Affaire de famille [Charles & Solange]

Diantra,  Tahiro , VIII ennéades de Bàrkios, An XVII, Cycle XI

La soie rouge de sa robe virevoltait alors qu’elle sortit du palais par la grande porte, fière. Au moins elle s’en était sortie vivante. Il fallait dire que la rencontre avec le régent était définitivement un accomplissement en soi. Deux êtres qui se vouaient une haine sans fin. Lui, le grand Nordien accomplit, fier, vertueux et pieux, et elle, son opposée, une femme qui aimait les plaisirs, la chair, et qui n’avait pas peur de mordre dans la vie a pleine dent parce que les dieux ne lui accordaient pas…  Peut-être avait-elle réussi  à le déstabiliser, peut-être verrait-il un jour sa façon de penser – mais pour le moment rien n’était plus incertain. Maralina avait rencontré son pire ennemi pour une seule raison; pour protéger la Principauté, pour protéger la ville qu’elle aimait tant.


«Et puis? Comment ça s'est passé?»


La Princesse de la chair eut un sourire amusé en regardant le commandant de sa milice, Ulric.


«Je suis sortie en un morceau, donc plutôt bien. On verra bien si mon plan fonctionne.»


La Vaanie rejoint finalement son destrier, alors que les nombreux humains autour d’elle se mirent à chuchoter, dévisageant la demie-elfe dans son accoutrement des plus – disons – perturbant pour les péninsulaires.

«Allez! En route pour Thaar! On doit aller réparer les dégâts des trois autres.»
«Votre Altesse.»


La Princesse Marchande s’arrêta net alors qu’Ulric l’interpellait. Ses deux prunelles azurées s’arrêtèrent sur le commandant de sa garde alors que ce dernier s’approchait doucement d’elle avant de commencer à murmurer.


«Un messager est venu nous voir pendant votre entretien. Ce dernier travaille pour les Prademont, et ils ont souhaité vous inviter dans leur hôtel particulier.»
«Les Prademont? »


L’elfe hocha rapidement la tête avant de continuer; «Oui, Charles de Prademont et sa femme. Les cousins de Gaubert. » La Princesse Marchande fronça légèrement les sourcils alors qu’Ulric la regardait intensément. Nul n’oserait déranger la Princesse alors qu’elle était perdue ainsi dans ses pensées…


«Alors, allons-y. Je veux retourner à Thaar le plus rapidement que possible…» dit-elle d’un ton froid avant de monter sur son destrier d’un pied agile. Ulric tendit rapidement les rennes à sa maîtresse avant de monter sur le sien, guidant le petit groupe jusqu’à l’endroit ou le messager les avait invité. Pendant ce temps des milliers de scénarios se défilaient dans la tête de la Princesse Marchande. En quel honneur les cousins de Gaubert l’aurait-il invité? Est-ce que les rumeurs de leurs soi-disant fiançailles auraient fait écho jusqu’à Diantra? Elle en doutait, car si le régent l’aurait su, il l’aurait probablement assassiné sur le champ de ses immenses mains. Après tout, les deux êtres étaient loin de se porter l’un et l’autre dans leur cœur, mais pour Miradelphia, il aurait dû au moins arriver à une entente. Mais rien n’inquiétait réellement la Princesse de la Chair, après tout, elle avait encore plusieurs cartes à jouer…


Ils arrivèrent finalement devant l’hôtel particulier des Prademont. Maralina observa d’un œil attentif la résidence qui se dressait devant elle. On était loin du château du Comte! Et encore plus loin du palais d’Uldal’Rhiz… mais bon, les péninsulaires savaient pas réellement ce qu’il manquait… Maralina descendit rapidement de son cheval alors qu’Ulric cognait  à la porte, là où un serviteur ouvrit rapidement la porte.


«Son Altesse Maralina Irohivrah, Princesse Marchande d’Uldal’Rhiz et membre du conseil de Thaar est là.. Va chercher tes maîtres. » Et il devait se dépêcher le manant! Parce que la Princesse n’était définitivement pas d’humeur à attendre…

Le couple semblait couler des jours paisible ces derniers temps. Les projets se concrétisaient tout comme les promesses d'aide de la part du cousin Gaubert qui avait quelque peut rechigné à accéder à la demande de Solange et Charles. La bâtisse qui devait voir naître l'orphelinat avait récemment fait l'objet d'une acquisition, quand a Charles, il avait été soutenu dans l'exercice de ses fonctions à la Cours Royale, de quoi voir l'horizon d'une manière sereine, surtout avec l'espoir de voir naître un héritier.

