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 Les dés sont jetés mais pas l'anneau.

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Sagar
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MessageSujet: Les dés sont jetés mais pas l'anneau.   Les dés sont jetés mais pas l'anneau. I_icon_minitimeJeu 10 Oct 2019 - 19:32


En sortant du temple de Kiran, Kerath s’en alla vers le camp nord, il avait un peu de temps et il entra dans sa tente pour prier, pour remercier les Jumelles d’abord, puis Uriz et Meingal pour lui avoir accordé la victoire. Mais il craignait que ce geste soit mal interprété par d’autres. Mais après tout c’était inévitable. Et puis est-ce que l’on pouvait réellement parler de mauvaise interprétation ? Les mots de Krish lui revinrent en tête. Pourquoi avait-elle dit qu’il risquait de ne pas accepter de reprendre son anneau une fois les raisons du Père révélées ? Il secoua lentement la tête, en rythme avec celle de Murrpau qui regardait régulièrement autour de lui. Encore une fois ça ne servait à rien de s’interroger sur les motivations des dieux. Et puis de toute façon il aurait la réponse dans une heure, il fit accélérer Murrpau, après tout il était hors de question d’arriver en retard pour cette discussion, et il devait passer par sa tente.

En arrivant finalement au camp nord, une forteresse qu’il avait construite pour soutenir un assaut d’une armée bien plus nombreuse que les six milles soldats qui vivanet à l’intérieur, quelque chose clochait. Le camp n’était pas plein, entre les soldats qui patrouillaient les tranchées de siège, celles qui s’assuraient que rien ne sortait de Sol’Dorn et celles dans les seigneuries morcelées pour chasser les derniers despotes à encore résister, la garnison devait être environ à moitié pleine. Mais avec quelques siècles passés dans des camps similaires, Kerath savait très bien quelle quantité de bruit pouvait produire autant de soldats et le camp nord était bien trop silencieux. Devant l’ancien général les portes fermées étaient à peine gardées, un soldat était posté sur le chemin de ronde et regardait le félin à pointe approcher sans savoir trop quoi faire. Evidemment il avait reconnu Kerath, après tout sa carrure et sa monture aidaient grandement. Il avait beau avoir rendu son anneau ce matin, les habitudes ne disparaissent pas en une demi-journée et les portes s’ouvrirent devant lui sans qu’il n’ait à dire quoi que ce soit.

Bon l’ouverture fut lente, plus que normalement en tout cas, vu que le drow de l’autre côté était seul. Une fois entré il put voir que personne ne faisait de bruit car personne n’était à son poste. Personne ne s’entraînait, personne ne criait d’ordres. Les escouades étaient regroupées à leurs tentes, discutant à voix basses. L’ancien Senger les regarda en fronçant les sourcils mais ne dit rien, après tout il n’était plus leur supérieur, mais en avançant dans l’une des artères du camp il se rapprochait du cœur de l’activité, de l’endroit où s’étaient concentrés les gradés.

Devant sa tente, sur la place centrale, la place d’arme du camp, s’étaient regroupés les trois streeas qui était présents au siège, le quatrième se trouvait dans les seigneuries morcelées et organisaient les troupes sous son commandement qui devaient se débarrasser des derniers despotes. Visiblement trois groupes s’étaient formés mais seuls deux débâtaient.

« Il a gagné, pourquoi devraient-on continuer à servir ce triumvirat ? Qui n’en est plus un d’ailleurs. »
« Parce qu’on a juré de servir Elda ! »
« Et c’est bien ce que je propose de faire. »

Pour le moment le troisième streea regardaient les deux autres en silence, peut-être parce qu’il restait indécis, peut-être parce que des trois groupes le sien était le plus faible, dans tous les cas il observait patiemment les deux autres. Quant à Kerath il faisait de même, encore dans l’artère du camp il n’avançait plus, restant sur le dos de Murrpau.

