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| Le don de La Rêveuse [Libre] | |
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Artiön Laergûl
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| Sujet: Le don de La Rêveuse [Libre] Ven 19 Avr 2019 - 13:17 | |
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Printemps – 8e ennéade de Bàrkios Seizième année du Onzième Cycle Place Tyral Elle était si minuscule, si légère, si fragile, et au même moment si débordante d’énergie. Soutenue et retenue par ton bras nu, les siens tour à tour brassant énergiquement l’air, se raccrochant à ton épaule, ou se voulant entourer ton cou, ta fille semble aussi excitée à la vision du monde extérieur que sa mère et toi étiez au bord de la crise de larme à chacun de ses sourires. Elle explore des yeux, elle joue, elle s’émerveille de tout et surtout des jardins. Chaque jardin est une véritable concert de gazouillis, et au même moment le début d’un véritable jeu de cache-cache. De ses petits bras, elle tente de hisser sa tête par-dessus ton épaule, sachant que tu répondrais à son appel en la soulevant suffisamment pour que ses grands yeux puissent se fixer sur les fleurs omniprésentes ; puis elle se recroqueville, tire sur les tissus lâches de ta tunique, et profitant de ton absence de manches, enfouit son visage derrière les tissus et contre ton pectoral dans une véritable crise de fou-rire. - Regarde laesnìn* ! Kaëlistravaë attire l’attention de sa fille d’une caresse sur le haut du crâne Tu vois tous ces gens, ils te disent bonjour ! Tu te rappelles de comment on répond aux bonjours ?Interrompue dans son jeu, le poupon s’immobilise, la bouche ronde, avant de se tourner vers les Lëandrins se préparant à célébrer le baptême de l’enfant du couple royal. Kaëlistravaë et toi arrêtez votre marche, lui laissant tout le temps qu’il lui fallait pour réfléchir au dilemme posé par sa mère. Savait-elle comment répondre à des salutations ? Probablement. Elle devait l’avoir déjà fait… certainement. Seulement aujourd’hui elle était trop excitée pour y penser. Un couinement de contentement, et un tonnerre d’applaudissements, c’est ainsi qu’elle saluerait tous les autres elfes qu’elle croiserait aujourd’hui. Ainsi en avait-elle décidé. - Je crois que notre petite demoiselle a décidé de réécrire les codes de la politesse. tu ris, emportant Kaëlis avec toi C’est qu’il faudra qu’on fasse attention à ne pas élever une contestataire !- Elle a de qui tenir !- Je ne vois pas de quoi tu veux parler.- Rappelle-moi de quel Cité tu étais le Seigneur-Protecteur quand tu t’es proposé comme Roi ?Tu souris, tes yeux partis à la recherche de ceux de votre fille. Elle te sourit en retour. Ton second bras vient trouver son dos, et toujours marchant en direction du Vieux-Centre d’Alëandir, tu lui offres une tendre étreinte, comme tu as peur de ne pas pouvoir lui offrir assez souvent. Parce que quand s’accumuleraient à nouveau tes obligations, quand pour quelque raison l’Aran devrait s’éloigner du Trône Blanc, alors il n’y aurait plus que sa mère, et Kaëlistravaë le savait. C’est parce qu’elle le savait d’ailleurs qu’elle tenait à ce que dès aujourd’hui tu tisses de forts liens avec elle. Elle était la mère, votre fille elle l’avait portée, elle en serait la première nourrice, elle avait confiance en la force de l'attachement qui s'était déjà construit entre elle et votre fille. Elle savait cependant que ce n'était pas ton cas. Elle savait à quel point tu avais peur que ton enfant, le jour où tu en aurais un, se sente abandonné de toi. Alors elle tenait à ce que dès que tu le pouvais, tu profites de ta fille. Que tu travailles à réaliser à quel point elle t'aimait. Que tu voies comme ton amour est déjà ancré jusque dans son inconscient. - J’avais tellement peur qu’elle ne supporte pas la présence de la foule.- Moi j’avais peur tout court !Kaëlistravaë et toi riez une fois de plus, vite accompagnés de votre fille, et c’est dans cette atmosphère tout de joie et de légèreté que vous vous étiez retrouvés au centre de la Place Tyral, accueillis par la haute-Prêtresse de Kÿria en personne. Radieuse comme toujours, Sa Bienveillance pour autant n’aurait su lire autre chose que de l’appréhension sur vos visages. Mais elle comprenait. Elle savait ce que vous aviez vécu. Elle savait ce que cette naissance représentait pour vous. Et quand les autres prêtres se présentèrent, il ne lui fut pas difficile de comprendre à quel point déchirante à tes yeux était l’idée de te séparer de ta fille, de la confier aux bras d’une autre que ton épouse. Mais il le fallait. La main de ton épouse vint chercher ton omoplate, la flattant tendrement, alors que résigné, tu t’avançais vers la prêtresse de Kÿria. Ton comportement était stupide et égoïste, tu t’en voulais d’être incapable d’apprécier le fait que ce soit la Haute-Prêtresse en personne qui se soit proposée de présider la Cérémonie du Don de votre enfant, mais ainsi étais-tu fait. Lâcher prise n’a jamais été facile pour toi. Mais il le fallait - Ne vous inquiétez pas Artiön. la prêtresse de Kÿria te confie à voix basse en accueillant ton enfant contre elle Regardez-la. Elle sait qu’aujourd’hui est une heureuse journée.- Elle est très perceptive tu réponds du tac-au-tac, la voix chevrotanteLes prêtres se rassemblent face à vous, leur expression à chacun se voulant aussi rassurante que possible. Chacun leur tour ils prendraient l’enfant dans leurs bras. Chacun leur tour ils célébreraient l’un des dons divins faits à cet enfant. Chacun leur tour ils souhaiteraient à l’enfant le mieux, jusqu’à ce que le poupon soit rendu à la présidente de Cérémonie, et que vous, les parents, ne baptisiez votre progéniture. - Que l’Œuvre t’accueille dignement, hên, que chaque inspiration te rappelle que tu Vis.- Que ton Souffle soit aussi libre que les vents du Nord, mais aussi doux que la brise d’été. - Que ton voyage en ce monde te donne de voir passer les saisons, et que tu en emportes le souvenir au cœur de l’Emeraude.- Que l’amour gouverne tes choix, et que tes larmes soient de joie, mais même quand la peine viendra, saches apprécier la valeur d’un cœur qui bat.- Artiön, Kaëlistravaë, c’est à vous maintenant de décider comment l’Œuvre la connaîtra.Aucune hésitation, ni de ton épouse ni de toi. C’est comme au jour de vos épousailles que d’une seule voix vos entonniez : - Elorëa.- Elorëa.- Puisse Elorëa vivre une vie de bonheur. la Haute-Prêtresse sourit en te confiant ton enfant Et qu’elle sache la chance qu’elle a d’avoir deux parents aussi aimants.Les petits bras du poupon confus restent quelques instants tendus vers la Haute-Prêtresse, sa bouche ronde et ses sourcils levés. Mais la clameur, la clameur des Lëandrins, les sourires de la foule, ils auront vite fait d’accaparer son attention. Elle sourit à son tour, son regard ne sachant vers qui se tourner, alors elle applaudit, elle applaudit frénétiquement, à s’en épuiser, pour rendre à tous ces gens un peu du bonheur qu’ils lui donnent. ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ Assis aux côtés de ton épouse sur une vieille souche, Elorëa endormie dans tes bras, tu profites du cadre exceptionnellement presque privé de la place Tyral. Les festivités se sont éloignées de vous, par respect pour votre enfant. Ici viennent se présenter à vous en petit comité des elfes pour certains désireux de connaître votre histoire, pour d’autres désireux de partager la leur. Beaucoup de jeunes parents, beaucoup de précieux conseils, beaucoup d’encouragements. Beaucoup d’amour - Tradocs:
laesnìn : mon petit enfant
Dernière édition par Artiön Laergûl le Lun 20 Mai 2019 - 7:15, édité 2 fois |
| | | Elenwë Elendil
Elfe
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| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Dim 21 Avr 2019 - 20:26 | |
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La fête régnait et la joie était célébrée un peu partout dans la cité. Cela faisait un certain temps qu’elle n’avait pas remis les pieds dans la cité qui l’avait vu naitre, qu’elle ne vivait plus qu’à Malereg avec celui qui accaparait son cœur chaque jour un peu plus. Elle n’était peut-être pas la seule pour lui mais il était le seul pour elle et ça lui faisait peur alors elle était partie, elle avait besoin de revenir chez elle, de retrouver sa maison, les rues qui l’avait vu grandir, courir, rêver. Cela faisait juste quelques heures qu’elle était arrivée mais elle se sentait un peu plus légère. C’était peut-être juste le mal du pays au final, rien de plus…
Il y avait des gens qui la saluaient, c’était un sourire, un salut de la main, un baiser d’un enfant qu’elle avait soigné. Juste de petites attentions qui apportaient un peu de chaleur. C’était le plus beau cadeau qu’elle pouvait recevoir de ses patients, de la gratification, des regards tendres, des bonjours non forcés. Un petit vent de ses anciennes habitudes, une odeur de nostalgie rafraîchissante.
L’humeur de la cité était belle. C’était entraînant de voir les gens heureux, de les voir chantonner et parler avec entrain. Elle ne savait pas pourquoi cette effervescence mais il fallait dire que chez Haldren elle avait autre chose à faire qu’observer le monde. Elle lisait, elle apprenait dans les parchemins et dans les mots du voyageur – cultivé à souhait, la voix tendre et forte à la fois, les anecdotes ponctuant les récits, la passion dans le regard – tout ce qu’elle aimait et appréciait. Il y avait l’histoire, la géographie, les cartes du ciel et tout un panel d’autres choses enivrantes que ce soit sur la médecine ou la nature. Elle poétisait quand le temps s’y prêtait et y avait découvert des herbes aux qualités curatives par dizaine. Il était bon d’apprendre, d’enrichir son esprit de mille et une chose et mille et une saveurs venues d’ailleurs mais voilà, l’originel pouvait manquer et ce qui se construisait faisait parfois peur. Astres solitaires, elle avait besoin de sa solitude et lui de ses voyages alors elle avait choisi de revenir un peu, d’aller voir les elfes sages pour converser avec eux de ses nouvelles découvertes.
