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 [An 14] La calamité verte

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Brohan Wulfekiin
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MessageSujet: [An 14] La calamité verte   [An 14] La calamité verte I_icon_minitimeVen 1 Fév 2019 - 11:03

La calamité verte
Evènement d'Ellipse.

An 14 du Cycle XI, Bàrkios, Elenwënas de la quatrième ennéade
Serramire, Ville de Brochant.

Un vent léger souffle dans les landes de Serramire, caressant la cimes des conifères aux aiguilles qui s'entrechoquent. Les fermiers s'activent, terminant les dernières semailles qui n'attendaient qu'un temps plus doux pour mieux germer. Les feuillus reprennent des couleurs tout autant qu'apparaissent les bourgeons, et les animaux qui l'hiver durant se cachaient refont enfin surface. Le printemps arrive, le printemps est là, et avec lui la vie qui hibernait se réveille.

Il est cependant une créature que, d'un populaire avis, le printemps aurait pu se garder d'apporter. Une plaie, disent certains. La peste verte, les nomment d'autres. Des Gobelins, précisent les plus érudits. La calamité verte, les qualifient les plus extravagants habitants des landes. Petites, vertes, et chaotiques, des créatures qui de mémoire d'Homme n'avaient jamais foulé la Péninsule y sont apparus en cet an quatorze du onzième cycle, aussi mystérieusement que subitement. Et leur apparition est d'autant plus remarquable que leur comportement incontrôlable est agaçant : ils détruisent les cultures et s'attaquent aux bêtes d'élevages.

Ces créatures ont tant proliféré en seulement un mois qu'on en fait mention dans toutes les conversation, du bas peuple aux hautes sphères de la noblesse. Si pour les un le labeur est saboté, pour les autres ce sont les ressources qui viennent à être ponctionnées. "Le peuple trouve toujours de quoi se plaindre", diraient certains. "Ce ne sont que de petites bêtes sans importance", prétendent les moins informés. Et pourtant la prolifération de ces bestiole peut réellement devenir une menace, tel qu'il en est déjà le cas pour certains de fiefs les plus proches des montagnes. Et pour Serramire, qui a pour frontière intérieure les majestueux Monts d'Or, le problème ne doit pas être traité à la légère.

Le contingent venu d'Oësgard est arrivé au bourg en milieu d'un après-midi de Bàrkios, en Elenwënas de la quatrième ennéade pour être exact. En avance aussi bien sur leur horaire que dans leurs prévisions de trajet, les hommes du nord des Monts d'Or se rendent sitôt passé les portes jusqu'à une taverne des beaux quartiers, si tant est qu'on puisse les qualifier ainsi. Le Seigneur Brohan de Höginheim, initiateur du traité de collaboration des châtellenies des Monts d'Or visant à réfréner la prolifération des gobelins, s'y présente en personne. Et bien que le "Chasseur de Bêtes" - un sobriquet qui lui a été donné en Oësgard, et qui s'est propagé au sein du marquisat de Serramire - ne mène avec lui qu'une douzaine d'hommes, le seigneur ne les a pas choisi au hasard. Par ailleurs ce sont d'avantage ses compétences et son habileté à maîtriser les gobelins qui sont nécessaires, et non un potentiel surplus de main d'oeuvre. Car de la main d'oeuvre, là où ils vont, ils en trouveront. Et s'ils en manquent, il suffira d'en recruter.
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Tromglod Brûle-Hache
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MessageSujet: Re: [An 14] La calamité verte   [An 14] La calamité verte I_icon_minitimeLun 11 Fév 2019 - 0:30

Matin d’Elenwënas de la quatrième ennéade, Barkios, 14ème année du XIème cycle.

Le lac du croissant gelé devant ces magnifiques mont d’or. Rien ne pouvait être plus beau, pour un humain que ce magnifique endroit avec un superbe lever de soleil à son arrière. Là, entre Rénarde et Léjante se trouvait un petit bois où une troupe de nains avait décidé de mettre campement. Une bonne vingtaine de sacs étaient présents pour servir d’oreiller et quelques béliers harnachaient aux arbres, afin que ces derniers ne puissent se sauver. En se rapprochant du campement, la chaleur d’un foyer et de saucisses et de fromages fondues se faisaient sentir. La bonne humeur et la joie naine n’était pas encore présente, les trois quarts des nains somnolaient encore, même si le sommeil est difficile dans un tel endroit, les quelques nains debout montaient la garde. Ils étaient aux nombres de trois. Pourquoi était-il ici ? Leur dernière excursion remontait à un combat contre des gobelins et le seigneur local, après avoir fait mordre la poussière à cette engeance à cette poussière, leur avait signalé la préparation d’un contingent pour neutraliser la semence gobeline à Brochant.

Ils étaient trois à monter la garde. Il y avait, Tromglod, le chef des Azdamnazans, le nom de cette compagnie de mercenaire. Il y avait ensuite Dwalin, un nain trapu à la peau plus brunâtre que les autres, il portait sur lui une armure en acier. Dwalin avait une barbe brune  coiffé en son bout par un anneau argentée. La deuxième personne était une  naine du nom d’Helda, elle avait une pilosité rousse et était magnifique, pour une naine. Siégeant autour du feu, le chef faisait rôtir son morceau de viande, tandis que le nain imposant buvait une bière et que Helda fumait de l’herbe à pipe. Le temps était calme et tous appréciait ce moment avant le torrent de gobelins qu’ils devraient combattre. Mais il était temps de finir le voyage jusque Brochant afin de rejoindre le seigneur de Höginheim, dur à dire, encore un nom de seigneurie nordique.

« Aller ! Tout le monde debout c’est l’heure là ! Il faut qu’on avance jusqu’à Brochant sinon on y arrivera jamais ! »



après-midi d’Elenwënas de la quatrième ennéade, 14ème année du XIème cycle

Quelques heures de marches ont menés les nains jusqu’à la ville de Brochant pour pouvoir retrouver le recruteur pour la guerre gobeline. Cette saleté de vermine verdâtre qui ruine tous les endroits qu’elle croise, et qui de mieux que les nains, ennemis éternels, pour les condamner à une mort certaine. Tromglod et sa compagnie venait de rentrer dans Brochant certains sur leur bélier, d’autre à pied, et comme à sa grande habitude, Tromglod marchait à côté de son bélier, laissant Bifin sur la monture.

« Ah ! On est enfin arrivée ! Plus qu’à trouver ce foutu seigneur et on pourra se reposer ! » se plaint Ulfrok en se retenant le dos, prêt à s’écrouler sous la charge de son sac, ou de son ventre.

« Arrêtes de te plaindre un peu … On va la trouver ta pinte qui te tiendra chaud ... » Rétorqua Tromglod en riant dans ses dents comme quelques autres Azdamnazans, chez les azdamnazans et les nains, la taquinerie était familière. Le chef interrompit un garde et lui demande :  « Je suis à la recherche d’un seigneur qui combat les gobelins, tu sais où je peux trouver ça, humain ? »

« Je l’ai vu aller vers les beaux quartier, court-sur-patte, va voir par là, tu le trouveras certainement. » Le garde indiqua en pointant son doigt vers la direction à suivre.

« Bien, les gars vous avez quartiers libres, on se retrouve ici au coucher pour vous dire ce qu’il en est et ce que l’on fera. » ordonna Tromglod à ses hommes. « Sàkur, tu viens avec moi pour voir le seigneur j’aurai besoin de tes connaissances sur les coutumes nobles j’ai encore un peu de mal. »

Sur ses paroles, le groupe se sépara, Tromglod, accompagnait de Sàkur son second, si ils étaient sur un bateau, avancèrent vers les beaux-quartiers à la recherche de ce foutu seigneur. Tromglod comme à son habitude regardait la seigneurie humaine et remarquait, encore une fois, la différence notable entre les nains et les humains. La pierre de mauvaise qualité, les humains totalement délaissées qui faisait l’aumône pour une petite pièce afin de pouvoir manger un soir ou deux. Jusqu’à en arriver dans des beaux quartiers, où le vol prenait la place sur une aumône.

Sàkur remarqua un garde devant une taverne et se demande justement si le seigneur qu’ils recherchaient ne se trouvait pas dans cette dernière, en s’approchant du garde. Ils décidèrent d’entrer sans demander si ce dernier était dedans, une bonne douzaine d’hommes en armes étaient à l’intérieur, comme s’ils étaient prêts à en découdre avec des humains. Si ces hommes voulaient combattre la vermine verdâtre, ils ne leurs resteraient plus qu’à demander aux nains qui venaient de prendre deux choppes au comptoir.

« Tu penses vraiment qu’il est là Sàkur ? Ce n’est pas un endroit pour un seigneur humain ? Si ? » Demanda Tromglod, inquiet à ce sujet. « Je suis bien d’accord qu’il y a des hommes en armures ici, mais c’est peut-être pas le seigneur que nous recherchons. »

« Ne t’inquiète pas Trom’ … S’il n’est pas ici, nous le trouverons ailleurs. Et quelque chose me fait dire que s’il veut des hommes, il viendra à nous ? » Répondit Sàkur.
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MessageSujet: Re: [An 14] La calamité verte   [An 14] La calamité verte I_icon_minitimeSam 16 Fév 2019 - 16:25

Ça fait maintenant un certain temps que nous voyageons, comme un bon vieux temps avait dit Lars à notre départ de d’Erac. Je sais bien qu’il a dit ça pour plaisanter mais il n’empêche que j’ai du mal à qualifier la guerre civile qui ravagea le royaume de bon vieux temps. Mais peu importe car ce n’est pas pour se remémorer notre folle jeunesse que nous sommes à Brochant aujourd’hui, je peux très bien fouiller ma mémoire depuis le confort tout relatif de Sorault, je n’ai pas besoin de monter sur un destrier et de retourner à Oësgard pour ça. Non, c’était un peu ma façon de remercier Renaud d’Erac pour son soutien, selon moi cette histoire de conclave est d’une stupidité effarante, je suis le seul et unique candidat légitime au trône de Langehack. Bon, d’accord, je ne suis pas le seul mais je reste le plus légitime et c’est ce qui compte. Une fois le problème vert réglé à Erac, ou en tout cas sous contrôle, Lars, Fossoyeur, une poignée d’hommes d’arme et moi, au lieu de rentré, nous sommes remontés vers le nord ; nous venons de tuer des gobelins en montagne, exercice qui est loin d’être simple au demeurant, alors autant faire partager avec d’autre notre expérience nouvellement acquise. Cela dit, encore une fois, la décision n’est pas désintéressée car avant d’être notre bon régent, Aymeric est duc de Serramire. En l’aidant alors qu’il est bloqué à la capitale j’espère m’attirer ses faveurs lorsqu’il sera question de trancher la question du marquisat de Langehack.

