Feenaël Bealen~ [Haute Prêtresse de Kiria]

Nom/Prénom :
Bealen Feenaël, surnommée Feena ou même Fee. De nos jours, elle se fait appeler tout simplement Feena, et ce, par tout le monde, mais rare sont les personnes qui se permettent de l'appeler Fee, même si cela ne la gêne pas.
Âge :
987 ans, et oui, elle aura bientôt vécu un millénaire.
Sexe :
Féminin
Race :
Elfe
Particularité :
Outre son âge avancé, Feena possède une particularité assez rare, qui n'est arrivé que quelque rares fois dans l'histoire et plutôt chez les humains. Elle est incapable de ressentir la moindre douleur, dans n'importe quelle situation, blessures, maladies, poisons... Elle voit le sang et les symptômes mais cela s'arrête là. Loin d'être un grand avantage dans une bataille, cela l'handicapait énormément. Comment se soigner, si on ne se rendait pas compte qu'on en avait besoin ? Elle devait donc régulièrement s'examiner pour vérifier qu'elle n'était pas blesser, faire attention à tous les symptômes possibles et inimaginables pour vérifier qu'elle n'était pas malade et beaucoup d'autres contraintes du genre. C'est une éternelle souffrance pour elle, comme si le destin se vengeait que son corps ne puisse pas souffrir en affligeant toujours un peu plus son âme.

Alignement :
Neutre au service de la paix. Elle ne prend pas part au combat mais elle est clairement pacifique et elle aimerait que les elfes, les humains, les nains et les drows puissent cohabiter sans heurts. Elle sait pertinemment que ce n'est qu'une utopie, mais à quoi beau vivre si on ne rêve plus ?
Métier :
Haute Prêtresse de Kÿria
Classe d'Arme :
C'est une chose que beaucoup de personnes pourront vous dire, Feena ne se bat pas, ou plutôt, ne se bat plus. Elle n'a jamais été une grande combattante ou très belliqueuse à cause de sa condition. Elle ne savait jamais quand son corps atteignait ses limites, ce qui pouvait se révéler très dangereux. Généralement, dès qu'elle était touchée, son entraînement prenait fin ou alors elle prenait la fuite pour pouvoir évaluer l'étendue des dégâts. A cet époque, elle se battait avec une longue lance, avec un manche très fin. Cela lui permettait de maintenir une certaine distance avec ses adversaire tout en lui permettant d'utiliser son agilité et sa vitesse.
Maintenant, Feena a fait la promesse de renoncer au maniement des armes, et ce, à n'importe quel prix. Cela ne veut pas pour autant dire qu'elle est sans défense, en tant que Haute Prêtresse, elle sait quand même utiliser la magie propre aux prêtres, plus particulièrement les protections et les soins. Elle possède aussi de vastes connaissances en malédictions mais elle ne s'en sert que très rarement, elle préfère largement protéger, voir fuir plutôt que d'attaquer. Elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour toujours rester en défense, mais certains cas extrêmes appellent des mesures elles-aussi extrêmes.

Équipement :
Feena possède bien peu de chose réellement à elle, elle ne considère pas que ce dont elle se sert dans sa vie courante est plus à elle qu'à un autre elfe ou être vivant. Il y a par contre quelques objets auxquels elle tient et pour lesquels elle est intransigeante. Ils lui appartiennent et personne d'autres qu'elle n'a le droit d'y toucher. Il s'agit d'une série de bijoux en métal léger, d'un gris bleuté, où des runes sont gravés. Il y a un collier, assez large mais très fin. En le voyant, on pourrait croire qu'il entrave les mouvements de son cou, mais il est situé à un tel endroit qu'il n'y a que de pencher la tête en arrière qui lui soit interdit. Elle possède aussi trois paires de bracelets, deux pour ses poignets, deux pour ses chevilles et deux pour mettre au niveau de ses bras. Le tout est complété par six bagues, trois pour chaque main, et une fine ceinture sous forme d'une chaînette. C'est les seuls objets qu'elle considèrent comme réellement à elle, car c'est un cadeau que des nains lui ont fait. Etrange d'un nain fasse un cadeau à un elfe ? Mais il y a des services rendus derrière, pour remplacer le prix des bijoux.

