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| (Parfumerie) Quand Beau-papa rentre à la maison (Cécilie) | |
| | Auteur | Message |
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Dante Corvac
Humain
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| Sujet: (Parfumerie) Quand Beau-papa rentre à la maison (Cécilie) Ven 6 Sep 2019 - 2:50 | |
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été ~ Fin d'après-midi du 7e jour de la 5ieme ennéade de Karfias La chaleur est torride, étouffante. Dans la maison, Shyn'Tae dort, récupérant les forces dont elle a si besoin dans la "chambre" d'enfant de l'assassin… Du moins, si on peut appeler ça une chambre. Si elle est relativement libre de ses mouvements, son compagnon a insisté pour que quand lui se repose, qu'elle soit sous verrou. Dante a suivi le même chemin, après avoir cuisiné et mit à mijoter ce qu'il appelle du bœuf aux carottes et aux tubercules, les légumes, inconnus, baignes dans une sauce qui deviendra épaisse et riche… tant qu'à la viande, il a juré sur la tête de Cécilie que c'était bien du bœuf… le fumet, appétissant, s'échappe par la porte donnant sur la cours, laissée ouverte, tandis que celle donnant sur la parfumerie a été fermée pour le temps de la canicule qui perdure, aucune cliente n'achetant quoi que ce soit par des températures pareilles. Le trio a donc les lieux pour eux seuls. Tout est calme dans la petite cuisine relativement épargnée par la chaleur estivale grâce à la cours ombragée. Les portes de la petite cours arrière de la parfumerie s'ouvrent alors, dévoilant un côté de carrosse duquel s'extirpe un vieil homme à la canne au pommeau d'argent. Il n'est que légèrement plus grand que Cécilie, d'une carrure somme toute appréciable, la taille svelte, il a un maintient qu'elle peut remarquer tout de suite comme Péninsulaire. Derrière ses lunettes luisent deux yeux noirs aux reflets perçants malgré les rides de son visage. -Déposez le coffre dans la cours et attendez moi ici messieurs. J'ai rendez vous avec les notaires sous peu et une soirée de prévue... Et la caisse, soyez délicat je vous prie! Elle contient les plus rares essences péninsulaires! Avec un air qui peut donner à rappeler certaines mouvances de son chasseur, El parcourt la petite cours ombragée du regard, tapotant même le seau du bout de sa canne. Claudiquant légèrement, le vieil homme soupire brièvement. Il est certain que Claude est là, la porte donnant au jardin muré étant ouverte.
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: (Parfumerie) Quand Beau-papa rentre à la maison (Cécilie) Ven 6 Sep 2019 - 7:49 | |
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Cécilie avait passé tout le début de l'après-midi avec Shyn'tae pendant que son Chasseur dormait dans un coin sombre de la bâtisse. Par acquis de conscience peut-être ? Elle n'aimait pas la savoir enfermé comme un animal, mais puisque c'était la seule façon de rassurer Dante pour le moment, et qu'il ne s'en était plus pris à l'eldéenne, elle avait fini par accepter, lui rappelant avec une dérision froide qu'il devait en profiter parce que dès l'ennéade prochaine, ils seraient sur les routes et il était hors de question de l'encorder pour qu'il trouve le sommeil.
Mais ils avaient encore du temps, et aussi étrange que cela paraisse au commun des mortels, les débuts entre Shyn et Dante étaient plutôt encourageants.
Cécilie avait donc quitter le réduit quand Shyn'tae s'était assoupi, posant son assiette vide sur la table de la cuisine sans la nettoyer, avant de sortir pour profiter de la fraicheur de la cour ombragée de plante. Elle serait bien restée à l'intérieur, mais la seule pièce ou elle était certaine de ne déranger personne était la cuisine, et c'était également la seule pièce ou un feu continuait de ronfler pour le ragoût du soir. La chaleur n'en était que plus insupportable pour une péninsulaire aux ascendances nordiennes déjà mise à mal par le climat ordinaire.
Sous la chaleur caniculaire, elle avait donc étendu son sari sur le dossier d'une des chaise et s'était assise à l'extérieur en chemisette de coton blanc et jupe légère aux motifs vaanis assez colorés, à un endroit ou elle ne risquerait pas d'écraser la moindre plantation. A l'ombre du muret, sa mine de plomb tournant entre ses doigts, elle relut quelques notes de son épais grimoire de voyage pour faire le point sur ce que pouvait représenter leur cible. Puis elle ferma le tout et resta simplement là, le dos contre la pierre, les jambes étendue sur la terre entre deux buissons non identifiés. Les bruissements alentours formaient un support parfait aux murmures de ses compagnes.
Elle ne su exactement combien de temps elle resta ainsi à dialoguer avec cette autre part d'elle au sujet des êtres dédoublés, mais le bruit du portail qui s'ouvre la tira de ses méditations.
Un homme passait en claudiquant. Une malle ? Des notaires ? Une livraison ? Un ami de Claude ou... Le propriétaire ?
Mais pourquoi El serait ici alors que Dante lui a dit qu'il ne viendrait pas avant l'automne ? Et si c'était bien lui... Bon sang elle avait trop envie de le découvrir ! Depuis le premier jour ou presque elle se posait des questions sur cet homme si ambiguë aux yeux de son chasseur. Elle aurait certainement du s'en méfier... Elle s'en méfiant. Mais cela ne l'empêchait pas d'être sacrément curieuse.
La curiosité tue le chat ? Foutaise ! Elle n'était pas un chat.
Elle se leva sans chercher à se cacher, s'appuyant gracieusement sur le muret. Ses yeux mirent quelques instants à acomoder. Une tête blanche. Des lorgnons. De vifs yeux noirs. Il était... Normal ? S'en était presque décevant. Bon... Il ne fallait pas juger un livre d'après sa couverture et elle se se serait pas permis de le sous estimer parce qu'il avait une cane. C'était plutôt marrant d'ailleurs, ses manières avec sa canne en argent lui rappelait Damien et leur première chasse. Cet homme devait bien être El, finalement.
- Bonjour. " Elle sourit, aussi polie que le ton important de l'homme envers son équipage le poussait à l'être. Elle s'inclina respectueusement et sortie de la plate bande si l'homme l'y autorisait, avant d'expliquer courtoisement. " Irulan. Je suis une invité de Dante. Vous devez être le propriétaires des lieux. J'espère que vous pardonnerez ma présence ici sans que vous n'en ayez été dument informé. Claude n'est pas là à cause de la canicule mais je puis peut-être vous aider ? "
Ses gestes mesurés et son maintien gracieux étaient toujours humble face à cet homme austère... Et ils montraient sans qu'elle ait a forcé le trait, la raideur de son corps fait pour tout sauf le combat ou les travaux de force.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: (Parfumerie) Quand Beau-papa rentre à la maison (Cécilie) Ven 6 Sep 2019 - 18:30 | |
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- Bonjour. "
Bonjour?
S'appuyant un peu plus sur sa canne, le Péninsulaire se tourne vers la jeune femme… Elle est propre, bien tournée. De grands yeux bleus à la fixité étranges, le teint pâle comme du lait, comme si elle ne savait pas regarder les gens, contrastent violemment avec ses cheveux noirs de jais.
Par Néera, que faites vous dans mes plates-bandes malheureuse?
Affectant un mal de ventre, il passe sa main dans la redingote. Les pires assassins sont des femmes. Méfiant en son sein, affable en apparence, le vieil homme arbore la posture d'un militaire… ou d'un noble… Et El de lui rendre son sourire. Un sourire de père Noël sur le point de voir une fillette s'asseoir sur ses genoux.
Pourriez vous sortir de mon jardin je vous prie? Je devrais être irrité de vous voir dans ma cours.
Dit il, pensant qu'il devra tout changer, des ustensiles aux denrées. Les femmes assassinent rarement de front, majoritairements elles sont des empoisonneuses ou des veuves noires. S'il ne la laisse pas approcher, ca devrait aller.
" Irulan. Je suis une invité de Dante. Vous devez être le propriétaires des lieux. J'espère que vous pardonnerez ma présence ici sans que vous n'en ayez été dument informé. Claude n'est pas là à cause de la canicule mais je puis peut-être vous aider ? "
De stupéfaction, il manque en perdre ses lorgnons… Une invitée du gamin? Non mais c'est une blague? C'est d'une invraisemblance folle… La seule chose qui l'a fait tenir est la haine du genre humain… Lui inclus. Une lueur d'intérêt certain passe dans les sombres yeux. Comment connait t'elle je jeune est une question légitime.
Claudiquant, il va à la rencontre de l'inconnue qu'il prend d'une main ganté de cuir fin et qu'il gratifie d'un élégant baise main.
Pardonnez mon étonnement à ce que mon fils ramène une damoiselle de votre qualité ici et qu'il se rappelle qu'il a un chez-lui. Vous me parlez de Claude, vous avez rencontré ce charmant personnage n'est ce pas? Où D'ailleurs, où est ce cachottier de Dante, le connaissant, il ne doit sûrement pas être trop loin de votre personne. Je me dois de le féliciter comme il se doit, parce qu'à vous voir et vous entendre, vous avez la tête bien faite.
Oui, où est le gamin? Qui est elle cette femme qui se prétend "amie" de Dante, ce sauvage? Qu'est il advenu du gamin? Une colère froide monte en El. Cet individu, ce gamin est SIEN… Il a tellement investi dans l'éducation et la formation du jeune pour en faire son héritier. Malgré le Voile, malgré son caractère…
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: (Parfumerie) Quand Beau-papa rentre à la maison (Cécilie) Sam 7 Sep 2019 - 23:41 | |
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La stupéfaction du vieil homme la fait sourire plus sincèrement que ce à quoi elle s'attendait. Si Dante ne lui avait pas parlé de lui, même elle n'aurait pas deviné le visage double de ce curieux personnage. Il était si vivant, si plaisant, si... normal par rapport à Dante. Ce clodiquement appuyé mais alerte, cette bonhomie naturelle qui mettait facilement en confiance... Mis en contraste avec la tension qui habitait Dante lorsqu'il parlait de lui, ça avait de quoi faire froid dans le dos. Pire même. Le fait même que l'homme revendique aussi ouvertement Dante comme son fils alors que l'intéressé le rejetait aussi viscéralement...
