Lante & les Terres du Sud

LANTE
~ La Cité des Plaines ~

Sommaire: Histoire de Lante Géographie Description de la cité Le palais et le bourg Le quartier des temples Les Entrepôts et Greniers L'Enclave Relations et économie Religion Société et politique. Population Armées des Plaines

I. Histoire de Lante

Lante fut fondée au tout début du second cycle par Lantegan Lantharsson et son clan, partis en expéditions plus au Sud sur les ordres de la première capitale Naine, Ankorong, aujourd’hui disparue. Cité située la plus au sud du Zagazorn, à proximité des frontières avec l’Anaëh et les Wandres, elle fut bien vite une cité cosmopolite composée, au fur et à mesure des cycles, d’une grande quantité d’Humains, et un peu moins d’Elfes, l’ensemble étant souvent plus grand que la population Naine de la cité.

La disparition de la capitale Ankorong provoqua un afflux massif de réfugiés de la cité détruite. Lante prit alors un nouvel essor, aidée par les relations Elfico-Naines. Au contact des Elfes, les Nains améliorent leurs connaissances, notamment en alchimie et dans l’exploitation des ressources naturelles du Brissalion.

Lors du cinquième cycle, une guerre éclate entre les Elfes et les Nains, sans qu’aucune raison ne soit réellement connue. La guerre s’étend sur presque un siècle, et se solde par une victoire des Nains qui conquièrent le Lörn jusqu’alors terre Elfique. Mais pour ce faire, les Nains durent concéder d’énormes pertes, et des tactiques peu conventionnelles : ils déracinèrent et détruisirent la forêt du Lörn arbre par arbre, sous les flèches des Elfes, affaiblissant grandement la forêt qui, une fois la paix revenue, ne retrouvera plus jamais de sa superbe. Les relations avec les Elfes se turent jusqu’au onzième cycle.

Le Voile frappa Lante d’une manière très différente des autres cités Naines. L’afflux massif de réfugiés de Kirgan et d’Almis, provoqua une explosion de la population Naine. Pour loger tous les réfugiés, Lante fut fermée aux étrangers, et ceux-ci, cloitrés dans l’Enclave de Lante alors seulement faite de barrières en bois et d’une surveillance militaire. Au fur et à mesure des années à être seule, sans contact avec Thanor, Lante fut passée sous loi martiale, jusqu’à-ce que Hardrek Poing-De-Fer, jadis général des armées de Kirgan, ne reprenne le chemin de la capitale désertée. Au fur et à mesure des évènements, Lante suivit l’autarcie prononcée par le nouveau Grand-Roi en place, et rendit difficile le commerce avec les autres races.

Etant la gardienne des frontières Sud du Zagazorn, première cité qui pourrait être en contact avec un ennemi venu de l’extérieur, et souffrant des excursions Wandraises dans le Lörn et le Brissalion, Lante se renferma d’autant plus et développa sa culture militaire.

Au fur et à mesure des années, de l’unification du royaume, de la reconquête d’Almis et de la reconstruction du Zagazorn, Lante reprit petit à petit une place importante dans le commerce extérieur, et une réouverture de ses horizons. Le mur du Sud, l’Hunzrung-Langk, protège les frontières Sud du Zagazorn, tandis que le contact avec les Elfes est rétabli, et que la cité, après des travaux en son sein visant à agrandir les quartiers commerçants, et à renforcer les défenses de la cité, cherche à rétablir le commerce avec les Humains de la Péninsule, Lante possède une place de choix dans la politique interne du royaume des Nains.

II. Géographie.

Le Brissalion et le Lörn sont les deux régions directement placées sous le contrôle de la cité de Lante. La première représente le grenier du royaume des Nains, de par ses vastes steppes vallonnées sur lesquelles sont cultivées quantité de céréales et autres denrées alimentaires et ou l’élevage représente une activité importante, tandis que la seconde, faite de forêts denses de feuillus et de conifères, représente le poumon du royaume.