Elle choisit de s’échapper de la foule qui s’intensifiait. Il y avait du monde et cela devenait oppressant pour elle car elle n’avait pas changé, elle avait toujours du mal avec la foule imposante, ça l’écrasait, elle avait l’impression qu’une pince se serrait sur ses poumons, les privant de leur oxygène alors elle s’éclipsa des grandes rues, se réfugiant dans les ruelles trop étroites pour accueillir la foule-tenaille. Elle flânait, laissait ses pieds la guider jusqu’à déboucher sur une petite place où la foule était moindre. Il n’y avait que quelques âmes qui passaient, saluant un couple portant un enfant.
Il y avait le roi des cités elfiques et sa femme avec, dans leurs bras, la petite princesse. Petite chose fragile dans les bras de son père-roi à la musculature imposante. La Stellaire eut un sourire avant de s’approcher de la petite famille. Elle n’avait pas encore vu l’enfant ni saluer le roi ou féliciter la femme d’avoir mis au monde un enfant. Elle s’approchait à pas lents, ne rompant pas sa démarche aérienne et s’assit un peu plus loin, gardant une petite distance avant de se tourner vers le trio et de laisser sa voix douce couler dans l’air et emplir l’espace.
– Elle est belle, on croirait une étoile tombée du ciel.
Elle offrit un sourire aux Royaux, laissant du silence emplir l’espace. Il y avait des elfes qui passaient, des sourires pour le couple et le nouveau-né, des mots doux volants vers eux. Un instant tendresse. Elle laissa une minute passer avant de reprendre la parole et de reposer quelques mots.
– Félicitations à vous d’avoir mis au monde cette petite étoile.
Petit sourire et geste tendre vers l’enfant avant de se raviser et de ramener sa main contre elle, la tenant contre sa poitrine avec l’autre. Non, elle n’avait pas le droit de la toucher, elle ne pouvait pas. C’était une habitude chez elle, pas toujours une bonne. Ce besoin du contact pour parler car, presque muette, elle parlait avec le contact, en touchant les gens, comme pour les soigner. Le langage du contact.
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| | | Artiön Laergûl
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| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Mar 30 Avr 2019 - 10:50 | |
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La petite blonde lovée dans tes bras, les doigts de sa mère caressant sa chevelure naissante, vous vous gorgiez tous les trois, chacun à votre manière, de la douceur de ces moments.
Ton enfant à travers un sommeil profond, sur lequel soufflaient les tendresses partagées par ses frères et sœurs Sylvains venus lui souhaiter la bienvenue au sein de l’Œuvre. Ton épouse ancrée dans la réalité par ces présences externes, et ainsi forcée de réaliser que ce n’était pas qu’un rêve. Qu’elle avait enfanté. Qu’elle avait une fille. Qu’elle était heureuse, et que sa fille était heureuse. Toi, y trouvant une occasion de plus de faire démonstration de tendresse. De briser cette image du Mainyth, du Roi de Fer qui est la tienne – et à raison – pour offrir à ta fille la chaleur dont elle aurait été privée si tu avais eu peur qu’un jour tes devoirs la lui retirent.
Pour vous trois, c’était aussi l’occasion de partager un moment plus intime avec la Cité et ses habitants, de vous livrer à eux sous un jour sous lequel ils ne vous connaissent pas. C’était l’occasion de parler en faisant fi pour vous de vos responsabilités envers eux, et pour eux des respects dus à votre rang. Et l’exercice était beaucoup trop reposant. Beaucoup trop agréable. Avec votre fille, vous aviez accueilli le poids d’un monde sur vos épaules, mais aujourd’hui, libérés de vos devoirs royaux, vous aviez étés allégés d’un univers. Protégés du dangereux vide intersidéral, vous gravitiez en paix autour de votre nouvelle étoile.
- N’est-ce pas ?
Tu réponds du tac-au-tac à la jeune elfe, un tendre sourire au visage, avant d’inexorablement reporter ton attention sur ton enfant. Les yeux happés par l’endormie, les oreilles levées vers l’extérieur, partagé entre deux mondes, ton attitude arrache un gloussement à ton épouse, qui elle garde une fenêtre plus ouverte vers l’extérieur.
- Merci. le timbre de voix de Kaëlis est moins assuré qu’elle ne l’aurait voulu Désolée. elle rit un peu, se reprenant Disons que la route a été plus difficile qu’elle ne l’aurait dû.
- Mais nous sommes arrivés au bout Tigilidënya tu te tournes vers ton épouse et lui poses une bise, presque sulfureuse, dans le cou c’est ce qui compte.
Mais tiré de tes rêveries tu sursautes presque. Une main approchée de ton enfant. Une main qui te force un réflexe protecteur, ramenant Elorëa un peu plus contre ta poitrine alors que la jeune elfe qui vous fait face fait démonstration d’un similaire mouvement de recul. Et c’est là que tu te rends compte, la main de Kaëlistravaë dans ton dos, venue à ta rescousse, que ce que la petite Lëandrine venait de faire, c’est certainement la même chose que ce que tu aurais essayé de faire à sa place. Toi aussi tu es un tactile. Toi aussi, sans contact tu perds une partie de ton discours.
- Ne t’inquiète pas. tu te détends, abaissant les barrières érigées autour d’une petite fille qui émergeait maintenant de son sommeil Ce n’est pas une enfant craintive. tu souris Moins que son père en tout cas.
Dernière édition par Artiön Laergûl le Mer 1 Mai 2019 - 11:24, édité 1 fois |
| | | Lyorindel Minervia
Elfe
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| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Mar 30 Avr 2019 - 19:15 | |
| Ça fait un long moment que tu l’attends cette cérémonie, tu l’attends d’autant plus que, sans pour autant t’avoir affecté autant que le couple royal, la nouvelle de la conclusion tragique de la première grossesse de Kaëlistravaë t’avais profondément ébranlé. Mais maintenant n’est pas le moment d’y penser, aujourd’hui c’est un jour dédié à la vie et non pas aux fantômes du passé, alors tu les repousses dans un coin ta tête, tu les enfermes et tu jettes la clé. Tu sais qu’ils trouveront bien un moyen de s’échapper mais pas aujourd’hui. En réalité si tu attendais avec autant d’impatience cette cérémonie c’était aussi pour te changer les idées. Tu es donc partis avec Liatril, la prêtresse de Kÿria qui s’occupe de toi, peut-être que tu peux rentrer chez toi et vivre seul à partir de maintenant mais sa présence t’es tant apaisante que tu n’as pas envie de partir. Et puis vous venez à peine d’aborder le vaste sujet qu’est Faelwen, ça serait dommage d’arrêter maintenant et tout réduire à néant.
Après avoir claudiqué, dans ta fierté tu as refusé le soutien de la prêtresse, tu arrives finalement à la cérémonie tant attendue et en voyant la réticence d’Artiön à lâcher sa fille tu te pares d’un grand sourire qui disparaît bien vite alors que tu prends un air solennelle en écoutant les prêtres officier. Lorsque vient enfin le moment de nommer une foule de prénoms se bousculent dans ton esprit mais aucun n’est celui qui est décidé par le couple royal, bien malheureusement ; c’était un grand sujet de conversation que tu avais avec Liatril mais c’était également un jeu et à ton grand désarroi c’était elle qui avait gagné : c’était elle qui avait trouvé le nom qui se rapprochait le plus du choix final. Un rire cristallin s’échappe de sa gorge en voyant ta tête et avant que tu ne puisse répondre quoi que ce soit te voilà embarqué de gré dans un tonnerre d’applaudissement et alors que la petite Elorëa rends les applaudissements à la foule ton cœur fond.
Tu tentes de rester un certain temps loin d’Artiön, son épouse et sa fille pour qu’ils profitent le plus possible de ceux venus de loin pour le voir, étant un ami proche ce ne sont pas les occasions de lui parler qui manquent ; même si tu supposes que désormais il y réfléchirait à deux fois avant de te faire entrer dans ses appartements la nuit, le souvenir fait remonter un sourire sur tes lèvres. Cela dit ta patience a des limites et tu commences à dangereusement les atteindre alors tu te glisses dans la foule, comme tu as appris à le faire durant de nombreuses années, jusqu’au roi et sa famille et tu entends la comparaison de l’enfant avec une étoile. Et tu la trouves très juste, tellement juste que ça te donne une idée. Maintenant que tu y penses simplement approcher et le féliciter c’est d’un ennui, il faut quelque chose d’autre, quelque chose à la hauteur de cette magnifique journée. Alors tu tu puises dans tes dernières réserves de patience et tu restes dans la foule en attendant quelque chose de très précis qui, bien heureusement, ne tarde pas à venir.
Tu fermes les yeux et tu te concentres pour faire appel à ta magie tout en passant d’une ombre à l’autre pour t’approcher et tu profites de la tombée d’une feuille qui glisse lentement dans les airs jusqu’à la petite, il ne reste plus qu’à synchroniser ta vitesse avec celle de la feuille. Ce qui est bien plus difficile que ça en a l’air lorsque l’on a du mal à marcher mais tu es certain que l’effort en vaut la peine. La feuille qui tombe mollement vers Elorëa héberge trois petites boules de lumière qui se mettent à briller et danser devant les yeux de l’enfant et c’est à ce moment que tu sors de la foule.
