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 Zadra T'saryddath'Ka (terminé)

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Zadra T'saryddath'Ka
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Zadra T'saryddath'Ka


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Personnage
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MessageSujet: Zadra T'saryddath'Ka (terminé)   Zadra T'saryddath'Ka (terminé) I_icon_minitimeMer 29 Jan 2020 - 17:02

Identité
Nom/Prénom : Zadra T'saryddath'Ka actuellement, mais chacune de ses nouvelles missions entraîne un nouveau nom, un nouveau personnage, futur fantôme de l'inspiration de la Dothka.
Âge/Date de naissance : 391 ans / an 625, cycle X.
Sexe : féminin.
Race : drow.
Faction : Puy d'Elda.
Alignement : Loyal Mauvais.
Liens notables : ses supérieurs de la Dothka ; ses collègues du Ier Ost et son Obok Senger ; quelques prêtres de Tesso ; ...

Particularité : sous ses yeux et jusqu'au milieu de ses joues, une forme de pointe de flèche noirâtre qu'elle dessine à l'aide de maquillage pigmenté. Cette sorte de faux tatouage est une caractéristique du personnage de Streea Jabbuk qu'elle joue en ce moment dans le Ier Ost et permettent de l'identifier comme tel.

Métier : Vel'xunyrren et parallèlement Streea Jabbuk du Ier Ost.
Classe d'arme : Corps à corps / À distance


Possessions & Equipements :

(équipement de guerre/combat)

Zadra apprécie l'idée de pouvoir parer à toutes les éventualités d'attaque ou de défense en s'équipant de multiples armes légères. Ainsi, elle n'est pas du genre à s'avancer sur le champ de bataille avec une arme principale, lourde et puissante, mais plutôt avec son arc de métal souple et leste, forgé par les artisans de guerre du Puy, dont les extrémités sont tranchantes et pointues ; également avec ses deux lames incurvées, plus petites qu'une épée mais plus longues et équilibrées qu'une dague, dont une pend à sa ceinture, le long de sa hanche gauche, et l'autre accrochée dans son dos. Entre trois à cinq très petites lames sont cachées dans son armure (dont une pend à sa ceinture et est accrochée à une chaîne métallique), à des endroits faciles à atteindre si elle se retrouve en posture de difficulté.
Si elle ne veut pas que la sur-présence d'armes porte préjudice à sa fluidité et vitesse de mouvement, elle doit compenser par une armure de cuir épais très sombre mais souple : certainement pas la protection la plus efficace, donc, et son style de combat doit inévitablement s’adapter à ces caractéristiques là. En revanche, ses avant-bras constituent une pièce d'armure spéciale : des gantelets renforcées du poignet au coude par des couches très épaisses d’un matériau particulièrement solide. De cette amnière, malgré l'absence de bouclier et d'armure lourde, elle dispose tout de même d'une opportunité de parer des coups (peu longtemps, certes, mais assez pour pouvoir reculer et dégager une opportunité d'attaque, ou dévier un coup potentiellement mortel en simple blessure). Par ailleurs, les jointures de ses membres, c'est-à-dire derrière sur les coudes et sur les genoux, des piques aiguisés d'environ six centimètres sont placées comme une sorte d'arme défensive supplémentaire.
Depuis quelques années maintenant (quarante-sept précisément), elle a pour compagnon un Morgal du nom de Ken'urden (ce qui signifie juré de l'obscurité), de couleur vert impérial intense, caractériel voire parfois capricieux, mais auquel Zadra s'est attachée (bien qu'elle ne le dise pas). Sa seule manière de traduire cette affection est de le surnommer la majorité du temps Wael, soit imbécile.

(autres possessions)

Dans son logement de la Qu'ellar d'veldrin : des vêtements, tantôt moulants, tantôt des tissus amples et flottants, leur similarité étant qu'ils révèlent et subliment toujours sa taille marquée (très importante et précieuse à ses yeux) et ses formes. quelques livres, des bijoux, quelques flacons dont elle ne révèlera pas l’utilité du contenu, de nombreux carnets et du matériel pour écrire, et au mur deux ou trois calligraphies de ses prières préférées, quelques armes supplémentaires qu'elle n'utilise pas souvent.


Apparence :

  • Taille : 1m81.
  • Couleur des yeux : rouge très foncé, qui s'éclaircit en rouge écarlate uniquement autour de la pupille (peu visible cependant).


De courbes et de volupté fut façonné le corps de la noirelfe : quelles hanches larges et douces fleurissent en haut de longues jambes, presque intimidantes de chair ronde, et quels seins rebondis, et quel dos, qui se creuse en une fossette de cambrure naturelle, qui surplombe de bien généreuses fesses ; définitivement, son corps est un plaisir visuel, de formes saillantes de muscles saillants, caractéristique de son appartenance raciale.
Sur sa peau de grisaille peu foncée et aux nuances violacées s'enlacent des tatouages et des scarifications autour des cicatrices d'anciennes blessures : par amour de l'harmonie dans la douleur. Ceux qui représentent (sans que personne d‘autre qu’elle ne le sache) son appartenance à la Maison des Ombres sont les seuls qu’elle chérisse réellement : le reste n’est que recherche esthétique, pas symbolique. Du reste, elle est particulièrement fière de sa taille, fortement marquée, cassant presque sa silhouette.

Ses années d'entraînement puis d'exercice dans la Voie des Ombres auront su rendre sa démarche fluide, silencieuse, aux allures de danse. Si elle le sait, si elle se plaît à disparaître dans les ombres et à se rendre pratiquement indétectable lorsqu'elle se déplace, sa couverture de Streea Jabbuk la force à modifier son attitude en quelque chose d'un peu plus lourd, de moins suspect et fuyant : mais elle a eu des décennies pour apprendre cela sans que personne autre que ses collègues et supérieurs puisse s'en apercevoir.

