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| L'heure des comptes [Entité] | |
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Maralina Irohivrah
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Nombre de messages : 786 Âge : 33 Date d'inscription : 09/08/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 106 ans Taille : 1m70 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: L'heure des comptes [Entité] Jeu 15 Sep 2022 - 9:30 | |
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Kÿrianos, IXe ennéade de Karfias, An XIX, Cycle XI Palais des Dômes, Diantra, Péninsule
Après des ennéades de voyage, la Princesse d’Uldal’Rhiz avait finalement atteint Diantra. Il fallait dire que la ville avait peu changé en deux ans. Elle était toujours aussi éclectique. La seule différence était définitivement l’ambiance qui régnait dans la capitale. On pouvait presque sentir l’engouement des gens à l’approche des festivités. Après tout, le couronnement de leur Roy était un événement mémorable. Si la ville n’impressionna guère la Princesse Marchande, elle ne put en dire autant de son fils Lukas. Le garçon dévora du regard le tableau qui défilait sous ses yeux, analysant la différence avec Langehack, ou même Arétria. Les gens se massant devant le curieux spectacle qui se défilaient devant eux. Il fallait dire que la visite des Princes Marchands dans la capitale était rare, et Maralina profitait définitivement de cet engouement. Elle voulait que les gens sachent qu'elle était là, et bientôt ils saurait tous pourquoi elle y était... Le groupe de Thaari arriva rapidement au palais des dômes et fit leur entrée dans la grande salle du trône. Là, un héraut accueilli le petit groupe, avant de demander à ce que la Vaanie la suive, sans son escorte. Laissant derrière sa suite, la Princesse suivit rapidement le serviteur qui la conduisit dans une pièce adjacente, là où trois hommes l'attendaient. Si elle connaissait le régent, elle ne pouvait dire qu’elle avait eu le plaisir de croiser les deux autres.
« Messires. Puis-je vous présenter Maralina Irohivrah, Princesse Marchande d’Uldal’Rhiz et des Sept-Monts, Protectrice de Qiryah et Membre du conseil de Thaar. » Se retournant finalement vers la Vaanie, il présenta finalement les deux autres personnages dans la pièce.
La princesse baissa doucement la tête, saluant silencieusement les trois personnages qui lui faisaient face, avant de planter son regard dans celui de Louis de Saint-Aimé. Le narguait-elle ? Non, aucunement. Mais elle n’avait pas oublié les conversations qu’elle avait eues avec ce dernier. Après tout, elle se souvenait bien de la réaction de ce dernier lorsqu’elle l’avait finalement rencontré en chair et en os. Il pouvait bien se targuer d’être un homme pieux, il n’avait point résister à reluquer la Vaanie lorsqu’il en avait eu l'occasion. « Messires. C’est un grand plaisir de vous rencontrez.» Elle tourna son regard vers Louis, avant de continuer ; « Ou de vous revoir Votre Excellence. Je vous remercie d’avoir accepté de me rencontrer si rapidement. C’est avec grand plaisir que je remets les pieds dans la capitale. » Les prunelles azurées se retournèrent finalement sur les deux hommes qui lui faisaient face. Ainsi, donc, elle se tenait devant le fameux Grand Chancelier ainsi que le Grand Argentier. Selon ce qu’elle avait attendu, c’était Anathase de Cley qui avait géré les négociations avec les nains. C’était d’ailleurs lui qui avait apparemment donné la condamnation de son mari. Penchant légèrement la tête sur le côté, elle fixa ce dernier pendant quelques secondes, analysant sa façon d’être. Il fallait dire que la Princesse Marchande camouflait bien son jeu, si en son for intérieur, elle avait envie de lui arracher les yeux pour ensuite les donner à manger à un bagron, mais elle ne laissa rien paraître à l’extérieur. Après tout, qui cache sa colère assure sa vengeance...
« Des nouvelles ont traversé la Mer Olienne et le conseil de Thaar m’a aimablement désigné comme représentante. Après tout, de tels événements ne peuvent rester sans réactions. » C’était faux. Le conseil de Thaar ne l’avait pas désigné, et pour être honnête, elle n’avait point besoin qu’on lui donne quelconque autorité. Maralina savait très bien la place qu’elle avait dans toute la principauté. C’était simple, on la jalousait, on l’enviait, on la craignait autant qu’on la détestait. Mais en Ithri’vaan, être l’ennemi numéro un, voulait aussi dire que vous étiez probablement la figure la plus puissante à des lieues à la ronde et ça, tout le monde le savait.
