Amour, affaires, santé : Grand sorcier résout tous vos problèmes | Myr

Bâtiment principal de l'étude noire,
Deuxième enneade de Karfias,
An 14 du XIeme cycle

- Maitre, votre rendez-vous est arrivé. Dans sa salle de travail, Maitre Vash'zas haussa un sourcil, le pinceau toujours posée sur le dos de l'esclave nue installée sur son bureau. Rien dans ses souvenirs n'évoquait une quelconque réunion. L'esclave, une jolie elfe à la crinière d'abysse, s'ennuyait ferme, comme semblait le montrer l'expression lassée sur la jolie petite bouille qu'elle avait posé sur ses coudes. Devant l'incompréhension manifeste du Maitre sorcier, l'autre esclave, celui qui attendait à la porte, poursuivit. Il s'agit du grand architecte Myr'hennis Vect, Maitre. Il dit qu'il a rendez-vous.
- Oh. Ah bon, ca ne me dit rien, mais je vais le recevoir. On ne refusait pas un rendez-vous à un si auguste personnage, du moins tant qu'on voulait que son bureau ne se retrouve pas subitement traversé par une nouvelle voie de circulation. Le daedhel posa son pinceau et se leva brusquement.
- Miliwen, ne reste pas plantée sur mon bureau! Vas me chercher ma robe de cérémonie. Allez, execution.

Personne ne savait à quoi servait exactement Maitre Vash'zas, mais il aimait recevoir.

***

De lourdes tentures de velour noir cachaient les murs de la pièce, descendant en cyclopéens drapés d'un plafond invisible dans l'obscurité. Sur le dallage maculé de tâches couleur rouille, une multitude de bougies noires procuraient un éclairage vacillant donnant aux contours de la salle un aspect bien trop irréel. La salle obscure suintait du parfum capiteux de la malfaisance la plus abjecte.  

Au milieu d'un cercle de runes sanglantes,  attendait le rendez-vous du grand architecte. Le visage du sorcier était dissimulé par l'ombre et la capuche de sa robe de cérémonie, de sorte que seuls ses yeux, tels de redoutables braises rougeoyantes, restaient visibles visible au visiteur.

Tels deux serpents ondoyants, deux esclaves  nubiles se lovaient contre les jambes du grand sorcier, lui lançant des regards d'adoration la plus absolue. L'une elfe, l'autre drow(1) , nues hormis le collier qui mettait en valeur leur cou fin, elles arboraient un corps entièrement tatoué de runes déconcertantes.

Lorsque l'esclave eut refermé la porte derriere le grand architecte, la voix forte du sorcier emplit l'espace.

- Grand Architecte, Bâtisseur de notre foyer, Gardien de l'existence du peuple élu par Uriz. Les astres avaient prédis votre venue. Bienvenue dans mon humble retraite.

Il y eut une pause, et un observateur particulièrement attentif aurait vu les esclaves lever les yeux au ciel.

- Quel est votre désir?


(1) : Devant l'urgence, il avait fallut compléter la paire par la premiere daedhel assez mignonne que le grand maitre avait pu dégotter dans le couloir. C'était tombé sur une professeure, laquelle avait durement négocié sa coopération malgré qu'elle soit une subordonnée. Les jeunes ne respectaient décidemment plus leurs ainés de nos jours.

Voilà un endroit bien étrange que l’Etude Noire. Un endroit qui m’est désagréable. Non pas que ce soit le bâtiment, car c’était du bel ouvrage, mais c’est surtout ce qu’on y fait à l’intérieur. Le simple fait qu’on parle de la magie comme de l’Art, comme pour rétrograder tous les autres, tous ceux que je maîtrise, les seuls qui comptent, me répugne. Cela dit il faut bien admettre que parfois ces créatures étranges qui pratiquent la magie peuvent être utiles. Même s’il ne faut pas trop leur dire sinon ils deviennent arrogants donc particulièrement pénibles.

