Zaahrian Las'Danir Sang-mêlé
Nombre de messages : 636 Âge : 38 Date d'inscription : 29/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 103 ans Taille : 1m95 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Où l'on fait de vilaines choses [Solo] Jeu 21 Nov 2019 - 0:39 | |
| 3ème ennéade de Favrius, An 17 du 11ème cycle
Pendant tout le trajet, Zaahrian assuma le rôle du mystérieux passager qui n’aimait pas trop discuter préférant rester dans ses petites affaires. Naturellement, on chuchota dans son dos, mais la grande taille de l’assassin et son regard perçant suffisait à garder les curieux à bonne distance. Ce moment de solitude lui permit de réfléchir à sa mission bien qu’il soit impossible de monter un plan définitif sans avoir vu les lieux avant. Le Prince n’avait pas donné de temps limite, mais il devait s’attendre à ce que l’exécution soit rapide. Elle le sera, mais s’il précipitait les choses, Zaahrian risquait de faire des erreurs et il ne pouvait pas se le permettre. Ce contrat était trop important. Heureusement, son expérience lui donnait une bonne idée de ce qui l’attendait une fois sur place et Ascanio avait également donné quelques détails qui lui seront utiles. L’homme avait un chien qu’il aimait promener dans les jardins à la fin de la journée. Cela lui donnait une occasion de frapper sans avoir à se faufiler à l’intérieur de la demeure. Évidemment, le chien devait mourir et pas seulement pour satisfaire les caprices de son employeur qui avait définitivement une dent contre la bestiole, mais pour éviter qu’il donne l’alerte sur sa présence. Dans sa panoplie du parfait assassin, Zaahrian avait du poison. Sa mère était guérisseuse, elle connaissait bien les plantes. Une même plante pouvait soigner, mais également être mortel avec le bon dosage. Zaahrian pensait s’arrêter chez un boucher pour prendre un morceau de viande ou un os qu’il assaisonnerait avec son mélange spécial. Il le laisserait dans le jardin où le chien pourrait le trouver et le dévorer. En théorie, ça devrait fonctionner, mais ça ne serait pas la première fois qu’une idée faisable sur papier échouait lamentablement à son exécution.
Il lui fallut 4 jours après son arrivée pour se préparer adéquatement. Il devait faire la reconnaissance des lieux, identifier d’éventuel point d’entrée, connaître l’horaire des gardes et, naturellement, planifier sa fuite. La préparation de celle-ci était aussi cruciale sinon plus que l’assassinat en lui-même. Il pouvait rater son coup avec ce dernier, mais quand même pouvoir s’en tirer en s’enfuyant d’où l’importance d’avoir un plan. C’était d’autant plus nécessaire qu’il ne connaissait pas cette ville. À Thaar, personne ne pouvait mieux s’y retrouver que lui. Ici, toutes les rues se ressemblaient à ses yeux. Il étudia plusieurs trajets possibles et s’assura de les imprimer dans sa mémoire. Le matin même de l’assassinat, il acheta un cheval qu’il cacha en périphérie de la ville. Pour tous ceux l’ayant croisé pendant son séjour, il était parti au petit matin après avoir réglé ses affaires en ville. Zaahrian n’était qu’un voyageur parmi tant d’autres. Il était prêt, mais il avait encore un problème à régler. Pour le chien, après avoir longuement réfléchi, il décida de s’en tenir à son idée initiale : l’empoisonnement. Il s’arrêta chez un boucher et fit l’acquisition de la saucisse la plus appétissante qu’il put trouver et l’assaisonna à sa manière. Il espérait maintenant que la bestiole tombe dans le piège et l’avale. Zaahrian avait toujours eu dans l’idée que les chiens pouvaient manger n’importe quoi, mais ça serait tout à fait son genre de tomber sur le cabot capricieux qui ne toucherait pas à la saucisse.
Eh bien, il ne la mangea pas. Non seulement il ne s’y intéressa pas, mais il remarqua la présence de Zaahrian qui dû réagir rapidement et décida que sa meilleure option était encore de botter le petit chien aussi fort que possible. Il avait la vision très nette de la bestiole faisant un vol plané de quelques mètres avant de s’écraser contre un arbre. Zaahrian était presque certain de l’avoir tué. En tout cas, il ne se releva pas, mais ça causa assez de commotion pour attirer son maître. Ce ne fut pas l’assassinat le plus élégant de sa carrière, mais le Prince avait demandé quelque chose de spectaculaire et le sang gicla assez pour tacher les murs blanchis du jardin. Pour témoigner de la violence de l’attaque, il laissa le pauvre Polycarpe avec une dague plantée dans la poitrine. L’homme ayant été égorgé, cela sera certainement interprété comme un message de l’assaillant.
Son méfait accompli, Zaahrian ne s’attarda pas inutilement sur les lieux. Il devrait être content d’avoir réussit, mais le meurtre ne lui apportait plus le même plaisir qu’avant. C’était un sale boulot, du genre qui comporte bien plus de risques que d’avantages. Polycarpe l’avait vu, il avait essayé de se défendre... Zaahrian débarrassa ses vêtements tachés de sang et, à partir de là, fit son possible pour avoir l’air le plus normal et décontracté possible. Il quitta la ville, récupéra son cheval et chevaucha aussi longtemps que possible en direction de Thaar.
- HRP:
Selon mon estimation, Zaahrian est arrivé à destination le troisième jour de la troisième ennéade et il lui faut 4 jours pour se préparer. L'assassinat a donc lieu le 7ème jour de cette même ennéade
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