Pour autant, son visage reste très classique, à l'instar de l'attrait frappant (mais certes largement dans la norme daedhelle) de son corps : pommettes hautes, lèvres charnues, menton rond, traits peu marqués. Si cela peut sembler être un avantage, pour une espionne, d'avoir un minois si classique qu'il marque peu de gens, il fut son premier ennemi. En effet, il était si expressif que chacune des expressions traversant son faciès était identifiable, au point que ses mensonges en étaient systématiquement affectés : honteux donc, pour une enfant de la Dothka. Un long apprentissage aura fait taire l'expressivité de sa figure, et l'acier froid et incassable du mental que ses maîtres lui ont forgé lui permet une concentration constante, de sorte à ce que ce défaut ne ressorte pas (ou en tout cas, jamais en mission, jamais en cas de difficulté).
Malgré cet aspect d’ordinaire prégnant, elle s’autorise la petite excentricité de parer ses oreilles d’une multitude de petits anneaux d’argent et autres piercings.
Seule chose pouvant restituer chez elle un peu d'unique, un peu de spécial : son regard transperce avec force ; lui n'a jamais été réduit au silence, et c'est par là que s'exprime désormais ses grandes émotions. Comme un aimant, comme un brasero, il est profond et violent, comme s'il vrillait au travers de l'esprit de la cible. Evidemment, il n'en est rien, et on l'oublie aisément, mais cela peut créer un sentiment dérangeant sur le moment si elle le souhaite. De fait, elle a tendance à baisser les yeux devant ses supérieurs de sorte à le dissimuler dans un geste de respect. Face à ses subordonnés, cela peut apparaître comme un signe d'autorité naturelle et est donc plus facile à assumer.


Personnalité :

empathie & extra-sensibilité



Comme ses congénères, elle ressent puissamment, intensément, en elle traversent des flots d'émotions terribles et enivrants, cette sensibilité extrême est une fierté et une source des forces raciales qu'ils s'acharnent à transformer en pouvoir et domination leur vie entière. La différence, chez Zadra, c'est que cela n'a développé chez elle ni individualité ni égocentrisme, pourtant censés être à l'égal de l'énormité de leurs sensations physiques et psychologiques. Au contraire, en même temps que grandissaient ces pulsions-là, grandissait aussi son empathie et la sensibilité et la compréhension desdites pulsions de ceux qui l'entouraient. Cette perception des autres, comme si elle-même vivait ce qui les animait, peu importe la nature de ce qui s'exprimait en eux, peur haine joie désir rage courage, bonheur sanglant piété affreuse, peu importe, faisait qu'il lui semblait assez facile de lire en l'autre.
Sa grand-mère partageait cette capacité d'extra-sensibilité émotionnelle, cette intuition de l'autre là. Loin de mépriser ce que cela pouvait offrir d'opportunités, loin d'assimiler cela à de la faiblesse, elle la coupla avec une étude acharnée du langage corporel et des micro-mouvements du visage : patiemment, avec une obstination cruelle, elle façonna l'enfant de son sang, elle forgea les yeux de Zadra en un outil exacerbé, des années durant. Elle devait tout scruter, tout détailler, tout analyser. Sans relâche, tailler son regard et en faire un poignard qui déchiquette la peau et atteint directement l'immatériel, le coeur des autres, les désirs et émotions qui y naissent et y résident. Ainsi, là où son empathie aurait pu la rendre frêle, fragile, influençable, son aînée la rendit rationnelle par l'utilisation de celle-ci en instrument d'analyse et de réflexion, rein d'autre, en éloignant de Zadra toute compassion ou bienveillance. La compréhension instinctive d'autrui devait se faire en toute neutralité personnelle.
Ce serait cependant une erreur de penser qu'elle le fit par bonté et par amour familial : l'espionne se cherchait une remplaçante, quelqu'un pour lui succéder, quelqu'un qui aurait ses capacités et son excellence d'espionnage : elle avait trouvé le récipient à ses savoirs et l'avait rempli, simplement, terriblement.

les singularités fatigantes du vide & la recherche de sens

Ajouter à cela sa formation de la Dothka, c'est-à-dire ses maîtres et professeurs s'acharnant à détruire tout d'elle pour y construire n'importe quel personnage et s'adapter à tous, à tout, toute mission toute demande de sa hiérarchie. Ne se concentrer que sur les autres, et pour cela n'être jamais la même : cela transforma Zadra en une espionne assez admirable, certes. Au prix non-négligeable qu'individuellement, séparée de sa vocation d'ombre, elle n'était plus rien. Loin d'être torturée, elle se sent parfois pourtant vide d'elle-même, comme si à la fin de la journée, à la fin de la nuit, qu'importe, d'elle ne restait bien peu, d'elle ne restait que vacuité. Cette perception là, si étrange, la laisse perplexe et pleine d'interrogations.

Pour que ces dernières ne lui nuisent pas, ni personnellement ni professionnellement, elle l'efface par le sens suprême, sacré, à la fois intime et viscéral qu'elle donne à sa vie - par dévotion et par une sorte d'évidence naturelle pour elle : l'Eda Vengeur.
Ainsi, si elle se sent versatile, multiple, elle se convainc que c'est parce que le Père, vénérable, veut lui faire apprendre de la douleur vertigineuse du vide : devenue insaisissable, seule à jamais, mais on ne peut ainsi l'atteindre directement, la blesser directement. De cette manière, si elle se sent aux caractéristiques jamais fixées que par les nécessités de ses missions, elle sait que sa personne entière se rassemble autour de sa conviction inébranlable et sans faille envers le combat de leurs Dieux, envers cette guerre totale et ultime des Sombres siens. Cette recherche de sens la caractérise et comble la fatigue que peut causer l'utilisation de son acuité émotionnelle et intuitive, et le vide et le besoin de solitude qu'il laisse parfois en elle.


curiosité et désirs de l'intriguant

Par ailleurs, elle compense cette adaptation à l'autre par une grande curiosité de tout et de tous, comme si cette soif de savoirs techniques ou sociaux intarissable pouvaient la combler. De ce fait, elle reste très sociable, contrairement à certains Daedhels méprisants et fermés : lorsque son interlocuteur l'intéresse, son comportement et son humour se manifeste sous la forme d'une joyeuse impertinence, d'une fausse légèreté parfois peut-être audacieuse, et d'une rationalité qui la rende tout de même plus crédible et mesurée.
En réalité et de manière générale, ce qu'elle n'a pas expérimenté l'attire, ce qui est inconnu est source d'intérêts et ce qui est puissant et intense l'intrigue et provoque son désir.


