•[ Un rayon de soleil hivernal sur une armure ]•[PV Mallana]

•[ Diantra et ses rues. Des rues qui pouvaient être autant vastes, animées à longueur de journée, et tout autant sombre, humide et où le silence règnait sur toutes leurs longueurs. Cette matinée là, le soleil dorait légèrement le ciel, réchauffant peu à peu l'immense cité, par ses rayons qui réfléchissaient sur les gouttes de la rosée du matin. Et c'était lorsque le soleil réchauffait l'air glacial qu'avait laissé la nuit derrière, qu'Eva se levait, quotidiennement. La jeune femme ne travaillait pas certes tous les jours, mais, par simple habitude, se levait à cette heure-ci chaque matin. Elle s'habillait d'une robe longue, mais chaude, de bottes, en cette saison hivernale, et qui, malgré le soleil, arrivait à faire dominer le froid dans la ville.

La bibliothécaire enfila tout de même une veste, verte kaki, pour être sûr de tenir bien chaud. Elle ferma la porte de sa maison, qu'elle put acheter grâce aux économies de ses parents, et prit la route des rues principales de Diantra. Autant profiter de son jour de repose pour pointer son nez dehors. Elle emmena bien sûr avec elle sa bourse, si jamais elle comptait acheter quelque chose, ainsi qu'un livre, qu'elle allait rendre à la bibliothèque où elle travaillait. Ceci dit, elle en empruntait très couramment, étant une grande passionnée de la littérature, ainsi que de l'histoire de Miradelphia, allant du mythe à la réalité.

Pendant sa promenade, elle gardait le sourire aux lèvres, comme tous les jours, heureuse d'être ici, de vivre ce qu'elle vit actuellement, bien qu'elle entendait beaucoup autour d'elle de sombres rumeurs. Les rumeurs de guerres. Bien sûr, des histoires se transforment et se créent, à force de bouche à oreille, on ne sait plus trop quoi croire à la longue ! Eva avait déjà entendu plusieurs versions différentes, qui se comptaient par dizaine. L'imagination des humains était tout de même incroyable ! Peut-être qu'elle n'y croyait pas vraiment, mais il était certain pour elle, qu'un conflit, origine de cette tension éternelle, qu'une guerre éclaterait, du jour au lendemain. Une évidence même !
Mais ne pensons pas à des choses si sombres et pessimistes.
Perdue dans ses pensées, Eva ne se rendit même pas compte à quel point elle a pu parcourir la rue aussi rapidement, du moins, pour elle. Comme d'habitude, l'avenue était bondée d'un bain de foule. Marchands et commerçants criaient haut et fort leurs promotions, leurs nouveaux produits mis en vente. Parmi la foule, on y voyait un peu de tout, mais par grande majorité, évidemment, des humains. Dès qu'elle vu tout ce monde, Eva tint son livre fermement. Elle était suffisamment maladroite pour le faire tomber malencontreusement au milieu des gens. Elle se faufila doucement à travers les personnes, trouvant un bout de chemin, un endroit bien fréquenté. A son grand étonnement, elle vit des soldats se balader. Elle n'en avait pas vraiment l'habitude d'en voir, fier et fort à travers leur armure, leur cuirasse, et leur épée. Elle s'arrêta inconsciemment, pour les regarder, pour scruter chaque détail, plutôt ! Un rat de bibliothèque comme elle ne voyait pratiquement jamais des soldats de l'armée comme ceux-ci, et de les voir la laissait très perplexe. Elle fut coupée de ses pensée par une personne qui passa tout près d'elle, une femme, ayant une tenue qui ne manquait pas d'être vue, avec toutes ces couleurs vives. Eva regarda ensuite derrière elle, et retourna la tête, voyant les deux militaires s'éloigner et se faire noyer par la foule. ]•

Mallana était de très bonne humeur. Le capitaine n'était pas présent aujourd'hui, il avait donc une liberté bien plus grande qu'a l'accoutume. Il avait donc décider d'aller en ronde par lui-même (échappant de ce fait à ses collègues), avec tout son équipement. Mais au delà des apparences martiales il était bien décidé à s'occuper un peu de lui, et a profiter d'un jour de repos. Allez dans les rues pour profiter du marché ambulant lui avait semblé la solution idéal pour se détendre.

