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 Le manuscrit d'Eibon [Albégnan]

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Cassiopée Meldyrin
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MessageSujet: Le manuscrit d'Eibon [Albégnan]   Le manuscrit d'Eibon [Albégnan] I_icon_minitimeSam 8 Fév 2020 - 23:51


Le soleil était tombé depuis plusieurs heures dans les rues de Thaar. L’Escarboucle Dorée avait été créé il y a quelques décennies par des fidèles d’Arcam ayant fuis les persécutions dans la Péninsule pour s’installer à Thaar. Ici, la foi d’Arcam était mieux acceptée que partout ailleurs et les Vaanis étant des gens de culture, les fidèles d’Arcam n’eurent aucun souci pour s’installer et créer un lieu de représentation en l’honneur de leur divinité. Profitant à la fois de l’élégance péninsulaire et du savoir-faire estreventin, l’Escarboucle Dorée était un lieu bien en vue dans le paysage mondain de la cité. Les représentations qui y étaient données étaient souvent de francs succès et malgré le fait que le théâtre ne soit pas le plus grand de la cité, il était régulièrement plein, si bien que les tenanciers cherchaient depuis quelques années à racheter les immeubles attenants afin d’y créer plus de salles, notamment des résidences pour leurs artistes les plus fidèles.

Ce théâtre n’était pas seulement un lieu de représentation, mais aussi un établissement mondain où de nombreuses réunions entre notables se tenait. Dans les petites salles de réunion attenantes aux scènes se marchandaient objets d’arts, mais aussi contrats et autres biens de grandes valeurs. On racontait que c’était dans ces mêmes pièces que s’était négociée la vente de l’Hôtel Carmin, l’une des plus belles réalisations de l’architecte Passanario. En bref, non content de servir de haut-lieu de la culture estreventine et péninsulaire, l’établissement de l’Escarboucle Dorée était aussi un haut-lieu d’échanges où beaucoup de choses se négociaient en secret. Les représentants de l’établissement jouissaient d’entrées un peu partout dans la ville, ce leur permettait de jouer les entremetteurs.

Cela faisait maintenant plusieurs ennéades que Cassiopée était à la recherche du manuscrit d’Eibon. Les excavations menées dans Ys-la-Veille avaient mis à jour des artefacts particulièrement intéressants datant de la période nisétienne de la cité. Malgré les chercheurs conviés sur place pour l’occasion, certains objets récupérés dans les grottes de jade résistaient à l’analyse. Cassiopée avait besoin de plus d’éléments, de plus de matière, si elle voulait être capable de déchiffrer les tablettes que ses équipes avaient découvertes dans les ruines.

Le manuscrit d’Eibon allait pouvoir répondre à ses attentes. Il s’agissait d’un très vieil ouvrage contenant les éléments nécessaires pour traduire le Nisétien … ou du moins, elle l’espérait (en fait, il s'agissait d'une transcription approximative d'un vieux texte en Moyen-Olyan, mais ça, elle ne le savait pas). Obtenir des livres était de plus en plus compliqué depuis que la Bibliothèque de Thaar récupérait les ouvrages pour les archiver et elle avait été récemment mise sur la piste de ce manuscrit. D’après ses informations, le manuscrit était en possession d’un certain Madnélos d’Hanning, un marchand de soie du nord de l’Ithri’Vaan. Son entremetteur les avais mis en relation. Visiblement, l’homme ayant récemment joué de malchance dans son affaire, cherchait des liquidités. Et quoi de mieux pour obtenir des liquidités que de vendre un vieux manuscrit poussiéreux à une Princesse Marchande.

Leur entremetteur, messire Albégnan, avait fait des pieds et des mains pour qu’une rencontre ait lieu. D’ordinaire, Cassiopée se méfiait des entremetteurs, préférant régler les choses par elle-même, mais l’homme s’était montré particulièrement persuasif pour faire en sorte que le marché conclu avec son client se fasse dans les meilleures conditions possibles et si possible à l’Escarboucle Dorée.

Après avoir patienté pendant plusieurs jours, la jeune Princesse Marchande avait reçu l’invitation formelle de messire Albégnan pour rencontrer le marchand d’Hanning. Le marché devait être conclu dans une des salles privées du théâtre à 22 heures pétantes. Pourquoi une telle heure et pas plus tôt ? Aucune idée.

Cassiopée était arrivée le jour-même à Thaar. Elle était accompagnée de La Valériane, sa taciturne et charmante responsable des risques au sein de la Compagnie Olyane. La belle Péninsulaire était de nature prudente et ne lâchait pas la directrice de la Compagnie d’une semelle, ce qui n’était pas pour déplaire à Cassiopée.

