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| [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) | |
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Dante Corvac
Humain
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| Sujet: [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) Mer 22 Juil 2020 - 2:37 | |
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7e jour de la 3e ennéade de Karfias, an 18 du XIe cycle Cabaret de la Rose Eclose, 23h30 approximativement. Il y a une chose que l'Ombre a bien compris. C'est la faiblesse de sa cible. Les femmes... C'était coulé dans le roc qu'il allait faire cette bourde à plus ou moins longue échéance. Il a un défaut. Son orgueil démesuré et l'intime conviction que jamais rien ni personne ne pourra jamais lui faire de mal. Est ce qu'il pressent, sa cible, sa mort prochaine? Est ce qu'il sent le poid de ces trois volontés différentes qui souhaitent de concert son trépas peser sur ses épaules? L'épée suspendue au dessus de sa tête? Sûrement pas. Et même si l'Ombre a été insulté et menacé par cet individu, ici il s'agit de boulot et non de vengeance... Et putain qu'il aime son travail! L'homme circule de toit en toit comme chaque nuit depuis son arrivée. Il a pris le temps d'explorer, d'analyser, de calculer le temps entre els patrouilles, de définir les chemins les plus sécuritaires en passant par les toits, de tester aussi l'angle, l'angle de vue, l'angle de frappe, l'angle de fuite. La neige lui complique singulièrement la tâche et la facilite à la fois. Comme maintenant alors qu'il prend position en vue de l'entrée principale, entre deux gargouilles du bâtiment d'en face, sa cape claire dissimulant sa présence mieux que n'importe quel vêtement sombre. Les lanternes et les torches, en bas, dissimulent encore mieux sa présence. Aujourd'hui, c'est un spectacle inédit qui se donne en bas. En Estrevent, il se serait fait passer pour de la valetaille, aurait infiltré les lieux. Aujourd'hui, en Péninsule, il ne le peut pas. Sa tronche est trop facilement reconnaissable. Son accent aussi, aucun costume ne pourrait changer cet état de fait. Déjà que d'être obligé de se grimer en vieille bonne femme pour entrer en Isgaard et en Odelian lui a fait courir un risque quand même conséquent. Par chance, l'hiver lui sert bien. Quand les gardes se les gèle, il y a de bonne chance qu'ils regardent moins les vieilles carnes. Merci Ombre d'avoir fourni le crin nécessaire pour la perruque... Puisse tu rester bien au chaud, vieux canasson. Son arc court et son carquois sagement posés à l'abri, une corde tendue derrière lui pour s'assurer d'une retraite rapide et en relative sécurité vers les toits, il regarde les gens en bas, son foulard protégeant son visage du froid. Ses flèches sont prêtes, dont 3 enduites de venin d'Amphi-Dryus acheté lors de son escale à Thaar. Il ne reste plus qu'à attendre. Et par ce froid, ca va être long... Très. Baissant la tête vers la gauche, il avise le cadet des frères de la petite Corneille qui parle avec une bande de voyous. Ils sont dix, dix pauvres âmes qui ont répondus à l'appât du gain. Officiellement, ce n'est rien de bien méchant. C'est juste distraire les gardes afin de permettre à une soeur engrossée de pouvoir aller parler au seigneur. Ce sont les frangins de Lyrah qui les ont recrutés pour lui. C'est aussi ces derniers qui les ont avisés du déplacement de Gaubert et fils pour cette représentation hors du commun en cette soirée précise. S'ils sont malins, ils s'en sortiront tous, frères comme voyous. Sinon, bien, ils ne sauront toujours pas qui a fait cette chose, ils ne connaissent pas son nom. Les saltimbanques ont juste été bien avertis de quitter avant la fin de la représentation. Ce qui, à voir le benjamin passer, les mains emplies de leur paquetage, ne tardera guère. Et le plus beau c'est que c'est probablement après eux que la garde va courir Bougeant un peu, se réchauffant avec la douce fourrure de la cape, l'assassin bouge toujours les mains pour garder les articulations souples. Il sait qu'après la représentation en viendra une autre, plus privée. Il est patient, mais ca n'empêche pas qu'il se les gèle, le temps passe, les carrioles défilent, de plus en plus rares, une cloche, quelque part, sonne minuit, puis une heure. La majorité des clients sont partis, sauf la carriole du comte. Mais ca ne saurait tarder, voilà sa garde de quatre moustachus qui sortent. L'arc sort de sous la cape, une flèche empennée de noir marqué de vert s'encoche. En bas, le second frère lâche les manants avant de disparaître dans la nuit, probablement à la recherche de ses frangins. Les malheureux employés ont la présence d'esprit de se cacher le visage toujours. Remarque, par une nuit d'hivers semblable à celle-ci, l'imbécile est celui qui ne se la cache pas. Le groupe chahute un peu entre eux, en s'approchant mine de rien des gardes du comte. Tranquillement, l'assassin se met en position. Il attend sa fenêtre de tir.
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| Sujet: Re: [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) Mer 22 Juil 2020 - 7:04 | |
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Il ne faisait pas bon être choisit pour faire parti de l'escorte comtal alors que l'hiver s'était installé, aussi vigoureux soit-il. La raison en était simple, généralement, on se caillait les miches à attendre des lustres au dehors sans pouvoir se réchauffer et ce n'était pas les quelques pas pour sécuriser un quelconque périmètre qui allait vous ôter cette sensation de morsure qui vous tiraillait chaque parcelle de chair. Comme à son habitude, Gaubert de Prademont se déplaçait en ville entouré de quatre sentinelles et la raison de cette escapade hivernale et nocturne en était la visite de son fils héritier, Sulpice , qui avait eu l'autorisation de quitter le temps d'un court séjour sa disposition auprès de Ruthger de Lourmel.
