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 Dette de Sang [Epistolaire]

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Enime Tindanen
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MessageSujet: Dette de Sang [Epistolaire]   Dette de Sang [Epistolaire] I_icon_minitimeMer 29 Juil 2020 - 21:54




7ème jour de la 2ème ennéade de Karfias– 2e mois de l’hiver.
18ème année du XIème cycle.
Malereg, Prime Forêt d'Anaëh.



Votre Altesse Royale,


Puisse votre forge rougeoyer comme aux temps d'avant le Voile. En tant qu'Intendant de la cité de Malereg, responsable de la régence de son protectorat, je me fais par cette missive la voix du conseil de notre cité.

Nous ne pouvons ignorer que le Trône Blanc en la personne de notre Roi a décidé de renouer avec les accords d'avant le Voile. Son initiative de remettre en place une entente cordiale entre nos peuples est tout à son honneur et au vôtre bien entendu. Dans ces temps troublés où le Puy masse à nouveau ses troupes en Ithri'Vaan et où la discorde menace toute nation, nous ne pouvons que saluer des initiatives de paix comme celles que vous avez entreprises.

Dans ces ponts lancés vers l'avenir, notre cité jouera un rôle d'intermédiaire privilégié, au vu de sa situation. Il nous semble légitime de soulever un point pour lequel aucune sanction n'a encore été prise jusqu'à ce jour. En l'an 7 du XIème cycle, notre frontière a été le témoin d'une sombre histoire. Avec l'aide d'un traître, Neglendir Inemdim qui me précédait au poste d'Intendant de la cité fut enlevé lors de la deuxième énnéade de Favrius. Les enquêtes menées suite à l'incident indique clairement le rôle d'un groupe de Dawis venant d'Almis.

A l'époque, pouvoir contacter cette frange du peuple nain était en dehors de nos moyen et ni réparation ni justice n'avaient pu être obtenues. Une ambassade avait bien été envoyée au regretté Valek Cri-de-Runes, souverain de Lantes en son temps, mais sa juridiction de l'époque ne lui permettait aucune marge de manœuvre pour réparer le tort commis. Les faits de l'époque sont d'une gravité immense, puisqu'il s'en est suivi la vente de notre frère comme une marchandise au peuple Sombre et finalement son exécution sous les yeux de nos armées sur la pleine séparant Yutar d'Ellyrion.

Aujourd'hui, alors que les troubles liés aux conflits avec le Puy s'estompe, je me tourne vers vous, ô Roi du fier peuple nain. Vous avez unifié les royaumes brisés par le Voile et reforgé une nation qui ne souhaite que se relever à nouveau. Aussi, c'est vers vous que moi et le conseil que je représente nous tournons pour réclamer justice. Si il est vrai que vous représentez désormais tous les nains qui vous sont inféodés, nous souhaitons qu'en cette qualité vous nous fassiez parvenir votre réponse et votre jugement sur cette affaire.

Dans l'espérance que nos échanges permettent d'ouvrir à nouveau les ponts de ma cité à ceux de votre peuple,µ
Je vous prie de recevoir, votre altesse royale, nos amitiés éternelles,


Enimë du Clan Tindanen, Intendant et Régent de Malereg.

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Harald Barbe-Sanglante
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Harald Barbe-Sanglante


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MessageSujet: Re: Dette de Sang [Epistolaire]   Dette de Sang [Epistolaire] I_icon_minitimeJeu 30 Juil 2020 - 2:41


7ème jour de la 3ème ennéade de Karfias – Second mois de l’Hiver.
18ème année du XIème cycle.
Une missive arrive au bureau de Harald.

