[apt de Tebryn] Les mots comme rivière audacieuse...[Tebryn]

RP non conforme au BG actuel

Ce Rp a été écrit à une époque ou le contexte de Miradelphia n'était pas le même qu'aujourd'hui. Il décrit des éléments d'univers, des personnages et/ou des évènements qui sont susceptibles d'avoir été modifiés par les refontes successives.
Nous le laissons à la disposition des lecteurs curieux. Vous pouvez y trouver de l'inspiration et quelques éléments à remanier selon votre bon plaisir, mais les BG actuels et le jeu récent priment sur son contenu.

En cas de doute, avant de réutiliser un élément ou un personnage, contactez le Staff.

Date estimée : Barkios 996:X

Les couloirs étaient sombres, si sombres que suivre son chemin était difficile. Mais il aimait cette nuit éternelle, il s'y sentait bien, c'était un sentiment difficile a exprimer, mais que tout les drows connaissaient...Le chemin était gravé dans sa mémoire et la lumière lui était inutile. Etait il inquiet ? Angoissé ? Tout autre le serait, oui, tout autre sauf certain alors que ces pas le menaient immanquablement en direction des appartements de Tebryn. Oh, il aurait put demander audience directement dans la salle du Conseil, mais il ne l'avait pas fait. Trouver le Souverain chez lui était comme entrer en terrain ennemi, c'était un signe d'inconscience ou de confiance, c'était selon, toujours est il qu'il franchissait la distance qui le séparait de la porte avec une assurance innée. Brylyan était fidèle et loyal a Tebryn, mais contrairement a beaucoup, il le craignait avec respect. Là où d'autre tremblaient et rampaient avec la crainte de mourir, lui avançait tranquillement, sans même une lueur angoissée dans les yeux. Le Roi méprisait la faiblesse, quelqu'elle soit, et s'aplatir au sol devant lui était un signe de couardise. Du moins du point de vue de Brylyan bien sur. Cela dit, même si il marchait avec sureté, il savait mettre assez d'eau dans son vin pour ne pas froisser son Roi. Une relation étrange peut être, mêlant peur et déraison, respect et crainte. Oui, on pouvait définir ainsi ce qui liait le Roi a son Second. Brylyan courbait la tête, mais demeurait debout, en toute circonstances, même les plus folles.

On y était...La lourde porte de ténèbres était fermée, mais le Maître d'Arme savait que Tebryn se trouvait derrière, aussi frappa-t-il avec vigueur et, presque insolence. Pousser la porte et entrer en terrain conquis était la chose la plus idiote a faire, il se souvenait de ce Cohortier, pourtant membre de la Première, qui était entré comme si il était chez lui...A peine un battement de cil qu'il s'écroulait mort. Pauvre âme...Juste châtiment cependant...Alors il frappa et attendit.

Reformer les troupes de la première Cohorte n'était pas une tâche simple loin de là. Beaucoup de Sombres frappaient à la porte de cette troupe d'élite mais peu, très peu même, étaient aptes à devenir un Cohortier de la garde rapprochée de Tebryn. Ils devaient cumuler tant de qualités que sur les trente soldats qu'ils avaient vu aujourd'hui, seulement un avait retenu l'attention du Sombre et encore il faudrait qu'il passe des tests ardus. Avec un peu de chance il réussirait et il ne resterait plus que cinq Cohortier à trouver. En tout cas c'est ce que le Souverain espérait en rentrant dans ses appartements car il commençait à saturer. Ses nerfs étaient mis à rudes épreuves et par deux fois il avait du se retenir de ne pas faire exécuter des aspirants.

Le Sombre ôta sa tunique qui était couverte de poussière et se servit un verre de vin, savourant la saveur épicée du liquide sur son palais. Doucement la tension qui l'habitait diminuait, le Souverain sentait ses muscles tendus se délier, ses traits se décrisper. Il reposa doucement le verre vide et se sortit son épée de son fourreau perdant son regard sur l'acier de la lame sur laquelle se reflétait les flammes qui brûlaient dans l'âtre. Cette épée était spéciale pour lui, il l'avait prise sur le corps de son frère lorsque celui-ci avait succombé aux poisons de Tebryn. Depuis cette lame ne l'avait jamais quitté, elle avait été de tous ses crimes, de toutes ses guerres et elle le serait encore longtemps.