Ainsi c’est donc un petit conroi fort de sept hommes, moi inclus, que je mène. A la base nous étions dix mais les combats contre les gobelins ont prélevé leur tribut et c’est ainsi que Kurt, le troisième homme avec qui j’ai fait ma pacification du nord, est mort. Je ne regrette pas d’avoir refusé que mon fils vienne, tant pis, il me fera la gueule un temps mais mieux vaut ça que l’enterrer. Une fois à Brochant nous sommes allés dans les quartiers les plus riches de la ville, hors de question d’aller dans les bas quartiers, les auberges miteuses j’en ai assez bouffé quand j’étais plus jeune.


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Brohan Wulfekiin
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MessageSujet: Re: [An 14] La calamité verte   [An 14] La calamité verte I_icon_minitimeMer 20 Fév 2019 - 10:39


L'hydromel n'est pas mauvais, et le bière est plutôt bonne. C'est là le constat que font les oësgardiens, qui pour certains n'avaient jamais quitté Höginheim pour aller plus loin que quelques lieues au-delà des frontières d'Oësgard. Le seigneur dirigeant le contingent, pour sa part, il ne s'intéresse pas ce genre de trivialité. Un air impassiblement neutre figé sur son visage, le nordien consomme tranquillement la boisson ambrée qui lui a été servie. Et d'un oeil on ne peut plus critique il observe autour de lui les gens de la taverne, jugeant avec dédains les serramirois de la ville d'origine de son duc. Non pas que l'oësgardien ne dénigre ces hommes et ces femmes qui sont, comme lui, de fiers nordiens. Mais simplement parce qu'ils ne sont du "mauvais" côté des Monts d'Or, et que l'Oësgardien nourrit quelques griefs envers le suzerain qui est le leur.

Quoi qu'il en soit l'homme au regard glacé ne manque pas de remarquer les deux barbus de courte taille qui pénètrent à leur tour dans la taverne, tout comme le reste des usagers par ailleurs. Il faut avouer qu'il n'est pas tant courant de croiser des nains dans cette région de la Péninsule, et en cette période troublante la coïncidence a de quoi intriguer. Croiser des nains après que des gobelins aient subitement fait surface ; Le Chasse-Bête hésite à voir cela comme un cadeau d'Othar, une farce d'Arcam, ou un simple et curieux hasard. Il envisage aussi l'idée que pour une obscure raison les nains, après avoir entendu des rumeurs d'apparitions de gobelins, aient envoyé des délégations pour aider à régler ce problème qu'ils connaissent mieux que personne. Cependant Brohan doute fort que cela puisse être le cas, non seulement parce qu'aucune délégation péninsulaire n'ait encore été envoyée au Zagazorn, à sa connaissance en tout cas, mais aussi et surtout que de mémoire d'Homme, et en dehors du cas particulier de l'Alliance de la Lumières (qui par ailleurs s'est soldée par un échec), le peuple nain n'a jamais daigné apporter spontanément une aide quelconque à un autre peuple.

Le seigneur Oësgardien se questionne sur la meilleure manière d'aborder les deux nains installés au comptoir lorsque entrent à leur tour d'autres voyageurs, dont l'un que le seigneur nordien reconnaît pour l'avoir déjà rencontré. Griffon de Langehack, Seigneur de Sorault et prétendant au titre de Marquis de Langehack. Mais aussi pour le Höginois un potentiel allié ou, à titre plus personnel, un rival. Et le nordien ne peut que se demander ce que peuvent bien être venus faire là des suderons, alors même que leurs terres sont encore sans souverain. Plutôt que les nains le seigneur de Höginheim va donc à la rencontre de son homologue de Sorault, et c'est donc son capitaine qui est désigné pour aborder les étrangers d'une autre race.



Du coté de Tromglod

Le chevalier Fridrick, un homme à la forte carrure et à l'air dur, s'approche ainsi du duo de nains qui consomment tranquillement la boisson contenue dans leurs choppes. D'une voix et d'un ton amical, mais avec l'accent rugueux caractéristique du nord, le chevalie au crâne partiellement rasé prend la parole dans la langue des Péninsulaire.
"Salut à vous, voyageurs nains. Pardonnez-moi de vous interrompre, mais il n'est pas courant de rencontrer des gens de votre peuple dans nos contrées. Puis-je vous demander ce que deux nains comme vous sont venus faire sur les terres du nord de la Péninsule ?"
Bien que le ton ne soit pas particulièrement amical il n'est pas pour autant menaçant, et aucune animosité n'est présente dans le ton du capitaine oësgardien.



Du coté de Griffon

Brohan s'approche dignement du seigneur suderon, sa démarche altière ignorant les soldats qui pourraient lui bloquer le passage. Le ton neutre de ses paroles n'empêche pas sa voix grave et claire d'atteindre l'ouïe de son homologue du sud, alors qu'il l'interpelle directement sans autre formalité.
"Messire Griffon de Langehack ! Quelle surprise de vous rencontrer ici, à Brochant. Pourrions-nous savoir ce qui vous emmène à Serramire ? Se pourrait-il qu'une affaire des plus importante vous ait pousser à vous éloigner pour un temps des charmes subtils de vos marrais ?"
Si la teneur sarcastique ou moqueuse de ces propos aurait pu être plus prononcée de l'a bouche de tout autre orateur, la parfaite neutralité du ton et du visages de Brohan ne trahissent aucun indice quant au véritable sens sur lequel il faut prendre ses propos. Une particularité du personnage que le langecin ne doit probablement pas avoir oublié, même si les deux hommes ne se sont rencontré qu'une seule fois lors du passage du nordien sur les terres du Langehack un an plus tôt.


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MessageSujet: Re: [An 14] La calamité verte   [An 14] La calamité verte I_icon_minitimeSam 23 Fév 2019 - 16:21



Lars rentre peu de temps après nous, sa bourse un peu plus vide que prévu, il a sûrement donné une vingtaine d’écus à un garçon d’écurie pour s’assurer que les destriers de la troupe recevront des soins et une attention adéquate. C’est pas qu’on a pas confiance mais avec les nordiens on ne sait jamais, ils ne savent pas vraiment faire quoi que ce soit de leurs dix doigts si on ne les encourage pas un peu ; pour le coup il est hors de question de les motiver avec des taloches, principalement parce qu’ils sont bien trop nombreux. Le chevalier nous trouve facilement, on s’est mis à la première table disponible, enfin pas la première parce que j’avais pas envie qu’on se mette juste à côté de la porte. Le tenancier s’éloigne pour aller honorer notre commande lorsque Lars s’assoit avec nous, je lui ai pris une bière, je savais pas s’il désirait quelque chose d’autre mais bon, il était de corvée de chevaux, ça lui apprendra à ne pas la refourguer à quelqu’un d’autre.

« Alors, les chevaux ? »


« Il m’a juré sur Néera qu’ils seraient traités comme ceux du roi. » La réponse ne me satisfaisait guère, au vu de l’amour que les nordiens portent à la personne royale j’ai peur que nos destriers se retrouvent avec des maladies. Comme l'histoire l'a prouvé on peut vraiment pas les laisser sans surveillance cinq minutes.

Devant moi Fossoyeur fronce les sourcils en regardant par-dessus mon épaule, je me retourne donc pour voir ce qui peut bien l’incommoder, ça ne sert à rien de lui demander, si on l’a surnommé comme ça c’est qu’il y a une raison ; c’est donc pile à temps que je me tourne pour accueillir les salutations de Brohan. Il m’avait pas vraiment manqué et son accent encore moins, comment est-ce qu’ils font pour se supporter entre eux ? Bon en réalité on a quelques points communs, l’amour de la chasse notamment, sauf que là où il la considère comme un défi ce n’est pour moi qu’un sport, un loisir.

« Brohan Wulfekiin ! » Dis-je en me levant. « La surprise n’est pas tout à fait partagée je dois l’admettre et vous pouvez tout à fait savoir ce que je fais ici vu que ça vous concerne. Voyez-vous mes magnifiques marais n’ont aucun problème à se débarrasser d’une bande de gobelins alors, fort de mon expérience, je suis venu vous aider, vous qui avez l’air d’avoir tant de mal. » Du coin de l’œil je vois l’aubergiste avec le vin et la bière, le pauvre n’ose pas s’approcher alors d’un hochement de tête je l’y enjoins. « Mais je vous en prie, venez partager avec nous un peu de vin de vos contrés, enfin ce que vous appelez du vin. »

Suite à l’invitation mes hommes, un grand sourire aux lèvres, sauf Fossoyeur évidemment, se poussent pour permettre aux nordiens de s’attabler avec eux s’ils le souhaitent.
Lars et Fossoyeur:
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MessageSujet: Re: [An 14] La calamité verte   [An 14] La calamité verte I_icon_minitimeSam 23 Fév 2019 - 23:06

L’intuition de Sakùr fut la bonne concernant le seigneur, un homme âge de la quarantaine avec un crâne rasé sur les côtés vint parler dans un jargon que l’on pourrait appelé « soutenu » pour des nains. Tromglod tendit sa bière vers ce qui paraissait être le sous-fifre du seigneur, la bière était bien sûr de mauvaise qualité, tout ce qu’il y a de plus humain. Jetant son regard vers l’homme, il put en déduire qu’il était en armure et très certainement prêt à se friter, comme les hommes d’armes présents dans la taverne, avec une bande de gobelins. Tandis que le chef des Azdamnazans dévisagea l’attirail que portait l’humain, Sakùr quant-à-lui venait de lâcher un rot qui pouvait en faire pâlir un dragon noir. Les deux nains prirent donc la parole sous un accent Zagazornien bien présent.

