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| Je ferais de vrais drows de vouuus. | |
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Kerath
Drow
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 636 ans Taille : 2m Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Je ferais de vrais drows de vouuus. Mer 8 Avr 2020 - 18:17 | |
| Milieu de la huitième ennéade de Barkios 17 : XI Après sa discussion avec Kel’zo, le Karliik Glenn avait eu une idée. Une envie qui lui avait donné une idée pour être plus précis. Alors quelques jours après la dite discussion Kerath sortit de la Chambre Magmatique pour se rendre dans le reste de la Cité Magmatique. Dans l’une des académies il demanda au corps enseignant de les assister pour les entraînements physiques. Après un réveil des plus pénibles, les jeunes drows ensommeillés qui commençaient leurs classes furent réunis sur l’un des terrains d’entraînements comme d’ordinaire et bien peu d’entre eux ne remarquèrent pas qu’une nouvelle silhouette c’était jointe aux instructeurs aucun ne posa de questions ; ce n’était de toute façon pas leur rôle. Cependant il y en avait une qui, bien que comme les autres ne comptait pas poser de question, avait reconnu ladite silhouette alors que cette dernière ne portait ni son habituelle armure rouge ni l’anneau d’onyx qui indiquait pourtant sa fonction. Le général sortit de la ligne des instructeurs en avançant d’un pas. « Vous venez de commencer vos classes, certains d’entre vous ont sûrement déjà une idée de ce qu’ils comptent devenir : soldats, prêtres, mages, forgerons, intendant, assassin… peu importe, avant d’y arriver il faudra nous prouver que vous méritez de servir les dieux. Nous allons voir ça aujourd’hui. Formez vos binômes. »Une fois les groupes prêts, Kerath changea de terrain d’entraînement et les passa en revue, les observant d’un regard sévère alors qu’il passait devant chacun desdits groupes sous sa charge, chaque instructeur ayant pris une partie des eldéens. Le regard du soldat s’attarda une seconde de plus sur Yshahin avant qu’il ne passe à quelqu’un d’autre. S’il n’y avait pas encore de position à rectifier, la revue permettait de se faire une vague idée du caractère de chacun. Une fois fini il se remit face à la trentaine d’élèves et fit signe au premier en face de lui de s’approcher. Le jeune ilythiiri s’avança, nerveux, il s’arrêta devant le colosse qui le dévisagea. Il était quelconque. Sa taille se situant dans la moyenne, de longs cheveux blancs, des yeux rouges rappelant celui des rubis, une peau sombre, de longues oreilles… Natha ne lui avait rien donné de particulier mais elle ne l’avait privé de rien non plus. Ses traits doux, loin de ceux plus carrés de Kerath, lui donnait un air jovial bien que ledit air soit grandement effacé par la fatigue et l’appréhension alors qu’il se demandait s’il allait devoir affronter le guerrier en face de lui. Ce qui n’était pas effacé cependant, et qui tranchait un peu avec le reste des autres de son âge, était les restes de bedaine qui s’accrochaient encore à son corps. Le général, sans prévenir, attrapa les épaules de l’adolescent qui tenta, bien trop tard, de reculer. « Tu vas rester comme ça? » Lui demanda-t-il après une seconde. Sans lui laisser le temps de répondre, Kerath le retourna et plaça l’intérieur de son coude contre sa gorge pour le maîtriser à l’aide d’une clé de bras avant de le relâcher et de lui donner un coup de pied dans le dos pour l’envoyer sur ses camarades qui le réceptionnèrent avec un peu de mal. Le général fit ensuite signe au binôme du malheureux et il recommença mais celui-ci avait appris de l’erreur de son compagnon. A moins qu’il ne sût déjà. Il remonta ses bras entre ceux du colosse et entreprit de les chasser un à un avant de donner un coup dans les abdominaux de son adversaire et alors qu’il en armait un second il fut brusquement interrompu. « Pas assez rapide. » Commenta Kerath qui avait attrapé le poing de la recrue et d’une torsion le força à se soumettre avant de le libérer. « Comment tu t’appelles? »« Nar’hos. » Répondit sa seconde victime qui s’était relevé et attendait, tendu. Il fit