Mais voilà, rare étaient ces moments de quiétude et de bonne fortune dans la vie des bonnes gens, il y avait toujours un grain de sable qui venait laisser un goût amer au bonheur. Mais dans le cas des époux Prademont, c'était bien plus qu'un grain de sable, bien plus qu'une écharde. Pourquoi, comment me désirez-vous ? Tout a commencé la veille lorsque l'Intendant l'Intendant Royal a la Justice reçu une missive de son cousin jusque là adoré. Sa mine réjouit se transforma à mesure de la lecture de son contenu...Bientot Charles arborait un air grave et hautement contrarié, presque triste dans une rage interne contenue. La teneur de cette lettre le consternait, pire, le révisait, comment... comment son propre cousin pouvait-il se dévier ainsi de la voie des Dieux. Si son désir de prendre pour épouse cette demi-elfe  se réalisait, toutes les ambitions de sa famille, tous ses espoirs et ceux de Solange seraient alors balayés d'un revers de main.

Désireux de ménager son épouse, il garda sous silence ce qu'il venait d'apprendre jusqu'au lendemain. Solange devait savoir et ne pas être prise de court, cela va s'en dire. Et puis, cela permettait à l'officier Royal de reflechir à un plan car il était hors de question de voir sa Maison sali de prêt ou de loin par cette affaire qui ne pourrait que faire scandale et jeter la discorde sur l'entourage du futur époux.

Naturellement, sa douce et jeune épouse tomba sur le plie le lendemain, que Charles n'avait nullement voulu dissimuler. Il s'attendait à etre mander, se qui ne tarda pas. Et de fait, lorsqu'il pénétra le boudoir de madame, la scène presque dramatique s'offrit à ses yeux. Naturellement, elle exprima son dédain et naturellement son désir de voir échouer cette union programmée. Sans mot dire, le sang-bleu l'observa déambuler dans la pièce, contenant sa colère  avant de venir se poster devant un Charles, son époux, tout de velours vêtu dans une tunique ceintrée parachevé d'un brocard argenté de riche facture.

La colère laissa place à l'inquiétude chez la jeune femme aux honorables et charitables ambitions. Devant ce tableau qui pourtant offrait une beauté toujours saisissante quelque soit la mine s'affichant sur le minois de sa mie, le beau blonde se devait de la rassurer séance tenante. Ainsi, il attrapa doucement les deux mains de la jeune femme pour les serrer avec réconfort après qu'elle se soit libérer du fardeau des mots écrit à l'encre d'une plume.

- J'ai reçu la lettre hier et je ne peux que plussoyer à vos dires. Ces fiançailles sont tout simplement inadmissibles, inconcevables ! Comment Gaubert peut-il être assez fouw inconscient pour vouloir épouser la Princesse de la Chair, cette putain notoire, cette demi-elfe de petite vertue !? Odélian ne pourra que souffrir de cette union.

Il lâcha les mains de son epouse et prit une pose solennel et grave, aussi dépité que conscient du poids des mots qui suivront.

- Le faire changer d'avis est peine perdu. Nous devons faire avorter ses tractations pour préserver le peuple d'Odélian, nos intérêts et nos ambitions.

Il pencha alors la tête légèrement sur sa gauche et s'offrir un angle de vue différent sur son épouse.

- Nous ne pouvons nous acoquiner en l'état avec cet animal de Vaanie... cette Reine de la Sombre Luxure. Mais... ! Nous devons a tout prix la recevoir et mettre notre rancoeur, notre dégoût de côté, le temps de trouver un arrangement.  Oui ma mie, j'ai eu le temps de réfléchir hier à ce sujet et je ne voulais vous inquiéter que le plus tard possible pour vous ménager.

Solange voyait son époux prendre la place de son cousin en désespoir de cause mais... si cette idée n'était pas dénuée de sens ? Si il ne fallait pas prendre ce fardeau comme une opportunité ?