Cette ennéade avait été mouvementée pour le souverain. D’abord, voilà que sa dulcinée était enfin arrivée, et que, pour la première fois depuis des mois, cette relation platonique évoluant de manière épistolaire, s’était conclue par un rapprochement charnel, et entrouvrait sur le futur, la possibilité de se lier à elle par un pacte de fidélité. Oh, cela n’était point pour tout de suite, ça non. Mais consommer ainsi la passion de cette relation avec une bavette au tempérament aussi flamboyant que les forges de Kirgan, était à la fois grisant et encourageant.

Puis vint le tour d’Athbor de se présenter à Kirgan. Neveu de Haldin Barbedrue, thane du clan du même nom, il s’était présenté dans le cadre d’une mission ô combien importante, mais aussi ô combien désagréable pour le thane. Pourtant, il avait fait le chemin, avec sa bavette et ses marmouzes, et s’était attendu à recevoir son fardeau, qu’il mènerait à bien sans aucun doute.

Et voici qu’au septième jour, une missive advint. Une parmi tant d’autres direz-vous ? Oui, mais pas tout à fait. Car cette missive était cachetée du sceau du protectorat de Malereg, première région frontalière avec le Brissalion, région où s’était tenue les conciles de l’an 15 et de l’an 17, terreau fertile à la paix propice entre deux races maintes fois cycléennes.

Le contenu de cette missive, en revanche, demanda à Harald l’utilisation de toute sa concentration, et de toutes ses facultés. Il avait entre ses mains ce que d’aucun nommerait le déclencheur de jours meilleurs, ou le malédiction de temps bien sombres. Etait-ce un leurre ? Serait-ce un essai fait par un diplomate aux longues oreilles désireux de tester les limites d’un nouveau souverain, né et élevé par et pour la hache plus que pour le vélin et la diplomatie ? Ou était-ce simplement la sincérité même exprimée sur un fond de tristesse et de rancœur, demandant le plus sincèrement – et fermement – du monde un lumière sur des évènements tragiques, une aura nouvelle, une position alliée.

Harald reconnu tout de suite de quoi cette missive voulait parler. Dun Eyr, le faux prophète, le malin, le tyran, le poison d’un peuple qui se sera battu en son sein, des frères combattant des frères, un fou pour mener des crédules. Ainsi sa perfidie l’avait mené à enlever un dignitaire aux longues-oreilles, et à le vendre à la pire espèce de Miradelphia : les Drows. Lesquels réservèrent au pauvret un sort peu enviable, sort qui, visiblement, faisait encore écho dans le cœur des Elfes, qui demandaient justice.

Harald était un guerrier aguerri, mais il demeurait encore « jeune » sur le plan de la diplomatie. Toutefois, il savait que sa réponse influencerait la vie et l’avenir de son peuple. Rejeter cette missive, s’eut été courir vers l’incident diplomatique. Cela n’était point envisageable, pas après tout ce travail abattu pour obtenir une paix sincère avec les Elfes. Mais il ne pouvait point laisser l’ombre de Dun Eyr peser sur les Nains plus longtemps, l’honneur de son peuple devait être lavé, de cela il n’avait aucun doute.

Alors, il prit son vélin le plus raffiné et sa plume la plus fine, et il répondit, dans un Oliyan correct.


7ème jour de la 3ème ennéade de l’an 18 :XI.
Kirgan, capitale du Zagazorn.

Au régent de Malereg.

Puissent les divinités poser sur vous un regard bienveillant, et puissent-elles porter la hache au-devant de vos ennemis dans une protection infaillible.

Je suis bien heureux d’apprendre votre existence, et de lire les mots qui sont les vôtres, après tant de rencontres à la frontière commune entre nos deux peuples, frontières dont vous avez la charge. Je suis également heureux de savoir que vous partagez les idées communes de votre souverain, et les miennes, qui sont de vivre en paix et dans l’entraide comme dans les temps jadis, dans le respect et la bienveillance.

Je comprends l’étendu de votre désarroi, et la soif qui doit être la vôtre de demander justice, face à cet évènement tragique.