« Bwak ! Viv’ment qu’on r’parte dans l’terres du Zagazorn ! C’te pisse m’é-B… Bonjour m’sieur. » Dit sakùr à l’attention de l’homme, sans aucune émotion concernant la présence de l’homme, c’était ça d’être un nain.

« C'va faire une demi-heure qu’il est là Sakùr … Bonjour, humain, nous s’mmes des merc’naires. D’gens nous ont dit que vous rech’rch’r d’la piéta’lle pour frapper l’gob’lin, Et nous on r’cherche du travail. Tiens, prends m’bière, si c’toi l’gars ont va d’scuter un peu ... » Répondit Tromglod en recadrant gentiment son frère.

Tromglod sortit ses armes et les posa sur le comptoir, les haches étaient tout ce que pouvaient trouver un nain dans les contrées nordique, de forgeage de Lante ou de Thanor, voir d’Almis. Il les pointa du doigt et regarda de nouveau l’humain, si la quête des gobelins concernant les humains devaient prendre des nains, ils devraient en payer le prix fort. Le chef des Azdamnazans réfléchit quelques secondes se demandant ce que pouvaient vraiment valoir une hache du Zagazorn chez les humains. Sakùr connaissait les prix et en avait déjà parler à Trom’ avant la compagnie prennent le jour. Un mercenaire coûte soixante écus, un mercenaire monté en coûte un souverain et un officier un souverain et vingt écus. Le calcul était désormais rapide, il suffisait de mettre les prix en fonction des nains, un mercenaire ferait donc un souverain, un mercenaire monté un souverain et vingt cinq écus et un officier un souverain et soixante quinze écus.

Au vu du nombre des Azdamnazans, c’est à dire trente haches à pieds, cinq cavaliers montés et trois officiers. Ça donnerait donc, quarante et un souverain et cinquante écus en comptant ça par jour, si les azdamnazans resterait une semaine avec le groupe d’humain ça ferait deux cent quatre vingt dix écus. Rajoutant dix souverains pour les connaissances des nains sur les gobelins, ça donnerait trois cent souverain, pour les nains. Tromglod agrandit son rictus et fit complètement face aux comptoirs, posant ses coudes devant ses haches.

« L’une se nomme joyeuse. Il la pointa du doigt. L’aut se nomme Trancheuse. Il fit de même. Vois-tu, je suis le ch’f des Haches-à-Vend’, je te pr’pose l’chos’ suivant’, longue-jambe. Nous sommes qu’rante haches dans ma bande. Je t’en propose soix’te souv’rains pour t’tes les t’tes et qu’nze souf’rains pour l’conn’ssanc’ d’gob’lins. » Proposa Tromglod comme forfait pour les Azdamnazans, il n’allait pas divulguer le nom de ses mercenaires en Khazalid, tout aussi en espérant que c'était la bonne personne.
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Brohan Wulfekiin
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MessageSujet: Re: [An 14] La calamité verte   [An 14] La calamité verte I_icon_minitimeLun 25 Fév 2019 - 16:10



Le hasard est bien mystérieux, et Arcam doit avoir trompé le destin pour que de tels énergumènes ne soient venus à la rencontre des nordiens pour les rejoindre dans leur quête. Il aura d'ailleurs fallu que la rumeur se fasse active pour que de tels étrangers l'eussent entendue, et que ces même visiteurs se soient rendu, le même jour, jusqu'à Brochant. Qu'il s'agisse d'une bénédiction d'Othar ou d'un tour facétieux d'Arcam, seul l'issue de leur entreprise le révèlera.



Du côté de Tromglod

Nul besoin au capitaine oësgardien de poser plus de question qu'il obtient du nain les réponses cherchées. Ainsi les étrangers sont des mercenaires, et bien que leur accent ne soit pas aisé à comprendre ils parlent le péninsulaire. Du moins celui-là le baragouine, et au besoin il pourrait certainement faire office d'interprète. Autre point positif est que, si l'on en crois les dires du barbu, ce groupe de nains possède des informations qui pourraient être utiles dans la chasse aux gobelins qui se prépare.

Lorsque vient l'évocation du prix à payer, le nordien déchante rapidement. Bien que n'étant pas le plus fin des érudits le capitaine des chevaliers sait au moins faire de simple calculs, et de ce qu'il sait le budget alloué à cette campagne n'est pas faramineux. Soixante souverains pour une quarantaine d'hommes, cela revient tout de même à un souverain et demi par lame. Fridrick avait déjà entendu de marchands que les nains étaient de fameux escrocs, mais celui-là effectivement ne doute de rien.
"C'est beaucoup." Constate à voix haute le nordien. "Je ne suis pas habilité à prendre cette décision. Buvez, je vais quérir mon supérieur."
Et le chevalier s'en dirige vers son suzerain, laissant sur le comptoir la chope aimablement proposée par le nain.



Du coté de Griffon

Une surprise sommaire se dissimule sous le visage inexpressif du seigneur nordien à la réponse un tantinet moqueuse du langecin, cependant aucune autre expression n'en ressort. Si l'oësgardien n'est pas resté étranger aux nouvelles prétendant qu'en pays médian aussi la peste verte s'est répandue, le chevalier ne se doutait pas que la vermine s'était rendue jusque dans les marais langecins. A moins que le seigneur desdits marais ne fasse exagération que pour valider sa subtile boutade, et en ce cas la raillerie n'en serait que plus risible à son seul encontre. Car le nordien n'a que peu d'intérêt pour l'état actuel des régions du sud et du médian, leur sécurité n'étant fort heureusement pas de son ressort.

A la proposition du visiteur de partager la boisson, l'inexpressif ne répond mot. Pour réponse il lance un bref regard à ses hommes, dont sur la douzaine de dépêchés il ne reste que la moitié. Les maîtres-chiens sont en effet déjà sorti nourrir leurs bêtes hors de la ville, quant aux deux restants ils ne devraient plus tarder à revenir de leur tour de garde.
"C'est aimable de votre part." Répond neutrement le seigneur oësgardien, tout en enjoignant d'un geste de la main ses compagnons à rejoindre la table des suderons.

Arrive alors le capitaine chevalier, qui de son bref entretien ne semble pas apporter que de réjouissantes nouvelles. Se penchant vers son chef qui lui s'est quelque peu décalé du groupe suderon, il lui murmure alors quelques mots un discret patois oësgardien.
"Y cause pire que Bjorn mais si j'ai bien compris son charabia ce sont des mercenaires, une quarantaine de bougres. Semblerait qu'ils savent faire avec les peaux vertes, c'est ce qu'y dit. Y d'mande soixante souverains pour ses gus et quinze de plus pour les infos."
Brohan fronce légèrement les sourcils, et son capitaine confirme d'un hochement d'épaules. Se tournant alors vers les suderons, le seigneur oësgardien s'adresse de nouveau à son homologue langecin.
"Nous devons nous occuper d'une affaire. Bien entendu nous acceptons votre aide. Profitez donc de votre soirée, nous partirons à l'aube. Si ce n'est dans cette taverne, retrouvons-nous à l'extérieur de la porte Nord."
Et sur ces mots, le fier et son acolyte repartent vers le comptoir, laissant leur cinq compagnons se dépatouiller avec le groupe suderon.



Du côté de Tromglod

Les quelques pas menant jusqu'aux deux nains suffisent aux seigneur nordien pour réfléchir à ce que son capitaine a pu apprendre d'eux. Une quarantaine de mercenaires nains voyageant en Péninsule, ce n'est tout de même pas ordinaire. L'oësgardien n'avait cependant pas prévu d'engager autant de gens supplémentaires, d'autant que l'aide apportée par le seigneur de Sorault réduit lui aussi le besoin en main d'oeuvre déjà peu conséquent. Cela mis à part, les nains ont l'avantage de mieux connaître les gobelins, et une telle opportunité n'est pas à négliger. Pour cette raison le Chasse-Bêtes est prêt à même mettre la main à sa propre proche, la baronnie d'Oësgard ne lui ayant pas alloué un gros budget, cependant cela doit en valoir la peine.

"Nous vous saluons, messires nains." Salue le seigneur humain, d'un ton déconcertement neutre, avant de se présenter. "Seigneur Brohan de
Höginheim, nous sommes à la tête du contingent visant à chasser les gobelins. Nôtre subordonné nous a fait part de votre disponibilité, et de vos tarifs."