Cela ne prit pas de temps que le régent la salua à son tour, avant de l’inviter à s’asseoir. Maralina acquiesça doucement, avant de s’avancer de son pas félin vers la chaise qui faisait face aux trois hommes. Les tissus de soie semblaient virevolter derrière elle, tandis que les innombrables pierres précieuses de sa robe semblaient refléter les rayons hivernaux du soleil. Une tenue décadente, et risquée, comme Maralina avait toujours eu l’audace de porter. À elle seule, la tenue de la princesse aurait pu nourrir un petit village pendant quelques ennéades. Le serviteur la suivit rapidement avant de tirer la chaise pour l’assister. La Princesse s’y installa rapidement avant que le Grand Argentier ne brise la glace.
[Hubert]« Le plaisir d’enfin vous rencontrer est partagé, Dame Maralina. Nos échanges avec nos partenaires d’outre Olienne sont rares, mais les envoyés du Conseil des Princes Marchands seront toujours les bienvenus au palais de Sa Majesté Bohémond. Néanmoins, je crains ne pas savoir quelles nouvelles inquiètent les Princes de Thaar au point de vous envoyer en terres péninsulaires, ma Dame.»
Le sourire de la Princesse sembla s'agrandir aux paroles du Grand Argentier, alors qu’il semblait le plus sérieux au monde avec ses mains croisées et les coudes posés sur la table qui les séparait. « Mais je n’ai jamais dit qu’elles étaient inquiétantes, Messire. » La Vaanie se cala un peu plus dans la chaise, mettant ses deux coudes sur les accoudoirs pour rejoindre ses index ensembles. Une pause quelque peu décontractée en soi, mais Maralina n’était guère impressionnée par les trois hommes devant elle. À vrai dire, elle ne se souvenait pas d’avoir été impressionnée par qui que ce soit depuis un long moment. « Les échanges entre l’Ithri’Vaan et la péninsule ne sont pas rares. Mais se font généralement à plus bas échelle. Cela fait un moment que nous avons des yeux et des oreilles partout. De Serramire à Soltariel. Les mariages, les funérailles et les événements importants nous sont rapportés. Pour partager votre joie, ou vos problèmes. Après tout, les principautés se font un plaisir de commercer avec vous, et n'arrêteront pas sous peu. C’est d’ailleurs l’un des buts de ma visite. » Les mains de la Princesse se séparèrent de nouveau avant de reprendre la parole avant que l’un des trois ne tente de monopoliser la conversation. « Les Princes Marchands tenaient à souligner l'ascension du vrai Bohémond Phiiram en lui envoyant de nombreux présents. Puisse son règne être long et fructueux pour le royaume. » Le succès des principautés n’était pas nécessairement dû à ce dernier, mais le commerce avec les péninsulaires était tellement rentable, que mieux valait être du bon côté de la couronne, du moins, celui qui ne se faisait pas dans l'ombre.
[Hubert]« Sa Majesté Bohémond, bénie par la DameDieu, sera sans doute ravie de vous voir témoigner de l’amitié de l’Ithri’Vaan lors de son couronnement au premier jour du printemps. Je me réjouis également que le commerce entre nos régions soit aussi florissant. Comme vous le savez, le Royaume de Péninsule attache une grande importance à ce que les relations avec nos partenaires soient toujours cordiales.»