Regardant le plan qui s’échafaude devant mes yeux je ne peux m’empêcher de remarquer qu’il manque quelque chose. Quoi ? Bonne question, je n’en ai aucune idée. Ah, si : un moyen de réussir. Cette petite partie des plans qui, bien trop souvent, disparaît lors de leur mise a exécution. Sauf que, ayant l’habitude de faire des plans, après tout c’est un peu mon travail, c’est quelque chose que je n’oublie jamais ; même si j’ai parfois du mal à trouver cette pièce ô combien cruciale mais pas cette fois, cette fois j’ai une idée parfaite et c’est justement là que les mages de l’Etude Noire entrent en jeu. Il ne manque qu’à les mettre au courant de leur participation.

Donc je me lève, je précise à Plynnil que je vais m’absenter pendant une durée indéterminée et j’ordonne à Vaervy de préparer une escorte particulièrement imposante. Ce n’est pas par nécessité mais en tant que Grand Architecte j’ai quand même une réputation à tenir ; et quelle réputation ! Je finis ma coupe d’un alcool d’Ithri’Vaan puis je me lève et je vais me préparer à sortir. Une bonne heure et demi plus tard je rejoins mon escorte devant ma villa. C’est donc avec un petit contingent qui n’hésites pas à pousser, voir brutaliser pour les plus taquins, quiconque entraverait ma route que je me rends à l’Etude Noire.

Une fois à l’intérieur je laisse deux gardes à chaque porte, encore une fois ça ne sert à rien mais quel est l’intérêt d’avoir du pouvoir si on ne peut pas le montrer à tous ? Evidemment le bruit de mon arrivée m’a précédé, comme il se doit, et comme tout le monde sait que c’est une mauvaise idée de me faire attendre je suis conduit directement vers le grand maître des études immatérielles. Je suis pas certain que ce soit lui qu’il me faut mais bon, faut bien commencer quelque part. Dans l’antichambre un esclave me prévient que le maître est prêt à me recevoir. Manquerait plus qu’il ne le soit pas. La poignée de guerriers qui sont encore derrière moi restent dans l’antichambre en question, sauf Stargline et Dalharaen, un couple de garde dont je ne me sépare jamais. Principalement parce que je crois qu’ils m’aiment. En même temps qui ne m’aime pas ? Ils poussent les portes pour que je puisse entrer et je pénètre dans la pièce enténébrée avec un air aussi sombre que l’obsidienne, un regard aussi dur que le granite et un port de tête aussi noble que le marbre.

J’ai dû lutter pour ne pas perdre cette disposition et je pense que pendant un bref instant mes lèvres se sont relevées pour former un sourire. Les astres l’avaient prédit… y’a-t-il quelqu’un de mieux placé que moi pour savoir qu’à moins de sortir du Puy, les astres on n’en voit aucun, même la nuit ? Cela dit j’apprécie beaucoup la mise en scène même si, à mon humble goût, c’était un peu trop mais bon il faut bien saluer l’effort.

« Ce que je désir ?... » Je me frotte le menton, parodiant une réflexion intense avant de répondre : « Je souhaite avoir cette esclave. » D’un geste du menton je désigne la belle daedhel aux pieds du grand maître. Sa beauté m’a tapé dans l’œil et puis si elle pouvait adorer cet étrange personnage elle n’aurait aucun mal à faire pareil avec moi.

En voyant l’esclave drow prendre une arme je dois admettre que mon cœur a fondu un peu plus. Elle est donc passionnée au point de sacrifier son propre maître, une telle dévotion est si rare ! Surtout venant d’êtres servile. Je lis dans ses yeux une telle envie de bien faire, un entrain certain, une admiration palpable alors que son regard parcourt le corps du mage, c’est délicieux à voire et j’admet qu’en l’observant éprouver le tranchant de sa lame, j’ai eu un faible pour elle.

Des rituels complexes… ça voulait tout et rien dire. Des rituels religieux ? Magiques ? Guerriers ? J’espère qu’elle n’est pas magicienne, j’ai assez de ses énergumènes chez moi avec la prêtresse de Kiran qui s’occupe de mes esclaves.