Marquant une pause, le nordien toise aussi rapidement que subtilement les deux courtes-jambes. Le visage toujours aussi inexpressif, l'homme reprend alors.
"Néanmoins ce prix reste trop élevé, et nous ne prévoyions point de requérir à autant de mercenaire. Par ailleurs, et loin de nous l'intention de remettre en doute vos compétences, nous ne sommes pas certains au moment actuel de vos capacités. Aussi, nous vous proposons un salaire journalier d'un souverain par gens d'arme que vous mettrez à notre disposition, ce qui est déjà plus qu'honorable considérant que nous ne savons rien de vous ni de vos... Nains. La moitié payée à l'aurore, le reste au crépuscule. Et si ce que vous pourrez nous enseigner de la manière de repousser des gobelins s'avère utile, un supplément de vingt souverains vous sera offert lorsque vous nous quitterez. Par ailleurs, messires nains, sachez que votre performance pourrait vous faire gagner la reconnaissance non seulement d'Oësgard, mais aussi de Serramire. Et eu égard des conflits qui se posent à nos frontières, cela vous ouvrirait de futurs contrats autrement plus engageants."
N'étant pas fin négociateur le nordien ne laisse que peu de place au marchandage, néanmoins ses voyages à Thaar lui ont appris à évaluer la juste valeur des biens et des services. Et Brohan espère, cette fois encore, ne pas s'être trompé.

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Tromglod Brûle-Hache
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MessageSujet: Re: [An 14] La calamité verte   [An 14] La calamité verte I_icon_minitimeDim 10 Mar 2019 - 16:12


L’esprit de Tromglod s’estompa quelques secondes, laissant place à un marchandage ce dernier ne voyait plus rien, observant ses deux haches qui l’accompagnaient. La somme qu’il avait proposé au guerrier était une belle somme, certes, mais au vu des guerriers qu’ils auraient, ils devaient sortir l’oseille le gaillard, sinon il pouvait courir. La phase d’épilepsie partiel s’estompa, Tromglod en profita pour demander une pinte de pisse, pardon, de bière humaine, afin de se réhydrater le gosier. Pendant ce temps Sàkur lui avait son gosier bien rassasié, il savourait sa dernière pinte laissant ce doux breuvage coulait sur son magnifique poil de barbe.

"C'est beaucoup." Constate à voix haute le nordien. "Je ne suis pas habilité à prendre cette décision. Buvez, je vais quérir mon supérieur."

A ses paroles, les deux nains savourant leurs fameuses pisses d’humains secouèrent leurs mains de manières à dire « va donc » la bière était bien trop dégueulasse pour oser la retirer de ses lèvres.

« T’pense qu’vont accepter ? -Sàkur rota- Croiv’ vraiment qu’vont abattre des culverts ‘vec une dizaine de têtes ? C’bien tro’risqué ! » Répondit Sàkur, l’état des humains semblaient le tracassaient un tant soit peu, pour combattre des gobelins qui sont certainement une centaine, faut au moins être la moitié, sinon tu finiras par rencontre Heidum ou Tyra. C’est bien pour ça que les nains étaient aussi nombreux quand ils s’en allaient taper du verdâtre. « Tu devrais peut-être accepter … - dit-il  en sortant son herbe à pipe qu’il savoura dans la taverne même- C’sûr qu’va t’prop’ser aut’ chose ! M’y ont l’air très cons »

« Où pas au courant de c’qu’c’est un cul-vert … J’m’en’fou d’comment y’en ressortent … C’des humains … Tant qu’on a l’oseille ... » Répondit Tromglod, lui-même le savaient que les humains n’en ressortiraient pas vivant avec une si petite excursion, ils ne connaissaient pas leurs ennemis. Mais il avait devant lui un mec qui ne connaissait pas l’ennemi, peut-être le terrain. Dans tous les cas, il pouvait un tant soit peu arnaquer et il le ferait avec un grand sourire.

Un grand homme en armure apparut, apparemment il était beaucoup plus important que l’autre gaillard qui venait de parler aux nains, écoutant ses paroles longuement, la réponse que Tromglod allait lui dire était déjà prête.

"Néanmoins ce prix reste trop élevé, et nous ne prévoyions point de requérir à autant de mercenaire. Par ailleurs, et loin de nous l'intention de remettre en doute vos compétences, nous ne sommes pas certains au moment actuel de vos capacités. Aussi, nous vous proposons un salaire journalier d'un souverain par gens d'arme que vous mettrez à notre disposition, ce qui est déjà plus qu'honorable considérant que nous ne savons rien de vous ni de vos... Nains. La moitié payée à l'aurore, le reste au crépuscule. Et si ce que vous pourrez nous enseigner de la manière de repousser des gobelins s'avère utile, un supplément de vingt souverains vous sera offert lorsque vous nous quitterez. Par ailleurs, messires nains, sachez que votre performance pourrait vous faire gagner la reconnaissance non seulement d'Oësgard, mais aussi de Serramire. Et eu égard des conflits qui se posent à nos frontières, cela vous ouvrirait de futurs contrats autrement plus engageants."

Le nain n’hésita pas une seule seconde, sa tête à arnaquer était en face de lui, et il la saccagerait de toute son or avec plaisir.

« Bon … D’mon savoir … L’cul-verts dan’ vot’ contrée s’voit qu’très rarement … Vous n’savez donc pas c’mment y faut l’combattre. L’cul-vert est nombreux, si vous êtes que dix longs-sur-pattes vous allez vous faire défoncer … Et la Verdasse s’en donnera malin plaisir. Nous sommes quarantes, le prix ne changera pas c’est soixante souverains, et tu peux me donner vingt pour les connaissances si tu veux, par contre le prix ne changera pas. » Répondit Tromglod avec un ton qui se voulait de fermer tout marchandage.
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MessageSujet: Re: [An 14] La calamité verte   [An 14] La calamité verte I_icon_minitimeDim 10 Mar 2019 - 21:31

Bon, j’admets que je ne m’attendais pas à ce qu’il accepte ma proposition mais bon, je ne l’ai pas fait en espérant qu’il décline alors tant mieux. Après tout, si tout se passe bien, nous allons devoir combattre ensemble alors autant développer des liens entre mes hommes et les siens. Le chevalier qui vient informer Brohoan de quelque chose ne me plait guère, je suis de profil et je peux voir qu’il ne plait pas non plus à Fossoyeur. Il a quelque chose qui ne m’inspire pas confiance. Cela dit aucun nordien n’inspire confiance, ça doit être leur gueule. Je hoche la tête à sa déclaration, bon au moins on va quelque part, c’est déjà ça. Je retourne m’asseoir, à la même place, face à Fossoyeur. L’aubergiste arrive avec les boissons et les hommes d’armes nordiens ont pris les leurs. Je prends le gobelet du bout des doigts et rien que l’odeur m’indique que la dégustation ne va pas être agréable. Alors ça ne sert à rien de laisser ce qu’ils osent appeler du vin respirer, j’en avale une gorgée et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il est râpeux donc je fais un cul-sec et avant que l’aubergiste ne se soit éloigné je commande autre chose ; quitte à boire de la pisse autant payer le même prix qu’une bière.

On fait un peu connaissance avec les soldats de Brohan, ils sont sympas bien qu’un peu cons mais je suppose qu’ils se disent la même chose que nous. Avec un peu d’alcool et de la nourriture les différences s’estompent un peu et une étrange camaraderie s’installe. C’est marrant d’ailleurs, avec le temps qui avance c’est très sympa mais demain on part et je vois que certains commencent à avoir les paupières qui tombent lentement. Donc on part se coucher, aussi bien les nordiens que les suderons.

Je me suis levé avant l’aube et j’ai réveillé les autres à grand coups de pied. Enfin j’ai pas vraiment dû le faire parce qu’avec la purge des montagnes d’Erac les gars ont rapidement repris une discipline toute militaire, ce qui incluait le levé avant que le soleil ne montre le bout de son nez. Après nous être rapidement équipé nous sommes descendus prendre un petit-déjeuner copieux avec les nordiens. Ensuite nous sommes allé dans les écuries pour voir si nos destriers ont été bien traité. Bon il fallait admettre qu’ils ne les avaient pas négligé même si ça faisait mal de le dire, alors j’ai récompensé d’un souverain le garçon d’écurie et après moults bénédiction de sa part nous sommes partis avec les nordiens.
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MessageSujet: Re: [An 14] La calamité verte   [An 14] La calamité verte I_icon_minitimeMer 13 Mar 2019 - 17:23




Du côté de Tromglod

La rumeur se justifie donc : les nains sont durs en affaires. Et malgré ses différents séjours passés en Estrévant, la compagnie d'une princesse marchande n'a pas suffit à faire du nordien un fin négociant. Le marchandage n'est donc pas de ses attributs les plus aiguisés, et cela se confirme ici.
"Impossible." Répond l'humain de son ton inexpressif. "Notre offre est suffisamment généreuse en ces termes, nous ne pouvons nous permettre plus."
Le visage toujours aussi inexpressif, l'humain observe tour à tour les deux nains. Leur présence en Péninsule, et en particulier au Nord, est d'autant plus surprenante
que leur vision des humains s'avère si dégradante. Avec une telle mentalité, le nordien doute fortement que les "mercenaires" ne trouvent de quelconques employeurs dans ces contrées.
"Votre contribution ne nous est pas si essentielle. Toutefois, si d'aventure vous veniez à revenir sur votre décision, nous quitterons Brochan par la porte Nord dès l'aube de demain. Autrement, que votre séjour soit agréable."
Et sur ces mots le fier oësgardien tourne les talons pour rejoindre la chambre qui lui a été loué, où divers préparatifs l'attendent.


Le lendemain, à l'aube;
Serramire, ville de Brochant, portes Nord.

