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 L'épiphanie des conjurés - Wakadimandagu

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Ozkun le Magnifique
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MessageSujet: L'épiphanie des conjurés - Wakadimandagu   L'épiphanie des conjurés - Wakadimandagu I_icon_minitimeJeu 2 Mai 2024 - 9:18

L'épiphanie des conjurés - Wakadimandagu Tempeh
2ème jours de la 5ème ennéade de Verimios d’Hiver, an 21 du XIème cycle
Temple du Fortuné, Cité de Thaar



La communauté durgazdawi trépignait d’une impatience non feinte ; dans les venelles et ruelles, ont murmuraient dans un khuzdul guttural la nouvelle de l’arrivée des sauveurs du désert dans la grande Cité de Thaar. Partout, le nom des hommes du fleuve circulaient sur les  myriades de lippes craquelés par l’hiver et la silice et avec ses messes-basses, une foule de questionnement.
Autant dire qu’en vérité, cela en touchait une aux nains, dans bouger l’autre. Les préparatifs furent ficelés à la hâte dans un protocole à peine respecté, juste assez formel pour impressionner ces quelques sauvages à la peau d’ébène venu d’une contrée lointaine. On avait mit les petits plats dans les petits, sortis quelques tonneaux de basse qualité qu’on dépeindrait comme le nectar de la crème et il en allait idem pour  tout les mets. Les nains des dunes ne pouvaient concevoir faire bombance particulière en se privant de leur propre confort au profit de ces longues jambes, la saison était déjà assez rude comme ça. Néanmoins, cela suffirait, car dans cette fausse débauche de faste, on avait étalé suffisamment d’or et de diamants aux endroits stratégiques, pour faire croire du bienfondé de cette invitation. Pour celui sachant sacher, les murmures des allées, n’étaient en réalité que quelques grommellements  râleurs sur les futurs incidents et autres vols qu’on attribuait déjà aux prochains venus.

Ozkun en était pleinement conscient, il avait d’ailleurs personnellement veillé à ce que les établissements et autres lieux de villégiatures, soient tout juste pourvu du nécessaire. Depuis son séjour dans le désert, il distillait une insidieuse rancune vis-à-vis des réthules. Bien sûr, il accueillerait ses hôtes avec l’entrain débonnaire et le luxe qu’on attribuait à son rang, mais sous l’épaisse couche dorée, se tramerait bien d’autres sentiments. Le Maître des Caves étaient passé professionnel dans cette étape de duperie constante, elle l’avait accompagné toute son existence et aujourd’hui, alors qu’il culminait au sommet de ses ambitions, elle lui serait une arme plus que précieuse.

Si le Grand Hall des Mille-Caves se fardait aujourd’hui des décorations de circonstances, sa Pansité avait fait le choix d’accueillir la délégation Zurthane dans un endroit bien plus intimiste. Après que le caravansérail ai prit ses aises dans le palais aux abords de la ville, Ozkun avait fait mandé une expédition particulière, afin que le Léopard Astral et sa plus proche cohorte, le rejoigne en toute simplicité dans un des lieux les plus ésotériques de la cité. Se crépu aux cheveux sale n’aurait sans doute aucune idée de l’honneur qui lui était réservé, mais on ne pénétrait pas si facilement dans le Temple du Fortuné.

Pour cette rencontre, Ozkun avait fait privatiser l’endroit, aucuns fidèles ne s’y trouvaient et le Grand Prêtre avait été relégué dans ses quartiers. Quand à lui, bien qu’il fût accompagné d’une armée de laquais et de garde, tous occupés à mettre sur pied un lieu de repos pour les hommes en arrivage, il était seul. Entièrement vêtu d’un riche habit de laine et de soie aux couleurs locales, il était lesté d’une vingtaine de kilo d’or sous différents aspects et concurrençait habilement la statue de Heidum trônant au centre de la pièce.
Alors que les Hommes de Brâa pénétraient l’édifice, il se perdit en contemplation, c’est le dos tourné à ses interlocuteurs, qu’il commença sa harangue dans un réthule parfait.

« Bienvenue à Thaar, Hommes de Brâa. Bienvenue à toi, Léopard Astral, Sandjakbey de Brâa et grand défenseur du désert. Je baiserai avec plaisir les pieds de ta grand-mère, si la situation me le permettait, mais dans cette espace sacrée, il ne serait être autre adulation que celle que nous portons au Fortuné. » Se retournant avec la majestuosité d’un Païm, il courba à peine du crâne en signe de salutation, toisant la délégation comme s’il y cherchait quelque chose.