La directrice de la Compagnie Olyane était vêtue de ses vêtements de tous les jours : une longue robe droite noire, boutonnée sur le devant, couvrant une chemise à manches longues et à grand col. Un ruban de soie noire et un camée rouge sang complétait le vêtement ainsi que des collants noirs. La jeune femme portait des bottes à talons noires et avait apporté avec elle sa sacoche d’alchimiste, dans laquelle dormait Suie et son arbalète. Elle avait pris soin d’apporter le paiement du manuscrit. Tout devait être réglé en quelques minutes pas une de plus.

Lorsque les deux comparses arrivèrent à l’Escarboucle Dorée, un simple serviteur les accueillit dans le hall et les conduisit discrètement au travers du dédale de couloirs pour arriver devant le salon qui devait leur servir de lieu pour la transaction. Visiblement, messire Albégnan n’était pas devant la porte … ni même le marchand d’Hanning. C’est alors qu’elles entendirent des bruits derrière la porte, provenant du salon privé.

La jeune femme poussa la porte et découvrit devant elle le corps ensanglanté du marchand, affalé sur la table des négociations. A côté de lui se tenait messire Albégnan, visiblement confus. La fenêtre de la salle était ouverte sur l’extérieur. Quoiqu’il se soit passé ici, cela venait visiblement de s’enfuir par cette même fenêtre.


« Et bien ? Que fait-on maintenant maître barde ? Je doute sincèrement qu’il soit en état de négocier quoi que ce soit dans cet état … »

Elle espérait que l’entremetteur avait une sacrée bonne explication quant à ce qu’il venait de se produire à cet instant ! Devait-elle appeler le Guet ?


Dernière édition par Cassiopée Meldyrin le Dim 5 Avr 2020 - 19:03, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Le manuscrit d'Eibon [Albégnan]   Le manuscrit d'Eibon [Albégnan] I_icon_minitimeLun 10 Fév 2020 - 12:46

Elric n’était pas un grand habitué du travail d’entremetteur - A vrai dire il ne l’avait jamais vraiment réalisé. Cela ne l’empêchait pas de savoir exactement comment le métier fonctionnait ainsi que tout ses rouages et petites astuces. Il avait bien assez traité avec ce genre de personnes pour connaître leur prix, un pourcentage de la transaction, en général, et leurs démarches.

C’était donc après l’une de ses représentations qu’il avait entendu dire que Madnélos d’Hanning avait un grand besoin de liquidités, et cherchait à vendre ses possessions. Et, puisque le barde était un petit peu court en liquidités lui-même, comme souvent, il se dit qu’il pouvait pour une fois assumer ce rôle, remettre un petit pied dans des affaires commerciales comme au bon vieux temps.

Profitant de ses contacts et des rumeurs diverses qu’il avait pu entendre, il avait débusqué la cliente parfaite pour son propre client. Tout cela pour un vieux grimoire dont, à vrai dire, il ne comprenait pas plus que cela le contenu. Ou du moins, très brièvement. A vrai dire même son propriétaire n’était pas vraiment certain de la véritable valeur de son livre mais il fallait croire qu’il était un minimum précieux... Vu le prix proposé pour son acquisition, sans compter d’éventuelles négociations, par pas moins qu’une princesse marchande qui était intéressée par ce genre d’objets. Apparemment une férue de la connaissance. Même si dans le monde du commerce, peu importait : Tant que les deux partis qu’il supervisait se sentaient gagnants.

Le rendez-vous était donné à l’Escarboucle dorée. L’endroit le plus sûr qu’Elric connaissait, puisqu’il semblerait que de parler de ce fameux manuscrit attirait bien plus de convoitises que prévu. Des rumeurs circulaient ça et là sur des fanatiques désireux de mettre la main dessus. S’il était à ce point précieux, peut-être aurait-il dû un peu enfler les prix. Mais bon, son contact en était heureux, et, lui il se récupérerait une bonne paye. Au moins, le théâtre était bien gardé, et aussi siège d’une multitude de transactions. Rien ne pourrait mal se passer. Même si l’emploi du temps des deux partis empêchaient de vraiment trouver une heure parfaite... Même au début de la nuit, tout se passerait bien.

Elric était arrivé avec d’Hanning en avance, avaient pris leur place dans l’alcôve. Habillé avec une tenue un peu plus sobre qu’à l’occasion, le barde était un peu plus professionnel qu’à son habitude. Pour une fois, ce n’était pas vraiment à lui de se faire remarquer. Vêtu d’un pantalon gris sombre assortis à un veston d’une même couleur brodé de quelques motifs rouges sombre sans signification particulière afin de garder le minimum de couleurs dont il ne se séparait jamais. Elric était également muni de sa rapière, héritage familial, accroché à sa ceinture par une attache tout à fait standard. Bien plus une arme d’apparat que de combat.