« Ses sœurs sont descendues pour venir la voir. » Tu t’exclames avec un grand sourire sur les lèvres, fier de toi. « Je te l’ai déjà dit mais je ne résiste pas : félicitation ‘Tiön ! » Puis tu te rends compte que tu oublies quelqu’un d’autre de central et tu te tournes, un peu gêné, vers la reine, tu te dépêches de corriger le tir comme on dit. « Félicitation Kaëlis ! »
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| | | Artiön Laergûl
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 719 ans Taille : 2m54 Niveau Magique : Maître.
| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Mer 1 Mai 2019 - 11:30 | |
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Une présence familière, claudiquant entre les passants, que tu feins d’ignorer. Une œillade complice plus tard, tu gloussais quand ton épouse roulait des yeux. Il est difficile de dissimuler à deux mages de vie des pulsations et des couleurs qu’ils ne connaissent que trop bien. Il est extrêmement aisé cependant, de surprendre deux parents trop concentrés sur leur enfant échappant au sommeil pour réfléchir à quoi que ce soit d’autre. Elorëa bâille, et tu resserres instantanément ton étreinte, pour la stabiliser. Tu la rapproches encore un peu de sa mère, qui d’un doigt lui effleures le front puis le nez, arrachant un gazouillis amusé à l’enfant. Quand la clameur pouponne s’arrête pourtant, et que les grands yeux de La Rêveuse s’écarquillent, ce n’est ni pour chercher le regard de son père, ni pour chercher les yeux de sa mère.
La bouche ouverte, les yeux brillants, fascinée, elle tend les bras vers le haut. Ses petites mains tentent péniblement d’attraper le vide, de tirer vers elle l’objet de son désir, en vain. Et l’espace d’un instant elle s’énerve contre ces choses qui ne lui obéissent pas. Elle grogne, d’autant plus frustrée que sa colère fait sourire ses parents. La lumière. Elle veut toucher la lumière.
- Tut-tut-tut Kaëlistravaë touche le menton du poupon dans un geste d’une douce sévérité presque irréelle pas de ça ! Un peu de patience Elerincë. Les belles choses méritent qu’on les attende !
Un soupire boudeur plus tard, les sourcils de la petite demoiselle se détendent, et ses mains s’ouvrent à nouveau, plus calmes cette fois-ci, en direction de la lumière.
- Je suis désolé. Ça je pense qu’elle le tient de moi.
- Au moins tu le reconnais !
Fascinée. Passionnée comme vous ne l’avez jamais vue. Même le sein maternel au moment de ses plus grosses faims ne lui avait jamais fait cet effet. Elorëa chassait les lumières de ses doigts, les touchait puis les fuyait. Parfois elle se tentait à en enfermer une entre ses mains dans l’espoir de pouvoir mieux l’observer. Elle observait, elle essayait de comprendre, et d’une manière qui lui était propre, elle semblait comprendre quelque chose… et elle en était ravie. Puis elle eut comme un mouvement de sursaut. Son visage se dirigea brusquement vers la foule. Vers lui. La main de la petite se dirigea vers l’épervier peu de temps après, en même temps que ses sourcils se fronçaient. Ce qu’il racontait n’avait pas la moindre importance aux yeux de la petite fille. Ce qu’il faisait au contraire… vers la lumière puis vers lui, vers la lumière puis vers lui, vers la lumière puis vers lui, les pupilles de la petite en pleine réflexion faisaient un jeu d’essuie-glace dont chaque mouvement rapprochait le début de son prochain sommeil. Puis sa main à nouveau tendue vers l’éclaireur, et un cri, seule manière qu’elle avait pour l’instant de s’exprimer. Et puis elle s’était mise à applaudir, prise d’un grand fou-rire.
- Si un jour elle décide de se mettre à la Luminomancie, on saura ce qui l’a motivée. tu ris, te dégageant un bras pour faire signe à ton ami d’approcher Allez, viens Lyo.
- Merci Lyorindel. Heureuse que tu aies pu te déplacer. Tu ne peux pas imaginer à quel point c’est important pour Elnoruì.
- Tigilidënya ! tu te resserres un peu contre ton épouse, offrant à ton ami une place auprès de vous Tiens Lyo, tu peux t’asseoir si tu veux. et à la manière dont ta fille le regardait, il semblerait que de son côté elle exige qu’il s’asseye Je crois qu’elle t’aime bien.
Tes yeux vont chercher la jeune blonde au regard lointain, la remerciant pour tout. Après tout, que serait-il arrivé si elle n'avait pas été la première à voir une étoile en ta fille ?
- Tradocs:
Elerincë : "petite femme-étoile" Elnoruì : "elfe ardent / solaire"
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| | | Aegden Orian
Ancien
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| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Mer 1 Mai 2019 - 20:40 | |
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Une fête. Le peuple elfique réuni sur la place Tyrall était en liesse ce jour-là. A juste titre. Les elfes célébraient ce qu’il pouvait y avoir de plus beau dans une vie d’immortel : une naissance.
Ils étaient nombreux à applaudir lorsque les heureux parents choisirent le nom de leur enfant :Elorëa. Ils étaient nombreux à accueillir de leur rire, de leurs cris de joie la princesse nouveau-née, à accueillir la nouvelle fille de Kÿria parmi eux, leur nouvelle sœur à tous si l’on pouvait dire.
Aegden n’avait pas l’habitude de ce genre de rassemblement. Les elfes étaient prompts aux éclats de joie certes, mais il ne prenait que rarement le temps de s’attarder parmi eux. La dernière fête à laquelle il se souvenait avoir participé (et encore il n’était resté que quelques minutes) devait maintenant remonter à quelques années en arrière.
Pourtant là, c’était de bon cœur qu’il était venu. C’était avec joie qu’il avait applaudit parmi les autres elfes. Comme pour sans doute chaque événements ayant l’importance de celui-ci, il avait même fait un effort vis-à-vis de son apparence, ayant opté pour des vêtements un peu plus soignés que d’habitude, allant même jusqu’à camoufler les cicatrices sur son visage.
Etre présent à la Cérémonie du Don de l’enfant d’Artiön et Kaëlistravaë, il devait bien ça à son ami et roi tout de même.
Un petit moment passa, alors que les heureux parents s’étaient un peu éloignés du gros de la foule avec leur fille. Ils étaient émouvants tous les trois. Et ils avaient l’air tellement heureux. C’était beau. Ça faisait chaud au cœur.
De là où il se trouvait il pouvait voir les elfes s’approcher du couple mais il n’entendait que vaguement leur paroles. Et c’était tant mieux car il considérait impolis d’entendre une conversation dont il ne faisait pas partie.
Et puis au bout d’un moment il se décida à s’approcher à son tour. Il était venu pour ça après tout. C’est un sourire chaleureux qu’il leur offrit en s’approchant doucement. Elle avait l’air tellement minuscule la petite pouponne qui gazouillait dans les bras de son immense père…
-Heri Kaëlistravaë, Artiön. Les salua-t-il, certes peux être un peu trop solennellement.
Il adressa aussi un vague regard au diplomate assis à leur côté, le saluant aussi rapidement que silencieusement. Il était heureux de le revoir bien sûr mais ce n’était pas son moment.
-Félicitation ! Ajouta-t-il dans un sourire en posant à nouveau son regard sur l’enfant puis sur ses parents, sincèrement heureux pour le couple
Il aurait voulu dire autre chose. Leur souhaiter tout le bonheur du monde, ce genre de chose. Mais il se retrouvait à ne pas savoir quoi dire d’autre qu’un simple ‘’félicitation’’ presque maladroit. Alors que ''Toutes ces choses'' il les pensait réellement. Enfin les deux elfes pouvaient sans doute quand même comprendre l’intention de base, c'était l'essentiel.
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| | | Lyorindel Minervia
Elfe
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| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Jeu 2 Mai 2019 - 0:31 | |
| Tu es bien d’accord avec le roi, c’est sûrement de lui que vient ce trait de caractère, cette impatience qui se manifeste déjà chez sa fille, comme quoi le sang est porteur de bien des choses. Tu continues à faire danser les étoiles, d’abord tu fais en sorte qu’elles soient juste hors de portée des petits doigts puis tu laisses une étoile s’approcher d’elle et lorsque sa main passe au travers tu souris en la voyant reculer alors qu’elle ne rencontra aucune résistance, sa main passant au travers comme si la boule de lumière n’était pas là. Enfin lorsqu’elle emprisonna une des boules de lumière en question dans ses petites mains tu la fais mourir et tu t’amuses de son air étonné lorsqu’elle décide enfin de libérer sa prisonnière, cette dernière ayant visiblement disparue. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle te repère rapidement, l’étoile vient de disparaître et alors qu’elle regarde autour d’elle pour tenter de déterminer où elle a bien pu passer, son œil a sûrement été accroché par la faible lumière, pas grand-chose de plus qu’un reflet en réalité, qu’émet ta broche. Ton focaliseur fait toujours un peu de lumière lorsque tu te sers de ta magie et même si ce n’est que rarement pratique pour être discret c’est un effet secondaire de ton manque de connaissance théorique sur la magie que tu arrives souvent à gérer, ça te demande juste un peu plus d’effort.
Tu suis le mouvement des yeux de la petite et ton sourire s’agrandit, c’est bien une des premières fois que tu es content d’être repéré, les deux étoiles restantes se rapprochent lentement pour finalement fusionner et l’étoile vagabonde jusqu’à la main tendue vers toi d’Elorëa et disparait à son contact. Tu baisses humblement la tête sous les applaudissements de l’enfant, tu aurais fait une révérence si tu l’avais pu mais tu préfères éviter de forcer, ça se finit toujours mal ; pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé. Tu te tournes ensuite vers son père, ton sourire fière de toi toujours accroché aux lèvres s’agrandit un peu plus.