Description physique :
Feena a beau être particulièrement vieille, comme chez tous les elfes, une fois parvenue à l'âge adulte, son corps ne se modifia plus. Pas de rides, d'affaissement ou d'autres signes de vieillesses chez la Haute Prêtresse, mais ses expressions montrent parfois sa grande expérience de sa vie, sans pour autant qu'on puisse deviner son âge réel. Elle semble intemporelle, immortelle, et ce, depuis de nombreuse années. Quand elle était jeune, en raison de sa taille moyenne et de son manque de forme (une poitrine presque plate et des petites fesses), on la prenait parfois pour un garçon, surtout qu'à cette époque, ses cheveux étaient coupés courts. Aujourd'hui, ses cheveux descendent jusque dans le bas de son dos. Leur couleur couleur rappelle celle de la neige, tandis que leur finesse et souplesse évoque plutôt des fils de soie. Sa chevelure n'est pas très épaisse, mais elle n'est pas non plus clairsemée comme chez les personnes âgées humaines.
En ce qui concerne son visage, il a une forme ovale avec des très fins et réguliers. Le seul défaut de sa peau vient de son excessive pâleur qui lui donne toujours un air plus ou moins maladif. La seule tâche de couleur provient de ses yeux en amande, d'un bleu brillant rehaussé par ses cils et ses sourcils noirs. Même ses lèvres, fines et pas le moins du monde charnues, ne sont colorés qu'avec un rose pâle. On aurait pu croire son visage affreusement plat et fade en raison du manque de signe distinctif ou de formes particulières, mais son nez, même petit, complète harmonieusement son visage. Elle n'est pas particulièrement plus belle qu'un autre elfe, mais au moins, elle n'est pas non plus au niveau des humains.
D'un point de vue vestimentaire, elle ne met maintenant plus que des robes. Elle est aujourd'hui trop fine, trop maigre pour mettre autre chose sans inspirer de pitié ou de donner l'impression qu'elle va se casser en mille morceaux. La vieillesse n'a peut-être pas marqué son visage mais elle a quand même perdu du poids et ses membres se sont encore affinés. Cela lui donne un air un peu maladif mais elle fais avec, et de toute façon, elle n'en est pas encore au point où elle n'est plus capable de rien faire et que ses os se cassent sans raison. La seule partie de son corps qui n'a pas vraiment subi de changement est ses mains. Elles ont toujours été particulièrement fines, avec de longs doigts et toujours bien soignées. Loin de dénoté une coquetterie féminine, Feena sait bien qu'elle ne doit pas se laisser aller. Elle représente sa déesse et doit lui faire honneur aux yeux des autres. Pas questions dans ces cas là d'être négligée ou de se laisser emporter parfois. Maintenant, elle ne doit même plus faire d'effort pour paraître calme et paisible, cet état d'esprit fait véritablement parti d'elle même si elle ne l'a pas vraiment acquis.
Description mentale :
"Je ne suis qu'une lâche."
Feena le pense et elle n'aura aucune honte à le dire. Depuis l'attaque où elle avait été laissée pour morte, la Haute Prêtresse a une peur bleue de mourir, de souffrir, et ce, même si elle sait qu'elle ne peut pas. Elle a peur des blessures, de ne pas les voir, et de mourir sans même s'en rendre compte. Avec le temps, sa peur s'est atténuée mais elle reste toujours présente. Ce n'est que très récemment qu'elle a enfin eu la volonté de la surmonter pour essayer de la dépasser. Après tout, à son âge, on peut mourir sans regret, ce qui serait regrettable, c'est de se terrer comme une lâche alors que des personnes souffrent. Ce qui la contrarie surtout en fait, c'est que les autres ne voient dans sa lâcheté qu'une marque de dévotion ultime envers sa déesse. Après tout, qui irait s'enfermer dans un temple des années par simple plaisir ? Elle aimerait pouvoir changer cette image, mais plus elle essaie, et plus on chante ses louanges. Désabusée, elle a arrêté d'essayer de faire quoique ce soit de ce côté, l'écouteront ceux qui voudront.
La vie de Feena ne se résume pas qu'à sa peur, tout comme son caractère. Quand elle arrive à la mettre de côté, ou tout simplement quand elle n'y pense pas, elle prend très à coeur son rôle de prêtresse. Elle tente toujours d'être la plus aimable, gentille, douce possible. A l'origine, ce n'était pas dans ses manières, mais depuis le temps, cela a finit par réellement faire partie d'elle. Il y a aussi toujours une certaine lenteur et une retenue dans ses paroles qui la caractérise. Elle prend le temps de réfléchir avant de parler, mais une fois qu'elle s'est lancés, rien ne la fera changer d'avis. C'est comme pour ses décisions. Elle met du temps à faire des choix, mais là encore, elle fera tout pour atteindre son but, quel qu'en soit le prix pour elle. Si elle a peur de ce qui peut lui arriver, elle a encore plus peur de ce qui pourrait arriver aux autres, et elle tente toujours de protéger un maximum de monde. Elle voudrait que tout le monde puisse vivre heureux ensemble, c'est une éternelle idéaliste mais le fait de voir ses rêves s'éloigner de plus en plus lui donne toujours un vague air de tristesse et de mélancolie.