Je ne conçois pas cependant de manière plus honnête et franche de garantir l’entente et la vérité entre nous, que de vous rencontrer personnellement. Là, que les divinités me gardent, nous éclaircirons toutes les zones d’ombres, et avanceront vous et mois sur des idées accordées, pour le bien de nos peuples.

Je vous propose de nous rencontrer à l’endroit même où furent tenus les conciles aux temps jadis, et ceux de ces dernières années, à la frontière entre nos deux contrées. Une zone est d’ores-et-déjà marquée, et j’y ferais installer de quoi vous recevoir vous et votre suite, et garantir nourriture et boissons, et tout le confort nécessaire à la tenue d’un tel concile.

Dès lors que j’obtiendrais votre assentiment, je me mettrais en route, et me tiendrais prêt à vous rencontrer une ennéade après réception de votre missive.

Ainsi ai-je l’espoir de vous rencontrer, et de faire honneur à la parole de nos deux peuples, dans une amitié aussi résistante que le roc et aussi longue que la course du temps.


Harald « Barbe-Sanglante » du clan Brise-Os.
Grand-Roi du Zagazorn.

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Enime Tindanen
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MessageSujet: Re: Dette de Sang [Epistolaire]   Dette de Sang [Epistolaire] I_icon_minitimeJeu 30 Juil 2020 - 12:43



Un Hérault vint se pencher à son oreille. Le Fauconnier de la cité venait de recevoir une missive adresser à l'Intendant marquée du sceau royal du Zagazorn. Enimë regardait pensivement le trône d'Ebène, vide, à sa droite. Il acquiesça et fit signe qu'on fit entrer le messager. Il devait encore se concentrer si le discours du Prêtre de la mère concernant de nouvelles tensions entre Noss et citadins sur le chantier de la forteresse d'Eldarinwa.

Le contentieux portait sur l'accès au sanctuaire qui se trouvait jadis en périphérie de la cité. Le clergé Taledhel se refusait à le laisser exposer, maintenant que la restructuration de la frontière rendait la position plus vulnérable. Cependant, le sanctuaire avait été, comme c'était souvent le cas, un lieu de recueillement pour les Ornedhels autant que pour les habitants. Et ceindre la zone d'un dispositif défensif ne serait pas de leur goût.

« Et si les Noss s'engageaient à assurer la protection du sanctuaire? Imaginons des aires à la périphérie pour assurer un certain contrôle et proposons leur d'assurer le reste de la défense. »

On lui apporta la missive au moment même où le moine prenait son inspiration pour un de ses longs discours cinglants. C'était un elfe pompeux qui, en réalité, le toisait toujours de haut. Apparemment, plus de quatre siècles étaient encore un âge trop précoce que pour atteindre la fonction qu'Enimë occupait. La cité s'est beaucoup trop habituée à être dirigée par des vieux sages... Certains ne m'accorderont donc aucun crédit tant que je n'aurai pas accompli un haut fait à la mesure de leur estime? Et pourtant, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'ils avaient la même expérience au sein de cette même assemblée.

« Est-ce que vous vous rendez compte de ce que cela implique? Avec tout le respect que je vous dois, Seigneur Tindanen, avec ce qui s'est passé en Eterniril, comment pouvez vous faire confiance à ces Elfes des bois? Nous ne pouvons pas faire comme si... »

Enimë décacheta la missive. De toute façon, le grand prêtre avait perdu la grande partie de son intérêt à partir du moment où il avait évoqué un prétendu respect dû. La capitaine de la garde glissa un regard dans sa direction, consciente sans doute que la lettre avait plus d'importance que les jérémiades du clerc. C'était cela le plus déroutant dans ces conseils: c'était toujours les concernés au second plan qui s'improvisait experts et partie principale. Alors que finalement, le capitaine lui n'avait pas bronché face à la proposition du régent.