Alors qu’il attendait dans la salle, trois hommes firent alors irruption. Trois... Gardes? Il était sûr de les avoir vu devant le théâtre alors qu’il entrait mais n’avait pas du tout prêté attention à ces gens. Et pourtant, il aurait peut-être dû, alors que la porte se fermait derrière eux, deux d’entre eux fondirent droit sur lui et le marchand qui avait posé l’ouvrage sur une table proche, alors que le troisième se précipita sur la marchandise.

Deux lames brillèrent alors, chacune destinée à une personne. Le pauvre marchand n’eut pas le temps de vraiment réagir que celle-ci trouva sa gorge, bien au-delà de toute chance de le sauver. Dans quelques secondes, après un râle d'agonie, il serait mort alors que son sang tapisserait la pièce lors des derniers battements de son cœur faiblissant. Elric, quant à lui, tenta d’esquiver la lame qui lui était destinée, qui ne le manqua pas pour autant. Elle eut tout de même le mérite de manquer sa gorge suite à un mouvement brusque du barde. Le fil d’acier trouva sa joue et y tailla une estafilade cramoisie, assez profonde mais clairement pas mortelle alors que le barde bondissait en arrière et sortit sa rapière. Que devait-il faire? Crier? Tenter d’incanter de la magie? De bluffer? L’attaque reposait sur la surprise, mais peut-être que martialement, ils étaient bien incapables de faire quoi que ce soit.

« Meurtriers! Vous ne vous en tirerez pas comme ça! » les menaça-t-il peut-être un peu trop théatralement, alors même qu’il était parfaitement sérieux, tout en se mettant en garde. Néanmoins, les trois ne lui cherchèrent pas des noises, et, le plus petit en premier, ouvrage relié sous le bras, sauta par la fenêtre tout en la défonçant à moitié, bientôt suivi par les deux autres avant qu’Elric n’ait pu vraiment passer à l’attaque. Le laissant ainsi pantois ici, rapière dégainée, confus et choqué.

Le moment parfait pour que, bien sûr, Dame Meldyrin fasse son apparition avec sa suivante. Cela ne s’était joué qu’à quelques secondes près. Ses aggresseurs avaient-ils paniqués en pensant n’avoir plus le temps? En tout cas, ils savaient parfaitement ce qu’ils voulaient, et n’étaient pas effrayés par le fait de faire couler le sang. Elric haussa d’ailleurs un petit sourcil aux paroles de la princesse marchande qui était intervenue sur une situation bien singulière. Elric était sûrement suspect, mais il était blessé, et sa rapière était parfaitement propre. Le brun essuya un petit filet de sang qui coulait sur sa joue, pas vraiment en état de lui offrir un grand sourire.

« Je suppose qu’avant les négociations, il faudrait peut-être réussir à remettre la main sur la marchandise, Dame Meldyrin. » lui répondit-il alors tout en se dirigeant d’un pas rapide et décidé vers la fenêtre, avant de porter le sang de sa blessure jusqu’à ses lèvres. Seul le goût ferreux et typique de son sang se fit remarquer sur ses papilles.

« Au moins, ces salauds n’ont pas l’air d’avoir utilisé de poison... » déclara-t-il à mi-voix pour lui-même, même si c’était bien assez fort pour que la princesse et son associée puisse l’entendre. Il avait été peut-être un peu plus vulgaire par rapport à ses habitudes, mais il était énervé. Quoi de plus normal? On venait de le délester de sa paie et de plusieurs jours de travail et de correspondances. Il avait de quoi se plaindre.

« Trois malfrats grimés en membres du Guet sont entrés et se sont emparés de l’ouvrage en essayant de nous égorger. Ils ont partiellement réussi. » déclara-t-il en observant les fuyards par la fenêtre. Il était prêt à réparer son erreur si la récompense était à la clé, mais, se lancer seul contre trois, c’était du suicide. Surtout s’ils avaient des alliés supplémentaires au dehors. Si elle voulait voir les fuyards avec peut-être encore le livre sous le bras, elle pouvait toujours se dépêcher d’aller voir à la fenêtre avant qu’ils ne bifurquent dans une ruelle proche.

« Je suppose que vous n’êtes pas venues ici pour une course poursuite. Ils sont déjà bien loin de tout de façon, et ils nous sèmeront dans les ruelles. » poursuivit-il alors en reportant son attention sur les deux dames qui venaient de rentrer. Elles étaient toutes deux charmantes, mais la situation ne se prêtait pas vraiment à ce genre de compliments en ce moment même. Elric soupira. Il ne pouvait clairement pas emmener une princesse marchande dans les ruelles de la cité à cette heure, surtout à la poursuite de fous furieux du genre. Il était dans une impasse. Suspecté de meurtre, chose qu’il n’avait vraiment pas besoin d’être puisqu’il était techniquement encore recherché au Sud de la Péninsule pour y être mis à mort... Se faire des ennemis de l’Ithri’Vaan n’était vraiment pas une bonne idée.

