Nombre de messages : 8 Âge : 39 Date d'inscription : 28/09/2017
Sujet: Alyriina Arabrahel [Prêt pour discussions] Mar 5 Fév 2019 - 11:12
Possessions & Equipements : Alyriina ne possède pas grand-chose de valeur si ce n’est un ensemble de robes toutes aussi sombre que les couloirs du Puy. Pas d’ornements ou de bijoux à l’exception de sa coiffe particulière ornant les contours de son crâne. Cet objet semble grandiose sur la tête de la magicienne, tant et si bien qu’elle ne sort jamais de ses quartiers sans la porter. Le couvre-chef forme une sorte de crête sur le haut du front devant laquelle est accrochée une sorte de grande croix d’un métal léger. De longues tresses rouge vif pendent sur son visage masquant en grande partie ses traits et effleurant constamment sa peau. L’arrière de son crâne est masqué par un voile retombant légèrement plus bas que ses épaules. La réelle valeur de ce qu’elle possède réside dans l’ensemble de ses ouvrages dans lesquelles sont décrits ses recherches et découvertes sur la magie et ses états, ainsi que son matériel de laboratoire pour la réalisation de ses diverses expériences. Ses quartiers au cœur d’Elda sont ainsi remplis de livres, parchemins, grimoires et autres notes classées avec brio pour lui permettre d’être la plus efficace que possible dans son travail. Bien entendu, elle possède un certain nombre d’esclaves jugés ses plus fidèles pour l’assister au quotidien. Ces derniers, bien que leur condition ne leur donne aucune importance au sein de la société Drow, restent parmi ses plus appréciés compagnons de vie.
Apparence :
Taille :1 mètre 76
Couleur des yeux :Bleu nuit
A première vue, Alyriina est une forme sombre de tissus austères, mêlant le noir au bordeaux, parcourant les couloirs du Puy d’un pas léger mais toujours pressé. Ce qui la démarque néanmoins du reste de sa race réside dans le fait qu’hormis son visage, elle ne laisse dépasser des pans de ses tenues aucune autre partie de son corps. Aucun de ses congénères, même les plus proches, ne peut se targuer d’avoir vu ne serait-ce qu’un de ses doigts depuis quelques centaines d’années. Dans l’esprit commun, la mage ne semble être qu’un pantin de chiffon arpentant les coursives de la cité. En revanche, bien que ses vêtements restent toujours sombre, une petite dose d’excentricité a été permise sur son atour le plus précieux. Bien que dans la moyenne basse de sa race, la magicienne flirt avec les êtres les plus grands parmi les siens grâce à sa coiffe mêlant tissus sombres, croix de métal et tresses cramoisi retombant sur son visage. Cet accessoire semble lui donner presque une tête et demi de plus et lui permet de s’affirmer lorsqu’elle se doit de participer à des échanges publiques. Cet excentricité fait qu’elle ne passe donc pas tout à fait inaperçu lorsqu’elle se déplace. Son visage, dont les traits semblent être resté figé dans la fleur de l’âge, affiche néanmoins un grand nombre de particularités liées à son âge et son train de vie. Sa peau est d’un bleu azur légèrement pâle. Ses lèvres, charnues, tranchent avec son teint de par leur couleur très foncée presque noire qui rappelle les meurtrissures de fatigue creusant et assombrissant le contour de ses yeux. Leur peau apparait toujours craquelée, meurtrie, desséchée et portant un grand nombre d’ecchymoses, si bien que regard éphémère pourrait penser voir déambuler le corps ravivé d’une créature ramenée d’entre les morts. A la base de son front, entre les yeux, apparait un surprenant symbole rappelant le culte de Valas enfoui dans les chairs de la Drow tel un fétiche d’acier qui lui aurait été greffé. Mais personne n’est tout à fait sur de ce qu’il aperçoit derrière les longues tresses rouges partant de la base de sa coiffe et masquant une grande partie de son visage. La vérité est tout aussi sombre que ce que ses tenues laissent apparaitre. En réalité, le corps de l’eldéenne est anéanti par près d’un cycle de souffrances et de tortures qu’elle s’est en grande partie elle-même infligé. Sa peau azure est parcourue d’innombrables cicatrices difformes car jamais traitées par le moindre service médical, traces des interminables expériences qu’elle a menée sur son propre corps afin d’en apprendre toujours plus sur la magie et son fonctionnement, mais également dans le but d’approfondir sa maitrise des magies de l’âme. Ses formes gardent également quelques traces de son passé en tant qu’An'kin d'Thalack. Plusieurs des batailles qu’elle a menées ont laissés différentes traces sur son enveloppe charnelle et plus particulièrement l’affrontement de la bataille d’Uraal durant laquelle Caranthir lui arracha le bras droit et sa défunte chevelure d’un blanc immaculé en la remplaçant par une peau meurtrie par le feu.
Personnalité : Alyriina est une femme passionnée. Depuis sa plus tendre enfance, elle n’a eu de cesse de trouver divers sujets d’études dans lesquelles elle peut se plonger corps et âme. Lorsqu’elle tient un projet ou un thème pour lequel elle éprouve un désir de découverte, elle est capable de tout sacrifier pour en atteindre le bout. C’est ainsi qu’elle a passé la grande majorité de sa vie à jongler entre différentes occupations selon ses désirs de découverte, d’apprentissage et des opportunités qui se présentaient à elle. Il en restait néanmoins toujours une constante à ses divers sujets d’exploration : la magie. Sa personnalité s’est en grande partie formée sur deux concepts plutôt simples selon lesquels le savoir est le pouvoir, et le temps est le savoir. Bien qu’elle n’ait absolument aucun désir particulier de pouvoir, elle a très rapidement compris que dans la société d’Elda le pouvoir est la vie, puis que d’une façon générale la vie est le temps. Ainsi bien qu’elle n’ait pas particulièrement peur de la mort, elle n’en désire pas moins survivre encore des siècles ou des cycles pour se laisser le temps d’aller au bout de ses recherches sur la magie et tout ce qui l’entoure. Ses congénères peuvent bien s’entretuer ou se sacrifier au combat dès aujourd’hui, elle reste convaincue que sa meilleure façon de contribuer à la gloire des éldéens est de survivre quoi qu’il en coûte afin d’accumuler et de partager un maximum de savoir. C’est donc en conséquence de ces principes qu’Alyriina semble être une femme austère, sèche, directe et sans arrêt préoccupée aussi bien dans ses paroles que dans ses gestes. Mais que ceci ne masque pas le caractère chaleureux de sa personnalité. Car contrairement à ce qu’elle laisse paraître, la drow apprécie grandement la compagnie des autres et les échanges de point de vue ou d’idées, tant que cela reste concis et réalisé dans un souci d’optimisation du temps passé ensemble. A contrario, elle exècre les personnes qui se perdent en interminables formules de politesse et autres courbettes verbales qui ne font que rallonger inutilement le temps passé en sa présence. De par ses multiples carrières passées, l’elfe noire reste donc une personnalité ouverte à l’échange et principalement à la création de pont entre les différentes entités dirigeantes du Puy. Elle a ainsi acquis un certain savoir sur le fonctionnement des différentes instances qui régissent son peuple, ses contacts sont nombreux et sa volonté d’échanger sans jamais juger et ingérer dans le travail des autres font qu’elle est une personnalité globalement apprécié. C’est ainsi que les jeux d’influence, de politique, de pouvoir ou de conquête n’ont que peu d’emprise sur son destin et bien qu’elle ressente un mépris certain envers tous ceux qui sont dirigés par ces sentiments, elle sait rester muette sur ses opinions et continuer à cohabiter sans querelle. Sa seule motivation personnelle reste la recherche du savoir et sa transmission au plus grand nombre. Néanmoins, ses opinions n’écartent pas la profonde tristesse qui l’habite suite à la déchéance de la gouvernance d’Elda et de par son ancienneté, son savoir et ses opinions, elle ressent le besoin de contribuer à remettre dans l’ordre dans tout cela. C’est ainsi qu’elle s’est mise en quête du poste vacant Ust Faern afin de contribuer au retour au premier plan des siens.