« Et c’est avec plaisir que je lui apprendrais. »
Tu sors complétement de la foule, demandant en posant une main sur l’épaule afin que les quelques elfes devant toi te laissent passer et tu boitilles jusqu’à ton ami pour lui obéir. De toute façon tu l’aurais sûrement fait qu’il t’y invite ou non, c’était difficile de se tenir éloigné d’Artiön, surtout quand on a l’habitude de le côtoyer régulièrement. La scène te fait un peu sourire, le couple royal assis devant toi alors que tu approches lentement, tu te fais penser à quelqu’un qui vient adresser des doléances à ses souverains et il faut dire que ton air pathétique, au sens premier du terme, renforce cette impression, en tout cas pour toi. Peut-être est-pour ça que Kaëlistravaë t’encourage à approcher, essaye de te mette à l’aise. Pourtant tu n’as aucune doléance à adresser, tu n’as rien à demander à Artiön et puis même si c’était le cas tu n’aurais pas osé. Surtout pas aujourd’hui.
« Le plaisir est partagé et puis je n’aurai manqué cette cérémonie pour rien au monde. »
Ton sourire ne diminue pas mais la sincérité de tes paroles s’entend clairement dans ta voix. Quant au roi en lui-même tu dois admettre que tu es soulagé de l’entendre t’inviter à t’asseoir. Non pas que tu ne puisses rester debout mais c’est toujours mieux de t’asseoir, moins tu en demandes à tes jambes et à ta colonne vertébrale en général et mieux elles se portent. Alors encore une fois tu t’exécutes car qui es-tu pour refuser une invitation de l’Aran et un ordre de la princesse ? Tu échappes un petit rire à sa remarque.
« J’espère qu’elle m’appréciera toujours autant lorsqu’elle saura faire ce petit tour toute seule. » Tu hésites un instant avant de poser ta question, le moment ne s’y prête pas vraiment même si ta question a un lien très fort avec Elorëa. « Vous dormez toujours aussi peu ? » Ton sourire espiègle complémente à ravir et adoucit ton regard teinté de malice. Mais avant qu’ils aient pu répondre Aegden vient saluer et féliciter le couple royal. Tu lui rends d’ailleurs son salut d’un hochement de tête, ce n’est pas à toi de parler de toute façon.
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| | | Artiön Laergûl
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| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Jeu 2 Mai 2019 - 18:35 | |
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- J’espère qu’elle m’appréciera toujours autant lorsqu’elle saura faire ce petit tour toute seule.
- Alors espère qu’elle ne s’attache jamais aux choses bien faites…
Lyorindel est ton ami, là-dessus tu devrais peut-être essayer un minimum de le défendre, mais pour cette fois tu t’avoues vaincu par la verve de Kaëlistravaë. Le timing, l’intonation… à force de te côtoyer, elle avait fini par apprendre tes points sensibles, et là elle avait frappé dans le mille. Tu serais trop occupé à te retenir de t’esclaffer pour te faire l’avocat du pauvre Lyorindel, et ton épouse toute fière se délectait goulûment de la situation. Tes yeux rétrécis par les rires contenus cherchent désespérément à la fois à demander pardon à ton ami et à féliciter ton épouse… mais il semblerait que tu ne sois pas au bout de tes peines. Elle ne tarde pas à venir, la vengeance de Lyorindel, ou du moins est-ce seulement une vengeance ? Au vu de la réaction de Kaëlistravaë ça aurait tout à fait pu l’être. Cependant tu es convaincu qu’il s’agit là de la question la plus innocente du monde. Dans toute sa légendaire fluctuante perspicacité, à un coup bas Lyorindel venait de répondre par un direct plus bas encore, et maintenant, c’était tout juste si tu arrivais à retenir les larmes de te monter aux yeux. Ne pas éclater de rire, ne pas éclater de rire… Elorëa, tu cherches un peu de calme dans le regard d’Elorëa, mais il semblerait que ton visage soit plus communicatif que tu ne le pensais, parce qu’à peine tes yeux tournés vers elle, ta fille s’effondre dans un grand fou-rire, les doigts pointés vers ton visage. Et c’est à ce moment qu’Aegden est arrivé. Tu ne lui en seras jamais assez reconnaissant. Tu souffles un coup, évacuant la pression, et par la même occasion, commence à lentement bercer une petite fille victime de sa première crise de hoquet. - Merci Aegden tu réponds encore quelque peu secoué tu n’imagines pas ce que ça vaut. tu retrouves un calme approximatif Je t’aurais bien invité à t’asseoir, mais comme tu peux le constater, il n’y a plus vraiment de place à offrir.- Si tu n’avais pas d’aussi grosses fesses !- Je ne te permets pas ! tu lances un regard complice à ton épouse Tu gagneras le droit de te plaindre de mes grosses fesses le jour où tu arrêteras de les reluquer le matin quand je me lève, puis après mon bain, puis quand je quitte nos appartem…- Je te l’accorde Elnoruì, c’est vrai qu’elles ont un certain charme tes grosses fesses.Les lèvres de Rîn Berith se tendent vers les tiennes, s’y posent le temps d’une bise, et vous revenez tous les deux apaisés à vos camarades. Quant à Elorëa, il semblerait que sa crise de hoquet ait terminé de lui consommer l’énergie qu’il lui restait. Dans la plus grande des discrétions, elle s’était à nouveau endormie. Le regard que ton épouse et toi aviez échangés en le constatant était sans équivoque : elle serait affamée en se réveillant, vous en étiez tous les deux certains. - D’entre nous deux c’est certainement Elnoruì qui y a le plus perdu d’heures de sommeil. elle se tourne vers toi, s’assurant de l’absence d’objection Artiön s’est toujours assuré de faire des nuits complètes quand il n’est pas sur le terrain, malheureusement pour lui, d’entre nous deux, c’est lui qui a le sommeil le plus léger.- Tigilidënya quant à elle a toujours relativement peu dormi, alors depuis qu’Elorëa est là, c’est l’épée et la bannière pour la pousser au lit. tu adresses un regard d’une tendresse désespérante à ton épouse Heureusement, l’idée que le moindre craquement me réveille la rassure assez pour qu’elle accepte de fermer l’œil et de compter sur moi pour la réveiller en cas de problème.- Tu insinues que je ne suis pas capable de me réveiller seule en cas de problème ?- Et bien, tout dépend de ce que l’on décide d’appeler un problème.- Artiön ! Pour la énième fois, que la couverture d’Elorëa ne soit pas parfaitement droite n’est pas un véritable problème ! Elle rit. Tu ris. À voix assez basse pour ne pas déranger l’endormie.
- Les amis, je vous souhaite très fort de vous marier et d’avoir un enfant. tu regardes Kaëlistravaë d’un air taquin Comme vous pouvez le constater, c’est une véritable partie de plaisir !
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| | | Ungwë
Ancien
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| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Mar 7 Mai 2019 - 18:15 | |
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Les journées avaient succédé aux nuits et les nuits aux journées.
Lentement.
Je faisais l'effort de revenir au camps tous les... quelques jours ? Deux ou trois généralement ? Si je comptais bien, ce qui était loin d'être sûr. C'était la première fois que je m'absentais aussi longtemps et aussi fréquemment. Pas une fois Lorna ne m'a fait de réflexion sur mes voyages solitaires. Elle devait sentir que j'en avais besoin, pour retrouver le couvert doux et réconfortant de l'Estel.
Cela durait depuis plusieurs ennéades et il n'en finissait plus de me conter les milliers de détails de l'Harmalaica et Anaëh. Je passais ma journée alentours, profitant des premières baies et des quelques racines, m'asseyant sous ou sur ses branches pour regarder les animaux et les végétaux de ce microcosme. Les regards noirs d'elfes immenses aux cheveux blancs m'ont heurtée plus d'une fois. Ils désapprouvaient la manière dont je grimpais sur l'écorce, jugeant sans doute mes actes indignes de cet arbres exceptionnel, mais ils n'insistaient jamais longtemps. Là haut, caressé par la brise et les guirlandes de feuilles, je voyais pointer les toits de la cité blanche. Si proches et pourtant si loin. Bien plus proche, la cohue d'une forêt miniature. Ici un faon et sa mère. Là des gerbilles. Je m'endormais sous les rideaux dont les froissement frissonnant chantaient au fil du vent. Jamais rien ne venait troubler mon sommeil... Et je rêvais. Je rêvais toujours. De tout. De rien. Parfois il ne m'en restait que des bribes, une impression forte. Parfois une histoire précises dont les détails m'obsédaient plusieurs heures après mon réveil. Je me sentais bien. Physiquement et mentalement reposée. Soignée. Entourée. Un support qui m'aidait à poser les pas difficiles que les mots de mon maître et les acte de ma sœur m'obligeaient à tenter.
Trois ennéades après le début de ce paisible manège, mon mentor et moi avons eu une longue discussion au sujet de ses troublantes révélations. Ce qu'elles signifiaient pour moi, pour le clan, pour ma vie et pour celle de l'Oeuvre. J'avais eu besoin d'un peu de temps mais je pouvais en parler sans me sentir oppressé à présent... et j'acceptais de commencer à porter les marques de ma charge. J'avais passé l'âge après tout, il fallait bien m'y résoudre, et aujourd'hui je comprenait enfin que l'absence de signe clair n'était pas de mon fait.