Dans son magnifique et impeccable uniforme, il était loin d'être impressionnant avec l'immense sourire qui ornait son visage. Quel bonheur d'être loin de toute responsabilité. D'ailleurs pour autant qu'il y pensait il n'avait jamais réellement profité du fait de faire ses courses, étant logé et nourrit à la caserne... Et si le nettoyage était une corvée courante pour les cadets, jamais il ne s'était occupé de la nourriture. Partout les étals étaient colorées, et parfumés. L'odeur des épices, le pain chaud qui sort du four, lui rappelait à quel point il avait pu s'habituer à des conditions spartiates des militaires. Avec de l'avancement, pourrait-il un jour posséder en plus de ses propres quartiers (il avait aujourd'hui la chance de ne plus vivre en communauté mais d'avoir son espace personnel) un véritable lieu qu'il pourrait nommer comme son foyer personnel ? Cela était vraiment loin d'être sur. Même si sa condition était meilleur que bien des gens a Diantra.

Pendant qu'il était perdu dans ses pensées, un autre plaisir qu'il ne fréquentait pas vraiment s'ouvrait devant ses yeux : les femmes (ordinaires, pas les prostitués ou les militaires, voir pire). Certaines était charmante, et parfois il se disait qu'un peu de compagnie féminine au quotidien pourrait lui faire de bien. Mais bien sur, aucune ne souhaitait s'engager avec un homme qui n'était en réalité qu'en sursis, à cause d'une guerre qui le monopoliserait des mois, ou un coup d'épée mal placé. Son regard fut attiré par une femme aux habits coloré.

Enfin son regard se posa sur une femme qui possédait un visage fort agréable, même si celle-ci avait l'air un peu perdu.

{ Puisque que les conditions sont exceptionnelles, autant tenter ta chance mon petit Mallana, va lui dire bonjour ! Après tout, l'occasion ne se représenterait peut-être pas avant un moment !}

Prenons son courage à deux mains et son ton de séducteur, il se lança et aborda la jeune femme.

« Bien le bonjour jeune demoiselle. »

Il remarqua le livre qu'elle portait, et essaya désespérément de ne pas passer pour un idiot (il n'avait vraiment plus aucune idée d'un sujet à aborder)

« Nous avons vu des individus suspects dans la région, avez vous eut des problèmes ? Avec des voleurs par exemple ? »

Mais quel nul il faisait ! Il venait d'inventer cette histoire, et elle n'était pas du tout crédible ! Enfin maintenant le sort en était jeté.

•[ Le passage à peu près dégagé qu'avait trouvé Eva pour éviter qu'elle ne heurte tout le monde, fut rapidement occupé et remanié par la population, l'heure avançait, de plus en plus de gens venaient. C'était incroyable comme cette rue se remplissait. A une vitesse incroyable ! Cependant, la jeune bibliothécaire tentait, tant bien que mal, de ne pas perdre de vue cette pair de soldat s'éloigner et se gorger dans la foule. Une fois qu'elle ne vit plus aucun reflet d'armure, elle soupira, et tapa, pas très méchamment, son pied sur les pavés. Elle prit un air embarassé, et déçu à la fois. Elle s'était qu'avec un peu de chance, bien qu'elle en avait très peu, ils lui accorderaient audience, ne serait-ce que quelques mots. Et bien non, peut-être que ce sera pour une prochaine fois, esperérait-elle. Ou peut-être qu'elle ne les reverrait plus jamais. Peut-être qu'ils vérifiaient une dernière fois cette immense cité humaine, avant de préparer une mission pour être sûr de contrer les Drows si besoin en était. Enfin, Eva débordait d'imagination et empilait dans sa tête, hypothèse sur hypothèse, incertitude sur incertitude.

Puis, soudain, Eva sursauta comme si un spectre était apparu face à elle. Son inspiration se fit entendre, et son coeur fit un bond énorme, au point où elle eut l'impression qu'il allait sortir de sa cage thoracique. Fort heureusement, l'inconnu qui l'aborda était bien loin d'être un fantôme, mais un soldat. Décidemment, elle s'effrayait vraiment pour un rien. Elle regarda le soldat avec de grand yeux, brièvement, histoire de le dévisager, et fit une profonde expiration, pour se détendre de la fausse alerte. L'inconnu se montra poli, en la saluant. Très poli même. Eva sourit alors, et s'inclina légèrement, en baissant la tête, et se redresse correctement, doucement, gardant son sourire sympathique et serein, orner son visage de sa bonne humeur. Elle se décida enfin de répondre, avec tout autant de politesse. Mais, une question existentielle envahit sa tête. Etait-il haut gradé ? Comment fallait-il l'appeler. Eva se risqua quand même, il fallait bien qu'elle réponde !