Les nordiens ont pour la plupart retrouvé le groupe suderon dans la taverne même où ils se sont rencontré, où un copieux repas a été consommé. Seuls les dresseurs ont préféré passer la nuit dehors, avec leur bêtes, et le reste de la troupe les a rapidement rejoint. Les écuries choisies par les suderons n'était pas du même coté les deux groupes se rejoignent donc, comme convenu la veille, à l'extérieure de la porte Nord. Quand arrive la compagnie langecine c'est donc une douzaine de cavaliers oësgardiens qui les attendent, et avec eux six massifs chiens comme l'on en trouve souvent chez les chasseurs. Des chiens-ours comme on les appelle populairement, à ceci près que ceux là sont de croisements spécifiques des montagnes d'Oësgard. Sur les six canins, seul deux sont restés couchés dans leur chariot, les autres s'empressant de pousser des grognements menaçants à l'approche des cavaliers suderons.
"Ohaaa, c'est bon les p'tiots. Rolik ! Rolik !" Baragouine l'un des nordiens dans son patois natal, ce qui a pour effet de légèrement calmer les chiens.
"Messire Griffon, il semble que vous et vos hommes soyez prêts." Constate le seigneur oësgardien, sur un ton neutre, tout en s'approchant de son homologue langecin. "Nous attendons juste de vérifier une chose, puis nous prendrons la route. Cela ne devrait point tarder."
Car en effet, que les mercenaires nains les rejoignent ou non, le contingent de chasseurs ne peut se permettre de trop tarder.

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MessageSujet: Re: [An 14] La calamité verte   [An 14] La calamité verte I_icon_minitimeSam 30 Mar 2019 - 14:24


An 14 du Cycle XI, Bàrkios, Tariho de la quatrième ennéade
Serramire, un village-étape du bord de l'Elbre

Trois jours se sont succédés depuis que la troupe a quitté Brochan, au clair du matin. Trois jours durant lesquels oësgardiens et langecins doivent se supporter, tant bien que mal. L'humeur est jusqu'ici plutôt bonne, les hommes se trouvant étonnement assez disciplinés pour ne pas s'en prendre gratuitement à leurs semblables d'outre région. Les boutades et les remarques insipides restent malgré tout nombreuses, sans pour autant passer la limite de l'injure grossière. Peut-être est-ce la perspective d'un ennemi commun qui, en un sens, réunit les péninsulaires dans une ambiance bonne enfant. Ou peut-être les railleries visant tantôt les gobelins, tantôt les nains suffisent à elles seules à faire oublier aux voyageurs leurs différences. Car la troupe de mercenaires du peuple nain ne s'est jamais présentée aux portes, ou si elle l'a fait cela n'aurait pas été à temps, et cette absence a fait l'objet de critiques de la part des quelques nordiens ayant eu vent de leur présence. Le montant trop élevé de leur solde ? Point du tout, leur couardise face à l'idée d'affronter des gobelins à plus généreusement été évoquée.

Longeant l'Elbre depuis la veille la troupe approche d'un village étape situé non loin d'un embranchement fluvial séparant le cours d'eau principal du bras coulant du Lac du Croissant. La nuit approchant, la troupe décide de s'arrêter à l'auberge du modeste village. Pittoresque, la bourgade n'accueille que peu de voyageurs depuis que la forteresse d'Osto-tel, au sud n'est plus que ruines abandonnées.
Trois longues tables usées et leurs bancs, une demi dizaine seulement de clients éméchés et un personnel étonné de voir entrer tant de monde dans leur établissement, tel est tableau présenté à la troupe qui pénètre dans la modeste auberge. Le seigneur oësgardien n'a aucun mal à obtenir de l'aubergiste le couvert d'un soir et le gît pour une nuit, avant que le moustachu rouquin n'aille presser les cuisine pour qu'un repas plus fournit soit préparé avec empressement. Les voyageurs s'installent, et face à son homologue suderon le seigneur péninsulaire engage la parole.

"Nous sommes à mi parcours, messire Griffon. Dès demain nous avancerons dans la forêt de Breyva, et dans quatre jours nous serons à Avaugour. Nous espérons que vos hommes ne sont pas trop fatigués, la route depuis Langehack a dû être longue."
Le ton monocorde du nordien est certainement devenu une habitude pour le seigneur suderon, d'autant que les deux hommes n'en sont plus à leur première discussion. L'oësgardien garde d'ailleurs un frais souvenir de son passage à Langehack, alors qu'au cours d'une chasse improvisée il s'était fait le promoteur de l'alliance de recherche visant à se protéger des dragons. N'ayant à ce moment que peu de temps, Brohan n'avait pu en apprendre beaucoup sur le langecin.
"Merci, je me souviens encore de la région, le temps où je suis passé dans ces contrés n'est pas si lointain, je garde d'ailleurs un très bon souvenir d'Oesgard. La route n'avait pas été longue à l'époque et elle est toujours aussi délicieuse aujourd'hui."
Voilà justement un exemple de ce que le nordien ignore du passé de son homologue suderon, bien qu'un passage dans les terres du Nord ne soit que modérément surprenant.
"Ainsi vous êtes familiarisé avec le Nord ? Etiez-vous des troupes qui ont aidé à repousser les noirelfes hors de nos frontières ou alors, bien avant cela, de celles qui, au nom de feu le roy Trystan, ont tenté de marcher sur le Nord ?"
L'on pourrait penser que le nordien cherche à piéger son compagnon de route avec une question qui n'a pas de bonne réponse, pourtant quelle que soit celle du suderon le visage de l'oësgardien ne montre aucune réaction. Et quand bien même il n'y aurait pas de réponse, cela ne changerait pas la situation actuelle.
"Le passé est passé. Et parfois il semble se répéter, en un sens. Lorsque nous nous sommes rencontré à Langehack nous avons chassé le toxerove, et cette fois ce sont des gobelins. Qu'avez-vous appris de vos précédents affrontements face à ces créatures ?"
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MessageSujet: Re: [An 14] La calamité verte   [An 14] La calamité verte I_icon_minitimeMer 3 Avr 2019 - 14:52

Les jours se succèdent lentement une fous que nous avons quitté Brochant. Je m’attendais bien à ce que ce soit tendu mais au final il n y a moins de tension que ce que je pensais. Il y a quelques blagues à l’encontre des nains, bon il y en a beaucoup c’est vrai même si je n’ai aucune idée de pourquoi ils ne sont pas venus avec nous ; ça ne nous empêche pas de mettre ça sur le dos de la lâcheté, c’est facile mais on ils n’avaient qu’à être là. De toute façon lorsque Lars commence une blague sur les nordiens je le foudroies du regard et la chute de sa blague cible les nains. Pour ce qui est des gobelins on en rit pas trop, on a déjà perdu des gars, des bons gars, à Erac alors les verts sont plus la cible d’insultes et de promesses sanglantes.

Une fois arrivé au village anonyme, enfin i l a peut-être un nom mais je m’en fout complétement, c’est au dernier de la file de s’occuper des montures et surtout de les surveiller vu qu’il n’y a pas l’air d’avoir d’écuries attenantes à l’auberge, évidemment il est hors de question de laisser des destriers sans surveillances dans un village de nordiens. Je laisse Brohan commander, c’est plus simple si ça vient d’un des leurs et à la place je m’approche d’une table. Le seul gars qui y est assit dégage ite pour nous laisser la place. Le seigneur du nord vient s’asseoir en face de moi et c’est une agréable surprise de voir les hommes se mélanger au lieu de former deux groupes comme c’était le cas à Brochant. On va devoir combattre ensemble alors autant commencer à fraterniser, si on ne peut pas se faire confiance les combats vont être un désastre.

Je dois bien admettre que sa question me prend de cours, je ne m’attendais pas à une insulte du genre alors que nous avons chevauchés ensemble sans que j’ai montré un quelconque signe de fatigue. Néanmoins sa réponse me fait sourire.

« Et bien pour tout vous dire : les deux/ Maintenant que j’y pense je ne suis venu dans le nord qu’en arme et aujourd’hui ne fait pas exception. Sur les gobelins j’ai appris que c’est bel et bien de la sale race et que les chroniqueurs et autres écrivains ne leur rendent pas justice dans leurs écrits. Méfiez-vous des lames, elles sont souvent empoisonnées ou porteuses de maladies, j’ai perdu un très bon ami, un frère d’arme, à cause de ça. » Ma voix, mon ton et mon visage s’assombri à l’évocation de la mort de Kurt. Les langecins se taisent en l’entendant, Lars a offert une prière muette à Néera tandis que Fossoyeur montre de petits signes qui, pour ceux qui le connaissent un peu, permettent de voir qu’il est mal à l’aise. « Méfiez-vous plus généralement d’eux : il ne sont jamais seuls, ils n’ont aucune honneur et la chevalerie n’est pas dans leur vocabulaire, en supposant qu’ils ont un vocabulaire. Ils ne reculent devant aucune fourberie, toute ruse est une bonne ruse pour eux. »

Le tenancier arrive enfin avec les bières, une bière qui s’apparente étonnement à de la pisse alcoolisée. J’en avale toute de même plusieurs gorgée d’une traite, c’est certes tiède mais ça désaltère et pour le coup c’est tout ce dont j’ai besoin après trois jours à boire de l’eau.
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MessageSujet: Re: [An 14] La calamité verte   [An 14] La calamité verte I_icon_minitimeMar 9 Avr 2019 - 17:05


Les boissons arrivent, bientôt suivis d'entremets pour faire patienter les estomacs. Le ragoût principal n'étant pas préparé en quantité suffisante l'aubergiste informe ses clients du soir qu'un rôti de porc l'accompagnera, mais qu'il faut encore attendre un peu que la cuisson se termine. Le seigneur nordien ne répond que par un "Très bien." sans intonation que le pauvre commerçant ne sait interpréter, préférant retourner prestement aider en cuisines. L'on ne peut pas leur en vouloir, en réalité, de ne pas avoir prévu autant de clients imprévus.

