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 Mors Magicae | Hilfegin [Katastrophe]

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Telchar
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MessageSujet: Mors Magicae | Hilfegin [Katastrophe]   Mors Magicae | Hilfegin [Katastrophe] I_icon_minitimeDim 10 Fév 2019 - 17:06

Identité
Nom/Prénom : Hilfegin
Âge/Date de naissance : 27 ans / 45 Favrius 988 : X
Sexe : Masculin
Race : Humain
Faction : Péninsule
Alignement : Loyal Neutre
Liens notables : - / -

Particularité :
Une opale fichée dans l’avant-bras gauche.
Une améthyste dans l’avant-bras droit.

Métier : Chevalier de l’ordre des Gerfauts
Classe d'arme : Magie / Mi-Distance / Défensif


Possessions & Equipements :
Tout ce que tu peux te targuer posséder aujourd’hui, c’est ce que la générosité des Gerfauts aura bien voulu te léguer. S’ils sont les symboles les plus importants, la fibule d’argent et la cape blanche sont les atours qui te suivent le moins souvent dans tes pérégrinations. Généralement tu n’emportes avec toi que quelques sommaires habits, ton petit pécune, et de quoi te sustenter te retrouverais-tu coupé du reste du monde.
Te suivant par monts et vaux il y a aussi ton armure. Une armure relativement simple, mais de plutôt bonne facture s’il en est, mais lestée de cuir bien plus qu’elle ne l’est d’acier, et tant mieux. Tu n’es pas des géants à la carrure massive capables de supporter le poids du métal, alors la mobilité que tu y gagnes t’est la bienvenue.
Ton style de combat est ta première excentricité. Incapable que tu te savais de défier les chevaliers à leur propre jeu, et parce que tu sais leur approche traditionnelle ne pas forcément être la plus efficace pour le devoir que tu t’es arrogé, tu t’es attribué une arme parmi les moins conventionnelles de votre monde. D’un côté, c’est un dard, accroché à près de deux fois ta hauteur en longueur de chaîne que tu manies. De l’autre, pour t’assurer relative sécurité avant d’arriver à portée de tes cibles, tu portes l’égide qui t’aura plus d’une fois sauvé.

Apparence :

  • Taille : 1m71
  • Couleur des yeux : verts

Tu aurais été d’une stature tout à fait moyenne si tu étais né plus au Sud, mais là au Nord... parmi la descendance Wandraise, tu fais pâle figure. Pourtant que l’on ne s’y trompe pas, tu es loin d’être du menu fretin, mais ta musculature dense et sèche, coupée au couteau te tire bien loin du stéréotype du mastodonte Oësgardien. Au lieu de cela tu es une silhouette athlétique mais svelte, que l’on aurait d’ailleurs tendance à imaginer plus grande tant que tu n’es pas proche, à cause d’épaules relativement larges, et de longues jambes accrochées à un buste assez court.

Tu as la chance tout de même de faire partie des hommes ayant hérité d’un visage que la majorité considérerait comme agréable. Ton crâne symétrique et ton nez droit, tes lèvres prononcées et tes petites oreilles auraient pu te faire le faciès trop doux, mais ta mâchoire carrée et tes pommettes saillantes te creusent assez les joues pour lui offrir une appréciable rugosité. Le chatain-roux de tes cheveux, de la moustache et de la barbe qui dévorent ton visage, lorsqu’opposés au vert de ton regard rendent en plus presque vibrante de couleur une peau qui faute de soins est déjà visiblement abîmée. Et à cause de la nature de ton focaliseur, tes avant-bras sont systématiquement dissimulés et il devient rare qu’il soit donné à qui que ce soit de voir de ta peau plus que ton visage et tes mains.