Les retrouvailles entre père et fils étaient donc pleines et entières et le duo s'évertuait à profiter de nombreux plaisir de la vie jusqu'à tard dans la nuit. En ce 7e jour de la 3e ennéade de Karfias, les Prademont s'était donc rendu au Cabaret de la Rose Eclose après avoir eu vent de la présence d'une troupe de saltimbanques renommée qui avait prévu une seule et unique représentation avant de reprendre la route le lendemain. L'escorte du Comte, triée sur le volet pour l'occasion, ne fut bien entendu guère enjouée de devoir passer le plus clair de la soirée à surveiller les allées et venues au coin de la ruelle où se trouvait l'établissement. Revêtu pourtant d'une épaisse livret flanquée du blason de la Maison Prademont, un cygne blanc sur fond bleu, les quatre gaillards s'étaient donc préparés à livrer bataille contre le froid tout du long des festivités prévues au Cabaret située dans la capital d'Odélian. Si l'on comptait deux hommes d'expériences, les deux autres faisaient encore leur classe, bien qu'ils approchaient de la fin de leur cursus.
L'épais manteau neigeux disparaissait quelque peu dans les ruelles les plus fréquentées de la capitale, mais cela n’empêchait pas aux soldats de rapidement grelotter après avoir laisser le Comte et son fils entrer dans l'établissement. Deux d'entre eux étaient muni de lanternes et de piques, les deux autres d'épées et il fallait bien l'admettre, leur casque en fer captait le froid ambiant ce qui leur causait par moment de léger maux de tête. Cela faisait déjà un moment qu'ils avaient prit position devant l'entrée du Cabaret alors que soudain le plus jeune des quatre retirait son heaume.
- Crétin ! Remet ton casque immédiatement ! Si le Comte ressort et te voit tête nue, t'es quitte pour récurer pendant une enneade ses latrines.
Rabroua le plus expérimenté des soldats avant que le plus jeune s'exécute en ronchannant. Loïc qui faisait office de sergent pour l'occasion flanqua aux trois autres un coup de gant à hauteur d'épaule comme pour leur rappeler qu'il supervisait les opérations.
- On somnole pas les gars ! Allez, on en a pu pour très longtemps j'pense.
L'individu à sa droite qui tenait une lanterne et se reposait contre sa pique se redressa et jeta un oeil par la fenêtre où une vive luminosité s'y échappait ainsi que le brouaha des festivités.
- Y'en a qui on d'la chance ! J'espère qu'après ça on regagne le chateau...
Un troisième larron l'interrompit en ricanant.
- Tu crois ça toi ? Moi j'vous parie 20 écus qu'ils vont aller tirer les gueuses jusqu'à l'aube !
Le sergent le gratifia d'une taloche derrière la tête alors que les deux autres ricanèrent à cette perspective.
- Vos gueules maintenant !
C'est alors qu'un groupe d'individu approchait, chahutant ce qui retint l'attention des gardes comtal qui reprenaient leur position. En alerte, contrairement à ses trois subalterne, le sergent Loïc avait glissé la main sur la garde de son épée fichée à son flanc gauche. Le piquier à sa droite qui tenait la lanterne vint alors lui murmurer à l'oreille.
- C'est rien qu'des fêtards, soit pas tant sur les nerfs sergent. R'garde, ils doivent avoir un ptit cup dans l'nez. Le plus jeune s'approcha du groupe. Il avait soif et sa gourde était vide.
- Hey ! Il vous resterait pas un peu de tord boyau ? C'est qu'on se les gèles et pour sûre, vous en avait suffisamment consommé pour la soirée. Allez donnez-nous c'que vous avez si vous voulez pas avoir de problème avec le Comte.
Il leur montra son blason avant que le sergent le somme de se taire d'une seconde taloche.
- Reprend ta position jeune nigaud !
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) Mer 22 Juil 2020 - 14:00 | |
| Un silence de mort acceuille la déclaration du bleu. Il y a des chuchotis hilares ainsi qu'un genre de mouvement de vague dans le groupe. Le chef de la bande, a moins que ca ne soit le plus saoul, prend alors la parole.
De problème avec le comte? Du genre se faire engrosser? Qu'est ce qu'y en a à foutre de ce qu'on boit. Mes tax'monalcool... *hips* La prochaine ca sera mes chausses?
IL y a des ricanements derrières, une légère bousculade entre deux ivrognes.
Et les mecs, y'a soif le jeunot Y veut *hic* à boire... Et si on lui donnait notre cuvée spéciale?
Il donne un coup de coude à son voisin. lui murmure quelque chose à l'oreille. Le bruit se répand dans les rangs et la moitié des fêtards se place en rang d'oignon... Pour pisser aux pieds des gardes. l'effluve caractéristique de l'urine chaude emplit l'air en même temps que les fumerolles. Le plus vieux crache au sol.
M'Sire le comte est pas le seul à être capable de décharger n'importe où n'importe comment. Et v'z'êtes pas mieux. Vousl'suivez partout *hic* Et vous le laissez faire. V'z'avez pas honte?
Soudainement inquiets, trois du groupe se détachent et semblent reculer. |
| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) Mer 22 Juil 2020 - 21:33 | |
| La tension devenait soudainement palpable devant le Cabaret de la Rose Eclose et à juste titre. Le plus jeune des gardes comtale venait de provoquer un rixe avec le groupe d'individus en approche. Pour le sergent gradé, cela ne présageait rien de bon alors qu'en réponse à la requête du bleu, une partie des badauds se présentèrent en rang serrés devant l'escorte, sortant leur virilité pour offrir à leur manière, la réclamation attendue.