"Bonjour à vous aussi, Messire."

Puis il lui parla de suspects qui rôdaient aux alentours. Alors toutes ces rumeurs, tous ces ragots étaient vrais ? Elle resta silencieuse, une nouvelle fois. Déjà, il fallait qu'elle se fasse à l'idée que oui, un soldat l'avait abordé, un de vrai de vrai ! Elle regarda droit dans les yeux l'inconnu et répondit à sa question.

"Si vous voulez parlez de Drows, je n'en ai pas vu dans mes horizons. Et depuis que je suis arrivée dans ma rue, je n'ai jamais ouïe-dire qu'il y avait des vols dans cette partie de la ville. Puis-je vous demander pourquoi me posez-vous cette question ? Une menace pèse sur Diantra ?"

Autant aller droit au but. Il y avait déjà des conflits, des tensions nombreuses par la passé entre Humain, et Drow. En vérité, Eva ne se voulait pas mettre à l'idée qu'une guerre puisse avoir lieu durant sa vie. C'était quasi impossible pour elle, et de plus, cela l'arrangerait bien, qu'aucun guerre ne se déclare, vu son très petit niveau en magie, elle n'aurait jamais de quoi se défendre. Et elle se dit sur le coup, attendant la réponse du militaire, qu'il fallait qu'elle essaie de s'améliorer, coûte que coûte. ]•

La foule était dense à présent. Mais bien évidemment c'était une foule vivante, si la plupart essayaient de se déplacer pour aller vers un point précis, voir pour déambuler, une part non négligeable parlaient, de choses si diverses qu'ils seraient vain d'essayer de toutes les nommer. Et de toute manière Mallana n'était pas le genre d'homme à écouter de façon indiscrète les conversations des autres... A part dans la caserne évidemment ou il était pratiquement toujours concerné... Soir par des plans stratégiques que les plus haut gradé que lui ne lui communiquait pas toujours, soit par de simples jeunes soldats qui voulaient faire une bêtise. On pouvait appeler ca de la curiosité pargois mal placé d'un point de vue extérieur, mais pour un soldat cela était un nécessité. Pour survivre, il fallait décidément être plus malin que son voisin.... Ou plus curieux tout au moins.

Mais ici Mallana avait toute son attention sur une seul discussion, celle qu'il entretenait avec la jeune femme qui lui faisait face. Elle lui rendait poliment son salut, c'était déjà une bonne nouvelle en soit, il fallait maintenant essayer de rattraper le coup. Il écouta la suite de son discours, et un mot sonna comme un cor de guerre dans son esprit : Drows ! Les choses allaient elle si mal pour que même le peuple commence à les craindre au sein même de Diantra, la ville la plus sur de l'empire ? Il pensait qu'au moins le peuple pouvait se permettre d'être insouciant, mais les rumeurs de guerre s'était apparemment rapidement répandu.
Reprenant très naturellement son rôle de soldat, il lui fallait cette fois questionner la jeune femme (avec beaucoup de tact naturellement) pour en savoir plus sur la situation.

« Vous évoquez les Drows... Je n'en ait pourtant pas parlé, pourquoi pensez-vous à une menace aussi grave que celle-là ? »

Réalisant la brutalité toute militaire de sa question, il s'empressant de rectifier le tir.

« Je m'excuse d'être si direct. Je me présente : Mallana Kainwick, caporal instructeur de l'armée royal. Je viens me renseigner sur les rumeurs qui circulent en ville... Et je ne peux répondre à vos question, tout est secret militaire. »

Sans doute la parole de trop, en déclarant ceci il déclarait implicitement que l'affaire était plus grave qu'il n'y paraissait.
Mais peu importait maintenant, autant l'emmener dans un endroit un peu plus éloigné qu'a milieu de la foule... Juste au cas ou. Il fallait à tout pris éviter le vent de panique.