- J'ai bien un plan mais... il faudra faire certains sacrifice, vous devrez l'accepter. J'ai envoyé quelqu'un à sa rencontre  à la sortie du Palais, je la sais en ce lieu pour des affaires dont je ne connais la teneur. Ce que je peux vous dire c'est nous aurons peut-être à embrasser le destin que vous souhaitiez ardemment avant que votre père ne m'offre votre main.

Il n' eut pas le temps de rentrer dans les détails que l'intendant de la demeure des Prademont frappa à la porte pour annoncer la présence de la fameuse demi-elfe. Il prit brièvement congé de sa femme non sans lui laisser le temps de se préparer à cette rencontre.

- Je suis persuadé que vous saurez user de vos talents pour m'appuyer dans mes démarches. Je reviens, soyez prête à lui accueillir le meilleur des accueil.

Se faisant il prit congé pour se rendre dans le hall d'entrée où l'attendait Maralina en compagnie d'un homme, sans doute un homme d'arme. Dévalant avec grâce et assurance l'escalier, il s'employa à une parfaite révérence devant son invitée.

- Votre Altesse Maralina Irohivrah, Princesse Marchande d’Uldal’Rhiz et membre du conseil de Thaar, soyez la bienvenue dans ma modeste et humble demeure de ville. Si vous voulez bien le suivre, mon épouse nous attend dans son boudoir, nous y seront plus à l'aise pour bavarder.  Un entretien, dont le vous l'assure, plus que nécessaire, croyez-le bien.

Il laissa la demi-elfe réagir avant de la conduire, elle et son homme d'arme au cœur meme de son hôtel particulier. Avant d'entrer, il préféra toutefois soulever une requête.

- Si votre homme pouvait rester à l'extérieur ? A moins que vous n'ayez aucun secret avec lui...

Chemin faisant, il poussa la porte du boudoir.

«Votre Altesse Maralina Irohivrah, Princesse Marchande d’Uldal’Rhiz et membre du conseil de Thaar, soyez la bienvenue dans ma modeste et humble demeure de ville. Si vous voulez bien le suivre, mon épouse nous attend dans son boudoir, nous y seront plus à l'aise pour bavarder.  Un entretien, dont le vous l'assure, plus que nécessaire, croyez-le bien.»


La Princesse se retourna pour faire face à  l’homme qui venait de l’interpeller. Grand, une crinière ambrée, on aurait dit l’opposé de son cousin. Quelques traits ici et là qu’il lui rappelait Gaubert, mais la ressemblance n’était pas particulièrement flagrante. Au moins, il n’avait pas le même ton cinglant et froid que celui de Gaubert, restait à voir si ce dernier aurait les mêmes airs de diva. «Bien entendu, messire. Je vous suis.» Sans attendre, la Vaanie suivit le péninsulaire dans les étroits couloirs de sa demeure, sans dire un mot. Un sourire aux lèvres, la Princesse tentait d’être le plus aimable possible alors que cette rencontre commençait de plus en plus à l’ennuyer. Que pourrait-il réellement lui vouloir? Soudainement, l’homme s’arrêta, avant de se retourner pour lui faire face.


«Si votre homme pouvait rester à l'extérieur ? A moins que vous n'ayez aucun secret avec lui...»