« Je vais aller droit au but. Je n’ai pas envie d’avoir des problèmes. Et encore moins d’avoir fait tout ceci pour rien, surtout après vous avoir infligé le déplacement. Alors ce que je vous propose, c’est de vous ranger de mon côté dans ces soucis. Et j’ai peut-être une piste quant aux auteurs de ce massacre. Je peux vous aider à retrouver votre manuscrit. » proposa-t-il alors. Il se garda bien pour le moment de faire remarquer qu’il préférerait que ce ne soit pas gratuit. Enfin, il serait même d’accord pour n’être payé que s’il arrivait à retrouver la trace de l’ouvrage. Mais ça, ça allait nécessiter bien plus de négociations. Et peut-être même de se disculper un peu plus si il continuait d’éveiller des soupçons. Rien qui ne lui faisait vraiment peur, si ce n’était le fait que la princesse pouvait lui attirer des emmerdes monumentales si elle le voulait. La négociation ne partait pas vraiment pour le mieux.


Dernière édition par Elric Albégnan le Mer 12 Fév 2020 - 12:48, édité 1 fois
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Cassiopée Meldyrin
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MessageSujet: Re: Le manuscrit d'Eibon [Albégnan]   Le manuscrit d'Eibon [Albégnan] I_icon_minitimeMar 11 Fév 2020 - 16:05


Rapière propre … blessure avérée. L’entremetteur était hors de tout soupçon. De toute façon, il aurait fait un bien piètre entremetteur s’il s’était mis à comploter contre ses clients et à orchestrer un assassinat. Cela aurait fait très mauvaise presse, aussi bien pour lui que pour l’Escarboucle Dorée. Il allait falloir en plus répondre aux questions du Guet et même si Cassiopée avait les moyens d’arroser la moitié de la ville de souverains, elle s’en serait bien passée. Non pas qu’elle soit pingre, mais à la base, elle n’avait pas prévu de gérer une affaire de meurtre, simplement de récupérer un manuscrit. D’autant que si les autres Princes Marchands venaient à s’enquérir de ses affaires, nul doute qu’elle aurait des ennuis. Mieux valait dans ce cas-là, la jouer discrètement afin de ne pas éveiller l’attention de quiconque.

Les explications de messire Albégnan étaient cohérentes avec ce que la Princesse de Papier pouvait observer de la scène de meurtre. La Valériane s’était avancée et avait tâté le pouls du marchand. Un rapide pincement de lèvres et la Princesse Marchande comprit au visage de sa compagne qu’il était bel et bien trop tard. Cassiopée resta quelques instants sur le pas de la porte avant d’entrer et de refermer celle-ci, vérifiant que personne ne les observait dans le couloir.

Elle remarqua que le barde était blessé à la joue. Rapidement, elle ouvrit sa sacoche et en ressortit un petit pot d’onguent qu’elle lui lança avant de s’adresser à lui d’une voix calme.


« Déjà, calmez-vous et appliquez ça sur votre joue. Ensuite, vous allez nous expliquer calmement comment vous comptez vous y prendre pour retrouver ces voleurs. »

« Voleurs » était un bel euphémisme si l’on observait le corps encore tiède du marchand. Mais tout ça, ce n’étaient que des détails. Le plus important, c’était le manuscrit.


« Il va de soi que nous ne sommes pas des ingrates, maître barde et vous serez dument payé pour cette tâche … Disons … la moitié de ce que je comptais verser initialement pour l’achat du manuscrit. Cela devrait amplement vous suffire. »


Le barde y gagnait sur tous les tableaux vu qu’il était probablement payé à la commission. Lui proposer la moitié de la somme qu’elle comptait fournir pour le manuscrit devait certainement être une aubaine pour lui … Et cela arrangeait bien Cassiopée. De toute façon, c’était ça ou une dénonciation en bonne et due forme au Guet qui attendait le barde. Le choix était finalement très simple.

Ce fut La Valériane qui continua sur cette lancée :


"Le Guet ne devrait pas nous poser de problèmes pour l'instant. Je vais aller voir les responsables de l'établissement ... qu'ils fassent disparaître le corps proprement. Je vous rejoins rapidement."