Ses pensées galopaient librement, analysant et imaginant sans que son comportement en soit affecté. Elle avait sans conteste un maître des masques face à elle, mais elle se défendait dans son genre, surtout lorsqu'elle revêtait cet aspect bourgeois, bien élevée, docile et tranquille. ça avait été sa nature pendant vingt ans, elle était bien placée pour pouvoir l'enfiler en un instant comme une seconde peau.
Elle sourit doucement, attendrie par cette façade de père aimant qui ne pouvait s'empêcher de trouver à redire quand il s'agissait de sa progéniture.
- Vous me parlez de Claude, vous avez rencontré ce charmant personnage n'est ce pas? - Oui, hier après-midi il a apporté des légumes. Il m'a aussi proposé tout un tas de remèdes pour mon anémie. Il a l'air particulièrement compétent. " Elle lui laissa sa main, certaine que son rythme cardiaque ne la trahirait pas. Elle en profita plutôt pour le couper dans son élan vers la cuisine. Ses gants de cuir étaient élégants mais usés. Porté avec régularités. Elle en sentait les aspérités sur son derme. - Où, d'ailleurs... Où est ce cachottier de Dante, le connaissant, il ne doit sûrement pas être trop loin de votre personne. Je me dois de le féliciter comme il se doit, parce qu'à vous voir et vous entendre, vous avez la tête bien faite. - Je ne sais pas si le compliment est mérité, mais je vous remercie. " souffla-t-elle avec un sourire un peu plus appuyé. " Et pour vous répondre, il est monté au premier il y a quelques heures. J'étais assez étonnée lorsqu'il m'a montré ce lieu vous savez. Il semble vous tenir en haute estime. " Une estime constituée de méfiance et de crainte. La perche de la caresse à l'égo était tendue pour le faire parler de lui, mais elle était certaine qu'il ne la prendrait pas. Elle était par contre plus intriguée par la façon dont il réagirait...
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: (Parfumerie) Quand Beau-papa rentre à la maison (Cécilie) Dim 8 Sep 2019 - 1:05 | |
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Menteuse… Pense le vieil homme. Soit elle ment, soit Dante lui a menti à elle… Soit il est mort, au premier étage de cette maison. Soit il l'attend pour un de ces plans dont il a le secret. Prudence Elazar… Prudence… Dans un cas comme dans l'autre, peu importe le scénario, excluant ceux de la mort de Dante ou celui où il s'est acoquiné avec celle-là, lui plaisent. Si c'est un piège, mieux vaut avancer avec prudence. Ne pas entrer sans avoir plus d'informations. Il a cru comprendre qu'il avait aussi eu des ennuis avec les Eldéens. Se pourrait-il que cette femme soit une de leur émissaire de la mort? A t'elle eu le gamin? Et Claude?
Le pouls du vieil homme, à cette pensée, à ces questionnements, ne fait que ralentir, d'une façon semblable à celui de Dante quand se dernier commence une traque rapprochée. Relâchant la main, trop douce pour être honnête, d'Irulan, El se recule un peu, grimaçant de douleur. La canne claque sur le dallage central de la petite cours. Elle cherche à le faire parler... Soit. El le parfumeur aime bien parler de lui et de son gamin... C'est un sujet redondant qui ennuit ses valets. Il s'assied difficilement sur la caisse d'essences rares avec un soupir de soulagement.
Permettez de m'asseoir mademoiselle… S'il dort du sommeil du juste, je serais bien marri de le réveiller et je peux bien attendre un peu… je me demande ce qu'il vous a dit d'autre, mon fils prodigue. Après tout, Je n'ai eu que de la chance, celui d'être bien né, pour pouvoir profiter de la fortune familiale afin me faire un nom modeste en parfumerie, ce qui m'a permis d'agrémenter ma vie de voyages. Il vous a certainement parlé de feu ma femme.... Néera ait son âme, il l'adorait cet enfant... C'est pourquoi il me plait de penser qu'il a trouvé l'amour en vos jolis yeux... Auriez vous de l'ascendance Péninsulaire mademoiselle? Un bleu pareil ne se rencontre que chez les Nordiens il me semble. Angélique avait cette teinte et était Nordienne... Elle est trop pâle, les yeux trop bleus pour être Vaani. Trop... Parfaite... Oui. Il toussote élégamment.
Pardonnez mon monologue. Je ne fais que parler de moi... C'est inconvenant... Parlez moi de vous, parlez moi de lui. Faites vous un métier?
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: (Parfumerie) Quand Beau-papa rentre à la maison (Cécilie) Ven 13 Sep 2019 - 0:16 | |
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La grimasse de douleur trace un plis inquiet sur le front de la jeune femme. Elle s'inquiète de suite de sa santé et se penche légèrement comme pour accompagner le mouvement qu'il fait pour s'asseoir jusqu'à être certaine qu'il ne tomberait pas. Avait-il réellement mal à la jambe ? Sa canne avait de forte chance d'être comme celle de Damien. Elle contenait sûrement une lame.
- Un nom modeste mais des plus prolifique. J'ai eu l'occasion de sentir quelques unes de vos recettes. S'en était divin... Enfin si la DameDieu me permet de m'exprimer ainsi. " ajoute-t-elle en se tempérant, le laissant poursuivre... Pour découvrir l'improbable joie fort flatteuse de se faire comparer à la fausse mère morte de son amant. Le soit disant compliment n'avait rien de doux à entendre, il aurait été encore pire si ça avait été vrai. Peut-être y logeait-il une insulte ou une menace ? Peut-être une tentative maladroite de séduction en la comparant à sa soit-disant femme morte. Dans tous les cas, elle entendait avant tout les mensonges habituels d'un hommes changeant de vie avec facilité.
- Navrée mais il ne m'a jamais parlé d'elle. Je doute que mes yeux lui inspire un tant soit peu d'amour. Ou sans doute n'a-t-il pas voulu raviver de vieilles blessures... " sourit-elle avec une compassion un peu éteinte par la perspective de cet 'amour' déçu. Comment aurait-il pu être entre une jeune femme si douce et un être aussi étrange et solitaire que Dante. Sans doute El pensait-il encore que son presque-fils n'était qu'une bête propre à survivre et rien d'autre. " Il n'y a pas de mal ! Après tout, vous me trouvez vous trouvez une étrangère dans votre demeure, l'inconvenance ne vient pas de votre bord. Et oui, mes parents étaient Nordiens. La Sgardie a fait bien des expatriés depuis mon enfance. "
Elle rit un peu devant l'empressement de l'élégant vieillard à en apprendre plus que son fils. Et bien voyez-vous, votre fils est le plus noble des prédateurs qu'il m'ait été donné de voir. Le simple fait d'entendre sa voix devrait suffire a faire surgir la peur. Pas plus tard qu'avant-hier nous avons fait l'amour dans votre lit une bonne partie de la nuit. Ces quelques nuits doivent avoir suffit pour que l'odeur de nos ébats et de mes huiles parfumées imprègnent vos draps. La sauvagerie dont il fait preuve et la puissance de ses mouvement m'électrisent, voyez-vous. Sa force et son savoir me fascinent. Son âme est mienne et nous nous repaitrons de ce monde bien des siècles après que votre corps rompu par l'âge n'ait été réduit en poussière par les vers. Oh ! Et nous avons ramener une fugitive eldéenne avec nous.
- Et bien il n'y a pas tant à dire. " Elle replace une mèche de cheveux noirs derrière son oreille, une mine humble, presque timide. " Vous savez comment il est. Son travail est prenant. Pour ma part je me contente de jouer de la lyre. C'est ainsi que nous nous sommes rencontrés. " Elle hésita une seconde avant d'ajouter encore, usant et abusant de l'éclat de sa jeunesse apparente. " Pardonnez ma franchise mais je ne m'attendais pas à ce que le père d'un homme pareil lui ressemble aussi peu. "
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: (Parfumerie) Quand Beau-papa rentre à la maison (Cécilie) Ven 13 Sep 2019 - 22:33 | |
| Ainsi donc, il n'y a pas d'amour entre eux. Le sourire décu de la demoiselle est il factice? Allons mademoiselle… S'il n'est pas votre cible ni votre amant, qu'est il pour vous? Quel bateau essayez vous de me monter?
Nous avons deux maitres des masques qui se tournent autour, qui cherchent entre les allusions, les mensonges et les demi-vérité à saisir la nature de l'Autre. Est-il un simple parfumeur? et elle, une simple ménestrelle? Est il le père? Est elle l'amante? Une histoire, fausse… Pour une autre histoire, fausse aussi. Des avertissements voilés. Des menaces onctueuses sous le couvert d'une conversation des plus banales. Les prunelles de El, aussi noires que celles d'Irulan sont bleues, luisent d'intelligence et d'ouverture, amicales sauf pour cette légère lueur prédatrice cachée dans les recoins des yeux sombres comme de l'encre. La jeune femme peut la voir et la déceler parce qu'elle la voit à tout les jours dans le regard d'un autre individu.
Je ne m'attendais pas non plus à ce que une simple amie de mon fils m'attende embusquée dans un de mes buissons. Il fait sa crise d'adolescence quinze ans trop tard me semble t'il.
Rigole le sympathique grand père.