« C’est un honneur de te recevoir ici, Wakadimandagu. Peu nombreux sont ceux de ta race ayant pu en franchir le linteau. J’espère te rendre ainsi premier égard avant que nous attaquions les festivités pour ta venue. Comment c’est déroulé le voyage depuis tes terres ? Pas de signe des Massabonds ? »
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MessageSujet: Re: L'épiphanie des conjurés - Wakadimandagu   L'épiphanie des conjurés - Wakadimandagu I_icon_minitimeJeu 2 Mai 2024 - 23:03


Le caractère minimaliste des égards qui lui étaient adressés échappa complètement au Léopard Astral, qui se laissait guider entre les allées en bombant le torse. Wakadimandagu se sentait accueilli comme un prince, et les chuchotements qu'il percevait sur son passage n'étaient à son sens que l'expression poliment discrète de la profonde admiration qu'il inspirait aux Nains. Il avait fait l'effort de se peigner pour l'occasion et avait revêtu son beau costume traditionnel, une longue tunique multicolore et un énorme chapeau cérémoniel orfévré qui ressemblait un peu à une couronne. Ses bras, ses poignets et ses doigts étaient chargées de toute une quincaillerie de bijoux d'or, argent et bronze. L'ensemble pesait le poids d'un âne mort, aussi avait-il hâte de s'asseoir. Il s’efforçait toutefois de demeurer digne, droit et fier ; le prestigieux invité devait continuer à impressionner ses hôtes.

En pénétrant dans le Temple du Fortuné, Wakadimandagu mesurait le caractère sacré du lieu, quand bien même il ne savait rien de son histoire et du cérémoniel qui régissait l'endroit. Aussi avait-il trié sur le volet les hommes qui l'accompagnaient : son fils aîné Shemet, malgré l’odeur infecte dégagée par le cataplasme appliqué sur son bras - il avait subi une brûlure quelques jours plus tôt ; Jagaromandagu, son deuxième fils ; Tawarifa, sa première fille ; Suthilshebal, son sorcier et son éminence grise, la barbe fourchue enfouie dans les replis de son grand manteau noir, crâne rasé luisant sous le reflet des lampes ; Shahninha, son interprète ; Pushkashaglotanesh, le doyen des prêtres de Napamassa. La reine Abakala aurait trouvé sa place dans ce comité si Wakadimandagu n'avait pas jugé plus sage de la laisser à Napamassa ; à son âge, le risque eût été trop grand de la voir claquer au milieu du voyage. Il ne s'était pas non plus fait accompagner de son fidèle Kushek ; le Crocodile de Tikelesset était bien trop gaffeur à son goût, et il serait imprudent d'exhiber à la barbe des nains l'homme qui, quelques ennéades plus tôt, avait failli embrocher Ozkun le Magnifique dans le désert zurthan.

Le Magnifique était là en personne, justement. Il les reçut aux pieds d'une impressionnante statue que Wakadimandagu considéra avec intérêt - pareille œuvre trouverait parfaitement sa place au cœur des Jardins Silencieux de Napamassa. Tout en se demandant s'il pouvait demander les coordonnées de l'artisan, il écoutait leur hôte les saluer dans la langue réthule. Il était appréciable qu'un Prince Marchand mania si bien la langue des Hommes de Brââ ; toutefois, le Magnifique réitéra une erreur protocolaire qu'il avait déjà commise dans sa lettre d'invitation. Il avait omis d'attribuer au Léopard Astral sa fonction de Shiladar de la Porte, l'office suprême qui commandait aux destinées de son peuple. Wakadimandagu choisit de ne pas y voir injure ; les subtilités de la politique du peuple de Brââ échappaient probablement aux Princes Marchands dont les institutions reposaient essentiellement sur un bricolage de bric et de broc. On avait beau dire, les Thaarii avaient bien plus d'or que d'idées.

- Ze baize les pieds de ta mère et de ta grand-mère, Oçzkun le Magnifique, tout-puiçant Maître des Caves, Prinçe Marçand de Thaar et des Çept-Monts, Grand Nabab des Dunes. Ç'est un tel honneur que de répondre à ton invitaçion.

Le Shiladar, lui, avait bien appris sa leçon, mais il n'allait pas s'en vanter outre mesure. Après tout, ils tenaient cette conversation dans sa langue, car il était bien incapable de tenir une discussion profonde en oliyan sans paraître rapidement ridicule.
Et ridicule, Wakadimandagu détestait l'être.