"Vous semblez avoir eu de contrariants déboires, avec les gobelins." Reprend banalement le seigneur oësgardien, reportant son attention sur son homologue suderon. "Nous en avons eu aussi, au début. Notre étude a cependant été plus productive. Vous pourriez être surpris par nos méthodes, néanmoins vous verrez qu'elles peuvent s'avérer efficaces."
Le nordien échange un regard insondable avec l'un de ses subordonnés qui lâche un rire amusé, puis goûte à un haché de viande qui constitue l'un des entremets proposés.
"Nous avons trouvé ces créatures fort intéressantes. Cela dit nous aurons amplement le temps d'en discuter jusqu'à Avaugour, si cela vous intéresse. Pour l'heure, profitons du calme de cette pittoresque auberge."
Et la conversation prend un aspect plus banal jusqu'à la fin du repas. Le convoi reprends la route au matin venu, traversant au levé du jour le pont de pierre qui les sépare de la forêt de Breyva.


An 14 du Cycle XI, Bàrkios, Panahos de la cinqième ennéade
Serramire, Avaugour

La troupe de renforts est arrivée à Avaugour en milieu d'après-midi, accueillie par un seigneur local aussi soulagé que désemparé. A peine les nouveaux arrivants sont-il installés qu'une réunion est organisé, à la demande du seigneur oësgardien, afin de s'enquérir de la situation locale concernant les gobelins. Et en prenant connaissance de la situation, le nordien comprend alors pourquoi il a été appelé à l'aide : la situation est inquiétante.

Ils apprennent ainsi que les gobelins sont arrivés quelques ennéades plus tôt dans les montagnes de la seigneurie. Au départ de simples nuisibles aisément contrôlés, les mines ont vite été débordées par les groupes de gobelins de plus en plus nombreux. Quand Avaugour a fait appel à Serramire pour recevoir de l'aide, les hordes étaient déjà trop nombreuses pour être contenues, et la seigneurie était déjà dépassée. Le plus terrible pour les gardes n'a pas été les gobelins en eux-même mais les maladies qu'ils propagent avec eux, et pour remplacer les gardes alités Avaugour s'est vu forcé d'appeler une partie des miliciens de réserve. La terre d'Avaugour est donc bel et bien dans une mauvaise passe, mais déjà le Chasse-bêtes a une idée du plan à mettre en place.


Le jour suivant.

Le seigneur de Höginheim ne compte pas rester à Avaugour plus longtemps que nécessaire, aussi les troupes se sont activées dès le matin même. Aux gardes et miliciens disponibles s'ajoutent quelques uns des Oësgardiens ainsi que les suderons, qui par les dieux ne seront pas de trop. Les mercenaires nains aurait sans doute pu constituer une aide appréciée en de pareilles circonstances, cependant les payer à la solde demandée aurait été néfaste pour les finances d'Avaugour. Et tandis que les éclaireurs ont été envoyés à la recherche d'un camp gobelin, secondés par les chiens de Höginheim, les suderons sont mis à contribution pour préparer l'équipement.

"Nous devons nous préparer, suivez les instructions de nos hommes." A seulement déclaré l'oësgardien, avant de demander à ce que soient regroupés divers matériaux et outils.
Des pelles, des pics et des pioches ont été notamment réunies, ainsi que des lances et des cordages. Les oësgardiens profitent par ailleurs de la main d'oeuvre afin de fabriquer des cages et de nombreux pieux. Et lorsque les éclaireurs höginois reviennent de leur chasse, en fin de journée, une stratégie est mise en place.
"Les éclaireurs ont trouvé où se cache une des hordes gobelines qui sévissent dans la région, et sont restés sur place. Ils nous préviendront s'il y a du mouvement dans la nuit. Au levé du jour nous irons préparer le terrain, avec suffisamment d'hommes cela ne devrait prendre que quelques heures. La force des gobelins réside dans leur nombre et leur esprit vicieux, cependant il est facile de les piéger pour qui sait s'y prendre."
Le seigneur nordien se tourne alors vers son homologue du sud.
"A moins que vous n'ayez une idée plus adaptée, vous qui les avez combattu dans le sud ?"


An 14 du Cycle XI, bàrkios, Elenwënas de la cinqième ennéade
Avaugour, au pied des Monts d'Or

Les langecins n'ayant pas de meilleure idée, pas plus que les serramirois, la tactique des oësgardiens est maintenue. Ainsi depuis le levé du jour les soldats préparent les terrain, suivant les instructions précises des renforts de l'autre côté des monts. Le lieu choisi est une petite plaine, un espace dégagé et pentu à la lisière de la forêt, juste à la sortie d'une ouverture dans la montagne.
"Nos éclaireurs ont repéré un camp gobelin en amont de ce passage, dans une grotte." Avait expliqué le seigneur Höginois à ses homologues d'Avaugour et Saurolt. "Ils semblent se reposer au début du jour et n'en sortent que lorsque le soleil décline, sans doute pour éviter la grosse chaleur. C'est une bonne chose, cela nous laisse le temps de préparer le terrain."
Puis, comme convenu, divers pièges ont été mis en place en contrebas du passage : des fausses ont été creusées, profondes d'à peu près un mètre seulement, des barricades de pieux, et même des mâchoires d'ours dispersées dans à la sortie du passage. De plus des cages et des filets ont été préparés à la demande du seigneur oësgardien, bien que la priorité ne soit pas de capturer leurs proies vivantes. Et lorsque tout est prêt, quelques heures avant le réveil présumé des peaux vertes, le seigneur de chasse envoie l'un de ses hommes prévenir les éclaireurs.

Les éclaireurs reviennent une quinzaine de minutes plus tard, au pas de course, pour se positionner avec leurs camarades. Puis c'est l'attente, quelques minutes à se demander si tout irait comme prévu.
"Eh beh alors ?" Demande l'un des oësgardiens, impatient.
"Bah quoi ? Faut attendre un peu, ça vient."
"T'es sûr qu't'as pris les bons ?"
"Mais bien sûr, tu m'prends pour qui ? Tu d'vrais t'inquiéter pour les tiens plutôt, qu'y te crèvent pas d'vant la face au milieu d'la baston !"
"Non mais oh, qu'est-ce t'insinue là ? Tu crois qu'je sais pas les"
"Taisez-vous vous deux, ça va bientôt commencer !"
"Oui cap'taine !"
"Pardon cap'taine !"
Et comme l'a annoncé le capitaine oësgardien, les hostilités commencent.

Les premiers mouvements viennent de deux angolas d'Istrios, dont l'un a été touché de deux courtes pointes dans la chair, qui galopent sur la piste laissée sans piège. Puis, quelques mètres derrières eux, des peaux vertes pointent le bout de leur nez crochus. D'abord trois, puis une dizaine, et rapidement c'est plus d'une cinquantaine de gobelins qui sont visibles au haut du passage. Surpris par l'apparition soudaine des humains la horde s'arrête, laissant aux deux chiens le temps de retrouver leur maître avant que la bataille ne commence. Puis un cris suraigu retentit dans la masse, et le grouillot de peaux vertes se met à charger. Mais bien que les pièges n'arrêteront pas toute la horde, les humains qui leur font face sont prêts à achever les quelques-uns qui passeraient au travers.

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MessageSujet: Re: [An 14] La calamité verte   [An 14] La calamité verte I_icon_minitimeJeu 16 Mai 2019 - 8:52

Les bras croisés j’ai haussé les épaules lorsque Brohan m’a demandé si j’avais une meilleur idée, j’en avais pas, du coup on a fait comme il l’a prévu ; c’est pour le mieux, il connait le terrain, il a sûrement plus d’expérience que moi dans le combat contre les gobelins vu que dans le coin y’en a plus que chez moi. La journée j’ai aidé pour nous mettre en place, les pièges ça se fait pas tout seul et même si ça fait un certain temps que j’ai pas piégé de gobelins, c’est comme l’équitation, ça ne s’oublie pas.

Tout est prêt, l’adrénaline commence à doucement se faire sentir alors que l’attente se fait de plus en plus longue, la bataille approchant je serre de plus en plus mon bec de corbin dans ma main droite, je fais quelques moulinets et j’adresse une prière silencieuse à Othar. Peut-être que j’aurai dû demander à mon frère de m’accompagner, ça ne peut pas faire de mal d’avoir un prêtre du Guerrier à ses côtés. Entouré de mes hommes je regarde autour de moi, Lars a mis un genou à terre pour prier, il a planté son épée dans le sol et reposa sa tête contre le pommeau. Fossoyeur quant à lui se dégourdit nerveusement les jambes, les autres langecins se tiennent prêt dans un silence de plomb. Ils plaisantaient avant leurs premiers combats contre les gobelins mais après avoir subis des pertes les plaisanteries ne sont plus au rendez-vous.

Puis enfin la horde verte pointe le bout de son nez, les deux archers à l’arrière de mon groupe bandent leurs arcs, ils attendent mon signal et pendant un moment j’hésites alors que les gobelins ne chargent pas. Je crains un instant qu’ils ne mordent pas à l’hameçon en voyant les pièges, ce qui en ferait des gobelins plus malins que les autres mais après tout s’ils ont réussi à causer autant de problème ça ne serait pas forcément absurde. Le cri aigu retentit et les gobelins se jettent sur nous et je donne l’ordre de tirer. Ils n’ont pas vraiment besoin de viser, les gobelins qui passent sur le chemin étroit libre de tous pièges forment une masse compacte alors ils n’ont qu’à tirer pour avoir la certitude de toucher quelque chose de vert. Une flèche se plante dans, ce qu’on pourrait appeler en étant très généreux, un bouclier et la seconde se perd dans la masse grouillante mais sans doute a-t-elle blessé si l’on en croit les cris, à moins que ce soit les cris de guerre et non de douleur mais avec les gobelins c’est souvent difficile de faire la différence. Les archers ont la possibilité de tirer une seconde fois avant que les peaux-vertes arrivent finalement au contact, évidemment ce n’est pas une poignée de flèche qui vont les arrêter mais ça les attendrit et avoir trois créatures en moins sur le dos c’est toujours ça de pris. Les pieds fermement campés dans le sol, boucliers levés, j’arrêtes avec mes soldats la charge gobeline, elle a perdu la grosse majorité de son impact en tentant de traverser le fossé et un coup de bouclier repousse les premiers, gênant davantage ceux qui suivent tandis que les seconds ont le droit aux armes de mêlé. On garde une formation défensive, hors de question de permettre à une de ces sous-race de prendre l’un de nous à revers pour le planter et puis ce n’est pas comme si on pouvait faire une contre-attaque dévastatrice à cause du fossé.