Mais ne vous y méprenez pas. Malgré ses doutes, il est bien le rejeton de mes reins féconds. Aussi fougueux soit il. Il change souvent de lubie aussi, s'amuse à vivre simplement avec peu. Mais de là à ce qu'il s'acoquine avec une ménestrelle… Dites m'en plus sur votre rencontre… Etes vous mariés? je ne vois aucune bague, mais il m'étonnerait qu'il amène une simple amie ici en particulier voyez vous?
Le visage de l'homme se décompose soudainement. Il semble devenir tout vieux et tout gris. Difficilement, il se relève et se frotte la poitrine brièvement.
As t'il des problèmes dont il ne veut me faire part mademoiselle? Vous mettez mon coeur de père au supplice. Es il blessé? Mourant? Il m'avait envoyé une lettre voici quelques ennéades… Par la Damedieu… Je dois le voir.
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: (Parfumerie) Quand Beau-papa rentre à la maison (Cécilie) Ven 13 Sep 2019 - 23:42 | |
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- Trente ans ? " s'étonne-t-elle. " Je ne lui en aurais pas donné tant. "
Debout près de l'homme, elle époussetait sa tenue tout en continuant leur conversation avec entrain.
- Si vous ne voulez pas m'appeler amie, appelez moi collègue. " sourit-elle toujours avec douceur, bien que sa prestance calme se fasse plus posée.
La lueur dans son œil n'était pas équivoque, mais elle laissait présager bien des choses. Non elle n'était pas mariée à lui et il n'y avait aucune chance qu'il lui passe la bague au doigt ou la corde au cou. Plutôt mourir sous ses dents. Non elle n'était pas une simple amie. Oui elle mettait son cœur au supplice. Il pouvait sous entendre qu'elle était une va nue pied autant qu'il le voulait ce n'était pas une insulte à l'oreille de celle dont la Majesté n'était plus à prouver. Dante vivait de peu... Oui enfin sans compter tous les équipements qu'il bazardait et tout les vêtements qu'il déchirait... Quoi qu'en l’occurrence, il s'agissait rarement des siens.
En voyant son malaise passager, la jeune femme se porte près de lui pour le prendre par le bras d'arme sans le tirer, le laissant s'appuyer ou non sur elle pour se relever.
- Mais non. N'ayez crainte. Il repose en haut. Je vais vous y conduire. Vous avez l'air chargé, vous revenez pour longtemps ?
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: (Parfumerie) Quand Beau-papa rentre à la maison (Cécilie) Sam 14 Sep 2019 - 1:10 | |
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Si elle avait des doutes, le réflexe qui fait s'abattre la main gantée du vieil homme sur la sienne, posée sur la manche de son bras d'arme peut lui confirmer qu’il est plus qu’un parfumeur. Sous le gant, Cécilie peut sentir une main de fer dans un gant de cuir. La force contenue dans la main est similaire à celle de son amant. Et si Dante se régule pour ne pas lui faire mal, celle du vieillard est semblable à celle d'un étau. Brièvement l'affronte t'il du regard. Mais il ne la laisse pas aller, toute trace d'affabilité disparue. Sauf dans la voix qui reste aussi policée qu'elle l'était. Il voulait l'approcher pour la voir dans le blanc des yeux…. Son empressement à vouloir le faire monter le fait freiner des quatre fers. C'est un piège.
-Non, ca va, mon coeur va s'en remettre... je vous l'ai dit ma chère… Je n'entrerai pas sans être convenablement annoncé et sans connaitre les dispositions préalables de mon fils. Je prie tout les jours que Néera me le garde en vie. Comprenez mademoiselle que peu importe mon état, il restera toujours ce qu'il me reste de plus précieux. Et ce, même si je respecte votre intimité relative. Les affaires familiales par contre ne souffriront pas beaucoups de plus grands délais, je me fais vieux. Vous pourrez sûrement me renseigner sur ces affaires menées à Frontière. Parce que vous y étiez n'est ce pas?
Enlevant la main de sur son bras, il la tient dans une étreinte délicate en apparence mais prête à lui broyer les doigts. Solidement campé sur ses jambes, il semble prêt. Il ne faut pas pousser pépé dans les orties non plus. Il se fend d'un grand sourire de grand-père.
Je suis un père très protecteur, honte à moi. Ne me cachez rien sur ce qui s'est passé et vous ne trouverez pas en moi un ladre mademoiselle.
Le sourire de la jeune femme se fait moins appuyé, un trait d'inquiétude barrant son front. Elle a réussit à le faire sortir de son rôle et ça l'amuse follement. Il lui broie la main, mais elle n'en éprouve pas la moindre frayeur. Un geste malheureux de la part de cet homme et il sera sonné avant d'avoir pu dégainer. Et puis il en faut beaucoup pour que quelqu'un ayant l'habitude de se disputer avec Dante soit effrayé par quelque chose.
- Pourquoi ne pas lui demander directement ? Lâchez-moi s'il vous plait, vous me faites mal. "
Loin d'arrêter, El garde la pression un moment. Elle n'essaye pas de retraiter et ce lui sonne une énième cloche d'alarme.
Mademoiselle… Est ce si difficile répondre à une simple question? Vous n'arrêtez pas de me renvoyer à lui. Pourtant c'est à vous que je le demande… Je vous offre un jeu. Une vérité pour une vérité... Main dans la main... Qui mentira le premier?
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| | | Cécilie de Missède
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| Sujet: Re: (Parfumerie) Quand Beau-papa rentre à la maison (Cécilie) Jeu 19 Sep 2019 - 1:09 | |
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Elle, bien sûr.
Mais s'il ne l'avait pas encore compris où qu'il pensait qu'elle goberait la moindre de ses paroles, c'est qu'il se surestimait grandement. De son côté, le vieux pense exactement la même chose. Il ne reste que ce jeu de mitraillette de questions pour départager les vérités et les mensonges… Si vérité il y a. D'une façon étrange, la main gantée de noir vient se poser au creux du pli du coude de la jeune femme. Elle lève un sourcil. Ce sera moins confortable pour elle que la main dans la main, mais s'il souhaite se priver de tant d'informations utiles au moins ça lui permet de retrouver la sensibilité de ses doigts serrés avec fort peu de politesse.
- Si vous insistez. " s'inclina-t-elle avec un mouvement de tête gracieux. " Pourquoi un père si prévenant aurait enfermer celui qu'il clame être son fils dans une pièce vide pendant des jours ? -Si vous parlez de la pièce que j'ai faite vider puis condamner après notre déménagement… Je n'y l'ai pas enfermé. Il y s'est retraité de lui-même… Elle n'était pas verrouillée à l'époque. Vous…
Mais bien sûr... Avec les traces dans les murs. Le pouls de El reste égal à lui-même. Nul cillement dans les yeux sombres. Il faut y aller doucement... La base.... Pour tester quand elle ment. Il réfléchit un instant, instant que Cécilie mis à profit pour réfléchir non à ses éventuelles questions mais plutôt au fait qu'elle n'avait pas envie de perdre cette position de force dans laquelle elle était. Un assassin péninsulaire qui travaillait plus souvent là-bas qu'ici et se faisait passer pour un parfumeur boiteux. Elle en savait tout simplement bien plus sur lui qu'il n'en savait sur elle et il n'y avait dans ce jeu de mensonge réciproque aucun trophée à la clef. Elle ne voulait pas prendre Dante en défaut ou apprendre plus qu'il ne voulait lui en dire. Elle avait déjà ce qu'elle voulait. Voir comment il réagissait quand son pseudo-fils était en danger, quand lui-même était en danger, et quel genre d'homme pouvait faire encore peur à son Chasseur.
Moralité, elle avait un assassin somme toute classique. Leur lien devait expliquer la tension de Dante à son égare bien plus que ses capacités réelles.
-Comment vous êtes vous rencontrés, en détail…
Elle le regardait, droit dans les yeux, toujours avec cette façon étrange qui était propre à la malvoyante. De toute façon, Dante et elle avait une histoire de ce genre pour chacun de leur masque alors récupérer celle qu'ils avaient le plus utilisé à Frontière pour les enquiquineur ne serait pas plus incroyable que la vérité. Elle serait même plus simple à gober pour quelqu'un qui connaissait Dante... ou du moins pensait le connaitre.
- Je chantais dans un bordel. J'aurais eu un petit extra en récupérant la chevalière dont un marchand se servait pour sceller ses contrats. Votre fils devait tuer le même homme. Les choses se sont compliquées quand plusieurs mercenaires nous sont tombé dessus. " C'était assez de détail. " Si vous voulez bien me lâcher à présent... "
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: (Parfumerie) Quand Beau-papa rentre à la maison (Cécilie) Mar 24 Sep 2019 - 1:23 | |
| Il a un sourire satisfait. Amical même. Et voilà, ce n'est pas si compliqué que cela. Et ça explique aussi bien des choses. Il relâche sa poigne qui se termine en un amical tapotement de l'avant-bras. Elle lui cache encore des choses, il est certain. Il est même curieux de savoir. Sa mauvaise jambe se rappelle à lui et se dérobe légèrement sous son poids, comme si seule la volonté l'avait tenu debout. Si elle l'a prit au dépourvu, le masque se remet en place facilement. Et il décide d'attaquer de front, pour la déstabiliser et ainsi extirper quelques informations spontanées. Il a l'impression d'être en désavantage et ca ne lui arrive pas souvent.
-J'avais bien deviné alors... une compatriote Péninsulaire, j'en suis aise. Ceci explique cela… Mon fils s'est enfin décidé. Vous m'en voyez ravi. Votre spécialité c'est laquelle? " Pas de réponse. La jeune femme au visage serein finit d'épousseter les pans de sa jupe vaanie. " Mais avant toute chose, pour vérifier votre fiabilité, je me dois de vous demander une chose... Une chose qu'il ne vous aurait confié que de son plein gré…
Un regard. Un sourire contenu. Rien de plus. Elle l'écoute. Qu'il lui demande quelque chose avec précision s'il le souhaite. En attendant, le silence ne la gêne pas. Elle le regarde enfiler son costume de vieillard avec agilité, sa curiosité plaqué à ses pupilles de glace comme un gamin sur une vitre lorsqu'il n'a pas le droit d'aller jouer dehors.