Disposant de frontières avec la Haute et la Basse-Virnée, la vallée de la Nérania, les marécages des Wandres, et le protectorat de Malereg, elle voit l’Oliya serpenter sur ses terres, le fleuve, prenant sa source dans les monts du Nord. A l’Ouest, la trouée du Brissalzif permet à la région de s’ouvrir sur Thanor et Kirgan, et à l’Est, via le guet de l’Oliya, de s’ouvrir sur la Nérania et, plus loin Almis. Les terres sont traversées par le Gazandrin reliant Lante au Brissalzif, et du Brissalzif à Almis en passant Le-Long-Ruisseau, un petit fleuve serpentant dans la Nérania et l’Almion. Un vieux sentier est également présent, mais très peu utilisé car très dangereux. Traversant les Wandres, l’Aldrinin regorge de dangers, et est peu pratique pour les attelages. Les commerçants lui préfèrent l’Oliya par voie fluviale, ou la route de l’Oliya, aux portions terrestres parfois dangereuses mais plus praticables.

Enfin, on trouve dans les plaines du Brissalion de petits regroupements de fermes ou de lieux d’élevages gérés par des clans, ainsi que quelques petits hameaux. La frontière commune avec l’Anaëh est symbolisée par des pierres runiques gardiennes, érigée voilà 5 cycles. Le Lörn, lui, possède le village de Al-Rintalazad, et un fortin de bois pour le protégé nommé Wutmigdhal signifiant « Fort-Bois ». On trouve également dans le Lörn les infrastructures arrière de l’Huzrung-Langk, et quelques regroupements de scieries ou de bâtisses où vivent les Nains de clans de bûcherons ou de chasseurs-cueilleurs.

III. Description de la citée

• Fort Hardrek : Lante n’avait pas une réputation de place-forte inexpugnable, car la ville était à l’origine bâtie pour le commerce et non pas pour la guerre. Toutefois, l’arrivée de la majeure partie de ce qu’il restait de l’armée naine de Kirgan engorgea rapidement les capacités d’accueil des casernes dont disposait la ville. Il fallait rapidement trouver une solution et les artisans nains se mirent à l’œuvre.
  Ce constat les amena à la création d’une véritable place-forte le long des murailles ouest de la ville. « Fort Mithral » fut le nom donné à cette forteresse à l’origine. Véritable joyau de l’architecture des plaines mêlant modernisme et tradition, le fort ne fut que récemment terminé. Il dispose d’une grande caserne ainsi que d’une prison. Le Fort a été renommé par Thorgrel Poing-de-Fer en hommage à son père, héros de la ville.
  
  
  
• Le Palais et le Bourg :
  Le palais de l’ancien seigneur de Lante, mort durant la Malenuit sert désormais de chambre du conseil, de tribunal, de chancellerie ainsi que de sale du trône. Situé sur la grande place à laquelle mène les artères principales, « Le Palais » comme le surnomment couramment les habitants, est le centre névralgique de la citée.
  
  Sur la place autour du palais se trouvent divers bâtiments annexes. L’ancienne prison de la ville située du côté Est de la place fut il y a peu transformé en armurerie. Le Trésor de Lante se trouve lui côté Sud. Sur le côté Ouest de la place se situe l’ancienne caserne de Lante encore en activité. Si la plupart des soldats se trouvent à Fort Hardrek, un contingent reste au centre de la ville, aussi bien pour assurer l’ordre et organiser les patrouilles que pour protéger cet endroit d’une importance capitale. Sur le côté Nord enfin se trouve un bâtiment annexe du Palais servant parfois de lieu de réunion.
  On trouve aussi un Hall réservé aux commerçants nains.
  
  
  
• Le quartier des temples : Après le Voile, les nains furent grandement ébranlés dans leurs croyances. L’ancienne ville disposante moins de Temple, beaucoup de nains y virent un signe du manque de dévotion des lieux. Pendant la Longue-Nuit, Hardrek Poing-De-Fer, alors général, décida de réserver une partie entière du Nord-Est de la ville à la construction d’édifice religieux. Les croyants de la ville disposaient maintenant d’un lieu où pratiquer leur foi.
  