C'est un coup à sa porte qui le fit revenir à l'instant présent. Depuis quelques temps le Sombre avait tendance à partir dans ses pensées, se coupant de la réalité. c'était dangereux il le savait car à ce moment là il était vulnérable. Il fit disparaître sa lame dans le fourreau de cuir noir, et autorisa son visiteur a pénétrer. Ce devait être quelqu'un de son cercle proche, personne d'autre n'oserait venir perdre ses pas dans le domaine personnel du Souverain, surtout que depuis quelques temps il était particulièrement colérique.

Il ne s'était guère trompé, son visiteur n'était autre que Brylyan son Maître d'Arme. Frère d'Alyryne certes, que l'on pouvait considérer comme un de ses opposante, mais avant tout l'un de ses plus fidèles soldat. Fidèle dans la limite de ce que les Drows connaissaient de ce mot.

Installe toi Brylyan.

Le Maître d'Arme avait su au fil des ans s'attirer la sympathie de Tebryn. Il faisait montre d'une volonté farouche et parvenait toujours à atteindre ses objectifs, quels qu'ils soient et pour ça le Sombre le respectait. De plus Brylyan n'était pas une de ces larves qui rampaient devant lui en tremblant. Non, il savait rester digne.

Qu'est-ce qui t'amène dans mes appartements ?

Affaire militaire ? Affaire personnelle ? Les deux ?

La porte s'ouvrit rapidement et, tout en admirant les richesses de l'intérieur de Tebryn, Brylyan se laissa conduire face au Souverain Tebryn se tenait là, installé avec désinvolture dans un fauteuil a quelques pas de l'âtre. Une douce chaleur se dégageait de la cheminée, jetant quelques ombres sur le sol. Le Maitre d'Arme inclina la tête en guise de salutations et, a l'invitation de son Roi, prit place a sa face. Le cuir qui couvrait ses jambes émit quelques crissements alors qu'il croisait negligement les chevilles devant lui. On ne devinait pas l'importance de sa visite, si tant est qu'elle en ait une bien sur. Cela dépendait beaucoup du point de vue. Il prit son temps pour répondre, scrutant les alentours, ce n'était pas un manque respect, loin de là, juste un reflexe bien rodé. Finalement, il reporta l'éclat sanguin de son regard sur son Souverain, affrontant ses yeux et laissa tomber avec désinvolture.

-Nazareth est venue me voir.

Il avait accroché a ses lèvres un demi sourire, comme si cette visite avait quelque chose de normale, qu'il n'était pas rare de voir la tueuse d'Ant' venir dans ses appartements. Il poursuivit en language silencieux. Peut être par crainte d'oreilles indiscrètes, ou juste pour prouver a son Roi, qu'il n'avait pas oublié ses années dans la Première Cohorte.

" Je suppose qu'il est inutile de t'en précisé la raison "

Attentif, il observait les traits du souverain, en apparence décontracté et serein. Il tenait a être témoin des réactions de Tebryn a la mention de ce nom. Brylyan n'avait pas oublié les mots et les paroles de Nazareth lors de la tentative de renversement, ni même ses attaques mesquines a la future Reine, bien que pour lui cela n'avait pas d'importance. Les femelles trouvaient toujours un moyen de se crêper le chignon, et les drows excellaient dans ce genre là.

Alors que Brylyan faisait ses premiers pas dans les appartements de Tebryn, ce dernier prit une tunique propre et l'enfila avant de s'assoir sur un des fauteuils qui entouraient la cheminée. Cet espace était réservé à ses seuls intimes, les gens qu'ils recevaient et qui n'avaient pas cette distinction restant debout au milieu de la pièce. Cela pouvait paraître peu que d'être invité à s'assoir sur ses fauteuils et pourtant c'était la différence entre être un Drow parmi tant d'autres et quelqu'un à qui Tebryn reconnaissait une valeur particulière à ses yeux.

Il laissa son Maître d'Arme inspecter la pièce sans une réflexion. Connaissant le Drow s'était plus un réflexe de protection qu'un inventaire du mobilier de la pièce. Lui même n'avait jamais réussi à se défaire de cette habitude de scruter les lieux où il entrait pour envisager les endroits susceptibles de représenter un danger, être Souverain ne voulait pas dire perdre ses habitudes de guerrier.