« Tu proposes de trahir, pas de servir. »
« Je propose de faire la volonté des dieux. »
« Depuis quand es-tu prêtre ? »
« Ils ont été claires. »
« Elle est toujours la Prime Flamme. »
« Une Prime Flamme publiquement désavouée par le Père dont l’impartialité a été confirmée par Meingal. »
« Il a montré qu’elle a eu tort. A part les dieux tout le monde peut se tromper. »
« Mais aucun triumvir ne doit se tromper. Aucun triumvir digne de ce nom. »
« Parce que tu ne t’es jamais trompé ? »
« Je ne suis pas triumvir. »
« Les dieux en soient loués. »
« Mais dis-moi, qu’espères-tu obtenir en soutenant une triumvir indigne ? »
« L’accomplissement de l’Eda Vengeur. »
« Tu es un très mauvais menteur. »
« Je t’écoutes, qu’est-ce que je veux ? »
« Devenir Senger. Peut-être Karliik Glenn si tu lèches suffisamment de bottes mais tu es bien trop servile pour que ça arrive. »
« Et tu te projettes bien trop. Tu luttes pour obtenir toujours plus de pouvoir sans penser aux conséquences de tes actions. »
« Puis-je savoir pourquoi tu te bats ? »
« Pour m’améliorer, pour la reconnaissance de mes talents, pour la gloire et l’attention des dieux. »
« Mon père avait raison on dirait, on se bat tous pour ce qui nous manque. »

Le second streea attrapa la poignée de son épée pour la dégainer mais il fut interrompu par le troisième dont le salut fut audible par tous et tout le monde l’imita bien vite en voyant que Kerath avait avancé et mit pied à terre. Les soldats le laissèrent passer alors qu’il se dirigeait sans rien dire vers sa tente dans un silence de plomb.

L’intérieur de sa tente n’avait pas été touché. Enfin presque, on avait ramené Elrie et ses vêtements et c’était probablement ce qui avait mis le feu aux poudres. Il remit son pendentif autour du cou, attrapa la cordelette à laquelle pendait l’anneau et sortit, Murrpau à ses côtés. Il fut accueilli par la Garde Draconnique au complet à sa sortie et il avança pour rejoindre les capitaines du second ost en leur faisant signe d’approcher. L’un d’eux hésita un instant avant de finalement obéir.

« Vous avez juré allégeance à cet anneau il me semble. » Demanda-t-il en brandissant le collier bien haut pour que l’anneau soit visible de tous. « Je vais renouveler mon serment à Krish Al'Serat dans trente minutes et si ça pose un soucis à quelqu’un je ne suis pas à une ordalie près. »

Les soldats qui s’étaient amassés sur la place centrale, ceux qui avaient suivis Kerath à son arrivée, s’agenouillèrent, puis les kyorls et comme ça, chacun leur tour, les genoux ployèrent en respectant scrupuleusement la hiérarchie jusqu’aux streeas eux-mêmes. Et l’armée rassemblée refit une vague, dans le sens inverse cette fois alors que Kerath leur ordonna de se relever, l’ordre descendant la chaîne de commandement. Puis l’ancien Senger se tourna vers de simples sargtlin à proximité.

« Allez préparer leurs montures, les streea vont m’accompagner. » Les soldats partirent au pas de course. « Si j’en trouve un qui n’est pas à son poste à mon retour, il pourra expérimenter l’imagination sans fond des prêtres de Kiel. »

Dix minutes plus tard quatre cavaliers quittèrent le camp nord, quatre cavaliers sur des montures différentes, il y avait deux félins à pointe, un morgal et un cheval. En réalité ils n’étaient pas les seuls à être montés, la Garde Draconnique remplissaient évidemment sa mission et accompagnait les officiers qu’elle devait protéger et tout ce beau monde se dirigeait d’un pas décidé vers le camp sud. Vers le temple du Père pour être précis. En arrivant devant ledit temple Kerath mit pied à terre, rapidement imité par ses subordonnés.

« Attendez-moi ici. »

Il monta la volée de marche puis il entra dans le temple et il demanda à un prêtre d’Uriz de prévenir la grande-prêtresse qu’il était là puis il s’agenouilla devant un autel puis quelqu’un derrière lui alluma de l’encens et il se mit à prier.
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Krish Al'Serat
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MessageSujet: Re: Les dés sont jetés mais pas l'anneau.   Les dés sont jetés mais pas l'anneau. I_icon_minitimeLun 14 Oct 2019 - 12:24


La nef du temple construit à la va-vite comptait encore quelques fidèles et quelques prêtres lorsque Krish en franchit le seuil. L'odeur d'encens entêtante donnait comme toujours cet aspect mystique à l'espace veillé par la statue du Père des Batailles. L'odeur de feu et de sang se mêlait à la fumée.

- Sortez. " laissa-t-elle tomber, sans empressement, laissant les uns et les autres finir leurs verset avant de prendre la tangeante.