La Princesse fit un rapide signe de tête, alors que son regard se déplaça de nouveau vers Athanase. Ce dernier n’avait toujours rien dit, se contentant de l’observer de son côté. Oh, il l’écoutait, l’analysait même. Elle n’avait pas manqué la façon dont il s’était légèrement penché lorsqu’elle avait commencé à parler, mais ne s’en inquiétait guère. « Maintenant que les - disons - formalités sont faites, et que la voix de mes pairs a été entendue, je vais me permettre de passer à mon deuxième point. Malheureusement, celui-ci n’est guère positif. » Maralina perdit rapidement son sourire, l’air soudainement extrêmement sérieuse. C’était comme si le masque était finalement tombé. Ils ne se trouvaient plus devant la maîtresse des plaisirs, celle qui flirtait volontiers avec eux. Non, ils étaient face à la Maralina que peu voulait confronter. La Maralina déterminée, qui était prête à remuer ciel et terre pour y arriver. Menaçante ? Peut-être un peu sans le vouloir. Disons que de passer si rapidement d’un air si chaleureux à une attitude glaciale pouvait définitivement en choquer plus d’un. Mais la Vaanie n’était guère venue pour se faire un allié des hommes devant elle. Après tout, Louis avait été très clair à ce sujet à plusieurs reprises. « Il se trouve qu’il y a quelques mois, j’ai décidé de mettre fin à mon célibat, et est finalement uni ma vie à un homme devant Néera. » Maralina se cala légèrement dans sa chaise, alors que son regard se déplaça expressément sur Anathase de Cley. « Malheureusement, notre bonheur fut de courte durée, car ce dernier a été victime d’un complot par l’un des vôtres et y a laissé sa vie. » Elle s’arrêta un moment avant de déplacer son regard d’un péninsulaire à l’autre pour ensuite reprendre la parole ; « Ne voulant mettre la bonne entente entre la Péninsule et l’Ithri’Vaan en jeu en rendant moi-même justice, je suis venu vous rencontrer pour réclamer ladite justice. Puisque le Roy est le suzerain direct de la personne responsable. »
[Athanase] - La sagesse fait bien de vouloir réclamer, cela va sans dire. Cependant, ma dame, nous ne savons encore ni qui ni comment. Quant au pourquoi, cette histoire de… Complot… Mériterait d’être explicitée dans le détail. Car pour l’heure, toute cette histoire, aussi tragique soit-elle, nous paraît bien nébuleuse.
« C’est que je n’ai guère terminé de m’expliquer messire. »
Dernière édition par Maralina Irohivrah le Lun 20 Nov 2023 - 21:17, édité 1 fois |
| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: L'heure des comptes [Entité] Ven 23 Sep 2022 - 20:02 | |
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Sans attendre, la Princesse Marchande sortit un parchemin finement plié de sa poche, avant de le mettre sur la table devant elle. Maralina releva son regard vers Athanase, fixant ce dernier de ses prunelles azurées. « Commençons par le début. Puisqu’il semble manquer des bouts à votre version et si la mienne diffère de la vôtre, nous pourrons aisément en débattre. Chose qui devrait être facile, puisque vous êtes la personne à avoir ordonné l’enquête. » Elle fit une légère pause avant de reprendre ; « Cela fait plusieurs années que la paix est troublée dans le Langehack. Plus particulièrement depuis que deux des enfants du Marquis sont en âge de vouloir prendre pouvoir du Marquisat. Il y a quelques années, Prudence de Langehack a demandé à son père d’aller au collège Langecin. Ce que son père à accepter en échange qu’elle abdique et renonce à son héritage. Ce qu’elle a fait. Ainsi, donc, Sorault et la passation du pouvoir allaient directement à Théodoric. Disons qu’elle ne s’attendait guère à ce que son père ne prenne le contrôle du Marquisat, et c’est là que les choses se corsèrent. » Maralina leva légèrement la tête, fixant Athanase avant de continuer; « Voyez-vous, il n’y avait que trois personnes présentes lors de cette discussion. Difficile pour le pauvre Théodoric de prouver quoique se soit lorsqu’il n’a pas de témoin et que son père ne se prononce pas. Alors il a fait comme sa sœur, rassembler des gens qui le supportent dans la prise du Marquisat. Autrement dit, les sages. » Maralina eut un léger sourire en coin avant de continuer ; « Tandis que de l’autre coin, nous retrouvons Prudence avec les libertains. Mais je ne vous apprends rien, n’est-ce pas ? » Inutile de dire quoi que ce soit, elle savait très bien qu’elle venait de révéler des détails qu’elle n’aurait pas dû connaître. Des conversations qu’elle avait eu entre les murs de son palais Vaani avec son mari. Mais les révélations ne s'arrêteraient définitivement pas là. S' il y a un endroit où les yeux et les oreilles de la Princesse Marchande étaient, c’était bien Langehack. Et tous les petits secrets seront bientôt révélés.
