Pendaison de crémaillère à l'olysséenne | Geoffroy

Arcamenel 17 Barkios de l'An XVIII du Onzième Cycle,
Oësgard, Baronnie d'Oësgard, Royaume de Péninsule.

Un périple s'achevait, un autre commençait aussitôt. Il était difficile d'avoir une minute à soi dans ce Royaume. Enfin, ce n'est pas comme s'il devait s'attendre à une sinécure lorsqu'il avait accepté sa nomination comme Gouverneur. Le plus dur n'était pas tant d'administrer une terre que de devoir retenir les noms de toutes les personnalités importantes du territoire. Comme si cela ne suffisait pas, Lysandre devait faire de même avec tous ces voisins, d'Erac et Hautval jusqu'à Arétria ou Oësgard. Avec toutes les querelles politico-successorales, ce n'était pas une mince affaire. Encore plus lorsque l'on était pas habitué. Un coup à prendre, certainement.

Plutôt que communiquer par messagers ou pigeons et s'envoyer des lettres creuses, Lysandre optait pour le déplacement direct. Non pas qu'il était friand d'interminables voyages, mais il fallait bien sonder ce beau monde qui ne le connaissait pas encore. Il n'était que gouverneur depuis peu, et Olysséa était un ancrage important au Nord, il l'avait bien compris. Et, pour une fois que ce foutu Royaume n'était pas en guerre, il fallait en profiter. La première destination de Lysandre était Oësgard. Bien des choses s'y étaient passés, et c'est pour cela que le gouverneur ne savait pas trop à quoi s'attendre… hormis un excellent dépaysement. De Diantra à Oësgard, il n'y avait pas qu'un pas, malheureusement. Il n'était pas venu ici depuis de très nombreuses années, et nul doute que les choses avaient bien changées depuis lors.
Il était arrivé en plein après-midi à la capitale de la Baronnie. La cité qui s'élevait devant lui était à l'image des cités du Nord, même celles d'Olysséa. Lysandre devait se faire à l'idée que Diantra était loin derrière lui, maintenant. Ô Néera savait à quel point ce n'était pas facile. Mais, ces pauvres bougres avaient subis tellement de guerres qu'ils étaient bien obligés de s'y préparer. Un sujet parmi tant d'autres qui seront probablement évoqués, d'ailleurs.

Lysandre se fraya un chemin jusqu'au château de la ville dans lequel résidait le Baron. De là, il se laissa porter par la discipline des gardes qui le mèneront où le Baron Geoffroy avait choisi de le recevoir. Plusieurs conseillers lui avaient rappelés qu'il s'agissait d'un jeune homme d'une vingtaine d'années. Cette information n'était finalement pas importantissime, mais il était plus aisé de préparer son approche lorsque l'on pouvait imaginer à quoi ressemblait son interlocuteur. Le gouverneur olysséen n'était pas particulièrement inquiet, mais concentré. Il avait l'habitude de rencontrer les pontes du Royaume comme des châtelains plus modestes. Au moins, il pouvait facilement reconnaître le jeune baron parmi tous ceux qu'il aura choisi de conserver à ses côtés… s'il y en aura. Rapidement conduit devant Geoffroy, Lysandre ne tarda pas à lui adresser une révérence courtoise. Le jeune homme qu'il avait en face de lui correspondait aux descriptions qu'on lui avait faites. Tant mieux. Il aurait été bien malaisé du contraire.

« Votre Honneur. » avait dit le gouverneur, d'un ton sobre, pour accompagner sa révérence polie et courtoise. Cela devrait suffire pour une conversation “d'égal à égal”. « Je suis le Gouverneur d'Olysséa Lysandre Caervollen. C'est un plaisir d'enfin vous rencontrer. »