ensuite signe à Yshahin de s’approcher. « Attrapes mes épaules. » Etant bien plus petite que Kerath elle eut du mal et sa posture n’était pas très stable mais ça n’était pas bien grave pour ce qui allait suivre. « Nar’hos a bien commencé, la première chose à faire c’est de vous débarrasser de la prise de l’ennemi. » Après avoir repoussé les bras d’Yshahin il reprit. « Ce que vous ne devez pas faire c’est rester comme ça à rien foutre parce que votre adversaire va enchaîner et vous êtes morts. Vous ne vous souvenez plus de l’enchaînement ? C’est pas grave, frappez quand même. » Il envoya un direct du droit puis du gauche qu’il arrêta juste avant de toucher l’adolescente puis un coup de pied dans son abdomen qui, celui-ci, toucha et la renvoya avec les autres. « On frappe rapidement et on se débarrasse de son ennemi au cas-où il y’en a d’autres. C’est compris ? » Une fois l’assentiment général obtenu il fut temps de passer à la pratique. Répéter l’enchaînement pendant près de deux heures puis ils apprirent à ramper, que ce soit rapidement ou discrètement, pour enchaîner sur diverses techniques d’assassinat, à mains nue, avec une corde ou avec un couteau. L’entraînement se poursuivit avec des exercices physiques que Kerath entrecoupait en aboyant aux adolescents de se plaquer au sol et de se mettre en garde sitôt que leur ventre touchait le sol ou de faire des roulades avant ou arrière. La journée se termina par une longue course en armure lestée qui les fit monter dans le Vatna jusqu’à arriver à une falaise qu’ils descendirent en rappel, le général s’occupant de les assurer. Les adolescents s’écroulèrent après la prière, une fois de plus, certains à côté de leurs lits et en quelques secondes ils étaient tous endormis.
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| | | Kerath
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| Sujet: Re: Je ferais de vrais drows de vouuus. Mer 8 Avr 2020 - 18:30 | |
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Yshahin n’eut pas l’occasion de profiter longtemps de ce repos salvateur. En effet une main se plaquant contre sa bouche la réveilla en sursaut, seuls deux yeux rouges et jaunes la fixait dans le noir et si son cerveau abruti par le sommeil avait pu se concentrer sur autre chose elle aurait sans doute remarqué qu’elle n’était pas la seule à subir ce traitement. Elle fut retournée sur le ventre et maintenu douloureusement dans cette position par le genou de son agresseur qui en profita pour attraper les deux mains de l’adolescente et les ramener dans son dos avant de les attacher. Elle tenta bien de se débattre mais, à bout de force, elle ne parvint pas à se débarrasser de la masse de l’inconnu. Enfin les ténèbres l’engloutirent complétement alors qu’on lui mit un sac sur la tête. Ensuite elle fut levée de force et fut poussée vers la sortie. Le sac, bien trop serré au goût d’Yshahin, bloquait l’air alors elle tenta à nouveau de se débattre, de se tordre, dans l’espoir qu’un filet puisse passer pour éviter de suffoquer mais elle le regretta très vite. Une main passa sous les siennes liées pour aller attraper sa nuque pour la plier en deux et la forcer à regarder en direction du sol, l’empêchant de recommencer.
Après avoir été forcé de marcher durant elle ne savait combien de temps dans cette position ô combien désagréable, sans compter qu’elle tomba plusieurs fois pour être retenue par la peau du cou, se prenant les pieds sur tout ce qui trainait, elle soupçonnait ses ravisseurs de lui faire quelques crochepieds pour la forme. Elle entendit ensuite une énième porte s’ouvrir mais cette fois on la jeta au sol. L’adolescente n’eut pas le temps de se remettre du choc contre la pierre volcanique tranchante qu’une fois de plus elle put sentir un genou dans son dos.
« Comment tu t’appelles? »
Sans vraiment savoir pourquoi, sans doute par pure défi, elle ne répondit pas, si ce n’est par ses habituels grognements de douleurs qui lui arrachait la masse qui lui écrasait le dos contre la pierre. Pour sa rébellion elle reçut des coups et on lui reposa à nouveau la question. A nouveau elle ne répondit rien et à nouveau elle serra les dents.