Personnalité :
Une imperturbable forteresse de sérénité, d’apparence plus proche du comportement que l’on attendrait d’un intellectuel que de celui d’un homme d’arme. Tu écoutes, tu analyses, tu réponds, sans plus de fioritures. Toujours concis. Toujours contenu. Jamais ne se livrant aux frasques qu’apprécient les personnalités les plus exubérantes. Jamais ne prononçant un mot n’ayant pas été d’abord longuement médité. Au premier égard, tu es ce jeune enseignant à la piété parfaite et à la sagesse plus grande que ses années.

Seulement ce n’est là que le premier égard.

Ta vérité est toute autre. Ta vérité est dans la tempête qui se soulève lorsque meurt le calme. Ta vérité est dans la violence que tu déchaînes à faire respecter des valeurs que tu abandonnes au même instant. Ta vérité est dans les frustrations qu’Othar a enraciné trop profondément dans ton Souffle pour qu’aujourd’hui la DameDieu t’en libère. Cet autre toi, cette violence qui t’a tant coûté et te coûtera certainement plus encore par le futur. Tu es prompt à céder à la colère, beaucoup trop. Tes colères sont destructrices, par-delà la raison, et ton incapacité à les gérer ne fait que plus les alimenter.

Ton seul espoir aujourd’hui est de détruire tout raison de céder à la colère avant que la colère ne t’ait détruit toi.

Capacités magiques :
Des glyphes et des sceaux, des lignes et des points, d’une couleur puis d’une autre, scintillant au cours de leurs mouvements perpétuels d’une lumière qui n’éclaire pas. Pour ton plus grand malheur, ils ont toujours été une part de ton monde, et le resteront jusqu’au jour où tu trouveras le dernier repos… mais au moins à travers la monstruosité à laquelle ils te condamnent ils t’offrent de faire amende honorable devant les Dieux.
Tu n’es pas un sorcier conventionnel. Pas comme ceux dont les flammes dévorent la chaume et l’esprit torture les Souffles. Ou du moins si, tu l’es, mais tu ne l’es que lorsque les sceaux sont déjà alignés par un autre. Un voleur de sorts, voilà ce que tu es. Un sorcier arrachant leur magie à ses congénères, pour mieux leur en faire goûter l’horreur, qu’ils l’emportent avec eux par-delà le Voile.

Tant de pouvoir entre tes mains. Tant de pouvoir dans une simple réécriture de l’omniprésente toile des arcanes. Tant de pouvoir que tu exploites avec tout le naturel de ceux dont le focaliseur a été fait une véritable part d’eux-mêmes depuis l’enfance. Enchaîné que tu es, et par la chair, aux gemmes plantées dans tes avant-bras.

Ces glyphes et ces sceaux, ils sont comme un nombre infini de caractères et de combinaisons narrant le moindre événement touchant la trame. Le calme a sa signature. L’agitation a sa signature. Chaque sortilège a sa signature, et il t’est donné le pouvoir d’y écrire à l’encre invisible. Apprendre ce langage, en retenir les caractères, et en comprendre la logique fut au départ un travail de longue haleine, mais aujourd’hui, la magie est à tes yeux ce que l’oliyan est aux oreilles des marchands. Du bout des doigts et de la paume des mains, tu déplaces les caractères, modifies les écritures à ta convenance, refais le monde des arcanes à ton image afin d’en séparer sorciers et sorcières. Et parfois un practitcien des arcanes fera l’erreur de laisser tomber une goutte de couleur dans ta toile, et à ce moment-là, tu t’en empareras sans ménagement pour faire ton propre tableau.

C’est t’approprier les sortilèges d’autres mages une fois qu’ils y ont apposé leur signature ta spécialité.
C'est souvent par leurs propres sortilèges que ceux que tu affrontes sont vaincus.





Histoire

Des flammes dans la nuit. L’odeur pestilentielle de la chair humaine léchée par les braises. Les cris. Les pleurs. Les derniers filets de bave d’un être s’étant lui-même condamné. Une fois de plus. Ton travail ici est terminé, mais ta mission, tu le sais, ne pourra jamais que te survivre. Tu t’éloignes du cadavre fumant du pyromancien, impassible comme toujours, incapable même de goûter à la satisfaction du devoir accompli. Parce que rien ne suffira certainement jamais pour que la DameDieu pardonne l’abomination que tu es.