Capacités magiques : Alyriina possède une conception bien particulière de la magie qui se rapprocherait de la science. C’est en tout cas, ce qui a abouti de ces siècles de travaux sur l’étude de cette force particulière. Ci-dessous plusieurs extraits de ses ouvrages utilisés dans l’enseignement des mages à l’ Erkd’Fe Renor et à la Zho’Us Raghar. Extraits de l’ouvrage « Métaphysique de la Magie – 1ère année » par Alyriina Arabrahel : La métaphysique de la magie est un principe particulier selon lequel les idées et les croyances forgent la nature. Contrairement à la science qui part du principe que l’observation définit la fonction, les mages doivent intégrer le fait que les idées et les croyances bâtissent la nature. Ainsi, là où le charpentier utilisera un clou pour faire tenir deux planches, car la science indique que la force de résistance du clou permet de les maintenir ensemble, le mage doit se persuader qu’un simple contact entre les planches suffit à créer la force nécessaire à les maintenir ensemble. La métaphysique de la magie permet donc à un mage d’altérer la nature de la réalité selon ses désirs, mais pour cela il doit posséder un système de pensée qui autorise les individus à accomplir des miracles. Il doit avoir en tête ce qu’il veut que la réalité soit ; sinon il restera borné à œuvrer dans la réalité telle qu’elle se présente à lui. La magie est donc potentiellement accessible à tous. Mais en réalité, peu savent faire preuve d’une foi suffisamment grande pour leur permettre d’apercevoir et d’accepter cette réalité métaphysique de la magie. La recherche du savoir magique est donc en premier lieu un travail personnel visant à explorer des points de vue parallèles à la réalité. A casser la conception du monde qui lui a été inculquée et redessiner sa propre conception de la réalité en rapport avec ses désirs.
[…]
Structure de la réalité et fonctionnement de l’Art Un des buts de l’Art est d’obtenir, grâce aux sens, à l’intelligence et l’intuition, un lien avec le matériau sous-jacent aux phénomènes qui nous entourent : la Magie.
Magie La Magie est une chose qui ne peut être définie. Contrairement aux idées communes, elle n’est ni énergie, ni matière. Elle peut être conçue tout autant comme un tout indivisible que comme trouvable en différentes quantités. Elle est le résultat la présence des Dieux, la représentation de leur existence et ainsi n’est que le matériau originel de leur volonté de construire le réel et d’alimenter. Tout dans la réalité, matière, énergie, vie, est fait de Magie. Quelque évènement produit dans le réel par n’importe quel biais puise dans le réservoir de magie qui enveloppe le monde. Tous les êtres vivants ont un lien avec la magie puisque toutes les Impulsions de vie reçoivent sans cesse un filet de Magie. Le Mysticisme travaille la Magie à sa source.
Impulsion Là où la Magie est le matériau brut de la réalité, l’Impulsion est le moyen par lequel elle se façonne de manière à s’incorporer dans la réalité. Les divers types d’énergie, la vie ou encore la matière ont des Impulsions différentes qui interagissent les unes avec les autres pour créer les phénomènes du réel que nous connaissons. Ainsi, l’Impulsion de la gravité combinée à l’Impulsion d’une goutte de pluie se traduit par la perception réelle de la chute d’une goutte de pluie. Il n’a pas encore été possible d’apercevoir concrètement l’Impulsion, néanmoins nous avons qu’il est possible de la manipuler pour travailler la Magie selon nos désirs. Tous les Arts visant à provoquer un effet tangible sur le plan Physique travaillent sur l’Impulsion.
Esprit Lorsque la Magie alimente l’Impulsion, ses effets ne sont pas visibles directement dans le plan Physique. Notre réalité est la représentation tangible d’un monde spirituel. Ce plan de l’Esprit est inaccessible pour le plupart des êtres vivants, mais il est certain que tous les esprits sont reliés à travers ce plan. Tout effet physique est ainsi d’abord créé sur ce plan avant d’apparaitre presque immédiatement dans le réel. C’est ainsi qu’il est possible de transformer la perception du réel en modifiant le plan de l’Esprit. Certains praticiens de l’Art de l’Illusion travaillent sur le plan de l’Esprit.
Réel C’est le monde tel qu’il est perçu et ressenti de manière tangible. La Magie alimente l’Impulsion pour créer un effet dans l’Esprit avant de prendre forme dans le réel. C’est sur ce plan que l’on constate les effets réels des sorts conçus par les mages mais également le résultat de l’Art naturel persistant qui fait tourner le monde dans lequel nous vivons. Les limites de la métaphysiques de la magie Il semble prit pour acquis, du moins, pour le moment, que le temps et l’âme des vivants n’ont aucun lien direct avec la Magie et l’Impulsion. C’est ainsi qu’il semble pour le moment impossible de contrôler le temps ou la vie, ni-même d’entrer en contact direct avec l’âme d’un être vivant. Peut-être est-ce là l’un des rares privilèges que les Dieux ont conservés pour eux-mêmes ? Reste à définir pourquoi et comment l’âme des morts reste malgré tout accessible. Plusieurs hypothèses sont à explorer : • Les mages imaginent rappeler les âmes des morts mais en réalité ils ne font que modeler une représentation personnelle de l’âme des défunts sur le plan de l’Esprit ? • Les âmes des morts reviennent à l’origine de la vie et se mêlent à la Magie ? C’est donc sur ces principes qu’est fondé le savoir magique de la drow et également celui des enseignements qu’elle prodigue à ses Wanre. Alyriina s’est plus particulièrement penchée sur l’étude de la magie immatérielle, en premier lieu le mysticisme, sujet ayant comblé la majeure partie de son temps puis les illusions sensorielles. Par la suite ses recherches sur la métaphysique de la magie l’ont par ailleurs menée sur l’ensemble des autres domaines de manière succincte et avec l’aide de confrères magiciens afin d’en comprendre les fonctionnements pour développer ses capacités en matière de mysticisme. Depuis environ une centaine d’années l’elfe noire s’est également penchée sur la manipulation des âmes afin de chercher les réponses aux questions encore ouvertes.
Dans sa pratique, la mage a dû réapprendre à utiliser la magie depuis un plus de trois cents ans suite au combat contre Caranthir durant lequel elle a perdu le bras qu’elle utilisait pour réaliser son rituel. C’est depuis ce jour qu’elle porte son focaliseur sur le front, une sorte de fétiche en adoration de Valas incrusté dans ses chairs. L’objet lui permet d’incanter par simple mouvement des lèvres mimant des récitations de certains passages de ses ouvrages sur la magie.
Sa vision de l’Art et ses théories sur la métaphysique de la magie lui ont permis de développer d’exceptionnelles compétences de mysticisme. Elle a parfaitement assimiler les mécanismes de fabrication des sorts pour les manipuler à sa guise. D’un autre côté, durant l'étude théorique des différents autres domaines, elle se prit d'affinité pour celle de l'illusion. Tant d'années passées à souffrir lui ont permis de bien assimiler les concepts sensoriels divers liés à cette école. Son expérience dans les différents types de douleurs lui permets d'offrir une assistance particulièrement efficace aux mages de ce domaine. En revanche, tant d’années passées à souffrir et à être mutilé ont grandement affaibli ce corps. Bien que sa résistance à la douleur atteigne des sommets dignes des plus hauts dignitaires de Kiel, il n’en reste pas moins très affaibli. Réduits de plusieurs morceaux, Alyriina est dépendante de ses esclaves pour un grand nombre de tâches nécessitant l’usage des bras. Par ailleurs, l’endurance caractéristique des drow a quitté les caractéristiques de la mage si bien qu’elle n’est plus en mesure d’utiliser son Art aussi longtemps que ses confrères et sœurs de son rang. A court terme Alyriina n’a qu’un souhait c’est de prendre les reines des Arts d’Elda pour y apposer sa patte et redorer le blason des elfes noirs sur Miradelphia. A long terme, elle désire chercher à comprendre la différence de fonctionnement entre les âmes mortes et vivantes, dans l’espoir peut-être de pouvoir changer de corps.