« Comment. Tu. T’appelles? » « Y… Ysha… » réussit-elle à peine à prononcer assez fort pour être audible par son tortionnaire.
Elle put alors sentir que la masse qui l’écrasait se retira progressivement bien que le tortionnaire en question ne résista pas à l’envie de lui asséner un dernier coup. Recroquevillée avec un désagréable goût métallique dans la bouche, elle tentait de se calmer tant bien que mal surtout parce que ses halètements causaient le sac qu’elle avait toujours sur la tête de venir dans sa bouche. Ses efforts pour se calmer et reprendre le contrôle de sa respiration furent presque ruinés lorsqu’elle se tendit en entendant la porte s’ouvrir à nouveau. Son cœur s’emballa à nouveau et sa respiration suivit mais au lieu d’être à nouveau plaquée au sol elle sentit de l’eau glacée s’abattre sur elle. Le sac mouillé, et donc plus lourd, se remit à faire des siennes. Elle retenta de se calmer puis lutta à nouveau contre le sac pour finalement lécher le sol dans l’espoir de boire le peu d’eau à sa portée, assoiffée qu’elle était.
A nouveau la porte s’ouvrit, à nouveau elle se tendit. Elle se prépara comme elle put à se faire à nouveau écraser alors qu’elle entendait les bruits de pas de son ravisseur s’approcher d’elle. Ce qui fut une bonne idée car ça ne manqua pas bien que la masse qui l’écrasait avait au moins l’avantage de réduire ses tremblements, dus autant à cause de la peur que du froid mordant.
« D’où tu viens? » L’ordre quasiment crié résonna et Yshahin nota dans un coin de sa tête que la pièce dans laquelle elle était retenue devait être toute petite.
Elle ne répondit pas, autant parce qu’elle ne pouvait pas que parce qu’elle ne voulait pas. Les muscles transis et tendus depuis si longtemps que s’en était douloureux ainsi que le sac qui refusait de la laisser prononcer quoi que ce soit d’autre que des borborygmes l’empêchait de répondre et, comme elle s’y attendait, un coup vint la punir. Puis un autre bien que la question cette fois ne fut même pas répétée. A moins qu’elle ne l’ait pas entendu. Puis un autre, encore une fois, elle n’avait rien entendu ou bien était-ce par pur sadisme, elle n’aurait pu le dire. Alors elle décida de parler, hurlant plus qu’autre chose.
« Ol’donn! » Réussit-elle encore une fois à peine à prononcer.
Un nouveau coup lui fit se dire que la question n’avait plus d’importance mais elle poussa un petit soupir de soulagement en sentant la masse de son ravisseur se retirer. Elle l’entendit partir et fermer la porte puis elle recommença, pour la énième fois, à tenter de se calmer.
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| | | Kerath
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| Sujet: Re: Je ferais de vrais drows de vouuus. Sam 25 Avr 2020 - 16:33 | |
| On vint à nouveau l’asperger d’eau glacée mais cette fois on lui épargna les questions jusqu’à ce que la porte s’ouvrit à nouveau mais cette fois le pas n’était pas celui lent et régulier qu’elle avait commencé à craindre. Plus rapide bien que tout aussi assuré on l’attrapa par le bras pour la remettre sur ses jambes qui ne tinrent pas le coup mais la poigne la maintint debout. Cette fois elle ne fut pas tenue comme lorsqu’on l’avait amené dans sa cellule et une fois sortie on lui retira le sac sur sa tête ce qui lui fit rapidement fermer les yeux à cause de la luminosité bien trop vive. Une main vint lui tapoter la joue. « Ouvre les yeux, surveilles pendant que je te détaches. » Avec difficulté elle tenta d’obéir mais il lui fallut un certain temps pour que la douleur soit supportable et qu’enfin ses yeux se mettent à s’habituer à la lumière. Lorsqu’elle put enfin regarder autour d’elle, Yshahin reconnu Kerath qui passa derrière elle pour couper ses liens, laissant le sang doucement revenir dans ses mains. « Ysha regarde-moi. Regarde-moi! » Une fois que l’adolescente déboussolée et tremblante leva les yeux vers lui il hocha rapidement la tête. « Il faut que t’ailles prévenir les instructeurs de ce qu’il s’est passé, la vie de tes camarades dépend de toi. D’accord ? »
Les sourcils encore bruns se froncèrent. Elle ne comprenait pas ce qu'il s'était passé, ni ce pourquoi Kerath, le KarliikGlenn en personne était présent pour elle. Puis, elle se souvient de la journée d'entrainement avec lui. Il avait été dur avec ses camarades. Mais, elle ne pouvait pas lui dire non et il faut se l'avouer, elle n'avait rien contre partir d'ici au plus vite. « Où suis-je ? Que dois-je dire ? » pendant ce temps, elle appuya sur ses membres endoloris.