Histoire :

Enfermée dans ce temple depuis de nombreuses années, je n'ai plus vraiment de quoi m'occuper. Même en priant de longues heures par jours, il me reste toujours des instants que je dois occuper de diverses manières. Après le chant, la musique, la calligraphie, l'écriture, la broderie et toute sortes d'activité, plus rien ne m'intéresse. J'ai tout mon temps et j'arrive toujours à acquérir un bon niveau, juste avec de la patience, mais que faire après cela ? Je suis totalement dévouée à ma déesse, mais je dois bien l'admettre, je m'ennuie. Une prêtresse m'a conseillée d'écrire l'histoire de ma vie. Je ne voyais pas l'intérêt, persuadée que personne ne se donnerait jamais la peine de la lire, mais elle m'a vivement contredit. Alors je suis son conseil et je me met à écrire, mais je dois bien avouer que c'est plus pour lui faire plaisir que par réelle envie.

Je suppose que c'est par là que je dois commencer. Je suis née il y a de cela de nombreuses années, en pleine forêt. Mes parents avaient décidé de renoncer à toutes formes de propriété et ils vivaient en pleine nature, dormant dans les arbres et recueillant de la nature juste ce dont ils avaient besoin. La naissance de leur première fille fut pour eux une grande source de joie, du moins, ils me l'ont toujours assuré. Même avec un bébé, ils continuèrent de vivre sans attaches en pleine forêt, mais très rapidement, des évènements étranges se succédèrent. Je pleurais bien quand j'avais faim, mais pas quand j'étais attachée dans le dos de ma mère et qu'elle escaladait un arbre, parfois de manière brutale. Une autre fois, j'avais eu une violente fièvre, mais je n'avais toujours pas eu la moindre réaction. Mes parents commencèrent à se poser des questions mais ce qui les décida vraiment à agir fut un accident qui failli m'être fatal. Un jour, alors que ma mère était dans un arbre avec moi, la branche sur laquelle nous reposions cassa et nous tombâmes par terre. Ce fut ma mère qui amortit la plus grande partie du choc et comme je ne pleurais pas, elle vérifia rapidement que je n'avais rien, mais sans plus et elle recommença à s'occuper de moi comme toujours. Un seul problème, j'avais plusieurs côtes de cassées, et en me déplaçant comme d'habitude, une des côtes perfora un poumon, sans que je ne me mette à pleurer ou à crier. C'est seulement lorsque que je cracha du sang que mes parents commencèrent à paniquer et m'emmenèrent dans un temple. Très rapidement, on s'aperçut de ce qui n'allait pas et on me soigna. Ce jour là, j'aurais pu mourir. Une des côtes n'était pas loin de s'enfoncer dans mon coeur.

