[Etherna] - Quand les rumeurs se répandent | Solo

Première ennéade de verimios de l'an 18 du XIE cycle
Auberge de l'ours qui Tousse , dans les environs d'Etherna
tard le soir.

L'ambiance est festive et légère. les chopes tintent et se remplissent et les convives festoient. Après tout, ce n'est pas tout les jours qu'un mariage a lieu. Si les mariés, relativement aisés ont eu les moyens de louer les lieux pour leur banquets de noce, les parents de la mariée ont eu la bonne idée de louer les services de Gaston en payant d'avance. Et quelle ne fut pas la joie de celui-ci de voir arriver un autre compagnon avec sa troupe pour apporter des nouvelles fraîches contre le simple gîte, le couver et quelques piécettes . Deux fois moins de travail pour le même prix!

D'ailleurs, c'est son tour après les ballades d'Amours et autres qui ont épuisés son répertoire, le baladin, un blondinet à l'allure avenante et bien habillé de ses vêtements de scène, ajuste son instrument avant de commencer.

air:

La noblesse, pour la fesse, fait prouesse
La noblesse, pour le rang, fait rouler le sang
Tâchons d’en faire autant
Vous le regretterez pas
Oyé, oyé oooo

Oyé, oyé oooo

Trop de rumeurs suivent leurs derrières,
A tous ces beaux gentilshommes en armure
Connaissez-vous la dernière?


Je viens des terres fertiles et pures
Je vous assure
Nouvelle d'Odélian, venue à toute allûre
Entendue de source fiable et sûre

Il y a murmure obrombe
Et on dit tout bas que
L’on tombe plus vite que l’ombre.
Si sur la route du cygne vous vous dressez
Aussi vite vous serez repiqué

Semble t'il que La noblesse, pour le rang, fait rouler le sang
Oyé, oyé oooo

Oyé, oyé oooo

Nobliaux, nobles sangs, Toujours à malmener les manants
Que dirait-il si à notre tour nous faisions la cour
A ces Dieux, ces dieux venus d’ailleurs
Qui semblent leur accorder leurs faveurs ?
(Ooh, ooh)

La noblesse, pour la fesse, fait prouesse
La noblesse, pour le rang, fait rouler le sang
Tâchons d’en faire autant

Les oncles tomberaient! Les nièces disparaitraient!
Et il faudrait que le comte du comté soit bien protégé

Nous prendrions leur place n'est ce pas, quelle place?
De petit noble, à comte, puis devenir  populace
Pour le labeur aux champs
Il nous resterait bien ses mains pleines de sang

Que de sang, que d'ombre,
Que de secrets en Odélian
On a beau être mendiants
Nous ne sommes pas innocents

Chantons, mon petit, le bon comte d'Odélian
Passe moi la bouteille, laisse aller ce chant
Passant de jouvencelle en jouvencelle
Sous le regard de son agnelle
Et si tu étais comte, les femmes tu sifflerait ?
Pendant que le peuple regarderait?
Non, non mon ami. Mon ami

Chantons le Comte d’Odélian
Aux bonnes fortunes inimaginables
Oui...
La noblesse, la noblesse
Pour la fesse, la fesse
fait prouesse, fait prouesse

Chantons le Comte d’Odélian
La noblesse, la noblesse
Pour le rang, le rang
fait rouler le sang, fait rouler le sang
Devons nous en faire autant!?!

Chantons le Comte d’Odélian
Aux bonnes fortunes inimaginables
Chantons le Comte Charles
Aux trépas forts à propos
Avant que dans un souffle impalpable
Il ne décide pour nous de notre éternel repos !

Dans le cas contraire, ne m'accusez pas
Après tout je n'était même pas là
Ha, ha, ha

L'air entrainant, reste dans l'oreille et dans la tête Gaston. Voilà donc une belle histoire croustillante à ajouter à son répertoire! Le lendemain matin, ou plutôt midi, ils se sont couchés tard. Il va voir son compatriote qui est sur son départ.

Hé Luc! Tu as des nouveautés à ton répertoire à ce que j'ai vu. La chansonnette d'Odélian, c'est toi qui l,a composée?

Le dénommé Luc ricane.

Non, je l'ai entendu l'ennéade passé à Seram. Un gars qui l'aurait entendu de sa femme qui l'aurait entendu d'un homme... Tu vois le genre... Elle est populaire, c'est tout ce qui compte dans le fond.

Oui, je vois le genre. Tu pense que c'est vrai?
Ptet ben, ptet pas mon pote. Mais on s'entend que les coincidences sont réellements troublantes non?
Dit... on fait un bout de route ensemble pour que tu me l'apprenne?

Luc ricane en regardant Gaston.

Prépare ta mandoline et amène tes pieds.