Devant les lèvres closes de la jeune femme… El a une expression en apparence satisfaite tandis qu'intérieurement il est dubitatif. Si elle était en ces lieux pour le tuer, elle aurait déjà tenté sa chance… La curiosité se déplace de nouveau vers la demeure… Vers laquelle il se dirige finalement, claudiquant de plus belle jusqu'à prendre deux bons pas d'avance sur son hôte. Et il continue de son ton bon enfant. A l'âge qu'il a, le risque qu'il décide de prendre en cet instant précis le fait se sentir jeune.
-Votre silence, mademoiselle, est digne de mention. Après tout, nous ne nous connaissons pas encore. Je vais juste saluer Dante comme il se doit entre père et fils et vous inviter tout les deux à un souper de famille… Vous avez vos secrets et vous les gardez, c'est bien.
Au moment où El dit ces mots, sa canne se pose avec un claquement sonore caractéristique sur le plancher de cuisine. La voix du vieux porte jusqu'à l'étage et c'est voulu. Dante, en simple pantalon et enroulé dans sa cape pour dormir dans un coin, ouvre les yeux spontanément.
Cette voix résonne jusqu'au fond de chaque fibre de son être…
En bas, Cécilie s’appuie sur le linteau de porte. Elle le regarde évoluer, l'écoute, le soupèse. Dans son dos, quelques dessins colorés apparaissent. Elle ne tente pas encore quoi que ce soit, mais elle prend contact, elle tend sa conscience et sa volonté. Elle écoute plus attentivement les Rythmes qui l'entourent.
- Vous le trouverez sûrement dans la chambre. " indiqua-t-elle seulement en le regardant approcher des escaliers. Dans la chambre? El eut la pensée soudaine que le gamin et son "amie" n'aient pas poussé l'audace à dormir dans son lit n'est ce pas?… Le divan est parfait. Le tapis de sol dans le coin aussi… Vu le vacarme, Dante devait être réveillé. D'ailleurs il se maudit un peu de ne pas l'avoir vu venir celle-là. Il ne prend pas le temps de se mettre de chemise, El les connait par coeur ses scarifications de toute façon. Le pied nu de l'assassin se meut avec aisance, évitant les planches piégées… Vu les réactions épidermiques qu'il avait lorsqu'il parlait de El, il serait intégralement équipé en une poignée de secondes. " Ne faites pas attention au désordre. " La jeune femme n'avait jamais eu l'habitude de faire son lit, laissant ça à Dante qui ne le faisait plus que le soir pour qu'elle ne dorme pas dans un fouillis de draps, et la table du salon leur avait servit de vide poche pour tant de livres, d'idées, de bricoles et de matériel de soin pour Shyn'Tae qu'elle ne savait même plus ce qu'il restait à cette heure-ci.
Fourbe, pensant aux conseils que la Sombre lui avaient donné la veille, Cécilie tenta de ne laisser qu'une partie de la puissance des Lamentations s'extraire de sa léthargie... Sans succès. Comme toujours, le coup de tonnerre silencieux eu lieu. Dante était assez loin, elle ne savait pas s'il le ressentirait, mais une chose était sûre, si El avait la moindre sensibilité magique, la manœuvre devait être aussi surprenante et désagréable qu'un inconnu qui vous lèche subitement la nuque. Pas le genre de sensation facile à réprimer. S'il était mage ou avait des facilités en la matière, elle voulait le savoir, quitte à se faire repérer comme mage en essayant. Dante traverse le salon, arrive en haut des marches. Un frisson de mauvais augure lui monte le long de la nuque… Un frisson connu… Mais elle ne dirige pas sa puissance vers lui. Il l'interpellerait bien, mais il ne sait pas quel nom elle lui a donné.
La canne claque sèchement une troisième fois, au bas des escaliers. El ne la regarde pas. Parce que sinon il verrait les ombres s'agiter autour de l'Enchanteresse de Missède. Sous son col monté, la chevalière de sa famille se réchauffe quelque peu dans son écrin de velours. Le vieil homme se prépare et le visage de la jeune femme s'illumine d'un sourire mauvais. Un autre frisson, bien plus lugubre, monte le long du dos de Dante.
-Je vous dérange... Maître?
L'homme crache quasiment sur le dernier mot. Le vieux, levant les yeux, le détaille… Il a changé. Il est plus maigre que la dernière fois qu'il l'a examiné de pied en cap, en 14, juste avant les jeux. Ainsi, du haut des escaliers, Dante semble ne pas vouloir qu'il avance et entre dans sa propre demeure? Le changement d'attitude du jeune assassin aussi lui saute aux yeux. Il semble plus sombre, moins enragé mais plus calme. Il ne l'attaque pas à vue comme quand il était enragé, jadis.
-Dante! Fils! Ta "compagne" ne m'a pas avisé que tu avais changé tes dagues…
Pour toute réponse, Dante penche la tête de côté.
El se tient prêt. Sur ses gardes, en sandwich entre les deux personnes… Le vieil assassin se sent soudainement. Pris au piège et, étrangement, ca l'excite. Le faciès de grand-père s'épanouit encore un peu. En un effet miroir étrange considérant leur différence de morphologies respectives, en bas et en haut des escaliers, les deux hommes se toisent, s'évaluent… comme pour essayer d'établir quel sera le rapport de force ce coup ci. Aucun n'avance ni ne recule, ni El qui est chez lui après tout, ni Dante qui, mine de rien, accomplit sa promesse de ne pas vouer le Petit Chat à une mort certaine… Pour lui, du haut des marches, El semble plus petit, plus fragile… Mais il ne se laisse pas berner. C'est chaque fois la même chose, à chaque fois au fil des ans il a pensé la même chose et il s'est cassé proprement les crocs dessus... Et cette putain de canne…. Ce qu'il la déteste. |
| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: (Parfumerie) Quand Beau-papa rentre à la maison (Cécilie) Mer 25 Sep 2019 - 23:02 | |
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Soudain, un crépitement puissant brise le silence. Sur le fourneau, le chaudron d'eau bouillante déborde en criant. Cécilie ravale sa magie pour ne plus se concentrer que sur ses perceptions et détecter le début d'une incantation, glissant de quelque pas jusqu'à l'objet du délit pour en verser deux ou trois louches dans la théière en porcelaine posée juste à côté.
- Je l'avais presque oublié... Quelqu'un veut du thé à la menthe ? " Elle ouvrit un placard pour s'emparer de trois godets en terre cuite dépourvus d'anse sans plus regarder l'un ou l'autre des deux hommes. " Nous avons du miel sauvage. "
Le pied nu de Dante se pose sur la première marche.
-Va t'en…
Il est difficile de savoir à qui il parle, Cécilie ou El… Il ne quitte pas le vieux du regard. Vieux qui recule étrangement. Ce qui fait plisser les yeux de l'homme en haut des marches. Comment elle s'est présentée? Irulan? Aliénor? El pourrait se détourner de lui et l'attaquer elle, devinant une faiblesse… Et El le sait, il l'a formé.
-Va ramasser ton putain de chat, il dort encore sur le divan… Père, puis je t'offrir un thé à la menthe? J'ai des nouvelles qui pourront t'intéresser…
-J'ai été ravi de faire votre connaissance mademoiselle. Nous nous reverrons sûrement
Tout pourvu que les deux ne soient pas dans la même pièce. Cécilie hausse un sourcil. Elle déteste lorsqu'il lui donne des ordres et ça, Dante le sait parfaitement. El est peut-être mage, mais il n'est pas plus dangereux que n'importe quel autre homme. Un coup de dent et il ne sera plus qu'une outre percée. Une source d'énergie propre à rassasier ses Conseillères et amies. Que Dante se laisse encore avoir par les manières sournoises de son précepteur la dépasse... Mais elle le respecte. Il ne veut pas qu'elle le tue et semble vraiment craindre sa présence. Alors elle pose nonchalamment le troisième godet sur la table et passe près du vieil homme pour monter les escaliers. Le toisant un court instant, le vieux finit par abdiquer sur ce point. Libérant la cage d'escalier en claudiquant, il va s'asseoir à la table. Mais Dante ne descend pas tout de suite. Il attend que Cécilie monte avant de lui chuchoter.
-Le cadenas de la chambre n'est pas vraiment barré… Ramasse petit chat et préparez vous, au cas…
- Pas sans toi. " souffle-t-elle en réponse. Shyn'tae par contre, c'est une autre histoire, elle pourrait reprendre sa route si quelque chose se passait mal. " Deux minutes et je serai à porté d'oreille. " Non seulement la certitude qu'elle entendrait, mais surtout lourd de sens lorsqu'on savait que sa magie trouvait ses cibles grâce à son ouïe fine et non grâce à ses yeux comme la plupart des mages. Elle se retient de lui tendre un geste affectueux et disparait dans le salon, allant prévenir Shyn'tae et rassembler ses affaires.
Dans sa tête son idée est faite, et le vieux aussi le sait. Méfiant, il finit par descendre.
-Depuis quand te promène tu torse nu mon jeune ami? Tu devrais te couvrir.
Dans un silence de mort, Dante sert le vieux et s’assoit devant lui, de l'autre côté de la table. Sombre, il ne prend même pas la peine de se vêtir du verni de civilité que son maître arbore… Il pourrait se foutre de sa gueule, comme il sait si bien le faire, mais il n'est pas dupe et Dante s'épargne cette peine. En lui, La Bête gronde… Quand il est devant El, elle cherche toujours à prendre le dessus et y arrive bien souvent. Il n'a pas su encore trouver l'équilibre entre la soif de sang et son bon sens… Garder son sang froid.
