Treiw'Un Vyk'Zlade

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Treiw'Un Vyk'Zlade
Drow
Treiw'Un Vyk'Zlade


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Âge : 29
Date d'inscription : 28/07/2021

Personnage
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Âge : 302 ans 
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: 2m04
Niveau Magique : Non-Initié.
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MessageSujet: Treiw'Un Vyk'Zlade   Treiw'Un Vyk'Zlade I_icon_minitimeMer 28 Juil 2021 - 20:46

Identité
Nom/Prénom : Treiw'Un Vyk'Zlade
Âge/Date de naissance : 302 ans (né le Calihmetarus de la Troisième Ennéade de Karfïas, an 717 du Xème Cycle)
Sexe : Masculin
Race : Drow
Faction : Puy d'Elda
Alignement : Chaotique Mauvais
Liens notables :

Particularité : Deux enfants : l'un avec son épouse, l'autre avec sa mère.


Métier : Soldat
Classe d'arme : Corps à corps


Possessions & Equipements :

Ma folle escapade m'a fait perdre la plupart de mon équipement. En pénétrant cet antre de la folie, j'avais revêtu ma plus solide armure, et mes provisions étaient à peine entamées. Aujourd'hui, voici des années que mes besaces sont vides, et que j'ai abandonné mes pièces les plus encombrantes à d'horribles créatures. Ne me reste que mon épée et ma résolution. Si ma beauté naturelle n'a pas été altérée par mon séjour dans cette flore prédatrice, je ne puis en dire autant de mes affaires. Il m'écœure parfois de constater au détour d'une nappe d'eau boueuse que mon apparence s'ensauvage à longueur d'année. Un vagabond, voilà ce à quoi je ressemble à présent.
Ce que cette nature oppressante n'a pu me retirer, cependant, est mon médaillon d'Uriz. Et quand bien-même arriverait-elle à me l'arracher, il serait toujours avec moi. Gravé dans ma chair, marquée au fer rouge, je porte à jamais la marque du Destructeur.

Apparence :

  • Taille : 2,04m
  • Couleur des yeux : Rouge éclatant


Un spécimen parfait pour la guerre. Telles étaient les paroles de ma mère, mais telle était la volonté de Natha. J'ai grandi parmi des Ilythiiri d'exception, qui ont forgé mon corps et ma volonté. Des années d'entraînement m'ont rendu plus fort, tandis qu'au contact de rudes soldats, j'apprenais à m'endurcir face aux dures réalités de ce monde hostile. Dans les sombres cavernes d'Elda, j'ai éprouvé la faim, la soif, la fatigue et la souffrance. Au nom d'Uriz, j'ai répandu mon sang et celui de mes frères, frappant pour éviter d'être frappé, soumettant mon corps aux plus éprouvantes ordalies pour découvrir mon point de rupture, et toujours le repousser.
Ces décennies ont fait de moi le guerrier que je suis aujourd'hui. Grand et puissant comme un félin, je dominais sur les champs de bataille. Mes soldats m'adulaient autrefois. Non seulement étais-je l'une des plus fines lames de mon régiment, mais j'avais aussi les atouts qui font les grands chefs : un indubitable charisme, et une beauté carnassière.

Taxez-moi donc d'arrogance, si votre jalousie ne saurait souffrir la pure vérité : plût aux dieux que vous fûtes aussi bien façonnés que moi. Mes cheveux sont immaculés, ma peau d'une rare complexion, qui se pare de reflets bleutés à la lumière, étonne autant qu'elle séduit. Mais ce qui fait de moi un être à part, ce qui me rend plus beau que les autres serviteurs de l'Eda Vengeur, ce sont mes yeux : ces rubis éclatants pleurent des torrents de sang, flamboient comme deux autels du Père des Batailles. C'est mon regard qui hante mon ennemi, qui galvanise mon allié, et qui plaît au panthéon de contempler.
Je suis un guerrier racé. Nul ne peut prétendre le contraire, nul souhaitant rester en vie.
Je suis ce que la perfection exige.

