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 Dawis, je vous ai compris ! [important]

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Harald Barbe-Sanglante
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MessageSujet: Dawis, je vous ai compris ! [important]   Dawis, je vous ai compris ! [important] I_icon_minitimeMer 14 Avr 2021 - 20:01

1er jour de la 1ère ennéade de Vérimios.
Premier mois de l’Eté – An XVIII du cycle XI.
Dans la salle du trône de Kirgan, capitale du royaume du Zagazorn.


Le serment de fidélité était passé depuis plusieurs ennéades, mais la cité capitale n’était point retombée dans un quelconque calme, bien au contraire. Après cet évènement, les artisans de tous les bords travaillèrent d’arrache-pied pour satisfaire au calendrier imposé par la fameuse économie de guerre imposée par Harald, à la fin du mois de Favrius, voilà environs 10 ennéades. Partout, de Lante à Kirgan, en passant par Thanor, et même la cité d’Almis qui avait été renforcée par le retour des anciens Almiens exilés après la reprise de ladite cité, les forgerons forgeaient armes, armures et autres pièces de fer et d’acier afin d’équiper les armées et de construire les machines nécessaires à la reconquête du Nord. Les bûcherons du Lörn abattaient plus d’arbres qu’à l’accoutumé, ce qui créa quelques frictions entre eux et les agricultures et cultivateurs qui, déjà, recevaient quelques enseignements des herboristes Elfes. Les ingénieurs et architectes, planchaient sur de nouveaux plans de machines de siège et de guerre, capable de s’adapter aux différents terrains, faciles à transporter et à réparer. Les armées enfin, de Lante et de Thanor, étaient levées afin de pouvoir rejoindre les futures lignes d’où partiront les offensives.

Mais ce n’était pas tout. Non, loin de là. Car cette économie signifiait une raréfaction des filons commerciaux. Matières premières, métaux, minerais, et produits finis, partaient maintenant presque exclusivement à destination de l’effort de guerre. Et cela étouffait donc les artisans et les commerçants, qui commençaient déjà à ressentir les effets positifs de l’ouverture économique du Zagazorn. Une ouverture qui, pour beaucoup de clans, ressemblait à de grandes bouffées d’oxygènes. Et voilà que l’air se raréfiait de nouveau pour faire face à l’effort de guerre.

Harald, qui voulait une politique résolument ouverte vers son peuple, recevait presque quotidiennement des missives de clans mécontents, demandant des aménagements dans leurs productions afin de garder un peu plus que prévu dans le but de vendre, demandant au souverain de maintenir le commerce ouvert, et, de plus en plus avec les ennéades, qui demandaient purement l’abolition d’une telle économie. Et avec les missives venant des quatre coins du Zagazorn, vinrent les audiences.

Il y avait même des jours où Harald entendait plus de plaignants venus plaider la cause de la fin de l’économie de guerre, que de conseillers dans sa propre salle royale. Puis vinrent les membres du Haut-Conseil de Lante, et quelques thanes de clans légendaires ou connus de tous par leurs actions.

Finalement, Harald décida de prendre la parole devant tout le monde. De la même manière qu’il l’avait fait pour promouvoir cette économie, il allait le faire pour annoncer la fin de cette stratégie. Il avait donc mandaté, tout comme il y a dix ennéades, tous les thanes disponibles à Kirgan, et les représentants des cités de Thanor, Almis et Lante, qui étaient en postes à Kirgan.

