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 Maudits – La chute d’un Roi | Glinaina

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Le Vaisseau de la Voilée
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MessageSujet: Maudits – La chute d’un Roi | Glinaina   Maudits – La chute d’un Roi | Glinaina I_icon_minitimeLun 18 Mar 2019 - 22:26

Odylin d’Oquebosque

Arcamenel 26 Favriüs de l’An 12:XI, dans l’ancestrale cité de Naelis

Après que Katalina l’avait abandonné à Thaar, Odylin avait rallié Serramire le plus rapidement possible. Arrivé au vieux pieuré, il avait appris de la bouche du grand-prêtre Manfred que la gardienne était apparue à Diantra et qu’après un court séjour dans les geôles, elle réclamait la mort d’Altiom d’Ydril au nom de la Voilée. Quelques minutes après le début de son entrevue avec son ami, Odylin s’était à nouveau hissé sur sa scelle avec le palais du roi comme nouvelle destination, seulement pour découvrir que la Noblegriffon était parvenue à ses fins. Le conseil lui avait abandonné l’ancien archonte, qui avait péri de sa main sans que ne fût jamais prononcé la moindre sentence temporelle. Un précédent dangereux s’il en était, dont les conséquences mettraient plusieurs années à s’éclaircir.

Quasiment un an plus tard, tandis qu’ils approchaient tous deux de Naelis, il ne savait toujours pas quoi en penser ; c’était d’autant plus dommageable que les événements funestes de Diantra étaient appelés à se répéter.

« Ils doivent comprendre ce qu’il en coûte de défier les Dieux, lui expliquait Katalina une énième fois. Peu nous importe qu’ils soient miséreux ou rois : Elle a prononcé son châtiment et je suis Son Vaisseau. »

Odylin sentit un désagréable frisson lui vriller l’échine tandis que la gardienne évoquait la chute annoncée du maître de Naelis ; depuis quelque temps, il lui semblait que la Serramiroise s’associait bien facilement à sa déesse tutélaire. Elle n’aurait jamais parlé, avant. À Ys, il avait trouvé une femme brisée. À Thaar, juste avant de disparaître, elle était résignée. À Soltariel, c’était sa résolution qui l’avait frappé. Aux portes de Naelis, elle lui donnait l’impression d’être un rocher que rien ni personne ne pouvait plus ébranler.

« Tu es troublé, observa-t-elle tandis que son mutisme s’éternisait. Doutes-tu de la pertinence de mes choix ? Questionnes-tu la justice des Siens ?

Il n’appartient pas à un paladin de formuler pareilles interrogations, protesta-t-il en resserrant sa prise sur ses rennes.

Arcam n’aime rien plus que de susurrer au creux de nos cœurs les sentiments que nous voudrions nous interdire d’éprouver, commenta Katalina avec un amusement distant.

Que savez-vous des frasques du Prisonnier ? » s’agaça Odylin en fronçant les sourcils. Ce n’était pas la première fois qu’elle dissertait sur le Maître des Passions et ses jeux.

« Je me suis donnée à son gardien, répondit Katalina avec une douceur étrange, j’ai porté leur enfant, puis j’ai goûté l’amertume de leur abandon. Je me souviens. »

Leur, releva silencieusement Odylin en réfrénant un nouveau frisson. Décidément, cette femme le mettait incroyablement mal à l’aise. De l’héritière qu’elle a un jour été, il ne reste plus rien qu’une coquille vide que la Voilée habite à sa convenance. Il n’avait pas oublié les quelques secondes qui avaient précédé la plongée de la gardienne dans les eaux sales du port de Thaar. Il se souvenait des mots que la Déesse avait prononcés par sa bouche ; Elle n’avait fait qu’énoncer ce qu’il avait toujours su, mais dont il n’avait jamais vraiment mesuré la portée. Elle est son Vaisseau et son Instrument.

« Tu n’es pas obligé de m’accompagner, » lui rappela-t-elle sans se départir de sa douceur. Parler de sa fille perdue avait systématiquement cet effet sur elle ; c’était comme si le deuil sans cesse ressassé de sa véritable héritière était la dernière chose qui la rattachait à la femme qu’elle avait été. À la mère qu’elle aurait dû être. « Anselme et Manfred ont tous deux essayé de t’en dissuader, lui rappela-t-elle.

Je le sais. » Katalina avait formellement interdit au haut-prêtre de Soltariel et au grand-prêtre de Serramire d’interférer dans son entreprise, arguant qu’ils ne pourraient pas la protéger à Naelis, seulement se mettre vainement en danger. Le royaume frontalier n’était pas la Péninsule et leur influence là-bas n’avait rien à voir avec celle qu’ils avaient déployée auprès du conseil. Bien qu’elle n’eût en réalité aucune autorité sur le culte de Tyra, ni Anselme ni Manfred n’avaient cherché à la contredire. Odylin, lui, n’avait tout simplement pas laissé le choix à la Noblegriffon. « J’aperçois les murs de la ville au loin, lui apprit-il pour couper court à la conversation. Nous y serons avant l’heure du souper.