Histoire
Au commencement il n’était qu’une Prima Sanguis éplorée par la fin tragique de sa génitrice. Quel sort peut-on promettre à une enfant, née d’une union obscure entre un sang-pur et une esclave de son espèce dont la lignée a été perdue dans les méandres de l’histoire du peuple eldéen ? Peu de chance pour que son futur soit couronné de succès, ni que sa survie soit assurée jusqu’à la fin de l’adolescence. Peu prometteur est l’avenir des orphelins, et encore moins lorsque l’enfant n’est qu’une tâche oubliée sur l’arbre généalogique de l’une des douze familles les plus anciennes du Puy d’Elda. Mais il est parfois des tours joués par les Dieux que même les plus puissants de notre monde ne sauraient déjouer. Ma vie n’a jamais été simple, et c’est certain que je n’aurais jamais imaginé, à cette époque, arriver là où je suis aujourd’hui. J’ai tout d’abord appris les bases de la servitude, très jeune. Quelle ironie de servir ceux qui servent les grands de notre société. Je ne pensais décemment pas que dans l’ordre des choses, il était possible que l’esclavage fonctionne également par caste. Mon poupon a été retrouvé, presque par un vilain hasard, alors que la vie s’apprêtait à m’échapper. Les miens n’avaient sûrement pas imaginé une seule seconde que sur le cours instant passé à pourrir innocemment dans une coursive du Puy, ma « mère » d’adoption, une sang-mêlé stérile, tomberait sur mon agonie silencieuse et en profiterait pour devenir mère par procuration. Enfin, je me demande encore si je pouvais vraiment l’appeler mère étant donné la nature particulière de l’affection qu’elle éprouvait à mon égard. Mais une chose est certaine, c’est que le temps passé auprès de cette « famille » jouerait une grande part dans la personne que je suis devenue. Nul doute que ces quelques années de servitude à trainer dans les coins les plus pauvres d’Elda et ses environs, à côtoyer des personnalités de toutes races autant répandues que rares, et à entendre leurs histoires singulières m’auront permis de développer ce sentiment de curiosité qui m’habite d’aussi loin que je m’en souvienne. Servir, obéir, travailler, endurer auront été autant de conditions qui allaient forger la résilience dont je fais preuve aujourd’hui. Je pense finalement que c’est bien le destin que Valas m’avait réservé pour faire de moi le mage que je suis maintenant. Toutes ces qualités je les ai obtenues comme cela.
Mais il aura bien fallu l’intervention du Dieu sorcier pour m’ouvrir les portes qui me mèneraient aux plus grands secrets de notre peuple. Nul doute que sans lui, et probablement aussi un peu la reine des souffrances Kiel, je serais aujourd’hui dans un charnier anonyme des contours du Puy ou alors en première ligne des champs de batailles Drow dans le rôle du pantin réanimé. L’infime contribution Drow du sang de ma « mère » lui avait permis d’ouvrir quelques portes bien placées afin de me trouver une place un peu plus correcte que la sienne. Bien que mon corps possédait les capacités nécessaires à l’exécution des tâches qui m’étaient demandées, je n’en restais pas moins qu’une bouche supplémentaire à nourrir qui n’avait pas vraiment été désirée. Dans beaucoup de cas, cette situation trouve une fin tragique. Le fardeau est sacrifié sur l’hôtel de l’équilibre familial et la peine, s’il en est une, est effacée après quelques journées passées à travailler. Peut-être que ma mère adoptive fut une envoyée des Dieux, ou peut-être est-elle juste une des rares Drow sachant faire preuve d’une énorme bonté d’âme, mais il s’est avéré bienheureux pour mon futur qu’elle se soit démenée avec tant d’acharnement à me faire passer le rite de sang. Je reste toujours aussi fascinée par les standards de nos sociétés fondées sur les rites. C’est une notion qui reste somme toute assez rudimentaire à mes yeux, mais qui peut parfois s’avérer bénéfique à la vie de certains êtres. Mon cas fait partie de ceux-là. Il ne m’aura coûté qu’un léger examen et une entaille sur le dos pour que je sois déclarée suffisamment méritante d’accéder aux droits basiques de mon espèce. J’abandonnerais donc aussi simplement que cela les instruments de servitude pour les remplacer par de jolies plumes, des parchemins et tout un tas d’objets me permettant d’être intégrée dans la société du Puy. Je suivi un cursus tout à fait banal parmi les nouveaux miens, eldéen le jour et enfant d’esclave la nuit. Ma « mère » restait chaque jour tout aussi fascinée d’entendre mes histoires de gosse et de découvrir la vie derrière les murs des endroits réservés aux véritables sombres. Mon âge avancé par rapport à mes congénères d’étude me permis d’apprendre beaucoup plus rapidement qu’eux si bien que mes années passées dans le cycle commun furent largement écourtées. Mes professeurs détectèrent très rapidement un certain talent pour les interactions magiques. Quelques tests passés plus tard, j’intégrais la Sui'aerl Cuass'ili. Quel bonheur, ô Valas, quelle gloire que de rejoindre le corps magique du peuple d’Elda. Je découvrirais de cette façon toutes les subtilités de notre monde, de sa conception, de son fonctionnement. Un rêve devenu réalité pour une enfant partie de rien à qui l’on venait de donner les clés pour dépasser toutes ses espérances. Quel plaisir pour moi d’accéder aux interminables couloirs de l’Etude Noire. Les années défilèrent à vitesse folle. Je traversais les cycles tel un voyageur du temps porté par une énergie indescriptible que rien ne semble pouvoir arrêter. Je profitais de chaque instant, de chaque leçon et de chaque court pour poser les interminables questions qui me trottaient dans la tête. Je fus rapidement repérée comme l’un des futurs talents de l’Etude, ce qui me permettait de bénéficier de toute l’attention de mes professeurs. J’achèverai ma formation à la Sui'aerl Cuass'ili sur l’étude de mon premier amour que s’appelle le mysticisme. Je l’ai épousé presque dès le premier jour de mon arrivée. Je délaissai toute autre forme d’activité que celle du travail et de l’apprentissage. Je consacrerais ma vie à l’étude de la magie, en reconnaissance à Valas mon éternel Dieu pour m’avoir offert ce destin particulier. A la fin de mon premier cycle, je fus repérée par celui qui deviendrait plus tard l’un des êtres les plus importants de ma vie. Au détour d’une présentation sur l’une de ses études magique prise en exemple pour pousser les nouvelles pousses à étudier encore plus, le maitre mage fut intrigué par le nombre et la pertinence des questions que je lui posa. J’appris plus tard que ce dernier suivi de près mon parcours durant le second cycle passé à l’Etude Noire, et mon talent devait être reconnu puisqu’au commencement du cycle suivant je me vis offrir un rôle inédit pour quelqu’un de ma position, devenir assistante en complément de mes heures passées en cours. C’est à cet instant que je réalisa à quel point la vie peut être cruelle, cette opportunité unique pour le futur de ma carrière était également un contrecoup sévère pour ma « mère » dont j’étais la seule et unique source de bonheur et d’émancipation. Le cœur serré mais à la fois convaincue que mon destin se trouvait ici, je changeais de vie et m’envolait vers mon futur. Mon temps était maintenant partagé entre les journées passées à l’Etude Noire et ma vie personnelle sacrifiée pour rester auprès du mage de la Zho’Us Raghar. Ses quartiers étaient devenus les miens.