Une poignée de jours avant celui qui était désormais mon présent, j'étais rentré une fois de plus. Du levé au couché du soleil, Lorna et les anciens avaient posé les premières encres sur ma peau. De la pointe de mes orteils, le noir remontait en mille tracés précis dont chaque courbe et chaque angle avait une signification. Leurs aiguilles et leurs peignes avaient fait leur office avec précision et rapidité. En trois jours, ma jambe était bardée de dessins jusqu'à la hanche. Ma peau était si douloureuse que j'arrivais à peine à marcher, mais cela ne m'a pas empêché de m'éclipser aux premières lueurs de l'aube pour traverser la ville blanche et aller m'asseoir à nouveau contre le tronc du présent de la Mère. Je voulais encore me baigner dans ses mots et me laisser bercer par cette magie douce qui rampait sous ma peau. Avant que le soleil ne se couche, ma jambe avait entièrement cicatrisée, la douleur s'était enfuie et l'encre semblait fixée depuis des mois.
Beaucoup de mes questions avaient été apaisées par le temps et les mots de vie et d'espoir délivré par mon ami de bois. Les souvenir de l'étrange bouture qu'il soutenait et épaulait avec soin m'avaient donnés à réfléchir. D'ailleurs, en vivant auprès d'eux au fil des jours, je le percevais moins tyrannique envers elle, comme elle semblait moins prompte à se laisser mourir. Un esprit fatigué qui reprend des forces, imperceptiblement. C'était une victoire en soit. Une beauté fragile parmi tant d'autres qui m'émerveillaient. C'était une chance et une autre source d'espoir pour ce qui m'attendait dans les prochaines années. Mais si je revenais toujours, ce n'était sans doute pas qu'à cause de la grande force de l'Estel.
Pourquoi Lorna ne me l'avait pas dit avant ? Et pourquoi me laisser choisir maintenant alors que ses enseignements avaient déjà pavés ma voie dans une direction bien précise ?
A ces questions, je sentais que je ne pourrais jamais avoir de réponses satisfaisantes... Et que mes pas m'écarteraient sans doute de la voie pavé... Et qu'elle m'avait éduqué ainsi. Alors je me faisais de l'Estel un ami et un mentor. Je prenais le temps de naître à nouveau dans cette forme que mon maître m'avait cacher jusque là.
Enfin...
Aujourd'hui, les pèlerins et les priants étaient bien moins nombreux que d'ordinaire. Ce lieux qui d'ordinaire n'était véritablement paisible qu'à la nuit tombée, avait été agréablement silencieux. Le printemps sauvage avait pu s'étirer presque sans défaut. J'en profitais pour m'étirer et m'égayer un peu dans l'Harmalaica, enroulée dans mon sari de soie aux couleurs vives. Le soleil était haut... lorsque la brise poussa vers moi une musique bien différente de celle de la forêt. Des instruments elfiques agencés d'une façon complexe et mélodieuse, marquant une joie certaine.
Curieuse comme une renarde, mes oreilles se dressèrent. Droite. Gauche. Le son me guida jusqu'aux abords de l'Harmalaica et même au-delà. J'osais pointer le nez dans la cité blanche pour autre chose que la traverser. L'atmosphère semblait à la fête. Les hauts elfes souriaient, parlaient, marchaient en groupe. Mes sandales remontèrent les artères de cet étrange labyrinthe de pierre, guidées par la musique, puis par le silence. On parlait d'un bébé. D'une princesse, quel que soit ce titre étrange. D'une rêveuse. On célébrait la vie et s'en était grisant. Mes couleurs vives, ma petite taille et ma peau sombre devaient me donner des airs d'oiseau étrange dans cette foule pâle. Un sourire aux lèvres, je me retrouvais finalement sur une plaine de pierre immense, émergeant de la foule comme d'une silencieuse forêt aux troncs frêles... et là, un groupe de silhouettes connues.
Si les deux femmes présentes m'échappaient, je n'aurais pas pu oublié un seul des trois hommes présents. Un grand guerrier flegmatique aux cheveux de feu, un colossal chef-guérisseur et Lyorindel. Je m'arrêtais, incertaine... Et remarquait enfin le centre de toutes leurs attentions. Une Mémoire encore immaculée, minuscule dans les bras de ses gardiens. Alors tout ceci était pour elle, la petite rêveuse ?
Mon visage s'était troublé, inquiet durant une seconde, mais je me détendais tout aussi vite. Un sourire doux sur les lèvres, je observais le poupon de loin. Elle était encore plus petite qu'Ilcandil, mais elle était bien entourée.
- Puisse le Blanc-Cornu te guider vers le bonheur, petite rêveuse. " soufflais-je, attendrit.
L'amour et l'attachement qui se dégageaient du petit groupe étaient si sincères... si touchants. Ils avaient tous l'air si détendus, si différents de ce que j'avais pu voir lors de notre première rencontre. L'image donnait le sentiment fugace de voler un moment d'une rare intimité. Quelque chose de précieux et - dans mon cas - de légèrement déplacé.
Peu désireuse de les troubler et consciente que ma présence ne leur rappellerait que de mauvais souvenirs, je m'apprêtais à tourner les talons pour me glisser entre les citadins et m'évaporer à nouveau dans la foule.
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| | | Lyorindel Minervia
Elfe
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| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Jeu 9 Mai 2019 - 11:57 | |
| C’est vrai que ça pique, c’est aussi vrai que ta magie est loin d’être bien faite, elle est brute, à des siècles d’être aussi raffiné que celle du couple royal mais en même temps ça te suffit et ta formation n’avait pas vraiment lien avec la magie. Tu as un peu honte mais tu es soulagé lorsqu’Aegden vient s’asseoir près de vous, tu lui aurais bien donné ta place mais… mais tu ne lui a pas proposé, un peu par peur qu’il accepte, utiliser ta magie t’as un peu fatigué, depuis que tes jambes ne te répondent plus aussi facilement tu es bien moins endurant. En tout cas tu caches bien mieux ton amusement que ton ami, lorsque tu entends la réponse de son épouse tu hoches la tête docilement comme si c’était exactement ce à quoi tu faisais allusion avec ta question. Tu les regardes se chamailler un sourire aux lèvres.
« Je veux bien te croire, ça a l’air… » tu ne termines pas ta phrase, dans la foule tu vois quelque chose que tu ne pensais pas voir un jour.
En un sens tu maudits tes sens qui ne se reposent jamais, toujours sur leurs gardes, d’autant plus maintenant que tu as du mal à faire fonctionner tes jambes. En même temps il te faut admettre qu’elle n’est pas discrète, elle contraste avec tous ceux assemblés ici et même si elle s’était trouvé dans ton champ de vision périphérique elle était visible comme une lueur dans un océan de ténèbres. Alors, ton sourire toujours aux lèvres, tu as une idée. Tu te rends compte que tu n’as pas parlé d’Ungwë avec Liatril même si tu as parlé de sa sœur et tu ne doutes pas un instant que la prêtresse apprécie la Noss, en même temps Liatril aimait tout le monde donc tu ne prends pas trop de risque ne pensant ça. Tu regardes la petite sauvage un instant avant de te concentrer, au moins elle apprécie la luminomancie, même si ce n’est pas bien fait. Un monarque de lumière prends doucement forme dans tes mains, ses petites ailes d’ambre battent d’abord confusément avant de se synchroniser pour finalement voleter vers l’enfant que tu ne tardes pas à retrouver. Tu la vois dire quelque chose, tu ne peux pas l’entendre évidemment mais tu décides de ne pas lire sur ses lèvres, pour une fois tu mets ton métier de côté ; et puis ce n’est pas comme si ce qu’elle dit pouvait mettre en danger la vie d’Aegden, du couple royal ou, que les dieux t’en préserve, la vie de la princesse. Aujourd’hui tu n’es pas venu comme épervier ni comme diplomate mais en tant qu’ami, tu ne peux pas faire abstraction de tes sens mais tu peux ignorer cette curiosité dévorante qui t’aide dans ta profession et ta couverture.
Le papillon volète jusqu’à elle, ce qui n’est pas nécessaire vu que ce n’est pas un vrai animal et que tu n’as pas besoin de ça pour le faire voler mais tu te donnes tout de même la peine, quitte à faire un monarque autant que l’illusion soit convaincante. Il tourne autour de la noss avant de revenir vers le groupe au centre et tu ne la quittes pas des yeux pour voir si elle accepte ou non.
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| | | Artiön Laergûl
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| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Jeu 9 Mai 2019 - 20:13 | |
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- Lyo ?
Tu lèves un sourcil, perplexe devant l’attitude de ton camarade, emportant ton épouse dans ta surprise. Vos deux bouches font silence et vos quatre yeux cherchent à suivre la direction des siens. Tu comprends avant elle. Elle, elle craint de comprendre. Le vol du papillon ne fait que confirmer ses doutes, et t’arracher un sourire. Tu n’aurais pas pensé la croiser ici entre les murs, et encore moins aujourd’hui. Ironie du destin. Tu libères l’un de tes bras de sa corvée de soutien pour saluer la petite Ungwë, avant de rendre ton attention à ton épouse inquiète.
- Ne t’inquiète pas Tigilidënya, c’est elle Ungwë. tu marques un temps d’arrêt, attendant de voir s’il fallait que tu explicites Celle qui est douce.
- Tu es sûr de toi ? la main de Kaëlistravaë s’accroche instinctivement à ton bras Elle ne risque pas de…
- Ne t’en fais pas. tu poses un regard protecteur sur les deux femmes de ta vie Elle est d’une profonde gentillesse. Il te faudra juste être prête à accepter le désaccord dans cas où une discussion se lancerait.
Kaëlistravaë sourit, soulagée, mais pour autant elle ne baissa pas complètement sa garde. Le bras qui avait salué, elle s’était glissée en dessous et l’avait enroulé autour de son buste, pour mieux pouvoir reposer sa tête contre ton épaule. Ainsi elle s’était à la fois rapprochée de son mari et de son enfant. Un geste à la fois d’apparence tout naturel, et lourd de sens en cette particulière occasion, venant de celle qui se méfiait des Noss.