neutralité & implacabilité


Zadra reste très lucide sur elle-même et sur sa mission, aussi accorde-t-elle une grande importance à se dissocier de ses personnages et à traiter ceux-ci avec distance et neutralité. Ce jugement là, elle l'applique aussi aux autres : chacun apparaît pour elle de la même manière, et elle les traite avec neutralité et égalité, chacun pouvant lui offrir un avantage à un certain moment (cela ne l'empêche pas de considérer ses supérieurs avec plus d'estime et de respect, mais si elle n'en est clairement pas détachée, elle reste globalement lucide sur la méritocratie).
Cette neutralité s'exprime aussi par une absence totale de pitié ou de compassion, qu'elle a appris lors de sa formation d'Ombre à totalement effacé pour que cela ne lui nuise par le biais de son empathie. Si elle doit féliciter pour une réussite, elle le fait, si elle doit punir ou tuer pour une erreur, elle le fait, cela ne l'émeut pas.

stratégie et adaptation : son professionnalisme dans le rôle de Streea

Sa mission actuelle, surveiller les élites militaires et ceux qui gravitent autour, lui a aussi été attribuée pour des caractéristiques que la Dothka a initialement repéré ou créé en elle, puis amplifier : l'intelligence, la stratégie, le calcul et la manipulation, le pragmatisme, la discrétion. Autant de qualités que ses supérieurs ont douloureusement, laborieusement gravé en elle ; puisqu'aucun écart ne peut être possible, aucune erreur : il serait intolérable pour l'un de ses membres de mettre en danger la Maison des Ombres.
En effet, elle planifie les choses : les relations et leur évolution, les batailles (ce qui semble évident), tout ce qui touche au professionnel. Elle se sent efficace lorsqu'elle allie la tactique minutieuse à l'instinct. Ce calcul des causes, des conséquences, des circonstances, la pousse à utiliser autant la diplomatie que la force dans son rôle de lieutenant et dirigeante de plusieurs bataillons de guerre : le but est de trouver la solution la plus adaptée, qui portera ses fruits le plus efficacement, pas de se constituer une image d'autorité inébranlable et virile.

pour autant, il faut rappeler que la meilleure manière de décrire un être mortel reste la suivante, plus concise et plus réaliste : Zadra n'est pas infaillible.

Capacités magiques :
Aucune.






Histoire

Zadra naît en l'an 625 du dixième cycle, et cette naissance à la fin de la guerre contre leurs ennemis ultimes, les immortels sylvains qui ne méritent que la mort et l'anéantissement, prit le reflet d'un bon présage ; d'un présage d'enfant guerrière, de future dédiée aux souhaits sacrés d'Uriz. Quelques années après seulement, sa mère elle-même combattante dévouée du second ost retourna au front, considérant que c'était là qu'on avait le plus besoin d'elle. Elle confia Zadra et son éducation à sa grand-mère, Malur'jha, prêtresse de Leetha et à la tête d'une sorte de petit hôpital du Puy ; accessoirement, secrètement (c'est une évidence) espionne de la Dothka.

* * * * *

Quelques trente ans plus tard commencèrent ses premières classes, où la jeune daedhelle se révèlait être une jeune silencieuse et solitaire, comme si elle fuyait le contact des autres, comme si ceux-ci la perturbaient, elle et ses pensées, comme s'ils étaient un trouble qui lui faisait chaque fois perdre pied. Pour autant, elle se montrait vive et intelligente, particulièrement avec les mots : et pour compenser sa solitude, elle s'adonnait à l'écriture en inventant de courtes histoires qu'elle dédiait à Tesso et des louanges et des prières pour les autres Dieux.

* * * * *

En 658, sa mère rentra au Puy dans un piteux état : une jambe en moins, l'autre paralysée, et pareillement son dos lui aussi désormais et à jamais immobile : la fière guerrière venait de perdre son plus bel outil, son corps son arme, et par la même l'oeuvre de sa vie, sa carrière militaire. Lentement, elle tomba dans une sale et noirâtre folie, sans plus de sens mais macabre et mauvaise, ses yeux s'éteignirent et n'y demeurèrent qu'une lueur démente. Internée dans l'hôpital de la grand-mère de Zadra, qui cherchait par tous les moyens à lui rendre son intégrité physique et mentale (car son attachement maternel semblait alors surpasser sa lucidité personnelle), la femme commença bientôt à cracher sa haine d'elle-même sur les autres patients autour, sur sa propre fille qui observait (presque indifférente puisque finalement peu liée et intime à elle) sa lente descente mortelle dans le vie vertigineux de l'aliénation, et bientôt sur les Dieux eux-même -blasphème intolérable.
Très peu de temps après, et les souvenirs s'effaçant peu à peu empêchent Zadra de se rappeler précisément des dates, Malur'jha lui annonça qu'un des esclaves familiaux avait assassiné sa mère en profitant de sa faiblesse. Vengeance, recherche de liberté, tentative pour lui voler quelques richesses ou possessions ? Sa grand-mère n'explicita pas, et devant sa douleur affichée, devant les traits de ce visage entachés par le chagrin et l'immense fatigue qu'il traîne derrière lui, elle n'avait momentanément pas poser d'autres questions. Respect solennel face à la brisure du plus sacré des liens de sang.


* * * * *


En revanche et puisque l'esclave s'était dénoncé, puisqu'il allait être mis à mort, elle l'avait interrogé. Parce que son instinct semblait cette fois-ci aller au-delà des simples mots qu'on lui avait offert pour tout récit ; et elle se représentait ledit récit comme un écran de fumée occulté et occultant, là où il aurait du être une boucle régulière de vérité (c'est ainsi qu'elle imaginait et visualisait ces choses : mensonge et vérité, très symboliquement).
Elle avait interrogé le supposé coupable, orienté son intuition, ses questions, sa réflexion ; et sans qu'elle puisse expliquer pourquoi, elle sentait au plus profond de sa chaire que l'esclave était dépourvu de toute sincérité. Le ton de sa voix, les mouvements de son corps, les fines agitations de ses yeux, tout cela lui hurlait que les accusations qui pesaient sur lui étaient fallacieuses. Rapidement, elle établit une liste de suspects, de motifs, de circonstances, rapidement, elle raya un grand nombre de possibilités ; sa mère n'étant pas une personne très importante, le tableau fut court à dresser. L'intérêt presque obsessif pour cette enquête tenait bien plus de la volonté de connaître la vérité, ou plutôt d'être complice de celle-ci, que d'une quelconque vengeance - elle n'était pas attachée à cette mère qu'elle ne connaissait finalement que très minimement.

Cette réflexion de déductions et d'intuitions la poussèrent un jour à, très simplement, s'apercevoir que seule Malur'jha aurait pu commettre le meurtre, et à, très simplement, la confronter sur le sujet. Avec une nonchalance et un détachement manifestes, Zadra lui raconta son procédé d'investigation. Puis, en lui précisant qu'elle ne la dénoncera pas (dans quel intérêt ? certainement pas celui de la grand-mère, encore moins de la petite fille), elle lui demanda : pourquoi avoir assassiné ta fille ?