Loïc, gant à sa garde, constatait l'effraction et l'affront fait à ses hommes. Mais, contrairement à ce qu'il pouvait laisser paraître, l'expérimenté maître d'arme était inquiet pour une toute autre raison que personne sauf peut-être ceux qu'il avait vu prendre du recul et se détacher du cordon d'urineur sur voie publique. Jetant soudainement un regard vers la porte de l'établissement, il semblait contre toute attention plus inquiète de ne pas voir sortir le Comte et son fils que l'humiliation que subissait ses hommes. Mais pourquoi ?
D'un revers de main, il aranguait ses trois compagnons à ne pas répondre à l'affront, comme s'il cherchait à temporiser. Difficile quand ses soldats étaient prit à parti de les discipliner plus que de raison. Les trois autres soldats étaient prêts à en découdre, cela se voyait dans leur yeux, a travers la crispations de leur mâchoire.
- On reste calme les gars ! C'est qu'des poivrots. Ils vont sagement continuer leur chemin sans plus chercher d'noises.
Pourtant, le bleu protestait. Bougre de crétin! Il allait tout faire foirer pensait Loïc. Ce n'était pas le moment, pas encore. Le sergent leva la tête comme pour chercher quelqu'un ou quelque chose, une sueur froide lui traversant l'échine.
- Mais sergent ! On peut pas laisser passer ça ! Faut les passer au fil de l'épée ! Ca serait que juste récompense.
Son voisin approuva, serrant la poignée de sa pique, prêt à l'abaisser a la verticale pour embrocher le premier poivrot à sa portée.
- TA GUEULE J'AI DIT ! Tient ta place remet pu en cause mon autorité jeune nigot !
Il reporta son regard sur les ivrognes qui venaient d'emplir l'air ambiance de l'odeur caractéristique de l'urine, les yeux plissés.
- Allez, dégagez, y a pu rien a voir. J'ai rien vu et rien entendu et on passera tout ça silence. Allez gentillement décuver ailleurs.
Pour le sergent, il fallait la jouer finement. Faire en sorte que ces hommes ne déclenchent pas immédiatement une bataille rangé et d'un autre sens, garder ces types dans la zone car il avait l'impression qu'il s'agissait bien de la chair à canon qu'on lui avait promis, le mouvement de recul des teois autres types devaient être un indice qui allait en ce sens.
*tic-tac... tic-tac...*[i] le compte a rebour était lancé...
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) Jeu 23 Juil 2020 - 1:25 | |
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Ya pu rien à voir? Tonne une voix plus grave. D'abord l'lcool, les tax, après l'épée... Ils veulent sur'ment dla donzelle eux aussi. Wais, sont fru de pas avoir leur con ces cons...
Il y a un mouvement de vague parmis les ivrognes. Ils n'ont pas envie ni de se prendre une épée ou une pique dans le bide, mais l'attitude des soldats est une vraie provocation pour leur esprits avinés.
Quand à lui, du haut de son perchoir, l'Ombre ne manque rien du spectacle. Tournant la tête légèrement, il avise la porte qui reste toujours fermée... Putain, les frangins de Lyrah les a chopé où, dans un fond de caniveau, déjà bien imbibés? Dans un sens c'est aussi bien, à jeûn ils ne confronteraient sûrement pas la garde comtale de cette façon. Il y en a un dans le groupe, en arrière qu'il voit se pencher pour ramasser ce qui ressemble à du crottin gelé. C'est soit ça, soit une bataille de boule de neige qui va bientôt commencer. De la bien bonne rigolade en perspective, dans un sens comme dans l'autre.
Un des quatre garde décide de lever la tête et de parcourir les environs du regard, semblant chercher quelque chose. Sachant que la lumière entourant l'établissement limite son champ de vision, l'assassin ne fais que se recroqueviller sur lui même en baissant a tête, utilisant sa cape blanche pour se fondre dans le paysage, lui donnant l'apparence d'une autre gargouille enneigée. Crétin, il se mériterait une flèche tiens. Regarde en bas mec, c'est là que ca se passe. C'est alors que le premier de la bande reprend la parole, l'oeil humide par dessus son foulard.
On vous paye avec nostax' . Vz'êtes sensés nous protéger nous... Pas v'loir nous passer au fil de l'épée. V'valez pas mieux que le Tompe.. Pompe...
Du coin de l'oeil, l'Ombre vérifie le petit morceau de tissus qu'il a posé sur la langue d'une gargouille pour évaluer le vent. Baissant les yeux, il voit les trois trouillards embusqués au coin de la ruelle, ils semblent en discussion. Probablement pour savoir ce qu'ils vont faire. En espérant que Gaubert sorte avant le carnage... Ou non. Peu importe en fait. |
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| Sujet: Re: [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) Jeu 23 Juil 2020 - 8:37 | |
| La situation semblait quelque peu se figer. Le sergent venait d'éviter un affrontement et un bain de sang trop hâtif, mais il ne pourrait retenir ses hommes très longtemps surtout face aux provocations verbal du camp d'en face qui s'intensifiaient à mesure que les secondes défilaient. Faces aux injures, les trois autres gardes comtal ne cessaient alors d'aviser du regard par intermittence leur sergent qui semblait rester stoïque. Et pour cause, il venait enfin d'entendre des mouvements provenant de l'établissement derrière lui. Le dénouement allait être proche et le sergent semblait ne plus vouloir faire marche arrière. Quelque semaines plus tôt, il avait été approché par des proches de l'Intendant Royal et à coup de pressions et négociations, il avait été convaincu de rallier la cause du cousin du Comte d'Odélian. Un pari risqué, mais avait-il le choix alors que pesait au dessus de sa tête quelques affaires de mœurs qui pouvaient lui coûter sa place dans la garde comtal ? Peu désireux de perdre ses acquis et devant également l'appât d'un gain certain qui résidait en une promotion, Loïc avait donc décidé de trahir son suzerain.