Tu nous trouveras une auberge pour passer la nuit, lui annonça-t-elle en réponse, et nous nous présenterons à la cour du Roi demain. »



Dernière édition par Mémoire le Sam 22 Juin 2019 - 19:33, édité 2 fois
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Glinaina
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MessageSujet: Re: Maudits – La chute d’un Roi | Glinaina   Maudits – La chute d’un Roi | Glinaina I_icon_minitimeSam 11 Mai 2019 - 21:12

Le roi n'était pas là. Pas à ce moment-là. Comme toujours, c'était moi qui gérait la ville en son absence ; les enfants aussi. Comme toujours... si ce n'était que là, cette nuit-là, je sentais que quelque chose n'allait pas. Un changement dans l'air, une impression étrange. De la magie peut-être ? Je n'en savais rien ; Ust'kor non plus d'ailleurs. Nous savions juste que nous ne supportions pas la magie, moi particulièrement. Elle me paralysait, m'empêchait d'entreprendre le moindre geste à cause d'une peur viscérale. Cette nuit, c'était à peu près la même chose mais en moindre : j'avais envie de trembler, mes poils se hérissaient sur ma peau et quelque chose au plus profond de moi me dérangeait. Assise sur mon lit, les bras enserrant mes genoux, je regardais dehors le ciel qui avait tout de normal. J'étais fatiguée et je ne désirais que dormir mais au bout de trois fois j'avais compris que je n'y arrivais pas... A chaque fois je me réveillais en sursaut en ressentant exactement la même chose que la nuit où Altiom avait fait le rituel zurthan pour reprendre Glenn du monde de Tari. Et je n'aimais aucunement cela. Aussi, finalement, je me levais et m'habillais pour prendre l'air. J'en avais plus que besoin.



Habillée d'une robe assez simple bleu clair, la couronne comme bien souvent sur ma tête blonde, j'étais assise sur le trône de mon mari, pensive. Les autres pourraient s'en offusquer, ici on avait fini par avoir l'habitude : au bout d'un moment, alors qu'il était toujours dans le coma, il fallait bien que je fasse comprendre qu'il y avait une personne à la tête de cette cité. Façon de marquer les esprits et de se faire respecter. Là, je m'y étais assise plus parce qu'il était plus confortable que l'autre et que je pouvais sans problème appuyer mon coude sur l'accoudoir et ainsi avoir un repose-tête naturel. Pour tout le monde, j'étais pensive. Pour moi-même, j'étais en pleine discussion avec Ust'kor. Lui aussi avait ressenti le froid inhabituel de la dernière nuit et il se tenait anormalement discret depuis. Son silence m'inquiétait vraiment. Je n'osais imaginer comment je le vivrais une fois qu'il aura son propre corps...

"Majesté ?
- Hum... oui ?
- Deux personnes souhaitent voir Sa Majesté le roi.
- Il n'est pas là.
- C'est ce que je leur ai répondu...
Je posais mon regard bleu sur mon interlocuteur.
- Tu ne sembles pas à ton aise, Gil. Qu'y a-t-il ?
- La femme est vraiment étrange. On dit que ce serait Dame Tyra qui l'aurait envoyée.
Un silence s'ensuivit, où mon ventre se serra soudainement.
- Fais-les entrer. Je les recevrai en l'absence du roi, s'ils veulent le voir lui ils reviendront une prochaine fois.
- Bien, Majesté."

Je me redressais sur le trône, décroisant les jambes en même temps. Alors qu'il partait inviter mes ôtes à entrer, je me rendais compte que j'avais complètement oublié de demander quels étaient leurs noms. Sans savoir ce qu'il était des croyances de Gil et de ses sources, je respirais profondément. J'attendrai de voir ce qu'il en était réellement. Si la magie habitait ces personnes, à mon grand malheur je le ressentirai au plus profond de moi et je serai bien obligée de faire avec. Il ne fallait surtout pas que je pense à la sensation de la nuit, à ce retour dans le passé. Finalement, quand l'homme et la femme entrèrent, instinctivement je me levais pour les accueillir, avec la grâce (ou presque) qu'on pouvait attendre d'une elfe.

"Soyez les bienvenus. On m'a avertie que vous souhaitiez parler à mon mari mais il n'est guère présent. Peut-être puis-je combler son absence ?"

Ma voix était assez douce et un petit sourire avait réussi à se faufiler sur mes lèvres. Certainement l'habitude de bien se montrer en toutes circonstances ou du moins d'éviter d'adopter un ton militaire. Mais, au fond de moi, quelque chose rongeait mes entrailles.
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