L'espionne aurait aisément pu mentir, mais deux choses l'en empêchaient : le serment sincère devant les Dieux de sa petite-fille de partager son secret, et cet étrange détail dans son récit : Zadra avait ressenti en elle-même le mensonge de l'esclave, elle avait ajouté qu'elle ne pouvait l'expliquer mais ce n'était pas la première fois que cette compréhension des autres l'envahissait. Alors, elle lui expliqua la vérité, considérant que sa petite-fille du fait de ses efforts l'avait mérité : à force de blasphémer, à force de folie stupide et furieuse, sa mère commençait à apporter sur leur famille l'oeil réprobateur des Dieux, mais aussi de nombreuses personnes du Puy. Elle avait préféré assurer un avenir dénué d'une sale réputation à combattre pour Zadra qu'offrir à sa propre fille une vie de folle infirme méprisée de tous. Malur'jha avait fait un calcul des coûts, des avantages assez rationnel et en était arrivée à cette conclusion, l'esclave ne servait que pour protéger Zadra d'une réalité qui aurait pu la blesser et la ralentir.

Si Zadra était maintenant satisfaite, sa grand-mère ne pouvait s'ôter de l'esprit le fait que sa petite-fille était probablement comme elle, et que cette capacité d'extra-sensibilité là lui ouvrait une voie glorieuse vers la Dothka. Après plusieurs test auquel fut soumise secrètement la jeune Drow, les espoirs de la prêtresse se confirmèrent.

* * * * *

Ainsi que Malur'jha avait découvert chez sa petite-fille le même talent qui logeait en elle et faisait d'elle cette excellente, infaillible espionne, elle commença discrètement à la former à l'utiliser. Car l'extra-sensibilité de l'autre et de ce qu'il ressent peut, si l'on n'y prend garde, dépasser la neutre compréhension et dériver dangereusement vers la compassion, la bienveillance. Alors Zadra ne serait plus utile mais manipulable, elle ne serait plus une arme mais l'instrument de quiconque serait assez intelligent pour se rendre compte de cette capacité et au travers d'elle la manier. De fait, sa grand-mère prit bien soin de coupler l'éducation qui lui venait de ses classes communes à sa propre formation, de sorte à ce que d'aucune manière cette grande empathie ne puisse devenir une fragilité, une défaillance, de sorte à ce que jamais cette compétence ne soit exploitée avec bonté, miséricorde, ou autre dévoiement qui mène à la crasse pitié -immondice des immondices pour un Sombre.
Zadra, jusqu'à la fin de ses classes communes, fut donc formée à la lecture de l'autre, des signes minuscules du langage corporel qui pourraient lui infirmer ou valider ce qu'elle ressentait d'autrui, au travers d'autrui. Cela se fit sans qu'elle ait le droit d'en parler à quiconque : mais elle n'en aurait parlé à personne dans tous les cas. Pour la première fois, cette chose en elle qui l'effrayait tant se révélait la rendre puissante et spéciale : elle comptait garder cela pour elle seule, se hisser aux sommets du prestige grâce à cela, seule.

* * * * *


Vers l'an 680, elle débuta sa formation militaire sous la surprise de ceux qui la côtoyaient, c'est-à-dire ses jeunes camarades des classes communes et quelques professeurs. En effet, on la voyait plutôt fort bien partir pour le milieu religieux du fait de son attachement à Tesso qui jamais ne s'affaiblit, tout comme son goût pour l'écriture (que sa grand-mère prit bien soin de développer en lui faisant créer chaque jour un nouveau personnage fictif, modelant petit à petit et à son insu la jeune eldéenne en une future aspirante de la Dothka, en sa future successeur). Apprendre à créer des identités et à se glisser dans leur peau pour mieux les comprendre, mieux les écrire, était à la fois une petite passion de la jeune éldéenne et une de ses futures fonctions d'espionne (mais elle le découvrirait plus tard).

Très rapidement, dans la deuxième année qui suivit, la Dothka l'approcha sur recommandation de Malur'jha à ses supérieurs et collègues. Par ailleurs, on lui fit savoir très tôt sa mission principale, celle qui animerait sa vie : atteindre les sommets militaires pour surveiller l'élite de l'armée, et ceux en-dessous, dénicher les complots, les opportunistes, surprendre les traîtres, ceux qui ralentiraient la réalisation de l'Eda Vengeur pour leur propre profit. Se rapprocher desdites élites, les séduire par ses capacités de stratégie et ses ambitions pour le peuple drow, lentement les manipuler et les tourner vers la quête sacrée et ultime des Daedhels ; et se débarasser des récalcitrants égoïstes s'il le fallait (toutefois cette mission là ne lui appartiendrait pas forcément directement, puisqu'elle ne se destinait pas à devenir assassin).
Pour autant, si la Dothka l'avait choisit pour être son prochain pion dans l'armée, il fallait encore qu'elle termine son apprentissage, qu'elle s'en montre digne et capable.

Sa formation dans la Maison des Ombres fut longue et terrible, douloureuse, et ses mentors se montraient d'autant plus intransigeants et cruels qu'elle était censée avoir développé des talents précis qui lui permettraient d'évoluer plus aisément sur la Voie des ombres. Son corps et son esprit se transformèrent bientôt en ténèbres modelées par eux, modelés par tous les moyens, les plus extrêmes et pénibles, les plus intolérables ; des heures durant, à ignorer la fatigue et sans relâche travailler à devenir une arme du Barra, une arme secrète d'Uriz.
On effaça ses doutes et ses peurs, on effaça tout d'elle, on la laissa vide, transformée, pantelante, déséquilibrée. L'endoctrinement brisa peu à peu ce que d'elle demeurait. Pourtant, il lui semblait que cela renforçait sa foi, renforçait sa détermination à devenir ce qu'on lui promettait. Petit à petit, elle se convainc elle-même que c'est uniquement en détruisant l'imparfaite noirelfe qu'elle était, en devenant progressivement néant, que par-dessus pourrait être construite une espionne sans faille, invincible, implacable. Toute entière, minutieusement, pleinement, atrocement, elle devenait enfant de la Dothka, pour et par la Dothka, à jamais marquée et indélébilement, inéluctablement attachée à elle, toute entière on l'annihilait pour qu'elle devienne Ombre -insaisissable, inarrêtable.