La lettre était dans un Olyan correct, même si l'écriture était pas endroit un peu grossière, on voyait clairement un effort de la part du Roi Nain. Là où, il est vrai, l'usage fait par Enimë de la langue commune se voulait plus passif agressif. Son apprentissage de la forge l'avait amené à pouvoir s'exprimer en Khazalide, du moins par écrit.

La proposition d'une rencontre à la frontière... Plus intéressant qu'une longue correspondance. Surtout que cela l'affranchirait de la férule de ses conseillers. Il croisa le regard d'Evelyn, capitaine de la garde, parcouru la pièce, en s'arrêtant un instant sur Ethyline et Aranden. Dans toutes ses affaires, les conseillers profanes avaient toujours été ses meilleurs soutiens face à un clergé par trop bridé par le précédent Seigneur Protecteur. Justement on en arrivait à ce point dans le discours du moine.


« Du temps du Seigneur Adantar, cela ne se serait pas passé comme ça... »

Il fut interrompu par la capitaine de la garde, qui épargnerait à son Régent de devoir le faire. Il laissa flotter un sourire à la pensée qu'ils se relayaient à chaque intervention du représentant du clergé de la Mère concernant les Noss pour calmer ses ardeurs.

« Excellence Tivion, à quelle période faites vous références exactement? Celle où le Seigneur Adantar occupait la régence aux côtés de Carantir, il y a de cela presque un cycle? De l'époque plus récente où il faisait taire l'entièreté du clergé en s'adressant directement à la Gardienne? Ou encore de son temps de sommeil où toute lattitude était laissée au précédent intendant? »

L'interpeler s'empourpra et se renfrogna dans son siège. Dame Evelyn poursuivit:

« La proposition de l'Intendant me semble correcte. Nous ne sommes pas en situation de conflit imminent de ce coté de la frontière. La plus grande menace viendrait d'un conflit avec les Noss. Testons un système de défense léger, quitte à m'enquérir auprès des stratèges d'Alëandir pour avoir une mise en place optimale. Mais je pense que la missive qui vient de nous parvenir devrait faire passer cette discussion au second plan. Suis je dans le vrai intendant? »

Il fit passer le parchemin à Ernedril, Grand Prêtre de Tyra. Il allait encore y avoir de longue discussion quant à la réponse à apporter à ce morceau de vélin. Il ferait l'effort de la traduire cette fois, n'en déplaise aux conseillés.


6ème jour de la 4ème ennéade de Karfias– 2e mois de l’hiver.
18ème année du XIème cycle.
Malereg, Prime Forêt d'Anaëh.






Votre Altesse Royale,


Tant de diligence de votre part nous honore.

Après longue discussion au sein du Conseil de la cité, nous sommes parvenus à un accord. Une rencontre en terrain neutre, là où vous même et notre honoré souverain vous étiez déjà entretenus, nous parait le meilleur moyen de régler l'affaire qui nous occupe. Les récentes avancées diplomatiques entre le Trône Blanc et votre belle Kirgan nous enjoignent à vous accorder notre confiance quant à la bonne tenue de ce conseil.

Cela étant, au vu de votre position, il nous paraît inconcevable que vous deviez vous charger de la réception donnée à cet égard. Ce serait trop d'honneur que nous ferait votre majesté. Par ailleurs, toutes vos ressources se doivent de rester tourner vers votre peuple à l'heure actuelle. Aussi, le Conseil de Malereg vous propose de se charger de l'installation et des dispositions liés au confort de notre rencontre.

Nous serons donc honoré de vous accueillir à l'endroit marqué pour libérer la voie des derniers obstacles du passé. Qui sait? Peut-être ce concile nous permettra-t-il d'accéder à une nouvelle collaboration entre nos deux royaumes?

Nous nous retrouverons donc au début de la sixième Ennéade de Karfias aux abords des plaines du Brissalion.



Puisse le Père veiller sur votre voyage, amitiés éternelles,



Enimë du Clan Tindanen, Intendant et Régent de Malereg.






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