« Elle a mauvais caractère mais quelle candeur ! C’est un cadeau des dieux d’avoir conservé son innocence, surtout ici et s’il faut souffrir un caractère désagréable et bien tant pis, j’en paierai le prix volontiers. Cela dit ne vous inquiétez point, je peux me montrer compréhensif, vous pourrez venir lui rendre visite de temps en temps. Mais vous avez raison nous parlerons des derniers détails à régler plus tard car c’est exact : le plus grand artiste du Puy n’est pas venu que pour acheter une esclave. En effet j’ai une commande particulière à passer. Voyez-vous il me faudrait un philtre et l’on m’a affirmé que c’était vers vous qu’il fallait se tourner. »

Ce qui était faux évidemment car c’est bien la première fois que j’entends parler de lui, la veille je ne savais même pas qu’il existait mais un peu de flatterie n’a jamais tué personne. Enfin si mais étant donné que je suis au-dessus de lui dans la hiérarchie je le vois mal me mettre à mort. D’ailleurs je me demande si l’esclave drow n’accepterait pas de le sacrifier en mon honneur si je lui offrais ma protection d’un hochement de tête ; après tout j’ai des gardes, si je ne laisse pas de témoins il n’y a pas eu de crime.

Le Maitre écouta la tirade de l'artiste en restant interdit. Était-il complétement idiot, ou le faisait-il exprès, auquel cas c'était un génie. C'était un sujet à débat courant entre les Maitres qui avaient interagit avec Myr'Hennis par le passé. Cela faisait du Grand Architecte une sorte de légende.

Mais peut-être pouvait-il exploiter la situation. Clairement, l'individu n'était pas prêt à entendre raison, s'il lui donnait l'occasion de se débarrasser de la fouineuse, ce n'était pas plus mal. Vash'zas se considérait très malin. Il fallait juste qu'il manipule la drow pour qu'elle évite de le faire tuer, ou pire de le ridiculiser. Chose facile, car chacun sait que les jeunes sont très influençables.

Peut-être pourrait-il placer quelques subtiles références pour influer sur l'esprit faible de la femelle, qui semblait pour l'instant encore dans l'expectative.

Ainsi le sombre avait besoin d'un filtre à moins que ce ne soit un philtre. C'était assez étrange, et assez obscur. Un client comme un autre donc. Sous sa capuche, le Maitre fronça un sourcil sous la concentration.

- Hmm… vous désirez ainsi mon esclave, et un filtre. Vous êtes un des drow les plus puissants, éminents et dangereux du Puy, Grand Architecte. Personne n'est au dessus de vos volontés.

L'esclave leva les yeux au ciel, probablement impressionnée par tant de flatterie. Le Maitre eut peut-être un doute, parce qu'il enchaina.

- Ceux qui vous servent, et ceux qui servent la réputation de l'étude noire reçoivent des récompenses à la hauteur de leur abnégation.

L'esclave drow posa au sol la main portant son épée. Puis, amenant l'autre à son visage, yeux clos, elle se pâma dans ce qui ne pouvait être que de l'admiration envers son Maitre. L'elfe quand à elle reprit ses activités sensuelles en comptant bien passer entre les mailles du filet.

- Veuillez-me pardonner, vous avoir face à moi dans toute votre grandeur de Grand architecte m'égare. Revenons au sujet. Pourriez-vous clarifier de quel filtre avez vous besoin? Quel est le problème que vous souhaitez résoudre?

D’aucuns disent que la folie et le génie ne sont que les deux faces d’une seule et même pièce. C’est peut-être vrai, qui sait ? Cela dit lorsque les dieux ont lancé ladite pièce à ma naissance il est clair qu’elle n’est pas restée sur la tranche en retombant, ai-je vraiment besoin de préciser de quel côté elle est tombée ?