« Tu leur diras ce qui s’est passé. Tu vois ce couloir? » Il se mit de profil pour montrer l’ouverture dans le mur qui se trouvait derrière lui. « C’est par là qu’il faut aller, y’a une sentinelle au fond. Souviens-toi de ton entraînement d’hier : passes ton bras autour du cou et attrapes ta main avec l’autre et verrouilles-les. Ensuite tu l’accompagnes au sol en faisant attention que le coccyx percute le sol et tu en profites pour mettre ton genou en avant afin qu’il percute sa colonne vertébrale et tu maintiens l’étranglement. » Il attendit une seconde pour voir sa réaction avant de la pousser vers le couloir avec une tape dans le dos. « Aller dépêches-toi. » La jeune sombre opina de la tête. Elle prit son inspiration et partit, presque satisfaite. Le Karliik, lui demandait de fuir d'ici mais aussi, et ce aussi était très important pour elle, de se battre. Dans le couloir long d’une quinzaine de mètres se trouvaient d’autres portes de cellules comme celles dans laquelle s’était trouvé Yshahin et, comme promis, au fond, tournant le dos à la prisonnière, se trouvait une silhouette en arme dans l’obscurité. Kerath observait l’adolescente, se demandant si elle allait se souvenir de ce qu’il avait dit hier : « si vous n’avez pas le temps de finir l’étranglement il est toujours possible de briser la nuque de votre victime. »
La jeune avança à pas feutrés, s'accroupissant presque. Dès qu'elle fut suffisamment proche, elle sauta sur le sombre armé. Son bras passa maladroitement autour de son cou, mais l'arrivée brutale d'un poids dans le dos le fit vaciller et tomba dans un bruit mât. Elle avait réussi a ne pas être totalement entrainée par la chute de son ainé.
Euphorique par son premier succès, elle lâcha sa prise dès que celui ci c'était arrêté de bouger. Puis elle reprit son ascension, toujours sur la pointe des pieds. Le couloir se débouchait sur un carrefour, sur la gauche une porte fermée filtrait quelques mots, laissant penser qu’au moins deux eldéens discutaient, le contenu de la discussion par contre restait obscur. Sur la droite se trouvait une alcôve dans laquelle un autel attendait, avec toute la patience que peut mobiliser la pierre, qu’on vienne y prier. Enfin devant, le couloir donnait sur une petite pièce où les champignons luminescents étaient moins nombreux qu’ailleurs. Encastré dans un des murs un âtre éteint était le nouveau recueil d’une poignée d’os à moitié réduits en cendre et juste en face de celui-ci, une table tâchée d’un sang bruni par le temps attendait qu’on y attache à nouveau quelqu’un. Si on ne comptait pas le poignard planté dans le bois, au centre de la table, la pièce n’était habitée que par une autre table cette fois en pierre qui sortait directement du sol, à quelques pas de la première et une cage dans un coin de la pièce. Le poignard quant à lui avait une lame bien plus fine que la majorité et faite en acier osdel ; noire comme l'intérieur de la prison d’Uriz, la lame semblait aspirer la lumière ce qui pouvait rendre difficile de voir qu’un visage hurlant était gravé dessus.