La gestionnaire des risques prit la porte et descendit dans les étages inférieurs pour négocier avec le patron de l'établissement. Au vu des circonstances, leur silence serait facilement acquis. La mort d'un marchand dans leurs murs n'était pas quelque chose dont on pouvait se vanter. Il fallait leur faire comprendre qu'il était dans leur intérêt de couvrir cet "incident".  
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MessageSujet: Re: Le manuscrit d'Eibon [Albégnan]   Le manuscrit d'Eibon [Albégnan] I_icon_minitimeMer 12 Fév 2020 - 12:46

Peut-être s’emportait-il un petit peu, la panique, le manque d’habitude de ce genre de situations. Il n’était pas quelqu’un qui côtoyait la mort souvent, même s’il savait être assez indifféremment pour ne pas être hanté jusqu’à la fin de ses jours par ce pauvre marchand. Elric pensait qu’il allait s’en remettre, mais, s’il s’inquiétait, c’était surtout pour lui-même. L’adrénaline qui coulait dans ses veines après avoir vu la mort en face n’aidait en rien mais la princesse marchande savait garder la tête sur les épaules. Ce qui n’était pas si étonnant.

S’il avait été dans le métier à l’époque, il était loin d’avoir la renommée ou les capacités en affaire de ces personnes. A vrai dire, il pensait que c’était pour la plupart des connards. Et à voir comment la princesse de la cité d’Ys réagissait, il se disait qu’elle avait ou bien l’habitude, ou bien n’en avait absolument rien à faire de ce pauvre type vidé de son sang à leurs pieds.

Le barde soupira, attrapa le petit pot d’onguent au vol et en appliqua un petit peu sur sa joue. La blessure était peut-être assez profonde et saignait bien, elle n’était pas suffisante pour mettre ses jours en danger. « Merci pour l’onguent. » répondit-il simplement, avant de se dire que parler à côté d’un cadavre encore chaud n’était peut-être pas l’endroit le plus adapté ni le plus confortable.

Le barde ne répondit pas de suite, laissant la situation un peu se délier. L’associée de sa cliente s’en alla d’ailleurs s’occuper de morbides négociations alors qu’Elric avait eu la présence d’esprit de ne pas tout de suite révéler plus d’informations que cela. Ce qui était certain, c’était qu’il se rappelait de pourquoi il s’était éloigné de ce genre de milieu en optant au final pour sa carrière actuelle. Le fait est qu’il ne pouvait même pas vraiment négocier les prix plus que cela...

« Disons un quart de suite, et l’autre moitié une fois l’objet retrouvé. Avec potentiellement une prime de risque selon le déroulé des événements? Ce n’est pas trop dans mes habitudes de me jeter devant des lames. C’est assez rarement un choix de carrière à long terme alors autant qu’il soit rentable. Si c’est bel et bien le cas bien sûr. » tenta-t-il tout de même de négocier un petit peu. Le prix de base restait le même, mais comme beaucoup de transactions de mercenariat, seule une partie de la somme était payée initialement et la totalité l’était une fois la mission accomplie. Elric restait quelqu’un d’honnête vis à vis de ses engagements et de ses contrats. D’habitude, il n’en faisait pas, mais là, il avait également sa propre réputation à sauver.

« Bien entendu avant cela, mes pistes concernent une rumeur dont j’ai eu connaissance dans une auberge. Le tenancier racontait comme quoi certains de ses derniers clients étaient vraiment louches, comme s’ils faisaient partie d’une sorte de culte religieux qu’il n’a pas pu identifier. Et il a d’ailleurs surpris des tenus du Guet dans leur chambre lorsqu’il y est passé faire le ménage alors qu’ils étaient absents, la veille. Forcément, il a trouvé ça plutôt louche. La coïncidence est bien trop grande pour être ignorée. » expliqua-t-il alors assez brièvement. Il avait encore un ou deux détails supplémentaires mais ils étaient mineurs. Le principal était ici. Bien entendu, il n’allait pas en dire la localisation avant d’être certain d’avoir été payé. Il jugeait sa piste assez bonne. Ils ne trouveraient peut-être pas les coupables sur place, mais peut-être auraient-ils alors des indices pour suivre leur piste.

« Néanmoins je dois avouer qu’une négociation à côté d’un cadavre, c’est assez dérangeant et inédit. Je ne vous le cache pas... » ajouta-t-il alors dans une tentative sûrement un peu vaine de détendre un tout petit peu l’atmosphère, qui était, bien logiquement, très tendue vu les derniers événements. Elric n’avait aucune intention de faire des blagues douteuses, au contraire, il restait même plutôt sérieux. C’était juste que c’était déjà assez inconfortable comme ça comme situation...
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MessageSujet: Re: Le manuscrit d'Eibon [Albégnan]   Le manuscrit d'Eibon [Albégnan] I_icon_minitimeSam 15 Fév 2020 - 12:51


« Une prime de risque ? Je crois que vous n’avez pas bien saisi votre situation. Je suis en train de vous offrir un alibi et l’assurance que le Guet ne posera pas de questions pour la disparition du corps d’un marchand. Vous n’êtes malheureusement pas en position de négocier une quelconque prime. Ne soyez pas trop gourmand ménestrel. »

Cassiopée n’était pas disposée à négocier alors qu’elle venait d’offrir plus que son pesant d’or au barde. D’un geste, elle tira de sa sacoche une bourse d’écus et la lança sur la table.

