[Rp flashback / (Solo)] La nuit porte-elle réellement conseil ?

C’était toujours ainsi.

Aegden errait dans une Alëandir trop calme. Un Alëandir trop paisible, trop...silencieuse. Il y avait quelque chose de surnaturel dans l’air sans que l’elfe ne put dire quoi exactement. Quelque chose l’inquiétait sans qu’il n’arrive à mettre le doigt dessus, comme une angoisse profondément ancrée au fond de son cœur.
Il continuait d’errer pourtant. Pourquoi ? Il n’en savait rien.

D’habitude, le calme des frondaisons arrivait à le calmer mais là elles semblaient amplifier cette impression de malaise. Comme si les branches elles même lui soufflaient que quelque chose n’allait pas.

Se décidant à faire demi-tour, un hurlement lui vrilla soudain les tympans et par réflexe il voulu s’élancer dans la direction d’où provenait le cri horrible. Seulement il y avait un obstacle de taille…

Il n’était plus en Alëandir.

Le chemin sur lequel il était n’était pas une rue lëandrine il en était certain. Il se retrouvait aux milieux de la forêt. Il avait froid. A nouveau un hurlement déchira le silence et avant qu’il puisse réagir il se retrouva à terre.

Quelque chose le plaquait à terre. Des griffes. Une gueule de fauve claqua devant son visage avant que le soldat ne le repousse au loin.

-Qu’est-ce que tu veux ?! Il s’entendit hurler à la bête.

Mais de bête il n’y avait plus.

A la place, il y avait un elfe. De là où il était-il ne voyait que son dos. L’autre était recroquevillé sur lui-même, comme blessé.

Le soldat s’approcha, s’agenouilla et tendis la main. Ses mains étaient moites, poisseuses. Il fixa un instant ses doigts carmin. Un vent de panique pure s’installa au fond de son cœur.

L’elfe à terre n’y était plus et comme à de trop nombreuses fois le soldat savait ce qui allait s’ensuivre.
Il ferme les yeux comme résigné alors qu’il sent le froid d’une lame contre sa gorge.

Il y a l’odeur du sang.

Parfois celle du feu aussi.

Et puis rien.

Désagréable réveil qu’un sursaut brutal dans le milieu de la nuit… 

Aegden mis une bonne minute à reprendre ses esprits, s’appuyant d’une main pour rester assis sur le matelas. Un dernier frisson d’horreur lui traversa le dos en s’apercevant que son autre main se trouvais  compulsivement plaquée contre sa gorge pile sur la cicatrice qui la parcourait.

Il se força à abaisser son bras et soupira. Il ne comptait plus les nuits qui terminaient brutalement de cette façon. Peux être devrait-il le faire remarque, mais à quoi bon ?

La nuit était encore longue à en croire le ciel, et Aegden se refusa à tenter de retrouver le sommeil. Il craignait de replonger des ses monde de cauchemar et à chaque nuit suffisait sa peine.

Alors lentement il décida de se lever. Le plancher sous ses pieds nus était froid.  

L’elfe tendis ses bras en arrière, étirant son corps encore un peu engourdi par le peu de sommeil qu’il avait eu. Il aperçut furtivement son reflet dans un miroir dans un coin de la petite pièce. Il soupira. Il était loin le temps où ce qui l’inquiétait le plus c’était de plutôt ressembler à un danseur qu’un soldat… Aussi idiot cette réflexion avait-elle plus être. Il était encore un adolescent à l’époque.

Enfilant rapidement une chemise, il se mit à errer au hasard au sein de la caserne vide ou presque. Ce n’était pas la première fois mais ça lui paraissait toujours étrange de voir ces couloirs vides.

Pas de tintement d’arme, pas de soldats agités dans une direction ou l’autre. Juste le silence. Ce même silence qui régnait dans ce monde onirique qu'il fuyait.

Aegden frissonna un instant. La solitude aussi était un des motifs récurrents de ses cauchemars.

Le soldat fronça les sourcils en se rendant compte que s’il forçait tout son corps à être calme, ce n’était qu’une façade. Pleinement éveillé, il sentait encore son cœur tambouriner bien trop fort dans sa poitrine. Son souffle était à la limite de l’erratique. Ces rêves le tendaient plus qu’il ne voulait bien l’admettre.

Il fallait vraiment qu’il trouve quelque chose pour se calmer les nerfs…