- S’il on m’avait dit que ma fille provoquerait d’aussi étranges réunions… tes yeux glissent sur Ungwë au loin, puis sur Aegden et Lyorindel avant de retrouver leur place attitrée Même après sept siècles la vie reste surprenante.
Ton épouse te sourit, et tu le lui rends volontiers. Vos lèvres se cherchent, vos lèvres se trouvent, se touchent, et puis elle se love à nouveau contre toi. En attente de la suite.
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| | | Ungwë
Ancien
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| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Ven 10 Mai 2019 - 12:44 | |
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Je tournais les talons, un pas, et un mouvement insistant dansait en périphérie de ma vision. J'ouvrais grands les yeux, surprise, immobile, mon pied s'arrêtant avec à peine un orteil posé au sol. Une pair d'ailes ambrées aux veinules noires voletait par à coups pour passer devant moi. Le souvenir d'un autre monarque ne pouvait qu'illuminer mon visage d'un sourire paisible. Était-ce un vrai cette fois-ci ? Un clin d’œil de la Mère ?
Je me concentrais une seconde, laissant les artères et les veinules du monde se dessiner dans les êtres alentours. Dans cette petite chose, il n'y avait qu'un courant loin de son conduit d'origine. L'apparition continuait de tourner autour de moi, je la suivais en rythme jusqu'à me retrouver à nouveau face au petit groupe de citadins. Le flux qui faisait scintiller les ailes d'ambre s'étirait bel et bien jusqu'à Lyorindel... Et il n'avait pas perdu son sourire. Alors, ce sourire, je le lui ai rendu, peut-être un peu hésitante, mais reconnaissante de son invitation. Près de lui, le chef-guérisseur s'est fendu d'un avenant signe de main avant de se pencher vers celle qui avait tout l'air d'être une compagne pour lui... Une femme au visage magnifique. Pâle comme la lune et brillante comme une étoile. Surement l'épouse qu'il aimait tant et dont il avait parlé à mi mot le soir du procès de Faelwen.
Toujours un peu tendu de venir saluer ces gens qui m'étaient toujours par trop étranger malgré notre histoire commune, je m'approchais néanmoins. D'un mouvement à la vivacité maintes fois répétée, je repoussait mon épaisse crinière noire derrière mon oreille, dévoilant plus encore les très de pigments rouges sang qui soulignaient mes yeux bleus et barraient mon menton.
- Je suis heureuse de vous voir... et de voir que la vie à reprit son cours parmi les votres. " Je m'obligeais à me lancer malgré tout, la voix faible le temps de trouver mes marques. Je croisait les regards des citadins sans détourner les yeux, jusqu'à tomber sur le petit être sur lequel la belle dame blanche veillait farouchement. " ... J'ai cru comprendre que toute cette fête est en l'honneur de cette petite fille ? "
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| | | Artiön Laergûl
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| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Sam 11 Mai 2019 - 12:17 | |
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- C’est le cas. Kaëlistravaë répond, son visage ayant réussi à se parer de son habituelle bienveillance Les naissances sont rares au sein de notre peuple, alors il est de tradition chez nous de célébrer chacune d’entre elles. son visage fond littéralement alors que ses pupilles se posent sur sa fille endormie C’est à cette même occasion que l’enfant est nommé et qu’on peut donc le présenter au reste des nôtres.
Fêter les nouveaux-venus dans l’Œuvre. Ce n’est certainement pas un concept étranger à la petite Ornedhelle, Kaëlistravaë en est convaincue. Ça ne l’était pas pour les clans d’Ardamir après tout, ou du moins, si ça l’était, ce n’était pas l’impression que ce qu’elle savait d’eux renvoyait. Après tout, pourquoi la mère d’Halyalindë aurait-elle pris le risque de quitter les siens et de se mêler aux Citadins si la vie qu’elle avait mise au monde n’était pas à ce point précieuse ? Et puis… il ne pouvait pas en être autrement, voilà tout. La célébration de la Vie. Le respect pour elle. C’était tout ce à quoi pouvait se raccrocher Kaëlistravaë pour que se tamisent ses craintes envers ces sauvages dont le respect pour la vie des siens était tout relatif.
- Habituellement les festivités ne prennent pas cette ampleur. elle rit doucement, et te regarde Disons que c’est l’un des avantages de notre position de couple royal. Les nôtres savent quelles responsabilités pèsent sur nos épaules, et avec quelle dévotion nous les acceptons, alors toute occasion est bonne pour nous rendre l’amour que l’on met à la tâche.
Et tu en étais d’ailleurs étonné. Toi qui avais été loin d’incarner la figure de l’Aran comme l’Anaëh y était habituée. Toi dont le début du règne avait marqué l’un des changements les plus profonds qu’a connu le peuple Taledhel depuis de longs Cycles. Tu avais été accepté en tant qu’Aran, apprécié même. Comme s’il suffisait de te regarder pour comprendre ce que tout cela t’avait coûté. Comme s’il suffisait de te regarder pour comprendre à quel point tu étais sincère dans ta promesse de tout faire pour le bien des tiens.
- Et puis, pour toutes les lourdes décisions qu’il a eu à assumer en aussi peu de temps elle te pose un baiser sur la mâchoire il le mérite bien, mon Elnoruì.
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| | | Aegden Orian
Ancien
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| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Mar 14 Mai 2019 - 18:38 | |
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Observant avec amusement le couple qui se disputait gentiment, leur fille endormie dans les bras de l'un, Aegden ne remarqua pas la petite noss au loin. Pas plus qu'il ne remarqua le papillon lumineux envoyé à sa rencontre par le diplomate alors qu'elle tournait les talons.
Par contre, Il la vit bien évidement lorsqu’elle finit par s’approcher. C'est qu'elle détonnait tout de même avec le paysage par ses vêtements multicolores et ses étranges peintures.
Son regard se porta sur les citadins puis à nouveau sur la noss. Il eut un moment d’hésitation. C’était une noss. Plutôt, c’était une des noss. Sa présence était-elle une bonne chose en sachant ce qui s’était passé entre eux ?
D’un autre côté elle n’y était pour pas grand-chose, elle. Elle n’avait rien demandé et elle n'était clairement pas là avec de mauvaises intentions. Des trois Iarin'Dath, c'était sans doute la plus pacifique. Il n'y avait aucune raison d'avoir une réaction négative envers elle.
Jusque là silencieux, il décida alors de s'adresser à la petite noss avec un très fin sourire. Artiön avait raison, sa fille provoquait une réunion hors du commun.
-Peux être que tu devrais rester et observer, si tu n’as jamais vu ce genre de cérémonie.Fit-il en tapotant le sol à côté de lui comme pour l'inviter à s’asseoir. Je pense qu'on est tous d'accord pour dire que tu ne le regrettera pas.
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| | | Ungwë
Ancien
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| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Sam 18 Mai 2019 - 17:10 | |
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J'aurais aimé caresser la petite tête blanche de l'héroïne du jour, mais je me contentait de sourire à ses parents. La méfiance qui existait toujours entre nos peuples ne devait pas être ranimée. Elle les croyait sur parole lorsqu'il disaient que leur position royale leur donnait ce genre de privilège. Ils étaient heureux en ce jour alors qu'elle comprenne exactement ce dont il était question n'était que secondaire.
Répondant à l'invitation du guerrier aux cheveux roux, elle se glissa fluidement jusqu'aux sol, une jambe sous elle. L'autre, pliée devant elle, était à moitié dénuée par les pans de son sari coloré et dévoilaient les tatouages aussi mystiques que traditionnels qui marquaient désormais sa peau.