Et voilà que le moment de contribuer au dessein de Charles de Prademont était enfin arrivé. La porte s'ouvrit soudain, mais... ce n'était pas Gaubert qui la franchit en premier, mais bien son fils Sulpice qui riait aux éclats, la tête tourné vers son père encore à l'intérieur au niveau du pas de la porte. De fait, l'héritier ne se rendait pas encore compte qu'une altercation était en cours entre des ivrognes et son escorte, si bien que comme il ne regardait pas devant lui, il faillit percuter le dos du jeune soldat. Au lieu de cela, il trébucha et se retrouva tête la première dans la neige chaude à l'agréable odeur d'urine.
Les soldats, à cette vision s'en trouvèrent désemparé et il ne faisait plus aucun doute qu'il allait passer à l'attaque alors que le sergent faisait quelques pas en retrait pour sortir le Comte qui venait de se figer à la vue de son fils tombant dans la neige. Gaubert n'était pas a porté de tir, Loïc le savait, ni même à porté de lame que pouvait à tout moment dégainer les individus qui complotaient un peu plus loin. Il prit le Comte par l'avant bras et déclara.
- Il y a une altercation avec ces ivrognes, ne traînez pas ici. Mettez-vous plus loin à l'abri le temps que je relève votre fils. Mes hommes se chargeront de faire passer l'envi à ces gueux de faire affronts à vos hommes et à vous. Allons, dépêchons votre Grandeur.
Pendant ce temps, les lames sortaient de leur fourreaux et les piques s'abaissaient lentement à l'horizontale.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) Jeu 23 Juil 2020 - 12:13 | |
| Un crottin gelé fendit l'air en une élégante arabesque, faisant tinter le casque de métal du bleu tandis que, d'exclamations en imprécations, la horde d'ivrogne recule. La colère gronde, mais ils veulent garder leur tripes à l'intérieur, aussi couvrent t'ils leur retraite d'objets divers, si n'est de balles de neiges formés à la hâte.
De son perchoir, l'ombre peste intérieurement. Le gus qui sort Gaubert l'a bien mis en ligne de mire, mais il est entre lui et sa cible. les pécores ne distrairont pas indéfiniement ce beau monde.
Le coeur de la créature dédiée à la mort ralentie... De son carquois, il sort une flèche barbelée, sans poison, empennée de bleue marine. Un battement de coeur, il lève son arc.... Deux battements de coeur, il vise la cuisse de l'homme en bas. pourquoi? Il est de dos, son casque et sa cotte de maille le protègent. La flèche pourrait passer au travers des mailles comme s'y bloquer. Et il veut qu'il fasse diversion.
Trois battement de coeur... Quatres battements de coeur...
Le trait s'envole et se fiche dans la cuisse, plantant ses barbillons dans la chair tendre, obligeant le bouclier humain à ployer le genou devant une cible qui se dévoile. L'Ombre ne voit pas l'expression de sa cible et il s'en fout... pLutôt, il prend une de ses flèches empoisonnées.
Cinq battements de coeur... Six battements de coeur.
Il réencoche rapidement. Au huitième battement, il vise le coeur de Gaubert, vérifie le vent avant de décocher ce trait.
Au dixième battement, une autre flèche barbelée, empennée de vert sombre cette fois, se plante juste au dessus de la tête de Loïc, en plein milieu du poumon de Gaubert. Le comte va mourir soit d'hémorragie, soit du poison. Mais il va vivre juste assez longtemps pour comprendre le message.
Oubliant de lancer leur projectiles glacés, les manans ouvrent de grands yeux effrayés soudainement. |
| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) Jeu 23 Juil 2020 - 12:48 | |
| - ARRGGGGHH... !!!
La douleur, soudain, qui mordait la cuisse du Sergent lui fit lâcher son épée. Basculant au sol, Loïc pesta intérieur *Fils de pute, c'était pas prévu au programme*, mais lorsque tout à coup, il entraperçu quelques seconde plus tard une seconde silhouette s'effondrer, qui n'était autre que le Comte d'Odélian en personne, le sergent comprit la présence de la flèche sur son corps. Tout s'enchaîna rapidement alors. Les ivrognes, encore assez lucide pour reculer et jouer à la bataille de boule de neige, cessèrent, effarés, leur jeu, tout comme les trois autres sentinelles, qui, se retournant, constatèrent l'agression sur leur suzerain et leur supérieur.
La situation se figea de longues secondes durant, mais pour l'héritier du Comte, la vision de son père, gisant au sol, une marre de sang commençant à tapisser le sol blanc immaculé, l'obligea alors à réagir. Encore à plat ventre, son instinct de survie le rappela à la raison. Il lui fallait se mettre à couvert alors que les deux lignes de front s'écartaient. Se décidant à ramper, Sulpice prenait alors la direction des bottes des trois gardes Comtal, ces derniers à présent trop occuper à sonder les toits à la recherche de la source de ces jets.
Pour Dante, nul doute qu'il serait à présent difficile de décocher une autre flèche mortelle, d'autant que le bleu s'était avancer pour faire bouclier au fils héritier qui jouait des coudes pour progresser rapidement sur le tapis neigeux, se fichant de l'odeur d'urine qui agressait continuellement son odorat.
- REPLI!!! REPLI LES GARS!!!!