Comment as-tu pu une seule seconde penser le contraire ?

Voilà ce qui arrive lorsque des parents impies normalisent aux yeux de leur enfant sa monstruosité. Voilà ce qui arrive lorsque des parents se font dévots d’Arcam et s’efforcent de transmettre génération après génération leur vision distordue du monde. Voilà ce qui arrive lorsque l’on transforme abominable en spécial, monstrueux en merveilleux, dangereux en délicat et hérésie en science. Enfant tu n’avais pas le recul pour le comprendre. Enfant, garder le secret n’était à tes yeux qu’un jeu, excité que tu étais à l’idée de posséder quelque chose qu’il était donné à si peu d’autres d’expérimenter. La cabale dans laquelle tu as grandi, l’érudition de ses membres, les incessantes démonstrations de la puissance des arcanes qu’ils maniaient dans le secret le plus total, pour toi, tout ça n’était qu’absolu bonheur. Et oui, le temps t’avait appris ce qu’en pensait le reste du monde, mais comment ne pas voir tout cela comme l’aveugle jalousie d’êtres limités par des lois auxquelles vous n’aviez plus à obéir ?

Il n’y a pas plus de malice chez les mages que chez n’importe qui d’autre. S’ils avaient su, les gens d’Oësgard, ce que dissimulaient tes parents derrière leurs atours de bons bourgeois, peut-être se seraient-ils trouvés forcés de le reconnaître. Tes parents, et tous les membres de votre cabale d’ailleurs, étaient des gens distingués, honnêtes et généreux, appréciés de la majorité de leurs pairs. Ils étaient la preuve vivante de la mascarade qu’étaient ces grands rassemblements nocturnes autour de condamnés, innocents d’un crime qui n’en était pas un.

Le départ de votre parfaite petite famille, lorsqu’au jour de tes treize ans trop inquiets de la floraison de ton art, au même moment que celle de ton corps, serait regretté de la gente serramiroise. Mais au moins à Missède tu rencontrerais des nouvelles personnes avec qui partager ton secret…

- Pour le meilleur et pour le pire !

C’est Adella qui t’apporta la vérité. Tu n’avais jamais été aussi proche de quelqu’un que de la jeune magicienne Missédoise. Elle et toi étiez les moitiés l’un de l’autre, promis l’un à l’autre par un pacte adolescent prononcé avec une solennité sans âge. Mais comment imaginer, lorsque l’on est jeune et rêveur, que c’est celle à qui tu confierais l’histoire de ta vie qui la mettrait sens dessus-dessous ?

- Hilfegin ! On est fiancés tout de même ! Il n’y a pas de raison !

- C’est… peut-être aurais-tu dû t’écouter ce jour-là et ne rien dire C’est vrai, il n’y a pas de raison. C’est juste que je n’aime pas trop parler de ma petite enfance. J’ai été éduqué à garder tout ça secret, les habitudes ont la vie dure.

- Ne t’inquiète pas. le souvenir de tes mains dans les siennes te révulse Tout ira bien, tu verras. J’ai juste envie de connaître un peu mieux mon futur mari.

- Alors… pour tout te dire, je suis presque né avec. Ma mère et moi avons le même don, alors peu après que je sois venu au monde, mon père et elle ont décidé de me les greffer pour me protéger de moi-même. Ma mère me dit toujours que déjà dans son ventre, je réagissais de manière très vivace aux mouvements des flux, alors il leur est apparu impératif de m’y accompagner le plus tôt possible, que je n’y plonge pas seul. L’améthyste représente l’ordre, l’opale représente le chaos. Ensemble les deux pierres m’équilibrent et me permettent de garder le contrôle sur la magie.

- Mais pourquoi te les greffer plutôt que de t’offrir un bracelet ou un collier, une bague ou n’importe quoi d’autre ?