« Suivez moi dans la caserne, nous pourrons discuter, et surtout essayer de ne pas vous faire remarquer... Croyez bien que je serais navré de ma réaction si tel était le cas. »

•[ C'était incroyable comme la rue devenait étroite,malgré sa largeur. De plus en plus de monde venait,acheter, retrouver des amis, ou bien aller fouiner dans des conversations d'autrui. Mais être plantée au milieu de la population, ainsi, mettait mal à l'aise Eva. Ce n'est pas qu'elle n'appréciait pas la présence de la foule, mais surtout le fait qu'elle s'adresse à un homme de l'armée, au milieu de ce brouhaha. Elle s'imagina de suite que ceux qui la guettaient la prenait pour une suspecte ou quelque chose dans le genre. Il n'était certes pas très courant que les soldats aillent questionner des personnes en plein publique. Soient ils parlaient entre eux,soit ils restaient muets comme des carpes, ne visant que devant eux leur objectif, et leur mission.

Eva resta silencieuse. La manière dont le soldat lui avait parlé l'apeura. Elle ne pensait jamais qu'un militaire pouvait être aussi dur et ferme. La bibliothécaire se crut comme dans un interrogatoire. A peine eut-elle le temps de s'imaginer la scène, que l'inconnu s'excusa de sa réaction directe. Il est vrai qu'on a toujours appris aux soldats d'aller droit au but,quoi qu'il advienne. Puis enfin, il se présenta. Un caporal ! C'était tout de même un beau grade, peut-être moins important que général, mais plus haut placé qu'un simple soldat. Enfin, simple. Pour la bibliothécaire, aucun bibliothécaire n'était simple, comme tout le monde. Eux, avaient choisi de se battre pour protéger la cité, pour protéger la population et ceux qui gouvernent. C'était une dure responsabilité à prendre, d'après elle.

La jeune femme se décida enfin de répondre au dénommé Mallana, à peine eut-elle ouvert la bouche, que la femme recouverte de couleurs et de bijoux refit son apparition dans son champ de vision. Celle-ci devait avoir beaucoup d'argent pour s'orner de la sorte ! Si Eva en avait les moyens, ce ne serait certainement pas la beauté qui viendrait se classer en premier pour les dépenses quotidiennes. Elle suivit la bourgeoise du regard -ou peut-être était-elle noble- et reprit ses esprits pour fixer le militaire. Elle lui sourit et lui répond, enfin :

" Enchantée de faire votre connaissance, Caporal. Je me nomme Eva, Eva Oth' Leryiès, et je travaille à la bibliothèque de la ville et je pratique aussi de..."

La bibliothécaire se stoppa, intriguée. Pourquoi allait-elle lui raconter qu'elle possédait des pouvoirs ? Certes ils étaient faibles, mais ce qu'elle ignorait encore, c'est qu'elle pouvait progresser et aller bien plus loin qu'elle ne puisse l'imaginer. Elle baissa les yeux un instant, puis regarda Mallana pour répondre au sujet des Drows, gardant le sourire :

"Toute personne ayant lu avec attention chaque mythe, chaque histoire, chaque ligne de notre passé, garde conscience que les tensions ne sont toujours pas terminées, et c'est pour cela que je fais référence aux Drows. Certes, beaucoup de rumeurs circulent dans nos rues, surtout ces derniers temps, elles fulminent ! D'abord je n'y croyais, mais votre question de tout à l'heure m'a donnée raison,je l'avoue."

Elle avait bien conscience aussi que le Caporal ne pouvait rien lui dire, surtout ici. N'importe qui pouvait être des espions et épier les moindres faits et gestes du militaire, surtout ses dire. Puis il lui suggéra d'aller à la caserne avec lui. Et à ce moment là, elle se sentit vraiment comme une suspecte, ou une source d'information. Bien sûr, Eva se faisait beaucoup d'illusions, plus ou moins dramatiques. Elle prit alors un air paniqué, ne sachant pas ce qui l'attendait longtemps. Sans le vouloir, elle tint bien plus fermement son bouquin, et regarda, inquiète et perplexe, Mallana. Elle dit alors à voix basse, mais suffisamment fort pour qu'il puisse entendre.