Les créatures qui nous font face ne survivent pas bien longtemps et ceux qui n’ont été que ralentis par les pièges arrivent trop tard pour pouvoir réellement aider leurs congénères et divisés ils se font vite massacrer aussi. J’en achève un puis je lève la tête pour m’assurer qu’aucune de ces créatures ne se trouve encore en état de se battre, je rengaine mon arme et prends quelques secondes pour reprendre mon souffle. Une main se pose sur mon épaule et en me tournant je vois que c’est Lars qui me demande si tout va bien. Je hoche la tête puis je cherche Brohan du regard.

« Alors, prêt pour aller à l’intérieur ? »
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Brohan Wulfekiin
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MessageSujet: Re: [An 14] La calamité verte   [An 14] La calamité verte I_icon_minitimeJeu 4 Juil 2019 - 15:03


La bataille s'est déroulée comme prévue. Plutôt que bataille, l'on pourrait même utiliser le terme de massacre, tant les pièges se sont avérés efficaces. Réduire le nombre d'adversaires, les forcer dans des passages réduits, et achever les derniers ensuite : une tactique simple que connaissent bien les Kharigais, et qui s'avère d'autant plus efficace que les gobelins ne sont pas très malins. Quand aux quelques derniers peaux vertes, pour ceux qui n'étaient pas pris dans les pièges, la fuite a été entravée par les puissantes mâchoires des canins oësgardiens, ces derniers les rattrapant avec aisance dans leur course. La charge des gobelins est proprement arrêtée, et sur la cinquantaine de bestioles qui a chargé seule une demi-dizaine de survivants ont pu être faits captifs.

"Vous vous êtes bien débrouillé." Constate le seigneur nordien en s'adressant à son homologue suderon. "Néanmoins nous n'avons pas fini, il faut nettoyer la grotte avant que ces parasites ne trouvent le moyen de s'échapper. Sire Griffon, nous aurons besoin de vous et vos hommes."
Le langecin accepte, et c'est en compagnie des suderons que le nordien se dirige d'un pas assuré vers la grotte. De son coté le meneur oësgardien n'a pris avec lui que ses deux maître-chiens et trois des soldats d'Avaugour, le reste de la troupe ayant pour charge de nettoyer la zonne de bataille. Les pièges seront ainsi désengagés et récupérés (pour ceux pouvant encore servir), les gobelins fouillés, et les cages surveillées. Quand aux cadavres, les fausses qui ont servi à contenir la charge serviront pour les y entasser afin de les brûler.


Le lendemain, Oglicos de la cinquième ennéade

La victoire de la veille a réjouit les esprits, et les gens d'Avaugour on regagné le sourire. Nombreux sont ceux qui se méfiaient des oësgardiens au début, les pensant trop brutes pour réellement pouvoir les aider, mais la méthode qu'ils leur ont montré semble étonnamment efficaces. Un copieux repas leur a été alors offert le soir, ainsi qu'aux suderons qui les accompagne, et pourtant le seigneur de Höginheim n'avait pas semblé en profiter. "Cela fonctionne la plupart du temps, avait-il prévenu, mais parfois il y a des groupes plus malins." Trouvant l'idée ridicule, le seigneur d'Avaugour et sa cour avaient simplement mis cela sur le côté acariâtre et exagérément méfiant dont bénéficie la réputation des Oësgardiens. Et pourtant...

Et pourtant, alors que les exterminateurs de gobelins préparent un second massacre, le seigneur de Höginheim se montre plus prudent. La mission de la veille n'était qu'une mise en bouche destinée à évaluer comment chacun réagissait face aux gobelins, alors que celle du jour est un peu plus importante. Le seigneur d'Avaugour leur a rapporté qu'une mine de fer avait dû être évacué précipitamment quelques ennéades plus tôt, alors que les gobelins y étaient apparus en hordes. La surprise des soldats et leur incapacité à durablement repousser les créatures vertes avaient poussé la seigneurie à abandonner cet endroit pour s'occuper de secteurs moins éloignés, mais à présent qu'ils ont de l'aide, le seigneur espère pouvoir la récupérer. C'est donc après y avoir bien réfléchi que le nordien aux yeux d'argent a accepté la demande, non sans avoir laissé le choix aux suderons d'y participer ou de rentrer chez eux.

Le jour d'Oglicos est ainsi alloué aux préparatifs, et c'est aux heures proches du zenith que la troupe atteint la caserne la plus proche de la mine à récupérer, lieu qui leur servira provisoirement de base d'opérations. Et comme pour la première bataille, les premiers à se rendre sur le "territoire des gobelins" sont les furtifs éclaireurs emmenés par le Höginois. De leur côté les deux seigneurs venus en renfort ont fait connaissance avec le capitaine en charge de la caserne, un quarantenaire à la barbe grise et à l'air fatigué, et prennent les renseignements disponibles. Malheureusement ni le nombre de gobelins ni leur zone d'action n'a pu être déterminé, les soldats et miliciens de la caserne n'ayant pas eu l'idée de s'en inquiéter. Tout ce que le capitaine a pu leur dire, c'est que les gobelins de la mine sont difficiles à avoir et qu'ils n'ont pas peur de s'approcher des villages alentours. Le faible nombre d'hommes d'armes à disposition permet seulement au capitaine d'envoyer des hommes pour les aider, et ces dernier ne parviennent qu'à faire fuir les peaux vertes.


An 14 du Cycle XI, Bàrkios, Arcamenel de la cinquième ennéade
Serramire, une mine près d'Avaugour

Cette fois les préparatifs ont été plus compliqués, la disposition du terrant ne permettant pas de trouver un lieux propice à un goulot d'étranglement. La troupe d'exterminateurs s'est donc rabattue sur le village abandonné jouxtant la mine, mais l'activité des gobelins les a poussé à une installation rapide. Le seigneur oësgardien a tout de même préféré attendre le matin pour lancer l'opération, conscient de l'avantage des créatures vertes en cas d'attaque nocturne. Les voilà à nouveau en position défensive, derrière des barricades, posées à l'extérieur de la ville, prêts à contenir les gobelins qui déjà se massent à la sortie de la mine.
"Nous y sommes." Déclare le seigneur nordien à son homologue suderon. "Nous n'avons pas pu installer autant de pièges que la dernière fois, mais les barricades devraient suffire. Sire Griffon..."
"Ils arrivent !" Hurlent un milicien d'Avaugour, constatant la masse verte qui avance rapidement vers eux.
"Tâchez de ne pas mourir."
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Griffon de Langehack
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MessageSujet: Re: [An 14] La calamité verte   [An 14] La calamité verte I_icon_minitimeVen 5 Juil 2019 - 16:27

En effet ce fut davantage un massacre qu’une bataille. Enfin les batailles auxquelles j’ai participé n’y ressemblait guère ou n’étaient pas digne d’être appelées ainsi. Mais qu’elle soit facile ou non une victoire est une victoire, ça fait toujours plaisir et surtout ça mérite d’être célébré. D’ailleurs les victoires faciles ont un avantage tout particulièrement intéressant : généralement la grosse majorité des gens avec qui vous avez gagnés sont là pour célébrer ladite victoire avec vous. En espérant que vous soyez toujours en vie pour la célébrer évidemment. En réalité le plus gratifiant ne fut pas de tuer une poignée de peaux-vertes mais bien le compliment de l’Oesgardien, compliment que je lui rends, accompagné d’un hochement de tête. J’admets volontiers qu’il m’a pris par surprise, je ne m’y étais pas attendu mais c’était bienvenu. Comme quoi malgré nos différences culturelles, si toutefois on peut dire que le nord a une culture autre que sous forme de champignons, le combat nous rapproche. Nous avons déjà fait couler le sang ensemble auparavant mais c’était lors d’une chasse, ça ne comptait pas vraiment, et ce n’est que sur un champ de bataille, aussi pathétique soit-il, que de vrais liens peuvent se former.

« Après vous seigneur Brohan. »

Ce n’est pas par lâcheté que je le laisse passer devant mais plus simplement parce que j’ai un rituel à accomplir. Je prie Othar avant et je pris Néera après chaque bataille. Alors je mets un genou en terre, imité par mes suivants, et après des dévotions sommes toutes courtes nous emboitons le pas aux nordiens pour rentrer dans cette caverne. En réalité c’est décevant de voir qu’il n’y a rien à l’intérieur. Alors certes c’est pas plus mal, c’est moins dangereux, ça évite de passer des heures à chasser toutes ces petites créatures une par une dans des boyaux étroits ; je ne me plains donc pas du tout de les avoir tous plus ou moins massacrés dehors mais tout de même, il manque quelque chose. Bon en même temps je ne sais pas trop à quoi je m’attendais venant de gobelins, il est peu probable qu’ils aient un fabuleux trésor planqué quelque part vu que, visiblement, ils n’ont même pas l’intelligence nécessaire pour apprécier la beauté, même la beauté primitive d’un truc qui brille. Je fracasse le crâne du dernier gobelin à rôder dans les ombres d’un coup de corbin bien placer avant d’essuyer mon arme et de sortir pour ne plus avoir à respirer cet air vicié par la présence visiblement continue et sur le long terme de ces abjectes créatures.