Les trois soldats cherchaient à se mettre à couvert, mais le corps inerte de Gaubert contre la porte du cabaret les empêchait de trouver refuge dans l'établissement, ne se préoccupant plus des ivrognes par la même occasion, encore moins du trio qui était resté en retrait jusqu'à présent. Allaient-ils entrer dans la danse ? Etaient-ils réellement à la solde de l'assassin ? Loïc qui toisait toute la scène, impuissant, priait pour que quelqu'un abatte le jeune homme, sans quoi, il s'en retrouverait en danger si le complot s'en trouvait partiellement réalisé. Suplice quand à lui, commençait à se redresser sur les genoux, derrière l'homme tenant la lanterne et la pique, le jeune nigaud, fort d'insouciance, continuait à balayer les toits en quête du moindre mouvement. Nul doute que sa fougue le pousserait alors à traquer l'archer.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) Jeu 23 Juil 2020 - 13:20 | |
| Les voyous, innocents dans l'affaire, reculent en restant là, comme des imbéciles.
Du haut de son perchoir, l'Ombre analyse et recoupe ses observations tout en encochant une autre flèche, Sulpice est hors de portée, caché derrière le gus à la lanterne.
Il pourrait les dégommer les uns après les autres. Mais chaque flèche tirée est un facteur de risque supplémentaire. Non, en ce moment, il faut alimenter le chaos. Doucement, alors il repose sa flèche verte à ses genoux pour sortir une empennée de rouge de son carquois. Et le garde à la lanterne l'aide beaucoup, levant l'engin pour essayer de voir plus loin. L'assassin ne fait qu'espérer qu'elle soit bien à l'huile et non à la bougie...
Sa flèche inflammable fend l'air et percute le bas de la lampe, le traversant tout en se brisant, répandant son huile enflammée partout atour du piquier, faisant paniquer le cheval de l'attelage Prademont qui rue avant de s'enfuir à toute vapeur, ajoutant au chaos ambiant. Si la lampe est bien à l'huile, ca rajoutera au spectacle et aux dommages. S'il est verni, il y en a un en plus du piquier, c'est à dire sa seconde cible, qui va commencer à flamber lui aussi.
Avec satisfaction, avec l'économie propre aux tueurs de longue date, l'assassin rencoche sa verte, suivant du regard celui qu'il sait être Sulpice, attendant sa fenêtre de tir qui ne manquera pas de se manifester. Moins qu'il bouge, moins il sera visible au delà du cercle de lumière marquant l'entrée de la Rose Eclose. Recroquevillé, de nouveau immobile, l'Ombre attend.
Apeurés, les voyous eux, ont fuis sans demander leur reste. |
| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) Jeu 23 Juil 2020 - 14:20 | |
| L'Ombre avait véritablement semer le chaos en contrebas. L'assassin n'était pas dénué de jugeotte loin sans faux car il tirait parti du moindre élément de décor pour tenter de s'en trouver efficace. Il avait une mission a remplir et Dante savait que son commanditaire n'accepterait aucune erreur de sa part, il fallait abattre le Comte et son héritier, en cas d'échec la vie de l'Ombre serait sans doute plus compliqué qu'elle ne l'était.
Tout cela pour dire que l'archer avait vu juste en ciblant ensuite la lanterne que portait le piquier et son intuition avait fait mouche car l'objet contenait bien de l'huile. Le jet inflammable créa une époustouflante lueur qui brisait la nuit noir. Un cheval détala, un garde porta un avant bras à son visage pour éviter d'être aveugler, les ivrognes prirent même pour certains les jambes à leur cou, mais ce n'était pas le plus important pour l'Ombre.
Car oui, en perçant la lanterne, la flèche fit éclaboussé l'huile sur le garde et l'individu qui venait tout juste derrière lui de se remettre sur ces pieds. Les flammes mordirent la chair du soldat, éblouissant Sulpice qui commençait à être atteint par les flammes. Mais voilà, la chance semblait tourner en faveur de l'assassin, puisque dans un mouvement mécanique, la piquier tenta de se séparer de la lanterne meurtrière, l'envoyant ni plus ni moins que sur l'héritier du Comte qui s'enflamme comme son homme d'arme, hurlant de douleur.
S'effondrant sous les yeux et à quelques mètres de son père qui encore conscient, sentait se vider lentement de son sang, la vision de son fils brûlant telle une torche devait être horrible.
Mais voilà, en se concentrant sur l'héritier à abattre, Dante avait oublier de s'attarder sur les mouvements du jeune nigaud. Il avait bel et bien disparut en contre bas... mais où se prouvait-il... ? L'Ombre allait peut-être bien rapidement le savoir.
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| | | Dante Corvac
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| Sujet: Re: [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) Jeu 23 Juil 2020 - 15:21 | |
| Quatre à terre. Un qui s'est mis à couvert et un qui a échappé à sa vision périphérique. Pour le moment, ca ne l'inquiète pas trop. Pour arriver jusqu'à lui, il faut soit grimper sur le mur ou passer par les toits. Ce qui serait irritant c'est que le garde vienne prêter main forte à Sulpice qui est tombé au sol mais qui essaye de se rouler dans la neige, avec une présence d'esprit digne de mention.
Bouge... Il faut que je le dégomme avant. On aura pas d'autres chances. Fais ce qu'ils ne s'attendront pas à ce que tu fasse... Tu sais pas où est le dernier... Bouge. Ok, une seconde, il s'attendent a me voir monter ou descendre... Allons sur le travers.
Changeant d'angle, l'assassin commence à se déplacer latéralement sur la corniche enneigée, utilisant les aspéritées de l'architecture pour empêcher de se péter la gueule, allant trouver l'autre coin et les gargouilles qui y trônent. Puis, rapidement, il décoche une flèche dans la torche humaine se débattant encore qu'est Sulpice, visant la tête. .