"Rassurez-moi ... Vous ne me soupçonnez de rien, n'est-ce pas ? Ce...ce que je viens de dire n'a rien de grave, non ? Je me sentirai très mal à l'aise si l'on venait à me regarder comme quelqu'un de mal, un suspect, surtout si tout cela se produit devant vos collègues... Nous pourrions peut-être nous exclure dans une ruelle, c'est comme vous le désirez, Caporal" ]•

[HJ : Sincèrement désolée pour ce retard, ce message avait été supprimé par le bug de forumactif, et je n'ai pas pu le reposter jusqu'à aujourd'hui TwT]]

[ HJ : Y'as pas de mal ! ]

La pauvre femme avait été apparemment très impressionné (dans le mauvais sens du terme) par son intervention. Il est vrai qu'il y était allé assez rudement, mais après tout les militaires n'étaient pas connus pour leur délicatesse. Eva Oth' Leryiès... Un nom elfique ? Étrange, apparemment la jeune n'avais pourtant aucun des signes distinctif de cette race, mis a part une grande beauté.
Elle travaille à la bibliothèque de la ville ? Décidemment, il fallait toujours qu'il tombe sur des personnes érudites, alors que lui n'avait reçu aucune formation intellectuel et ne savais ni lire ni écrire. Il se demandait bien ce qu'on pouvait trouver de si intéressant dans de vieux livres pour que cela soit si intéressant. Après tout selon lui, la sagesse s'acquérait dans la vie de toute la jour, à force d'expérience, et non à prendre tout fait l'avis des autres. Leur dangerosité était de n'être pas remis en question la plupart du temps. Ce n'est pas parce qu'une personne qui avait assez de moyen pour faire publier un ouvrage était forcement un puit de science qu'on ne pouvait pas remettre en question.

Et il existait des livres sur les Drows... Une fois qu'on a compris qu'un bon Drow est un Drow mort, on avait a peu près fait le tour de la question pourtant. Les auteurs n'en avaient sans doute jamais croisé sinon il n'aurait pas pu avoir le loisir d'écrire dessus.

« C'est donc grâce à vos écrits que vous en savez plus que les autres... Intéressant. »

Sans plus attendre il prit la jeune femme par le bras (avec un minimum de délicatesse bien sur, il n'était pas une brute avec les femmes tout de même !) Il en trouva une qui avait l'air fort convenable, et d'un regard haineux, il fit partir les quelques occupants qui y étaient. Voyant son uniforme, il ne posèrent pas de question et s'éloignèrent. Ils étaient enfin seul dans un endroit tranquille, et il allait pouvoir discuter.

« Nous y voilà. Encore une fois je vous prit d'excuser mon comportement, mais je ne peut pas laisser quelqu'un parler des Drows dans la rue et risquer de provoquer une panique. Rassurez-vous vous n'avez rien fait de mal, et je ne vous importunerait pas longtemps. Alors résumons rapidement, vous dite travailler à la « bibliothèque », et vous porter un nom elfique. J'ignorais que Diantra comportait ce genre d'établissement... Et vous en savez apparemment beaucoup sur les Drows. Qui êtes-vous donc en réalité ? Une sorte d'agent ? Non pas que je vous soupçonne d'être une de nos ennemis, mais comprenez ma position, vous me semblez extrêmement bien renseigné. »

Il avait trop l'impression de mener un interrogatoire, et cela le gênait. Il était face à une jeune femme, et sa réaction était peut-être excessive. Voilà pourquoi il n'arrivait pas à se marier, entre autre défauts sans doute.

•[ En savoir plus que les autres ? Eva pensait plutôt que tout le monde en savait un minimum sur l'histoire des Elfes Noires, et de leur rivalité ancestrale avec les Elfes. Apparemment, il n'y en avait pas tant que ça qui savait toutes ces choses. Cela ferait d'Eva une personne hors du commun ? La bibliothécaire se mit en question : elle se demanda si c'était tellement mal de lire des Chroniques, pour connaître l'origine de Miradelphia et de ses confilts millénaires. Peut-être que depuis, la population s'était désintéressé de l'histoire de leur monde, de leur origine. Pour Eva, ne rien savoir sur ce sujet paraissait, inhumain. Et cette connaissance parassait intéresser le Caporal qui se trouvait en face d'elle. A peine eut-il le temps de finir sa phrase qu'il l'emmena dans un endroit discret, pour être sûr de ne pas se faire entendre par les autres. Puis Mallana lui fit une rafale de question et d'interrogations. Par ce changement d'endroits si rapide, et cette sorte d'interrogatoire, Eva ne sut où en mettre la tête pendant quelques secondes. A vrai dire, elle était restée sur la première phrase dite par Mallana, donc puis le regarda et répondit :

"Je pensais que les autres en savaient tout autant que moi. Tout ce que je fais, c'est lire l'histoire de Miradelphia, de notre passé. Y-a-t'il tant de mal à lire des bouquins maintenant ?"