Nazareth ................. Ouch, sujet sensible que son Maître d'Arme voulait aborder et le regard noir qu'il s'attira lui promettait une sérieuse sanction si il n'avait pas une bonne, très bonne raison de mettre ce sujet là sur le tapis. Voyant Brylyan utiliser leur lange gestuel, il lui répondit par la même voix.

Cette chienne s'inquièterait-elle de sa survie ?

Les mots n'étaient pas tendres envers Nazareth, mais Tebryn avait ce défaut là d'être rancunier au delà de l'imaginable et de ne pas mâcher ses mots lorsque l'on abordait un sujet qui lui déplaisait. Et celui-là faisait parti des hautement sensibles, on pourrait même ire explosifs. Des mois que Tebryn ressassait sa haine, qu'il rêvait de passer ses doigts autour du cou de cette oie et de serrer jusqu'à ce que la mort l'emporte. Se forçant à se calmer, il reprit la parole de vive voix.

Si c'est le cas, elle fait pour une fois preuve d'intelligence.

Car elle n'avait guère brillé par son intellect jusqu'à présent. Elle avait agi sur le coup de l'exploitation, sentant comme un charognard l'odeur du cadavre, voyant certainement son maître adoré être Souverain à la place du Souverain. Un manque total de prudence lorsque l'on connaissait la capacité de Tebryn à se sortir des pires situations e sa tendance à rendre les coups au centuple. C'était pitoyable et écœurant ....... quoique le chien ressemble au maître, alors aurait-il du s'attendre à autre chose de la part de la chienne d'Ant'zar ?

Par contre, il ne voyait pas pourquoi cette idiote était allée se jeter dans les jambes de Brylyan pour pleurnicher. Enfin si il comprenait dans un sens, son Maître d'Arme possédait une certaine "influence" sur Tebryn, ce dernier se reposant sur lui pour bien des tâches.

Quel regard ! Tout autre que lui se serait jeté a plat ventre, implorant un pardon qui n'était pas sien, tout autre. Pas lui. En réponse, il eut un coup d'oeil amusé. Il savait Tebryn assez intelligent pour avoir deviné. Evidement que Nazareth allait cherché une protection, n'importe laquelle, même auprès de lui. Et pourtant, Brylyan avait ouvertement donné son soutient a Tebryn, contre sa propre soeur, il ne cachait pas le mépris que lui inspirait Antzar. Alors pourquoi venir vers lui ? Cela, elle seule le savait et il avait deviné le reste.

"Peut on le lui reprocher ?"

répondit il, ses mains volants dans l'air comme un maitre d'orchestre, langoureuses et habiles.

-Ta rancune est légendaire, mon Roi.

Ajouta-t-il brisant ce silence qui régnait en maitre après les paroles de Tebryn, juste interrompu parfois par un crépitement, un éclat de bois qui se meurt dans les flammes.

-Ceci dit, tu me connais assez pour savoir que sa visite ne suffit pas pour que j'intervienne, surtout après l'insulte qu'elle t'a jeté au visage. Non, elle n'est pas venue seule. Je suppose que tes espions ont dut t'informer de sa grossesse...

Brylyan n'eut pas un battement de cil en disant ces mots, pas un seul. Pas de frémissement, peut être juste un pli étrange au coin des lèvres. Comme un homme qui se sait condamné...

-Peut être avons nous méjuger son intelligence...

finit il par murmurer, les yeux toujours braqués sur son Souverain, reflets de méandres sanguins ne laissant voir qu'une étincelle rageuse, une ire incompréhensible...

-Jusqu'a présent, jamais je n'avais laissé un quelconque grain de sable venir perturbé ma vie, mon devoir...Jusqu'a présent oui.

Sa main gauche se serra, a tel point que les jointures blanchirent. Il donnait l'impression d'être un homme qui montait sur l'échaffaud, dans ses iris carmines dansait la promesse d'une vengeance.

-Je devine ta colère, Tebryn. Oui je la devine jumelle de celle qui m'assaille. Ses lèvres ont souillé ton nom et celui de ta futur reine, mais...Donne la moi.

Il ne parlait pas de cette vengeance, de cette colère qui animait son Roi. Il parlait de Nazareth elle même. Il demeurait pourtant parfaitement maitre de lui, gardant son regard arrimer a celui de Tebryn, sans défaillir d'aucunes manières.