C'est à cette occasion qu'on découvrit ma maladie, j'étais incapable de ressentir la moindre douleur. Dans ces conditions, je devais absolument rester auprès d'une personne qui pouvait vérifier régulièrement que je ne souffrais de rien et surtout prendre le moins risque possible. Je ne pouvais pas prévenir mes parents en pleurant quand quelque chose n'allait pas bien, il fallait donc que quelqu'un d'autre le fasse pour moi. Au lieu de grandir dans une forêt, je passais mes premières années dans le temple de la déesse de la vie. Mes parents avaient renoncé au style de vie qu'ils chérissaient tant pour rester auprès de moi. Je devins une petite fille timide et assez réservée. On me répétais assez souvent de faire attention et de bien vérifier que je n'étais pas blessée pour ne pas l'oublier, mais cela me coupait dans mes jeux et dans mes moments de joie. Pourtant, un jour, un enfant de mon âge me sortit du temple et me força plus ou moins à jouer avec lui. Ce n'est vraiment qu'à cette époque que j'appris à vivre. Dans un temple, il faut suivre les règles, et même si j'affectionne aujourd'hui énormément ces endroits, ce n'est pas dans un tel lieu qu'un bébé ou un enfant doit grandir. Je devins rapidement joyeuse et pleine de vie, au bonheur de mes parents. Je me blessais bien sûr de temps en temps, mais je n'avais peur de rien, j'avais la vie devant moi et je savais qu'il suffisait d'aller au temple pour être soignée et de faire toutes mes vérifications après chaque jeu pour que tout se passe bien.

Cela continua pendant de nombreuses années, que je ne les voyais pas passer mais je les chérissais toutes. Je vivais mon bonheur pleinement. J'étais peut-être toujours un peu plus prudente que les autres enfants de mon âge, mais cela ne m'empêchait pas de rire, de pleurer, de sourire et de grandir. A l'âge de cent ans, j'eus une conversation avec mes parents pour savoir ce que serait mon avenir, quelle serait ma voie. J'y avais déjà longuement réfléchi mais j'hésitais quand même à en parler à mes parents, mais contrairement à ce que je pensais, ils accueillir très bien ma décision. Je voulais devenir une prêtresse de la déesse de la vie, et me parents l'acceptaient car ils savaient que je serais toujours bien entourée, et que c'était plus sûr pour moi que d'avoir le même style de vie qu'eux, avant. Quand j'en parla à la grande prêtresse de l'époque, celle-ci me regarda longuement, et finalement, elle repoussa ma demande. Il ne fallait pas que je suive le même chemin que ceux qui m'avaient aidé simplement par gratitude. Cette décision me fit beaucoup de mal, et je mis beaucoup de temps à m'en remettre. La grande prêtresse, voyant que je désirais toujours être prêtresse, m'orienta vers un autre temple et une autre déesse, Kÿria. A cette époque, j'aurais fait n'importe quoi pour elle, et je suivis son conseil sans même réfléchir. Je pensais quelques années dans ce temple, deux ou trois, je ne sais plus, avant de m'enfuir sans dire un mot, même pas à mes parents. Je ne me sentais pas à ma place dans ce temple, et je voyais comme une trahison le fait que la haute prêtresse ne m'ait pas accepter pour m'envoyer voir ailleurs. Je le vivais très mal. Finalement, je mis fin à ce qui me semblait être une comédie en coupant mes cheveux et en les laissant sur place avant de partir seule sur les routes. Et dire qu'à l'époque, je pensais faire preuve de courage et de détermination, alors que je ne faisais que fuir mes petits problèmes sans regret.


Avec mes cheveux courts, mon absence de formes et mon air un peu maladif en raison de ces années passée enfermée dans un temple à déprimer, on me prenait facilement pour un garçon, un jeune garçon elfe. A l'époque, cela m'étais égale, même aujourd'hui d'ailleurs, je ne trouvais même pas cela amusant ou autre, je me contentais de hausser les épaules quand cela arrivait sans dire un mot. Je commençais donc à voyager, simplement équipée d'une lance fine et légère et d'une sacoche. Je savais me battre, j'avais appris dans mes jeunes années avec des amis elfes, mais je ne l'avais jamais fait dans des conditions réelles. En fait, par prudence -ou par peur même, aujourd'hui encore je ne sais pas- je fuyais toujours au moindre problème sans me retourner. Pour me payer de la nourriture ou de des vêtements, je chantais comme me l'avais appris les prêtresses. J'étais loin du niveau d'un barde mais on me donnait quand même quelques piécettes, je crois qu'on avait un peu pitié de moi. Cela continua longtemps, facilement une dizaine d'années, avant que je quitte vraiment le royaume des elfes et que les ennuis commencent.