- Merci. J'avoue que cette cérémonie m'est totalement étrangère. Enfin... Nous célébrons aussi chaque nouvelle Mémoire donc j'imagine que ce n'est pas si étrange que ça. " Je riais à demi... En réalité, je ne pensais pas que nos rites avaient quoi que ce soit à voir. La vie d'un jeune Iarin'Dath était pavée de bien des rites, et cela commençait dès sa naissance... Enfin il y avait bien une fête qui ne semblait pas si éloignée. " Au premier éclat du cycle lunaire suivant la naissance, nous chantons, nous dansons et nous partageons de nombreuses histoires des ennéades passée pour encrer les premiers temps de l'enfant dans nos cœurs et nos mémoires. " Et à chaque fois c'était un grand bonheur. Chacune de ces veillées brillait dans ma mémoire comme si elle avait eu lieu la veille. En particulier la dizaine d'entre elle où j'avais été Simënis. " Mais le nom est donné au moment de la naissance. C'est à la Simënis de l'annoncer à la Noss. " Je parlais à présent avec une décontraction surprenante. Mes yeux avaient du mal à quitter l'adorable petite. " Quelle âge a-t-elle ? "
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| | | Artiön Laergûl
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| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Lun 20 Mai 2019 - 10:58 | |
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- Elle fête à peine sa première ennéade. tu souffles du nez, amusé Mais c’est vrai qu’elle a l’air plutôt solide pour son âge. Elle doit le tenir de son père. Kaëlis te regarde, taquine, et tu souris toutes dents dehors Dans ce cas-là il vaut mieux la surveiller de près, parce que d’ici une soixantaine d’années, elle risque de beaucoup se fragiliser ! tu approches l’enfant de ton épouse Tiens, tu devrais la garder un peu contre toi Tigilidënya.Kaëlistravaë accueille sa fille dans ses bras, et trouve le soutien des tiens. Vos yeux se cherchent et se trouvent, réalisant les dures vérités derrière ce dont vous aviez choisi de sourire. Les moments difficiles que tu avais connu durant ton enfance et ton adolescence, à cause d’une croissance fulgurante. Les faiblesses du corps de Kaëlistravaë, celle qu’avait dû surmonter cette enfant pour arriver jusqu’à terme. Autant de choses qui faisaient sa force aujourd’hui, qui pourraient faire sa faiblesse demain, puis sa force le surlendemain. Être parent était terrifiant. - En attendant, chez les nôtres, Kaëlistravaë lève l’oreille et tourne l’œil vers les festivités proches les parents doivent bien être les seuls à ne pas profiter des chants et de la danse elle rit même si en réalité je doute que le moindre parent en soit réellement triste.Si les autres parents aux suites de la Cérémonie du Don de leur enfant avaient vécu ne serait-ce que le dixième de votre bonheur à Kaëlistravaë et à toi – et tu doutes fortement que vous aimiez plus votre fille qu’un autre parent aimât son enfant – ce n’étaient pas rater quelques danses qui devait les avoir déçu. La famille Laergûl• Emeril• Lùthanar• Glirbes• Uirphen - ‘Tiön ! ‘Tiön ! Toi aussi t’es papa maintenant !Ton torse se retrouve forcé à un mouvement de recul alors qu’un jeune garçon, visiblement à environ une dizaine d’années d’entrée dans l’adolescence s’était littéralement jeté dans tes bras. Par réflexe Kaëlistravaë avait autant que faire se peut écarté votre fille de la zone d’impact, seulement entre le bruit et la stupeur, le sommeil du poupon commençait à s’agiter. - Uirphen, du calme ! tu t’imposes au garçon avec une autoritaire douceur Tu vas la réveiller.- Oh ! sans quitter sa place entre tes bras, le petit blond se tourne et se peint des plus profonds des regrets Je suis désolé ‘Tiön. Je n’avais pas fait attention. Avec les obligations des parents, on a eu tellement de mal à arriver à temps que…- Il serait temps que tu apprennes à te contenir Uirphen. la voix sévère de Lùthanar glisse jusqu’à son fils Prends exemple sur ta sœur. - Laisse-lui le temps papa. Emeril intervient Tu sais très bien comme j’étais à son âge.- Justement Emeril, à son âge tu étais déjà beaucoup plus raisonnable !- Mais il faut dire qu’à son âge, Emeril s’était déjà décidée à poursuivre la voie des livres Lùthanar. Glirbes intervient à son tour Uirphen se calmera quand il comprendra réellement ce que c’est que d’être militaire.Une scène comme la famille Laergûl en avait bien trop l’habitude attire ton habitude, et renforce ton sourire. Kaëlistravaë elle aussi semble être ravie, alors que tu te lèves, Uirphen toujours accroché à toi, pour aller embrasser ta famille. Le jeune homme finit enfin par te lâcher, t’offrant l’occasion de prendre un à un dans tes bras ta cousine, ton oncle et ta tante, que tu guides jusqu’au petit attroupement qui s’était rassemblé autour de la Nouvelle-Nommée. - Vous tous, je vous présente mon oncle, Lùthanar ; son épouse Glirbes ; et leurs enfants, Emeril et Uirphen. tu désignes ensuite un à un ceux dont le visage est quelques peu étranger à tes proches Et vous, vous vous souvenez certainement de mon ami Lyorindel ; voici Aegden, le Mainyth d’Alëandir, dont vous connaissiez certainement le visage ; et Ungwë, une Ornedhelle d’une tribu voisine avec laquelle nous avons récemment parlementé. Quant à celle à l’honneur ce soir, elle a malheureusement décidé qu’il était temps pour elle de dormir. tu ris doucement Voici Elorëa.- Je te reconnais bien là Artiön. Tu as toujours été comme ton père.- Ce qu’il veut dire, c’est que le nom lui va à ravir.Curieux de nature, alors que tous ont leur attention tournée vers l’enfant, Uirphen jette un regard vers la troisième plus jeune – et la plus voyante – du petit groupe. Là où les autres leur vouaient déjà une certaine méfiance, le jeune homme dans sa passion pour les récits épiques tenait particulièrement en affection les récits des terribles rencontres avec les féroces Noss de Daranovar. Surtout lorsqu’elles te concernaient toi, second plus grand héros vivant, après son père, dans sa vie. - Dis… le regard interloqué d’Uirphen plonge dans celui d’Ungwë avec cette enfantine passion pour l’inconnu Est-ce que ‘Tiön a dû vaincre le chef de ton clan en duel pour gagner le droit de discuter avec vous ? il chuchote, susurre presque, parce qu’il sait très bien cette histoire ne pas avoir été si simple, et surtout dans quel état tu étais revenu de ce duel Parce qu’il paraît que les clans en dehors de Daranovar ne font pas ça, mais en vrai, dès que ‘Tiön parle de parlementer plutôt que de discuter c’est qu’il y a quelque chose qui cloche.
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| | | Ungwë
Ancien
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| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Jeu 23 Mai 2019 - 22:02 | |
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J'observais avec attention, peu sûre de la tournure des évènements. Le silence se fit pendant que le Chef-Guérisseur s'éloignait de nous pour accueillir encore d'autres personnes. Par réflexe, je posais la main sur le pavé pour sentir les racines discrètes et les graines en sommeil qui se cachaient dessous. L'oreille dressée, les mots timide des silencieux frères des cités m'aidaient bien moins à garder mon calme qu'en forêt et la nervosité me rattrapait un peu plus à chaque seconde de silence. Je jouais pensivement avec les perles de bois peint de mon collier, gardant les yeux résolument posés sur la petite fille pour m'occuper sans croiser le regard des citadins... Et me sentais encore plus gauche en me raclant la gorge, chatouillée par un grattement inopiné.
Je me relevais à l'approche des nouveaux venus, désigné comme une autre partie de la famille de sang d'Artïon. Ce concept avait l'air d'être très important en ces lieux. Retenir qui était ses tantes, ses oncles, ses cousins... Peut-être était-ce ainsi qu'ils se recréaient des clans à une échelle plus raisonnable que la grandeur colossale des Cités ?
Si les plus âgés ne me prêtaient pas grande attention - ou faisaient totalement exprès de m'ignorer, je n'aurais su le dire - le plus jeune ne me quittait pas des yeux. Un enfant... Et le seul être de cette assemblée qui fasse ma taille. Je lui souriais malgré sa suspicion apparente, espérant vainement qu'il se désintéresse de moi. L'invitation de ceux que je connaissaient était touchante, mais cela ne m'empêchait pas d'être de trop dans un sens... Et les questions que je redoutais vinrent me le rappeler, juste au cas où je m'égare à l'oublier.
C'était un enfant... Et en ça je ne lui tenais pas rigueur des mots que d'autres avaient placer dans sa bouche... Mais la déformation n'en était pas moins douloureuse. Cette fois, je du me forcer à sourire à sa réflexion concernant les parlementations pour ne pas ternir ce jour de fête, mais prenait une respiration pour chasser la tension avant de répondre véritablement. C'était un enfant...
- Tu aimerais bien apprendre que ton oncle à vaincu un chef de plus, n'est-ce pas ? " Près de lui, yeux dans les yeux, je ne n'étais ni méprisante, ni cassante. Je tentais seulement de trouver dans les rares voix alentours la sérénité nécessaire pour trouver les mots justes... Mais je les sentais glisser hors de ma portée. Je n'arrivais pas à trouver une façon de présenter la chose. Bien que me rendant confusément triste et touchant à l'amour que j'éprouvais pour les miens autant que pour ma sœur, je n'arrivais pas à traduire en phrase ce qu'il y avait de décevant dans l'innocente question du garçonnet. Et comment oser dire que mon clan était pacifique alors que Lyorindel était à deux pas. Après un moment, je soupirais légèrement, la morsure de la solitude se faisant plus forte... " Parfois il vaut mieux écouter que dégainer tu ne crois pas ? " Désuet... Inutile... Plat...
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| | | Artiön Laergûl
Modérateur
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| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Ven 24 Mai 2019 - 15:34 | |
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Les mains d’Uirphen, posées sur sa bouche, forcent ses joues à se gonfler du rire qu’il ne peut décemment pas laisser échapper maintenant. De quoi aurait-il l’air s’il riait maintenant ! Là tout de suite, il était question de choses importantes ! Et puis ce n’est pas tous les jours que l’on a l’occasion de parler avec les Ornedhels, et en plus sans avoir à en gagner le droit par les armes. Pour autant, c’était bien trop tentant de se laisser aller et de lui faire remarquer que :
- Mais non ! ‘Tiön n’est pas mon oncle ! C’est mon cousin ! Regarde. l’enfant commence à tracer dans le sol poussiéreux pour illustrer son propos. Alors tu vois, mon père c’est ce rond-là. Du coup, et sa sœur c’est la mère d’Artiön. Du coup tu vois, moi je suis là. Si ‘Tiön était mon oncle, et bien… bon en fait je peux pas parce qu’il est enfant unique… mais en imaginant que ‘Tiön ait eu un frère ou une sœur, qui soit donc là, alors moi je serais là ! Mais en vrai je suis là. Vous c’est plus simple, avec votre clan vous avez pas besoin de famille. il marque une courte pause, pensif Sinon qu’est-ce qu’on disait déjà ?
Les sourcils du pré-adolescent se contorsionnent et l’une de ses mains vient chercher son menton. Les yeux toujours rivés sur sa camarade du jour, il semble perdu dans une intense réflexion, trahissant par la même occasion à quel point il était un indécrottable étourdi.