Si jamais dans sa vie elle ne connut plus intense et interminable souffrance que durant cette période, les victoires et les sentiments de puissance euphorique, qui en ressortissaient lorsqu'elle réalisait que chacun des épreuves subies n'avaient su la faire plier, n'avaient sur l'approcher assez près des frontières de la mort, étaient proportionnels : jamais elle ne retrouva de sensations plus fortes et agréables, jamais elle ne sentit plus vivante que lors de ses tout premiers apprentissages sur la Voie des Ombres. C'est aussi ce qui la poussa, ennéade après ennéade, année après année, à poursuivre ses efforts sans abandonner.

* * * * *

Finalement, cinquante ans plus tard, elle réalisa les espérances de ses professeurs maîtres des ombres, et acheva son apprentissage avec succès - puisqu'elle était encore en vie et opérationnelle, espionne prête à briller (certes de manière invisible, lumière inconnue de tous sauf du Barra et du Lani d'Szeoussen.)
Une décennie après l'autre, elle s'état acharnée à ne plus être elle-même, à ne plus être qu'une Ombre, à être celle qu'elle devait, pour toujours fictive. Enfin, enfin elle pouvait garder précieusement la seule chose qui lui appartiendrait jamais, la seule chose qu'elle était réellement et à laquelle elle s'accrocherait avec délice : Vel'xunyrren.
Désormais elle était mille personnages, elle était constante adaptation à son environnement, constante manipulation de son environnement. On lui avait appris la rhétorique et chaque fois qu'elle parlait, c'était d'une manière ajustée à son interlocuteur, de sorte à obtenir les réponses, les silences dont elle avait besoin. On lui avait appris la discrétion, la stratégie, la soumission, le mensonge, on lui avait appris la solitude. Et c'était dans cette même solitude qu'elle trouvait sa puissance : chaque jour je côtoie des gens qui ne me connaîtront jamais, qui ne m'aimeront jamais, qui m'oublieront dès que je disparaîtrais ; mais pour l'instant, les savoirs que je possède d'eux sont autant de pouvoir et d'outils qui font pencher le rapport de force en ma faveur.

* * * * *

Pendant plus de deux siècles, Zadra fit doucement ses armes autant dans son Ost qu'en tant que vel'xunyrren, et lentement, gagnait en expériences pratiques et en connaissances relationnelles, lentement se garantissait et établissait les bonnes conditions pour la réalisation de sa mission. Selon une stratégie minutieusement calculée et mise en oeuvre conjointement par elle et ses supérieurs de la Dothka, elle se fait tantôt discrète, tantôt repérée lors des quelques assauts menés dans cette période par ou contre les drows.
De cette manière, au tout début du neuvième siècle du dixième cycle, elle est nommée Veldruk. Durant ce siècle, elle continua de faire coïncider les directives de ses supérieurs du Ier Ost comme ceux de la Maison des Ombres (grâce à l'aide et l'appui de ces derniers, évidemment).

* * * * *

En l'an 999:X, sous le commandement de Tebirahc Zaurahel, l'eldéenne au double visage participe à la prise de Yutar, puis à celle du fort d'Ellyrion. Presque enivrée de ces victoires, Zadra avait l'impression que l'Eda Vengeur se trouvait proche, si proche d'eux, elle sentait qu'enfin son peuple, son cher et fier peuple allait honorer le combat immémorial de leur divin Père. Elle était persuadée de leur puissance et chaque combat renforçait leur volonté à tous, comme si leurs corps et leurs coeurs entraient en une concorde sombre et invincible qui se renforçait au fur et à mesure du sang qu'ils faisaient couler, ensemble.
Et puis vint le Noeud Magique. Et puis vint le Voile. Les fronts tenus par l'armée puysarde se stabilisèrent, ou plutôt s'enlisèrent et bientôt, ces sensations grisantes, cette exaltation brûlante s'éteint, en aussi peu d'ennéades qu'elle était apparue. Sous les ordres de la Dothka et sous les conseils d'un de ses Streea Jabbuk, elle ramena un bataillon au Puy (accompagnée de deux autres Veldruk et de leur bataillon respectif). La première avait besoin d'information sur ces créatures de l'au-delà qui envahissaient la Faille, et le Ier Ost contribuait à la défense de leur volcan-foyer. Le phénomène des guerriers morts-vivants la fascina et pour la première fois depuis longtemps, elle travailla activement auprès de ses collègues espions et assassins. Cette coopération n'était sue d'aucun, bien sûr, mais se traduisait par des regards furtifs et presque heureux : il était rare et agréable d'oeuvrer entre Ombres, comme si eux seuls pouvaient réellement se comprendre et s'égaler.

Quelle période étrange que le Voile ! Qu'elle décontenança les esprits et les sentiments de ses congénères ! Mais cela représenta un terrain d'étude de ceux-ci plus que passionnant et instructif, et elle en eut de longues discussions avec sa grand-mère. N'évoluant pas complètement dans les mêmes domaines, elles eurent largement matière à comparer et ensemble faire progresser leurs connaissances de leur capacité d'empathie, surtout face à ces inédites situations : les morts-vivants, les nouvelles folies, ceux qui revenaient des ruines de Nisétis, ceux qui se terraient au Puy par peur de ces événements...
Mais quelques jours avant que ceux-ci ne prennent fin, Malur'jha, qui dépassait les mille ans d'au moins cinq siècles, s'affaiblit lentement jusqu'à rendre l'âme dans son hospice, devant un autel pour Leetha qu'elle avait aménagé dans une petite pièce annexe.