- La route fut très paizible, raçure-toi, reprit le Shiladar en postillonnant abondamment aux pieds de la statue. Les Maçabonds çe tiennent à carreaux çes temps-çi. Çes lâçes eçpèrent çans doute çe faire oublier pour éçaper à ton courroux… z'ai une pençée particulière pour çe malheureux Marzzabane. Évoquer dans l’enceinte sacrée le nom du Prince Marchand qu’il avait lui-même égorgé ne lui causa aucun accroc dans la voix - en dehors du zézaiement habituel. Zustiçe lui çera faite.
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MessageSujet: Re: L'épiphanie des conjurés - Wakadimandagu   L'épiphanie des conjurés - Wakadimandagu I_icon_minitimeVen 3 Mai 2024 - 9:45


« Justice. Voici un mot qui résonne avec douceur à mes esgourdes. J’apprécie l’attention que tu portes à mon prédécesseur, Shiladar de la Porte. Aussi dois-je t’apprendre la terrible nouvelle : malgré nos efforts, Marzaban, n’est plu. »  

Commençant à serpenter autour de la statue dorée représentant Heidum, le Maître des Caves se dandinait avec une certaine grâce ; de celle des bonnes gens se sachant aussi puissant que rayonnant. Dans cette aura candide, il était pareil à un petit phare rondelet d’on émanait une lueur ambrée se répercutant sur les stèles et colonnes de l’endroit qui elles mêmes propageaient leur propres lueurs flamboyantes. S’il parlait d’un air débonnaire, ses dires étaient pourtant lourd de sens et de sous entendus, chose qui, ne devait pas échapper au chef de tribu.

« Il a finalement succombé à ses terribles blessures et aucuns de nos runistes ne fut en pouvoir de contrer l’étrange mal d’on il souffrait. Vois tu, je ne savais pas les Massabonds si doué dans les arts occultes, car selon nos praticiens,  bien que le Stoïque fut vidé de son sang comme une galinasse une veille de jour des moissons, son mal était bien plus profond. Un genre d’occultisme sanguin bien peu commun. Aussi voulais-je te prévenir et te mettre en garde, que ces fieffés shamans ne deviennent pour toi, pas une source d’ennui plus qu’ils ne le sont déjà. »

Sur le visage rutilant et peint à l’ocre et à la guède, pailleté d’or, le Magnifique affichait un curieux masque de gravité souriante, comme s’il faisait ici le plus grand des cadeaux au Zurthan. Mais le message était bien passé : «  Je sais que tu sais que nous savons maintenant, Shiladar. ». Car derrière le ramassis de conneries engluées de miel qu’il lui servait ici, Ozkun avait réussit à percer le petit secret du bel animal. Dans les geôles des Mille-Caves, Marzaban respirait toujours et ce fut grâce à l’étude poussé de sa presque dépouille qu’il put tirer les ficelles de ce qui s’était réellement passé se jours la. Consulter les souvenirs enfouis d’un être au bord de calancher était particulièrement risqué, mais pas impossible ; autant dire qu’il avait allègrement profité de la situation et que mainte fois il avait forcé les défenses mental du chauve, répétant inlassablement ce qu’il avait vu et ressenti durant ses quasi derniers instants. Toujours la silhouette incantatrice de Wakamandigu qui revenait, tel un prophète psalmodiant du désert, tandis qu’il l’égorgeait en le recousant de l’autre côté. Un acte aussi chirurgical qu’efficace, un petit savoir qui se savait maintenant sachez par les deux partis. Devait-il vraiment le blâmer d’avoir répondu à ses attentes en lui dissimulant quelques talents du genre ? Le Grand Nabab des Dunes se posait encore la question.

«  Que les Massabonds patientent, nous nains en savons long sur la question. Nous traquerons les coupables, incendierons leurs demeures, éviscérons leurs guerriers et réduirons en esclavages leurs femmes et leurs enfants. Il n’existera aucuns endroits dans le désert qui leur servira d’abris. Nous disposons d’un mot dans notre langue pour cela, Bludgald, une dette contractée qui ne serait être lavé que par le sang. Sache que j’ai fais inscrire dans nos registres cette dette et nous n’aurons de repos, qu’au jour de son effacement. »

Modelant sa voix afin d’en tirer une essence bien plus inquisitrice, Ozkun une nouvelle fois, s’adressait directement à son affilié du moment. Bien qu’il menaçait ici l’ethnie rivale, en dévoiler un peu plus sur les manières de faire naines, aurait sans doute de quoi faire réfléchir le réthule ; il n’avait jamais été bon d’être un ennemi des nains.  Tandis qu’il se rapprochait de la délégation, le Prince Marchand prit le temps de saluer avec une politesse mielleuse les différents convives à la hauteur de leur rang. Quand il se campa enfin devant le Shiladar, il avait retrouvé toute la superbe rieuse d’on il était coutumier.