Assis, sur son trône bien plus grande que lui, réhaussé de feuilles d’or et rendu confortables par des coussins et des fourrures, Harald regardait l’assemblée qui, depuis plusieurs minutes déjà, attendait l’allocution royale. Sa couronne de Mogarium sur le crâne, toutes et tous pouvaient voir le Grand-Roi sous son meilleur jour, porteur d’une couronne à la renommée légendaire, créé voilà des cycles, portée par des dizaines d’anciens souverains.
« Mes frères, mes sœurs, fiers cognards, et nobles bavettes, je vous remercie, du plus profond de mon cœur, pour votre réponse massive et rapide à cette audience publique. Vous voir toutes et tous devant moi, bien portants, et bienveillants, cela comble mon cœur de fierté, Ikthor m’en soi témoin ! » Commença Harald, adressant un sourire à l’assemblée avant de reprendre une posture plus droite et beaucoup plus sérieuse. « Je vous ai lus, je vous ai écoutés, je vous ai entendus… Et je vous ai compris. Voilà dix ennéades maintenant qu’ici même, j’avais ordonné l’économie de guerre, dans le but de préparer nos ingénieurs, nos architectes, notre logistique et notre armée, à la guerre de reconquête de nos territoires perdus. Je vous avais promis, depuis ma candidature, que les monts du Septentrions seraient de nouveau nôtres, que les filons riches, rares, et de la plus grande qualité du continent, seraient bientôt minés et travaillés par nos artisans les plus talentueux. Et je tiendrais cette promesse, soyez-en sûrs ! » Dit-il, frappant son avant-bras droit contre sa poitrine dans un bruit sourd, et baladant son visage de droite à gauche et de gauche à droite, afin que toutes et tous puissent sentir les mires du Grand-Roi se poser dans les leurs. Certains bombaient le torse, d’autres souriaient, ou acquiesçaient aux propos du souverain. « Mais j’ai écouté votre désarroi, et j’ai entendu vos plaintes. Oui, l’économie de guerre est un fardeau pour notre commerce. Et j’ai vu l’ouverture commerciale de notre royaume apporter le flux vital dont nos artisans et nos marchands avaient besoin depuis si longtemps. Et aujourd’hui, ce flux est de nouveau vôtre. J’ordonne que l’économie de guerre soit abrogée dès à présent. Que le commerce redevienne florissant dès à présent ! » Il leva doucement ses deux bras comme pour appuyer ses propos, alors que l’assemblée se mettait à frapper leurs poitrines, à crier des « Baruk ! » tonitruants, et à manifester toute sorte d’accords, pour appuyer la décision rendue. « Je suis également heureux de vous dire que ces dix ennéades dédiées à l’économie de guerre, auront portées des fruits inespérés, sur lesquels nous pourront bâtir les premières étapes de notre reconquête ! Notre objectif : la reprise et la sécurisation de la Nérania, et de l’Almion ! J’ai d’ores-et-déjà débuté l’établissement de plans militaires, et les troupes de Lante, tout comme la logistique de Thanor, se tiennent prêtes à entamer cette guerre de reconquête. Mais beaucoup d’entre vous le savent : la Nérania est infestée de ces Engeances de Brisséa dont nous ne savons rien. Je les ai combattues, ces créatures. Elles sont fortes, redoutables, capable de magie, et elles sont implacables. Les combattre ne sera pas chose aisée. Aussi, j’ordonne qu’une étude soit mise sur pied. Un fort militaire sera construit à la frontière entre le Brissalion et la Nérania, et qui sera armé par les troupes Lantaises. Des ingénieurs et des runistes prépareront la logistique nécessaire à cette étude, car nous devrons capturer de nombreuses Engeances afin de comprendre qui elles sont, comment elles fonctionnent, s’il est possible de les guérir… Et comment les détruire. Aussi, une équipe d’alchimiste sera mise sur pied, afin d’apporter leurs expertises dans cette étude cruciale. »

Harald prit une pause, afin d’analyser les réactions de l’assemblée. Les heureux de l’arrêt de l’économie de guerre n’abandonnaient pas de leurs sourires, mais leurs mires se faisaient plus critiques et leurs mimiques trahissaient une attention de tous les instants. Le fait que la guerre soit toujours prévue ne surprenait personne, mais toutes et tous se sentaient soulagé qu’elle soit construite sur les bénéfices des quelques ennéades d’économie de guerre. Le fait d’étudier les Engeances, toutefois, provoque des réactions mitigées. Nombreux furent les Dawi qui virent leurs anciens, leurs plus faibles, ou leur progéniture, être dévorés, tués, massacrés par des Engeances durant les années d’immédiat après Voile. Moins nombreux furent ceux qui virent leurs liés – que les Humains nomment maris ou épouses – se transformer en Engeances, leurs anciens devenir semblables à des bêtes.

Au cœur de la population Naine, plusieurs points de vue s’opposaient parfois. Certains Dawis désiraient l’extermination pure et simple des Engeances, fléau ordonné par Brisséa, là où d’autres désiraient les soigner, car, après tout, n’étaient-ils point d’anciens Dawis ?
« Toutefois, de telles Engeances ont déjà été étudiées au cours de l’histoire. Certains de ces savoirs se trouvent, m’a-t-on dit, au cœur des bibliothèques Elfes. Eux n’ont point souffert de la disparition de leurs érudits et de leurs savoirs compilés au travers des cycles. Nous, si. Il est temps que nos mains tendues vers le peuple des forêts, voient naître leurs justes rétributions. Une fois que les préparatifs explicités tout à l’heure seront lancés, je me rendrais moi-même en territoire Elfe, afin de demander au Grand-Roi Artiön Laergûl une juste rétribution pour tout ce que nous avons offert aux Elfes. Sachez aussi que nos ententes décidées avec les Elfes, voilà plusieurs années, portent déjà leurs fruits : nos agriculteurs, apiculteurs, bûcherons, horticulteurs, herboristes, agriculteurs et cultivateurs, du Lörn et du Brissalion, reçoivent les savoirs ancestraux des Elfes en matière d’écologie, et que les premiers résultats devraient voir le jour cette année, et plus encore pour les prochaines récoltes. La sauvegarde de nos matières premières est un enjeu crucial, car nos chantiers sont immenses ! L’Ungordrinin draine beaucoup de nos ressources, tout comme nos divers chantiers ici, à Kirgan, ou à Molgrunn, cité des Runistes. Je suis heureux de cette entente avec les Elfes ! Et je vous le dis mes amis, mes frères et mes sœurs, notre royaume n’a pas cessé de grandir, et de s’enrichir ! Que le Puissant vous protège, et que le Scribe vous éclaire chaque jour de votre vie ! Baruk ! »

Se levant, Harald s’inclina respectueusement devant son peuple, qui lui redit la pareille, non sans animer l’immense salle du trône de « Baruks » tonitruants, et de retentissants coups de poings contre les plastrons et les poitrines. L’économie de guerre est terminée, mais le peuple, et son souverain, sont plus liés que jamais.
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