Les méandres des bibliothèques de l’ordre et de mon maitre n’avaient plus de secrets pour moi. Bien que l’une de mes attributions fût de trouver, classer et ranger les ouvrages traitant des divers domaines de l’Art selon les besoins du mage, je parvenais malgré tout à trouver quelques possibilités de m’instruire par moi-même, utilisant à la fois les enseignements que je pouvais capter des expériences du maitre et les textes facilitant la compréhension des différents spectacles qu’il pouvait m’offrir. Je suis même aujourd’hui convaincue que l’arcaniste m’autorisait consciemment ce temps fraudé à sa barbe, du moins l’imaginais-je à l’époque, pour permettre à mes talents de progresser. Ainsi chaque minute passée à apprendre par moi-même devenait un profit qu’il pouvait à son tour mettre à contribution. Car il était plutôt rare, voir même exceptionnel pour un noble, de dégoter un assistant aussi rapidement doué de magie permettant de renforcer les effets produits autour lui. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai très tôt réalisé que j’avais une intuition particulière. Il n’était pas rare que je ressente certaines choses autour de moi sans trop comprendre de quoi il pouvait s’agir. Mais pourtant je le sentais toujours sommeiller quelque part. Etrangement, ce sentiment s’accentuait à proximité d’actions magiques réalisées par d’autres dans diverses circonstances. Mais bien évidemment il aura fallu que j’approche de l’antre de Valas pour que ce talent ne prenne réellement forme et trouve son utilité. Les années qui suivirent ne furent que la continuité de mes débuts auprès de mon maitre mage. Plus je lui devenais utile et plus il me prenait d’affection. Les centaines d’années qui nous séparaient n’étaient plus qu’un détail anodin de la relation qui nous liait. Mes heures d’apprentissage volées étaient devenues de véritables leçons privées à l’ombre de son laboratoire à proximité de l’œil. Je prenais chaque ennéade un peu plus conscience de mes capacités magiques et les découvertes rapides du maitre mage lui apportaient à chaque fois un peu plus de renommée auprès de son ordre. A la fin de mes années passées à l’Etude Noire, il me prit officiellement sous son aile au sein de la Zho’Us Raghar. Nous voyageâmes à travers les terres stériles et l’Ithri’Vaan pour étudier des multitudes de phénomènes étranges et en rapporter les éléments à l’ordre. Le servir était, pour moi, devenu un plaisir que je ne boudais pas. Mais il est de bonne réputation que les bonnes choses finissent toujours par trouver leur fin, parfois heureuse mais le plus souvent à l’inverse. Peu après mon premier siècle de vie, Valas m’envoya le signe que l’heure de mon émancipation avait sonné. Nous avions achevé une mission somme toute banale d’analyse d’un phénomène magique provoqué par l’échec de multiples sorts lancés par une race mineures des terres stériles. Le chemin retour se déroulait comme prévu jusqu’à ce que le son crépitant d’une fournaise macabre ne se fasse entendre à quelques mètres de nous. L’étouffante chaleur du feu surnaturel devint insupportable lorsque la fournaise frappa le convoi des esclaves de mon maitre, leur ôtant la vie dans d’horribles hurlements stridents avant de se diriger vers mon sorcier. L’attaque fut rapide, nous n’avions pas eu la moindre chance de réagir. Ce fut la toute première fois que j’assistais à un déchainement de pouvoir magique dans le but de propager la mort, et je dois admettre que d’y repenser aujourd’hui, malgré toute mes expériences vécues depuis ce jour, continue de me donner un frisson dans le dos. L’odeur de chair brûlée me revient toujours à l’esprit tandis que je gisais au sol, le corps meurtris par les flammes, les yeux mi-clos regardant mon maitre mage être achevé de sang-froid par l’un de ses confrères rendu jaloux des multiples découvertes que nous avions effectuées à deux depuis quelques dizaines d’années. Heureusement pour moi, mon statut de simple assistante, inutile aux yeux de ceux qui ne nous connaissaient pas suffisamment, m’évita de subir le courroux certain du traître. Ô grand Valas, le sol ne me permettra jamais de m’incliner suffisamment pour rendre hommage à ton immense sagesse.
Je fus ramenée au Puy, quelques jours plus tard, après avoir été découverte inanimée mais toujours en vie par des commerçants passant sur ce même chemin en rentrant de l’Ithri’Vaan. La nouvelle de la mort de mon maitre me permis d’être prise en charge immédiatement par certains de ses alliés les plus fidèles, notamment au sein de l’église de Teiweons. J’étais le dernier témoin de ce qui s’était réellement passé, mais ma voix n’aurait guère de poids face à celle d’un éminent membre de la Zho’Us Raghar. Mon seul salut était de faire profil bas pour éviter qu’il ne vienne à me rechercher. C’est depuis ce jour que je me suis mise à porter ces longues robes sombres permettant de masquer les traces éternelles de la fournaise qui nous avait frappés. Cet accoutrement est devenu une partie de mon nouveau moi, m’évitant d’être reconnue pour ce que j’étais. Le plus amusant dans cette tragédie fut de réaliser à quel point mon maitre s’était épris de mon être qu’une fois qu’il fut disparu. Sa mort avait lancé un tas de démarches qu’il avait planifiées de son vivant dans le but de me permettre de retrouver rapidement le dédale de l’Etude de l’Inconnu sous la responsabilité de l’un de ses amis proches. Les ouvrages les plus précieux de mon défunt professeur et amant m’étaient destinés afin que je reprenne son flambeau une fois mes études achevées. Le nouveau mage auprès de qui j’entrepris de continuer ma formation passait le plus clair de son temps en dehors des murs du Puy. Malgré tout je restais prudente à l’approche de cet ennemi déclaré qui m’avait laissé pour morte le corps mutilé sur le bord d’un chemin des terres stériles. J’en avais des nausées de le voir se pavaner au sein de l’Etude, fier d’apporter régulièrement de nouvelles découvertes pillées dans le travail accompli auprès de mon maitre. Le dégoût me remplissait chaque fois que je passais devant le laboratoire où j’avais l’habitude d’exercer en tant qu’assistante, maintenant devenu sien. Bien que je consacre tout le temps que la vie me donnait à l’apprentissage de principes magiques aussi variés que le nombre d’espèces pratiquantes que l’on avait découvertes jusqu’à présent, je ne pouvais ignorer la haine qui grandissait au fond de moi.
A l’aube de mon troisième siècle, je fus surprise d’apprendre que cet éminent mage, qui avait pris la vie et la gloire qui revenait à mon maitre, demanda officiellement à me prendre comme assistante. Des milliers de questions me traversèrent l’esprit, s’il avait été capable de mettre à mort l’un des siens dans ce cercle aussi fermé que celui de la Zho’Us Raghar, que pouvait-il bien espérer me faire ? Bien que je vomissais son être de toute mon âme, la haine que j’éprouvais à son égard me donnait la force de passer outre ces sentiments de mépris et de crainte pour apparaitre l’élève modèle que l’on pouvait espérer avoir. Mes talents en mysticisme étaient prisés par beaucoup de mages qui voient souvent parmi nous, les praticiens de cette école de magie, un outil de développement efficient pour l’aboutissement de leurs recherches. Celui-ci ne fit pas exception et c’est ainsi que nous passâmes plus de deux siècles à parcourir tantôt les terres stériles et l’ Ithri’Vaan pour étudier divers phénomènes magiques, ou à rester au cœur de la chambre magmatique à y étudier le nœud et l’immense bibliothèque de l’Etude Noire. Etonnement l’homme ne semblait aucunement animé par le moindre désir funeste à mon égard, nos conversations semblaient laisser entendre qu’il ne s’attendait pas à ce que je sois présente le jour où tout est arrivé, et que le système fonctionne ainsi dans les coutumes du peuple d’Elda. Je me souviens avoir souri bêtement ce jour-là, à l’image de ces femmes faibles que l’on manipule avec aisance. Malgré sa présence à mes côtés je n’avais jamais été aussi épanouie d’en apprendre toujours plus. Parcourir le monde était une opportunité inégalée d’échanger avec des mages, sorciers ou chamanes de multiples horizons pour en apprendre plus sur leurs façons de concevoir l’Art et à rechercher comment appliquer leur vision à la magie Drow. Je fis notamment la rencontre d’un mage illusionniste d’une tribu des terres stériles après quoi je commençai à étudier ce nouvel Art. A mesure que mon savoir accroissait, je le mettais à profit pour masquer mes traces dans la manipulation des sorts de mon ennemi. Et c’est à peu près durant cette période que j’entamais la rédaction de mes propres écrits en commençant par « La Métaphysique de la Magie ». Pour cela, j’avais utilisé tout ce temps passé à ses côtés à analyser les fonctionnements avancés de la magie élémentaire dont il était adepte. Je profitais des longues heures passées à manipuler la Magie de ses sorts pour comprendre comment les élémentaristes la façonnent de manière à produire des effets tangibles ; mais ce temps me permit également de maitriser totalement la façon dont il, ce traitre, créait et fabriquait ses propres sorts. Avec les années, toutes les subtilités de sa magie m’étaient devenues familières, je pouvais amplifier, réduire, anéantir le moindre de ses sortilèges à ma guise et de façon totalement naturelle. Mon interaction avec sa magie devint alors, pour lui, une bombe à retardement qui n’attendait que le bon moment pour exploser.