« Oh mais je veux bien plus que ça, maître, mais je crains que vous ne soyez pas en mesure de m’offrir plus. »

Ma voix se fait plus froide, plus dure. Jusque-là je m’amusais bien, le spectacle était intéressant mais comme beaucoup de mauvais acteur le mage s’est vite mis à surjouer, ce qui est fâcheux, ça ruine un peu tout. Qu’on me complimente beaucoup c’est normal, après tout je le mérite, mais là ça en devient suspect. Un peu comme les mauvais courtisans qui tentent de cacher à leurs supérieurs un quelconque complot qu’ils ourdissent. S’en serait presque touchant si seulement il n’était pas à des kilomètres en dessous de moi, cela dit ça fait plaisir de voir qu’il a peur de mon auguste personne. Bon il veut quelque chose en échange, ça ne m’étonne pas, tout se perd de nos jours. Où sont passés les temps plus simples où l’on accordait tout à ses supérieurs dans l’espoir de recevoir quelques miettes ? Ces changements sont sans doute le résultat des ambitions d’une jeunesse carriériste ; on leur donne une main et ils veulent le bras ces petits ingrats.

« Il me faut gagner la confiance de quelqu’un, de quelqu’un d’important mais je n’ai pas le temps d’y travailler soigneusement et avec application, mon travail déjà ô combien prenant me prend toujours plus de temps à cause d’un être pernicieux qui se cache derrière sa prêtrise pour ne pas subir les conséquences de ses actes. Pour le bien et la sécurité du Puy il faut agir vite, il en va de notre salut à tous. En m’aidant vous serez vu comme un héros, un sauveur, vous n’aurez plus à vous faire un nom, nom que je glisserai aux oreilles à la poignée des seuls personnes plus puissantes que moi. »

Avec un peu de chance, en jouant sur son égo et la saine ambition que tous les drows ont je n’aurai même pas à payer quoi que ce soit pour obtenir ce fameux philtre.

Ha! Ca c'était clair, efficace, et concis. Finalement le grand architecte remontait dans l'estime de Maitre Vash'zas, car c'était un drow qui aimait les complots, surtout lorsqu'ils étaient élaborés pour une cause juste, tel que l'avancement personnel, l'argent, la concupiscence ou la sécurité du Puy d'Elda. Comme c'était également un drow qui se piquait de psychologie, il comprit que son partenaire en affaire commençait à être agacé. Il ne restait plus qu'à espérer que la jeune idiote ait compris. Vu qu'elle faisait partie de cette génération à qui on avait tout donné (1), ce n'était pas certain, mais elle semblait s'être calmée, ce qui était bon signe.

- Bien bien, Grand Architecte. Je sais exactement ce qu'il vous faut en effet. Un philtre d'amour. Celui ou celle qui le boira tombera immanquablement amoureux de votre auguste personne, et vous offrira certainement l'occasion de nous sauver tous de cet effrayant désastre.

Au ton du Maitre, on aurait eu du mal à croire qu'il se sentait concerné par la noble quête de Myr'hennis.

- J'apprécie de votre sollicitude, mais je ne peux vous demander de vous mettre en danger ainsi. Car qui sait ce qui adviendrait si le sujet de votre affection apprenait notre rôle à tous les deux dans ses doux sentiments. Pour vous, je ferai en sorte au contraire que l'étude noire ne garde la mémoire de cet évènement.

L'esclave tendit l'oreille imperceptiblement, sans pour autant bouger auprès de son maitre.

- Sachez que je dois également agir promptement pour la sécurité du Puy d'Elda, et de son avenir. J'ai également affaire à un être pernicieux dont l'arrogance, le mépris des anciens et la lubricité mettent en danger l'avenir même de notre civilisation.

Le Maitre prit une profonde inspiration, avant de poursuivre, prêt à incanter si les choses se passaient mal.

- Une demande d'informations et ma plus absolue discretion, contre la votre, le philtre, et… il y eu une pause, car c'était le moment où tout allait se jouer… l'esclave drow, selon vos souhaits.

