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 Enimë Tindanen [Terminé]

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Enime Tindanen
Elfe
Enime Tindanen


Nombre de messages : 21
Âge : 31
Date d'inscription : 26/07/2020

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 472 ans
Taille
: 1m90
Niveau Magique : Non-Initié.
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MessageSujet: Enimë Tindanen [Terminé]   Enimë Tindanen [Terminé] I_icon_minitimeDim 26 Juil 2020 - 20:18

Identité
       
Nom : Enimë Tindanen
       Âge : 472 ans
       Sexe : Masculin
       Race : Elfe
       Faction : Cités d'Anaëh
       Alignement : Loyal Bon
       Liens notables : Nommé sous l'impulsion et formé à sa fonction par Timerion Adantar le précédent Seigneur Protecteur.

       Particularité :
Enimë est passionné, presque obsédé, par les lances. Toute sa vie a été axée sur l'art de les créer, de les choisir et de les manier.

       Métier : Intendant et Régent de Malereg, Maître de Forge
       Classe d'arme : Corps à corps (lance)
       


       Possessions & Equipements :

  •  Harwë, une lance courte à la hampe de Laurenorn et au fer forgé d'un alliage de Titane et de Zaenyth en Damas avec de l'acier.
         
  • Son propre équipement de forge, tablier et outils.
         
  • Une armure de cuire souple
         
  • Un pendentif d'or serti d'un rubi, héritage de son clan et ancien symbole de sa fonction.

       Apparence :

  • Taille : 1m90      
  • Couleur des yeux : Ambrés       

Son visage pâle parait toujours fermé, il est sa meilleure défense pour faire face aux affres de la politique elfique à laquelle il fut davantage contraint par devoir que par choix. Les cheveux noirs qui l'encadrent sont coupés plus court que la plupart des elfes pour une aisance accrue au maniement de la lance et à la pratique de l'art de la forge. Son physique est celui d'un ascète rompu à une disciple stricte, nécessaire pour l'exercice de sa passion comme de sa fonction. Assez petit pour Elfe de Pierre, il compense cette tare par un équipement léger et un entrainement basé sur la précision et la vitesse.

       Personnalité :

Enimë est patient, calme et mesuré. Ce caractère imperturbable est devenue une arme en politique pour faire face aux patients qui animent le Conseil de sa cité. Il agit en toute matière comme il le fait en matière de forge. Il observe, analyse, intègre, réfléchit et seulement une fois qu'il a pesé tous les éléments, il consent à s'exprimer. Avare en mot, il ne dit que ce qui est nécessaire avec un vocabulaire précis. Si il n'a rien à dire, il ne dira rien. C'est une caractéristique qui lui vaut une réputation de froideur et de taciturne. Et ceux qui ne le connaisse que sous sa fonction auraient bien du mal à le reconnaître une fois que le feu de la forge ou du combat à la lance l'anime. Ce sont ces moment là où il dévoile vraiment sa personnalité.

       Capacités magiques : Aucune dont il ait conscience

       
Histoire

Sa main parcourut une à une les alcôves de l’impressionnante étagère à minerai qui occupait la moitié du mur circulaire de la forge. Elle s’arrêtait par moment, pour repartir ensuite, saisissant par moment un lingot ou une pierre, la soupesant. Celles qui obtenaient son assentiment finissait sur le premier plan de travail, à côté du creuset.

Chacune de ces pierres avaient une histoire et il les connaissait toutes. Une roche de titane en particulier retiendrait toujours son attention. Le Voile avait été un moment particulier dans la vie de beaucoup des siens. Son Voile avait marqué le tournant de son existence. Le moment où Enimë fut élu par les artisans, par son clan pour les représenter au Conseil de Malereg. Et ce minerai avait été le symbole de ce moment.

Il revenait des carrières du nord. Une sorte de première visite officielle aux artisans géologue pour lui qui était déjà pressenti à prendre la succession de son père, maître de la science des pierres. On lui avait remis le minerai en cadeau. Enimë avait senti le malaise, une sensation bizarre, comme un murmure qu’il aurait pu entendre mais qui se refusait à lui. Ce qu’il avait en revanche bien vu, c’étaient les arbres qui s’avançaient à la frontière, comme si l’orée de la forêt était le fruit d’une lente marée.