Le visiteur salua le Grand-Prêtre d'Othar présent, dieu qu'il avait côtoyé en tant que guerrier mais dont la ferveur n'était pas toujours aussi explicite à la capitale. Du fait de la présence de la Haute-Prêtrise de Néera à Diantra, le Roy était généralement bien plus influencé par la DameDieu que par le Coléreux. C'était l'une des premières choses qui l'avait frappé lorsqu'il s'était installé à Olysséa avec sa famille : dans le Nord, Othar est très présent dans le cœur des gens. Avant cela, on le lui avait dit, mais les dires ne valaient rien devant la réalité. À dire vrai, la présence de ce Grand-Prêtre pouvait s'avérer plus utile qu'il n'y paraît. Il était peu probable qu'il puisse s'exprimer pour les sujets civils comme la pêche, l'agriculture ou le commerce, mais si le sujet militaire venait à être aborder…

« Pas spécialement. Enfin, tout est relatif, j'imagine. » se contenta de répondre le gouverneur, après avoir pris place et salué le clerc. « Merci de vous en enquérir, et également de me proposer un tel encas, Votre Honneur. » ajouta-t-il aussitôt, accompagnant ses mots d'une révérence de la tête.

Lysandre ne répondait à la question que par pure politesse, probablement comme Geoffroy le lui avait posée, d'ailleurs. Maigres étaient les chances que son voyage l'intéressait réellement sauf s'il y en avait un qui lui échappait. Au moins, là où d'aucun disait qu'Oësgard était une terre hostile jonchée par des sauvages, le gouverneur en visite n'y avait pas droit. Ou du moins, pas encore. Il ne s'attendait pas plus à une telle collation pour l'accueillir, qui plus est alors qu'il est venu inopinément. Malgré sa jeunesse, le Baron d'Oësgard savait au moins se montrer apparemment amical. Cela n'a pas toujours été le cas de ses prédécesseurs.

« Pour répondre à votre première, et plus pertinente, question… hé bien, j'ai été récemment nommé à la gouvernance d'Olysséa par le Roy. » révéla-t-il, en sachant pertinemment que cette information a pu échapper à Geoffroy comme à d'autres. Il s'en fichait bien d'ailleurs : tout le monde avait eu ses affaires à gérer. « Dans cette veine, je cherche à mieux connaître mes voisins. »

Les connaître, oui, les cerner, les analyser, les comprendre. Bref, savoir à quoi s'attendre à l'avenir. Protégé par le Roi, certes, Lysandre ne pouvait néanmoins pas jouer les cavaliers solitaires vis-à-vis de ses fameux voisins. Du moins s'il le pouvait, ce n'est pas forcément ce qu'il souhaitait. Mais, il savait Oësgard plus complexe que d'autres, de par sa situation géographique et son historique politique. En tant qu'agent royal, il aurait même pu craindre de venir jusqu'ici. Certains nostalgiques de leur couronne perdue avaient tendance à se montrer un peu trop opiniâtre. Il n'y avait plus qu'à espérer que le gouverneur royal représente un danger moindre par rapport à d'autres.

« Cela vaut mieux que de lancer des projets qui n'aboutiront à rien, faute de calculs et de bon sens. Et plutôt que de perdre temps et argent à envoyer des messages par estafettes ou même par pigeons, je préfère faire les choses moi-mêmes. J'imagine qu'il est plus aisé de connaître Oësgard une fois présent sur place ? »

Geoffroy était bien trop aimable… ou du moins l'était-il trop pour un oësgardien. Pour être tout à fait exact, il l'était trop envers quelqu'un qui représentait “l'oppresseur”. Lysandre avait du cran en s'engouffrant ici, il le savait bien. Mais, qu'il soit venu en tant que gouverneur royal, chevalier royal ou aurait-il pu venir ici en tant que pauvre milicien royal que cela ne changerait rien à certains faits. Faits qu'il se gardait bien d'énoncer tout haut, certes, mais la métaphore y était. Cela ne servirait à rien de les provoquer. Ce n'est pas pour autant que Lysandre prendre le risque de se pavaner dans les rues de la ville, car il valait mieux ne pas le provoquer, lui non plus… et la Couronne avait pour l'instant des ennemis bien plus dangereuses qu'Oësgard.