« Maintenant, si tu le veux bien Wakadimandagu, m’accompagneras tu l’espace de quelques instants entres le dédale de colonne de notre enceinte sacrée ? J’apprécierai marcher en compagnie de mon seul sauveur sous le regard de notre divinité titulaire. »

Formulé comme une demande, elle relevait plus de l’injonction tant l’armée de serviteurs se mit en branle au pas de courses. Les laquais s’empressèrent de délester les hôtes de leurs lourdes étoffes et mirent un point d’honneur à les installer avec le plus de confort possible entre ces murs froids.

Ozkun lui, tendait une main grasse en avant, enjoignant le Zurthan à lui précéder le pas.
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MessageSujet: Re: L'épiphanie des conjurés - Wakadimandagu   L'épiphanie des conjurés - Wakadimandagu I_icon_minitimeSam 4 Mai 2024 - 19:07


Wakadimandagu était un homme solide, dur au mal et difficile à émouvoir. Il n'empêche ; alors qu'Ozkun parlait, les sous-entendus disséminés dans le propos du nain avaient une saveur sournoise dans l'oreille, et le Shiladar ressentit une agitation trouble lui nouer les boyaux. Il allait devoir serrer le sphincter jusqu'à la fin de l'entretien.

A force de dissimuler de part et d'autre, Wakadimandagu lui-même perdait parfois le fil de ce qu'Ozkun ignorait, de ce qu'il savait et ce qu'il devait feindre d'ignorer. Ozkun était-il le mystérieux commanditaire qui les avait envoyés attaquer la caravane de Marzaban Ambreroc ? Cela ne faisait guère de doute ; en récupérant sa place, il était le premier bénéficiaire de l'opération. Mais à force de se prêter l'un et l'autre à ce double-jeu de dupes - l'un jouant à l'innocent, l'autre accusant les Massabonds - le Shiladar lui-même ne parvenait plus à cerner son hôte. Jusqu'alors, il avait considéré Ozkun comme un brave marchand débonnaire dont le seul véritable ennemi était son régime alimentaire. Se pouvait-il qu'il se soit trompé à ce point ?

Qu'il soit le dindon de la farce ou un fieffé renard, Ozkun était en tous les cas bien informé. Juste après avoir égorgé Marzaban, Wakadimandagu avait usé de la magie de vie pour pratiquer un brin de couture, gardant le Prince Marchand en vie - telles étaient les instructions de son commanditaire - tout en insufflant une fièvre lente qui le maintiendrait dans un profond coma. Or, ce tour de passe-passe avait été percé à jour par les nains, et Wakadimandagu réalisait trop tard qu’il avait ainsi signé son crime. Le Shiladar maudit cet imbécile de Kushek ; si celui-ci n'avait pas fait n'importe quoi lors de l'assaut, Wakadimandagu n'aurait pas eu à intervenir au risque de se compromettre. Le mal était fait maintenant, et le sort en était jeté. Ozkun savait fort bien que les agresseurs étaient aussi Massabonds que lui-même était drow. La question était : aurait-il l'usage de cette épée de Damoclès qui était désormais suspendue au-dessus de la tête du Shiladar ?

- Ze çuis horrifié par la disçpariçion trazique de Marzzabane Ambreroc. Bien sûr, il n'en avait rien à foutre. Des dettes de çang, les Maçabonds n'en manquent pas. Les Mille Caves pourront touzours compter sur l'appui de mon peuple pour çâtier çette répugnante racaille. Çela fait trop longtemps que çes hyènes convoitent nos terres. Certes, les Massabonds occupaient la palmeraie de Brââ bien avant l'invasion des Réthules qui s'étaient appropriés leur terre ancestrale dont ils avaient ensuite pris le nom ; mais Wakadimandagu n'allait pas ennuyer Ozkun avec des détails historiques sans importance. Tu n'as qu'à appeler mon aide, Oçzkun le Magnifique, et des milliers de guerriers de Brââ çevauçeront à tes côtés. Nous ferons couler une rivière de çang telle que la Zzurthanie n'en a zamais vue.

Devait-il à présent suivre le Prince Marchand à travers les colonnes du temple ? L'invitation était pour le moins suspecte ; le tête-à-tête qu’on lui proposait serait peut-être l'occasion de lever franchement certaines ambiguïtés à l'abri des oreilles indiscrètes, mais peut-être qu’Ozkun nourrissait plutôt le doux projet de lui planter une dague entre les omoplates. La prudence voudrait qu'il refuse.