Personnalité :

Suis-je toujours le même ? Cette dernière ordalie m'aurait-elle changé, là où les précédentes n'avaient fait que renforcer ma résolution ?
Avant de me perdre, je n'étais que piété et obédience, celles que je devais autant aux dieux qu'à mes supérieurs. J'étais respecté, adulé parfois, mon nom signifiait quelque chose. Seules importaient ma gloire et celle de l'Elda, ma bravoure était sans limite pour accomplir les desseins du Créateur. Mais lorsque je me suis égaré dans ce terrible endroit, cette géhenne aux bois traîtres et aux esprits malfaisants, je me suis senti changer.

Quelque chose est entré dans mon esprit. Une chose insidieuse et sournoise, qui s'est lentement infiltré dans les méandres de mon âme. Je ne l'ai sentie agir que trop tard, mais à présent, je sais qu'elle est réelle. Cette présence, ce mal-être qui me pèse. Cette violence qui sourde à chaque instant et qui me fit commettre d'horribles choses... La nuit j'en rêve, le jour je la crains. Je la crains, car j'ai peur qu'elle ne m'ait rendu fou. Pourquoi les aurais-je tous assassinés, autrement ? Face à son influence, je me suis lentement senti devenir un autre.
Puissant Uriz, qui donc a pu ainsi souffler sur ma Braise ?

Capacités magiques :

Néant.

Histoire

Malgré toutes les épreuves que nous avions endurées au Puy, rien ne nous aurait préparé à ce que nous allions vivre au sein de cette jungle d'effroi et d'angoisse.
J'ai encore du mal à me souvenir comment nous en étions venus à pénétrer sous les cimes maudites d'Aduram. Après la débâcle d'Eraïson, nous avions été isolés de notre Ost, le Veldruk avait dû prendre les choses en main. Fuir devant des Anëdhels n'était guère reluisant, mais la perspective de les retrouver à nouveau sur le champ de bataille rinçait une partie de la bile qui nous coulait à tous dans la bouche. Perdus, nous l'étions déjà avant-même de nous réfugier dans la sombre canopée, notre mage avait rendu son dernier soupir, et les tirailleurs Noss nous poussaient toujours plus loin au hasard de leurs embuscades. Le régiment était dans un sale état, et à y repenser, cela ne m'étonne guère que nous ayons fini dans un tel endroit. Ces sales rats ont préféré nous abandonner à la forêt plutôt que de se salir les mains. La lâcheté des Elfes me dégoûtera toujours.

Les premiers jours dans cet ombrageux bosquet que l'on nomme Aduram, nous ne rencontrâmes personne. Pas âme qui vive, du moins, aucune douée d'intelligence. Les animaux ne semblaient pas avoir peur de nous, et nous crachait leur agressivité au visage comme des serpents venimeux. Ainsi, les premières chasses furent aisées, et nous pensions pouvoir passer quelques temps dans ces bois avant de marcher plein sud vers la côte. Le royaume de Naelis était faible, et ne nous faisait pas peur. Rien ne nous faisait peur. Ainsi, nous ne comprîmes que très tard que nous étions tombé dans une vilaine nasse, et que la mort rôdait tout autour de nous.

Tout a commencé par un sentiment de malaise. A mesure que le temps passait, nous nous fermions aux autres. Lors des haltes, sous l'ombre menaçante du toit végétal, nous discutions de moins en moins. J'étais le Kyorl, le lien entre le Veldruk et les autres soldats, et pourtant, c'était comme si je ne souhaitais parler à personne. Je préférais ma propre compagnie, et je me mettais à réfléchir à un moyen de sortir de cette déplaisante forêt. Pourtant, invariablement, mes pensées me ramenaient à mon père. Je me revoyais l'affronter, presqu'être débordé par sa colère, avant que ma lame ne plonge entre ses côtes. Je revoyais le petit visage satisfait de ma mère ce jour-là, et je sentais à nouveau la chaleur de son corps contre le mien, comme si nous relancions nos furieux ébats. Peu importe à quel point je me concentrais, les souvenirs les plus forts qui hantaient mon esprit finissaient toujours pas refluer. Je n'en étais dès lors que plus irrité, et plus fermé. Les autres aux alentours n'avaient beau rien dire, ils finissaient tous par me déranger. J'avais l'impression que c'était leur faute, qu'ils influaient sur moi.
Oh, comme je me trompais.