« J'avais dans l'idée de faire d'Olysséa un nouveau pilier de l'ingénierie péninsulaire, elle qui possède forges et aciers de qualité. » répondit Lysandre, picorant dans la charcuterie servie par les serviteurs du Baron. « Parti de cela, je comptais créer une université pour former ces ingénieurs qui pourraient se révéler utile à tous, et, dans un second temps, créer à Olysséa en ce qui me concerne, des ingénieries militaires ou civiles, cela dépendra certainement de plusieurs facteurs. »

Inutile de préciser que la Couronne en profiterait autant qu'Olysséa, sans évoquer les éventuelles personnes qui voudraient ou pourraient s'offrir leurs services, quel qu'elles soient. Les possibilités étaient multiples et, en tant que gouverneur d'Olysséa, Lysandre pouvait s'appuyer sur de nombreuses ressources pour monter son projet. Mais, concernant Oësgard, il pourrait s'avérer qu'une entente soit possible, ce qui paraissait utopiste. Restait à savoir comment Geoffroy se comporterait à son égard, et s'il savait faire preuve d'intelligence. Cela pouvait être beaucoup demandé, mais parfois si peu.
Le diantrais se frotta le nez du revers de la main après avoir bu une lampée de la boisson qui lui a été offerte.

« J'ai donc pensé que ce projet pourrait parfaitement s'imbriquer dans celui qui a été fondé par votre… Sénéchal  ? L'EGIDE, qui, si je ne m'abuse, a pour but celui d'investir dans les techniques de défense du Royaume  ? Entre autres, très probablement, je n'ai pas tous les détails. »

Sujet qui avait agité la Couronne, ou, tout du moins, les régents et le Conseil, pour peu que ce dernier ait été consulté. Lysandre en avait entendu parlé, de cet EGIDE, et bien trop souvent en mal alors que l'idée n'avait rien de stupide… ce qui était étonnant, venant d'Oësgard. Et c'était certainement ce dernier point qui causait tant de remous. Un stupide Saint-Aimé ne pouvait se résigner à croire qu'un oësgardien pouvait avoir de meilleures idées que lui. Mais, le jour durant lequel Lysandre aura besoin des avis du Brochant, du Saint-Aimé ou du Castigliani était bien loin. Si l'EGIDE était réellement une fumisterie, il s'en rendrait compte par lui-même bien assez tôt, même s'il n'avait que sa bonne foi à opposer à Geoffroy. Cela ne suffira peut-être pas, mais qu'importe. Repartir en vie d'ici serait déjà une grande victoire en soi.

«  Tout ceci nécessitera du temps, j'en conviens, donc nous sommes bien obligés de considérer les choses à long terme, étant donné qu'aucun travaux n'a été entamé de mon côté, pour l'instant.  »

Enfin. Le jeune oësgardien se montrait sous un jour différent. Il aura tenu longtemps, pour un jeune freluquet pompeux qui voulait jouer au roquet. Nombreux sont ceux qui auraient risqué une guerre en jetant le gouverneur dans leurs geôles… ou du moins en le menaçant de le faire. Mais, Lysandre savait qu'un rien pouvait raviver de vieilles blessures. Et entre Oësgard et la Couronne, il suffisait de peu pour que les deux parties se regardent en chien de fayence. Sur ce point, Geoffroy n'obéissait qu'à sa nature effrontée et barbare. Il n'était pas le premier, ni le dernier.

« Tout ingénierie, toute construction a ses limites. Vous le savez aussi n'est-ce pas ? Vous êtes jeune mais pas ignorant au point d'omettre que, dix ans auparavant, vos terres et celles de vos voisins ont été saccagées par les Noirelfes. Et je ne vous imagine pas assez stupide pour penser que cela n'arrivera plus. Certaines corrections ont probablement été faites, mais seront-elles suffisantes ? »

Lysandre ne put s'empêcher de rire à son tour. Et pourtant, il n'y avait rien de drôle dans cette conversation. À l'issue de très nombreuses et violentes guerres, n'importe qui pouvait craindre avec raison que le Royaume n'était pas encore prêt à faire face aux armées Sombres, ni à tout autre ennemi significativement puissant. En réalité, il en avait bien trop vu pour s'amuser qu'une autre guerre puisse mettre à mal le Royaume, bien que c'est dans ces seules situations qu'il trouve un semblant d'unité.