Ma totale emprise acquise au fil des siècles sur sa magie et la confiance qu’il m’avait accordée m’ont permis de prendre un ascendant non négligeable sur le travail qu’il pouvait rendre à l’Etude Noire. Je parvins, peu à peu, à saboter ses recherches lorsque cela était pertinent. Les manipulations sur sa magie était bénéfiques à son travail lorsque cela était nécessaire, mais également totalement néfaste en toute discrétion lorsque je le jugeais bon. C’est ainsi qu’à mesure que nous travaillions ensemble, son influence et son prestige au sein de la Zho’Us Raghar déclinèrent. Loin était le temps où ce mage était en mesure de produire des résultats concrets et remarquables régulièrement. Ses nouvelles trouvailles furent démontées l’une après l’autre grâce au fruit de mon travail de sape latent, et dans l’ombre je continuais de tracer tout ce que je détruisais pour le ressortir au moment le plus opportun. Cet instant arriva quelques dizaines d’années avant la sombre bataille de Nelen. Nous étudiâmes, mon ennemi et moi, dans le laboratoire de mon amant. Il cherchait à reproduire une ancienne expérience dans les résultats avaient été réfutés par les autres membres de la Zho’Us Raghar. C’était un effet très dangereux puisqu’il devait utiliser son propre corps comme conducteur de la magie. Mon rôle était simplement d’augmenter petit à petit l’afflux magique tout en contrôlant les dérives de ses éventuelles pertes de concentration. Au paroxysme de l’expérience, je fis détonner la bombe. Ce fut dans un hurlement de douleur qui rappelait celui des membres de l’expédition de mon maitre que le mage se désintégra dans le feu draconique qu’il avait lui-même créé. L’incident passa pour un malencontreux accident de parcours. Mon sabotage me coûta malgré tout quelques doigts pris dans la nova qui venait d’être créée, et raviva les vieilles brûlures qu’il m’avait faites subir il y a de cela des siècles, mais la douleur et les mutilations n’étaient rien à côté de la jubilation de l’avoir vu périr de mes propres mains. Ma vengeance était achevée. Après près d’un demi-cycle d’existence, je venais de faire ma première victime, je venais de m’accomplir en tant que Drow et de m’insérer dans les mœurs de mon peuple. Je compris enfin comment les enfants d’Elda fonctionnaient, bien que je n’en fusse pas particulièrement fière. Mais je pouvais enfin devenir le mage que Valas m’avait prédestinée à être pour assister à l’essor de mon peuple malgré ses coutumes particulières.
Dans les années qui suivirent je récupérais le laboratoire qui me vu naitre en tant que mage. Je corrigeais tous les résultats erronés de mon défunt ennemi et gagnais la reconnaissance de mes pairs au sein de la Zho’Us Raghar que je venais d’intégrer un peu avant mon demi cycle. Tandis que j’achevais mon premier ouvrage sur la magie que j’utiliserais dans le futur en tant que support à la formation des nouveaux élèves de l’Etude Noire, notre peuple se faisait corriger loin de nos terres, là où aucun Drow n’aurait jamais dû mettre les pieds. Quelle insolente idée pour nos Dieux que d’aller parcourir les eaux comme nos généraux l’avaient imaginé. Bien que je n’aie jamais été attirée par la politique, la stratégie ou le conflit, je gardais un sentiment patriotique fort qui me pousserait à assister les miens dans les moments les plus difficiles. Mes convictions m’ont toujours poussée à étudier, rechercher, épanouir la magie des eldéens pour assurer sa supériorité sur le reste des peuples de Miradelphia et plus particulièrement nos cousins. Un profond mépris m’habitait à l’égard de tous sentiments de recherche aveugle de puissance que je trouvais particulièrement réducteur. Ces fous ne réalisent pas à quelle point ces objectifs sont vils et agissent comme des œillères, ils ne réalisent pas que même les Dieux sont cantonnés dans leur pouvoir, alors que la recherche de la vérité, du savoir, du partage, c’est là un pouvoir beaucoup plus grand et sans limite connue qui dépasse toutes les frontières. Mais dans les circonstances du moment, je ne pouvais rester sans rien faire. Alors que le bruit d’une nouvelle bataille qui serait appelée plus tard la bataille des cendres parcourait les coursives les plus secrètes du Puy, je profitais de ma nouvelle réputation pour demander officiellement à l’ Ust M’elzar de m’envoyer sur le front afin d’y étudier la magie ennemi. Ma requête fut acceptée et je pris la route avec notre armée pour y affronter les humains. Mon rôle se devait d’être uniquement analytique, mais au fond de moi je savais que je ne saurais me retenir en voyant les miens tomber au combat. Mon destin prit un nouveau tournant le jour de cette bataille durant laquelle je forçai mon chemin parmi les rangs des mages du C’nros. Je leur fis profiter de mes talents pour augmenter l’efficacité de leurs sorts afin de décimer les rangs ennemis. Et je me risquai même à tenter d’apporter ma contribution sur quelques affrontements ciblés en assistant un Illusioniste, je lui fis profiter de mes souffrances passée en recréant dans l’esprit des humains des illusions de la douleur que j’avais éprouvé le jour où mon corps fut ravagé par les flammes. Ces illusions n’étaient pas parfaites mais elles accordèrent aux soldats de mon peuple de prendre l’ascendant sur plusieurs fronts en profitant de la désorganisation que j’avais pu provoquer. Sans avoir été d’une efficacité égale à celle des émérites mages de guerre, ma contribution fut remarquée par leurs généraux avec qui je me suis mis à échanger de plus en plus au fil des années. Mes recherches et trouvailles deviendraient autant de nouvelles connaissances partagées directement avec nos armées.
La bataille des cendres fut un véritable déclic pour moi. Pour la première fois, j’avais pu constater la puissance de frappe des mages éldéens et les effets concrets de nos études pour la gloire des peaux sombres. Ma volonté de découvrir et de partager mon savoir en fut renforcée pour des siècles, je passais de plus en plus de temps dans mon laboratoire au sein des locaux de la Zho’Us Raghar à expérimenter sur la nature de l’Art, à développer de nouvelles théories pour compléter mes ouvrages. Je me suis enfoncée un peu plus dans la connaissance des arcanes, m’entourant de plus en plus d’esclaves sur lesquels expérimenter. Mon passé et les premières années de ma vie m’ont appris à les traiter à leur juste valeur, et bientôt il n’y avait plus qu’eux en qui je pouvais avoir confiance pour m’accompagner dans mon travail. Je profitais de ces siècles à venir pour travailler également le plan de l’Esprit à travers les illusions. Mon enveloppe charnelle, déjà fortement mutilée, devint mon nouveau terrain de jeu. Les prêtres de Kiel apprirent lentement à me connaitre à mesure de mes actions volontaires pour leurs rituels de souffrance. Ils devinrent les derniers Drow à voir mon corps à nu tandis que mon catalogue de supplices se remplissait. Avec le temps, j’avais acquis le droit de devenir à mon tour un bourreau de l’esprit pour confirmer mes découvertes. Mais loin de moi l’idée de délaisser celui qui m’a accordé cette vie, ô Valas, ô mon maitre et guide des arcanes. Lorsque je passais une heure à étudier les douleurs, j’en passais dix à développer mon savoir sur le mysticisme. On ne pouvait plus compter les heures passée auprès de son œil magnifique à prier, méditer, réfléchir, expérimenter. Je me proposais volontiers à parcourir à nouveau les contrées étrangères pour rencontrer un maximum de savoirs différents provenant de toutes races, et avec les années de plus en plus d’ouvrages portant mon nom alourdissaient le poids des étagères de la grande bibliothèque de l’Etude Noire. Je me proposais avec délice de solliciter tous les grands mages de l’Etude afin de me cibler de leurs sorts les plus puissants pour en maitriser chaque étape de leur conception. Avec le temps, chaque blessure, psychique ou physique, devenait une preuve supplémentaire de mon savoir grandissant dans l’Art de contrecarrer les sorts ennemis. Même nos prisonniers les plus talentueux dans les Arts magiques étaient invités à déchainer leur haine des eldéens sur ma personne. J’ai souffert, ô oui j’ai souffert, mais le résultat en vaut la chandelle.