-Je présume que tu as eu ma lettre... -Oui, et j'ai envoyé quelqu'un à Frontière comme tu m'a demandé. Il n'y a ton portrait nul part… Les réseaux ne murmurent pas ton nom, fils.
Dante fronce les sourcils, il n'est pas certain qu'il doit se réjouir. Néammoins, il fait le rapport comme il le fait parfois à Cécilie. La voix grave parle, égale… S'il exclue totalement Irulan de son récit, il sait parfaitement qu'El, lui, n'est pas dupe.
En haut des escaliers, assise sur le bras du fauteuil, Cécilie entend Shyn passer par la fenêtre du toit. Elle lui a dit de ne descendre que si elle se sentait assez solide pour le faire et qu'elle empêcherait le vieil homme de venir jusqu'à elle dans le cas contraire. Mais très vite, elle n'entend plus que les sons qui lui parviennent de la cuisine.
- ...Et X'Andarin avait une compagne, semble-t-il… " souffle la voix doucereuse du vieil homme. " Une certaine Irulan. Ils ont fait forte impression à Frontière. Rousse comme l'automne, aux yeux bleus… Ce bleu je présume… Tu…
La canne vola dans les airs, s'abat sur un bras. Immobile, Dante encaisse sans un son… Les yeux dépareillés promettant milles morts à son maître… Silencieux… Il sent son membre s'engourdir sous le choc. Le vieil assassin continue de son ton aimable de grand-père, parfaitement conscient du fauve devant lui. Gagner du temps… Laisser à Cécilie et Shyn le temps de se pousser… Patience…
- ... As laissé un souvenir, une trace, une piste… Et elle a conduit ici, à Thaar… Qu'as tu fait pour les brouiller? Tu es une ombre, sans substance… Intangible et mortelle… C'est ce que TU as choisi d'être.
La canne s'abat encore, faisant fendre la peau de miel…. Un frisson remonte le long de la nuque de Dante, une ombre court sur le mur de l'escalier, fugace, mais ce n'est qu'une ombre… El devient par contre méfiant.
En temps normal, notre homme encaisserait sans rien dire, en faisant le dos rond. Parce qu'il n'avait rien à perdre, une ode à Kiel à donner.… Depuis gamin. Maintenant, il doit défendre… Les cheveux noirs tombent devant l'oeil vert. Immobile sur sa chaise. Dante gronde… Une voix basse… très basse qui se réverbère étrangement dans toute la maison. Ca c'est une première pense le vieux. Le défi dans la voix de l'apprenti l'excite.
-Fait pas ca… Ta pas besoin…
Il ne s'adresse pas à El, mais à sa compagne… Il sait qu'elle ne comprend pas. Il ne saurait avoir davantage raison.
Les ongles de Cécilies, laissés mi-longs pour tinter sur les cordes de ses instruments, rentrent dans ses paumes délicates.
Au premier coup, un frisson était remonté le long de son dos. Sa gorge s'était serrée. Au second, son cœur s'était révulsé. Elle ne pouvait pas laisser faire ! Elle ne pouvait pas ! Ce qu'elle entendait, c'était un père abusif. Un de plus. Et un enfant qui trouvait normal qu'on le batte. La voix de Dante l'avait saisit à l'instant même ou elle commençait à s'ouvrir aux Lamentation pour les déchainer sans retenue. Une voix posée, défiante, contrôlée. Alors elle avait serré les poings. Elle les avait serrés aussi fort que possible, les larmes lui montant aux yeux pour une raison obscure.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: (Parfumerie) Quand Beau-papa rentre à la maison (Cécilie) Jeu 26 Sep 2019 - 1:39 | |
| … Et, en bas, son Indomptable continuait pour son ancien maître.
-Je ne suis plus ton apprenti depuis des années… T'arrête de me frapper ou je te fais bouffer ta canne par le cul…
Le claquement de l'objet le fait se crisper et montrer les crocs. La voix de El change, devient aussi glaciale qu'une des lames de l'assassin.
-Après votre départ de Frontière, Fils, qu'avez vous fait? Continue ton récit… Tu as perdu des lames… " L'ancien a un sourire en coin, vicelard. La voix polie prends un ton onctueux. " Cela a dû être terrible pour vous. "
En haut, la mâchoire de la jeune mage se crispe à s'en faire mal aux dents.
C'est à ce moment précis, que Dante se rend compte que El ne le connait plus du tout. Et il a deux choix… Il lui fait croire qu'il a raison… Ou bien il lui balance le tout à la gueule… Il joue un peu avec, pour voir jusqu'où il peut aller, ou bien il passe à la vitesse supérieure comme il s'attend qu'il le fasse. -Faut pas qu'il dégaine -Je sais… Il est méfiant… -On le prend comment? -Pas de front… Tu finis toujours par faire ca, et on fini toujours enchainés. Si on craque, yaura des morts… - La Ténébreuse va le bouffer… -Non, parce que c'est notre proie… On vient de le clamer… Elle a le balafré gris, celui là… -Il est à nous…. Salive la Bête. -Dominer ou crever… Mais ce qu'il sait pas c'est qu'on a appris d'autres façons de dominer…. -C'est vrai qu'il nous a jamais pensé capable de ruser avec lui… -On essaie? -on essaye… Et si ca marche pas, eh ben, on le bouffe… Baissant les yeux sur la nappe, Dante dégaine Vicieuse et s'entaille le bras sur le travers, sous le regard du maître… Il joue la scène habituelle… Celles qu'ils ont rejouées des années durant. L'huile pimentée traverse l'épiderme sensible, causant une atroce sensation de brûlure. -J'ai perdu Sanglante et Berceuse… Révérence et Silencieuse… J'ai faussé compagnie à un Obok Senger et sa bande pour aller retrouver (ma compagne sale connard) ma planque. J'ai peut-être foiré mais j'ai pas tout foiré… Je me suis poussé d'entre 5 félins à pointes entre autre, je te défie de faire pareil. Sous l'oeil impitoyable du vieux, il continue, une autre blessure, une autre brulûre… Cachant sous la douleur les intonations qui pourraient changer quand il ment. Une autre légère estafilade, une autre brulûre pimentée… -J'ai bifurqué vers Geresh… pour redescendre vers Thaar. J'ai changé de quartiers, d'habitudes. Personne ne sait que je suis ici… -Faux... Il y en a une qui sait, comment ça se fait qu'elle est ici et en vie?… La canne s'abat encore, mais Dante pare, le métal de l'instrument crisse contre l'acier Zurthan. Il ne fait que ça, parer… Montrer qu'il a vu venir le coup et que, cette fois, il n'attaquera pas. Il montre un self control que El ne lui connaissait pas. Les prunelles de miel et de vert pâle se posent sans aménité dans le noir. La voix grave claque. -Tout simplement parce que je me la tape?… C'est ce que tu veux entendre? C'est une chasseresse comme nous. Entre prédateur on se reconnait… Une autre estafilade, une autre brûlure… La douleur, la vie… Ses sens s'affinent, son pouls ralentit, comme celui de El qui se prépare, qui pressent une attaque venir, la canne fait d'ailleurs un tour dans sa main. Dante est lassé de ce jeu. Il se relève tranquillement, la hargne commençant à poindre dans son ton… -Oh, au fait… Tes informateurs t'ont dis que je dormais dans un pieu maintenant? Et je me promène à poil dans la cours… Je hurle à la lune et je bouffe des cœurs… Ils te l'ont dit ça? Non et pour une bonne raison vieux… Tu nous est tombés sur la gueule par pur hasard. JE n'ai pas laissé de trace et elle non plus. Ya que Claude qui sait et t'es rendu trop prévisible, tu débaroule ici sans vérifier maintenant si c'est sécure…
C'est au tour du jeune de défier le vieux sur un ton qu'il lui retourne, autant doucereux. El ne sait pas qu'il est sensible à la magie maintenant, aussi à la bravade s'oppose son bon vieux sourire de grand père… Les chances sont égales. Dans son cerveau, Dante repense à la théorie magique donnée par Cécilie. Contrairement à d'habitude, il veut pousser El à attaquer cette fois. Le vieil homme reste silencieux, trop aimable…
-Ca fais combien de temps que t'a pas chassé mec? Que tu te contente de te faufiler et d'empoisonner? Que tu n'est pas monté sur un toit?
S'il est déstabilisé par la nouvelle maturité de son apprenti, El ne fait que rire de sa bravade… Dante montre les crocs de colère… Mais en lui même, il découvre que ca ne le perturbe pas du tout. Zhak'Bar déroule ses anneaux, le préparant, mais laisse la Raison aux commandes.
-Je vois qu'elle t'a montré comment te servir de ton cerveau, fils. Par contre mauvaise réponse...
D'un coup de canne bien placé, la théière explose, propulsant des échardes de porcelaines et du liquide bouillant sur Dante qui en esquive une partie seulement. L'odeur de menthe envahit l'air, montant jusqu'à l'étage. Avec un léger grondement vite réprimé, l'assassin accuse le coup. Mais il ne réplique toujours pas. Ca plus qu'autre chose déstabilise le vieux roublard. Entendant l'éclat, Cécilie saute sur ses pieds, les poings toujours serrés. Ses yeux humides sont grands ouverts, cherchant a savoir où ils en étaient tandis que ses oreilles guettent d'éventuels pas dans l'escalier. Elle ne comprenait pas. Vraiment pas. Mais elle respectait son choix, même si cela lui coutait.