  
  
• Les Entrepôts et Greniers : Ville commerçante, Lante disposait depuis toujours d’un vaste réseau d’entrepôts où les marchands venus des différents coins du monde pouvaient stocker leurs biens. Situé au Sud-Ouest de la ville, ce quartier est désormais sous un contrôle étroit de l’armée qui en assure la sécurité et punit fermement les contrevenants. Les coffres nains étaient réputés être inviolables, leurs entrepôts devaient également l’être.
  
  Les marchands non-nains reçurent l’exceptionnelle permission de stocker leurs biens dans les entrepôts, ceux dont ils disposaient à l’enclave n’offrant pas toujours une garantie de sécurité suffisante pour le commerce. On instaura de nombreuses patrouilles autour de la zone et ordonna d’un ton sans équivoque que rien ne vienne nuire aux affaires qui se nouaient. Lante avait beau être une ville naine, les revenus liés au commerce ne devaient pas être sacrifiés.
  
  La ville dispose aussi de quelques entrepôts fluviaux à destination du Sud ou du Nord. Bien que relativement peu développé pour l’instant, Lante représente toujours un arrêt intéressant sur la route de la Nanie. Non loin de là on trouve aussi les énormes greniers de Lante ou les nains stockent leurs réserves de nourritures ainsi que les stocks pouvant être exporté.
  
  
  
• L’Enclave : Lorsque les non-nains furent interdits de séjour à l‘intérieur des murailles de la ville, les marchands venus du Nord de la Péninsule s’installèrent dans un campement de fortune bâti en quelques jours près de la porte Sud. Mais comme souvent dans l’histoire, l’économie a eu raison des choix politiques, et ce qui devait n’être qu’un campement provisoire pour des marchands se développa à une vitesse effarante. Tavernes, bordels et boutiques se mirent à surgir de terre, et l’ancien général Poing-de-fer accepta que les patrouilles naines assurent la protection de ce nouveau quartier. Une palissade en bois fut construite afin de protéger les habitants de l’enclave et peu après des postes de gardes et autres tours de guets firent leur apparition.
  
  On pouvait considérer que l’Enclave était la partie de Lante ressemblant le plus à ce que fut la cité avant la destruction de Kirgan. Un monde cosmopolite ou toutes les races se mélangeaient pour y traiter leurs affaires, s’arnaquer, vendre et acheter des biens venus d‘aussi loin que la puissante Ydril ou l’envoutante Alëandir. Une nouvelle fois, preuve fut faite que rien ne peut stopper le commerce.
  
  Aujourd’hui l’Enclave est encore accessible aux étrangers et reste le quartier bouillonnant qu’il a toujours était. La politique menée à l’égard des étrangers et tôt fait de ralentir raisonnablement le commerce, les affaires et négociation étant bien implanté dans le paysage de la ville. Les Nains construisirent également une muraille autour de l’Enclave. La politique plus ouverte de Harald Barbe-Sanglante, successeur de Thorgrel Poing-De-Fer au poste de Gazanundi, puis, successeur de Hardrek Poing-De-Fer à la couronne du Zagazorn, permit la rénovation de certains comptoirs et d’une majorité de bâtiment. Désireux de développer le commerce afin de relancer l’économie de la cité.
  

IV. Relations et économie.

La reprise de Kirgan en l’An 8, la désignation d’un nouveau Grand-Roi, et la politique de celui-ci visant à unifier le pays, profitèrent énormément à l’amélioration des relations entre les cités Naines, aujourd’hui unies et œuvrant de concert. Puis, ce furent les efforts des Nains de Lante, et des Gazanundi successifs, qui améliorèrent les relations avec l’extérieur du pays.