Puis de plus grosses bêtes sont venues, mettant nos qualités guerrières à rude épreuve. Des monstres végétaux de grande taille venaient nous assaillir, prenant maintes vies au cours des première ennéades. Mais à mesure que nous réduisions en nombre, étrangement, nous augmentions en efficacité. Quelque chose nous rendait plus forts, plus agressifs. Ce n'était plus la peur qui nous saisissait le cœur face à ces horreurs indicibles, mais une chaude colère qui ranimait nos Braises et nous offrait toujours la victoire. C'est là, je pense, que nous avons commencé à nous rendre compte que nous changions, car je me souviens m'être violemment confronté au Veldruk après une énième escarmouche. Kho'Ulss était un ami de longue date, un soldat pour lequel j'avais le plus grand des respects. Nous avions fait nos classes ensemble, et suivi le même parcours nous ayant amené à devenir les plus parfaits des serviteurs d'Uriz. Les paroles que nous échangeâmes nous fit néanmoins comprendre que nous n'étions plus nous-mêmes. La perspective le rendit plus à cran qu'il ne l'était déjà. Une course effrénée pour retrouver notre chemin dans cette cambrousse infâme s'était engagée, mais ne portait aucun fruit. C'était comme si les arbres s'évertuaient à nous égarer, nous faisant tourner en rond pendant des jours et des jours.
La frustration et l'agressivité qui empoisonnaient nos veines s'instillaient plus avant encore, et certains furent pris de panique.

L'un des nôtres, et ce malgré nos avertissements, s'était désolidarisé de la formation, courant comme un fou à travers les branches et les racines. Nous ne le revîmes jamais, mais je jure qu'un soir, alors que la nuit plongeait la forêt dans le néant total, j'ai pu entendre une voix crier. C'était un cri de désespoir, un cri de supplique. Pas le cri d'un Daedhel, en somme. Et pourtant... nous n'étions plus nous-mêmes. Ce soir-là, j'ai fait mes prières aux dieux, mais quelque chose sonnait faux. N'était-ce pas Kiel que j'avais entendue dans la forêt cette nuit-là ?
Les mémoires du Voile me revinrent comme tant de spectres oubliés. La nuit éternelle avait apporté avec elle l'angoisse et la dévotion, et c'est par la prière et le sacrifice de nos esclaves que nous étions finalement sortis de cette effroyable éclipse. Ce cri que j'avais entendu, pourtant, ne me quittait pas l'esprit. Il ressemblait à ceux lâchés par les jeunes que nous étripions pour en crever le ciel nocturne.
Plus les jours avançaient, plus la faim et la folie détérioraient notre humeur. Nous en venions aux mains, nous nous maudissions de concert. C'est Kho'Ulss qui eut l'honneur de verser le premier sang, en décapitant Us'tva d'un coup net. Loin de nous calmer, ce meurtre augurait une période plus sanglante encore.

C'est dans de vieilles ruines elfiques que nous avons commencé à véritablement nous entretuer. Il fallait le voir pour le croire : les résidus d'un bataillon entier se lardant de coups, s'étranglant avec des racines, se sacrifiant entre camarades à quelle divinité viendrait les sortir de ces bois maudits. Je ne m'étais jamais laissé allé à une telle sauvagerie auparavant, même face à mon père, ou lorsque je m'étais illustré à Yutar et Ellyrion. C'était mes propres hommes que je massacrais, et j'avais gardé le meilleur pour la fin : Kho'Ulss respirait encore lorsque je lui ai ouvert la cage thoracique pour me saisir de son palpitant. La suite se brouille toujours dans ma tête, bien que ce souvenir me hante plus que les autres. Certaines fois, je me rappelle avoir jeté son cœur contre un pilier couvert de mousse. D'autres fois, je le dévore avec avidité, m'étouffant presque avec son organe poisseux.

J'étais le dernier survivant de ma troupe, errant dans un endroit hostile. Les ruines devinrent mon nouveau sanctuaire, chaque jour assailli de bêtes repoussantes qui m'en firent voir de toutes les couleurs. Les nuits, de sombres pensées me rongeaient, et ce n'était plus le cadavre de mon père que je me revoyais ferrer, mais celui de ma mère. La mort et le sexe se mêlaient dans mes songes, aussi bien que mes parents. Les ardentes étreintes avec mon père, le meurtre de ma mère... Il ne passait pas un soir sans que ces cauchemars ne viennent me rendre visite. Entre les animaux sauvages, les visions lancinantes, les voix sourdes que je croyais entendre au détour d'un pilier, ma haine irrigua ma folie, et je devins un pur déchaînement de passion.