- Marçons, répondit-il après avoir balancé quelques instants, et il avança dans la direction que lui désignait le Prince Marchand, lui présentant son dos. Il ne restait plus à Ozkun qu'à y planter sa dague. Et parle-moi de çe Fortuné qui me fait l'honneur de m'accueillir en ça demeure, alors que z'en çais çi peu de lui. Ze veux tout çavoir.

Wakadimandagu Kukirfilaï n'était pas devenu Shiladar de la Porte de Brââ en capitalisant sur la prudence.
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Ozkun le Magnifique
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MessageSujet: Re: L'épiphanie des conjurés - Wakadimandagu   L'épiphanie des conjurés - Wakadimandagu I_icon_minitimeVen 10 Mai 2024 - 10:52



« Je ne t’aurais pas imaginé si féru sur la question divine, Shiladar, aussi essayerai-je d’apporter suffisamment de manne à ton écuelle pour te contenter, mais pardonne moi d’avance, je ne suis qu’un honnête marchand, il existe en ce monde des mystagogues qui sont sur la question, bien plus aiguisé. »

Alors qu’il se déplaçait une distance de bras à l’arrière, la voix du Maître des Caves résonnait aux esgourdes du chef de tribu comme s’il s’y adressait de face. L’acoustique des lieux avait été spécialement conçu pour brouiller les sens des non initiés ; les profanes eux, en sachant ou incliner du chef ou de la lippe, pouvait par expérience, modeler un discours audible que des bonnes esgourdes. Si les prêtres du Fortuné en étaient tous des experts, Ozkun se targuait de posséder le même savoir. Il aurait put trottiner pour rejoindre le Zurthan, mais faire usage de son corps et transpirer était un loisir qu’il réservait aux gueux et autres fouilles merdes.

« Vois tu, Heidum car tel est son vrai nom, et notre gardien ici à nous, nains des dunes. Il est celui qui fut le premier à défier l’ordre du Créateur pour suivre ses plus secrètes ambitions. Quand il vint à nous aux premiers jours du monde, il nous enseigna l’amour de l’or et des savoirs marchands. Puis on lui octroya la place de Gardien du Pont et chaque braise, fusse-telle la plus insignifiante, finit par se présenter devant lui au dernier jour de son existence. Alors, il nous faut passer sous son regard inquisiteur et lui présenter assez de hauts faits, qu’ils soient tangibles ou non, pour passer les portes qui nous conduirons dans notre dernière demeure… Il avait continué à marcher, de plus en plus lentement – ses jambons ne pouvant le porter très loin trop vite, toujours dans le dos de Wakadimandagu. Son discours plutôt lent, semblait transit d’une certaine ferveur…Si nos cousins du lointain nord le vénère comme une divinité parmi d’autres dans notre large panthéon, c’est ici en Itrhi’Vaan que ses enseignements prennent leurs réels sens. Car le Fortuné est aussi le patron des secrets, des dissimulations et des chemins de traverses qu’il nous faut parfois prendre, pour atteindre nos buts avec précisions. Une conception un brin trop laxiste pour ceux des montagnes, mais qui dans les dunes, se voient être plus que, nécessaire. »

Le dernier mot avait résonné comme s’il parvenait d’une lointaine vallée, se réverbérant sur les colonnes de granites et les dorures mystiques qui en parsemaient les faces. Le chef Zurthan, s’il fut un instant déboussolé, en se retournant, n’y trouva aucunes traces du Magnifique. Le nain avait comme disparu pour réapparaitre de flanc ; à la lisière du champ de vision de son hôte. Ils avaient atteint un point éloigné de la délégation, précisément à l’extrême extrémité de celle ci, faisant face à la statue du Fortuné qui semblait pourvus de plusieurs visages.

Le Prince Marchand affichait toujours un sourire de circonstance, aux accents bien trop carnassiers pour être véridique.