- Oui je sais ! Les parlementations… ça se dit parlementations ? Bon c’est pas grave. le sourire de l’énergique petit garçon se transforme en une moue d’une mélancolie surprenante pour son âge Disons que c’est particulier. ‘Tiön est un peu comme papa. On n’en a pas toujours l’impression, mais ils écoutent toujours. C’est juste que… c’est comme ça à Daranovar. On écoute toujours, mais on préfère se taper un peu avant d’écouter. ‘Tiön dit que c’est normal, que c’est parce qu’on apprend beaucoup de quelqu’un en le regardant se battre, alors à la fin on discute mieux. Puis les Noss de chez nous ils sont pareils, donc au final, on se tape beaucoup dessus, mais à la fin ça va. il tourne un instant son visage vers toi Enfin, avec la plupart. Il y en a aussi quelques-unes qui écoutent à peine après avoir tapé. Avec ceux-là il faut absolument gagner. il baisse la tête C’est avec ceux-là qu’on "parlemente". le jeune garçon relève la tête vers Ungwë, son regard à nouveau pétillant Je crois que ‘Tiön sait toujours pas que je suis au courant ! Mais du coup tu as l’air gentille, et il paraît que les Noss d’Alëandir fonctionnent pas comme ça, donc je me demandais, c’est tout.
Non loin, alors que les plus âgés discutaient de ce que c’était que d’enfanter sur le tard, c’est sur l’elfe à la crinière flamboyante que la sœur avait jeté son dévolu. Si la douceur de leurs gestuelles et de leur diction semblait témoigner le contraire, Emeril et sa mère Glirbes étaient elles aussi de fières Daranovanes, marquées par la culture militaire de leur Protectorat. Et encore, là où l’âge avait fait une certaine sévérité au visage de la mère, la jeune adulte qu’était la fille arborait toujours des traits d’une pureté telle que peu acceptaient de croire qu’elle avait été élevée bercée par les histoires des héros de guerre de l’Anaëh. Et pourtant.
- Excusez-moi… le timbre soyeux, à défaut d’un autre mot, de la magicienne tranche avec l’assurance se dégageant d’elle je sais que c’est parfois une question délicate, et je ne verrais aucune offense à ce que vous préfériez ne pas y répondre ; mais je me demandais : vos cicatrices au visage, comment les avez-vous obtenues ? elle retire ses doigts de son propre visage, constatant qu’elle venait par réflexe de mimer le tracé des marques Artiön dit toujours que s’il n’a gardé qu’une seule cicatrice des batailles auxquelles il a participé, c’est parce que c’est la seule histoire dont il souhaite se rappeler. Du coup, est-ce que c’est aussi le cas pour vous ?
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| | | Aegden Orian
Ancien
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| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Mer 29 Mai 2019 - 21:31 | |
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A l’instar de la noss, il s’était aussi relevé lorsque la famille du grand elfe était apparue.
Un court instant il ne put s’empêcher de prendre en pitié la jeune noss qui se retrouvait soudain aux milieux de bien plus de citadins qu’a son arrivé et centre de l’attention d’un des plus jeune, un cousin d’Artiön d’après les dires de l’enfant… Les questions un peu brutales qu’il eut à son égard le firent d’ailleurs un peu tiquer mais il ne dit rien. Il ne voulait pas s’en mêler.
S’il remarqua ensuite une des femmes s’approcher, la question qu’elle lui posa le surpris tout autant que si l’elfe était apparue de nulle part. Il lui offrit cependant un sourire, certes un peu gêné. Comme elle, par réflexe il passa sa main sur sa joue abîmé suivant machinalement le tracé des cicatrices.
-Je ne sais pas trop. Je ne souhaite pas particulièrement m’en rappeler, non. Il eut un petit rire nerveux. D’ailleurs je ne me souviens pas de grand-chose pour l’une d’entre elle. Il ne savait pas si c'était vraiment une mauvaise chose d'ailleurs. Des fois mieux valait-il oublier des épisodes pouvant se révéler traumatisants. Je pense que je les garde parce qu’on n’a pas pris, ou eut le temps, de les effacer à l’époque. Et maintenant, aussi…laid que ça soit, ça fait partie de mes traits. Il haussa les épaules.
Il n’était pas très à l’aise à parler de lui de manière générale. Là le contexte ne s’y prêtait pas du tout selon lui. Parler de guerre non plus ne semblait pas être la meilleure chose à faire dans un contexte tel que ce genre de réjouissances. Au contraire, il préférait mettre tout ce genre d'horreur de côté lorsque l'ambiance se trouvait être à la fête. -Mais ce ne sont pas des histoires très réjouissantes, je ne sais pas si c’est de mise. Hésitât-t-il.
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| | | Ungwë
Ancien
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| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Jeu 30 Mai 2019 - 14:35 | |
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Quelque part, entendre le flegmatique demi-Noss aussi mis à mal que moi me rendait la tâche moins ardue. L'enfant me mettait de plus en plus mal à l'aise. Non seulement dans ses questions mais également dans l'adoration qu'il démontrait pour cet homme avec lequel il avait un lien de sang - quel que soit ce lien au final - et sa façon sentencieuse de décréter ce qui était bon ou non, ce qui devait être ou non. Cloitré dans un esprit étroit, formaté pour correspondre aux traditions de son peuple, adulant avec une foi fanatique les actes de violence perpétrés par les siens... Des sauvages étranges. Des bêtes qu'il fallait mâter. Voilà ce qu'on lui avait enseigné de nous.
- Je comprends. " Je mentais... Mais comment amener un sujet si dur en un jour si faste pour les leurs ? " Mais je ne faisais que passer. Je ne devrais pas m'éterniser. " J'inclinais doucement la tête avec un sourire forcée. Non, je n'avais pas besoin de famille avec mon clan. Tuo et Alcariël m'attendaient. Je savais que ce départ brusque serait sûrement perçu comme une fin de non recevoir, mais je ne pouvais pas en subir davantage, même de la part d'un enfant. Surtout de la part d'un enfant. " Que les Ëalas te guident. "
Sans attendre une quelconque réponse, je passais dans le dos du grand homme roux à côté duquel je m'était assise quelques secondes plus tôt. Je coulais malgré moi un regard désolé vers Lyorindel et m'éloignais à grands pas pour disparaitre dans la foule, espérant que les adultes de cette petite assemblée ne m'alpagueraient pas avant.
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| | | Artiön Laergûl
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| Sujet: Re: Le don de La Rêveuse [Libre] Jeu 30 Mai 2019 - 17:29 | |
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- Et que le…
La poing gauche sur le cœur et les yeux fermés, Uirphen s’apprête à réciter une formule d’au-revoir quand quelque chose dans sa situation commence à le gêner. Des salutations murmurées de-ci de-là… déjà ? Mais à qui ? À qui ? À celle qui s’était enfuie de peur qu’il ne dise un mot de plus.
- Veuillez m’excuser pour mon indélicatesse dans ce cas. Emeril s’incline en signe de repentance avant de prendre place assise auprès de son interlocuteur Mais tant qu’à être indélicate, si je puis me le permettre, je trouve qu’elles vous donnent un certain charm…
- Elle est partie ! l’enfant interrompt sa sœur avec grand fracas
- Oui Piphen, Emeril rit elle est partie. Pourquoi tu fais cette tête ?
- Mais elle est partie avant que j’aie le temps de la saluer ! Elle va penser que je suis malpoli maintenant !
- Mais non Piphen. Ne t’inquiète pas, elle devait juste être mal à l’aise.
- Mais pourquoi ?
- Tu ne serais pas mal à l’aise tout seul parmi les Noss toi ?
- Ça dépend. Avec les Brai’Agar sûrement, mais avec les Tava’Mëar tout seul je serais sûrement mo…
- Uirphen ! la voix de Lùthanar tonne Fais attention à ce que tu dis ! Comment veux-tu ne pas mettre les autres mal à l’aise si tu parles de ce genre de chose sans porter le moindre égard à ton langage ?
Pour autant qu’il fut occupé à discuter avec toi, ton oncle avait tout écouté et tout entendu. Après tout, Uirphen était son fils, il se devait de le faire. L’expérience d’aujourd’hui lui rappellerait que l’histoire des combats livrés par les soldats de Daranovar n’est justement pas que ça. Une histoire.
- Mais je voulais juste savoir comment fonctionnent les Noss d’Alëandir !
Le regard sévère de Lùthanar fixe celui frustré de son fils, tandis que les sourcils levés, tu essaies d’obtenir de ton oncle qu’il se montre compréhensif. Les maladresses que pouvaient pardonner des Taledhels étaient mortelles auprès de vos cousins des clans. Tu le sais d’expérience. Tu le sais de l’expérience du contact avec celle qui venait de fuir elle-même. Mais Lùthanar n’en a que faire, ou du moins c’est ce que son faciès imperturbable laisse penser. Sourcils froncés, il s’accroupit pour faire face à son fils, vous prenant tous à parti au moment de le sermonner.
- Dans ce cas c’est exactement ce que tu aurais dû lui demander, ni plus ni moins. le ton est dur, mais sans agression Écoute Piphen, les choses ne fonctionnent pas partout comme à Daranovar, tu le sais, sinon tu n’aurais pas eu de question à poser ! Mais justement, quand d’autres ont toujours vécu un fonctionnement différent, le tien leur devient d’emblée difficile à comprendre. Et le nôtre en particulier. Les jugements par l’affrontement sont une pratique très rare en Anaëh. ses mains saisissent les épaules du jeune garçon Mets-toi à la place d’un autre. Si tu ne savais pas comment se passent les duels des Brai’Agar et des Tava’Mëar, et que quelqu’un arrivait en te disant régler les problèmes par le combat, sans prendre le temps de t’expliquer les rituels, ne trouverais-tu pas la chose difficile à accepter ?
- Oui papa…
- J’espère bien. ton oncle se lève, et au dernier moment, sourit enfin Maintenant arrête de bouder. Aujourd’hui on fête la naissance de ta petite cousine je te signale.
Un peu en recul les mères observent. Glirbes et Kaëlistravaë toutes les deux souriant timidement, comme prises au dépourvu au milieu d’importantes confidences. Puis elles rient doucement, et enfin, quand ton épouse sait avoir attiré ton attention elle te confie l’air taquin.
- J’espère que tu prends des notes Elnoruì !
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