« Voici le premier quart. Vous aurez le reste quand cette histoire sera terminée. »

Elle l’écouta attentivement exposer ses pistes. Les pistes qu’il déclarait détenir étaient bien minces, mais c’était déjà mieux que rien. Autant les suivre pour voir où tout ceci pouvait mener. C'était mieux que rien et à Thaar, il fallait apprendre à composer avec le peu que l'on avait si l'on voulait s'en sortir. La jeune femme croisa les bras, l’air bien embêté.

« Bon … je suppose que nous n’avons pas le choix. Je vais vous faire confiance. Gardez juste cette rapière loin de moi. »

A peine eut-elle le temps de prononcer ces mots que La Valériane réapparut dans l’encadrement de la porte.

« C’est fait. Le corps sera enlevé dans quelques minutes. Il nous faudra passer par l’arrière. Les tenanciers m’ont assuré de leur discrétion. Vous avez des pistes ?

- Visiblement, notre ami ici présent est à même de nous proposer une ébauche de solution.

- Très bien … Ramassez vos affaires. Je vais vous montrer le chemin. »

Il ne fallut pas longtemps à La Valériane pour conduire la petite équipée vers l’une des sorties dérobées du théâtre. Ce dernier, comme tout bon théâtre, disposait de plus d’une entrée des artistes et même d’une sortie des cadavres. Allez savoir pourquoi …

L’un des directeurs de l’établissement, un sang-clair à la mine renfrognée, ce qui était compréhensible au vu des évènements, leur fit signe de passer par un étroit couloir situé derrière une bibliothèque. Le couloir souterrain menait à une petite imprimerie située dans un autre ilot du quartier. Les membres de l’Escarboucle Dorée s’en servaient quand il était nécessaire de se retirer discrètement après un spectacle. L’imprimerie, qui appartenait en propre aux propriétaires de l’Escarboucle, leur servait à la fois de passage secret vers l’extérieur, tout en produisant régulièrement les affiches pour les spectacles.

Le trio émergea rapidement dans la remise de l’imprimerie et put sortir sans encombre dans les rues désertes de la Colombe. L’affaire n’avait duré que quelques minutes. De toute façon, il n’y avait rien de spécialement excitant à emprunter des passages secrets. La cité de Thaar était remplie de passages, de dédales tortueux et de trappes discrètes. Durant sa jeunesse à travailler comme prévôt, Cassiopée avait mis la main sur une ancienne carte de cette ville souterraine qui s’étendait jusqu’aux Milles Caves. Elle avait passé quelques ennéades à vérifier avec des amis si cette carte des souterrains était exacte. Il s’était avéré après des jours d’exploration que les dédales répertoriés ne correspondaient même pas à un cinquième de ce qui existait véritablement. Thaar était construite sur un gruyère de tunnels et de salles cachées …

La Protectrice d’Ys s’étira et se retourna vers Elric Albégnan avant de déclarer avec une pointe d’humour :


« Et bien maître barde. Où allons-nous ? Vous n’allez quand même pas faire attendre deux demoiselles dans les ténèbres et le froid de Barkios ? »
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Elric Albégnan
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MessageSujet: Re: Le manuscrit d'Eibon [Albégnan]   Le manuscrit d'Eibon [Albégnan] I_icon_minitimeMar 3 Mar 2020 - 12:04


Il était vrai qu’il y avait d’autres avantages à cette histoire. Une histoire qui aurait dû être bien plus simple que tout cela. Et qui avait le bon mérite de lui rappeler pourquoi il s’était éloigné des affaires à la base. Même s’il avait pris selon lui les choix les plus sécuritaires - Du moins ceux dans la mesure de ses moyens et du salaire qu’il en gagnerait. Dire qu’un bout de papier suscitait tant de convoitises...

« Oh vous savez, la gourmandise est un peu une seconde nature chez la plupart des bardes. Que ce soit en matière de contes et légendes, de chants ou d’argent. Mais partons sur cela, du coup. » tenta-t-il de détendre un peu l’atmopshère, ne se sentant au final pas tant en état de négocier que cela. Bon, du coup il ne se jetterai pas à corps perdu devant la princesse si les choses tournaient mal. Surtout si elle restait aussi froide et que le paiement n’évoluait pas.