Sur cette question, Eva regarda brièvement l'oeuvre qu'elle tenait en main. Elle faisait partie des nombreux livres qui étaient à l'origine du savoir historique de la jeune femme. Elle releva les yeux vers le militaire, et lui refit un petit sourire, moins marqué et resplendissant que le précédent. Puis, après mûre réflexion, de quelques secondes de silence, Eva répondit calmement à la rafale de questions :

"Je comprend pourquoi vous aviez réagi ainsi, vous n'avez pas à vous excuser. Pour ce qui est de la bibliothèque, il faudra être un très grand habitué de Diantra, pour connaître chaque commerce ou chaque édifice qui se trouve dans cette immense cité"

Diantra était la plus grande cité humaine de Miradelphia. On pouvait facilement se perdre dans les nombreuses ruelles, ou bien dans les bains de foule des rues et avenues principales.

"J'en sais beaucoup sur les Drows, parce que je lis ! Je ne suis qu'une simple femme travaillant à la biliothèque, et je ne suis point un agent ou un espion, juste une simple civile. Rien de plus. Je porte un nom elfique, car mon arrière-grand-mère, du côté paternel, fut une Elfe, et pour lui rendre honneur, j'ai hérité de son nom de famille... et de quelques une de ses facultés."

Il n'avait apparemment pas besoin d'être dans une caserne pour que le Caporal Mallana mène un véritable interrogatoire. Eva se sentit comme une criminelle, qui avait fait quelque chose de très mal.

"...Et en aucun cas je ne me rallierai aux Drows, sachez le. L'alerte est-elle si imminente pour que le simple fait d'énoncer la race des Elfes Noirs vous interpèlle ?" ]•

[HJ : L'inspiration n'est pas vraiment là sur cette réponse, désolée =S]

Eh bien décidemment cet entretien avait été instructif. Plusieurs chose à retenir : déjà la première était que les gens « ordinaires » en savait beaucoup plus que ne l'imaginais l'armée. Les efforts pour étouffer l'affaire avaient donc été inutile. Bien évidemment ce n'était pas l'infanterie qui s'en était chargé, mais la partie caché de l'armée, dont même lui connaissait bien peu. Mais comment tenir une tel rumeur ? Il fallait se rendre à l'évidence, les Drows étaient peut-être même infiltré jusque dans la ville. Le mot faisait peur, mais il fallait l'admettre, tout le monde pouvait sentir son odeur, son souffle caractéristique, rien que prononcer ce mot semblait tabou : la guerre. Jamais elle n'avais finit, on ne négocie pas avec l'ennemi depuis plusieurs générations. Mais cela faisait plusieurs année qu'il n'y avait pas eut des mouvements d'une tel ampleur qui se séparait.

La seconde était moins important mais tout de même : il y avait une bibliothèque à Diantra. Première fois qu'il en entendait parler et qu'il rencontrait quelqu'un qui y travaillait.

« Bon très bien, je vous crois. Il n'y as aucune raison de vous soupçonner. Je vous pris de m'excuser en ce moment dans l'armée nous sommes un peu nerveux. Ce vieux fléau qui nous menace... Enfin je ne peut en dire plus mais sachez que je n'ai pas l'esprit tranquille. »

En prononçant ces mots il décida que le sujet était clos. Il aurait pu faire meilleur usage de son jour de repos. La jeune femme devait être effrayé et n'avais sans doute plus envie de voir un garde à nouveau. Leurs réputations étaient d'être brutales, et il ne faisait que rarement mentir cette réputation. Mais quand son métier était de faire respecter l'ordre, et de faire régner la sécurité dans la ville, il ne fallait pas s'encombrer de méthodes plus douces.

« Eh bien, avec votre permission je vais donc vous laisser, en vous souhaitant un bonne lecture. »

Il commença à rebrousser chemin doucement, se demandant ce qu'il pourrait bien faire maintenant. Sans doute qu'une bonne taverne consisterait le lieu idéal pour se changer les idées. Un dicton nain ne disait il pas qu'une bonne bière pouvait enlever tous les soucis ?