Alors seulement, passant son arme en bandoulière, regarde t'il en haut, en bas, de nouveau en haut et en bas, pour essayer de localiser le zélé et savoir dans quel sens il ira faire ses acrobaties. Les hennissements et les cris, en bas, brouillent son audition, aussi se fie t'il plus sur sa vision et son odorat en ce moment précis. Allez, on décarre... Bon boulot. |
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| Sujet: Re: [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) Ven 24 Juil 2020 - 5:23 | |
| Quel flamboyant et non moins funeste spectacle se déroulait devant le cabaret. Les acteurs principaux de cette tragédie étant sans nul doute le Comte d'Odelian et son fils héritier. Il ne faisait plus aucun doute à présent que l'on souhaitait viser par ces actes le symbole même du pouvoir en place, mais pourquoi ? La question restait en suspend et les derniers acteurs encore en lice, les deux gardes comtal restant, avait bien trop à faire pour penser à cela.
Alors qu'une seconde flèche transperça le corps de Sulpice, mettant fin à son calvaire devant les yeux horrifiés de son père dont le sort semblait lui aussi scellé, le dernier piquier encore debout traîna le corps à couvert de l'héritier avant de constater qu'il venait de décéder d'une flèche planté dans la tête. Ne prenant pas considération de son acolyte qui avait tenu la macabre lanterne, il rejoignit le sergent pour l'extraire de la zone de tir, bien heureux de constater qu'aucune autre flèche meurtrière ne s'abattait autour de lui.
Quand au jeune nigaud, fort de son audace juvénile, il s'afférait depuis quelques minutes déjà à grimper jusque sur les toits, ayant délaissé son casque et une partie de son équipement afin de progresser le plus rapidement possible. Ne gardant qu'une épée courte à sa ceinture, le jeune homme allait bientôt être à vu de l'assassin qui venait de ranger son arc. Il était temps pour l'Ombre de prendre la poudre d'escampette car le temps qu'il reprenne son arme de jet en main et qu'il encoche une flèche, le garde comtal aurait déjà fondu sur lui.
Une course poursuite allait elle débuter ? Fort probable !
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) Ven 24 Juil 2020 - 11:02 | |
| Prenant sa décision, dans un léger bruissement de la cape, un coup de reins aidé par les cuisses puissantes, et l'assassin prend le parti d'aller sur les toits. Pourquoi? Moins de chance de rencontrer de la milice, son poursuivant de sera pas à l'aise sur les angles pentus et il pourra gagner du temps en redescendant, ca l'étonnerait qu'il le suive aisément. Et surtout, ca ne prendra pas vingt ans s'en débarrasser quand il en aura assez.
Parce que, tout d'abord, il faut s'éloigner du lieu du crime. la milice va sûrement rappliquer dans pas longtemps. Il faut aussi orienter les recherches dans une autre zone que celle où il crèche.
Les grandes mains trouvent leur prises avec aisances, se transformant en crochetsUne fois presque rendu en haut, d'un autre coup de rein, l'Ombre se propulse sur le bâtiment adjacent, avant de s'enfuir aussi rapidement que possible sur le toit enneigé, ne s'arrêtant pas une seconde pour vérifier s'il est poursuivi ou non.
Il le saura bien assez tôt de toute façon. Vous ai je déjà dit qu'il adore son métier? |
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| Sujet: Re: [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) Ven 24 Juil 2020 - 11:37 | |
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Pour le jeune nigaud, la mission semblait impossible. Alors même qu'il réussit à retrouver l'assassin du Comte, l'homme d'arme était dans l'incapacité de reconnaître l'individu dont le visage était masqué. Il tenta alors la chose la plus idiote au monde.
- HALTE LÀ ! VOUS ETES EN ETAT D'ARRESTATION !!!!
Il n'était pas un "bleu" pour rien. N'importe quel homme d'arme avec une once d'expérience lui aurait rit au nez car s'il croyait que l'assassin allait s'arrêter et lever les mains pour se faire arrêter et être promis à la corde, c'est qu'il se croyait bercé d'illusions.
Apres une course poursuite qui ne dura qu'à peine quelques minutes le jeune homme abdiqua juste après avoir manqué d'atterrir sur un autre toi après un saut bien périlleux. Il ne pouvait rivaliser avec l'Ombre assurément et fini par rescendre, beuglant à tue-tête en affichant son blason l'état d'urgence. Des miliciens accoururent ainsi que quelques patrouilles comtale et vue des toits Dante pouvait admirer les ruelles s'illuminer de dizaines de lanternes comme si des lucioles avaient prit possession de la cité.
Un spectacle finalement à la hauteur de l'événement et dans sa précipitation le jeune nigaud avait d'ailleurs seulement indiqué aux différentes patrouilles de recherches que l'individu a traquer dissimulait son visage et était muni d'un arc. La capitale d'Odelian allait dans les prochaines heures etre totalement quadrillée et ratissée, il s'agissait maintenant à Dante de pouvoir s'exfiltrer, le mieux serait avant l'Aube d'ailleurs car au château des troupes allaient certainement se préparer pour donner main forte à la milice.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) Ven 24 Juil 2020 - 17:12 | |
| Courir par les toits, quelle sensation de liberté... Quand il sème le jeune, l'assassin reviendrait bien sur ses pas pour l'achever. Mais ce n'est pas important. l'important, c'est de rejoindre le coin prévu... Les lumières des gens qui le cherchent, en bas, indique clairement les positions de ceux qui le cherchent. Alors prend t'il son temps, faisant maints détours pour éviter les patrouilles qui se multiplient de minutes en minutes... Avant d'atteindre l'auberge où l'attend Eugène. Se débarassant de ses armes qu'il enroule dans sa cape avant de les enterrer dans le tas de fumier congelé jouxtant l'écurie de la place, il se dirige ensuite en faisant bien attention que personne ne le voit, grelottant, pour grimper sur le coin de l'établissement afin que ses traces se fondent dans celles des autres clients et cogner à la fenêtre, Eugène lui ouvre alors sans attendre.