Connaissant mon goût pour le partage du savoir l’ Ust M’elzar me proposa finalement d’enseigner, ce que j’acceptai avec grand plaisir. Je ne le compris pas tout de suite, mais avec le temps j’ai réalisé que cette fourberie n’était pas motivée par le simple désir de faire grandir les mages de notre Etude, c’était avant tout pour mettre un frein à mes découvertes et à mes recherches. Les éldéens sont un peuple de pouvoir et toutes les méthodes sont bonnes pour conserver le sien. Il me fallut presque deux siècles pour comprendre les véritables intentions de cette manœuvre. Mes connaissances stagnaient, certes je restais une ressource utile à la société d’Elda mais le temps me paraissait si long. Finalement, les multiples contacts noués au fil des siècles avec les différents corps magiques d’Elda m’offrirent une porte de sortie remarquable. La Dothka avait collecté un grand nombre d’informations sur les mouvements de nos cousins ennemis et différentes offensives se préparaient. Le Ditronw Da’re en personne m’offrit l’opportunité de mettre en pratique mes années d’expériences pour la gloire de Valas. Bien que pas vraiment enchanté de prime abord l’Ust M’elzar accepta finalement mon changement d’affectation, je compris rapidement que pour lui c’était une opportunité de me voir tomber au combat. J’approchais de mon septième siècle, et il devint clair dans la tête de notre dirigeant des arcanes que ma contribution approchait de sa fin. Me voir mourir au combat lui serait tout aussi utile que de me voir enseigner.
Bien que la rivalité avec nos chers cousins soit inscrite dans le marbre depuis des cycles et perdurera pour des cycles et des cycles à venir, les affrontements entre nos deux peuples ne sont pas toujours aussi réguliers. S’il est une chose dont le peuple sombre doit être fier, c’est bien ses services de renseignement actifs sur l’ensemble du territoire et qui nous donne un avantage certain contre nos pires ennemis. La guerre contre les enfants d’Anaëh se profilait. Tandis que le gros des troupes avançait sur les forêts verdoyantes des peaux claires, les espions de l’ombre repéraient des mouvements de troupes pour les bloquer dans lesquelles se trouvait le plus grand archimage que Miradelphia connu. Il n’en fallait pas plus pour que mon cœur se mette à vibrer. Une petite troupe composée de soldats et de mages du C’nros dirigés par le Prime Sorcier en personne et le Haut Prêtre de Valas serait chargée de couper cette avancée des troupes elfes et de mettre un terme à l’existence de Caranthir. Je ne pouvais pas ne pas participer à cet affrontement, il est des occasions uniques dans la longue existence d’un elfe noir que l’on ne peut pas ne pas saisir. Je fis des pieds et des mains pour justifier ma présence dans cette opération, mettant en avant mes compétences de mysticisme, l’avancée de mes études pour le bien de notre peuple, mon affectation à l’ordre des mages de guerre, et mon vœu fut exaucé. Aujourd’hui encore, bien que je ne regrette pas d’avoir fait partie de la bataille d’Uraal, je ressens dans tout mon être le résultat de cet affrontement. Peu nombreux sont ceux qui savent vraiment ce que cachent mes longues tuniques sombres, et parmi ceux-ci se trouvent les trois autres survivants de la mort de Caranthir. Jamais, ô jamais je n’avais vu un tel déchaînement de maîtrise magique, l’elfe contrôlait toutes ses notions de Magie avec un doigté proche de celui d’un dieu. Là où les autres mages combattaient activement notre ennemi dans le but de l’affaiblir et de lui porter le coup fatal, je restais en arrière, à l’abri, protégé, et pourtant je ne restais pas sans rien faire. Les longues heures de combat ne furent pas de trop pour me permettre d’analyser en profondeur les subtilités arcaniques de l’archimage. Il était réellement doué dans l’Art, et surtout dans l’art de dissimuler ses traces afin d’être imperméable au mysticisme. J’analysais chacun de ses gestes, de ses mots, peu à peu je me mis à ressentir les effluves de Magie parcourir son corps, suivre ses mouvements. Puis je commençai à discerner ses Impulsions, le rythme avec lequel il distillait chaque concentration d’énergie. Les miens tombaient un à un, se repliaient parfois permettant au combat de s’approcher de ma position, et ces quelques distractions l’espace d’une seconde me faisait repartir en arrière dans l’étude de la magie de Caranthir. Enfin, la bataille arriva à son terme, nous n'étions plus que quatre rescapés de cet affrontement qui resterait à coup sûr dans l'histoire de nos deux peuples, j'y perdis le bras directeur dans la confection de mes sorts ainsi que les atours de ma chevelure immaculée.
Les siècles qui suivirent furent parmi les plus difficiles de mon existence. Bien qu’en ce jour de l’an 700 du 10ème cycle j’accomplis mon acte le plus glorieux, les résultats furent compliqués à gérer. Je ne possédais plus qu’un bras ne possédant lui-même plus que trois extrémités. J’étais devenue plus dépendante que jamais de mes esclaves dans l’accomplissement des tâches du quotidien. Caranthir m’avait offert un savoir et de la matière à étudier pour l’approfondissement de mes recherches pour des siècles, mais pas que. En tant que trophée de cette victoire, j’obtenus de conserver une partie de lui, un os sur lequel fut gravé l’Ouroboros. Un de mes amis proche fut usage de sa magie pour l’imprégner sur le front en tant que symbole éternel de la victoire de Valas sur la magie d’Anaëh. Et je le garderai pour toujours visible à la vue de tous afin de rappeler aux nôtres leur véritable objectif. Etant donné que l’elfe m’avait pris mon bras et ainsi, mes capacités complètes à faire usage de la magie, je réapprenais en secret, à l’abri des regards des autres pour ne pas paraître affaiblie, à utiliser ce morceau de sa dépouille en tant que focalisateur. De cette perte naîtrait un savoir plus grand dont il serait indirectement le catalyseur. Hormis mes esclaves les plus fidèles, peu eurent l’occasion de me revoir, mon laboratoire était devenu ma chambre. Je consacrais toute ma vie à rester discrète et à réapprendre l’Art. Plus les années passaient et plus je sentais mes capacités revenir. Mes serviteurs m’apportaient quotidiennement les nouvelles de l’extérieur. Devant mon manque d’implication dans la vie de l’Etude nombreux étaient ceux qui désiraient me voir expulser de mon antre, mais mon statut de survivante de la bataille d’Uraal m’accordait un certain privilège aux yeux des autres. Etant passé plus près de la mort que je ne l'avais jamais été depuis des siècles, je pris enfin conscience de la responsabilité qui m'incombe. Il n'est pas envisageable de mourir avant que l'ordre ne soit revenu au Puy d'Elda. Pour cela, il me fallait trouver un moyen de résister à la mort, pour les siècles à venir. Mieux vaut tard que jamais, mais c'est à ce moment que je me suis penchée à l'étude des écrits divers qu'hébergeaient notre somptueuse bibliothèque sur les secrets de la magie de l'âme. Il fallait comprendre comment prolonger l'existence utile de cette dernière afin de prendre un ascendant sur nos cousins.