Voyant que le Grand Chancelier ne répondit rien, la demie-elfe continua son récit un demi-sourire aux lèvres ; « Et depuis ce temps le trouble a frappé le Marquisat. Des disparitions, des villages détruits, des sectes arcaménites, une communauté scindée en deux. » Commença-t-elle avec un ton légèrement sarcastique. Elle n’avait pas enquêté sur tous les événements, et pour être honnête, certains lui avait semblé tellement logique qu’elle n’avait guère besoin de gaspiller des ressources. « De l’extérieur, le pauvre Théodoric semble avoir bien du mal à faire quoique se soit contre sa sœur. Après tout, le garçon a tellement un souffle sensible. Je ne pourrais dire la même chose de sa sœur. Il semble que la très charmante Prudence de Langehack n’ait guère peur de tout brûler sur son passage. » Son sourire sembla s'agrandir pendant un moment, avant de continuer. « Mais cette fois, elle a tenté quelque chose d’un peu trop gros. » Et avait réveillé un ennemi qui jouait de façon encore plus impitoyable. « Cela fait un certain temps que les querelles inquiétaient le Marquis. Ce dernier avait pris Lukas comme page, mais m’avait averti des troubles qui secouaient sa cour. Vous comprendrez que je n’ai pu laisser mon fils aîné dans la cour de son père sans avoir des yeux et des oreilles partout. Et ce que j’ai pu voir va définitivement vous intéresser messires. » Le sourire de Maralina s’était effacé alors qu’elle avait prononcé ces dernières paroles. Oh oui, elle mettrait cartes sur table.
Il faut dire que sa dernière phrase attira finalement leurs attentions. Louis retourna finalement son attention vers elle, alors que le Scyléen haussa un sourcil, l’air clairement perplexe. Il n’y avait que l’inébranlable Athanase qui l’incita à continuer d’un vague signe de la main.
« Je ne mâcherais pas mes mots. Prudence de Langehack est derrière l’attentat qui s’est passé au palais langecin il y a quelques ennéades. Si mes soupçons ont commencé lorsque j’ai su qui était derrière les attentats. À savoir Alcion d’Amderran, je n’ai guère eu besoin de savoir qui était la tête dirigeante. Je crois que vous savez tout comme moi qu'Aphaen et Ashal d’Amderran sont des libertains depuis un certain temps. Mais cela n’est pas la seule information qui m’est donné la puce à l’oreille. » Elle poussa finalement le parchemin qu’elle avait déposé sur la table un peu plus tôt vers les trois hommes avant de continuer ; « Son non-verbal pendant l’attentat était d’ailleurs très curieux. Personne ne vous a raconté la curiosité morbide qui semblait la posséder pendant l’attentat ? » Elle savait déjà la réponse, après tout, la supposée enquête que l'incompétente de Fernel avait fait n’avait guère été exhaustive. « Cela fait bien des années que je me suis installé dans le Langehack. Si en apparence, on a l’impression que je n’ai gratté la surface, j’ai le malheur de vous annoncer que ces dix dernières années ont été particulièrement fructueuses pour mes affaires. Les bordels, les mercenaires, la pègre… Majoritairement contrôlés par mon humble personne au grand dam de la nouvelle Marquise qui était certaine qu’elle contrôlait les bas-fonds langecin. Si on cherche de l’opium, comme dans cette missive qu’elle a envoyée à un de mes sous-fifres, c’est par moi que ça passe. Si l’on cherche un assassin, je peux facilement savoir qui a été envoyé. » Maralina prit un moment, avant de désigner le parchemin du bout des doigts. « Cette missive a été envoyée par Prudence de Langehack à un de mes revendeurs. » S'il ouvrait le parchemin, ils pourraient effectivement voir l’écriture fine de la Marquise qui demandait une livraison d’opium le plus rapidement possible. Maralina leva un doigt dans les airs avant de continuer ; « Fait surprenant, le Grand Roi du Zagazorn m'a même confirmé que c’était la même écriture que sur la tablette du runiste. Curieux, n’est-ce pas ? »
[Athanase] - Auriez-vous l'obligeance, ma dame, de bien vouloir clarifier, à l'intention de mes pairs ici présents, la nature du lien qui vous unit au regretté Marquis Griffon de la maison de Langehack ? Pour la postérité.
« Le marquis de Langehack était mon mari et le père de mon fils aîné. » Répondit-elle le plus sérieusement du monde.
[Athanase] - Et dire que je n’ai pas été invité.
Maralina eut un léger sourire amusé à la réplique d’Athanase. Il faut dire qu’elle s’était attendue à son ironie, qui aurait pu le blâmer ? Elle savait pertinemment qu’elle devrait avancer les preuves et ils rigoleraient beaucoup moins à ce moment-là. Athanase reprit rapidement son sérieux après avoir échangé une œillade complice avec Hubert, tandis que Louis restait le regard rivé sur elle, non sans afficher un léger sourire pincé. « J’ignorais que cela vous aurait intéressé. Mais ce fut une cérémonie des plus intimes. J’ai peur que vous n’auriez pas répondu aux critères. »
[Hubert] - Deux écritures semblables, la parole d'un marchand de pavot estréventin et la… conviction de celle qui se prétend secrètement unie devant Néera tout en avouant bafouer tous Ses principes sacrés… Voilà donc ce que vous amenez comme preuve d’un complot remettant en question la justice du Roy, Princesse de la chair ? Admettez que ce sont là de bien faibles preuves et que cette affaire, que nous porte l’envoyée du Conseil de Thaar, sonne plutôt comme une entreprise toute personnelle, ma Dame.