Voilà longtemps que Zadra n'avait pas ressenti autant de souffrance, mais après avoir retrouvé son corps, déclaré sa mort, averti le Barra dont Malur'jha était, bien qu'elle le cachait, une amie de longue date, lorsqu'enfin elle se retrouva seule, elle se sentit entièrement submergée par les longues tentacules sombres du chagrin. Elle se laissa dévorer, et son âme disparut dans ses flots et méandres d'émotions vives, immenses de douleur, et son visage se creusa de sillons d'eaux salés, et ses yeux s'effacèrent sous des torrents tempétueux de larmes. Puissamment, intensément, Teiweon exprimait en elle la joie d'accueillir au Nahali la Flamme de celle qui fut sa première mentor et première guide, sa famille et la seule qui sut jamais qui elle était réellement, la seule qui l'ait accompagnée de sa naissance à son épanouissement actuel sur la Voie des Ombres.
Mais cette souffrance là, pour aussi grande et terrassante qu'elle était alors, n'avait pas le moindre aspect de faiblesse, bien au contraire. Au travers d'elle vibrait en Zadra la fierté de sentir couler dans ses veines le sang et tout ce que d'immatériel Malur'jha lui avait transmis : sa dévotion et sa ferveur en l'Eda Vengeur, l'empathie son arme la plus précieuse, son attachement à Tesso, son évidente vocation pour la Dothka, ses valeurs puysardes intimement et viscéralement ancrées dans son âme. Elle sentait son regard magnétique posé sur elle depuis le royaume de Teiweon et elle sentait cette pression comme un moteur qui remplaçait le vide terrible, le manque dévastateur qui logeait en sa poitrine depuis sa mort.
Là, dans les bas-fonds de son être, grondait cette souffrance, et grisée d'une émotion aussi considérable qui vrillait, pulsait en elle, Zadra se sentait étonnamment invulnérable, comme affreusement renforcée.

Dès que ses obligations le lui permirent et que les morts-vivants furent refoulés, elle s'échappa vers sa solitude et vers l'extérieur du Puy. Là, hors des entrailles du volcan, l'espionne venait regarder le ciel avec en tête la fantaisie d'y voir briller la Flamme de l'aimée trépassée : à la place, elle y découvrit Silène, nouvel astre. Celui-ci prit deux possibles significations immédiatement : soit c'était un message d'Uriz, qui les exhortait à se consacrer à l'Eda Vengeur, et cette étoile là était leur dernier avertissement ; soit c'était une menace pour les autres peuples, une annonce de l’avènement prochain de la suprématie des Drows sur Miradelphia. Dans tous les cas, là où elle espérait trouver une réminiscence de sa mentor, il lui sembla trouver un nouveau guide.
Peu importe si tout ceci ne constituait en réalité qu'une recherche de sens pour faire son deuil : au final, la souffrance était transformée en volonté d'avancer dans leurs combats, elle avait trouvé un guide, remplacé l'ancien. Désormais, ses prières auraient deux nouvelles destinataires : Silène et la Flamme disparue de Malurj'ha.

* * * * *

Après ces singulières péripéties, le onzième cycle commençait enfin : pour les eldéens, il commençait mal. L'instabilité politique au Puy d'Elda atteignait son paroxysme, les tensions se multipliaient et plongeaient son peuple dans une inertie molle et vile. Ainsi, jusqu'à l'an 6, Zadra resta au Puy avec son Ost ; perplexe de rage, de honte et de mépris pour les dirigeants Drow, ce qui ne lui était que très, très rarement arrivé (même en pensée, elle ne remettait pas le haut sommet de la hiérarchie sociale en question).

* * * * *

Finalement, les choses se mirent à bouger à nouveau en l'an 7, avec la prise d'Eraison. Zadra quittait ses collègues ombres et retrouvait le front : et son sang bouillonnait des multiples mésaventures et rebondissements de ses dernières années ; tuer des enfants de Kerhel lui fit du bien, d'autant que sa mission allait prendre une autre dimension. Ses supérieurs lui avaient en effet ordonné de monter dans la hiérarchie de l'Ost, de gagner la confiance de son Obok. Maintenant qu'elle était bien implantée et suffisamment connue des Streea et de ses subordonnées, il était temps de passer à l'étape supérieure : celle pour laquelle elle avait été formée dès le départ, en vérité.

* * * * *

Si peu de temps après, cela fut compromis par une soudaine déroute des plans du Puy et la perte de places et symboles fortes comme Yutar, Sol'Dorn et le IVème Ost, les replongeant dans l'instabilité, le thriumvirat qui s'imposa en l'an 11:XI lui offrit une nouvelle, bien meilleure opportunité. Non seulement elle apprécia la finesse et l'inusité des politiques mises en oeuvres (l'élimination d'opposants par l'ordalie et les affranchis forcés de suivre l'Eda Vengeur, l'utilisation de la légitimité divine était une arme politique redoutable à ses yeux), mais la purge qu'elle entraîna lui procurait une place de Streea Jabbuk assez facilement. Quelques maniements de son côté et quelques-uns du côté de ses supérieurs de la dothka et son accès au poste se ferait tout en douceur et en commodité.

* * * * *

Peu de jours après son arrivée sur les lieux du Drôle de Siège avec son Ost, Zadra était promue Streea Jabbuk. Grâce à la stratégie de la Doth'ka, grâce à ses propres prestations, son Obok la considérait enfin comme nécessaire dans l'efficacité de la structure de l'ost dans les batailles et les stratégies qui s'annonçaient. Des deux côtés de sa vie, ombre et militaire, les choses sérieuses commençaient.

Là, à Sol'Dorn et dans ses environs, entre autres choses, ses supérieurs de la Maison des Ombres et de son Ost la firent participer à l'attaque et à la traque de l'immonde et médiocre imposture qu'était la seconde dothka, ce sacrilège fallacieux, honteux, qu'il fallait anéantir à tout prix. Elle mena les opérations accompagnée de camarades assassins et soldats, et s'ils réussirent à attraper et châtier une partie des traîtres, dont certains dirigeants même, d'autres leur échappèrent. La frustration est d'autant plus grande que leurs chiffres sur les membres de la seconde dothka encore vivants ne sont ni sûrs ni vérifiés ; si bien que cette victoire est salie, teintée d'une fade et tenace amertume.
C'était une de ces rares fois où Zadra avait le luxe de travailler avec ses collègues ombres, et ce souvenir l'emplie d'une extase sombre, mauvaise. Elle ressent encore jusque dans ses tripes la jubilation d'avancer silencieusement à leurs côtés, comme si leurs personnes entières n'étaient que des armes en résonance, une union drow qui n'était que danger et mort, qui enveloppait leur environnement d'une pesanteur funèbre et obscure, comme si leurs âmes maudites chuintaient harmonieusement ensemble.