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| | | Kerath
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| Sujet: Re: Je ferais de vrais drows de vouuus. Sam 25 Avr 2020 - 16:34 | |
| Kerath entra dans la pièce et sans un mot se dirigea vers la cage avant de l’ouvrir et de faire signe à Yshahin de venir. Il montra alors le plafond. L'adolescente regarda la pièce avec une curiosité maitrisée. Notamment la lame avait retenu son attention. Mais déjà, le Karliik lui indiquait une corde. « La trappe est restée ouverte, je vais t’aider à monter et après tu devras te débrouiller seule. » " Je sais monter." Piquée au vif par le général, Yshahin s'empara de la corde d'un geste sûr. Puis elle l'enroula sans hésiter au niveau de sa cheville. C'est le menton hautain, qu'elle commença son ascension. Non, elle n'était pas une demoiselle à sauver. Plus tard, ce sera elle qui sauvera les autres. Et sa mère autant qu'Uriz pourra être fier.
Décimètre par décimètre, le plafond mais surtout la trappe se rapprochait d'elle. Elle s'abstient de regarder en bas, même pour lancer à son sauveur un regard de défis. Il ne fallait pas qu'elle montre qu'elle pouvait avoir le vertige. Et aussi parce qu'elle ne voulait avoir qu'un seul objectif : se battre pour aller prévenir les instructeurs.
Arrivée à la bouche, à l'aide d'un coude, elle se hissa sur le sol et regarda autour d'elle. Envolé un temps l'orgueil blessé. Elle était après tout en fuite. La nouvelle pièce était plus petite que la précédente, elle était même minuscule, à peine plus grande que la cellule dans laquelle Yshahin était restée enfermée durant elle ne savait trop combien de temps. Ce qui différenciait cette pièce-là cependant, c’était le mécanisme qui permettait d’ouvrir à distance la trappe par laquelle l’adolescente était passée. Un simple levier attendait tranquillement qu’on tire dessus mais elle ne prit pas le temps de tirer dessus. La curiosité pouvait être un défaut qui pouvait faire perdre du temps, ou pas. Cependant, elle observa que le mécanisme avait été altéré il y avait de cela un certain temps, notamment parce qu’il ne restait qu’un trou là où il y avait eu auparavant, visiblement, deux leviers. Derrière le premier, le survivant, était gravé dans la roche « Kro’nk » et une flèche descendant vers le bas pour indiquer le levier qui restait. Mais ce n’était pas tout : il y avait une porte qui menait sur un autre couloir puis un autre et encore un autre jusqu’à, finalement, arriver dans ce qui semblait être une armurerie, une petite armurerie ; en tout il n’y avait que deux râteliers sur lesquels reposaient des épées courtes.
Le sol était strié par des trainées de sang. Il n'était pas encore coagulé… La dornienne aurait pu directement se rendre compte qu’il manquait deux lames sur les présentoirs mais la forte odeur d’hémoglobine avait attiré son attention, puis ses yeux avaient suivis. Enfin la porte en face d’elle fut secouée par un bruit sourd mais au lieu de subir un autre coup du même acabit, ce qui s’en prenait à la porte de l’autre côté avait audiblement décidé de se jeter dessus et de la frapper frénétiquement. Les planches ne résistèrent pas bien longtemps et un humain suivit la porte dans sa chute, s’effondrant au sol, laissant apercevoir son compagnon derrière lui qui n’attendit pas que le premier se relève pour se jeter sur Yshahin, les mains levées pour frapper, ses longs oncles sales mis en avant, piétinant sans vergogne le premier homme.
Une épée… Il lui fallait une épée. L'adolescente se jeta d'un bond fort peu élégant mais terriblement efficace vers le râtelier. Le bruits assourdissant du bois de la porte s'éclatant contre le sol dur, masqua son cris de surprise.Tandis qu'elle commençait à sentir l'odeur fétide de l'humain, Yshahin se saisit des deux épées, et d'un geste théâtral, elle se retourna et frappa les mains humaines.
Montrant son courage, elle s'avancera de sorte à ce que l'humain assaillant recule sur son camarade s'il n'est pas déjà remonté. Puis ça la frappa enfin : le manque de son. Le premier humain n’en avait pas fait un seul lorsque son comparse l’avait piétiné et le silence n’en perturbé que par le son mat des mains touchant le sol et des quelques gouttes de sang qui tombaient des lames d’Yshahin, évacuées par la gouttière des épées.