• Thanor : la cité des terres d’Arkan et la cité du Brissalion travaillent ensemble depuis plusieurs années, et se retrouvèrent complémentaire en bien des situations. La construction de L’Hunzrung-Langk d’une part, puis le gigantesque chantier de l’Ungordrinin d’autre part, démontrèrent l’étendue des capacités des deux cités à réaliser d’énormes chantier et à résoudre les problèmes les plus complexes, favorisant à long terme les relations aussi bien commerciales que diplomatiques.
  
  
  
• Almis : ayant été présente lors de la reconquête de la cité face aux peaux vertes, puis face aux fanatiques de Dun Eyr, Lante entretient des relations cordiales et respectueuses avec les nains de la Perle du Nord. Au départ, son aide se limitait à l’envois régulier de soldats et de travailleurs. Mais la cité, devenant autosuffisante et dont la puissance grandissait d’année en année, commença à approvisionner Almis en denrées diverses, et, évidemment, en soldats.
  
  
  
• Les Wandres : bien que la construction de l’Hunzrung-Langk ait assuré la sécurité des frontières Sud du Zagazorn, la politique de Lante vis-à-vis des sauvages des Wandres reste forte, mais moins offensive que par le passé. A l’abri derrière leurs murs, les Nains entretiennent les terres directement face à l’édifice, de sorte de s’assurer une vie dégager sur plusieurs centaines de mètres en cas d’attaque. De temps à autres, des expéditions militaires sont réalisées afin d’obtenir des informations sur les clans vivant à proximité de la frontière, et de sécuriser les abords de l’Oliya, artère vitale pour le commerce de Lante. Certaines expéditions punitives peuvent également être commanditées.
  
  
  
• La Péninsule : bien que le commerce avec la Péninsule ait été durement impacté directement après le Voile, notamment par la politique isolationniste du Zagazorn, l’ouverture économique permit à Lante de renouer avec la Péninsule, en réalisant notamment une première expédition commerciale en Oesgard. Aujourd’hui, la volonté de Lante est de promouvoir le commerce avec la Péninsule, sans pour autant accepter de monnayer les secrets des Nains. La cité commerce aussi indirectement avec la Ville-Forge de Kulmazad en Arétria, aussi appelé Külm par les humains.
  

Pour ce qui est de son économie, Lante produit et fait principalement commerce de céréales, de bois, de laines, de fourrures et de viandes. L’artisanat de la cité et de sa région, lui, est principalement tourné vers le travail de la bière et des alcools, du cuir et des textiles, et les produits liés au travail du bois. La ville développe également des produits de forges et quelques minerais. Mais si la cité est autosuffisante, elle doit faire appel aux autres cités lorsque d’imposants chantiers nécessitent plus de métaux et de minerais qu’elle ne peut en produire.

V. Religion

Les événements de la Malenuit, aussi nommé Voile, ont profondément choqué les différentes populations des plaines du Brissalion, oscillent souvent entre dégoût généralisé de toute forme de religion et un fanatisme absolu. Les nains commencent à se retourner peu à peu vers les anciennes croyances, gage de sureté dans la société actuelle.

Pour les habitants des plaines,  Brissea et Mogar qui restent des figures phare lié aux croyances primaire. Mais un bon nombre de nain se tournent maintenant vers les Héros des Sagas, déifié dans un Panthéon des Ancêtres. Ainsi, à leurs yeux, les dieux ne sont plus seulement des protecteurs mais aussi des gardiens, pouvant punir ceux qui ne le méritent dont les hérauts seraient les demi-dieux Nains.

Ainsi, les cultes de Brisséa et de Varri demeurent encore généralisés, quand bien même relayés derrière le culte des anciens et celui des demi-dieux. Ainsi, ce sont surtout Ikthor, Girdon et Heidum et Smedan qui prédominent, et on retrouve dans le quartier des Temples, le Grand Temple d’Ikthor, gardé par des prêtres guerriers et suivant de manière plus ou moins fanatique, Thorgrel Poing-De-Fer, devenu, le Gormisson, l’avatar du Puissant. On retrouve aussi un le Grand-Temple de Girdon dans les plaines du Brissalion, entouré d’un regroupement de clans brasseurs et taverniers.