« J’apprécie ton offre et sache, que j’en ferais usage. Durgazdawi et Hommes de Brââ se soulevant contre les infâmes Massabonds, une toile d’artiste parfaite. Tu as rempli ta part du contrat, Wakadimandagu et pour cela, soit remercié, j’espère que tu profites déjà allègrement de mon or pour consolider tes positions dans le désert. Maintenant que nous sommes affiliés l’un à l’autre, sache que j’envisage une collaboration à long terme entre nos deux parties, tant, qu’officieusement, tu me restes acquis. Dans le cas ou tu refuserais cette proposition, i l me serait possible de t’annoncer ligne par ligne les différentes manières qui me permettrait de rediriger la colère de Thaar contre une ethnie, différente. Mais nous sommes ici entre gens intelligents, je ne te ferais donc pas cet affront. »

Le Maître des Caves avait dévoilé son jeu, et bien qu’il aurait pu se garder de le faire, il voyait plus d’impact à savoir le Shiladar complètement dans la combine, qu’embrumé un certain flou. Néanmoins, pour Ozkun, il n’existait pas de marche arrière sur ses deux jambes, une fois la vérité sachez. D’un pas plus léger que l’aurait soupçonné sa condition, il s’avança en tournant à son tour le dos à son hôte, se perdant dans une nouvelle contemplation de la divine statue.

« Afin de célébrer nos futurs victoires et la gloire qui en découlera, j’attends néanmoins une dernière faveur de ta part, Shiladar. Tandis que je posais sur le vélin le nom de nos ennemis commun, j’y fis figurer en sous main une ligne qui me tenait particulièrement à cœur. Vois tu, dans le réduit que nous partagions avec ma troupe sur tes terres, nous avons moult fois souffert du zèle d’un de tes hommes. Un grand noir, à la peau d’ébène et aux cheveux emmêlé, que je ne saurais mieux te décrire outre sa particularité : ses dents. Longue et interminable comme le profond désarroi qui me toucha en ces terribles instants. J’ai alors juré au Fortuné, pouvoir lui rapporter un collier fait de ces brillants chicots. Tu disposes de tout le temps nécessaire pour me le livrer, mais la vie de cet homme, dès aujourd’hui, m’appartient. Parlons-nous le même langage, Léopard Astral ? »

S’exprimant toujours en réthule, plus rien dans son discours n’était de prêt ou de loin, hésitant.
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MessageSujet: Re: L'épiphanie des conjurés - Wakadimandagu   L'épiphanie des conjurés - Wakadimandagu I_icon_minitimeMar 14 Mai 2024 - 0:27


L'intérêt du Shiladar pour les questions religieuses n'était pas totalement factice. Il n'avait certes pas prévu de se faire adepte du dieu Heidum, et il n'avait pas l'étoffe d’un théologien, lui dont l’éducation s’était limitée aux arts de la guerre ; mais il y avait longtemps qu’il ambitionnait de guider son peuple vers une spiritualité qui l’aiderait à assurer son unité et sa cohésion. Un jour, il ferait réformer le culte de son peuple, il le doterait d'un panthéon et d'un clergé dignes de ce nom, et tous les Brâânis prieraient les mêmes dieux et de la même façon, et ils imposeraient cette foi aux peuples qu’ils soumettraient à la force du cimeterre. Wakadimandagu était ouvert aux religions des peuples voisins, parce qu’il était en quête d’idées à piller.

Mais la conversation s'écarta bien vite des questions religieuses, et à mesure qu'ils s'enfonçaient dans les profondeurs du Temple, Ozkun jetait à bas les masques et franchissait un point de non-retour, tout en y entraînant le Shiladar. On jouait désormais franc jeu. Wakadimandagu avait sans doute à s'en réjouir, puisqu'Ozkun était son commanditaire, il n'avait nullement intérêt à dévoiler au grand jour leur petite machination ; la preuve que Wakadimandagu laissait derrière lui était donc sans conséquence. Las, Wakadimandagu n'était clairement pas rassuré, bien au contraire. Le Shiladar avait jusqu'ici manqué de clairvoyance, mais il n'était pas un lapin de six semaines. Maintenant qu'il savait qu'Ozkun n'était pas le nain affable et débonnaire qu'il avait cru au départ, il pouvait mesurer l'étendue de la rouerie qui animait un tel renard. Ozkun avait beau le bercer de paroles mielleuses, il le tenait et il allait continuer de le tenir fermement par les couilles pour lui faire accomplir ses quatre volontés. Le Shiladar pouvait-il se satisfaire de cette situation ? Après tout, leur association l’avait jusque là bien enrichi, et il tenait même une occasion unique de se débarrasser des Massabonds une fois pour toutes… Mais à quel prix, si ça impliquait de se laisser passer les chaînes ? Wakadimandagu détestait avoir le sentiment qu’on lui forçait la main. Aussi, lorsque le Prince Marchand exigea la tête de Kushek - ou du moins ses dents - il ne put que s'insurger.