Elle n'avait aucun scrupule a les couper dans leurs dévotions. Elle n'avait plus grand scrupule du tout en réalité. Le visage stylisé de la grande statue du Père l'observait avec dureté. C'était l'endroit parfait pour formuler ce que Kerath devait entendre. Doucement, elle avança jusqu'à lui et se posta derrière, qu'il se retourne ou non. C'était entre elle et Kerath, certes. Mais c'était également entre elle et le Père.

- J'ai du beaucoup réfléchir à quoi te dire car la question que tu m'as posée, je me la suis posée pendant des années. J'ai même osé la poser au Père et Il ne m'a répondu qu'une seule chose : tes choix sont faillibles, pas les Miens.. "
Depuis le matin, elle cherchait. Elle avait commencer en parlant avec Ssolriss, mais la vérité était que chaque personne qu'elle avait vue et chaque prière qu'elle avait prononcer avant, pendant et après son ordalie lui avaient permi de creuser la question. " Je ne suis pas une militaire de nature. Je suis une artiste. Une femme égocentrique qui dompte la lave et les Flammes pour pousser la médiocrité à devenir force et talent. Une guerrière. Une femme sans entrave qui fait des erreurs, mais ne renonce jamais et se bat pour avancer. " Sa voix était chaude et fluide. Dans le même temple, avec Valsrik'Hrae, elle avait trouvé une pierre angulaire à ajouter à l'édifice déja amplement commencé. " Comme on nous l'enseigne dans les premières pages de l'Eda Vengeur, le Père est à la fois Début et Fin. Il est changement, courage, pulsion, liberté, création et destruction. Il est l'incendie qui dévore, le soleil qui fait pousser, le foyer qui transforme. Il n'attend pas, ne stagne pas, ne revient jamais en arrière. Meingal porte la couronne et dirige, pas notre Père à tous, car Lui ne reconnait ni règle ni limite. Voilà, je pense, pourquoi il m'a choisie.

Une note métallique s'éleva dans le temple. Celle d'un poignard que l'on tire de sa gaine. Puis la courte lame tappa du plat contre la paume de sa propriétaire.

- Le jour où Il s'est révélé à moi, le Père m'a offert ces mots : Elda doit se souvenir. Sa Foi est Notre Force. Nous sommes son Éternité. Il les a prononcé comme un défi, une mission pour me mettre a l'épreuve.

Ce qu'elle ne dit pas, c'est ce qu'Il lui avait montré comme souvenir. Ce qu'il lui avait transmis comme avenir. Comme finalité. Cela n'appartenait qu'à elle. Le chemin était déjà semé de bien des embuches et ce n'était pas le plus important.

- Les Dieux sont absolus pour nous. Mais Kerhel et Lui sont de même nature. Chaque être qui brule pour Lui dans la vie ou dans la mort, renforce Son bras dans cette lutte. Et Lui, voulait que je prouve mon utilité. Alors le chemin était simple : rassembler Elda, raviver la flamme de la Foi, reprendre l'Eda Vengeur et étendre ses dogmes. Si je ne réussissait pas, les P'leiks m'attendaient. Jusque là, aucun de mes combats ne serait en mon nom propre, aucun ne m'apporterait à moi la plus petite once de gloire car Il les gagnerait quoi qu'il m'arrive. Alors, je me suis agenouillée et j'ai mis à Ses pieds tout ce que j'étais. J'ai supporter les changements de mon corps et de mon esprit. J'ai pris le rôle par lequel il m'avait demandé de prouver mon Repentir. Un général. Un second Tebirahc.

Le poignard sauta dans sa main et elle la rattrapa par la lame, son fil mordant ses doigts et sa paume assez pour y faire perler le sang avec un sourire carnassier.

- J'ai tenté de préserver les vies des nôtres à outrance, de me tempérer, de pardonner et de respecter les traditions comme une brave petite eldéenne d'un siècle. Jusqu'à ce que je me rende compte qu'Il ne m'avait pas choisis pour que j'abandonne ce qui fait ma force.

L'eldéenne d'un cycle fit quelques pas vers l'autel, pieds nus comme elle l'était le plus souvent, pour tendre sa main au dessus de la pierre à offrandes. Quelques gouttes d'un rouge sombre glissèrent de la pointe de son arme.

- Si je te raconte cela, c'est qu'aussi paradoxal que cela paraisse, la défaite que tu m'as offerte aujourd'hui est la preuve que j'ai réussi Son épreuve. J'ai prié pour qu'il me laisse me battre avec ma seule force. J'ai perdu en mon nom. Il me laisse la Liberté d'agir, d'écouter et d'utiliser les Dons qu'il m'a donné comme je l'entends. C'est pour cela que je t'ai remercier toute à l'heure. " Elle relâcha le couteau ensanglanté et leva les yeux vers le visage de pierre représentant ce qui ne pouvait être même imaginé. " Car nous allons pouvoir enfin partir en guerre et précipiter ce monde dans un brasier sans fin.