VI. Société et politique.

La ville de Lante, ainsi que les grandes plaines qui entourent la ville, furent à l'origine colonisées par des nains venu du nord. Ainsi les coutumes naines s'ancrèrent profondément dans tout le Brissalion. Les rares humains, ainsi que les très rares elfes, vivant dans ces terres s'approprièrent également ses coutumes et modifièrent quelque peu leur morphologie et culture d'origine afin de s’adapter. Il existe donc différentes sortes de coutumes à travers les plaines. Majoritairement nordiques ses habitants se sont habitués à s'entraider pendant les longs hivers.

Au niveau de l'architecture il existe deux types d'habitations. Les premières, et les plus nombreuses, sont inspirées des cités troglodytes Naines et sont souvent creusées dans la terre, plus ou moins profondément et aménagées. Généralement l'entrée se fait par un petit bâtiment en pierre souvent fortifié. De nombreuses fermes sont construites sur ce principe et lorsqu'elles se regroupent en petits villages ils sont le plus souvent invisibles. Un deuxième type d'habitation est utilisé essentiellement dans les villes. Partiellement enterré dans le sol ces maisons sont faites de pierres mais également de bois et sont de véritables forteresses, ayant souvent une tour de guet permettant de surveiller les environs. Souvent disposées en cercle autour de la place centrale ces bâtiments forment ainsi une véritable muraille et sont souvent reliées entre elles par des tunnels. De larges poutres de chêne sont utilisées afin de construire ces habitations uniques.

Les différences linguistiques entre les peuples ont fait que, malgré la domination du nain, un dialecte s'est peu à peu créé autour de cette culture particulière. Les nains ont ainsi pris pour habitude de rédiger la majeure partie des transactions dans la double langue. Il en va de même pour les documents officiels permettant ainsi d'éviter les quiproquos et le classique barrage de la langue. Nombre des habitants de Lante ainsi que des plaines sont bilingues.

Forgés dans un creuset purement guerrier. La plupart, pour ne pas dire tous, savent manier différents types d'armes, allant de l'épée à la simple masse en passant par les dagues ou les arcs et ont appris à se battre contre un adversaire plus ou moins sauvage. Mais malgré cette culture guerrière c’est la paix qui domine sur les plaines, les nains préférant l'entraide à la guerre. Malgré l'isolement de certains villages, Lante est reconnu comme une puissance bénéfique et ses sujets lui sont loyaux jusqu’à dans les endroits les plus éloignés, une loyauté renforcée depuis la politique autarcique et d’union décidée par la couronne, et par les nombreux chantiers qui donnèrent du grain à moudre à tous les clans. Cette remise en marche de la machine Naine eut pour effet de rapprocher tous les clans de la cité de Lante, que ce soit géographiquement ou par les liens du commerce ou de l’entraide.

L’importance prise par Lante au fur et à mesure des années après le Voile, obligea la cité à s’adapter dans sa gestion et sa politique. Lors du gouvernement monté par Hardrek la ville resta longtemps calfeutrée sur elle-même, il instaura une loi Martial et un retour aux valeurs. Le centre-ville et tous les bâtiments situés à l’intérieur des murailles furent réservés uniquement aux peuples des montagnes. Les humains, les elfes et les étrangers de tout autre horizon durent loger dans une enclave qui s'étendit peu à peu à l'extérieur de Lante, formant même de nombreux faubourgs grouillant de vie. La citée connut de nombreux rebondissement, l’ancien général nain et Roi de Lante laissa alors son poste avec l’aval du conseil à un nain de plus basse extraction nommait Valek Cri-de-Rune. Le héros de la fuite de Kirgan disparut peu de temps après dans la Lande. Pendant cette période la ville s’ouvrit un peu plus aux autres, certaines lois furent changées, d’autre abolis. Bien que le commerce eût toujours fait partit intégrante de l’histoire de la citée, le Voile avait creusé un sillon profond dans les croyances des nains et beaucoup d’entre eux n’hésitaient pas à blâmer les relations qu’avaient eu les fils de Mogar avec les disciples de Néera et Kyria. Certains voyaient même dans la Malenuit une juste punition des actes des anciens. La pression des mécontents se fit de plus en plus forte si bien que le Roi élu disparut de l’échiquier politique. Ainsi quand arriva enfin Thorgrel, le fils de l’ancien roi de la citée, la donne changea, il était en effet le successeur attiré prêt à faire défendre les valeurs naines originelles. De nombreux travaux furent réalisés sous son règne. L'Althinkalan ne changea pas fondamentalement le système politique de Lante, bien que la cité fasse de nouveau partie d'un Zagazorn réunifié. Bien que le seigneur de Lante soit responsable de ses actes devant le trône et soumis aux édits royaux, il dispose toujours d'une forte autonomie dans la gestion de sa cité.