Ainsi les pouilleux étaient aussi des sans-langues ? Mais peu importait dans l'immédiat. Elle avait perdu que trop de longues secondes tandis qu'elle s'était fait distraite par ses oreilles.
Alors que le premier se relevait enfin, le second repartit à la charge, cherchant à renverser la dornienne pour la bloquer avec ses moignons et lui arracher la jugulaire avec les dents.
D'instinct, elle colla son menton contre sa poitrine. Ce faisant, elle put profiter du fumet si particulier et immonde. Ses mains s'étaient resserrées sur la fusée des épées. Dans son dos, la pierre du mur était froid.
Dans sa main droite, la lame pivota pour être tenue comme un poignard. Dans un hurlement, la jeune sombre lui transmis toute sa volonté de vivre et frappa l'immondice au cou. La lame plongea dans la chair sans aucune difficulté avant de taper contre une vertèbre et d’être déviée. Le coup repoussa le premier humain qui tomba en arrière avant d’être rattrapé, bien involontairement, par son camarade qui tenta de se débarrasser de ce poids, littéralement, mort comme il put, laissant un instant à la dornienne pour souffler avant que le second tente sa chance.
Agrippée à la lame, Yshahin n'eut pas d'efforts à fournir pour la dégager, la gravité s'en chargeant pour elle. Encore un peu, elle profita de sa rage et de sa montée d'adrenaline. Les lames se posèrent à plat sur les épaules du second. Brutalement, ses bras se décroisèrent, tranchant quasiment de part en part dans la chair tendre et fragile du cou.
Le corps tomba dans un bruit mat.
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| | | Kerath
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| Sujet: Re: Je ferais de vrais drows de vouuus. Mer 13 Mai 2020 - 17:50 | |
| Une fois la seconde porte ouverte, les yeux se posaient sur un nouveau parcours cependant celui-ci semblaient avoir été fait selon les bons vouloirs d’un prêtre de Kiel de mauvaise humeur. Dans un soupir, la jeune eldéenne nota qu'il n'y avait qu'au Puy pour pouvoir construire ce genre de chose. Dehors, au soleil de Sol'Dorn, le monde était si différent… et elle n'était pas peu fière de savoir qu'elle était de par son appartenance, un être unique.
Elle posa les yeux sur le nouveau parcours. Il y avait de l'eau puis une esplanade et enfin une corde. Le chemin était tracé de fils rouge. Elle n'avait pas d'autres choix que celui là. Pas de possibilités de passer par ailleurs. Pas de possibilité de récupérer des éléments des autres pièces. Et elle avait une mission : celle de sortir de là. Quelque part elle avait une certitude. Elle sortirait. Et elle avait décidé que ce serait vivante. Alors, elle se déshabilla et fit un paquetage avec ses affaires. Elle s'approcha de l'eau. Pensive, elle regarda le liquide lécher le cuir de ses bottes. Elle fit alors demi-tour pour également enlever ses chaussures. Elle fit bien attention de glisser ses chaussettes bien au fond pour éviter, par un malencontreux hasard, elles ne s'enfuient. Contrairement à ce qu'elle se qu'elle s'attendait, l'eau était tiède. C'était agréable. Bien rapidement, le fond disparu. Elle s'allongea donc de tout son long pour étendre les bras. Elle avait grandit dans une ville traversée par une rivière. Elle avait passé plus d'un été caniculaire à barboter. Non, elle n'avait pas particulièrement peur. Oui, elle savait nager, au moins un peu.
Concentrée, elle faisait ses mouvements. Encore. Encore.
La berge était enfin là. Elle s'y agrippa alors pour donner une impulsion et se redresser. La terre se transforma en une boue, ni vraiment dense, ni vraiment liquide. Elle était grasse, gluante, collante. C'était chaud. C'était doux. C'était traître. Surprise, elle chercha à se rattraper avec l'autre main et immergea alors son paquet dans la boue. Tandis qu'elle basculait vers cette matrice, Yshahin posa le pieds au sol. Rapidement, elle se retrouva debout, l'eau lui arrivant à son bassin. Depuis quand était-ce ainsi ? Elle ne savait pas. Présentement, la seule chose qui lui importée était de dissiper sa peur.