« Le Grand Nord que même vos voisins méprisent… » rétorqua le médiannais d'un ton presque ironique. « De la bouche des enfants viennent souvent la vérité des “parents”. En l'occurrence, derrière le pré-adolescent qu'est Bohémond Ier, il vaut mieux s'intéresser à ceux qui exercent le pouvoir à sa place jusqu'à temps qu'il puisse le faire seul. Depuis l'An X, et corrigez-moi si cela est nécessaire, mais ce ne sont pas des médiannais qui ont exercé la régence. Pas même des éraçons. »

Cela ne prouvait pas que Bohémond se montrera plus clément avec Oësgard à l'avenir, loin s'en faut. Mais cela prouvait que le Médian n'était pas plus un ennemi que ceux qui, à l'Ouest, cassaient du sucre dans son dos. C'était d'ailleurs l'erreur monumentale que de confier la régence à des pairs du Royaume, selon Lysandre. Mais, qu'importe. Ce n'était certainement pas à Geoffroy qu'il valait en faire part, et encore moins le sujet.

D'ailleurs, ce dernier ne retint pas son florilège de critiques envers le Gouverneur fraichement intronisé par décret royal. Lysandre le laissa parler, mâchant sa nourriture d'un air désinvolte jusqu'à tant que le Baron en ait assez. Il fut d'ailleurs étonné que ce soit le Prêtre qui intervienne pour mettre fin à cette mascarade digne d'Arcam en personne. Nul doute qu'il savait que, deux ans auparavant, Lysandre n'était pas encore le Gouverneur d'Olysséa. Geoffroy mit un certain temps à se calmer, le gouverneur espérant que cela dure. Il savait que son idée pouvait faire mouche. Tout savoir s'institutionnalisait, et c'est comme cela qu'il évoluait plus rapidement. Et cela valait mieux que proposer une Académie de Magie comme les suderons s'adonnaient à le faire.

« Hé bien… vous avez des forges et de l'acier, comme Olysséa, c'est vrai. Vous avez très certainement de l'argent. Mais, cet argent pourrait servir à payer des soldats professionnels, des maitres d'armes pour les former, là où, à Olysséa, cela n'est plus possible depuis qu'elle est devenue une Terre royale, m'interdisant, de ce fait, de former une armée concurrente à l'Armée Royale. » exposa Lysandre, en écartant les bras comme si cela coulait de source. « De plus, la situation géographique d'Olysséa lui permettrait d'accueillir des étudiants de tout horizon : de Sainte-Berthilde, d'Erac, de Serramire et même de Diantra et du Sud, en théorie. D'où une troisième raison : à l'heure qu'il est j'aurai plus facilement que vous la confiance de la Couronne et de tous ceux qui voudraient faire fleurir le projet. »

Ce gamin venait-il réellement de vendre son ingénierie comme une ingénierie de grande qualité ? Allait-il bientôt palabrer l'impossibilité de prendre ses forteresses ? Fort heureusement, le passé récent parlait mieux pour Oësgard que la condescendance de son jeune baron. Combien de Sombres étaient passés sur le siège sur lequel Lysandre était assis en ce moment même ? Combien s'étaient essuyés les pieds sur les tapis de fourrure et avaient dormis dans les lits ? Et en combien de temps y étaient-ils parvenus ? La réponse à ses questions suffisaient à comprendre que l'ingénierie militaire était un enjeu majeur pour le futur de la Péninsule. Cette dernière devait évoluer si elle voulait rester ambitieuse et puissante.