La surprise qui l’attendait était loin de ce spectacle qu’il avait trouvé splendide. Parce que si lui avait ressenti un malaise, d’autres créatures de la prime forêt en avait été beaucoup plus affectée. Enimë chevauchait peu, son père cependant avait fait les frais de l’envie de liberté retrouvée des chevaux de Malereg. Il avait encore la pierre dans les mains quand ils étaient arrivés par hasard au lieu de l’accident. Il se souvenait encore des éclats de lumière projeté par le minerai sur la dépouille meurtrie.

Alors que certains parmi les siens retournaient aux Noss, que les troupeaux s’évadaient masse de leur clairière et que la nature semblait vouloir avaler leurs demeurent, lui tentait de se faire à la vie politique et à la disparition d’un être cher. Le malaise laissé par la symphonie ne quitta pas son cœur. Et il ne partagea jamais l’enthousiasme de la renaissance d’Anaëh. Même après plusieurs années, il retire toujours un sentiment de curiosité des rares entrevues qu’il put avoir avec des membres des Noss. Une incompréhension qui n’a jamais facilité les négociations avec les Noss. Il se demandait encore si elle n’était pas pour quelque chose dans les tensions entre Ornedhels et Taledhels…
Une fois la première sélection faite, il soupesa chaque lingot et fini par arrêté son choix sur trois d’entre eux : un lingot de Fer, celui de Titane justement et une pierre de Zaënyth. Il rangea le reste dans les emplacements dédiés

Il ajouta plusieurs pelleté de charbon et deux boisseaux de chêne. Se fiant à la couleur des flammes, il activa les soufflets jusqu’à obtenir la chaleur requise. Il plaça le premier lingot dans un creuset et le plongea dans les flammes.

Le timing avant d’ajouter la pierre de Zaënyth était primordial. Le troisième, quant à lui, serait fondu à part, dans le deuxième fourneau. La température de fusion n’était pas équivalent et il ne voulait pas échauffer plus que nécessaire les métaux. La maîtrise était essentielle.
Enimë ajouta le second lingot.

Il mélangea patiemment les deux métaux en fusion, les replaça dans leur fourneau et rajouta un boisseau de hêtre, avant de se pencher vers le second fourneau. Il s’activa jusqu’à y voir rougeoyer les flammes et enfourna le dernier creuset avec son lingot.

Yutar… Timérion avait eu son œil rivé sur la forteresse, l’ultime insulte des Drows fait à la forêt. Il lui avait un jour confié, peu après son accession au poste d’intendant, que s’il devait accomplir un dernier acte pour Anaëh, ce serait bien de laver cet affront.

« Eh bien, tu l’as eue ta bataille, même si tu n'auras pas eu le plaisir de voir le rocher s'effriter… »

Il sortit les deux creusets et déversa les métaux en fusion dans les moules qu’il avait patiemment modelés la veille. Il ajouta trois dose précises de graphite dans le fer en fusion et mélangea lentement. Assis en tailleurs devant le métal rougeoyant, il attendit que les deux barres se solidifie.

Finalement, le vieille Elfe était mort au combat. Son corps avait été ramené par les cavaliers envoyé en Eraison à cette époque. De toute évidence, lui et son escorte était tombé dans une embuscade à leur retour de Naelis. Cela lui avait ôté le plaisir de contempler les ruines de l'avant-poste Drow. Décidément, il avait joué de malchance jusqu'au bout...

Nulle n’avait pu voir sa dépouille, exceptés les prête de Tari. Désormais, il reposait au fond du lac. De toutes ses possessions, seules sa canne était revenue avec lui en sa terre natale. Enimë se releva et se dirigea vers le monolithe de grès au milieu de la pièce. Il caressa la surface de la canne blanche, pensif. Le bois était encore souillé du sang des drows sur lesquels elle s’était abattue durant l’affrontement.

Enimë se saisit d’un linge humide et entreprit consciencieusement de laver le bois immaculé. Dans le processus de création, rien ne devait être perdu. Le sang drow ainsi épongé retournerait le bac pour le trempage de l’ouvrage à venir. Timérion lui avait appris le sens de ces gestes symbolique, ses liens qui pouvait rapprocha l’artisanat et l’art des magies les plus anciennes. Et c’était bien pour cette raison qu’il avait pris tant de temps à discuter avec le clergé de Tari concernant l’objet.
On racontait que le Seigneur Protecteur en agrippait si étroitement le pommeau qu’il avait fallu lui briser les doigts pour desserrer sa poigne. Isolé dans l’Annon, personne n’avait été témoin de sa fin. Seul l’explosion de lierre autour de sa dépouille avait témoigné de la violence de son dernier combat. Une fin solitaire pour un elfe solitaire.

