[Auberges]Petite sortie dans Ydril [pv Jonh Kernok]

Le soleil commençait à percer les nuages, venant réchauffer le sol humidifié par la pluie de la petite cité portuaire. Après la pluie vient le beau temps, ainsi que le travail. A peine le temps s'était-il calmé que déjà les marins recommençaient leur chargement, la ville reprenant peu à peu son activité habituelle.

Entrant dans la ville, un vieil homme vêtu d'une longue cape rapiécée fait avancer sa charette dans les ruelles de la ville. Trempé le vieillard ne semble pas se soucier de son allure quelque peu... lente. Les yeux plissés par le soleil, il laisse son regard divaguer un peu partout, principalement vers la courbure des jeunes femmes qui passent. Apparament le voyageur se dirige vers les auberges, plus il s'avance moins les travailleurs se font nombreux alors que des personnes à l'allures douteuses se font soudainement légion. Rien de bien rassurant pourtant le vieux ne semble pas s'en soucier, au contraire. Il observe un sourire aux lèvres les petites frappes préparer leur sale coup ou vendre sous la cape des objets dont les gens honnêtes n'ont pas l'utilité.

- Hey l'vioc ! T'as quoi à m'reluquer comme ça ?!

Cela devait arriver, à force de regarder de travers les brigands l'un d'entre eux allait tôt ou tard s'en offusquer. En l'occurence celui-ci ne doit pas avoir plus de vingt ans, des vêtements sombres, un peu trop court pour lui. Des cheveux roux gras, retenus par un bandeaux mais le plus important sa dague qui orne fièrement son ceinturon. D'ailleur le jeune voyou la sort déjà, à n'en pas douter c'est une petite boule de nerf que le vieux à énerver.

- Ola l'ami, tu devrais la ranger tu risquerais de blesser quelqu'un avec.

Le vieil homme sourit amicalement, disant cela de ce ton apaisant que l'âge et la sagesse donnent aux anciens.

- Tagueule sale merde ! J'vais te crever.

Le voyou s'avance, sa lame en direction du voyageur. Le regard haineux, ses lèvres pinçaient par la colère il pourrait être inquiétant, pourtant notre vieil homme ne bouge pas et se contente de sourire. Du poing il vient toquer le banc de sa charette. Le brigand ne comprend pas mais qu'importe, il a une proie qui ne se défend même pas le rêve ! Ce soir il fêterait ça et en rigolerait abec sa bande se dit-il.

Grossière erreure, car quelque chose bouge dans la botte de foin que transporte le voyageur. Soudain un homme se redresse dans la charette, et quel homme ! Pas loin de deux mètres, en armure de cuir cloutée et avec de ses épaules !

- Wouha putain la mûle !

Exclamation voulant tout dire, notre voyou laisse tomber au sol sa dague et prend ses jambes à son cou. Peut-être n'était-il pas doué pour les larcins mais en ce qui concerne la course il était doué, très doué. Amusé, le vieillard ne peut s'empêcher de rigoler alors que l'homme derrière lui descend de la charette, son visage restant figer, ne laissant transparaître aucune émotion.

- Haa je te remercie Asbjörn, voyager avec toi reste toujours un plaisir.

- De même papi, fais attention à tes vieux os, je voudrais pas venir te rechercher dans le même bordel que la dernière fois.

- T'inquiète pas pour moi gamin, j'me débrouillerai.

D'un coup de poignet le vieillard fait repartir sa monture, un sourire ainsi qu'un signe de main au Caporal et le voyageur s'éloigne vers de nouvelles aventures laissant le guerrier devant la porte de l'auberge. Tenant dans sa main la sangle de son fourreau, Asbjörn passe celui-ci derrière son épaule et pousse la porte de la taverne. Devant lui s'étend une pièce enfumée, les catins font leur boulot avec acharnements, les marins s'imbibent d'alcool, quelque voleur font les poches des ivrognes couchés sur leur table, un petit groupe local fait rythmer la taverne au son de leur accordéon ainsi que de leur flûte. Les bas fond des villes ne sont pas toujours recommandable mais c'est bien là où l'on s'amuse le plus.

Le pas sûr, le Caporal s'avance vers le comptoir histoire de se mettre dans le même état d'esprit des gens qui l'entoure. Interpellant le tenancier d'un signe de la main tout en s'avançant vers lui, Asbjörn lance de sa puissante voix.

- Tavernier, une bouteille de rhum pour moi.