Le voile approcha et tomba sur Miradelphia. Chaque jour apportait son lot de nouvelles funéraires, ceux de mon âge, l’approche du cycle de vie, tombaient un à un. Moi, terrée dans mon laboratoire, avait cessé toute activité, j’étais pétrifiée de terreur. Il était impossible que je meurs maintenant, pas après tout ce que j’avais vécu et survécu. Je devais retrouver mes forces et reprendre mon travail, pour le bien de mon peuple, il le fallait. Il était impensable que le savoir que je pouvais tirer de mon expérience disparaisse à jamais. J’essayais de le masquer aux yeux de tous si bien que j’avais interdit à mes esclaves de me rejoindre. La récupération de mes plaines capacités était proche, il me fallait juste survivre quelques jours de plus avant de reprendre mes activités. Ne voyant plus les allers et venues de mon escorte, nombreux étaient ceux qui pensaient que j’avais moi aussi périt durant la nuit. Tapie dans mon antre, postée derrière la porte, j’écoutais les ragots qui se murmuraient dans les recoins de l’Etude. J’appris les évènements qui se déroulaient dans les terres stériles et les dissensions naissantes qui dispersaient les miens. Je souffrais, seule, en silence, à la fois d’entendre les enfants d’Elda s’affronter les uns les autres bêtement et à la fois d’attendre que la mort vienne me chercher. Je priais Valas, puis je me suis mise à prier Uriz et Teiweon, les Dieux que j’avais totalement négligés depuis des siècles de m’épargner. Puis le voile se leva, et j’étais toujours là.
Dès le premier jour qui suivit, une horde de mages força l’entrée de mon laboratoire. J’étais certaine qu’ils venaient constater ma mort et j’étais préparée à les voir arriver. Je me tenais debout, au centre la pièce, drapée d’une longue tunique sombre et portant la coiffe que me caractérise maintenant pour masquer de leurs regards les séquelles des tragédies de ma vie. Le premier tenta de lancer un sort afin de vérifier si j’étais bien vivante. D’avoir survécu au voile me donna comme un second souffle et me permis de retrouver presque toutes mes capacités magiques. Sans bouger, d’un léger murmure dont on ne pouvait que voir les mouvements de lèvres, je dispersai l’effet de sa magie. J’étais bien vivante, maintenant ils le savaient. Durant les premières années qui suivirent la fin du voile, je suis restée dans mon laboratoire. Assistée de mes esclaves et d’un jeune Wanre prometteur, je couchais sur papier les résultats de mes réflexions des deux siècles passés. Dehors, parmi le peuple d’Elda, les querelles ne se sont pas dispersées avec l’interminable nuit. J’étais viscéralement déchirée de ce spectacle désolant, mais la priorité, pour moi, n’étais pas encore là. Je savais que participer à tous ces débats pourrait me coûter plus que la fierté. Il fallait donc que j’achève d’écrire avant de me mêler aux jeux de pouvoir. Cela fait, il était temps pour moi, du haut de mon cycle de vie, de faire profiter les eldéens de mon expérience pour remettre le Puy d’Elda sur le droit chemin en apportant ma pierre à l'édifice de l'Eda Vengeur.
HRP:
Dernière édition par Alyriina Arabrahel le Mer 6 Fév 2019 - 17:37, édité 8 fois
Artiön Laergûl
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Sujet: Re: Alyriina Arabrahel [Prêt pour discussions] Mar 5 Fév 2019 - 12:59
Alors, je n'ai pas encore posé l’œil sur ton histoire, mais déjà chose importante : Là où dans le cadre de la magie élémentaire ou de la magie de la vie les mages sont dans la possibilité ( bien que ça reste exceptionnel ) de toucher à l'intégralité des pratiques de leur Branche ; les Sous-branches de la magie de l'immatériel sont chacune considérée comme étant des domaines tellement large que les mages de leur vivant ne toucheront en pratique jamais qu'à l'une d'entre elles.
Du coup, autant c'est possible que ton personnage se soit intéressé de près à l'illusion par les sens après avoir parfait sa maîtrise du mysticisme, autant t'en accorder une maîtrise plus que théorique n'est pas possible.
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Sujet: Re: Alyriina Arabrahel [Prêt pour discussions] Mer 6 Fév 2019 - 23:00
Hello !
Je viens donné un coup de main à Artiön sur ta correction :)
J’ai lu intégralement ta fiche et il y quelques problèmes de fond qu’il va vraiment falloir retravailler pour donner un personnage viable dans l’univers de Miradelphia, mais on sent que tu a fait un sacré travail de lecture et de recherche dans les BGs ! Chapeau !
Pour éviter le côté “on aborde tous les points en même temps, même les détails”, je te propose d’y aller par étape. Je te donne d’abord les grands axes pour que tu puisses retravailler le squelette de ta fiche, ce qui va sûrement éliminer pas mal des petits détails incohérents.
Alors voilà :
Il me semble que tu essaies de beaucoup t’éparpiller, surtout pour un premier personnage. Tu a vraiment des influences partout qui ne sont pas forcément très bien amenées. C’est un effet un peu normal étant donné l’âge de ton personnage, mais il va falloir que tu resserres le scop.
Je vois vraiment quatre axes :
Ne garder qu’une sorte de magie
Je pense qu’Artiön te l’a déjà dit, mais ton personnage ne peut pratique qu’une branche de l’immatériel. l faut choisir entre mysticisme / contrôle de l’esprit (illusion sensorielle) / contrôle des âmes.
Et qu’elle décrive ce dont elle est capable en détail, surtout si c’est du mysticisme. Est-ce qu’elle redirige les sorts des autres ? est-ce qu’elle les arrête ? est-ce qu’elle en prend le contrôle ? qu’est-ce qui lui pose le plus de problème ? qu’est-ce qui lui est le plus facile ?
détails:
Ses théories ne sont pas enseignées au Puy. Ce sont des recherches avancées et personnelles qui représentent un point de vue personnel.
Le plan de l’esprit ne peut pas être conservé, l’interprétation de l’illusion à travers lui est erronée et ça peut donner l’utilisation d’un plan semi-perceptible bizare permettant d’accéder à tous les esprits des gens. Bref, il faut l’enlever pour maintenir la cohérence du BG.
Citation :
“Il semble prit pour acquis, du moins, pour le moment, que le temps et l’âme des vivants n’ont aucun lien direct avec la Magie et l’Impulsion.”
> Chacun à son interprétation de la magie donc ce n’est pas vrai.
Citation :
“C’est ainsi qu’il semble pour le moment impossible de contrôler le temps ou la vie, ni-même d’entrer en contact direct avec l’âme d’un être vivant. Peut-être est-ce là l’un des rares privilèges que les Dieux ont conservés pour eux-mêmes ?”
> C’est seulement hors de porté des mortels. Actuellement on pense surtout que c’est un domaine divin qui est trop compliqué et trop sacré pour qu’on joue avec.
Citation :
“Reste à définir pourquoi et comment l’âme des morts reste malgré tout accessible. Plusieurs hypothèses sont à explorer : • Les mages imaginent rappeler les âmes des morts mais en réalité ils ne font que modeler une représentation personnelle de l’âme des défunts sur le plan de l’Esprit ? • Les âmes des morts reviennent à l’origine de la vie et se mêlent à la Magie ?”