- Çet homme dont tu me parles est un çot, admit-il, et il a commis une bévue qui aurait pu tout faire rater. Par la grâçe de nos ançêtres, z'ai pu intervenir avant qu'il ne façe l'irréparable. Ze comprends ta colère, et grande fut la mienne auçi. Z'ai dézà pris la déçizion de l’écarter à l’avenir de toutes mes z’affaires avec les Mille Caves afin qu’il ne puiçe plus t’importuner, ç’est la raizon pour laquelle il ne m’a pas z’accompagné à Thaar. Le Shiladar prit une profonde inspiration, signe de son malaise alors qu’il en venait aux choses qui fâchent. Mais te le livrer ? Même çi ze le voulais, les lois de mon peuple me l’interdizent. Çet homme est un Tandzalem, il fait partie de la première caçte de Brââ et çeul un conçeil de çes pairs est apte à le zuger. Çi ze trançgreçe çet interdit, çe çera la révolte et les autres Çandzakbeys me dépozeront auçitôt. Ze ne çerai plus en mezure de te propozer mon aide… allons, Oçzkun, ze te prie de reconçidérer ta demande. Çet homme est inçignifiant ; ne nous querellons pas pour lui.
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MessageSujet: Re: L'épiphanie des conjurés - Wakadimandagu   L'épiphanie des conjurés - Wakadimandagu I_icon_minitimeMer 15 Mai 2024 - 16:21



« Ô Shiladar, je me désole d’un tel manque de compréhension entre nous, penses tu réellement que nous puissions nous quereller ? Il me semblait pourtant, avoir à faire à l’homme le plus éclairé des frontières de Zurthanie. Permet moi donc de réitérer mes propos afin qu’ils ne souffrent plus qu’aucune ambigüité : tu me feras parvenir les dents de ce Tandjalem. Libre à toi d’en trouver la sente qui fera en sorte que tes ouailles y voient la main de quelques rivaux mal intentionnés. De plus, il me semble que la gorgée sera plutôt facile à faire avaler tant ce quenottard semble zélé selon tes propres propos. Vois tu, nous nains des dunes, faisons grand cas des actes de vengeances. Aucuns n’est prononcés et encore moins inscrit à la légère. Je te laisse la présence afin de t’accorder le loisir de choisir la fin que tu juges adéquates, dans le cas contraire, nous nous occuperons nous-mêmes de la récolte. »

Parler d’assassinat organisé ne l’avait pas fait tressauter d’un bémol ; on aurait pu penser qu’il parlait ici du temps ou de la qualité d’une paire de babouche de première facture voir de ce qu’il avait déposé aux latrines à l’aube naissante. Le ventre gras et bedonnant dépassant, bien arqué à l’avant ; l’or rutilant sur ses tissus et cuirs, les joyaux en cascades dans sa barbe et ses cheveux faisant ostentatoirement de lui une personne puissante, mais ils n’étaient qu’une façade de bon aloi face à la terrible machine d’on il tirait les ficelles dans l’ombre. Rien n’aurait sût le détourner de sa route, Marzaban en étant un parfait exemple et aujourd’hui qu’il tutoyait les sommets du pouvoir, le Magnifique était en réalité devenu un ogre à l’appétit insatiable.

Comme si le sujet était définitivement clos pour lui, il reprit sa course lente entre les allers du temple, précédent toujours le Zurthan, comme s’il cherchait à le tenter. Ô aucuns doutes la dessus, s’il l’avait souhaité, le Léopard Astrale aurait pu l’étouffer – bien qu’il faille pour cela trouver le cou, et lui briser la nuque avant que quiconque ne le remarque. Mais qu’avait-il à y gagner, sauf une mort lente pour lui et les siens ? La brève satisfaction de voir son créancier passer de vie à trépas n’aurait sut rattraper les sceaux de merdes qui l’attendaient au tournant. Ozkun se délectait de ce sentiment qui pouvait naître chez ses débiteurs, de tout temps il fut ainsi, depuis les premiers jours ou il avait annoté son premier engagement pour le clan Brise-Dette. Néanmoins, il n’avait pas atteint sa position à l’unique force de la menace. L’équilibre résidait dans le dosage entre bâton et minerai transformé.

« Ta venue à Thaar fait grand bruit, dans notre communauté le mot passe et outrepasse les frontières de nos ghettos. Il est courant de recevoir des hommes du désert, bien moins de leurs accorder tels honneurs. Ainsi, regardons ensemble l’avenir veux tu bien ? Car il me semble que nous partageons un point commun, celui d’ambitionner de grandes choses. Aussi, crois bien que je compte bien être le soutient d’on tu auras besoin pour réaliser tes propres aspirations. Alors dit moi, Wakamandigu, avant que nos peuples et mon or se lient dans une conquête des terres Massadonds, que puis-je faire ici, pour te rendre disons, le séjour plus agréable ? »

Difficile à dire tant le ton était métallique, si la demande était réellement emprunte de sympathie.