Sous ses pieds, le sol n'était pas tout à fait ferme. Et, sous son poids, elle s'y enfonçait inexorablement. Levant une jambe, sa cheville sortit avec un bruit de succion des plus inquiétants. Puis l'autre. Il fallait qu'elle soit en mouvement. Elle avança vers une partie un peu plus accueillante juste parce qu'elle était éclairée par un petit bouquet de plantes luminescentes.
Après s'y être reprise à plusieurs fois, elle fut enfin sortie de l'eau… pour le pire. Dans la boue, elle chercha à avancer rapidement pour ne pas s'enfoncer, pour ne pas penser à ce qu'elle sentait sur sa peau nue. Elle glissa plusieurs fois. Elle se rattrapa de justesse presque autant de fois pour ne pas dévaler ce qu'elle avait gravit. Elle s'égratigna les genoux, les coudes. Mais elle avançait, les dents serrées.
Rien n'était là pour aider. Racines, rochers, rondins de bois, tous était là pour gêner, entraver, ralentir. Quand elle ne passait pas par au dessus, elle se glissait en dessous.
Au fur et à mesure qu'elle évoluait, la magnifique peau noire de l'adolescente se parait de boue. Elle perdit son paquet de vêtements quand elle dû se glisser entre deux racines étroitement entremélées.
Enfin face à la corde à nœud, elle prit le temps de reprendre sa respiration. Elle était perplexe. Que faisait cette trace de civilisation dans cet enfer faussement sauvage et cruellement étudié. L'étude, lui révéla que l'échelle de corde était instable et insuffisante pour atteindre la plateforme. Elle était à la fois trop loin et trop courte.
Délicatement, comme elle l'aurait fait pour un objet fragile, Yshahin caressa la corde. Un à un ses doigts se refermèrent. La corde était faite de fibres rugueuses. Bien décidée, la jeune eldéenne tira d'un coup sec vers le bas afin de tester la solidité de l'attache.
Ebahie, presque incrédule, Yshahin avait toujours cette dernière corde dans sa main. Il y avait quelque chose de louche. L'architecte avait il était tombé enfin à court de perversité et d'idée ?
Toujours pas complètement confiante, elle grimpa. Mais la boue avait rendue ses pieds glissant. Elle dû s'y reprendre à plusieurs fois ajustant une nouvelle fois ses appuis. Une fois arrivée en haut, elle constata qu'une lame avait était prévue pour qu'à chaque balancement, les fibres s'abiment inexorablement. Enfin, elle le retrouvait bien là ce satané pervers.
Rassurée, ou pas, elle se balança pour se rapprocher le plus possible du filet. Elle n'avait pas droit à beaucoup d'essais. Et en bas, les rochers étaient mortellement dangereux.
Elle lâcha la corde presque trop tôt et c'est à un mètre plus bas que ce qu'elle avait souhaité que l'adolescente se rattrapa. Ses jambes pendaient dans le vide. Dans un nouvel effort, Yshahin contracta ses abdominaux et avec ses chevilles, s'agrippa à nouveau.
Marre. Elle en avait marre de cette mascarade. Elle était fatiguée de tout cela. Fatiguée d'avoir peur. Fatiguée de se débattre pour… pourquoi d'ailleurs ? Pour prévenir les instructeurs ? Là, pendue, elle manquait cruellement d'humour. Non, mais c'était quoi cette mascarade ?
D'un coup, elle brulait de colère, envolée la fatigue. Yshahin se redressa et gravit les quelques mètres qui la séparaient de la porte.
De rage, elle ouvrit l'issue.
Nue, le corps et ses cheveux devenus gris par les épreuves mais surtout la boue, l'adolescente évoquait une panthère avec ses stries et ses tâches. Ses yeux vermeilles brûlaient de cette rage de vie si propre aux siens. L’autre côté était occupé par un petit couloir taillé dans la pierre du Vatna qui se finissait sur une énième porte
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