-N'y vois pas une quelconque obsession. Ce qui a appartenu a Antzar n'est que boue sous mes semelles mais ce qui grandit en son ventre m'appartient. Alors ce qu'elle est est a moi. Peut être est ce une faveur ou non. Après tout je pourrais la tuer dans l'heure mais...Dégarnir Antzar d'un de ses fidèle les plus dévoués est quelque peu jouissif. De plus son savoir peut être utile, très utile...

Pouvait-on lui reprocher ? Dans un sens non, il était logique qu'elle cherche à sauver sa misérable vie, n'importe qui l'aurait fait. Mais Tebryn n'était guère objectif lorsqu'il s'agissait de gens qui lui sortait par les yeux et c'était le cas de Nazareth.

Elle aurait du réfléchir avant de m'insulter. Elle doit assumer ses erreurs désormais.

Toujours ce langage silencieux et il valait mieux dans un sens, il n'aurait sûrement pas pu dissimuler le grondement qu'il sentait poindre au fond de sa gorge. Comme celui d'un fauve prêt à égorger sa proie et c'est bien ce qu'il comptait faire, toutefois l'égorgement serait long, très long et surtout douloureux. C'est avec soulagement qu'il accueilli le silence que laissa planer un instant, le remerciant d'un regard. Son maître d'arme savait quand parler, quand se taire, il connaissait son maître et son caractère bouillonnant. Et c'est pour cela que Tebryn l'appréciait tant, il était un des rares avec qui il pouvait avoir une conversation sans avoir des envies de meurtres.

S'étant relevé pour essayer de faire tomber la tension qui était en train de s'emparer de lui, rendant ses muscles douloureux, il fit un volte face vers son maître d'arme lorsque celui-ci lui parla de la grossesse de Nazareth. Si celui-ci lui confirmait ce à quoi il pensait, il se pourrait que cette fois il ait de envies de meurtre sur le Sombre.

Ne donne pas de qualité à cette chienne.

Qu'il ait engrossé Nazareth était suffisant sans qu'il en rajoute une couche en faisant des compliments implicites sur la tueuse d'Ant'zar. Le Sombre fit plusieurs aller retour dans la pièce écoutant son Maître d'Arme parler sans dire un mot, les mâchoires crispée, les poings serrées. Il y avait des jours où il valait mieux ne pas se lever, c'est ce qu'était en train de lui susurrer une petit voix. Il souffla un bon coup et retourna s'assoir sur son fauteuil plantant son regard dans celui de son maître d"arme.

J'espère que tu ne t'attends pas à ce que je te la donne ainsi Brylyan.

La voix de Tebryn était basse, calme, très calme, trop calme. Là était le vrai danger. Beaucoup se laisser avoir lorsque leur Souverain leur parlait ainsi, se croyant à l'abri du danger et quand la mort les faucher, ils ne comprenaient pas. Brylyan comprendrait lui, le Sombre ne se faisait pas de souci pour cela, son maître d'arme le connaissait suffisamment.

De plus vu le nombre de Sombre qui lui sont passés dessus, je te trouve bien naïf de croire qu'il est de toi .

Lui disait-il la vérité ? Croyait-il sincèrement que le bâtard de Nazareth était son fils ? Ou cherchait-il à préserver la tueuse de son beau frère ? Brylyan n'avait guère d'affinité avec Ant'zar, mais ses rapports avec Alyryne sans être cordiaux restaient courtois. N'était-ce pas une manipulation de cette dernière ?

Il posa son regard dans lequel des reflets carmins persistaient, sur le visage de Brylyan

L'enfant qu'elle porte, je le veux.

De nouveau ce langage silencieux propre aux Drows. Que voulait-il faire de cet enfant, maintenant qu'il connaissait son père ?

Certains de ses hommes auraient rampés devant le regard terrible qu'il reçut. Oui, Certains se seraient jetés a terre, implorant un pardon illusoire. Lui non. Oh, n'allez pas croire qu'il ignorait la menace, loin de là, il savait qu'elle était présente. Abordé le sujet de Nazareth était proprement suicidaire, mais Brylyan affronta ce regard sans vaciller, alors que son Roi s'était levé, délassant ces muscles bien trop sollicité en ce moment.Il s'offrit le luxe d'un demi sourire alors que Tebryn lui assurait que rien n'était gratuit en ce monde et particulièrement le leur. Il s'y était attendu de toute manière...La colère de Tebryn contre Antzar et Nazareth était une chose qu'il ne pouvait ignorer et le Souverain n'était pas prêt de passer l'éponge...Il souleva d'ailleurs assez judicieusement la question de la paternité...