La prise de Sol'Dorn et la reconquête de l'influence d'Elda en Ithri'Vaan était un pas en avant important vers l'Eda Vengeur ; pour s'assurer de la pérennité de cette victoire, quelques bataillons des Ost restèrent aux camps militaires avant de rentrer au Puy, pour Zadra en Barkios. Fière de ses avancées là-bas, elle pouvait rentrer à Elda satisfaite et sa vocation aux Ombres et aux Dieux renforcée ; si seulement ...
Si seulement, hélas, les drows n'étaient pas les drows, et les Prima Sanguis n'étaient pas eux-même, et si chacun ne souhaitait, voyait, statuait le pouvoir différemment. La si récemment reine désormais assassinée, c'était à nouveau l'instabilité qui s'emparait du Puy, et il était certain que la doth'ka se verrait impactée, et elle-même aurait beaucoup à faire, d'abord dans l'enquête, puis probablement dans les manigances de monopolisation du pouvoir qui s'annonçaient...
Zadra se murait dans sa neutralité et son professionalisme habituels, mais elle était très secrètement enragée de frustration : ils s'approchaient enfin du but, enfin, enfin ils s'avançaient vers leur quête ultime et sacré... Il faudrait que les coupables payent, il faudrait que le pouvoir politique se reconstruise solidement, et elle aurait certainement une part de responsabilité dans ces tâches. Décidément, être noirelfe et vel'xunyrren éloignait le repos et la tranquillité des perspectives de vie.

HRP:


Dernière édition par Zadra T'saryddath'Ka le Sam 29 Fév 2020 - 15:56, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Zadra T'saryddath'Ka (terminé)   Zadra T'saryddath'Ka (terminé) I_icon_minitimeJeu 30 Jan 2020 - 17:01

petit dp pour vous informer que normalement ma fiche est terminée ! I love you
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MessageSujet: Re: Zadra T'saryddath'Ka (terminé)   Zadra T'saryddath'Ka (terminé) I_icon_minitimeSam 15 Fév 2020 - 13:49

Bonjour Zadra' o/ Voici un retour sur ta fiche, navrée pour le temps d'attente.

Comme petits éléments à revoir :

Citation :
Zadra naît en l'an 625 du dixième cycle, et cette naissance en pleine guerre contre leurs ennemis ultimes

A ce moment-là, le conflit avec Nisétis est sur sa fin, il est donc plus question de rapt, de petites attaques ciblées, non pas d'années de pleine guerre.


Citation :
Là, à Sol'Dorn et dans ses environs, entre autres choses, ses supérieurs de la Maison des Ombres et de son Ost la firent participer à l'attaque et à la traque de l'immonde et médiocre imposture qu'était la seconde dothka, ce sacrilège fallacieux, honteux, qu'il fallait anéantir à tout prix. Elle mena les opérations accompagnée de camarades assassins et soldats, et bientôt les êtres composant cette supercherie furent tous tués.

Puisque cela n'a pas été joué dans le détails InRP, nous préférons laissé des pistes de jeu liées à la 2eme Dothka, suite à la chute de Sol'Dorn. Ainsi, les membres de la 2eme Dothka auront été recherchés pour être tués, mais avec un succès mitigé, sans garantis d'avoir tué tous les membres du groupe.


Citation :
En l'an 14, alors que l'Olath Blada envoyait des drows noyauter et comploter en Ithri'Vaan en usant des Repentis, Zadra, qui avait déjà été convoquée par son Obok du fait d'une place de Streea vacante, fut cette fois-ci appelée par celui-ci pour faire face à l'Etat-Major et à l'une de leurs demandes avec d'autres daedhels : jouer les dignitaires drows en secret et manipuler leurs potentiels alliés en Ithri'Vaan pour s'y ouvrir un chemin de reconquête.

Aucune démarche de cet acabit n'a été joué, Thaar étant restée relativement passive au cours du siège. Le lien entre le Puy et Thaar se faisait via Krish Al'Serat, qui était encore membre du Conseil des Princes Marchands.

Voilà pour les détails. Ensuite, de manière général, il y a incompatibilité entre le rôle de ton personnage, et ses va-et-viens pour le compte de la Dothka. La mission qui lui est assignée dès le début est d'être une espionne dormante au sein de l'armée. Si elle en part et revient régulièrement, et même en change pour jouer 'ses milles personnages', cela attirerait l'attention et mettrait sa mission en péril. Ce que l'on te suggère, c'est de simplifier son parcours : qu'elle ait été formée enfant par sa grand-mère, puis qu'elle ait simplement fait ses classes comme tout le monde avant de rejoindre l'armée, sans plus en bouger. Sa formation aurait été faite majoritairement tant qu'elle se trouvait dans un cadre familial.
Dans cette optique, voici les passages à revoir :

Citation :
Sa formation dans la Maison des Ombres fut longue et terrible, douloureuse, et ses mentors se montraient d'autant plus intransigeants et cruels qu'elle était censée avoir développé des talents précis qui lui permettraient d'évoluer plus aisément sur la Voie des ombres. Son corps et son esprit se transformèrent bientôt en ténèbres modelées par eux, modelés par tous les moyens, les plus extrêmes et pénibles, les plus intolérables ; des heures durant, à ignorer la fatigue et sans relâche travailler à devenir une arme du Barra, une arme secrète d'Uriz.
On effaça ses doutes et ses peurs, on effaça tout d'elle, on la laissa vide, transformée, pantelante, déséquilibrée. L'endoctrinement brisa peu à peu ce que d'elle demeurait. Pourtant, il lui semblait que cela renforçait sa foi, renforçait sa détermination à devenir ce qu'on lui promettait. Petit à petit, elle se convainc elle-même que c'est uniquement en détruisant l'imparfaite noirelfe qu'elle était, en devenant progressivement néant, que par-dessus pourrait être construite une espionne sans faille, invincible, implacable. Toute entière, minutieusement, pleinement, atrocement, elle devenait enfant de la Dothka, pour et par la Dothka, à jamais marquée et indélébilement, inéluctablement attachée à elle, toute entière on l'annihilait pour qu'elle devienne Ombre -insaisissable, inarrêtable.

Sa formation serait donc avant, puis tant qu'elle est chez sa grand-mère, plus directement au sein de la Maison des Ombres.