Le pluie était retombée sur Ydril, petit murmure, brume silencieuse et rafraichissante mais rapidement changée en une véritable averse qui martelait avec un bruit assourdissant les toits en ardoise de la petite ville portuaire, les derniers insouciants avaient finis par se mettre à l'abri à contre-cœur laissant la ville aux quelques animaux insensibles à l'eau. C'est ce moment précis que choisis le Mermaidinette pour accoster le plus discrètement dans le port. C'était une petite barque aux allures sobres et classique comme il en arrive des centaines par jour dans ce port côtoyé. Un grand homme, déposa les deux grandes rames qui lui avait servis à se propulser jusqu' ici et mit pied à terre. Habillé d'un grand parqua noir qui lui descendait aux pieds, et un grand tricorne était enfoncé sur ses yeux. Un œil avisé aurait dessuite remarquer que cet homme cherchait la discrétion absolue et c'est ce qui le rendait encore plus suspect, mais personne ne s'occupait des gens suspects à Ydril et surtout pas ceux à Tricorne. L'homme remonta son habit jusqu'au coup dissimulant ainsi une rose de vents tatoué dans le coup.
Le vieu garde du port, celui qui recevait les sommes pour l'amarrage des bateaux, affrontant la pluie à l'aide d'un parapluie de fortune, s'approcha de l'homme à pas de course. Des petites lunettes, un regard aussi suffisant qu'intéressé, et un sourire carnassier, le roi du plumage l'avait nommé ses collègues, surnom dont il se parait avec fierté, surtout que comme tout "honnête" fonctionnaire, il était protégé par Diantra et l'ordre royal.

Aloooors, 25ecus pour la taxe portuaaaiiire, vviiiiiinnnngggttt pour la gardiennage, 12 pour les déplacements d'un fonctionnaire d'état. Cela vous feras 57 écus en tout... Bien entendus si vous comptez rester plus longtemps, les tarifs sont de 50 écus par demi journée de plus que les 20 par jour de gardiennage qui sont obligatoires.


Le Garde avait récité tout son texte d'une traite, ses verres de lunettes ruisselaient la pluie sur son coupe vent, et arborait neamoins un sourire explicite en tendant la main vers l'homme qui n'avait pas encore produits le moindre geste.
Le tricorne se leva alors, et un œil, suivis d'un faciès reconnaissable entre milles vint se posé sur lui.

Ah Capitaine Kernok, personne ne m'avait prévenus de votre venus...

Ce n'est pas grave "Bling", la place que je t'ais offerte te conviens t'elle toujours ? L'argent tarde à arriver ce mois-ci...

Il arrivera dans quelques jours à Meca, les gardes sont de plus en plus vigilent ces temps-ci et surveillent les entrées et venus, c'est pas bon pour les affaires...

Je compte sur toi, bon je ne reste pas , la nouvelle de ma venue doit rester secrète, mais tu connais déjà n'est-ce pas??

Bien sur mon Capitaine, que les vents vous guide.



C'est ansi que le Capitaine, pénétra dans Ydril. Dépassant le port à proprement parler, la ville portuaire lui faisait face envoutante comme jamais sous son décors orageux. Il se perdit dans la contemplation du vieux port, quand un un éclair zébra le ciel l'obligeant à rentrer dans une taverne afin de se mettre à l'abri. La taverne était fait dans des proportions plus que correctes , un grand bar trônait en son centre offraient la possibilité de commander la plupart des alcools connus. Des prostitués s'affairaient sur des poivrots fortunés. Tout était d'un commun presque amer au goût de notre capitaine. Tout sauf une sorte de géant en armure clouté aux allures austères et à la boucle d'oreille en forme d'épée. cette force de la nature lui était inconnus, il n'appartenait donc pas à la Marine Marchande, dans ses mains un bouteille de rhum à moitié vide semblait l'aidé à porté la peine qui brillait dans son regard.

Un sec!!! Commanda t'il alors en s'asseyant à coté de lui

Le vent frais donna une véritable claque à Asbjörn, ce qui n'était pas sans le faire grimacer mais au moins il reprenait ses esprits. Marchant calmement dans la ruelle, le Noble secoua la tête revenir dans la réalité n'était pas chose facile, surtout aussi rapidement. Pour arranger le tout, le temps déversa sur sa tête de la flotte, quelle merde, il ne pourrait donc pas cuver tranquillement son rhum. Sa bouteille toujours en main le Caporale se mit à marcher, tournant dans une ruelle il entendit quelqu'un hurler, puis courir. Par réflexe Asbjörn se mit à trotter, avec une certaine lourdeur certe mais la vie militaire était faite d'entraînement et d'effort alors courir bourrer, une broutille pour un habitué comme lui.