De retour à Avaugour on profite du repas, encore une fois ce qui est servit avec ne peut pas être décemment appelé du vin mais bon, on fait avec, de toute façon on a pas trop le choix. Je profite un peu de ce simulacre de banquet pour discuter davantage avec la noblesse locale, même si je ne fais pas vraiment une impression durable c’est toujours bon de connaître du monde, fut-ce un seigneur mineur du nord. Pourtant je ne ris pas avec l’assemblée de la prudence des Oesgardiens. J’ai eu le loisir de combattre un paquet de groupes différents et il a raison le nordien : y’en a qui sont plus malins que d’autres. Alors je prends la parole pour le soutenir, citant à mes voisins de table quelques exemples que j’ai pu croiser durant mon trajet jusqu’ici, Erac notamment, fut pleins de ces petites bêtes acariâtres et certaines étaient malicieuses. Je passe sous silence la mort de Kurt, ne gardant que les moments héroïques de ce dernier et, la DameDieu en soit louée, aucun des seigneurs ou dames autour de moi ne me demande où se trouve ce preux chevalier digne des contes. J’admets en avoir peut-être un peu rajouté.

C’est donc le surlendemain que les choses sérieuses vont commencer. En effet avec moins de temps pour préparer une défense ça risque d’être plus sportif et sans doute allons-nous devoir remporter cette victoire de haute lutte. Ce qui est bien dommage parce que j’ai pas vraiment envie de me battre contre des gobelins, tant qu’à faire je préférerais chasser. Cela dit c’est un péril comme un autre qui menace le royaume alors autant y mettre du sien. C’est dans la place centrale du village que nous nous sommes retranchés, juste devant le temple à la gloire de Néera, là où auparavant se dressaient les étales et où les paysans vendaient et achetaient les produits de leur sueur il n’y a que des soldats qui s’affairent ; ces mêmes paysans ne pourraient pas rentrer dans la place désormais, bloquée qu’elle est par des barricades, deux pour être précis. En effet la place est à pied de montagne bloquant un passage, le village n’est pas bien grand alors il n’y a que deux passages menant au temple. Outre l’avantage tactique c’est aussi parce que si nous échouons, en plus de mourir, les peaux vertes pourront piller un temple que nous nous sommes mis là, une motivation comme une autre pour se battre diras-t-on même si je ne pense pas qu’on ait besoin d’une motivation supplémentaire.

Alors que Lars me fait signe que le dernier piège qu’il est sensé avoir placé est bien actif et prêt à faire saigner quiconque tenterait de passer je ferme les yeux pour ma prière pré bataille à Othar. Elle est rapide, en effet je suis interrompu par Brohan qui me dit quelque chose que je n’écoute que d’une oreille distraite. D’ordinaire je lui aurait demandé de bien vouloir fermer sa gueule mais là il est vrai que la situation m’en empêche un peu et puis ce n’est pas forcément le meilleur moment pour prier. Alors je rouvre les yeux et serre mon arme à m’en faire blanchir les phalanges. Au cri d’alarme je me redresse et prends une grande inspiration, un sourire aux lèvres.

« Ne vous inquiétez pas, je m’occuperai personnellement de vos obsèques. »

Pour m’échauffer je fais quelques moulinets avec mon corbin, fouettant l’air, je lève mon bouclier juste au-dessous de mes yeux, posant la pointe dudit bouclier sur la barricade.
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Brohan Wulfekiin
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MessageSujet: Re: [An 14] La calamité verte   [An 14] La calamité verte I_icon_minitimeLun 8 Juil 2019 - 15:53


"Ne vous inquiétez pas, je m’occuperai personnellement de vos obsèques."
Un trait d'humour qui ne provoque chez le seigneur oësgardien aucune réaction. La situation n'est de toute manière pas propice à faire de l'humour, même si leurs adversaires du moment seraient serraient parfaits pour provoquer la raillerie. Car de combattants, en effet, les gobelins n'en donnent pas tout à fait l'air. Vêtus de guenilles, la plupart d'entre eux n'ont pour arme que des outils détournés. Celui-là brandit un balai brisé, cette autre là se porte un baquet comme casque et se sert d'un couvercle de chaudron comme bouclier. Il y en a même un qui se sert d'un vêtement d'enfant comme fronde, et de divers objets ramassés ça et là comme projectiles.

Leurs armes à priori ridicules n'en font pas des créatures moins dangereuses pour autant, et les guerriers qui les ont déjà combattus savent que la plupart de ce qui perce ou coupe est badigeonné de poison. Et c'est là le plus grand danger. Car si repousser un gobelin est un jeu d'enfant, accessible à n'importe quel paysan un tant soit peu débrouillard, en contenir toute une horde relève d'une autre histoire.

Ils sont nombreux, c'est le moins que le puisse dire. Une marrée verte qui se déverse dans la rue principale pour s'écraser sur les barricades. Les pièges fonctionnent, mais pas longtemps. Etrange vision qu'est celle de voir les premiers s'écraser sur les pièges, pour qu'ensuite les suivants se servent des corps de leurs congénères comme l'on se sert de rochers pour traverser une rivière. Ont-ils réellement déjoué les pièges, d'une manière pour le moins peu conventionnelle, ou n'est-ce là qu'un regrettable hasard ? La question n'a pas le temps d'être posée que les barricades sont débordées, les peaux vertes usant à nouveau de la même astuce de sacrifices pour se créer un passage sur les pieux de barricade. Quand aux flancs, ils vont bientôt être occupés pars des petits groupes ayant parvenus à se frayer des passages au travers des habitations pour contourner la rue piégée.

"Brohan !" Hèle le capitaine oësgardien, tout en pointant la rue du bout de son épée.
Dans le feu du combat le seigneur nordien retire vigoureusement sa lame du corps d'un gobelins rachitique, tourne la tête vers celui qui l'a appelé puis dans la direction indiquée. De là-bas un gobelin plus grand et plus gros que ses congénères fonce vers eux, brandissant une sorte de grosse masse à laquelle on aurait ajouté des pointes. En chasseur avisé le nordien au regard d'acier remarque alors la peau plus brune de la créature, et l'identifie de suite.
"Un berserk ?"
D'une autre ruelle, un gobelin quelque peu semblable fonce lui vers Griffon, et un troisième approche depuis les toits. Celui s'en prenant au suderon à la peau rouge cuivrée, mesure près de quatre-vingt centimètres, et pointe vers l'humain ce qui pourrait s'apparenter à une lance. Quant au troisième, positionné sur le toit, il n'a de cesse de pousser des cris enragés en détachant les tuiles à sa portée pour les lancer visiblement sans viser sur le groupe d'humains.
"Fallait qu'on tombe sur des rouge..." Maugrée l'un des maîtres-chien tout en bandant son arc. "M'occupe de c'ui sur l'toit !"
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MessageSujet: Re: [An 14] La calamité verte   [An 14] La calamité verte I_icon_minitimeDim 15 Déc 2019 - 14:29


La bataille dure plusieurs longues minutes, la horde gobeline se montrant plus résistante que celle affrontée deux jours plus tôt. Non pas par leur puissance individuelle, bien que la force et la résistance des rouges soient surprenantes, mais surtout par leur surnombre et une étonnante cohésion. Les soldats tiennent pourtant bon, et après de longues minutes de batailles une écrasante majorité des peaux-vertes juchent la place du temple de leurs cadavres et de leur sang.

Reprenant d'une bouffée sa respiration, le seigneur de Höginheim tire d'un coup sec sur sa lame pour la retiré du cou de son dernier adversaire. Comme prévu, le rouge a été plus ardu à vaincre que ses congénères. Plus résistant, plus puissant et surtout bien plus sauvage que ses congénère, la rage des gobelins berserk - comme les Höginois les ont nommé - les rend imprévisibles. Tournant la tête autour de lui, le seigneur de chasse constate le carnage qu'ils ont effectué. Le rouge du toit a chuté, abattu par le maître-chiens, et s'est écrasé sur quelques uns de ses congénères. Le troisième est lui aussi étalé au sol, tailladé par les coups du seigneur suderon. Et tout autour les corps de gobelins, baignant dans leur sang. Fort heureusement, les soldats oësgardiens, serramirois et langecins ont su travailler de concert pour protéger la place. Et tandis qu'une dizaine de survivants à peau vertes prennent la fuite, le nordien se rapproche du suderon.

"Vous n'avez rien ?"
Le seigneur signifie que non, mais ce n'est pas le cas de tous les soldats. En tout cinq ont été blessés par les gobelins, et bien que les entailles ne paraissent pas très grave le höginois conseille à ces hommes de ne pas bouger avec trop d'ardeur. Leur expliquant que les armes des gobelins peuvent parfois être enduis de poison qui s'étend au plus les blessés font d'effort, le nordien désigne par sécurité l'un de ses homme pour les soigner. Il enjoint alors ceux en état à le suivre pour la poursuite des fuyard, indiquant faut les éliminer avant qu'il ne soit trop tard.


Le lendemain
Avaugour

La chasse aux gobelins s'est avérée un succès, et après quelques félicitations le seigneur nordien a expliqué aux locaux quelques techniques pour débusquer les nids de gobelins afin d'amoindrir leur propagation, faute de ne pouvoir totalement les éradiquer. Le seigneur oësgardien informe aussi ses homologues serramirois et langecin des résultats d'une étude sur les gobelins, tenue depuis leur apparition par les chasseurs de Höginheim. Le nordien indique notamment la découverte de sous-espèces aux propriétés particulières, ainsi qu'une ébauche de le l'organisation sociale des gobelins, précisant cependant pour certaines de ces informations qu'elle ne sont encore que théoriques. Et après de cordiales remerciements de la part du seigneur local, les renforts dépêchés par Oësgard s'en retournent vers leur nordienne contrée. Quant au groupe de Langehack, c'est à Brochant que leur chemin se sépare de celui des oësgardiens.

Fin du RP

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MessageSujet: Re: [An 14] La calamité verte   [An 14] La calamité verte I_icon_minitime

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