J'ai tué. Beaucoup. J'oubliais souvent ce que j'avais fait pendant plusieurs jours, me réveillant dans une alcôve en ruine, maculé de sang qui n'était souvent pas le mien. Dans mes moments de lucidité, je priais plus ardemment les dieux que je ne le fis durant le Voile, leur promettant moult sacrifices pour me sortir de cette damnation sans âge qui me tourmentait depuis si longtemps. Depuis si longtemps, à vrai dire, que je perdis rapidement le compte des jours, des ennéades, des mois... des années. Le monde autour de ces bois évoluait, et moi, j'étais enfermé dans une boîte qui ne subissait pas les outrages du temps. Oppressé, je perdais la raison un peu plus chaque jour, mais au fond de moi-même, j'avais l'impression que ce n'était pas en vain. J'étais le jouet de puissances qui me dépassaient, le pion malhabile que l'on s'amusait à déplacer sur un échiquier aussi vaste qu'il était paradoxalement minuscule. J'étais un prisonnier dans un jeu cruel, un jeu dont j'ignorais tout autant les règles que le but. Et cette chose dans ma tête dictait en moi les plus furieuses passions, pour que je reste en vie, pour que je continue cette macabre aventure.

Et un jour, sans prévenir, je me suis réveillé proche de l'orée des bois.
Je me souviens de ce réveil, lorsque les lumières perçantes du petit jour vinrent agresser mes yeux et les brûler. Je m'étais relevé et caché derrière un rocher, toujours couvert du sang séché des bêtes tuées quelques jours plus tôt. Les pensées meurtrières étaient plus vagues, ce matin-là, les voix dans ma tête ne résonnaient plus. J'étais comme pétrifié. J'avais passé des années dans cet endroit, à me repaître de haine et de chair fraîche, et maintenant que se trouvait devant moi ce que nous avions cherché avec mes frères d'armes depuis tant de temps, je ne savais pas quoi faire.

L'Aduram avait pris le meilleur de moi. La forêt avait saisi les tisons de haine et de violence que les enseignements de Meingal avaient astreints aux champs de bataille, et m'avait transformé en une bête sauvage et meurtrière, en un tueur fou ne respirant que l'odeur du sang. En quittant définitivement cet antre abominable, je semblais retrouver une part de moi-même. Mais alors que je me dirigeais en titubant à travers les landes battues par le vent, je sentais aussi que je n'étais plus le seul à marcher dans la lumière. De mon séjour dans cet endroit, je ramenais quelque chose d'autre. Voire quelqu'un d'autre. Je n'ai toujours pas réussi à mettre le doigt dessus... Il est dur de savoir s'il s'agit de moi ou d'un autre, tant celui que je fus est différent de celui que je suis.
Toujours est-il que depuis ma sortie de l'enfer, je ne rêve plus. Je n'ai plus d'épisodes troubles, et je ne me macule plus de sang de bête. Cependant, au plus profond de mon être, je sens que j'en ai envie. Quelque chose de primal m'appelle à recommencer, à redevenir cet être méprisable que j'étais devenu lors de ma déroute sempiternelle au sein de cette obscure forêt.

Je n'ai pas été tout à fait franc en disant que je ne rêvais plus. Parfois, je rêve éveillé. Une silhouette marche devant moi, et je la reconnais sans peine : c'est la mienne. Lorsqu'elle se retourne, elle n'arbore nul visage. Peut-être devrais-je en être effrayé.
Et alors que je marche en direction des déserts de Zurthanie, le son d'une voix s'élève, et me déroute.
C'est la mienne. Elle me demande qui je suis...

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MessageSujet: Re: Treiw'Un Vyk'Zlade   Treiw'Un Vyk'Zlade I_icon_minitimeJeu 29 Juil 2021 - 20:22

Et bien te voilà parti pour enfin retrouver ton chemin, félicitation !

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