Il reposa la canne et essora le linge, l’eau claire se teignit de jaune sale. Il retourna aux deux barres d’alliage et entreprit de les sortir de leurs moules. Par moment, il se demandait ce qu'il devait ressentir vis à vis de ce mentor. Leurs entrevues avaient été brèves et éparse, les discussions étaient certes enrichissantes mais il n'avait jamais eu l'impression de vraiment le connaître. Cet Elfe lui avait toujours paru inaccessible.

Enimë saisit le lingot d'alliage avec la pince adéquate et le plongea dans le foyer, actionnant le soufflet de son autre main. Il s'était tenu longtemps à l'écart des affaires politiques. Il avait en réalité agi comme il l'avait toujours fait : pas à pas. Lors de son ascension au rang d'intendant, il avait d'abord dû comprendre la fonction et ce qu'elle impliquait. Il avait ensuite dû réapprendre comment appréhender sa cité, sa vie et ses interactions. A peine avait-il pu se faire à ce poste que les grandes migrations avaient débuté.

Il sortit le métal rougeoyant et le posa sur l'enclume pour commencer à le travailler.

Les cités s'étaient rassemblées à Malereg, il avait fallu organiser les logements, restructurer la ville. Eldarinwa avait été laissée à l'abandon. C'était une chose dangereuse à son sens. Leurs ennemis potentiels auraient trouvé une bien trop grande utilité à ses fortifications délaissées. A partir de ce moment-là, tenir l'Epine Dorée était comme un travail à deux marteau : agrandir Malereg sur la rive Sud et aménager Eldarinwa en citadelle.

Comme son oeuvre du jour, il avait dû forger une lance. La cité en était la hampe, la citadelle devait en être le fer. Au rythme du marteau, il se rappelait les négociations patientes avec le Conseil de la cité, le temps passé dans les rues et sur les chantiers à observer et écouter, les discussions avec les artisans pour répartir au mieux leurs effectifs. Les dernières années ne lui avaient laissé aucun repos.

Ses seuls instants de répit, il les avait passés à la forge ou dans l'une ou l'autre clairière à parfaire sa passion de toujours : la lance.

Il replongea la plaque de métal maintenant affinée dans le foyer et alla se saisir de l'acier pour le chauffer à blanc à son tour. C'était une étape délicate parce que les deux alliages n'avaient pas la même température de fusion et pourtant, il fallait qu'il les associe en un Damas uni. Il n'était pas un forgeron exceptionnel parce qu'il ne maîtrisait pas toute la subtilité de l'art de forger. Mais dans le domaine des lances, il travaillait avec acharnement pour atteindre l'excellence.

Cet objet l'avait toujours fasciné, depuis le jour où il avait vu son père en exécuter un exemplaire. La première fois que, du haut de ces dix ans, il rencontrait de près l'arme. Depuis lors, il n'avait eu de cesse d'apprendre. Apprendre les essences d'arbre utilisables, apprendre les minerais, les alliages et la forge, apprendre la technique pour s'en servir. Une vie entière qui aujourd'hui, sous l’œil doré de la Silène, aboutissait à une œuvre unique.

Il commença à marteler l'acier avec un second marteau, plus ample. Avec une régularité sans faille, il frappa.

Le clan Tindanen avait toujours offert des forgerons à la cité. Et pendant longtemps, ils en avaient également occupé l'intendance. Il était conscient de cet héritage. Un lignage dont il avait su extraire des secrets dans l'art de créer.

Il replongea l'acier dans le foyer, au point le plus froid. Il jeta une brassée de chaine et une autre de hêtre dans les flammes. Il déplaça l'autre alliage pour l’enfouir dans les charbons ardents les plus lumineux et activa le soufflet. La couleur des flammes, l'odeur du brasier et la durée étaient autant de paramètres essentiels. Il devait être précis.

Il sorti la première pièce de métal, la posa sur l'enclume. Avant d'y apposer la seconde, il sorti de la poche de son tablier de cuir une mèche de cheveux argenté. Cette composante avait été la plus délicate à récupérer. Nul n'avait eu accès au corps d'Adantar disait-on. Et la version officielle serait toujours celle-là. Mais la mèche de cheveux était essentielle pour créer le lien voulu avec l'artéfact. Il comprima les cheveux, crépitant sous l'effet de la chaleur entre les deux plaques de métal.

