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 Le zeybek des sycophantes

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Ozkun le Magnifique
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Ozkun le Magnifique


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MessageSujet: Le zeybek des sycophantes   Le zeybek des sycophantes I_icon_minitimeJeu 16 Mai 2024 - 14:05

Le zeybek des sycophantes V43vm7
1er jours de la 1ère ennéade de Verimios d’Hiver, an 21 du XIème cycle
Bas-quartier, les Soieries, Cité de Thaar



C’était là l’heure des chacals et de la vermine ; à cet instant précis ou, bien que la cité ne dorment jamais, le manant s’impatientait de retrouver sa couche, fusse telle infesté de puces. Les tripots et autres lieux d’aisances commençaient à peiner à lever de l’enseigne, prêt à accueillir la foule de débauchée nocturne qui remplieraient allègrement leurs coffres. Dans les sombres venelles, les maquerelles jetaient au dehors les fleurs les mieux entretenues de leurs cheptels, gardant les vilaines à l’abri des regards tout en sachant qu’elles tapineraient quand l’heure de pointe viendrait à sonner. On pouvait encore déambuler facilement dans certains quartiers, sous entendant qu’y perdre la vie pour un regard de travers n’étaient pas encore devenu monnaie courante ; mais mieux valait-il avoir dans ses mises, un bon empan d’acier prêt à servir, au cas où.

Du moins, cette vérité ne l’était plus totalement une fois la lie des bas-quartiers atteinte ; mais en ces endroits éloignés, loin du regard des dieux, même la vacation diurne restait hautement dangereuse. Disons que les larrons des environs s’y étaient passablement habitués et il n’était pas rare de voir les plus fortuné des démunis, se lester de quelques sicaires prêt à faire tâter du fer aux premiers qui oseraient lever du gourdin. En somme une journée normale dans l’existence de n’importe lesquels des mangeurs de sables qui peuplaient cette cité. Retrouver au chant du coq quelques lardés sanglants dans les fossés n’en touchaient plus sans faire bouger l’autre à personnes, c’était ici la cruelle réalité de l’existence.

Dans se marasme auquel s’ajoutait en ces premiers jours de frimas, un froid mordant venant croquer le prépuce des moins biens vêtus, il était tout à fait normal de se rendre, même tardivement, dans les quelques échoppes qui proposaient laine, cuir et tissus pour se confectionner de quoi survivre – et accessoirement ne pas y perdre un fidèle membre. Et Gelengur, comptait parmi les braves à qui refusaient tout simplement de voir leur verge transformée en délice glacé pour rats zélés. Le nain était un habitué de l’endroit, on le surnommait parfois « Lève la patte » mais rarement en sa présence. Va-nu-pieds notoire, il arpentait sans relâche les allées en quête de souverains clinquants qu’on voudrait bien lui céder. Par ces temps de disettes, il récoltait plus souvent un arpion dans le fion bien placé plutôt que de quoi étancher sa soif et sa fraiche. Hors, heureux donateur l’avait sorti d’une situation bien triste voila quelques nuits, en lui cédant de quoi refaire belle guenille, autant dire qu’il n’allait point s’en priver. Son parcours était tout tracé, et afin d’éviter la clientèle d’usage, il avait préféré choisir l’heure de fermeture pour faire son entrée.

L’édicule ne payait pas de mine, un simple bâtiment aux armoiries des tisserands. A l’intérieur pour sûr, s’amoncelait de quoi sustenter le chaland à prix abordable. Le clopinard ne doutait pas que la moitié du stock était lui aussi infesté par les puces et autres cafards à ouates. Quand il pénétra à l’intérieur, il était difficile de dire si la propriétaire des lieux était toujours présente, tant sa peau se confondait avec l’obscurité.

« N’hiistzra ? Glapi t-il d’une voix enroué. Elle se retourna dans sa direction, dévoila ses prunelles immortelles et il s’y perdit, le sourire carnassier de celui s'étant trop longtemps grimé et qui se dévoilait enfin. Il est l’heure de payer le prix du fer. »

A l’écho de ses mots, ils arrivèrent à une dizaine. Par la porte et les fenêtres, les entrées secrètes et les trous de souris, dans leur sillage, à peine de quoi deviner leurs présences. Vêtus de ténèbres et le visage masqué par l’acier, armée de façon aussi hétéroclite que meurtrière, ils avaient manifestement pour but eux de venir à bout d’un tout autre genre de bestiole rampante.
Voila des jours que la Loge d’Onyx avait prit en contre filature cette fameuse Doeb qui se faisait passer pour une simple marchande. Mais la tisserande sous ses airs débonnaires, se retrouvait trop souvent aux confluences de situations qui auraient dut la dépasser. Le Masque d’Or ayant flairé l’entourloupe lui alloua alors moult moyen. Fouiller dans les affaires des nains n’avaient jamais été une brillante idée, surtout quand elle touchait directement le Magnifique en personne. C’est ainsi, que quand la certitude qu’elle appartenait à la Doth’Ka fut levé, que l’ordre de mettre fin au petit jeu fut donné. Depuis des générations, les deux secrètes organisations se menaient un combat acharné sur des plans qui dépassaient la plus pars des âmes vivantes. Et cette nuit en particulier, serait à marquer d’un fer rouge dans les calendriers respectifs : ferrer une prise était un évènement si rare, qu’il se succèderait en conséquence.

Pour cette capture, la Loge d’Onyx paya le prix fort. Cinq de ses assassins trouvèrent la mort dans le brutal affrontement qui suivit l’annonce du mendiant. Mais l’eldéenne était maintenant en lieu sûr et afin d’ajouter au trouble, on jeta dans les flammes de son échoppe, un corps de taille et de genre identique afin que ses maîtres la pense trépassée. Quant aux sorts des cadavres durgazdawi on aurait put se poser nombreuses questions à leur sujet, mais en réalité, de quels cadavres parlait-on ?

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