Maralina se tourna rapidement vers Ulric, ce dernier, le regard froid hocha rapidement la tête. Pas besoin de mots ou d’ordre pour ce que dernier comprenne. Une complicité qu’une centaine d’années avait bâtît, chose que les deux humains à ses côtés auraient bien du mal à comprendre. Ulric, resterait dans le couloir, prêt à agir aux moindres bruits, au moindre doute. « Mon homme de main restera dans votre hall si cela ne vous dérange pas. Vous comprendrez que je ne peux lésiner sur ma sécurité. » Après tout, c’était tout de même le cousin de Gaubert, la confiance n’était définitivement pas là.  Charles ouvrit finalement la porte du boudoir avant de laisser passer la Princesse. Cette dernière ne se fit pas attendre et entra rapidement dans la minuscule pièce, la, ou, une jeune femme les attendait. Son épouse? Comment s’appelait-elle déjà?.. Son nom lui échappait. Il faut dire qu’elle avait peu fait attention aux cousins de Gaubert… «Votre épouse je suppose? » Dit-elle en déplaçant son regard vers Charles, avant de le retourner sur la jeune femme, alors qu’un sourire amusé venait éclairer ses lèvres. «Tout à fait charmante! » Charmante, oui… pour l’idée des péninsulaires. Rien à voir avec les beautés Vaanies, mais cela c’était une autre histoire. Perdant soudainement son sourire, la Princesse posa finalement son regard azuré sur Charles avant de continuer; «Je ne vous mentirais pas – je n’ai que peu de temps à vous accorder. Alors que diriez-vous si l’on passait tout de suite au fait? » Inutile de se le cacher, le couple l’avait surement convoqué au sujet de l’idée farfelue de leur cousin. Prenant toute l’espace, la Vaanie se mit à marcher dans la pièce, observant presque d’un air non-chalalant la moindre décoration. «Vous m’avez demandé de venir pour me parler de l’offre que m’as fait le Comte, n’est-ce pas? » finit-elle en retournant sa tête au-dessus de son épaule, le regard taquin. Restait qu’à voir l’offre qu’il lui mettrait sur la table.

Son regard azuré se porta alors sur la jeune fille, l’écoutant sans lui dire un mot, sans l’interrompre. Elle pouvait presque sentir son embarras, comme une peur qui semblait venir illuminer son esprit. Ces mots n’étaient pas directs, et la Princesse d’Uldal’Rhiz aurait été damnée si elle aurait fait confiance aussi facilement à une jouvencelle. Car si Gaubert était dangereux, Maralina l’était encore plus. Après tout, qui pouvait réellement savoir ce qui se passait réellement dans ses palais lorsque les portes étaient closes? Après tout celui qui contrôle la peur des gens devient rapidement le maître de leurs âmes… Interdite, la Princesse de la chair s’accota doucement sur le dossier d’un des fauteuils avant de porter son regard vers la jeune humaine; «Non, merci. Nous ne resterons pas longtemps.» Comme perdue dans ses pensées, la Vaanie fixa silencieusement Solange, laissant volontairement un malaise s’installer. Un merveilleux acte qui avait un but bien précis. Au bout de quelques longues secondes, Maralina secoua vivement la tête, l’air désamparer. «Vos paroles, Ma Dame me sont incroyables. » Elle se redressa, non sans perdre son air inquiet; « M’avez-vous réellement invité pour me monter, moi, la possible fiancée de votre cousin pour me dire que vous voulez le faire disparaître? » Ses mots étaient crues, durs, presque cruels. Oui, elle avait extrapolé, car après tout, changer les choses chez les péninsulaires n’était pas nécessairement compliqués.  Il n’y avait que deux possibilités, faire en sorte que Gaubert se fasse bannir ou que ce dernier disparaisse. Si la première option aurait été la plus compliquée pour certaines personnes, un mariage entre Maralina et le Comte aurait fait assez de tumulte pour précipiter ce dernier dans le gouffre. Mais cela ne semblait pas être la voie empruntée par Solange, si cela aurait été le cas, ils auraient forcément appuyé ce mariage mais la voilà qui lui mentionnait l’horrible attitude de son cousin, cela ne voulait dire qu’une seule option.


«Gaubert est un homme dangereux, oui certainement. Son problème est qu’il est une vraie princesse. Un enfant gâté qui refuse qu’on lui dise non. Un homme aucunement logique qui se laisse diriger par ses émotions. C’est d’ailleurs surprenant qu’il est survécut aussi longtemps. » Maralina reprit rapidement son air sérieux, fixant son regard bleuté sur Solange. «Alors, dites-moi. Que vous a-t-il fait pour que vous le considérer comme un homme aussi ignoble? » Un sourire amusé aux lèvres, Maralina contourna doucement le canapé avant de s’y installer confortablement, allant même jusqu’à croiser délicatement sa jambe. Ils pouvaient dire ce qu’il voulait sur Gaubert, cet homme n’était pas si dangereux que cela. Maralina avait définitivement eut affaire à pire que lui, car après tout, on ne devient pas Prince Marchand en étant sympathique… Elle était probablement encore plus dangereuse que le Comte, mais ça, les Prademont ne le savaient pas encore…

Il fallait bien avouer que cette entrevue avec cette princesse marchande de petite vertue était ô combien périlleuse. Rien n'était acquis pour le couple Prademont, loin de là et chaque mot, chaque attitude pouvait avoir un rôle aussi bien négatif que positif quand au dénouement de cette intrigue. Qui puis est, Maralina était une parfaite inconnue pour Charles et Solange et même s'il connaissait le personnage de réputation, la manœuvre pour la rallier à leur dessein était loin d'être acquise.