Citation :
Finalement, cinquante ans plus tard, elle réalisa les espérances de ses professeurs maîtres des ombres, et acheva son apprentissage avec succès - puisqu'elle était encore en vie et opérationnelle, espionne prête à briller (certes de manière invisible, lumière inconnue de tous sauf du Barra et du Lani d'Szeoussen.)
Une décennie après l'autre, elle s'état acharnée à ne plus être elle-même, à ne plus être qu'une Ombre, à être celle qu'elle devait, pour toujours fictive. Enfin, enfin elle pouvait garder précieusement la seule chose qui lui appartiendrait jamais, la seule chose qu'elle était réellement et à laquelle elle s'accrocherait avec délice : Vel'xunyrren.
Désormais elle était mille personnages, elle était constante adaptation à son environnement, constante manipulation de son environnement. On lui avait appris la rhétorique et chaque fois qu'elle parlait, c'était d'une manière ajustée à son interlocuteur, de sorte à obtenir les réponses, les silences dont elle avait besoin. On lui avait appris la discrétion, la stratégie, la soumission, le mensonge, on lui avait appris la solitude. Et c'était dans cette même solitude qu'elle trouvait sa puissance : chaque jour je côtoie des gens qui ne me connaîtront jamais, qui ne m'aimeront jamais, qui m'oublieront dès que je disparaîtrais ; mais pour l'instant, les savoirs que je possède d'eux sont autant de pouvoir et d'outils qui font pencher le rapport de force en ma faveur.

Entre être une espionne dormante pour un rôle et s'y tenir, ou changer constamment de rôle, il est nécessaire de choisir. Au final, elle a surtout été formée pour remplir un rôle.


Citation :
Pour autant, l'inaction militaire lui permit tout de même de s'adonner à des missions secondaires pour la dothka, effectivement surchargée du fait des innombrables complots engendrés par les opportunistes et autres ambitieux qui tentèrent de tirer avantage du chaos politique. Entre découvertes de manigances et plans déjoués, meurtres discrets à planifier et cibles à donner à ses collègues assassinats, aucun d'entre eux n'eut le loisir de chômer.

Citation :
Après quelques mois de manoeuvres en Ithri'Vaan et d'aller-retour discrets et donc rares au Puy, elle rejoint enfin son Ost dans le siège de Sol'Dorn.

Ces va-et-vient, et ses absences, la rendraient suspecte auprès de son Ost, ce qui nuirait à sa mission.


Nous restons à disposition si tu as la moindre question. A bientôt o/
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MessageSujet: Re: Zadra T'saryddath'Ka (terminé)   Zadra T'saryddath'Ka (terminé) I_icon_minitimeSam 29 Fév 2020 - 16:18

holà I love you désolée du retard, le mois de février a été chargé comme jamais Embarassed
alorsss, par rapport à ta correction :

- par rapport au "noyautage", je pensais que le Puy avait envoyé des drows contacter des anciens du IVème Ost pour les rallier, mais visiblement non : bref, ça n'est pas très important donc c'est supprimé.

- deuxième truc : pour les moments d'inaction militaire, je pensais que les soldats devaient bien être affectés à d'autres tâches en attendant, des patrouilles, des gardes de temple, de la protection de nobles etc etc, et donc je considérais que c'était dans le cadre de ces autres tâches que Zadra aurait effectué ses missions secondaires. mais une fois de plus, c'est pas du tout essentiel donc le paragraphe est supprimé !

- le "elle était mille personnage" c'était surtout une expression pour exagérer le fait qu'elle est officiellement espionne, mais comme ça peut créer de la confusion, dans le doute j'efface I love you

- après, c'est là que ça se complique, je suis pas sûre d'avoir compris l'histoire de la formation d'espionne par la grand-mère et la dothka. en gros, dès que sa grand-mère décide de la former, vers les 30 ans de Zadra, elle en informe la dothka, mais est-ce qu'elle le fait parallèlement avec la Maison des Ombres ? est-ce que pendant ses classes communes, Zadra se rend secrètement là-bas pour être formée ? ou bien est-ce que sa grand-mère est la seule qui la forme, chez elle ?
et donc, environ 25-30 ans après, quand elle commence sa formation militaire, est-ce qu'elle est déjà considérée comme une espionne à part entière, qui entame sa mission ?


récapitulatif des corrections effectuées pour l'instant :

en tout cas merci de ta correction bienveillante et merci d'avance pour tes réponses Zadra T'saryddath'Ka (terminé) 936117
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MessageSujet: Re: Zadra T'saryddath'Ka (terminé)   Zadra T'saryddath'Ka (terminé) I_icon_minitimeJeu 12 Mar 2020 - 20:25


Bon, encore 10 000 ans de retard sur la correction ><, mais bon, mieux vaut tard que jamais ^^"

Zadra T'saryddath'ka a écrit:
Zadra naît en l'an 625 du dixième cycle, et cette naissance à la fin de la guerre contre leurs ennemis ultimes, les immortels sylvains qui ne méritent que la mort et l'anéantissement

La guerre contre les Elfes ne commencent réellement qu'en 700 du 10e Cycle, c'est la guerre contre Nisétis que les drows terminent de livrer à ce moment-là.

Zadra T'saryddath'ka a écrit:
après, c'est là que ça se complique, je suis pas sûre d'avoir compris l'histoire de la formation d'espionne par la grand-mère et la dothka. en gros, dès que sa grand-mère décide de la former, vers les 30 ans de Zadra, elle en informe la dothka, mais est-ce qu'elle le fait parallèlement avec la Maison des Ombres ? est-ce que pendant ses classes communes, Zadra se rend secrètement là-bas pour être formée ? ou bien est-ce que sa grand-mère est la seule qui la forme, chez elle ?
et donc, environ 25-30 ans après, quand elle commence sa formation militaire, est-ce qu'elle est déjà considérée comme une espionne à part entière, qui entame sa mission ?

L'idée ce serait que la formation de Zadra soit faite entièrement par sa grand-mère dans le cadre familial, et qu'elle soit conditionnée - par sa grand-mère seule - à répondre à la Doth'Ka. Donc à la fin oui, en commençant sa formation militaire, elle serait déjà considérée comme une espionne à part entière entamant sa mission. Mission qui au final se "résumerait" à sa présence en tant qu'indic au sein de l'armée.

Sinon, pour le reste j'ai zyeuté un peu vite, mais pour le reste, je crois pas qu'il y ait de souci Wink

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MessageSujet: Re: Zadra T'saryddath'Ka (terminé)   Zadra T'saryddath'Ka (terminé) I_icon_minitimeMar 31 Mar 2020 - 21:34

Hello o/ Je viens aux nouvelles. Est-ce que tu t'en sors avec les derniers retours ? La validation n'est pas loin !

Un petit signe de vie, une question ? On est à disposition !
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MessageSujet: Re: Zadra T'saryddath'Ka (terminé)   Zadra T'saryddath'Ka (terminé) I_icon_minitime

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