- Parce que c’est débile un bébé ! Je me serais probablement étouffé avec ! Mais plus sérieusement, mes parents ont vu la magie comme une part de moi avant même que je ne naisse, alors ils m’ont offert de véritablement le vivre de cette façon.

- Et tu penses qu’ils ont eu raison ? Tu n’aurais pas préféré qu’on te donne le choix ?

- Si tu voyais la magie comme moi, tu comprendrais que greffe ou pas, je ne l’ai de toute façon pas eu, le choix.

De celle de l’hypocrisie qui t’a mené à ta chute ou du cruel brasier raclant les restes d’une vie, laquelle des deux odeurs trouvais-tu la plus écœurante ? Tes yeux glissent lentement vers l’expression de terreur encore imprimée sur les globes oculaires roussis reposant à ta droite, tes narines s’imprègnent de l’atmosphère, et ton Souffle y trouve presque un certain confort. Aussi macabre soit elle, aujourd’hui tu choisirais la vérité.

Plus jamais.

Vous étiez jeunes, encore à un couple d’hivers de la vingtaine. Vous étiez prêts à sceller votre union devant la DameDieu. Le temps pressait avant que ne vienne le moment de vous marier, et à cette idée, tu étais l’homme le plus heureux du monde. Seulement ainsi fut-il de ton destin, c’est en cette période, celle où tes esprits culminaient, qu’Arcam décida de te faire choir.
Ses lèvres étaient plus belles que jamais elles ne l’avaient été. Sa silhouette se cambrait toute debout en une stature petite, mais ô combien gracieuse. Adella était belle. Affreusement belle. Mais si elle était si belle, c’est parce qu’elle n’était pas à ton bras. Au sien elle semblait plus confiante, plus radieuse qu’elle ne l’avait jamais été en ta compagnie. Au sien elle était la meilleure personne qu’elle pouvait être. Alors tu la lui as abandonnée. Paralysé par la défaite, tu es resté immobile pour ce qui t’a semblé 81 nouveaux jours de ténèbres.

81 nouveaux jours d’obscurité.
81 nouveaux jours de panique.
81 nouveaux jours sans promesse d’un lendemain.
81 nouveaux jours à craindre que la colère des Cinq ne s’abatte sur toi.

Et dans l’infantile naïveté qui était encore la tienne en ce temps-là, tu étais prêt à pardonner. Dans l’infantile naïveté qui était encore la tienne en ce temps-là, tu étais prêt à rendre celle que tu aimais aux bras de celui auprès de qui elle semblait véritablement heureuse. Seulement là où la déception est une sordide patronne, la culpabilité est une cruelle maîtresse. Tu te souviens de la manière dont la peur et la colère ont cristallisé ses flammes. Tu te souviens de la manière dont les glyphes se sont mis en mouvement alors que naissaient les brasiers. Tu te souviens de la terreur qui t’as pris au corps alors que tu voyais venir ta fin. Mais tu te souviens surtout de sa réaction à elle. De la manière dont son regard avait filé en direction de ses écrits. De la manière dont elle avait ensuite prononcé ces mots.

- Ne fais pas ça ! J’ai encore besoin de lui !

Trahie par la peur, la manipulatrice en perdant son calme emporta tout ce qu’il te restait d’estime de toi… et par la même occasion tout ce qu’il te restait te retenue.
Une larme coula. Tes narines reprirent bruyamment possession du mucus qui leur échappait. Ton regard se vida complètement. Ton Souffle se perdit en contemplation dans des temps depuis longtemps passés. Dans des temps passés avec elle, à lui livrer les secrets de ta magie, les secrets de ton être. Les temps passés à lui expliquer ce que représentaient pour toi ces glyphes et ces cercles, à les dessiner, à en décrire le mouvement, et à ainsi te mettre à nu pour nourrir ses recherches. Dans des temps passés avec tes parents, partagés entre la vie de bourgeois que tu menais avec eux au grand jour, et celle de sorcier rythmée par l’étude à la nuit tombée. Des temps passés en particulier avec une mère partageant ton don.