C’est également par souci d’unité du royaume que Lante abandonna sa couronne, pour être dirigé par un gardien des plaines, Gazanundi en Khazalide, désigné par le Thryng, le conseil des anciens de la cité auquel se greffe l’Ongaraz de la ville.

VII. Population

Plus de 35 000 habitants vivaient à Lante avant le Voile, dont moins d’une moitié de nains. Le reste se constituait d’humains, d’elfes et de quelques demi-sang. Mais suite à l’arrivée des réfugiés et aux ordres des dirigeants Nains, selon lesquels, les non-nains ne pouvaient plus résider à Lante même, ces chiffres ont été profondément modifiés.

Désormais, et sans compter les forces militaires, plusieurs dizaines de milliers de Nains vivent dans la cité, ce qui reste toutefois bien loin de ce dont pouvait se targuer Kirgan du temps de sa splendeur. Au travers des années, d’importants chantiers de restructuration, d’aménagements, et d’agrandissement des quartiers furent lancés, tout comme les défenses et les murs extérieurs.

VII. Armées des Plaines

Si, au départ, les forces armées de Lante furent en grande majorité formées par les reliquats des armées du Kirgion, la reprise de la capitale et les flux migratoires des Nains de tout le Zagazorn au fur et à mesure des années pour repeupler la cité reconquise, laissèrent de plus en plus de place aux Lantais de souche et aux Nains s’étant durablement établis.

De plus, la cité dispose de plusieurs clans, parfois très anciens, ayant fait de la guerre leur art à part entière. Ces clans n’hésitent pas à se mettre sous les ordres de l’Ongaraz pour défendre la cité ou gonfler les effectifs militaires selon les besoins de la cité. Ce sont également ces clans qui figurent dans l’armée de métier de la cité. Cette armée de métier est formée au sein de Fort-Hardrek, après que les clans guerriers aient mis en commun leurs soldats, afin de dispenser une formation commune à toute l’armée. L’armée de métier est donc une spécialité de la ville, tout comme son infanterie lourde et sa cavalerie lourde, unités dévastatrices lorsqu'elles sont utilisées en combat.

La cité est donc fortement militarisée, et développa des stratégies impliquant toutes ses unités et des plans d’actions mobiles. Lante dispose aussi de guerriers montés sur des sangliers et des béliers de guerre, ainsi que des chars de guerre, des arbalétriers et des lanceurs de hache. Ces points forts furent développés de telle sorte à combler le plus possible les difficultés liées à la défense du terrain, ainsi que le manque de machines de guerre et de sièges, et le faible nombre de runistes guerriers.

Il est donc de notoriété commune dans le Zagazorn, ainsi que dans l’esprit des Elfes et des Humains de la Péninsule, que Lante soit le fer de lance de toutes les opérations militaires des Nains, et que la cité, très militarisée, soit la ligne de défense rendue infranchissable par l’Hunzrung-Langk, protégeant tout le Zagazorn. Mais quand bien même l’armée soit de métier, et que beaucoup de clans et de Nains ont, de prêt ou de loin, un lien avec la forte militarisation de Lante, du Brissalion et du Lörn, les Nains du Sud demeurent pacifiques et préfèrent s’entraider plutôt que de faire parler les armes.