Entrant dans sa chambre, il se débarasse de ses bottes pour que l'apprenti les essuye, le temps qu'il remette les vêtements de Maïeté qu'il porte chaque jour depuis sa séparation d'avec Elazar, et sa perruque par dessus son plastron. Le jeune essuie toutes les traces du dehors, serre impitoyablement le corset féminin par dessus la bourrure tandis que l'homme se rase rapidement avant de se grimer en vieille. La poudre de riz pour lui pâlir le teint, la pâte qui sert à lui camoufler les cicatrices accentuant quelques traits que la perruque et le bonnet attaché sous le menton finissent de parfaire. Alors remet t'il ses bottes, arrange ses jupes pour cacher ses lames et s'avachis dans son coin en grognant, jouant du bâton en faisant des signes imaginaires au sol, plusieurs mèches grises et crasseuses brouillant son visage, les gants bourrés mimants des doigts distordus.
S'il sort de la ville, il sera impitoyablement chassé. S'il reste, même s'il est découvert, il aura cent milles autres lieux de chutes. le mieux est d'attendre que ca se calme avant de sortir, pépère, avec le "ferblantier". Il ne pense pas que la milice aille jouer dans les jupes nauséabondes de la vieille femme. Auquel cas, ca sera marrant ca aussi.
Une fois les traces de neige effacées, l'apprenti s'octroie t'il quelques heures de repos... Du moins, il l'espère. |
| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) Ven 24 Juil 2020 - 20:31 | |
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La cité d'Odelian devient soudainement le terrain d'une traque folle. Le Comte et son fils venaient d'être assassinés, mettant en péril la stabilité politique du Comté. Il y avait évidemment une gérance par intérim qui se forma dans les heures qui succédèrent le tragique événement et bien entendu la première de décision était de retrouver l'assassin qui sans nul doute se terrait dans la capitale.
Méthodiquement, la garde Comtal, appuyée par l'armée, cadrilla chaque quartier, passant d'établissement en établissement, d'immeuble en immeuble, pour dénicher le gredin. Mais c'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin, même si l'une des patrouille milicienne croisa sans le vouloir sa route. Dante et le ferblantier entendire de lourds pas cadencée approcher, avant que n'apparaisse 6 miliciens lourdement armés. Un rapide tour des lieux de la clientèle, le responsable de la patrouille approcha de bar où se tenait le tenancier.
- On recherche un type avec un arc et tout un tas de flèches étrange, un gars sans doute pas commode. Si t'en a croisé un c'est le moment de nous le dire. L'individu se tourna pour toiser la salle portant un message d'une voix plus forte.
- Toute personne nous permettant de retrouver l'assassin du Comte se verra gracement récompenser. De l'or et un titre !
L'un de ses patrouilleur qui faisait le tour de la salle inspectant les clients les uns après les autres, s'arrêtant un bref instant devant la table du ferblantier et de ma Maïeté, plissant ses yeux avant de s'afficher un regard dégoûté.
- C'est ta mère ? Bonté divine qu'elle est laide !
Il inspecta le ferblantier puis à nouveau la Maïeté comme si un détails l'interloquer, même s'il ne savait pas quoi encore... aucune ressemblance peut-être ? Que foutait une vieille peau avec autre qu'un fils apres tout ? A moins que... non... beurkkkk impensable ! Qui voudrait forniquer avec une vieille dame au attributs pendants mollement. Il frissonna à cette vision mais n'était pas au bout de ses peines.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) Sam 25 Juil 2020 - 2:43 | |
| Les choses sont dans le détail. Un rôle, les habitudes. Depuis leur arrivées, à heure fixes, le ferblantier et sa mère sont dans la salle commune. Ils prennent toujours la même chose, le truc le moins cher sur le menu et seulement deux repas par jour, soit le matin avant qu'il ne parte faire sa tournée et le soir quand il arrive. Durant la journée, la vieille est barricadée dans la chambre. Le ferblantier est modestement vêtu, révélant son statut monétairement précaire.
Se rendre à la table semble un calvaire pour elle. Bossue, le menton pointant vers le bas et la jambe trainante, ses doigts crochus vissés sur son rustique bâton de marche... Elle a peur d'un verre d'eau, se mettant à taper de la main sur la table jusqu'à ce que son fils le lui enlève, ce qui explique probablement sa "charmante" odeur. Mais dans l'ensemble, quand personne ne l'approche, elle est une cliente convenable.
Bref, vous avez saisi le personnage. Ainsi donc sont-ils assis à leur table et prennent tranquillement leur pitance quand les pieds ferrés de la milice s'approchent pour leur tomber sur le lard. Le jeune homme se tourne avec les autres, laissant sa mère manger tranquillement son repas, non sans y avoir ajoutée son herbe habituelle au passage.
Si la patrouille lourdement armée cause quelque inquiétude compréhensible chez la clientèle, la vieille bossue continue de laper sa soupe, les longues mèches grises pendant de part et d'autre de son écuelle. En apparence inconsciente de ce qui se passe autour d'elle...