Des temps triés par une mémoire noyée sous les larmes.

Si elle ne t’avait jamais été sincère, alors qui ? Si elle ne t’avait jamais vu que comme un outil, alors qui t’avait jamais vu autrement ? Peut-être étais-ce là la réalité derrière les deux gemmes incrustées dans tes chairs. Peut-être étais-ce là la réalité derrière ton éducation toute entière. Peut-être ne t’avait-on jamais appris qu’à être un bon outil, à servir comme il se doit l’Art de tes pairs, à rectifier leurs erreurs comme le permettait le parfait instrument de mesure que faisait ton don de toi. Il n’est pas esprit plus dangereux que celui du surdoué forcé à douter de son intelligence. Il n’est pas d’esprit plus dangereux que celui d’un homme blessé dans son égo. Il n’est pas d’esprit plus dangereux que celui d’un futur fiancé forcé en l’espace de quelques secondes de réécrire sa vie dans son intégralité pour ne pas perdre la face.

La douleur du jour de ta greffe, en magistral point final, se rappelle à toi. À ce moment-là tu perds toute notion de la réalité. Tu veux juste que tout cela s’arrête.

Ta main droite se lève. Sous les pieds de l’amant de celle que tu aimes des glyphes qui lui sont invisibles s’illuminent. Tu chasses ta main droite sur le côté, et avec force les arcanes s’emportent, les écrits responsables de la naissance de la flamme s’excitent, la flamme s’excite, le pyromancien qui la porte panique, et dans un geste beaucoup trop froid pour quelqu’un dans ton état émotionnel, tu nourris le feu jusqu’à ce qu’il devienne lui-même trop vorace pour s’arrêter, qu’il dévore papiers, bois, cuirs et tissus, tissus et chairs.

La douleur du jour de ta greffe n’est rien en comparaison de celle du jour de sa trahison.

Ce jour-là tu as plus pleuré que tu n’en pensais un corps humain capable. Ce jour-là tu étais certain d’avoir versé assez de larmes pour éteindre les braises que tu avais allumé. Mais malheureusement, tes larmes avaient été mal dirigées. Les braises ont continué à crépiter. Les flammes ont continué à danser. Les curieux ont vite fait de te trouver. Les lèvres ont vite fait de te condamner. Et tes rêves brisés, ton passé t’ayant été violemment arraché, prêt à trouver réconfort dans la mort, tu t’es retrouvé à la place enchaîné à tes idées noires.

Parmi les grandes gueules au vocabulaire indécent et les immenses brutes au corps ravagé par le banditisme, ton silence, tant en mots qu’en apparence était ton signe distinctif. Ta discrétion était paradoxalement la raison pour laquelle l’on ne voyait que toi. Contrairement à tes camarades prisonniers, tu étais patient, conciliant, obéissant comme ne le sont jamais que les sombres Souffles se sachant au-delà de toute rédemption. Ton inconditionnelle soumission à la moindre commande de vos geôliers, c’est elle qui dès les premiers jours t’avait gagné ta tranquillité. Non pas que les Moines Gerfauts t’aient offert une quelconque protection, c’est plutôt le malaise que créait ton attitude chez tes congénères qui agissait comme un bouclier, t’assurant en tous temps une relative solitude.
Solitude méditative, se voulant l’occasion de te rapprocher de la DameDieu, mais en réalité prétexte de plus pour te morfondre dans un monde de douleurs factices que tu te seras créé, souvenir tronqué par souvenir tronqué. Et tes souvenirs tronqués te forcent à plus de piété pour espérer le pardon, et l’idée du pardon te force à t’inventer un personnage plus abominable encore à cacher loin dans tes entrailles, loin des yeux près du cœur.

