L'auberge des rencontres

Un titre pour une pause mélodieuse, Aurore était enfin parvenu au centre de la grande ville qu'était Ydril, et ne parvenant pas à calmer sa fatigue autrement que par un passage dans une auberge, elle pris la décision de s'engouffrer au sein de ce bâtiment aux couleurs chatoyantes produite par la force du bois et l'éclat des bougies qui venait de s'allumer. Le soleil entamait sa descente vers le bas tandis qu'Aurore poussa la porte de cet établissement pour y recueillir la paix qu'elle cherchait.

Ainsi, elle entra et marcha un peu avant de s'asseoir à une table. Eloignée, tenu dans la pénombre par l'absence de bougie, elle trouva là ce qu'elle cherchait dans ce voyage. Mais ses vêtements étaient toujours aussi délabrés, et pendait d'une manière séduisante juste au dessus de ses formes, elle n'y prêtait aucune attention. L'auberge semblait calme, de bonne réputation, et aucun homme quel qu'il soit n'aurai pu attiser ses sens.

Si ce n'est l'apparition de l'aubergiste, qui lui demanda d'une manière très courtoise sa commande. Les yeux d'Aurore passèrent rapidement sur le physique de cet homme, il n'était pas particulièrement beau mais paraissait fort, une barbe bien entretenu arrangeait son manque de cheveux. Alors sa bouche s'ouvrit et elle commanda un hydromel. Alors qu'elle regardait cet homme partir vers son comptoir, un événement se produisit au delà des espérances de Lucy. L'esprit d'Aurore d'une façon ou d'une autre quitta son corps pour se réfugier et Lucy prît sa place. Aussitôt son visage adopta une mimique complètement différente, plus aguicheuse, moins calme et d'une certaine manière, plus jeune. Elle commença par regarder son corps et ses vêtements sales, et reçu alors l'hydromel sur sa table. Sans prononcer de mots, elle prît le verre et le bût. Le liquide sucrée et alcoolisé descendit au fond de sa gorge pour son plus grand plaisir.

Et au second coup de théâtre qui devait arriver prochainement, Lucy se mît à penser que le narrateur lui même ne voulait s'embêter avec certains problèmes. Donc par une facilité de scénario impressionnante, une personne ressemblant vaguement à Lucy entra dans l'auberge. Malheureusement, Aurore n'était pas là pour l'accueillir, cet homme qui détenait les informations capitales au commencement de la quête. Chose qui ne paraissait pas comme évidente, Lucy se leva et se dirigea vers ses hommes dans le but incertain de le draguer. Du moins en apparence, Lucy était au courant des moindres projets d'Aurore et voulait l'aider de son mieux pour enfin commencer les siens.

Ainsi, avec toute la grâce qu'Aurore était capable de déployer, elle se leva et marcha vers l'homme accoudé au comptoir, là, elle lui parla, de sa voie cristalline qui tiré sur les aigus.

Le dialogue de ses deux personnes fut sans grand intérêt, Lucy cherchait simplement à se renseigner, cet homme était censé habiter Meca, si il se trouvait vraiment là, c'était un coup du destin dirigé par une personne (moi \^o^/ ) et Lucy ne comptait pas laisser passer cette chance. La conversation tourna autour de leurs vies, banales et sans grand intérêt, elle lui montra enfin le livre qu'elle avait emporté avec elle pour une raison quelconque, sans doute afin de le relire... Il s'agissait du livre écrit par son oncle, écrit dans le but d'aider Aurore à trouver la vérité. Alors sous le prétexte banal et pourtant vrai de vouloir retrouver son auteur, Lucy lui montra et attendit de voir sa réaction.

Elle ne se fît pas attendre, le regard de l'homme changea radicalement, il restait pourtant assez beau, mal rasé, plutôt grand, châtain, ses cheveux courts et ses habits presque impeccables laissaient penser qu'il ne voyageait plus, chose plutôt normal pour une homme accablé d'une femme mariée et de trois enfants. Bref, il posa cette question en traversant tous les préjudices qu'il avait apposé à Lucy et demanda la franchise en guise de réponse. Lucy joua alors le rôle qu'il lui était assigné et affirma être la dessinatrice du dit livre. Son oncle se tenait donc bien devant elle, avec autant de réponse qu'il pouvait lui en fournir; proposant de s'asseoir afin de mieux en discuter, Lucy accepta et l'invita à sa table. Là, posé dans le calme et le sombre, ils discutèrent.

