Neassa-Laella Siryn [Terminé]

L’histoire de la conception de Neassa Laella est peu banale. Voyez-vous, tous les couples traversent de mauvaises passes. Ils se disputent, se boudent, puis se réconcilient d’une manière ou d’une autre. Le couple que formait les Siryn en 588:X étaient de ceux-là. Et cela se produisait souvent. Un jour, alors qu’ils étaient en séjour à Baaz’Hima, ils eurent une très grosse dispute. Maryam quitta la suite qui les accueillait pour se rendre dans un établissement dédié au plaisir dont elle avait tant entendu parler. Là, on prit soin d’elle comme jamais auparavant. Cela lui fit tant de bien qu’elle y retourna le jour suivant. Et celui d’après… Elle aimait tellement cela qu’elle refusa de quitter la cité et son époux rentra seul à Ashraï.
Le séjour de Maryam se prolongea durant quelques années. Elle s’éprit du gérant de l’établissement, un dénommé Andrea, et leur amour était réciproque. Elle vécut de très beaux moments avec lui et, lorsqu’elle tomba enceinte, elle ne fit rien pour empêcher la grossesse de se dérouler. Mais alors qu’elle approchait du terme, la future mère trouva que son amant passait trop de temps avec ses clients. Elle aurait pensé qu’il lui en accorderait bien plus, voire cesserait de prendre une part active en tant que gigolo dans son établissement pour s’occuper d’elle. Mais non… Elle tenta bien de lui en parler, de le rendre raisonnable mais il n’y eut rien à faire. Il refusa d’arrêter de s’occuper lui-même de ses clients, même après la naissance de leur fille. Alors, en 592:X, Maryam partit avec Neassa-Laella et rentra auprès de son mari. Si ce dernier était trop fier pour aller la chercher dans les bras de son amant, il se trouva bien trop heureux de la retrouver pour lui reprocher quoi que ce soit. Armahn accueillit même l’enfant comme s’il était le sien et lui donna son nom.

Lessie, comme ses proches se plaisent à l’appeler, a donc vécu dans une famille rendue très aisée par la culture du sel et des huîtres à perles. Sa mère l’éleva avec l’idée que son père biologique était quelqu’un qui ne se souciait que du plaisir, vivant dans un univers totalement à part et déconnecté de la réalité. Un épicurien qui ne se préoccupait que de ses clients et de lui-même, négligeant ses proches. Enfin… sa mère. Elle rencontra néanmoins son géniteur à plusieurs occasions, Maryam ayant accédé à quelques unes de ses requêtes afin que leur fille connaisse son véritable père. Malheureusement, Neassa-Laella vivant constamment avec sa mère, elle se refusera toujours à quelque rapprochement que ce soit avec celui qui l'avait pourtant conçue. Adolescente, elle choisit de conserver le nom de Siryn, Armahn l’ayant déjà reconnue et élevée comme sa fille alors qu’il était évident qu’elle n’était pas de son sang. Elle ne verra jamais Andréa autrement qu’à travers les yeux de Maryam, ces yeux dont la vision était faussée par la rancœur.

Lors de ses jeunes années, alors qu’elle suivait l’enseignement d’un précepteur personnel, il fut remarqué que Lessie avait un certain potentiel en terme de magie. La petite fille qu’elle était en fut toute excitée alors qu’on lui proposa de déterminer l’art qui lui conviendrait le mieux afin d’exploiter au maximum ses talents. Elle s’imagina grande maîtresse des éléments ou parfaite soigneuse de la vie. Mage de l’illusion peut-être, créant de magnifiques scènes hautes en couleurs et en lumières. Quelle déception lorsqu’elle découvrit que son esprit et son cœur étaient plus sensibles à l’Art du mysticisme… Elle se révéla être une élève très douée mais les parties de cache-cache, de qui manipule quelle magie et d’étude d’objets magiques finirent par la lasser. Elle poursuivit son enseignement en dilettante durant quelques années lorsque son précepteur lui proposa un exercice nouveau, la mettant face à une autre mage plus expérimenté. Celui-ci lança un sort et elle devait apprendre à en affecter la manipulation via la magie mystique. Ce fut ainsi qu’elle apprit à réduire et amplifier les sorts des autres et à en reprendre le contrôle. Elle découvrit même comment couper tous liens entre l’arcaniste et les flux magiques pour l’empêcher de jeter un nouveau sort. A cent cinquante ans, elle était déjà devenue une adversaire de taille pour ses camarades. Ce ne fut que bien plus tard qu’elle découvrit comment elle pouvait rendre ses capacités utiles à la communauté et distrayantes à la fois (cf. fiche annexe de Sirène, à la fin de l’histoire).