Un jour, je ne parvint pas à fuir. J'étais blessée dans le dos même si je ne le sentais pas, et j'étais acculée contre une falaise. Je me voyais déjà morte quand deux personnes m'aidèrent. Il s'agissait d'un homme, un voyageur humain qui avait quitté l'armée par dégoût du sang et d'une humaine guérisseuse qui voyageait avec lui pour cueillir des plantes. Ils m'ont sauvés, lui en tuant les animaux qui me poursuivaient, et elle en me soignant. Après cela, reconnaissante comme je l'avais été envers les prêtresses, je leur racontais ma vie autour d'un repas. Ils me proposèrent alors de faire route avec eux. J'avais été très étonnée de leur proposition. On m'avait fait de tels portraits des humains que j'étais déjà surprise qu'ils me soient venus en aide. Je n'hésitais même pas, et j'acceptais. Ces quelques années où je voyageais avec eux, à peine une ou deux, fut l'un dess moment les plus merveilleux de ma vie. Je les adorais plus que tout, et une amitié très forte nous liait. On riait beaucoup, voyageait sans crainte du lendemain et je dois bien avouer que je me croyais invincible, je n'avais peur de rien. Pourtant, de nouveau ennuis arrivèrent, et cette fois-ci, ils se terminèrent par un drame... Encore maintenant, je n'aime pas en parler. Je me contenterais donc de dire que ceux que je considérais comme mes meilleurs amis moururent, et moi je me retrouvai en piteux état près d'une citée naine. Je m'en fichais, je n'avais pas mal, et je ne me préoccupais pas de ce qui pouvait m'arriver, je ne faisais que pleurer la perte d'êtres chers.


Je serais sûrement morte là, sans même m'en rendre compte si des nains n'avaient pas emprunté le chemin où j'étais prostrée, complètement effondrée et en larme. Encore une fois, on me prit pour un garçon, je n'avais pas les formes pour être une fille, même si ma musculature était inexistante. J'étais si frêle, et surtout dans un tel état que les nains crurent aussi que j'étais une enfant. A l'époque, je me sentais déjà si vieille, alors que je n'était même pas à un cinquième de ma vie. Ils mirent leur méfiance habituelle envers les elfes de côté pour m'aider. Ils auraient été pires des drows en me laissant seule sur cette route. Pendant plusieurs jours, je restais alitée, sans prononcer le moindre mot. Quand je commençais enfin guérir, on ne me posa pas la moindre question, et pour cela plus que tout, je leur suis reconnaissante. Ils me demandèrent ce que je comptais faire, et devant mon silence, ils me donnèrent tout simplement du travail et de quoi me loger et me nourrir. Je devais vraiment leur faire pitié pour qu'ils réagissent de cette manière, je ne l'ai compris que bien des années plus tard. Je vécu dans une relative stabilité durant cette époque, tentant d'oublier mes mauvais souvenirs. Je m'échinais au travail sans compter, et le travail que j'ai fourni durant ces années valaient bien plus que ce que je mangeais. Finalement, je pris un jour la décision de retourner chez moi, vers les miens. J'en avais besoin. Les nains décidèrent de me forger les bijoux que j'ai toujours pour compenser le travail que j'avais effectué sans paiement. Ils ne voulaient pas qu'on dise qu'ils m'avaient exploiter sans vergogne alors que je sortais d'un moment difficile. J'ai eu du mal à me séparer d'eux, je les considérais un peu comme ma famille, mais ma nostalgie était trop grande et je quittais les nains sans hésiter.