L'esclave ne pipa mot, au grand soulagement du Maitre, qui ne sentit que trop peu le plaisir de la victoire. Après tout, les êtres inferieurs étaient si faciles à manipuler. Débarrassé! Il était débarrassé de l'enquiquineuse, un nouvel âge d'or s'annonçait.

-Je vous ferai parvenir demain une missive décrivant les informations que je recherche. En gage de bonne volonté, acceptez d'ors et déjà l'esclave.

Il tapota la tête de la demoiselle, qui eut l'air pensive.

-Allez, on y va. Était-ce de l'agacement? La sombre soupira, l'air dépitée, puis se leva gracieusement sans pour autant lâcher l'épée. Oui, Maitre...

Elle mit l'arme au fourreau, avant de se rapprocher d'un pas léger du grand architecte en le regardant avec une expression qui évoquait un mélange d'incrédulité et de curiosité.

- Ah, également, je ne voudrais pas vous tromper sur la marchandise. Les tatouages qu'elle a partout, c'est de la peinture. Avant on tatouait vraiment, mais vu qu'il faut les changer au gré des rituels, on devait également à chaque fois renouveler le stock d'esclave. Je m'oppose évidemment à ce genre de raccourci, mais on me répond qu'il faut surveiller les coûts.

Le pauvre homme semblait particulièrement sincère. Une preuve de plus que c'était mieux avant.

(1): Vous rendez-vous compte, à mon époque, lorsqu'on avait 300 ans, on ne pouvait espérer qu'être assistant stagiaire, alors professeure! Inconcevable, ma bonne dame.

Bon ce n’était pas vraiment ce que j’ai demandé mais vu qu’il m’offre quelque chose je vais le prendre. Ça change d’ailleurs bien mes plans, il va falloir que les modifies en conséquence, même si c’est assez mineur j’aime quand tout est en ordre. Sauf pour mon bureau, c’est l’exception qui confirme la règle. Bon, tant pis, j’en paierai le prix même si ça me chagrine un peu vu qu’il va me demander des trucs vérifiables ; je ne pourrai même pas lui dire que j’ai effectivement parlé de lui au triumvirat alors que ce n’est pas le cas, les jeunes ont beau se croire tout permis au moins ils restent plus facilement manipulables. Tout se perd décidément. Mais au moins entre comploteurs on se comprend et c’est le principal, c’est beau de voir que peu importe le drow, nous avons tous quelque chose qui nous lie : l’envie de prendre la place de notre supérieur. Une civilisation qui use de l’ambition comme ciment peut-elle être mauvaise ? Non, bien sûr que non. Mais bon, dans ce marché j’ai eu ce que je voulais et puis je trouverai bien un moyen de ne payer qu’une partie du prix, je me fais confiance à ce sujet.

« C’est fâcheux mais que voulez-vous, ces temps-ci il faut bien faire attention, l’argent se perd si facilement. Enfin, ce n’est pas un problème pour moi mais je comprends, enfin non mais je compatis en tout cas. Sur ce, ce fut un plaisir de com… de faire affaire avec vous. Je vous souhaite une bonne journée et j’espère que les dieux veilleront sur vous et votre future création et il vaut mieux pour vous vu qu’il va de soi que je n’honorerais ma part du marché qu’une fois obtenu le philtre. Enfin vous savez comment ça marche, n’est-ce pas ? »

Après les salutations de circonstances et les bénédictions qui vont avec je fais un signe de tête pour signaler à ma nouvelle acquisition qu’il est effectivement temps d’y aller. En rentrant dans l’antichambre le reste de mes gardes prennent la lame de l’esclave, hors de question qu’elle soit mise à mort parce que quelqu’un l’a vu. Je lui ai demandé son nom aussi, mais il était compliqué alors je l’ai renommé Renor, pour la couleur de ses lèvres et puis parce que ça serait drôle de voir la tête de ma tante si jamais elle apprenait ça. Puis, fier de ma réussite je rentre à ma villa dans le Prime Quartier.