« L'EGIDE n'est-il pas supposé profiter au Royaume dans son ensemble avant de vous profiter vous ? » releva Lysandre, sourcils froncés. Il agita la main d'un air méprisant pour chasser cette remarque et en venir au fait, comme s'il cherchait à empêcher Geoffroy d'objecter. « Vous avez des ingénieurs ? C'est très bien. Pour être honnête avec vous, tout le monde en dispose. Le but d'une Université est justement de mettre les savoirs de tous en commun dans le but de doter le Royaume d'un arsenal des plus sophistiqués, capables de rivaliser avec la magie dévastatrice des Sombres, ou même les menaces que représentent les Dragons. Sans parler de celles que l'on sous-estime, ou que l'on oublie parfois trop facilement. »

D'où l'argument géographique, pensait Lysandre, même s'il préférait garder cela pour lui, étant donné qu'il s'agissait également de l'argument le moins convaincant. Quel soltarii, langecin, ou diantrais prendrait le risque de venir jusque dans ses terres barbares bons qu'à cracher sur ceux qui les entourent, sauf quand ils ont besoin de leurs soldats ? Olysséa avait une bonne situation géographique pour réunir tout ce savoir. Pas Oësgard.

« C'est pour cela que j'évoque l'EGIDE, d'ailleurs. En soutenant un projet commun, le Royaume pourrait mettre à profit ses ingénieurs venant de tout horizon afin de travailler sur des progrès technologiques de grande envergure, et mettre fin à des querelles intestines stupides mettant en danger sa pérennité. De plus, cette Université pourrait également former les ingénieurs de demain, ceux qui seront capables de reprendre le flambeau de leurs prédécesseurs sans difficulté, et ainsi viser des progrès à long terme. »

Précisément ce pourquoi EGIDE avait été crée, en théorie, sauf si ce gamin espérait sincèrement garder tout ce savoir juste pour sa poire. Oësgard était facilement égoïste, Lysandre le savait. Ce ne serait pas la première fois que ces barbares maniganceraient des opérations dans l'espoir devancer la Couronne, si ce n'est tenter de la saboter. Mais ceux qui entouraient cette dernière n'étaient que des crotales qui n'attendaient qu'à en être joyeusement éloignés. Cela rendait Lysandre méfiant, et il ne pouvait pas savoir si, sur ce coup là, Oësgard était réellement malhonnête.

« Donc, corrigez-moi si je me trompe mais, à moins que vous possédiez le Feu de Pharet, une technologie capable de ressusciter vos soldats morts au combat, des catapultes ou des trébuchets capables de décimer une armée en deux salves envoyées en un rien de temps, ou des portes aptes à tenir après une année complète d'assauts de béliers… » énuméra le gouverneur d'Olysséa, les yeux plissés par un petit sourire narquois. « Je pense que participer à un projet visant à élaborer des armes et des équipements capables de tenir les ennemis hors du Royaume nous vous serait pas désavantageux. Ni à vous, ni à personne. »

Lysandre but une énième gorgée de vin, les yeux rivés sur l'Oësgardien qui mettait ses nerfs à l'épreuve et à qui il répondait sans hausser le ton. Il en avait cependant trop connu pour céder aux caprices puériles d'un gamin qui se prenait déja pour le roi du monde. Encore fallait-il espérer que Geoffroy soit plus arrogant que stupide au point de ne pas attendre qu'une puissance étrangère ne vienne mettre son imbattable ingénierie à l'épreuve. Mais, le Baron savait aussi bien que Lysandre commnent cela se terminerait. D'autant plus qu'il n'avait pas évoqué les campagnes pestiférées, et des miliciens morts qui sapaient la main d'œuvre agricole, ce qui causait famine et épidémies.

« Et, évidemment, une Université financée par plusieurs investisseurs permet de n'assécher les fonds de personne. Ni ceux de la Couronne, ni les vôtres, ni ceux de qui que ce soit. À tout le moins, le coût est beaucoup plus supportable. » s'empressa d'ajouter le diantrais en se grattant la tête à un endroit où ses cheveux s'étaient dégarnis depuis bien longtemps déjà. « Parce qu'en l'état, personne n'est capable de fonder un tel établissement sans rogner sur le peu d'économie qu'il a pu opéré depuis le début de la paix. Ou alors, il le pourra, pour un résultat significativement moindre, et un coût nettement supérieur. »