Mon voyage se déroula sans encombres jusqu'à la frontière avec les royaumes elfiques. Là, je tombai dans une embuscade, attaquée par trois drows. Je fus gravement blessée, rien qu'à voir la quantité de sang que je perdais, je pouvais le deviner. J'étais certaine que ma mort était proche, et j'avais peur. Pour la première fois de ma vie, je me rendais réellement compte que même les elfes peuvent mourir. Quand mes deux amis humains m'avaient sauvée, j'étais encore trop jeune pour pleinement réaliser ce que mourir signifiait, et après leur mort, j'étais trop choquée pour y penser. Je ne me souviens pas de ce qui s'est passé ensuite. Je ne sais plus si je me suis évanouie, ou alors si j'ai intentionnellement tout oublier. Je me suis réveillée dans le temple que j'avais fuis des années auparavant, on s'était occupée de moi et on ne m'a jamais fais la moindre remarque sur mon départ. Je restais plusieurs jours dans le temps, même après que je fusse complètement rétablie. Dorénavant, j'avais peur de ce qui pouvait m'arriver. Je voyais le temple comme un havre de paix et de sécurité. Ce que je ne savais pas, c'était que la haute prêtresse de l'époque avait une nouvelle à m'annoncer, et pas forcément une bonne. Elle voulait attendre que j'aille mieux, moralement, mais voyant que cela ne s'arrangeait pas, elle préféra me le dire directement, plutôt que de patienter encore et de risquer que je l'apprenne par erreur. Mes parents étaient morts, tués alors qu'ils tentaient de me retrouver, inquiets pour moi. Plus encore que la mort de mes amis, cette nouvelle me terrifia presque. Ce n'était plus des humains que je voyais mourir, mais des elfes, comme moi, mes parents, qui avaient toujours été là quand j'avais eu besoin d'eux. La haute prêtresse me laissa rester dans le temple aussi longtemps que je le souhaitais, même si je ne voulais plus devenir prêtresse. Je n'avais aucun endroit où aller mais elle voulait que je pense que j'aurais toujours dans ce temple une maison, un point de repère.

Je restais longtemps dans le temple, à rendre des services pour remercier toutes les personnes qui s'occupaient de moi de leur hospitalité. Peu à peu, sans que je m'en rende réellement compte, je reprenais mes études pour devenir prêtresse, doucement et tout naturellement. Quand on me proposa d'obtenir officiellement le titre de prêtresse, j'acceptai, sans même me poser de question. Je ne sais pas si c'était le fait que j'allais pouvoir rester toute ma vie dans ce temple, en sécurité, ou par réel envie, mais dans tous les cas ma peur était toujours présente. Quand je repense à cette époque, j'ai toujours un peu de mal à dire combien de temps elle a duré. J'ai le souvenir d'une telle sérénité, d'un calme et d'une paix d'esprit que, malgré ma peur, j'avais l'impression de vivre un rêve intemporelle. Doucement, sans même m'en rendre compte, je montais les échelon de la hiérarchie, sans y prendre garde. En fait, cela ne m'intéressait pas vraiment, et je pense et que c'est pour cela qu'on me proposait toujours une meilleure place, parce que je n'étais pas corrompue et que je remplissait sans rechigner mes devoirs. Il arriva un moment où je devint grande prêtresse, mais il fallait pour cela que je change de temple. J'étais terrifiée à cette idée, depuis mon arrivée, je n'étais pratiquement pas sortie du temple. Je voulais refuser mais on m'y obligea, car il fallait que j'affronte mes peurs. Je le fis, forcée et contrainte, et encore aujourd'hui, j'en suis heureuse. Dans mon nouveau temple, j'affrontais un nouveau milieu, mais en même temps, j'arrivais de nouveau à sortir à l'extérieur pour aider tout ceux qui le demandaient, et même d'autres. J'avais retrouvé mon équilibre, et ma peur s'était atténuée.

Les années continuèrent de défiler et je finis par devenir haute prêtresse de Kÿria. Je retournais au sanctuaire et continuais à remplir mes devoirs. J'étais particulièrement idéaliste à cette époque, et je pensais que tous les peuples pouvaient être en paix et vivre en coopération. Aujourd'hui encore je rougis de ma naïveté de l'époque. Peu de temps après, Tebryn devint conseiller du roi des elfes, et contrairement à beaucoup d'autres, je m'en réjouissais, car j'espérais que cela pourrait rapprocher et réunir les deux peuples. Quand il tua le roi et fut condamné à l'exil par manque de preuves, je voyais une partie de mes rêves s'effondrer. On ne pouvait donc pas tous vivre ensemble sans s'entre-tuer ? Ma déception était telle que je décidai de m'enfermer dans le temple de Kÿria. Ma peur était revenue, même si elle prenait plutôt la formes d'angoisses inexpliquées et que je ne pouvais pas calmer. Et depuis, je n'en suis plus ressortie. Bien sûr, je n'ai jamais refusé de recevoir quelqu'un à l'intérieur, mais je ne voulais plus sortir, et ne plus jamais entendre parler de politique. Mais aujourd'hui, je commence à me rendre compte que j'agissais comme la pire des lâches. Ce n'est pas en restant enfermée que j'aiderais les autres, et que je pourrais travailler à mes idéaux. La peste, le poison... Que me faut-il de plus pour sortir ? Rien, il faut que j'agisse, enfin. Je ne pourrais peut-être rien faire, peut-être que je serais tuée, mais il ne faut plus que j'ai peur. J'ai vécu trop longtemps pour ça.