Maralina eut un léger rire avant de se caler dans la chaise. « Ah! Mais vous voilà finalement réveillé, Messires. J’aurais peut-être dû commencer notre rencontre ainsi. Cela m’aurait évité d’écouter le son de ma voix pendant de longues minutes. » Elle fit une légère pause avant de reprendre la parole. « J’aime le verbe prétendre. Il est si facile à utiliser. À envoyer à la figure d’autrui au lieu de demander des preuves. » Elle eut un air faussement pensif, allant même jusqu’à lever les yeux au plafond et à mettre son doigt devant ses lèvres avant de reprendre la parole ; « Qu’est que je pourrais dire…. Mmm… Peut-être voir les rumeurs qui circulent à Langehack. La Princesse et le Marquis sont curieusement proches, il a même pris son fils comme page… » Son sourire revint rapidement sur ses lèvres avant de continuer ; « Oh, mais vous allez me répondre que j’ai moi-même répandu ces rumeurs… Alors que pourrais-je dire d’autres… » Elle sortit une broche en argent ornée d’un griffon avant de reprendre la parole ; « Ou peut-être que la broche ancestrale de mon supposé mari soit en ma possession. Mais je suppose qu’il aurait pu l’égarer… Alors quelles autres preuves pourrais-je amener… » Maralina se cala légèrement dans sa chaise, toujours en souriant avant de reprendre la parole; « Ah! Peut-être demandé aux témoins présents. Mère Menia, prêtresse de Sorault ou encore Galyn De Langehack, frère et prêtre d’Othar ou même Lars, le fidèle homme de main du Marquis. » Elle s’arrêta là, plantant ses prunelles azurées dans celles d’Athanase avant de rétorquer; « Voulez-vous que je continue? Ou ai-je prouvé mon point? Car il y a d’autres preuves si vous le souhaitez… Une fois que ce point sera résolu je pourrais continuer avec vos autres allégations. »
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| Sujet: Re: L'heure des comptes [Entité] Lun 3 Oct 2022 - 19:54 | |
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Le sourcil arqué, presque interloqué, Athanase se penche vers l'avant et finalement tire de l'une de ses poches une paire de lorgnons qu'il dépose sur son nez, tendant la main vers cette broche les yeux toujours plissés sous l'effort.
« Ah! Allez, puisque vous me prenez par les sentiments, je vous offre une dernière preuve. Comme cadeau de noce, j’ai offert à mon cher mari une bague qui appartenait à mon grand-père - un elfe charmant, vous l’auriez adoré. C’était une bague ornée d’un andradite, une pierre elfique rare, que l’on ne trouve pas en péninsule. Vous la reconnaîtrez facilement avec ses reflets dorés. Griffon a décidé à ce moment de me faire un deuxième cadeau, en intégrant ce bijou au collier symbolisant le marquisat. Peut-être devriez-vous vérifier avec Prudence de Langehack ce dit bijou, elle devrait l’avoir sur elle. À ce qu’il paraît, Maître Delreaux a fait un fabuleux travail.» Elle eut un léger sourire « Faites-les quérir si vous voulez vérifier mes dires. Maître Delreaux devrait avoir fait le travail dans les environs du neuvième ennéade du mois de Barkios de l'an dix-huit. »
- Je prends note, et nous vérifierons ces dires. Puis-je ? répliqua Athanase en tendant la main avec un air relativement neutre malgré son sourcil toujours arqué.
Maralina perdit rapidement son sourire, soudainement sérieuse, elle serra la broche dans sa main avant de la tendre à contre-cœur à Athanase. « C’est la seule chose qui me reste de lui, et elle ne m’a pas quitté depuis près de dix ans. Je vous prierai de me la redonner par après. »
Le Grand Chancelier tournait et retournait la broche entre ses doigts, observant méticuleusement l’objet visiblement obnubilé par le bijou. Faisant signe d’approcher à l’un des hommes au fond de la pièce, Athanase lui commande vérifier les dires de la princesse et de se quérir des hommes, femmes et preuves mentionnées jusqu’ici.