Une planche craque sous le poids de la jeune femme… Le sourire du vieux s'élargit. Dante roulerait des yeux mais il n'a pas le temps. La personne qui est en haut vient de faire diversion. Une diversion bienvenue. Non… Un frisson de mauvais augure remonte le long de sa nuque… D'un mouvement précis et rapide, il dégaine et lance Mensonge au moment même où El allait disparaitre.
Avec satisfaction, ils voient la lame onduler traverse l'air. Jamais il n'avait auparavant attaqué El à l'arme de jet. Ce n'est même pas une arme de jet. Mais le vieux se la mange de travers en pleine gueule, lui mettant le visage en sang et brisant les lunettes. Silencieusement, Dante s'avance pour finir le boulot…. Pour découvrir que cette putain de canne a été dégainée. Il y a un paralysant dessus. Aussi fait il un bond vers l'arrière tandis que, à moitié sonné, son maître recule vers le cadrage de porte donnant sur la cours. Prenant une chaise au passage, l'homme se porte à l'assaut, il y a un échange de coups et d'ailleurs, de part et d'autres, des plaies apparaissent.
-laisse moi le manger -Non -Laiiissse moi le tuerrr…. -Non -Pourquoi on le tue pas? - Pour qu'il comprenne, -tes pas marrant… -non, il y a d'autres façons de dominer.
Pourquoi ne pousse t'il pas son avantage? Avec la chaise, il défait et désarme le vieux. Et finit de le pousser dehors, devant son valet qui attendait les instructions. A la fenêtre de l'étage, deux yeux bleus observent à travers les persiennes. Devant la porte, cheveux dénoués, le torse offrant une vision d'enfer et pieds nus, avec des estafilades sur les cuisses et le flanc, il les regarde tout en s'asseyant, s'appuyant sur le dossier de la chaise, il les regarde tous d'un air hargneux de l'oeil marron, un air particulièrement moqueur du vert.
-Ici c'est Mon territoire désormais… Dégagez. Laissez la caisse.
Sans rien ajouter d'autre, El, le visage en sang, se redresse sans canne aucune. Droit et fier, le vieil homme s'incline devant Dante en une respectueuse révérence. Et dans les yeux noirs qui brillent, on peut voir de la fierté. Peu importe ce que les gens pourront dire, c'est lui qui a façonné cet être. Il passerait bien sa main encore dans ces cheveux pour les raccourcir, de la pommade sur ces cicatrices... entre autres choses… Mais il doute que l'intéressé se laisse désormais faire.
Convulsivement, Dante gronde… Il aurait bien plus le goût de leur hurler à la gueule, mais il ne fait que gronder en restant nonchalamment assis.
-Prépare tes papiers le vieux, parce que je viendrai réclamer le reste, c'est le temps… -Repose toi bien, fils, nous verrons cela plus tard. Passe le bonjour à Irulan de ma part. Charmante damoiselle… délicieuse…
Répond El comme s'il venait de prendre une tasse de thé tout ce qu'il y a de plus normalement en famille. Comme s'il n'avait pas la figure ensanglantée, sans canne… D'un mouvement du menton impérieux, Dante leur fait signe de décarrer. le paralysant commence à faire effet et l'homme se sent commencer à se rigidifier. Les filles auront du boulot. El a gagné? Non, on pourrait dire un match nul. Lui le sait, et son ancien maître le sait aussi. [/color] |
| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: (Parfumerie) Quand Beau-papa rentre à la maison (Cécilie) Sam 28 Sep 2019 - 11:25 | |
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Lorsque El pose le pied dans son attelage, Cécilie file vers la chambre derrière la porte dérobée pour informer Shyn que l'ouragan est passé. Mais elle n'attend pas que l'eldéenne soit descendue pour gagner le rez-de-chaussée. Personne dans la cuisine. Dante est resté dehors ?
C'est assis sur la même chaise qu'elle avait vu depuis le premier, qu'elle le trouve toujours tourné vers la rue. Elle l'observe depuis la cuisine, ses cheveux défaits et sa peau halée frappée par le soleil. Un sourire lui vient naturellement aux lèvres malgré la tension qui n'est pas encore tout à fait retombée. Constatant qu'il ne lui dit pas encore de dégager, elle s'approche jusqu'à son trône improvisé.
- Il va revenir ? - Il est comme la peste, il revient toujours… Va dans la chambre, ma sacoche de taille… la fiole de bois au couvert rouge, je suis empoisonné.
Répond Dante entre ses mâchoires contractées et déjà raides. Il n'a pas plus tôt fini que Cécilie est déjà dans les escaliers. Elle trouve la fiole, mais descend avec la sacoche au cas où il aurait besoin de quelque chose d'autre et la pose sur la table au passage sans se soucier du bruit ou de l'agitation qu'elle occasionne pour Shyn'tae. Assis, Dante attend, victime de la toxine qu'il affectionne particulièrement. Le poison monte… Il sait qu'il ne serait pas capable de se relever seul.
Cette dernière était descendue prudemment de sa cachette en prenant bien garde à ne pas se mettre sur le chemin de Cécilie dans sa quête. Elle n'avait entendu que peu de choses de la commotion en dehors, mais avait su qu'il valait mieux rester invisible sitôt qu'ils avaient reçus un visiteur. Il n'était apparemment en rien lié à son cas, ce qui était une chose rassurante. Néanmoins, alors que la silhouette fine et silencieuse de la daedhelle se dessinait sur le pas de la porte. Il ne lui fallut pas longtemps, en observant Dante, sa gueule et sa posture, pour se rendre compte que des ennuis étaient sur eux. - Est-ce qu'il est arrivé quelque chose de grave ?
L'humain ne lui répond pas, laisse Cécilie lui verser l'antidote dans le gosier.
- Rien qu'on ne puisse gérer. " en profite cette dernière pour lancer à la drow.
Maintenant, attendre que ca fasse effet… Au moins ne perdra t'il pas conscience. Il est en veine… Il est mieux de rester alerte pour les heures suivantes. Pour la nuit suivante. Avec un hochement de tête reconnaissant, il arrête sa compagne.
va, j'en ai pour une heure avant de pouvoir bouger… Je dois être recousu?
L’œil de l'humaine repère les plaies, ses doigts en tâtent prudemment les contour pour savoir si quelques points sont nécessaires. Sur le torse non. Enfin oui, il pourrait peut-être, mais vu le tissus cicatriciel et la finesse de la peau à certains endroits, mieux valait tabler sur le baume. La cuisse en revanche...
- Tu peux m'apporter la trousse qui est sur la table ? " lance-t-elle à Shyn'tae pour toute réponse. " Dedans il y a des aiguilles, tu peux en passer une à la flamme aussi ? " La drow se retourne d'un mouvement souple et disparait de l'encadrure.
Puis Cécilie se concentre sur Dante, s'asseyant avec légèreté sur sa jambe intacte. Amenant un simple froncement de sourcils de l'homme. Elle est toujours aussi légère et délicate, mais il ne la sent pas sur sa jambe justement. Il pourrait être fait de roc. " Ta jambe. Mais ça n'a pas touché ta marque. " ajouta-t-elle avec un sourire. Bien, pense t'il. " Peut être aussi celle-ci…" Elle souffla à voix basse en soulignant l'une des plaies de son torse à plusieurs centimètres de distance pour ne pas lui faire mal. " Mais comme la peau est fine, on va se contenter du baume au moins jusqu'à ce que tu aies récupéré. D'accord ? "
- Je te fais confiance. " Lui répond il avec un sourire dans la voix malgré sa raideur. Il ne peut pas beaucoup bouger et il ne sent rien en dessous des épaules, le reste est raide et engourdit. Mais ça va aller, Cécilie est là.Tout le monde va bien?"
La question déclencha un rire inhabituellement enfantin sur les traits de Cécilie. Elle cherchait le regard de Shyn'tae par dessus l'épaule de son compagnon. La daedhelle venait de surgir par l'ouverture béante, l'attitude sérieuse, la trousse à la main, une aiguille fine entre deux doigts. Lorsqu'elle était arrivée, elle utilisait ses longues jambes aussi bien que s'il s'était s'agit d'échasse. Maintenant, sa démarche était devenue plus légère, bien qu'encore parfois hésitante.
- Oui, tout le monde, tu vas bien ?
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| | | Shyn'tae Vaen're
Drow
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| Sujet: Re: (Parfumerie) Quand Beau-papa rentre à la maison (Cécilie) Sam 28 Sep 2019 - 21:52 | |
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L'oeil vert et marron, couleur forestière et de terre riche, se pose sur la jeune femme, se méprenant sur le destinataire de la question. Shyn'tae adresse un sourire et un geste d'assentiment à sa consœur.
-Je peux pas bouger mais je perdrai pas la carte cette fois ci, c'est du tout benef. Restez vigilantes, il va rappliquer quand il va me penser hors service. Pas tout suite, mais dans les prochaines heures. - Tu seras remis d'ici les prochaines heures. Moi je le sais, toi tu le sais... Lui? - S'il est la moitié de l'homme que tu crois qu'il est, il ne te sous-estimera pas. - Voilà" Shyn'tae tend l'aiguille à Cécilie. "Je te laisse faire la couture." - Une eldéenne qui ne fait pas de ravaudage... Je n'aurais jamais pensé que cela puisse exister. " s'amusa l'humaine en aparté, allant récupérer le seau d'eau toujours laissé à côté de la source avant de venir s'agenouiller à même le sol à côté du blessé. Il s'écoule un instant, avant que Shyn'tae ne poursuive. Je veux bien être vigilante, mais envers quoi?" La théorie m'a appris qu'il s'agit d'un mage des Ombres… Ce que j'ai appris en lisant les livres sur le domaine… Il sait pas que je le sens venir maintenant. - Un mage de l'ombre? Ils sont agaçants. Le ton sifflant que la drow avait adopté laissait clairement entendre qu'elle entendait "dangereux". Mais eux aussi ont leurs contraintes. Il ne dit pas qu'il ne savait strictement rien de tout cela avant de rencontrer sa compagne. C'est en lisant ses livres à Frontière, en lisant des livres de base en cachette aussi qu'il a appris… Bien, en cachette… Cécilie le sait, elle passait son temps à les changer de place. C'était marrant. Ils étaient bien à Frontière.