Quant à sa rapière, elle avait bien rapidement retrouvé son attache à sa ceinture et il ne comptait pas la pointer vers elle. Du moins pas sans une excellente raison. Et la première partie de son paiement fut elle aussi récupérée, rangée rapidement. Pas de temps de tergiverser là-dessus.

Il resta assez silencieux lors de l’échappée par le passage qui n’existait sûrement pas pour rien. Ce n’était pas si étonnant que cela dans ce genre d’endroits qui avait su garder sa réputation malgré les affaires les plus sombres s’y déroulant.

Une fois à l’extérieur, après avoir débouché dans une imprimerie, la princesse marchande décida d’ironiser. Du moins... il pensait que c’était un petit peu ironique. Même si c’était une réplique qui allait contre lui, il pouvait très bien vivre avec. Il avait connu bien pire de tout de façon. A vrai dire, il réfléchissait au chemin qu’il devait prendre. Il n’était pas un local, et toute cette marche sous terre avait eu le mérite de faire du mal à son sens de l’orientation, alors qu’il cherchait un repère pour trouver sa localisation. Chose qu’il finit par trouver alors qu’il découvrit l’enseigne d’un cordonnier à une intersection proche.

« Oh, je profitais juste d’être en si bonne compagnie avant de poursuivre notre route. Mais si vous souffrez vraiment la martyre, je veux bien vous prêter mon veston contre le froid, sans négociations cette fois. » ironisa-t-il en retour alors qu'il était clairement en train de chercher son chemin. Mieux valait avancer dans une humeur motivée et un peu plus légère, surtout avant d’aller sûrement risquer sa vie pour quelques vieux bouts de parchemin jaunis. Et quelques pièces, aussi.

« Par là. »
déclara-t-il alors qu’il venait de terminer la construction du chemin dans son esprit. Ce n’était peut-être pas le plus court, mais il était assuré d’arriver à destination ainsi. Et puis, passer par des grandes artères empêchera à sa seigneurerie qu’il escortait de passer par des ruelles sombres et malfamées.

« Ce n’est peut-être pas le chemin le plus court, mais c’est assurément le plus sûr. Passer dans des coupe-gorges est certainement la dernière chose dont nous avons besoin en ce moment. Les malfrats se situaient sûrement dans l’auberge du Pont d’Argent, si tant est que ma seule piste est correcte. » ajouta-t-il après un petit silence, alors qu’il progressait d’un pas rapide vers sa destination. Il veillait tout de même à ce que ces dames suivent mais puisqu’elles semblaient motivées cela ne devrait pas trop poser de soucis. Son regard balayait pendant le même temps les passants et les lieux, à la recherche d’un éventuel indice qu’il n’avait que peu de chances de trouver. Peut-être qu’ils pourraient s’arrêter et interroger un passant mais cela risquait juste de leur faire perdre du temps.

Après plusieurs minutes de marche, ils arrivèrent alors en vue de l’auberge. Et il y avait un petit peu d’activité au devant de celle-ci. Trois hommes, avec bagages et affaires, en train de quitter l’endroit en plein milieu de la nuit. Avec la distance et la pénombre, impossible de les reconnaître. Mais ils étaient le bon nombre... Et de la bonne corpulence. Leurs tenues dissimulées sous de larges vêtements. Ils s’étaient certainement changés de leur tenues du Guet de tout de façon...

Elric fit donc signe de se réfugier hors de vue dans une ruelle proche, afin d’observer la scène un peu plus discrètement. Lui aussi pouvait être reconnu après tout. Et c’était peut-être le cas de la princesse aussi.

« Drôle d’heure pour partir d’une auberge... » fit alors remarquer le barde. L’objet qu’ils cherchaient n’était pas visible, certainement rangé dans un sac. Un quatrième homme, plus fin que les autres, sorti alors de l’auberge. Leur nombre ne collait pas... Mais le quatrième pouvait très bien être l’un de leur complice, ou un guet alors qu’ils commettaient leur forfait.

« Difficile à dire si c’est eux ou non, et ils risquent fort bien de nous reconnaître et de prendre la fuite... On peut toujours interroger l’aubergiste mais on risque alors de perdre leur trace. » ajouta-t-il alors. Lui trouvait cela louche... Même si sa piste était peut-être fausse. S’en assurer à l’intérieur de l’auberge semblait essentiel, mais aussi bien risqué.

« L’un de nous devrait aller poser les questions à l’intérieur, pendant que les deux autres filent ces types. Et on ne pourra pas communiquer une fois séparés... » réfléchit-il alors un peu à voix haute histoire d’exposer ses idées. Mais peut-être que les deux dames en avaient une meilleure, ou bien disposaient d’une botte secrète.