- Oui, nous vérifierons vos dires... Quant à la cérémonie, fort justement célébrée en toute intimité, nous ferions peut-être mieux de faire venir Mère Menia pour rappeler à votre souvenir les prières que vous n'avez pas manqué de déclamer, car il semblerait que vous n'en ayez pas compris un traître mot. Admettons, toutefois ! Cela vous permet-il de contester la justice de la Couronne ?
Le regard de la Princesse Marchande se retourna vers le Scyléen, avant qu’elle ne reprenne la parole ; « … de le soutenir, de l’honorer, de lui rester fidèle, de faire de son malheur, mon malheur, et ses intérêts, mes intérêts. Deux Souffles, une seule vie.» Sa tête se pencha légèrement la tête sur le côté avant de rétorquer : « Rappelez-moi ou j’ai brisé mes vœux devant la Bienveillante? Car pour le moment, je crois que je respecte assez bien les promesses que j’ai faites devant la Damedieu. Et qui a dit que je contestais la décision de la couronne? Vous ai-je demandé de renverser la décision que vous avez prise ? Un peu difficile quand la tête de la personne n’est plus attachée à son corps. Ce que je demande c’est que toutes les personnes impliquées soient tenues responsables de leurs actions.» Elle prit une seconde avant de rajouter ; « Mon mari a toujours eu - comment dire - disons des problèmes avec la diplomatie. Il a fait une erreur, oui définitivement. Mérite-t-il la condamnation que vous lui avez donnée ? Je crois que non, mais il est trop tard pour la renverser. Mais si vous ne punissez pas les culprides, ils vont revenir encore et encore à la charge. Vous n’êtes pas sortie du bois avec Prudence de Langehack et avec sa consommation d’opium, je peux vous garantir que cela ira de pire en pire.» Elle se cala dans son siège avant de retourner son regard vers Athanase et la broche avant de conclure; « Ce n’est pas pour rien que les Princes Marchands se tiennent loin de cette substance.»
- Griffon de Langehack n'était visiblement pas le seul à ignorer bons nombres de préceptes diplomatiques. Déclara platement le chancelier en glissant et ses lorgnons et la broche dans une poche intérieure de son veston. Et quant à la consommation prétendue de sa fille de cette substance, j’ai une solution toute trouvée, faisons cesser les approvisionnements dès aujourd’hui. Qu’en pensez-vous mes amis ? Demande-t-il sans attendre de réponse à ses comparses. En tous les cas, je suis presque hilare, presque seulement, insiste-t-il avec son air toujours aussi détaché, de constater à quel point les criminels les plus endurcis sont prompts à réclamer que justice soit faite. Pas vous ?
Maralina tendit la main vers Athanase, avant de répliquer; « Je vous prierais de me redonner la broche. »
- J'ai pris note de votre attachement à ce bijou. Fait-il sans bouger d'un cil.
- J'ai d'abord cru que nous allions converser des sujets que le Conseil des Princes voulait nous soumettre, mais je vois à présent que vous ne souhaitiez que nous soumettre vos doléances personnelles. Nous verrons tout cela et nous vous ferons venir pour éclaircir ces points, Dame Maralina. Nous allons vous faire escorter dans les appartements d'honneur.
Maralina n’avait toujours pas bougé sa main tendue vers Athanase. On aurait presque dit qu’elle n’avait porté aucune attention au Scyléen. « Très bien, donc vous comprendrez que je ne quitterais pas ce palais sans. Si vous voulez faire vérifier son authenticité, soit. Je n’ai rien à cacher. Mais jurez-moi que vous me la rendrez une fois votre enquête terminée.»
- J'ai appris à ne jamais jurer de rien ma chère. Cependant, je peux vous assurer que nous enquêterons avec la plus intense assiduité.
Maralina eut un léger sourire non sans bouger son regard. « Je n’en doute point. Peut-être pourriez-vous apporter des preuves à mes supposés crimes faits en péninsule. Je suis certaine que mes confrères du conseil adoreraient m’enlever mes titres et me remettre à votre justice. Parlant de confrères…» Elle se retourna finalement vers le Scyléen. « Je crains que vous ne connaissiez assez la politique Thaari. Mes affaires sont celles de Thaar. » La vaanie se retourna finalement vers Athanase, avant de rétorquer; « J'attendrai avec impatience les résultats de vos enquêtes.» Elle n’eut même pas terminé sa phrase qu'Athanase était déjà sortie de la pièce, alors qu’un serviteur l’invitait à la suivre pour la conduire à ses appartements.
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