Pestant de ne pouvoir pas être tranquil, notre fouteur de bordel entendit quelque chose siffler accompagné ensuite par le bruit d'un carreau qui se brise. Par tout les Dieux, on lui tirait dessus à coup d'arbalète ou d'arc ! Une nouvelle fois l'adrénaline s'empara de notre guerrier, se laisser crever dans uen ruelle minable ? Ce n'était pas la fin qu'il espérait alors sans attendre il détala à tout vitesse. Le problème étant que avec sa vitesse il ne savait plus trop où il se trouvait, et l'autre enfoiré qui continuait de le tirer comme un lapin ! Puis soudain un mur, jurant et grognant contre lui même Asbjörn se rendit compte de son erreur, il venait de se fourrer dans une impasse.

A présent le nombre de possibilités pour s'en sortir s'étaient réduites au minimum : si tu veux vivre alors il faudra combattre. La routine donc. Expirant un bon coup, le géant se retourna vers l'entrée de l'impasse, alors que le bruit d'une lame sortant de son fourreau se fit entendre, Sigrurn faisait son entrée.

Par habitude, Asbjörn détailla rapidement l'aspect de son agresseur, pas de doute s'était un gars de la taverne, celui qui s'était assit à côté de lui quelques temps avant la petite rixte. La chose la plus importante restant tout de même cette fichue arbalète, apparament s'était une arbalète à répétition, vu le nombre de carreau qui lui avait décoché dans le dos l'autre saloperie.

- " T'es dans une putin de merde mec, il me reste un carreau et tu n'as aucun échapatoir. Par ta faute j'ai pommer mon tricorne. Quels sont tes derniers mots pour ta défense ? "

- Ca va chier...

Grogna-t-il à l'attention du capitaine du Mermaid. Si l'instant d'avant son visage ne laissait transparaître aucune émotion là au contraire il montrait bien que le Noble était loin d'avoir apprécié de se faire tirer dessus. La main du Caporale serra sans ménagement la fusée de Sigvurn, l'eau glissait lentement du tranchant de la lame pour retomber lourdement sur le sol, le temps s'arrêta l'espace d'un instant entre les deux hommes. Puis sans prévenir le bras gauche du noble effectua une parabole du bas vers le haut, laissant s'échapper la bouteille de rhum qui fila directement vers l'arbalète du Capitaine. La diversion était faite encore fallait-il l'utiliser maintenant, c'est pourquoi la Noble s'élança. L'épée restant en garde pointée vers le bas, Asbjörn déboula comme un fou, l'épaule en avant. Le choc allait être rude !

Jonh ne réussit à parer la bouteille lancé sur lui à une vitesse folle que grâce au réflexe de porter son arbalette à son visage, la bouteille se brisa en deux, la partie basse de la bouteille tomba à ses pieds et le reste s'éclata en milliers de particules qui frappèrent son visage, pénétrant ses yeux et déchirèrent une partie de son front.
Et puis l'envol... Un grand choc le souleva dans les airs, le propulsant à quelques mètre en arrière suivit d'une glissade ouvrant l'eau en deux tel le messie sur quelques mètres. Son arme avait volé à quelques mètres inaccessible et comble du malheur sous le choc avait tiré son dernier carreaux qui s'était brisé en deux sous le choc du sol dallé. Son arcade lui faisait souffrir atrocement et saignait abondamment de toute façon pas le temps d'aller la recuperer car déja le geant avait bondit sur lui avec une rapidité hallucinante pour un mec sensé être totalement ivre. Mais cette fois il fut le plus rapide faisant abstraction de la douleur. Il attendit que le géant soit suffisamment proche et d'un geste félin bondit les pieds en avant s'agrippant avec ceux-ci à la main armé du géant puis tourna sur lui même.
La clef surpris le Caporal, plus habitué aux arts martiaux académiques et non au combats de rues, il lâcha son arme qui tomba à terre. Jonh plongea la tête en avant pour la récupérer, mais son adversaire fut le plus rapide et shoota dedans afin qu'elle soient inaccessible. Puis fit craquer les jointures de ses mains et tenta de mettre un coup de poing à notre Capitaine , coup qui aurait pus facilement le décapiter. Mais son poing ne percuta que le vide, Kernok avait fais une vrille sur le coté et s'était levé prestement tel un chat.
Il se trouvait à présent debout face à la brute qui, ahuris, avait laissé son poing au sol. Le premier coup de pied lui brisa le nez et le second l'envoya paitre à son tour dans un grand splash d'eau. Deja Jonh rapide comme l'éclair se propulsa à l'aide des barreaux d'une fenêtre hautes pour atterrir les genoux en avant sur le ventre de son adversaire qui vomit une gerbe de sang sous le coup porté.

Crèves maudits soit tu, homme de granit!