« Le mieux que je vois est de mettre au point un code, des cris que l’on pourra entendre de loin et pas louches, pour signifier si ces types sont les bons, ou non. Que l’on sache si l’on doit continuer la filature ou non. » proposa-t-il alors. Sauf si peut-être ces dames avaient une meilleure idée. Leur foncer dedans et les neutraliser n’était pas vraiment un bon plan, surtout s’ils étaient innocents. Et pas de raison de se retrouver avec le Guet aux fesses en plus de ça. Il avait déjà bien assez de problèmes ainsi.
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Cassiopée Meldyrin
Sang-mêlé
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MessageSujet: Re: Le manuscrit d'Eibon [Albégnan]   Le manuscrit d'Eibon [Albégnan] I_icon_minitimeDim 22 Mar 2020 - 22:44

Accompagner le ménestrel dans les ruelles de Thaar et l’écouter deviser et émettre des conjectures sur le devenir du manuscrit était la partie la plus amusante de cette aventure qui se profilait. En tout cas … si l’on pouvait trouver l’idée d’une chasse à l’homme avec potentiellement la mort en bout de ligne « amusante ». Cassiopée et La Valériane le suivirent d’un pas rapide afin de mettre le plus rapidement possible un terme à cette histoire.

Il ne lui fallut pas longtemps pour remonter la piste vers une auberge d’où venaient de sortir des silhouettes encapuchonnées. L’établissement était une auberge, pas une taverne, ce qui rendait cette sortie d’autant plus suspecte. Mais comme le fit remarquer son compagnon, il valait mieux se séparer pour couvrir plus de terrain. Le choix fut posé et ce fut Cassiopée qui trancha :

« La Valériane va prendre le temps d’interroger le tenancier de l’auberge. Quant à moi, je vous accompagne. Ne vous en faites pas pour nous, nous savons parfaitement nous retrouver en cas de problèmes. Suivons ces gens, c’est bel et bien notre meilleure piste. »

Cassiopée n’était pas véritablement convaincue par ce qu’elle venait de dire. Les probabilités étaient très faibles qu’il s’agisse des assassins … mais pas tout à fait nulles. De toute façon, comme elle venait de le dire, c’était leur meilleure piste et vu l’empressement d’Elric Albégnan, il ne fallait pas laisser passer cette chance. Au pire … le manuscrit était perdu pour de bon. Au mieux, elle aurait mis la main dessus dans les prochaines heures.

« Allons-y, ne perdons pas de temps. Pour le signal, faites juste un signe de la main, les rues ne sont pas aussi sombres que l’on pourrait le croire par ici. »

L’alchimiste connaissait peu cette partie de la cité. Ils étaient visiblement à l’est, vers les portes principales de la ville de Thaar. Les bâtiments restaient assez hauts et les rues assez larges pour que l’on puisse y laisser passer un charriot. L’éclairage était peu présent, mais la luminosité était suffisante pour que l’on puisse y voir correctement, sans trop plisser les yeux.

Les trois hommes avaient tourné à gauche au dernier croisement. Ils se dirigeaient apparemment vers les limites de la ville. Allée Penaude … elle ne connaissait pas cette allée. A vrai dire, à Thaar, tout bougeait extrêmement vite en matière de construction et de dénomination des rues, si bien que d’une année à l’autre, l’organisation de la ville pouvait être chamboulée et tous les repères que vous façonniez, totalement annihilés par les nouvelles constructions.

Cassiopée emboita le pas au ménestrel et s’enfonça dans l’Allée Penaude après avoir laissé sa compagne sur place. Le sol était encore boueux, à cause de la dernière pluie et les pavés avaient été pour la plupart délogés. Elle n’eut aucun mal à repérer les traces de pas fraiches du trio suspect. Le ménestrel ne semblait pas en reste et avançait d’un pas assuré et prudent. Il semblait bien meilleur à ce petit jeu de filature qu’elle.

La traque continua sur plusieurs rues. L’intuition de Cassiopée était la bonne, ils se dirigeaient vers les portes de la ville. Tous les habitants de Thaar savaient que les portes étaient closes la nuit. Inutile d’espérer les franchir, à moins d’avoir copieusement soudoyé le Guet. Le duo les laissait conserver une bonne avance, tout en veillant à ne pas les perdre de vue. Le trio ne semblait pas sur ses gardes, après tout, ils n’avaient aucune raison de se méfier : s’ils étaient bien les assassins, ils n’avaient laissé qu’un seul témoin sur place et celui-ci, en la personne d’Elric, devait être bien trop terrifié pour appeler le Guet. Fort heureusement pour le duo, le fait que le ménestrel se soit ressaisit et se soit porté volontaire pour une chasse à l’homme jouait en leur faveur. Poursuivis, les trois hommes ne s’attendaient pas à ce qu’une alchimiste et un ménestrel viennent réclamer leur dû.

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