Eugène se tourne, ses cheveux bouclés lui donnant un air de gamin, les yeux luisant de la même interrogation que les autres. Il sursaute, même quand la voix de stentor du capitaine traverse l'air lourd de la taverne.
- Toute personne nous permettant de retrouver l'assassin du Comte se verra grassement récompensée. De l'or et un titre !
La vieille continue de manger, jusqu'à ce que les pieds bottés du patrouilleur arrivent dans son champ de vision. Alors s'arrête t'elle. Elle se met à trembler en se recroquevillant encore plus si c'est possible, comme si elle attendait un coup. Le gus ne peut pas voir grand chose de son angle de vue, elle est trop bossue.
La cuiller tremblante frappe de façon fort sonore les rebords du bol tandis qu'elle recommence à manger, mais elle tremble trop, c'est une cuiller vide qui se rend à ses lèvres.
- C'est ta mère ? Bonté divine qu'elle est laide !
C'est alors qu'Eugène répondit avec une assurance surprenante et une irritation certaine en repoussant sa chaise et en faisant le tour de table.
Est ce que j'insulte la tienne, moi?
Il prend alors les épaules de la vieille dont les épaules tressautent, comme si elle sanglotait en silence, en se recroquevillant de plus en plus. Oui, c'est ma mère et tu lui fais peur.
Un spasme un peu plus fort que les autres, et la vieille se vomit carrément dessus sans oser bouger, terrifiée par le patrouilleur. Les débris alimentaires dégageant une infecte odeur rance tandis qu'ils dévalent allègrement sur la chemise pour aller se déposer sur la jupe grossière.
Eugène tire un mouchoir de sa poche, et se met, tant bien que mal, à essuyer les vomissures partout, réprimant visiblement ses propres nausées.
Ca va aller maman... Calme toi... Ce sont des miliciens, personne ne te veux de mal... Dit il d'un ton doux qui se veut rassurant, sans y parvenir tout à fait.
La main crochue frappe faiblement, deux fois sur la table avant d'agripper la manche du jeune homme. Spectacle pathétique s'il en est. Personne n'ose bouger, intimidés par la présence des miliciens lourdement armés. |
| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) Mer 29 Juil 2020 - 7:25 | |
| Le milicien était sur le point de corriger l'imprudent personnage qui lui faisait l'affront de le provoque lorsqu'il se porta à la rencontre de la vieille dame qui semblait plus que mal à l'aise de la présence d'un contingent armé dans l'auberge. Le milicien faisait peur à cette vieille dame ? Cela flattait l'égo du patrouilleur qui en eur un rictus malsain à la commissure de ses lèvres. Rictus qui se mua en dégoût lorsque la vue et l'odeur du vomis lui parvinrent.
Il se tourna vers son gradé, afféré au bar qui lui adressa un simple geste méprisant. Sous le regard de la salle dont aucun des convives ne daignait protester, le milicien n'eut d'autre choix que de se pincer le nez en rajoutant.
- Allez, prend ta mère et disparaissez de ma vue !
Déclara t il avant de se retourner et balayer la salle du regard sous l'oeil attentif de son supérieur.
- Quand aux autres, inspection générale. On va fouiller vos affaires et vos chambres. Que personne d'autre ne sorte d'ici avant notre départ.
Le subterfuge de Dante semblait avoir fonctionné. Au delà de tout soupçon, il venait de passer entre les filets d'un contrôle qui aurait pu faire apparaître au grand jour le pot aux roses. L'Ombre semblait rusé, très rusé, mais il n'était pas encore sorti d'affaire tant qu'il n'avait pas encore quitter la cité.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Odelian] A la tombée des rideaux (Charles) Mer 29 Juil 2020 - 22:56 | |
| Disparaissez de ma vue... Disparaissez de ma vue... De quel côté il veut qu'ils aillent? La phrase dite par le milicien scelle la décision d'Eugène, que la mère n'intervient pas dans sa prise de décision. Manifestement, le maitre est dans son rôle.
Allez maman... On part... shhhh.... Calme-toi...
Péniblement, la vieille dame se lève, tremblante de la tête aux pieds, mesurant un peu moins d'un mètre soixante dix, tandis que quelques morceaux de soupe dégringolent au plancher. N'ayant que leur habits et leurs manteaux avec eux, le reste étant dans la roulotte du ferblantier qui est seulement remplie de casseroles, ils se dirigent ensuite lentement... très lentement, vers la sortie, la jambe trainante de la dame la ralentissant considérablement tandis que courbée comme elle est, chaque mouvement lui semble porteur d'une souffrance indicible. Son fils l'encourage tout bas.
Viens maman.. continue...
La porte s'ouvre et se ferme, ca prend bien 20 minutes au duo pour rejoindre la carriole du ferblantier qui attelle ses bouzons pendant que sa mère, bien emmitoufflée jusqu'aux yeux dans des pelisses miteuses, les poils cachant son regard, ne laissant paraitre que son bonnet et une part de ses cheveux gris. Elle replace ses jupes d'une main tremblante les coincant sous ses bottes pour ne pas que le vent ne dévoile ses pieds.
Eugène, le souffle court dans le froid mordant, attelle les bêtes placides avant d'attendre l'inspection de la patrouille et leur accord final. La milice leur a demandé de disparaitre de leur vue mais les fouilles se poursuivent dans l'auberge, aussi n'ose t'il pas bouger.
Immobile, sa "mère" attend patiemment, bien engoncée dans son rôle, lui laissant les choix décisionnels qui sonneront le succès final de la mission. L'apprenti d'Elazar ne s'est jamais senti plus important qu'en ce jour, il a une ligne directrice et il a une liberté d'action jamais connue jusqu'à ce jour. C'est grisant. |
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