Elle n'avait jamais té femme à envisager un projet comme quelque chose devant être stable et progressif. Elle jouait. Elle tentait. Elle pariait. Elle regardait les flammes s'abattre et les joueurs se relever ou périr. Elle n'était pas une chef de guerre stratégique et posée. Si la finalité de l'Eda Vengeur devait advenir, ce serait une ultime victoire. Mais elle n'allait plus se contraindre pour cela. Elle était la Prime Flamme. Pas le Soleil. Le feu instable et changeant. Voilà quelle était sa réponse.

- Ce soir, si Valsrik'Hrae réussit à me convaincre de le pardonner, il sera Prime Sorcier. Je serai reine. Viconia sera réduite au silence. A toi de voir si tu souhaites être Karlik Glenn. Demain à l'aube nous en finirons avec Sol'Dorn après quoi nous installerons une partie de l'armée pour pacifier les Seigneuries et nous marcherons vers Naelis. Et tous ceux qui se dresseront sur notre route connaitrons la puissance d'Elda jusque dans la moelle de leurs os.
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Sagar
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MessageSujet: Re: Les dés sont jetés mais pas l'anneau.   Les dés sont jetés mais pas l'anneau. I_icon_minitimeLun 14 Oct 2019 - 13:55


Comme d’ordinaire Kerath ne scilla pas lorsqu’il entendit Krish parler, il n’interrompit pas sa prière ; bien qu’il lui fallait admettre qu’arrêter de prier le Destructeur et le Prime Dragon pour écouter la Prime Flamme aurait été amusant. Du moins ça l’aurait été si Kerath plaçait sa foi en un autre panthéon. De toute façon il était prêt à parier sa propre flamme que l’ordre ne lui était pas adressé. Alors il termina sa prière, de toute façon il ne manquait que quelques lignes. Il rouvrit les yeux lorsque la tirumvir arriva derrière l’ancien Senger aalors qu’il terminait de prononcer sa prière. Il marqua une pause avant de tendre la main pour attraper la dague sacrificielle posée sur l’autel tandis que Krish commençait à parler, paroles qu’il n’écouta que d’une oreille distraite. Il fit passer d’un coup sec le tranchant de la lame sur sa paume qu’il tendit au-dessus de son pendentif représentant un soleil, ce dernier étant posé sur l’autel et le bois se gorgeait avidement de son sang. Toutefois les oreilles de Kerath se dressèrent en entendant un discours rapporté du Père lui-même. Alors il reposa la dague sur l’autel avec toute la solennité que méritait n’importe quelle dévotion à Uriz, il remit son pendentif autour de son large cou et il se releva enfin pour se retourner. Il aurait pu rester à genoux pour lui parler mais se tourner ainsi n’était pas des plus faciles.

Une fois debout, donc, le daedhel se mit au garde à vous, écoutant attentivement, gravant dans sa mémoire ce qu’Uriz avait dit car c’était là le plus important et c’était ce qu’il devait se rappeler tant qu’il vivrait ; il en allait de la volonté même d’un dieu après tout. Sans doute s’agissait-il là d’une métaphore mais ce n’était pas le point fort du drow et lorsqu’un supérieur lui disait de se souvenir de quelque chose il obéissait, alors imaginez pour un dieu, pas n’importe lequel qui plus était. Mais la suite lui fit froid dans le dos. La suite lui fit même peur, une peur qu’il tentait d’amoindrir, de canaliser, de gérer, comme il le pouvait mais il ne pouvait pas. Il se sentait bloqué, piégé, si en cas d’échec l’avatar elle-même écoperait d’une éternité dans les P’leiks qu’en serait-il de lui ? Des soldats sous ses ordres ? Des puysards qui ne participaient pas directement à l’Eda Vengeur ? Sa première réaction fut de partir, d’abandonner son anneau une bonne fois pour toute mais c’était se damner à coup sûr, c’était s’assurer de tomber dans les mains de Kiel une fois mort alors que si jamais ils réussissaient… les portes du Nahali seraient ouvertes. Peut-être même serait-il choisi par Uriz lui-même pour… il ne savait pas vraiment pour quoi mais peu importait.