Cécilie garda le silence, laissant à Dante le soin de répondre, mais un sourire se dessina sur ses lèvres. D'un mouvement sec, elle élargit le trou dans le pantalon de son Chasseur pour avoir accès à sa blessure, ce qui amusa énormément le paralysé... Et constata par la même occasion qu'il était moins facile qu'elle ne le pensait de déchirer une toile aussi résistante à mains nues. Les doigts agiles de la musicienne frôlèrent le bord de la marque qui couvrait l'avant de la jamble. Sans hésitation, elle nettoya la plaie à l'eau puis piqua dans la chair. Chaque passage du fil était précis et précautionneux. Ses points étaient égaux, serrés et elle ne tremblait pas le moins du monde. En plus de deux ans, elle avait appris. Tout comme elle connaissait la bonne façon d'appliquer le baume à la gomme de sapin et de bander... Même si pour le moment le laisser à l'air libre serait aussi bien puisque son cher Chasseur était incapable de bouger.
- Contrainte ou pas, il a pas capté que je l'ai senti venir ce coup ci… J'ai pas réussis à savoir ce qu'il fait pour incanter… C'est pour ca que je me suis laissé tabasser… Pour pouvoir le dominer, il faut que je sache, que j'apprenne… Je sais pas ce qu'il fait, mais c'est discret…
Durant la rapide opération, pas le moindre frisson ni le moindre changement dans cette chair tendue à l'extrême. Si la jeune femme avait déjà un doute lorsqu'elle s'était assise sur ses genoux, elle avait maintenant la certitude qu'il ne sentait plus rien... Et son léger sourire ne la quittait pas. Immobile, Dante est bien plus bavard que d'ordinaire même si ses mâchoires restent raides et contractées, quand même fier de ce match nul. El doit être dans son coin du ring, avec ses propres soigneurs… ou non… se préparant pour le round suivant.
Shyn'tae, elle, les admire en continuant, à chercher à extorquer de Dante des détails sur le mage, sur les fois où il l'aurait vu utiliser sa magie. Focalisateur, techniques d'incantation…Ca lui fait bizarre
-Le focalisateur c'est pas sa putain de canne… et il est pas le mec à bijoux. J'l'ai jamais vu n...
Non c'est pas vrai, l'assassin fronce les yeux.
-A part un collier… Je me rappelle plus de ce qu'il avait comme pendentif. Mais il l'avait pas tout le temps…
- Ah La drow semble intéressé. Un focalisateur peut être n'importe quoi. Beaucoup de mages utilisent des bijoux, mais ce n'est pas une obligation. J'en connais une qui utilise une poupée de chiffon. Par contre il ne peut pas s'en passer.
Dante rigole…
-Wais, si c'est celle que je pense… Je l'ai vu faire une fois… Celle qui parle à sa poupée c'est ca? Shyn'tae hausse un sourcil, ses oreilles s'abaissent soudainement. Son regard pensif se pose brusquement sur Dante, perçant. - Vous la connaissez? D'où? On a dîné ensemble une fois avant les jeux. Elle s'ennuyait je pense et j'lui ai laissé partager ma proie. En quoi ca t'intéresse? T'es jalouse? - Moi je pourrais. " souffla Cécilie à l'oreille de l'homme sur lequel elle était appuyée, sans autre dessin que de le déconcentrer. Et elle y parvient parfaitement, l’oeil vert se posant avec une acuité perturbante sur elle. Il ne ressent pas sa peau ni sa chaleur. Seul son parfum empli ses sens. - Vous avez diné ensembles? Un tic nerveux secoua l'oreille effilée de la magicienne. "Je ne veux rien savoir de plus sur ce repas. Elle considère les humain comme une forme particulièrement agaçante de bétail. Non, suis pas jalouse! C'est. Enfin c'était ma Mait…ma chef. Vous… vous êtes bien entendus? Manifestement vous ne vous êtes pas entretués, comme on aurait pu s'y attendre..." Dante peut profiter amplement de l'expression de stupefaction de son invitée. Dante et L'Renor partageant un diner. Y'avait-il quoi que ce soit de plus surréaliste? La prunelle marron est moqueuse, La verte fanfaronne… Manifestement, la dynamiste n'avait pas grande connaissance du monde des prédateurs. Ca la rend nerveuse… Soudainement, il la rendait nerveuse, et il en était satisfait. Peu de choses suffisaient à le rendre heureux. Il restait un homme simple malgré tout. - Ta maitresse, il lui manque une case et elle parle à sa poupée en public. Ils tuent pas les tarés en Elda? - Si on tuait les tarés comme tu dis, il ne resterait pas beaucoup d'Eldéens. Et elle est plus dangereuse qu'elle en a l'air, ajoute-t-elle, un sourire aussi joueur que carnassier aux lèvres. Ben… lbl... L'homme trouve ca bien drôle. Mais il est soudainement distrait par un mouvement de jupe colorée et par la longue et superbe jambe de Cécilie parfaitement visible, Dante fronça les sourcils tandis qu'un pli étrange para sa grande bouche
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: (Parfumerie) Quand Beau-papa rentre à la maison (Cécilie) Sam 28 Sep 2019 - 22:35 | |
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Laissant à la drow et à l'Ombre le loisir discuter, Cécilie n'en avait pas finit pour autant. Elle se glissa sur les genoux de son Indomptable, relevant sa jupe colorée du côté de sa jambe blessée pour que le tissus ne racle pas la pommade. Elle se cala, sa jambe dénudée contre la hanche de son fauteuil vivant pour les même raisons, et se pencha sur lui pour finalement laver et recoudre la plaie juste en dessous de son pectoral. La peau était fine mais puisqu'il ne sentait rien, elle pouvait y aller avec plus de précision, débarrassée de ses frémissements. Elle parvint à ses fins en un tournemain, laissant au passage Dante admirer son dos courbé sur lui et ses mains affairées sans qu'il ne puisse esquisser un geste. Il n'est pas le seul, la daedhelle s'est tue, déconcentrée, ses yeux ne peuvent résister à la tentation de caresser la cambrure de sa consœur, puis de descendre jusqu'au long de ses jambes charmantes. Un mince sourire habita ses traits fins. Elle hésite à détourner le regard, puis y renonce, sans faire un geste ni un pas vers eux. Ils vont bien ensemble, pense-t-elle en souriant. Dommage que tout cela ne lui soit en rien destiné, mais comparé à tout ce qu'elle a pu expérimenté, c'est une contrariété qu'elle est prête à oublier.
Les dents de Cécilie cassèrent le fil au plus près de la blessure puis elle appliqua du baume sur chacune de ses plaies, ne pensant même pas à se départir de son habituelle douceur qui se trouvait en ce jour particulièrement aguicheuse. Immobile, Dante finit par se taire pour la regarder faire, frustré de ne pouvoir la toucher… Incertain de ce qu'elle est en train de faire...
Elle avait parfaitement conscience des regards sur elle et en était tout à fait satisfaite. Quelle chose étrange que la pudeur de cette femme qui avait toujours du mal à porter un pantalon ou des robes fendues, mais qui aurait pu se mettre littéralement à nue sur la place publique sur un coup de tête. Lorsqu'elle planta l'aiguille dans le pot d'onguent, elle se redressa à une petite distance du torse qu'elle venait de soigné, un orgueilleux sourire satisfait sur les lèvres. Alors ils avaient enfin arrêtés de parler, hein...
C'est donc avec une grande précaution, elle s'arqua vers le bras avec lequel son Indomptable avait paré la canne de son ancien maître. Bleuie. La peau explosée à deux reprises. Elle l'examinait d'un œil critique.
-Ta pas à t'en faire, c'est qu'un coup de canne... D'ailleurs, elle traine encore dans la cuisine.
Oh elle ne s'en faisait pas... Et si elle avait hésité un instant en entendant le ton doux qu'avait pris la voix étonnamment grave de son Indomptable, les quelques mots que l'eldéenne et lui échangèrent firent remonter la morgue qu'elle avait contre ce salopard. En effet, les paroles de Dante venaient de sortir soudainement Shyn'tae du sortilège dans lequel elle s'était toute seule plongée.
- Il ne vous a pas manqué. Mage de l'ombre, amateur de poisons, de coups de cannes. Un homme charmant. Ca donne envie d'être présentés." L'ironie suinte de ses mots. -Maitre de L'Ombre, expert en toxines, amateur de coups de cannes… et d'autres plaisirs…
Répond distraitement l'humain tandis que la main de sa compagne s’appuie nonchalamment sur son épaule. Il frissonnerait s'il pouvait ressentir, il ne peut que contempler… La beauté superbe qui de son autre main fine, retient ses mèches noires pour que son visage reste visible par son Chasseur. Elle attrape son regard d'une œillade bleuté et le capte sans mal, les prunelles dépareillées prenant leurs teintes riches qui n'appartiennent qu'à elle . Il s'était laissé frapper par ce vieux débris et il lui avait interdit d'intervenir. Il l'avait traitée comme la pire des trainées devant lui. Déjà, il avait pu oublié ses foutus hommages à sa Kiel à la con. Mais il ne s'en sortirait pas à si bon compte.