Les coups de poings fusèrent, pommettes , nez , front dans des bruits sourds, atroce. Une fois que le corps cessa de bouger il calma progressivement ses coups jusqu'à les stopper.
La pluie s'était remis à battre encore plus fort, sur les deux protagoniste, un éclair zebra à nouveau le ciel laissant entrevoir les paupières closes de Asbjörn. Kernok marcha rapidement chercher son arbalette à tâtons dans l'obscurité de la nuit. Il le trouva enfin et rechargea le chien de 5 carreaux. Il revint alors sur sa victime et posa un pied sur son torse, pointant le bout du projectile chargé entre les yeux du colosse.

Il n'est pas né le jour où un seul homme parviendra à terrasser le terrible Kernok.

Un nouvel éclair illumina les ténèbres, sur les yeux grand ouverts du noble.

Une dérouillée, tel est le terme que l'on pourrait employer pour désigner le moment que venait de vivre Asbjörn.On peut dire que pour le coup, il ne s'était pas attendu à autant d'agilité pour esquiver ses poings de la part du capitaine. Après le coup de genoux dans le ventre tout n'avait été qu'un énorme trou noir, conscient sans pour autant se rendre compte de ce qui se passait, Jonh l'avait complétement mit à la ramasse. Heureusement il s'arrêta au bout d'un moment, laissant à Asbjörn la possibilité de reprendre un peu ses esprits.

Ouvrant les yeux vers le ciel, il ne voyait rien, tout était vague mais l'eau froide venant s'abattre sur lui, permit au Caporal de se rendre compte qu'il était au sol, son visage lui procurant une douleur plus que "requiquante". Restant allongé sur le sol il en oublia même de se demander ce que faisait le capitaine, ainsi pendant que son adversaire rechargé tranquillement son arbalête lui se contenta de rester à baigner dans l'eau, la pluie le reveillant un peu plus à chaque instant alors que son propre sang continuait à s'écouler de son visage pour finalement se mêler à la flac, d'eau dans laquelle reposait sa tête.

Soudain Jonh refit son apparition, se permettant de venir appuyer sa guibole sur son torse. Bien qu'il se faisait braquer, Asbjörn resta d'un calme déconcertant, observant avec attention la poitne du carreau qui menaçait son crâne. Au final peut-être l'avait-il trouvé, cet homme qui mettrait fin à son calvaire ? Cette pensée le traversa l'espace d'un instant, pour être rapidement chassée. Si ce capitaine allait le tuer alors ce serait avec un peu plus de mal.

Tu parles trop !

Cria-t-il au même moment où le ciel se déchirait d'un éclair. Le problème pour Jonh fut que en plus de se hurlement le Noble avait levé son poing pour frapper un endroit bien précis qui mettait à coup sûr un homme dans un état assez triste. Oui, le Caporal s'était adapté au combat de rue, tout les coups étaient bon ? Alors démolir les burnes d'un mec qui allait vous tuer fut son meilleur coup.

A peine la douleur vive et aigüe s'empara-t-elle du corps de Kernok, que Asbjörn se releva brusquement. Sa seconde main venant lever l'arbalête vers le ciel alors que sa tête venait frapper sans ménagement le menton du capitaine. Le coup raviva la douleur qui reignait au niveau de sa tête mais pas le temps de se plaindre. Déjà son poing venait s'abattre dans le ventre du pirate alors qu'il tenait toujours l'arbalête puis brusquement elle saisit le pantalon du Capitaine et se fut l'envol. Le capitaine entre ses paluches, Asbjörn le balança sans ménagement contre le mur, le choc faisant lacher son arme à Jonh. Son acte déspéré l'avait finalement sorti d'un beau guêpier.

Le capitaine se redressa en grimaçant, le mur n'était pas ce qu'il y avait de mieux pour un homme, mais le poing d'Asbjörn venant s'écraser sur sa machoîre lui fit presque regretter le tas de pierre. Le coup le fit tomber par terre donnant ainsi l'occasion au Noble de venir cogner son pied dans les côtes de Jonh. Le souffle coupé par le choc, son nez vint déverser un flot de sang lorsque pour la seconde fois, Asbjörn le frappa avec son pied. Essouflé le caporal se pencha, attrapant le col du capitaine pour le soulever du sol et le plaquer contre le mur. Le poing du géant s'éleva dans les airs, redressant légèrement la tête Jonh put voir le poing s'abattre sur son visage. C'est ainsi que Asbjörn eu la satisfaction de pouvoir rendre la monnaie de sa pièce à Jonh.

Le rixte continua ainsi pendant un long moment, chacun rendant à l'autre les coups qu'il recevait. Jusqu'au moment où épuisés, trempés, couverts de sang ils n'eurent plus la force de se massacrer mutuellement. Ne tenant plus sur ses jambes, Asbjörn s'écroula dans la rue, respirant avec peine, adossé contre un mur, son regard observant vaguement Jonh Kernok.