Lorsque Krish se déplaça Kerath resta immobile comme une statue, comme l’effigie du Père qui se trouvait derrière lui. Toutefois il brisa son immobilisme en hochant gravement la tête, il comprenait mieux les remercîments maintenant et il regrettait même de s’en être moqué. Décidemment l’humour n’était pas son fort et, comme la diplomatie, il devrait peut-être arrêter définitivement. Son air neutre, figé dans la pierre, changea également lorsqu’elle lui annonça ce qu’il rêvait d’attendre depuis plus d’un an maintenant : qu’ils allaient enfin partir en guerre. Un sourire carnassier apparu sur ses lèvres. Ils allaient enfin pouvoir mener une guerre. Les despotes étaient de vrais soldats mais depuis Gorhur aucun n’avait pu en rassembler un millier et à chaque fois qu’il allait dans les seigneuries morcelées il restait sur sa faim, combattre une vingtaine d’anciens du quatrième ost par-ci, une centaine par-là, ne pouvait décemment pas être appelé une guerre. C’était d’ailleurs pour ça qu’il avait insisté pour que les despotes soient rassemblés à un endroit, au fort Malbork : pour avoir en face de lui un véritable adversaire, un adversaire digne de ce nom alors qu’il aurait été bien plus simple, quoi que plus long, de détruire les despotes un par un. Mais après plus d’un an à attendre il avait besoin d’une vraie bataille et l’occasion fut trop belle pour être ignorée.

« Tout un programme que je soutiens de tout cœur. J’aimerais y ajouter une proposition si tu le permets. Tu n’es pas une militaire, je ne suis pas un politicien, protèges-moi des dangers de la politique et je ne m’y intéresserais plus, je me concentrerais entièrement sur les guerres à venir pour que la vengeance du Père s’accomplisse. »
- Dans l'idée, ça me parait correcte, mais est-ce que cela comprend également ta relation avec la prêtresse en sursit ? " Demanda-t-elle parfaitement sérieuse après un instant de réflexion.
« Elle m’a demandé de ne pas me mêler de cette histoire et je comtpe respecter son souhait. »
- Ce n'est pas exactement ce que je te demande mais ça en dit long sur sa droiture et en un sens, ça répond à ma question. " Sourit Krish. " Soit. Je ferai mon possible pour t'éviter les rumeurs, les complots et le désaveux public. Sache seulement que je ne pourrais pas te protéger de tous les assassins qui trainent alors continue à te méfier de tout ce qui pourrait s'en prendre physiquement à toi. "
« C’est en partie pour ça que j’ai créé la Garde Draconnique et puis comme je te l’ai dit au temple de Kiran : j’ai Murrpau. Deux dernières choses, j’aimerais une nouvelle armure de la forge des laves et j’aimerais la porter pour ton mariage, pour accompagner mon cadeau : le premier tournois entre la Garde Draconnique et la Garde d'Ebène sera durant le mariage. Si tu me laisses me mêler de politique une dernière fois, j’aimerais que tu participes du côté de la Garde Draconnique pendant que je concours avec la Garde d’Ebène. »

Elle hocha la tête. La réaction de Kerath lui plaisait autant que le sourire carnassier qu'elle voyait sur ses lèvres, reflet plus brutal de sa propre expression féline.

- Je peux te promettre une armure digne de toi, mais pas qu'elle sera prête pour le mariage. Les pièces de la forge de lave sont du sur mesure et mettent du temps à être parachevées." Son sourire se fit plus provoquant. " Et marché conclus pour la Garde Draconique, ça obligera mes gardes à se dépasser. Je ne compte pas perdre une seconde fois. "

Elle s'étira de tout son long, dégrippant son épaule en un mouvement qui avait de quoi devenir un tic si elle n'y prenait pas garde.

« C’est là tout l’intérêt de la manœuvre : le perdant ne perd qu’à moitié. Si je perds la Garde Draconnique gagne et si tu perds la Garde d’Ebène gagne. Quant à l’armure des forges des laves, tant pis, garderais mon armure rouge pour la compétition. »

" Et concernant cette histoire d'anneau. Je vais ordonner un rassemblement général à dix-sept heures. Tu seras officiellement réintégré à ce moment-là. Désires-tu l'être en tant que Senger ou acceptes-tu la promotion ? "
« J’accepte la promotion et si Valsrik me convainc aussi, je le nommerais peut-être Prime Conseiller.  Quant à mon successeur, je le désignerais une fois Sol’Dorn tombée. »
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