Lessie a eu de nombreux frères et sœurs. Cependant, son père adoptif étant humain, elle les vit tous grandir, vieillir et mourir. Si bien qu’à la fin, il ne resta plus que sa mère et elle. Lorsque Maryam disparut à son tour, sa fille n’avait pas encore deux siècles et ne semblait plus vieillir depuis longtemps déjà. Elle entra alors dans une sévère dépression, réalisant qu’en tant que presque éternelle entourée d'éphémères et semi-éphémères, elle verrait toujours ses proches naître et s’éteindre à l’infini, comme si elle se trouvait dans une boucle permanente. Un prêtre de Tyra fut alors appelé à la prendre en charge. Il lui apprit comment faire pour supporter le fait d’être à jamais une survivante. Certes, les Souffles s’éteindraient autour d’elle mais il y en aurait toujours une autre pour prendre sa place, lançant un nouveau cycle. C’était une aventure passionnante car aucune âme n’était semblable à une autre.
Forte de ce nouvel enseignement, Lessie trouva enfin un sens à sa vie et entra dans les ordres, devenant un membre du culte de Tyra. Une fois son apprentissage terminé, ses ouailles se manifestèrent tout naturellement parmi les riches et puissants d’Ithri’Vaan qui reconnurent rapidement son talent, tant pour accompagner les morts que pour veiller sur leur dépouille et aider les vivants à faire leur deuil.

Lorsque l'éclipse annonçant le nouveau cycle ne s’est pas levée, Neassa-Laella a ressenti la présence d’Arcam, comme tout le monde en Ithri’Vaan. Cependant, elle a trouvé un moyen de le fuir. Apprenant que plusieurs membre de son culte montait une expédition pour patrouiller à la frontière des Terres stériles et empêcher les morts d’en sortir, elle se porta volontaire pour se joindre à eux. Grâce à sa magie, elle manipulait les sorts lancés par les autres mages afin de les rendre plus puisant ou plus précis suivant les besoin. Elle n’est rentrée qu’une fois l’éclipse terminée et la brèche entre le monde des morts et celui des vivants refermée.

Aujourd’hui, Neassa-Laella est une Prêtresse assez connue qui accepte de s’occuper de tous les Souffles, même de ceux qui ne pratique pas son culte. Si elle oeuvre le plus souvent pour les fortunés, elle ne rechigne pas à prendre en charge les personnes plus modestes. Un Souffle reste un Souffle. Si le Temple pourrait amplement pourvoir à ses besoins, elle vit de la rente que son père a prévu pour elle. Dans le titre de propriété de ses terres, il y a de petites lignes en bas de page indiquant que celui qui hérite ou achète tout ou partie doit s’acquitter du paiement d’une rente envers sa fille à la hauteur de la part de terre qui est la sienne. Cette clause étant valable à vie, Armahn s’est assuré ainsi que Lessie pourrait toujours maintenir son niveau de vie et ne manquerait jamais de rien, c’était dire s’il tenait à elle. Actuellement, les marais salants et les cultures d’huîtres perlières de son père appartiennent à un lointain descendant des Siryn. Le nom de sa famille a été perpétué à travers les siècles et quelques mauvaises années n’eurent pas raison de sa fortune. Aussi, la charge que représente leur aïeul demeure minime à leurs yeux.

Sirène, la chasseuse de prime:

Son père biologique:

HRP:

Code:

[Métier] : Prêtresse de Tyra

[Sexe] : Femme

[Classe d'arme] : Magie

[Alignement] : Chaotique bon