Dernière édition par Ozkun le Magnifique le Ven 17 Mai 2024 - 7:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'épiphanie des conjurés - Wakadimandagu   L'épiphanie des conjurés - Wakadimandagu I_icon_minitimeJeu 16 Mai 2024 - 23:00


Tandis qu'Ozkun marchait devant lui, dos en évidence, Wakadimandagu sentait bouillir en lui des envies meurtrières. C'était peu dire que la tentation était grande d'estourbir ce satané court-sur-pattes et de faire fi des conséquences d'un tel geste - nul doute qu'il ne sortirait pas vivant du temple, pas plus que ses proches. La façon qu'avait Ozkun de lui forcer la main rappelait au Léopard Astral une autre rencontre, survenue le mois précédent à Napamassa ; un chef eldéen était venu le trouver et lui avait tenu des propos sur le même ton. Que ce soit Thaar ou le Puy, les représentants de ces deux puissances aimaient prendre les Hommes de Brââ pour leurs laquais. Wakadimandagu encaissait ces humiliations en serrant les dents, mais il s'en faisait le serment : un jour, ses puissants voisins regretteraient d'avoir sous-estimé son peuple.

Devait-il vraiment abandonner Kushek à son triste sort ? L'homme était un idiot et sa bêtise avait failli leur coûter fort cher ; mais c'était un Tandjalem. Le Shiladar de la Porte se devait de guider son peuple, non le trahir, et livrer à un étranger un homme de la caste noble, c'était pire qu'un crime, c'était un sacrilège. Et si Ozkun réclamait aujourd'hui les dents du Crocodile de Tikelesset, demain, il pourrait lui prendre la fantaisie d'exiger la tête des enfants du Shiladar. Jamais. Wakadimandagu allait se récrier, protester et s'insurger ; c'est à ce moment précis qu'Ozkun - à dessein probablement d'émousser ses scrupules - proposa de lui offrir une nouvelle carotte après avoir manié le bâton.

Laissant en suspens son indignation, le Léopard Astral étudia froidement la situation. Tel un mauvais génie, Ozkun semblait disposé à lui exaucer un souhait. Sachant désormais à qui il avait affaire, Wakadimandagu devinait que la générosité affichée d'Ozkun n'en était pas une ; elle récompenserait à l'avance une autre forfaiture qu'il l'obligerait plus tard à accomplir. Mais qu'il refuse ce cadeau, qu'adviendrait-il alors ? Dans le meilleur des cas, Ozkun le renverrait dans ses pénates ; au cours des prochaines ennéades, le Prince Marchand dépêcherait un autre assassin déchausser la mâchoire de Kushek et en profiterait pour estourbir le Shiladar devenu inutile. Il était déjà allé trop loin. La ligne droite était tracée, il lui fallait la suivre.

Dès lors, il serait stupide de ne pas réclamer son prix.

- Tu çièges dézormais au Conçeil de Thaar. Il me çerait fort profitable que tu interçèdes auprès de tes homologues afin que le commerçe d'eçclaves en provenançe du delta de Brââ ne çoufre d'aucune reçtriction. Les droits de péage dans les cités vaanies çont trop élevés. Ze çuis çûr que tu çauras les convaincre de çençiblement les réduire.

Lorsque les Hommes de Brââ prenaient des esclaves lors des razzias effectuées contre les autres tribus zurthanes, la plupart étaient vendus aux Eldéens depuis l'Enclave d'Esion, située tout proche du territoire brââni. Mais les Eldéens, se sachant en positionde force, imposaient leurs cours et achetaient les esclaves pour une bouchée de pain. Cela faisait un certain temps que Wakadimandagu s'efforçait de rediriger une partie de ce trafic vers les principautés de Thaar ; la route était plus longue, mais disposer de nouveaux débouchés rendait les marchands brâânis moins dépendants des négociants d'Esion. Cette réorganisation n'allait pas sans complications, car le marché aux esclaves thaari était un gros gâteau et ils étaient nombreux à vouloir s'en tailler une part. Wakadimandagu ne voulait plus se contenter des miettes.

- Z'ai auçi appris par l'un de mes revendeurs qu'il y a à Thaar des zens qui ç'oppozent à l'eçclavage et qui voudraient l'abolir. Tu es peut-être en mezure de les réduire au çilençe.
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