-La moitié du Puy oui, voir tout le Puy. Ne crois tu pas que j'y ai pensé ? Ce pourrait être ce chien d'Antzar, après tout, elle la assez côtoyé et il connu pour monter tout ce qu'il trouve. Seule une femme sait de qui elle porte l'enfant...Cela dit, je ne la pense pas assez téméraire pour me faire passer dindon d'une farce quelconque en sachant parfaitement ce qui risque de lui en couter..Elle a déjà perdu sa liberté en entrant dans ma maison, qu'il soit de moi ou de n'importe qui, elle s'est jeté dans mes serres et je ne les ouvriraient pas...

Brylyan suivait les mouvements de son roi, les signes, les moindres frémissements. C'était important,c'était un reflexe, bien qu'il douta que Tebryn ne lui saute a la gorge aussi franchement sans véritables raisons.

-Un héritier est un bien précieux. Tu ne peux dire le contraire après que j'ai sortit Aetherya de la fange, seule, épuisée et enceinte de ton fils, qu'aurais tu ressentit si tu l'avais perdu avant même de savoir qu'il était créé.Je me doute que ce que je te demande ne sera pas gratuit...

Il n'eut pas longtemps a attendre pour en apprendre le prix. L'enfant. Pourquoi ? Comment ? Brylyan ne pouvait ignorer la lueur qui étincellait dans les prunelles de son souverain. Un refus serait le signe de sa déchéance et il le savait parfaitement...Alors, il répondit dans le language du silence, laissant celui ci étendre sa cape ouaté sur la pièce...

« Je te le donnerais, si il est mien, car alors, il n'aura meilleur protection que celle de son Roi, il n'aura meilleur maitre que mon Roi...Tu n'auras qu'un cadavre si il s'avère que j'ai été leurré et l'offrande de la mère en châtiment sur l'autel d'Uriz. »

En terme, son enfant aurait un destin bien meilleur en étant sous l'aile de Tebryn, il serait regardé avec crainte et respect...Si Nazareth avait mentit...Elle finirait sous le joug de son Roi, rampante dans l'espoir de sauver sa vie...Un jeu dangereux, un coup de maitre, un pari et Brylyan regardait son Roi droit dans les yeux. Et l'enfant, malgré leur raretés, malgré la bénédiction de leur naissance, mourrait lui aussi...Preuve si il en est que rien ne serait épargné, d'un côté comme de l'autre...

[j'ai placé le retour de ta reine juste avant cet entretien, n'hésites pas a me dire si cela ne va pas ^^]

Pas assez téméraire ? En temps normal peut être, et encore la prudence ne semblait pas être une de ses qualités, mais là il s'agissait de sauver sa tête ni plus ni moins et Tebryn ne mettrait pas sa main au feu que la tueuse serait prête à tout pour sauver sa misérable vie, même prendre Brylyan pour un dindon comme il disait si bien.

Une bête traquée est prête à tout pour se sortir des mains du chasseurs. Réfléchis bien elle serait capable de faire passer cet enfant pour le mien alors que je l'ai jamais touché si ça pouvait lui sauver la vie.

Son maître d'arme s'était aventurée dans une discussion qui promettait d'être ardue, comme la négociation d'ailleurs. Le Sombre savait qu'il était sur le point de pouvoir se saisir de Nazareth et son maître d'arme voulait lui prendre sa proie. Manœuvre risquée, manœuvre osée et c'est bien cela qui plaisait à Tebryn. Brylyan osait, l'affrontait sans pour autant lui manquer de respect ou passer du côté de ses ennemis. Il voulait quelque chose et il venait demander la permission de l'obtenir, tout simplement, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.

T'attends-tu à ce que je m'épanche en remerciements Brylyan ? Tu as fais ton devoir et cette satisfaction doit te suffire. Quant à la question de la gratuité .........

Le maître d'arme avait bien compris que cela lui coûterait de posséder Nazareth. Mais peut être pas le prix qu'il croyait. Alors qu'il parlait de l'enfant à naître, le Sombre leva la main dans un signe négatif.

