en virent humidifiées d'émotion.

"Mon cher cousin a fort bien parlé, cependant, il omit un détail... souffla-t-il en se raclant la gorge pour raffermir sa voix... Avant d'en faire un usage des plus éclatants, toute retenue définitivement oubliée. Quel enthousiasme, quelle énergie, Sire Martial ! Vous me voyez enchanté de vous voir si investi dans cette entreprise, ce devoir qu'est le nôtre, que de défendre nos terres contre les monstruosités cracheuses de feu ! Ses mains vinrent se poser en un geste fraternel sur les jeunes épaules. Considérez moi, Galant de Broissieux, comme votre futur frère d'armes ! Ha, que je vous envie de connaître la gloire si jeune ! Cependant, n'ayez crainte : il y aura suffisament de combats dignes d'épopée pour nous tous, j'en suis persuadé."

Et le sire Martial d'être contemplé par un Galant paternel, une lueur dans ses yeux rappelant la poule découvrant son oeuf dans l'innocence d'une nouvelle aube aux tendres rayons. Se retournant, il s'adressa au jeune sire toujours sans nom.

"Prenez en de la graine, cher ami, car voilà ce que chanterons les bardes à notre retour : notre jeunesse, notre fougue et l'agilité de notre épée ! Comme de notre langue, je gage que cela sera apprécié. il poursuivit, insistant, avec un sourire d'espoir. Changer donc vos "tuer le dragon" par "pourfendre la bête", et les dames loueront votre charme ! N'est-ce pas là un lumineux avenir qui se profilerait, vigoureux compagnon ?"

PNJ:

"Je serai toujours impressionné par ce don que t'ont donné les dieux car réussir à déceler les futurs talents comme tu le fais est un véritable don, d'abord Pochtron et maintenant le sieur Martial. Ma parole tu devrais fonder une université, certainement sera-t-elle la plus grande et la plus prestigieuse du royaume. Vous pourriez commencer par y admettre sieur Enrik, lui qui a une maîtrise de la langue que je qualifierai de... lacunaire. Mais même sans l'université de mon cousin je peux tout de même vous apprendre une ou deux choses, Enrik de Rouge-les-prés. Déjà que votre nom semble avoir été écrit par un barde en manque de licence poétique mais surtout que les wrandrais ne nous feront pas le moindre mal. Parce que les dieux sont de notre côté et pas du leur, ce qui est évident, mais surtout parce qu'en vérité je vous le dit Othar les foudroiera car ce sont de grands incroyants et de terribles mécréants. S'ils n'ont pas été convertit c'est tout simplement parce que les dieux n'ont pas jugé bon de leur insuffler un Souffle comme à nous autre, les gens de bien."

Si le Broissieux blondinet gonfla le torse face aux propos peu charmant du dénommé Enrik de Rouge-les-près, près à défendre sa glorieuse vision de leur épopée fantatisque à venir, il fut précédé en cela par son cousin, dont l'éloquence le laissa pantois. Ne pouvant qu'approuver ses dires, Galant attendit une ouverture pour l'en féliciter et le remercier... Ouverture qui fut prise aussitôt par un nouveau venu qui eut un effet bien différent sur le benjamin de fratrie qu'était Galant. En effet, un jugement divin eut pu s'abattre sur lui qu'il n'eut pas été davantage figé à la vue de son aîné, premier des fils Broissieux de leur branche de la famille.

Fi de ses espoirs ! Fi de son rêve de revenir auréolé de gloire, digne détenteur de l'armure "dorée" empruntée pour cette épopée ! Son aînée surgissait avant même que Galant n'ait vu le bout de queue d'un dragon ! Brutalement, sa langue perdit tout son élan alors qu'il changeait de pied d'appuis, mal à l'aise, hésitant entre les excuses les plus plates ou une défense féroce. Finalement, il opta avec une grande sagesse pour l'esquive. Après tout, l'ire de son aîné ne semblait pas trop versatile.

"Mon cher frère...! s'étrangla-t-il, avant de reprendre contenance après un raclement de gorge. Alen, quel plaisir de te voir te joindre à cette aventure ! C'est en effet le point que nous défendions, Konrad et moi : si ce n'est quelques désaccords quant aux nombres de dragons auxquels nous ferons face - des nuées, je n'en doute pas, afin que tous y trouve leur compte -, je disais que notre troupe s'annonce d'une grande vaillance ! Son enthousiasme était revenu, il se permit même de se rapprocher de son aîné, un large sourire d'accueil sur son charmant visage. Permet-moi de te présenter Sire Martial de Reffiac et Enrik de Rouge-les-près. Leur force de caractère n'a d'égale que ta grandeur, mon frère ! ajouta-t-il, à peine flagorneur. Mais dis-moi, je ne peux m'empêcher d'être surpris par ta présence, après tout cela ne semblait pas être ton projet hier... souffla Galant, l'air soudain méfiant... Avant d'ouvrir grand les yeux de ravissement. Mon cher frère, serait-il possible que tu ais décidé d'honorer une gente dame, à laquelle ton coeur est dévolue, par un fait d'arme ?! Qui serait l'heureuse élue ?"

Dans son faciés à la blondeur divine et à l'harmonie insolente pouvait être perceptible toute la joie que le jeune Broissieux ressentait à l'idée d'entendre l'histoire que son aîné avait à conter. A n'en point douter, elle serait sans doute renversante d'honneur chevaleresque !