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Comment trouves-tu le forum ? :
J'y suis déjà :D
Comment as-tu connu le forum ? :
Toujours aussi bien ^^

Bonjour, et donc re-bienvenue !

J'ai une petite question, parce que je ne sais pas si ça peut être validable aux yeux des admins, mais...

Ta "maladie", elle vient d'où ? La seule explication serait qu'elle soit magique, mais je sais pas, t'as peut-être pensé à autre chose...

Donc voilà, j'aimerais savoir, histoire de trouver une explication logique à tout ça. ^^

Pour le reste, et bien... Très belle fiche, je l'ai dévorée ! ^^

Bonjour et puis merci beaucoup pour le compliment :D

Pour la maladie, pour moi elle était génétique, mais il y a eu une autre idée, que cela soit une épreuve divine de Kÿria pour éprouver Feenaël ^^

Entre les deux, moi ça m'est un peu égal donc à vous de voir ce qui vous paraît le plus plausible ^^

pour info la maladie est connu et assez rare...
c'est une neuropathie sensitive de type 4.

sauf que maintenant c'est plutot gérable mais les probleme suplémentairesque cela inplique (incontinance, surveillance réculière de son propre corps, idratation régulière (le corps ne transpire pas donc ne se refroidit pas) probelemen de froid (ne frissonne pas donc ne se réchauffe pas) et j'en passe...

donc non ce n'est pas magique, sauèf qu'as l'époque on savait pas ce que c'était, on avait pas de brumisateur pour palier a la transpiration, ni de couverture chauffante pour le froid ni non plus de montre a crono pour ne pas se faire dessus... car n'oublions pas que notre envie d'aller au WC tiens de la douleur .... et oui les enfants... (comment je sais ça? xD je joue un perso atteint de se mal xD)

Ba dis donc, comme ça, ça fait beaucoup (De même que quand on le vit d'ailleurs --')

Je savais pas pour ce qui est de l'incontinence, si c'est accepté, je vais devoir y penser tiens :/ Je pensais avoir penser un peu à tout et ba non (Je ne m'y attendais vraiment pas à l'incontinence >.> (Oui oui, je reste dessus, ça va me marquer pour la peine, j'ai l'impression XD)

En tout cas, merci pour les infos, ça pourra m'aider pour les RPs ^^ (Enfin rebelotte, si c'est accepté quoi )

bah ouai, l'envie d'aller faire ses besoins est une alerte douloureuse, une impulsion pour rappeller au corps ce qu'il dois faire... mais sans douleur, pas d'alerte... sans alerte... bah tu sais pas que t'as la vessi pleine... et je parle pas du reste

fin bref... en gros ça se controle pas ><

sinon pour moi pas de soucis avec cette anomalie... c'est une maladie ou plutot malformation de l'hypocampe au niveau du cerveau :D donc as de douleur huhu

Alors dans ce cas, je valide!
Je t'invite à consulter ces deux liens (même si tu connais déjà la procédure)

Le comptoir pour te créer un compte en banque^^
Parlons RP pour tout ce qui est recherche de compagnons de RP, ou autres demandes sur le RP^^

Bon jeu avec ta charmante haute Prêtresse et bon courage pour jouer son handicap

Dragan copiteuse


Juste pour te souhaiter la reuh-bienvenue xD Très belle fiche^^

Oki, merci beaucoup tout le monde, pour l'acceptation de l'anomalie, la validation et le compliment :D

Je vais pouvoir commencer à RP ( )

Bienvenu ! Belle fiche

Merci mes modos adorés *lèche-bottage* =)
Je te met tes couleurs, et j'archive ! Bon jeu, bon mumuse :D

PS : Te voilà ici. On a les deux prêtres de Kÿria à présent !