Oncle- Alors tu es bien ma nièce...
Lucy- Oui. Mais toi que fais-tu à Ydril ? N'était-tu pas censé rejoindre Meca ?
Oncle- Si, dans mes rêves d'espoir. Mais Meca n'est pas une ville normale. On n'y rentre pas comme ça, c'est pourquoi je suis resté à Ydril et y ait rapidement fondé un foyer, m'obligeant à quitter l'histoire du diadème.
Lucy- Je continuerai pour toi ! Mais je n'ai pas la moindre idée de l'endroit où il se trouve.
Oncle- Bien, j'ai déjà réussit ce que je voulais faire de ma vie, écoute moi bien, c'est un peu long.
La famille Lyn habitait dans un grande cité, je n'ai pas pu recueillir beaucoup d'informations à leurs sujets, ils n'occupaient pas une place très importante, tout du moins en apparence. J'ai pu apprendre qu'ils ne s'intéressait ni à leurs conditions sociales, ni à l'or, c'est pourquoi l'histoire n'a pas retenu leurs noms. Mais je sais qu'il existe un livre sur eux, écrits par un membre de la famille, sans doute est-ce à partir de ce moment là que nous avons entamé notre décadence. La famille Lyn aimait observer avant d'agir, parler lorsque cela était nécessaire, je crois même qu'ils étaient non pas égocentrique mais... Peut être narcissique, cela doit être le mot. Du moins est-ce l'interprétation que j'ai pu tirer de leur histoire, il y a plusieurs cas de mariages et des enfants sans père qui me font penser à une théorie. Enfin, je m'y prend mal pour raconter cela, tout d'abord tu dois savoir que la famille Lyn a toujours eu du sang elfique dans les veines, ce qui explique leurs beautés adaptés aux humains. La véritable famille Lyn est donc composé de demi elfes, c'est pourquoi je ne me sens pas la force d'accéder à leurs états de pensés. Mais je m'écarte légèrement, en bref, il y avait des problèmes incestueux, je ne sais pas si ça se dit mais tu m'a compris. Leur grande sagesse imposait le respect aux autres, c'est pourquoi aucune de ces affaires n'a été ébruités.
Voilà, tu dois un peu mieux comprendre, maintenant je vais te parler de leur héritages. Tu sais ce livre écrits par un membre de la famille ? Il n'en existe pas beaucoup d'exemplaire, mais j'ai réussit à en avoir une partie, c'est donc ce qui me permet d'établir ces théories. L'héritage est donc ce diadème que tu cherche, l'écrivain dit que son éclat est sans pareil, et qu'il reste humble et discret dans la beauté la plus sublime. Il dit également que son possesseur, habillé d'un tel bijou resplendissait de milles éclats. Bref, ça doit être un très beau bijou, comment l'ont-ils eu ? Je n'en ai pas la moindre idée, pas plus que la véritable raison de leurs décadences. Et puis, ils habitaient Nisetia, je n'ai pas la moindre idée d'où se trouve cette ville...
Lucy- Hum... Ne t'en fais pas pour la ville, je suppose qu'il s'agit des ruines de Nisetia, je m'y rendrai au plus tôt.
Oncle- Ne veux-tu pas passer chez moi d'abord ? J'aimerai t'offrir le livre incomplet que j'ai réuni.
Lucy- Ne peux-tu pas l'amener ici plutôt ? Je suis désolé de ne pas pouvoir te parler et passer du temps avec toi, mais justement, je manque de temps.
Oncle- Tu es une demi elfe pas vrai ?

Lucy répondit par un grand sourire, si il est vrai qu'elle était doué pour les relations sociales, elle avait surtout très envie de finir au plus vite cette quête au diadème pour enfin entamer sa propre quête ! L'oncle partît à regret pour revenir au plus vite. Lucy entama l'écriture d'une lettre, il s'agissait tout de même de son oncle et elle ne pouvait le laisser ainsi, alors elle décrit la façon dont elle s'était sortit de la décadence produite par sa famille, et elle raconta sa vie en grand et en large, ainsi que la vision de sa mère la dernière fois qu'elle l'avait vu, il y a dix ans.

Puis son oncle revînt, Aurore le salua, puis Lucy paya et s'envola sur son cheval, un nouveau livre énigmatique dans sa sacoche, et le sourire aux lèvres de pouvoir bientôt arriver au but recherché...