Lorsque sonne ta vingtaine, le Monstre est loin enfoui, et le Moine est visible à tous. Lorsque sonne ta vingtaine, le désespoir d’être un jour plus que ton héritage t’a transformé en un parfait petit apprenti prêtre n’attendant que d’être ordonné, seulement, les Gerfauts, ou du moins au moins l’un d’entre eux, voient clair à travers ton jeu. Ils savent ce pourquoi tu es ici. Ils savent ce que tu es, et c’est pour cette raison certainement que combattants qu’ils furent un jour, stratèges qu’ils sont aujourd’hui, hérauts de Néera qu’ils seront demain, ils te tirèrent de ta condition de Moine-Prisonnier.
Un chevalier. Ils t’offraient l’occasion d’être fait chevalier. Ils t’offraient l’occasion rêvée de réparer le tort que tu représentes. Ils te donnaient l’occasion rêvée d’aller plus loin dans ta quête de rédemption. Alors tu as accepté sans hésiter. À peu de choses près, tu as continué ton existence dans cette même soumission, ne t’y soustrayant que pour mieux t’enfoncer dans la métaphore que tu as fait de ta personne.

Seule chose que tu auras refusé d’apprendre des Chevaliers : le maniement de l’épée, attaché que tu es à tes chaînes.

Seule chose que tu auras été incapable d’apprendre des Chevaliers : la patience nécessaire à maîtriser le Monstre qui gronde en toi.

Des flammes dans la nuit. L’odeur pestilentielle de la chair humaine léchée par les braises. Les cris. Les pleurs. Les derniers filets de bave d’un être s’étant lui-même condamné. Une fois de plus. Ton travail ici est terminé.


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MessageSujet: Re: Mors Magicae | Hilfegin [Katastrophe]   Mors Magicae | Hilfegin [Katastrophe] I_icon_minitimeMer 20 Fév 2019 - 18:05

Fiche terminée ! Enfin !
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MessageSujet: Re: Mors Magicae | Hilfegin [Katastrophe]   Mors Magicae | Hilfegin [Katastrophe] I_icon_minitimeMer 13 Mar 2019 - 7:19

Salut.
Avec (trop) de latence, me voilà pour m’occuper de ta fiche. Je m’excuse de ne pas avoir été plus réactif, je vais tâcher que ça ne se reproduise plus.

Sans surprise, la fiche est bien construite, se lit bien et il n’y a pas d’incohérence majeure dans son déroulement. J’aurai cependant un certain nombre de remarques à formuler sur certains détails du personnage. Si tu n’es pas d’accord avec mes arguments, n’hésite surtout pas à faire valoir les tiens, ici ou sur Discord :).

J’ai un premier souci avec l’arme et le style de combat de Hilfegin. À ma connaissance, l’art martial que tu décris n’existe pas sur Mira et encore moins dans le Nord de la Péninsule. Il faudrait donc à ton personnage inventer un art martial en plus d’inventer l’arme. Autant dire qu’à mon avis, je doute de l’efficacité au combat de ton personnage et il doit être bien loin du niveau que tu montres dans ta vidéo.

Je reste peu convaincu par la magie que tu décris, ou plutôt, j’ai du mal à me convaincre de l’étendue et des limites du don que tu décris. Est-ce que tu pourrais essayer de faire une description un peu plus factuelle (un peu moins littéraire et sujette à interprétation, en gros). Ton personnage peut-il détourner tout type de magie ou juste certaines ? Quel niveau lui prêtes-tu (a priori, j’ai du mal à le voir à un niveau plus élevé qu’arcaniste) ? Peut-il détourner des sorts d’un mage plus puissant que lui ? Est-ce qu’il y a un risque pour lui de le faire ? Un mage peut-il l’en empêcher ? À quelle école de magie appartient-il ?

Quand je lis ton histoire, et surtout ce passage là :

Citation :
Ta main droite se lève. Sous les pieds de l’amant de celle que tu aimes des glyphes qui lui sont invisibles s’illuminent. Tu chasses ta main droite sur le côté, et avec force les arcanes s’emportent, les écrits responsables de la naissance de la flamme s’excitent, la flamme s’excite, le pyromancien qui la porte panique, et dans un geste beaucoup trop froid pour quelqu’un dans ton état émotionnel, tu nourris le feu jusqu’à ce qu’il devienne lui-même trop vorace pour s’arrêter, qu’il dévore papiers, bois, cuirs et tissus, tissus et chairs.