L'une puis l'autre, Cécilie léche langoureusement les traces rouges au gout cuivré. Ses coups de langue nettoient avec application le derme détruit de l'assassin qui ne peut pas faire grand chose d'autre qu'apprécier le spectacle à défaut des sensations. Puis, dans l'alignement des deux premières blessures, ses petites dents blanches percèrent la peau crispée sur les muscles tendus. Un frisson purement cérébral traverse sa proie volontaire… Il adore quand elle lui fait ça. Elle le sait. Et elle lui en foutrait des 'Maître de l'Ombre' et des 'Je me la tape'. Il gronde légèrement son plaisir. Shyn'Tae se rappelle à eux alors.
- Tant de plaisirs... Ces mots me rappelle quelques unes de mes connaissances. Amusant, encore un rapport avec L'Renor." La drow se mordit la lèvres et observa sa main. Une vive douleur venait d'y naitre, fugitive, accompagnée de souvenirs flous. D'autres se jettent à la suite. Elle préfère contempler les deux tourtereaux, dans l'espoir de ne pas se souvenir. Pas maintenant.
- Pour tes connaissances je ne sais pas... " ronronna Cécilie en se redressant, une goutte écarlate au coin des lèvres et un sourire malicieux au fond des yeux. Son sourire trouvant facilement son pendant masculin. " Mais pour les plaisirs que moi je connais, je ne suis pas certaine que le Maître de l'Ombre rivalise. " Elle s'était penché vers les lèvres de Dante tout en parlant mais s'arrêta avant de l'embrasser.
La drow est figée, la tête inclinée sur le coté, un sourire grandit peu à peu au coin de ses lèvres. Elle a une petite idée de ce qui va arriver.
Soudainement méfiant, lui plisse les yeux." Dommage que, lui, tu ne te le tape pas. " susurrait la glaciale tentatrice. Et dans un mouvement vif, elle se releva, laissant ses longues jambes disparaitre sous son jupon aux vifs motifs vaanis.
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| | | Dante Corvac
Humain
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29? Taille : 1.80 m Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: (Parfumerie) Quand Beau-papa rentre à la maison (Cécilie) Dim 29 Sep 2019 - 2:46 | |
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- Non, je me le tape pas, je t'interdit de dire ça ok? C'était du sarcasme si t'avais pas remarqué… Dit il d'un ton aussi glacial que les prunelles bleutées qui se détournèrent pour s'intéresser à la sacoche dans laquelle étaient rangés à l'origine tous les produits de soin qu'elle avait utilisé. Dante aurait bien répondu de quoi d'autre, de quoi de bien dégueulasse, mais la présence de petit chat l'arrête juste à temps. Elle n'a pas à savoir. Il pourrait demander si Irulan s'en va? Ou elle va comme ça? Mais il y va plutôt d'un:
-Salope sans coeur de me laisser comme ça… Tu vas me le payer quand je vais dégeler
Mystérieux. Un étrange sourire mi féroce, mi amusé et mi furax derrière, plane sur la grande bouche, trouvant son pendant dans les yeux dépareillés. L'orgueil outragé de la belle s'agenouille avec grâce pour ranger ses outils, sans lui jeter un regard.
- Échappe d'abord à ton Maître avant de menacer les honnêtes femmes, cher Ombre. - T'es aussi honnête que je suis prêtre… Votre Altesse… " Le dos de la jeune femme se fit d'autant plus raide. La daedhelle est prise d'un spasme, lèvres pincées, yeux pétillants. Un gloussement lui échappe... Un rire franc, cristallin, sincère, éclate alors sans qu'elle ne puisse l'interrompre, comme si un barrage s'était rompu soudainement en elle. Cette fois Cécilie la regarda directement, étonnée, puis amusée à son tour. C'était idiot, les voir se chamailler ainsi , faussement ou sincèrement, ou les deux à la fois, feindre la colère ou pas, et surtout, voir son ami aguicher l'assassin ainsi, puis sa réaction…
Haletante, à la recherche de son souffle, hilare, Shyn'tae laisse la pression de ces dernières enneades s'échapper enfin. L'humaine ferme la sacoche par acquis de conscience, avant de se relever pour sauter littéralement au cou de son amie, bien plus expansive que d'ordinaire... Et il lui vint aux doigts quelque chose qui n'y était pas venu depuis des années... Près d'une dizaine d'année. Ceinturant l'eldéenne d'un bras à la force avoisinant celle d'un poussin à peine sorti de l’œuf, Cécilie la chatouilla impitoyablement. Sa consœur, prise par surprise, se tordit contre elle, se cambra, se débattit en riant de plus belle. Un cri joyeux retentit, pourtant elle ne fuit pas, bien au contraire, l'eldéenne s'appuie sur son amie.
Dante, lui, n'aime pas trop. Il ne rit pas, ne sourit pas, ne fait que regarder Shyn'Tae d'un œil incandescent, surveilllant le moindre signe de rejet ou d'inconfort de Cécilie…
- Alors comme ça tu te moques de nous, hein ?! Tu n'as pas honte ? " Après quelques instants, l'eldéenne trouva finalement grâce. Un sourire enchanté aux lèvres, le cœur battant, elle reprend son souffle. "Si... Mais seulement un peu! Ce fut donc sur un regard à Dante aussi impertinent qu'impérial que l'humaine tira son amie par le bras pour l'entrainer vers la maison tandis, que, raide comme une barre de fer, il ne proteste pas… Il aurait l'air de quoi à le faire? Elle ne paie rien pour attendre. " Viens. On a les reste d'une théière à ramasser, et si on en trouve une deuxième on devrait même pouvoir boire quelque chose de correct. " - Ca me va! Les théière font souvent ce genre de chose. Usure normale. Au Puy, la tradition c'est d'en profiter pour brûler les gens à l'eau parfumée.
La main dans la sienne, Shyn'tae la suivit d'un pas félin. Elle se sentait légère. Ce serait bien de mettre tout le reste de coté dans une boite, et de ne plus jamais la ressortir. C'était peut-être illusoire, mais elle pouvait faire ca. Et peut-être cela ne l'était-il pas. Ramasser des morceaux de poterie éparpillés sur le sol n'aurait rien du n'avoir d'extraordinaire. Pourtant, l'Eldéenne souriait comme une adolescente.
Stoïque, Dante prit une veille. Immobilisé comme il l'était, il ne pouvait pas faire grand chose d'autre que la vigie... Pour le moment...
********************************************** Ce n'est que le surlendemain que la porte avant de la Parfumerie s'ouvrit en pleine heure de déjeuner. Dante venait de servir le gruau matinal quand les clochettes se firent entendre une seconde avant la voix calme de Claude. D'un geste, il intima à Shyn de ramasser son bol et de monter au plus tôt. S'essuyant ensuite les mains sur un torchon, il se prépara mentalement pour la baston à venir tout en tirant légèrement le rideau. .
Parce que, oui, il se doutait que du vilain allait survenir… Mais rien ne l'avait préparé à ce qui allait suivre. Donc nous avons Claude, bien entré, détendu, en train de montrer à un nouveau arrivant… Un demi sang ;a en juger par ses prunelles et son air svelte. La peau blafarde et les cheveux noirs indiquaient de l'humain, corroboré par l'ourlet rond des oreilles.
Gamin t'es là? Ya un notaire... Avec des documents pour toi.
Le vieil homme est assez sage pour ne pas dire tout de suite que c'est El qui L'envoie. Parce que c'est lui qui a recousu le maître. L'assassin s'assure que ses quatre lames sont là. Un œil sur Cécilie, puis il traverse le rideau. Un sourire aimable plaqué sur la gueule, les prunelles étranges toisent avec une amabilité feinte le dit, comment on appelle ça déjà? Ah oui, le notaire. Un homme n'est jamais trop préparé. Ce bon vieux Claude fait les présentation.
Gabin, je te présente Elias… Il est le notaire de El…
Dante a un reniflement de dédain. Elias.. El… Non mais vous faites un peu gros en ce moment les mecs. Aussi le sang-mêlé d'enchainer sans attendre, tel que prescrit.
Permettez moi …
Non je te permet pas mec, un tu es assez…
Il y a un raclement de gorge.
Bon, permet moi de me présenter alors, je suis le notaire de votre… Dante plisse les yeux… père? Et je suis venu vous voir expressément pour une simple et bonne raison. Il avait un message pour vous ainsi qu'un don. Tout ce qui a été acquis en votre nom et mis en fiducie a été transféré, c'est à dire, la ferme dans le duché de Soltariel et ses dépendances… Vous serez aise de constater que l'achat de 10 ectares de terres boisées ont été ajoutées au domaine. Il est auto suffisant et une rente modeste subsiste après tout les faux frais… Il y a aussi un domaine nommé la cahute sise aux septs monts… La terre y est stérile, mais le petit… chalet y subsiste néammoins. Ensuite, l'épargne de cette rente reste en fiducie pour le moment conformément aux désir de monsieur votre...père?... Pour couvrir les frais inhérents aux entretiens des bâtiment.
Les yeux de l'assassin se plissent encore plus, jusqu'à devenir deux minces fentes. Sa grande bouche se pare d'un pli mauvais. C'est une blague? Mais l'autre enchaine rapidement.
Il y a aussi la question de cette propriété dite de La Parfumerie, sise aux soieries. Vous l'avez clamée semble t'il et elle vous a été accordée. Les profits de l'activité annexée au dit bâtiment ira rejoindre le compte en fiducie qui servira à l'entretient des lieux. Il devrait rester néammoins un petit quelque chose. Pour vous dédommager de vos peine, un petit montant par mois vous a été alloué pour vos frais personnels.
L'homme de lettre lui tend une petite pile de vélins bien empaquetés surmontés d'une lettre scellée de violet. L'humain refuse de les toucher.
-Non, mais vous vous foutez de ma gueule vous deux? -Gamin, écoute… Dit Claude de sa voix posée.
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| Sujet: Re: (Parfumerie) Quand Beau-papa rentre à la maison (Cécilie) | |
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