Non, qu'il soit de toi ou non je le veux vivant. De plus Nazareth devra accoucher devant des témoins de mon choix et l'enfant leur sera remis dès le cordon sectionné. Ta soeur ne devra pas être présente.

Il était hors de question qu'on le gruge en essayant de lui refiler un enfant quelconque c'est celui-là qu'il voulait et pas un autre. Il avait confiance en Brylyan, mais préférait prendre ses précautions. Prudence est mère de sûreté.

De plus cet enfant n'est pas le prix pour garder Nazareth. Cette chienne m'a insulté devant tous, elle doit payer.

C'est maintenant que la véritable allait commencer. Tebryn finirait sûrement par céder mais pas sans contrepartie.

(Disoulé pour la courtitude)

-Pas assez téméraire oui. Je ne suis pas aveugle, Tebryn. C'est un coup risqué qu'elle joue là, trop risqué pour le tenter sans être sûre d'elle, si elle ment, elle n'aura que quelque mois de vie supplémentaire. Rien de plus, que fera-t-elle en si peu de temps ? Enfermée comme elle le sera dans ma maison ?

Affirma Brylyan tout en sachant reconnaître la justesse des arguments de son Roi. Après tout, ils étaient nés et avait été élevé dans la suspicion et le vice, dans la haine des autres, même des siens. Le doute et le mensonge faisaient partit de leur chair. La différence entre eux et ces pauvres drows qui jamais ne sortirait de leur fanges était tout simplement leur capacité a jouer face découverte. Brylyan était bien conscient de ce qu'il demandait a Tebryn, il voulait sa vengeance, l'en privé, même si il se doutait que Nazareth n'était que la face visible de l'iceberg. Tebryn s'attaquerait a tous ceux qu'il l'avait défié. Même Alyryne. La seule différence était que le Roi respectait la Haute Prêtresse. Il laissa échapper un léger rire.

-Bien entendu que je suis satisfait de mon devoir accomplit, Tebryn. C'était un bien heureux hasard.

Susurra-t-il comme une évidence, en haussant une épaule. Aetherya serait bientôt leur Reine et même si son influence sur l'armée serait nulle, Brylyan n'avait rien contre elle. Puis vint les conditions, des conditions qui firent lever un sourcil sur le visage du maitre d'arme, pas tellement pour la présence de Tebryn durant l'accouchement, mais plus par la mention de sa soeur.

-Que vient faire Alyryne dans cette histoire ? Penses tu qu'elle se soit impliqué d'une manière ou d'une autre dans cette affaire ? Alyryne ne sait rien de ma présence ici, cela ne la regarde pas.Tout au plus sera-t-elle peut être heureuse de me voir la débarrasser d'une femme trop proche d'Ant'zar et par conséquent dangereuse pour lui. Mais si telle est ta demande, je me dois de la satisfaire.

Assura-t-il et cela était on ne peut plus vrai. Alyryne n'avait que faire des histoires de fesses de son frère, bien que là, cela touchait un alliée proche de son étalon d'amant.

Une lueur étrange passa dans les yeux sanguins de Brylyan lorsque Tebryn lui refusa l'enfant en moyen de paiement. Alors il risqua une question.

-Que veux tu de cet enfant Tebryn ? Un moyen de pression sur moi ? Sur elle ? N'ais je pas assez prouver ma loyauté ?

Cela dit, la loyauté chez les drows était quelque chose d'utopique, il pouvait comprendre que son Roi mette la sienne en doute, même si jamais il n'avait oeuvré contre le pouvoir en place. Bien au contraire.

-Je suis bien conscient de ce que je te demande, mon Roi. Nazareth est rongée de peur et elle sait que même son maitre ne pourra la protéger. On peut dire qu'elle s'est rendue en ce jetant dans mes griffes, se faisant, elle perds sa liberté, son rang, sa fierté de devoir ramper devant toi...Devant moi. Si tu le veux, j'en ferais une traitresse aux yeux de son maître, de celui qu'elle regarde avec adoration...Elle ne sera que poussière a ses yeux ambitieux, il l'avilira certainement, la méprisera...Avoue le, sa mort serait bien trop douce au regard de ces mots contre toi.

Il se tut, fixant Tebryn, attendant ce qu'il désirait de lui.

[pas de soucis, je préfére la qualité a la longueur ]

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