Se saisissant d'un troisième marteau, il entama le délicat travail d'assemblage. Tel avait été son rôle ces dernières années : assembler et damasser. Il avait dû mêler les anciens habitants et les nouveaux arrivants, continuer l'apaisement avec les Noss. Allier tradition et flexibilité. Faire face au Conseil et travailler avec lui. Plus récemment, il avait même songé se tourner vers les montagnes et les nains. Sa recherche de perfection dans le feu et l'acier pour ses fers de lances l'avait toujours amené à lorgner sur le savoir-faire de ses voisins.

Il répéta l'opération: chauffer, marteler, chauffer, marteler. Il le ferait toute la nuit. Il était essentiel que le métal baigne dans les rayons des deux lunes qui dardaient à travers les hautes fenêtres de la forge.

Il n'était pas vraiment mage. Mais il restait un elfe, et il sentait une importance dans les gestes, la symbolique et les rites. A certains moments, chaque fois qu'il avait produit un travail d'exception en réalité, il avait senti quelque chose le traverser et se déverser à travers lui dans le métal. Dans ces moments de plénitude, il avait l'impression que la forêt toute entière chantait et que la lumière de la déesse s'unissait au rougeoiement de Calimenthar et se scellait dans le bain glacé des eaux de Tari. Un moment de grande mystique.

Il s'absorba tout entier dans sa tâche. Son histoire, sa formation, ses actes politiques, sa passion dans le maniement de la lance, le respect envers ce protecteur qui l'avait pris sous son aile, l'amour envers ce père qui avait fait naître cette passion si ardente, tout cela se mêla comme les deux alliages en méandre complexe. Le fer de lance prit forme.

Alors que l'aube grisait le ciel, il plongeait une dernière fois la pointe dans le feu. L'abandonnant un instant. Il se dirigea, comme en transe, vert l'étagère d'apothicaire à l'opposé des fourneaux. Sans réfléchir, il se saisit des herbes et teintures que lui dictait son instinct. De l'aulne, de la verveine, de la belladone, du jus de buisson d'excellence et enfin, une fleur d'aurore réduite en poudre. Il mélangea religieusement les ingrédients dans le bac d'eau toujours coloré du sang de Sombres.

Il retourna au travail du fer, achevant de refermer le socle en un cercle parfaitement adapté à la hampe choisie. Et alors que les premiers rayons surgissait par-dessus les montagnes et venait frapper la forge, il plongea sa création dans l'eau glacée. Le parfum qui s'éleva fut violent. Enimë perdit la conscience du temps et de l'espace. Oubliant jusqu'à son propre être, il entreprit de fixer le fer à l'ancienne canne du Seigneur Protecteur.

Lorsqu'il reprit pleinement ses esprits, il était assis devant la forge, baigné du soleil de midi. Il aiguisait calmement le fer de lance. Un entrelacs de deux argents, l'un à l'éclat terne et l'autre brillant d'un reflet crépusculaire, rivetés sur la hampe immaculée. Lorsque le tranchant fut à son goût. Il se leva et s'avança. D'un geste souple, il fit tournoyer la lance courte.

« Harwë... »

Il prit seulement conscience des Elfes qui le regardaient. Jadis, il se serait senti gêné par toute cette attention. Mais quelque chose avait changé. Il avait offert au monde son chef-d’œuvre. Il se sentait prêt à revêtir sa fonction désormais. Il se sentait enfin pleinement apte à assurer la Régence de la cité.


HRP:

   (copyright) Miradelphia


Dernière édition par Enime Tindanen le Mer 29 Juil 2020 - 18:54, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Enimë Tindanen [Terminé]   Enimë Tindanen [Terminé] I_icon_minitimeDim 26 Juil 2020 - 21:19

Voilà, je pense que ma fiche est prête pour une première correction :mrgreen:
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Aegden Orian
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MessageSujet: Re: Enimë Tindanen [Terminé]   Enimë Tindanen [Terminé] I_icon_minitimeMer 29 Juil 2020 - 19:12

Et op validé ! (re)Bienvenu chez les elfes de pierre.
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MessageSujet: Re: Enimë Tindanen [Terminé]   Enimë Tindanen [Terminé] I_icon_minitime

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