Lorsque porte fût close, la Dame d'Escaut s'offrit le luxe et l'initiative d'entamer les échanges. Elle exposa subtilement le ressenti du couple, amenant Maralina Irohivrah à en tirer certaines conclusion sans que les mots ne soient réellement prononcés par la péninsulienne. En cet instant, Charles s'interdit de toute intervention, s'offrant un rôle éphémère de spectateur averti. Si la semi elfe semblait pressée, exprimant cela à plusieurs reprises, elle semblait toutefois sensible aux paroles de sa semblable de sexe.

Solange brillait sans nul doute d'un aura de sagesse juvénile mais pourtant efficace. L'Officier Royal n'avait rien à redire dans le déroulement de l'entretien et dans le cheminement des propos que tenait son épouse face à cette femme qui pouvait sans nul doute se targuer d'avoir de nombreuses conquêtes à son tableau de chasse au vu de sa beauté indéniable. Seulement Solange rivalisait de beauté et face à ses deux femmes et son devoir d'abstinence, Charles prenait sur lui pour ne pas céder à de peu chaste pensées érotique.

Solange se refusait évidemment à affirmer les conclusions que venait exprimer la Princesse Marchande et c'était tour à son honneur. Elle choisit d'ailleurs ce moment qu'elle jugeait opportun, pour réclamer la présence de Charles à ses côtés, ce que l'homme jusque là silencieux s'employa à satisfaire. Tout portait à croire qu'elle souhaitait laisser la main à son époux durant ces tractations et ce afin de la ménager. Venant alors au secours de Solange, il entrelaca ses doigts aux siens avant de jauger du regard la semi elfe.

- Mon épouse parle avec sagesse. Et... si je ne m'abuse, sauf votre respect, qualifier mon cousin de "princesse" me laisse à penser que vous ne le porter en grande estime. Je ne crois guère qu'une femme telle que vous se suffise d'un parti tel que l'est le Comte Gaubert de Prademont, a moins que vous omettiez certains éléments à l'équation, auquel cas nous serions curieux de les entendre pour ainsi nous rassurer quand à ce projet d'union.

Si Charles n'allait pas droit au but, il prenait le parti de continuer la dangereuse quête initiée par Solange en cherchant bien entendu à préserver sa vie et celle de son épouse et de l'enfant qui naîtrait dans plusieurs mois.

- Comprenez notre inquiétude et si nous la partageons avec vous ce jour, ce n'est évidemment que pour le bien commun. Nous nous refusons à vos conclusions comme l'a justement dit mon épouse, mais notre inquiétude est grande. Nous vivons certes à Diantra où nous y avons établi nos intérêts et nos projets mais nous sommes attachés à nos terres, croyez le bien et c'est tout l'objet de nos préoccupations qui nous ont amené à vous sollicité. Votre temps semble précieux, j'ai ouïe l'entendre à deux reprises, alors nous sommes disposé à entendre votre sentiment sur cette affaire dont vous jouez un rôle central, avec toute la discrétion qui en sera de mise bien entendu. Comme l'a dit mon épouse, voyez en nous des alliés et non des ennemis et si nous pouvons œuvrer dans quelques intérêts communs, nous seront disposés étudier toute possibilité.

Face à une situations complexe, la prudence prévalait tant que la princesse ne se positionnait pas sur ces intentions. Solange et Charles en avaient pleinement conscience surtout face à un personnage aussi dangereuxque pouvait l'être cette femme a la renommée bien particulière. Ô le couple ne voulait point se retrouver en ennemi risque de tomber sous la colère de la Princesse Marchande et ils n'avaient évidemment pas envi de voir un destin d'esclave leur tendre la main.