> Les mages peuvent accédés à l’âme des vivants mais pas des morts en fait. Dans les faits, les âmes de vivants et les âmes de ceux qui viennent de mourir sans passer dans le royaume des morts, sont manipulables par les spirites. Les âmes des morts déjà passés dans le royaume des morts, ne sont plus jamais atteignables. Dans la vision religieuse drow, il y a deux types d’âmes. Les Braises/Flammes (qu’ont les elfes, les drows) et les Mannes (humains et nains). Les Braises appartiennent à Uriz et Teiweon donc on ne joue pas avec, sinon le clergé de Teiweon te tombe dessus. Les Mannes sont utilisées dans les rites sans aucun soucis par contre. D’ailleurs, fait attention, tes théories frises l’hérésie sur plusieurs points.
Dans le BG : “Parmi ceux qui ne croient pas aux dieux drows, seuls les elfes sont menacés de finir dans les P'leiks. Les humains n'ayant pas reçus le Feu d'Uriz et les nains étant des créatures imparfaites, ils ne persistent d'eux que quelques souvenirs rassemblés en une boule d'énergie volatile n'ayant rien de sacré: des mannes.
Ces dernières se déplacent dans le monde ou s'agglutine dans le monde des trépassés, indifféremment et sans que cela n'ai d'effet sur eux. Si les drows accomplissent de nombreux rituels de nécromancies, ceux demandant ses esprits de défunts utilisent volontiers ce genre de manne que les défunts de leur race. En effet, si relever le corps d'un défunt est un gage de respect, il est mal vu de tirer sa Flamme du repos ou du festin auquel il a droit.”
Expliquer un peu mieux le passage esclave vers mage libre
Ta version de l’esclavage drow est un peu erronée et donne une transition brouillonne. J’ai détaillé le pourquoi du comment en spoiler. Je te conseille deux versions pour réorienter les choses :
Soit la mère adoptive d’Alyriina n’est pas esclave mais extrêment pauvre et vie dans les rues malfamées, auquel cas, elle l’amène chez les prêtres de Natha pour qu’elle soit marquée comme eldéenne et la protège pendant toute son enfance tout en lui permettant de suivre les classes des jeunes eldéens (écriture, classes militaires, etc…)
Soit le maître d’Alyriina était dans la moyenne et n’avait qu’un ou deux esclaves. Il l’a faite marquée par Natha à son arrivée sous son toit contre l’autorisation de la garder comme esclave puisqu’elle est orpheline. Mais arrivé à un certain âge, il n’a plus de quoi s’occuper de trois esclaves et affranchi Alyriina pour ne plus l’avoir à sa charge tout en acceptant de ne pas la revendre à cause des suppliques de sa mère adoptive. Et à partir de là, Alyriina va au temple de Natha et demande à suivre les classes et l’enseignement eldéens et se fait remarqués comme ayant des appétences magiques et elle est dirigée vers cette branche.
Détails:
Citation :
“Nul doute que ces quelques années de servitude à traîner dans les coins les plus pauvres d’Elda et ses environs, à côtoyer des personnalités de toutes races autant répandues que rares, et à entendre leurs histoires singulières m’auront permis de développer ce sentiment de curiosité qui m’habite d’aussi loin que je m’en souvienne.”
> Les esclaves ont un lieu de vie, un maître, un job. Il faut expliciter la raison pour laquelle elle a zoné dans des endroits étranges et mal famés. De plus, les elfes et les nains se trouvent uniquement parmi les esclaves des hautes sphères donc elle a du surement rencontré des humains, des drows et des sang-mêlés si on reste sur le concepte d’endroit malfamé. De même, si on la laisse interagir avec des gens et se forger un esprit curieux (le comble pour un esclave qui pourrait devenir revêche) faut expliquer pourquoi et comment. Voir montré qu’elle en a bavé et qu’elle s’est entêté malgré les brimades qui ont dû pleuvoir.
Citation :
“L’infime contribution Drow du sang de ma « mère » lui avait permis d’ouvrir quelques portes bien placées afin de me trouver une place un peu plus correcte que la sienne.”
> Sa mère adoptive est une esclave, elle peut rien faire. Son maître par contre peut décider de la revendre ou même de la donner si elle lui coûte trop cher.
Citation :
“il s’est avéré bienheureux pour mon futur qu’elle se soit démenée avec tant d’acharnement à me faire passer le rite de sang. Je reste toujours aussi fascinée par les standards de nos sociétés fondées sur les rites. C’est une notion qui reste somme toute assez rudimentaire à mes yeux, mais qui peut parfois s’avérer bénéfique à la vie de certains êtres. Mon cas fait partie de ceux-là. Il ne m’aura coûté qu’un léger examen et une entaille sur le dos pour que je sois déclarée suffisamment méritante d’accéder aux droits basiques de mon espèce. J’abandonnerais donc aussi simplement que cela les instruments de servitude pour les remplacer par de jolies plumes, des parchemins et tout un tas d’objets me permettant d’être intégrée dans la société du Puy. “
> Le rite de Natha ne permet pas d’être affranchi. Les eldéens asservissent les leurs sans aucun soucis. La seule chose que cela pourrait changer est le fait qu’elle serait considéré comme une esclave croyante (voir la fiche de présentation de la faction eldéenne > encart sur la servitude au Puy) De plus, c’est au maître de Alyriina de choisir de la présenter ou non. S’il ne l’a pas fait quand elle était toute petite, il n’a aucune raison de le faire à ce moment là.
Retirer les affiliations à tous les clergés pour plutôt avoir un lien particulier au clergé de Valas
L’étude noire n’a pas les accès automatiques à l’Oeil de Valas. C’est le clergé qui le surveille, le protège et en contrôle l’accès ainsi que le secret. Les prêtres ne laissent venir que les croyants dignes par la ferveur, l’humilité devant Valas et le talent magique.
Tout le passage sur le clergé de Kiel me semble vraiment superflu, surtout que tu as beaucoup d’autres façon de connaître des douleurs très diverses au Puy avec une histoire de personnage comme la tienne.
Retiré les participations militaires ou au moins celle à Uraal
La façon dont tu décrits les participations militaires sortent vraiment du scop de ton personnage vraiment chercheur sans raison bien définie.
La participation à la bataille des Cendres est à peu près expliqué mais ses retombées ne font pas vraiment sens. Pour le côté reconnue au moment de la bataille des cendres, pourquoi pas mais de là à être directement reconnue par les Obok Senger, il y a un grand pas à franchir. Surtout que les théories de magie avancé doivent autant les intéressé que le cours du jus d’oignon à Thaar. Ils ne sont pas pratiquant et ce sont les clergés et le C’nros qui s’occupent de la magie de guerre. Les clergés et le C’nros font des avancées en magie de guerre depuis toujours et les théories de magie profonde sont des sujets de recherche avancés qui n’ont aucune application militaire directe… donc au mieux elle n’est qu’une petite main parmi tant d’autres.
Toute la partie sur le départ pour le Lac d’Uraal est tiré par les cheveux. Le Ditrown a tout intérêt à ce qu’elle continue à faire ses expériences et à leur apporter de nouvelles théories. Elle ne fait de l’ombre à personne puisqu’elle ne cherche pas à grimper les échelons et qu’ils ne sont pas dans la même ligne hiérarchique. Elle ne menace pas non plus le Prime sorcier. De plus, Caranthir est mort dans un embuscade pendant que le reste des troupes fondaient sur Alëandir. C’est une échauffourée courte, faite juste pour détourner l’attention de l’invasion massive qui traverse le lac d’uraal. Avoir combattu Caranthir comme tu le décris ne te sera pas permis dans ton BG de toute façon car il s'agit d'une légende de l'histoire elfique.
Naukhel
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Sujet: Re: Alyriina Arabrahel [Prêt pour discussions] Mer 27 Fév 2019 - 18:36
Bien le bonsoir o/ Des nouvelles ?
Si tu as la moindre question, n'hésite pas à la poser par MP aux membres du staff ou via le discord. S'il n'y a pas de nouveau d'ici le 6 mars, la fiche sera mise dans "fiches abandonnées", où tu pourras la récupérer si le coeur t'en dit.
A bientôt o/
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Sujet: Re: Alyriina Arabrahel [Prêt pour discussions]
Alyriina Arabrahel [Prêt pour discussions]
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