Ma perplexité est grande. De ce que je comprends ici, c’est que tu as utilisé la magie de l’amant sans que ce dernier ne soit consciemment à l’origine du sort ? Il y a certes une phrase qui le laisse penser dans tes Capacités magiques, mais je ne la comprends comme ça qu’après lecture de l’histoire.

Dans l’histoire, même si certaines transitions sont un peu abruptes, on comprend globalement le parcours du personnage. Deux remarques tout de même :

D’abord, il manque la mention du Voile. Tu parles certes de 81 jours de ténèbres, mais ton personnage a alors seize ans si je comprends bien le «  couple d’hivers de la vingtaine » (il y a un hiver tous les deux ans). Étant né en 988, ton personnage a donc a priori 12 ans pendant le Voile.

L’autre point à remonter, c’est le côté « chevalier ». Tu ne peux pas être chevalier parce que tu n’es pas noble, que tu ne possèdes pas de cheval et que tu n’as pas été écuyer, pas plus que tu n’as été adoubé chevalier après un haut fait de ta part.

Les ordres guerriers Néerite ne sont pas légions en Péninsule et leurs prêtres ne prennent a priori pas les armes. Il faudrait donc donner un peu de précisions sur ton ordre religieux Est-il laïque ou ne comprend-t-il que des prêtres et des moines qui ont prêté leurs vœux ? Dans quelle région de la Péninsule est-il basé ? Quelle est sa mission, son but ? En l’état, on n’en sait trop rien, seulement qu’il n’a pas l’air très banal.

Et c’est tout ce que j’avais à te remonter :). Je reste bien évidemment disponible si tu as des questions.
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MessageSujet: Re: Mors Magicae | Hilfegin [Katastrophe]   Mors Magicae | Hilfegin [Katastrophe] I_icon_minitimeMer 13 Mar 2019 - 10:14


L'arme je voyais l'idée venir d'un détournement du fléau d'arme qu'ensuite Hilfegin aurait adapté à sa sauce. Après oui il est bien moins bon que sur la vidéo x). En soi c'est un combattant plutôt médiocre même. Il se débrouille histoire de pas crever mais il joue plus de l'effet de surprise d'un style inconnu que de son excellence martiale.

Sinon, il est Mysticiste ( je le voyais niveau bon Arcaniste ) donc son shtick c'est d'être capable de repérer / renforcer / annuler et dans son cas surtout détourner toutes sortes de sortilèges. La condition restant bien sûr qu'un autre mage lance le sortilège en premier lieu. C'est d'ailleurs le cas dans l'histoire. Il détourne une flamme déjà créé ( consciemment ) par l'amant de sa fiancée.
Sinon du coup oui, il peut détourner des sortilèges de mages plus puissants que lui, mais comme toujours c'est question de volonté et de "duel de capacités magiques" pour savoir si en face le mage pourra reprendre le contrôle ou même totalement résister à l'emprise d'Hilfegin.

Sinon le "un couple d'hivers" je ne l'entendais pas littéralement en fait. C'était juste pour dire "quelques hivers".

Pour le Voile le peu de détails était voulu. Il avait autre chose à penser à ce moment là qui lui paraissait plus important du coup ça l'a finalement trop peu marqué.

Sinon pour les Chevaliers Gerfauts c'est un ordre Missédois. Hilfegin n'a jamais quitté Missède avant que sa formation aux armes ne soit terminée. Faudrait que tu me donnes un peu le temps puis j'irai voir Haly rapido pour clarifier. C'est elle la maman Gerfaut Mors Magicae | Hilfegin [Katastrophe] 657689250

Fin promis je fais mieux quand je suis plus sur tel xD

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