•[ C'était parfaitement compréhensible que toute l'armée soit à bout de nerfs, avec ces menaces nombreuses d'Elfes Noirs. Eva comprenait la situation de Mallana. Et le fait qu'elle ait mis au courant le Caporal quant aux rumeurs de guerre qui flânaient dans les rues, cela ne devait pas lui arranger certainement la tâche. La jeune femme se montra déçue lorsque Mallana ne pouvait pas en dire plus sur ce fameux "fléau". Elle voulait tellement en savoir plus, sa curiosité prenait tout le dessus dans ce genre de situation. Si lui n'a pas la conscience tranquille, comment seraient les hauts gradés de l'armée humaine ? Elle n'osa même pas l'imaginer. Du moins, maintenant, elle non plus n'avait plus l'esprit tranquille, elle ne pourrait dès à présent que croire ses horribles rumeurs. Et le fait que le militaire ne la soupçonne pas d'être un espion la soulagea, mais de très peu, elle se préoccupait d'autre chose.

Puis Mallana décida de se retirer. Apparemment, Eva lui en avait assez dit pour qu'il la questionne davantage sur les messes-basses de la cité. Mais par contre, Eva n'avait pas assez questionner le Caporal. Trop curieuse, bien trop curieuse. Surtout sur ce sujet là, étrangement. Alors que Mallana commençait à faire demi-tour, la bibliothécaire voulut l'arrêter. Soudainement, elle eut un horrible mal de crâne, et son tatouage se mit à lui picoter douloureusement. Eva, prise par son élan, attrapa l'avant bras du capitaine, voulant le stopper. Peu à peu, Eva eu comme des difficultés respiratoires, ses yeux se plissèrent, voyant de plus en plus flou la silhouette du militaire. Soudainement, par perte de force, elle laissa tomber son livre qui s'ouvrit, laissant voir une multitude de mots, rassemblés en paragraphes. Eva posa sa main sur le haut de sa poitrine, entendant la foule au loin se faire entendre comme un écho très lointain, et eut un incroyable tourni, étant dans l'incapacité de s'orienter. Puis, Eva s'effondra à terre devenant inconsciente. Elle-même ne savait pas ce qu'il se passait, mais quoi qu'elle avait, elle n'entendait presque plus rien de ce qu'il se passait autour d'elle. Elle respirait fortement et avec difficulté. Cependant, même étant inconsciente, elle sentait toujours cette horrible douleur dans dos.
Dans le noir intense que pouvait voir Eva les yeux fermés, des images se formèrent peu à peu, et devinrent de plus en plus net.



Des images de son enfance redéfilèrent dans sa tête, sa mémoire sélectionnant précisemment chaque moment où l'on évoquait l'aïeul elfe. Eva ne faisait plus attention à la réalité, n'entendant que de très loin les bruitages quotidien de la rue. ]•

Alors que Mallana avait déjà le dos tourné, et ses pensées qui s'éloignaient plus encore, mais la jeune femme le ramena brutalement à la réalité. Il réalisa immédiatement qu'elle s'était saisit de son avant bras (sans aucune mauvaise attention apparement, sinon il aurait réagit plus rapidement.)
En se retournant il pu voir que la jeune femme avec laquelle il discutait quelques moments plus tôt dans un triste état. Elle semblait beaucoup souffrir, puis s'écroula brutalement, comme éloigné de leur monde.

« Damoiselle Eva, que se passe-t-il ? »

Un instant il se demanda si son état pas du à ses propos brutaux... Mais il n'avait pas pu choquer à ce point la jeune femme pour qu'elle s'évanouisse devant ses yeux ! Mallana réfléchissait à tout vitesse, se demandant quoi faire. En tant que soldat il ne connaissait qu'un seul geste qu'il savait parfaitement réussir, et c'était un test... utile diront nous.

« Je m'approche de vous, n'ayez pas peur surtout. »

Il vint placer ses doigt dans le creux de son cul à la recherche d'un pouls. Il pouvait être rassuré, son coeur battait encore avec vigueur, mais celui ci semblait irrégulier... Il pouvait déduire qu'elle n'était pas en bonne santé mais il n'était pas soigneur.

Il se pencha ensuite pour coller son oreille contre son souffle... Sa respiration était par contre beaucoup plus difficile. Mais que pouvait il bien se passer ! Une jeune femme qui a l'air en pleine santé ne s'écroule pas sans raison au milieu d'une ruelle !

Il regarda autour de lui à la recherche d'une aide quelconque, car il était devenu évident que seul il était totalement impuissant face à ce genre d'adversaire. Mais la ruelle était desesperement deserte.

{ Réfléchit Mallana, où connais-tu un médecin qui soit capable de soigner correctement ceux qui en ont besoin, qui soit proche, et qui soit disponible immédiatement... Mais à la caserne bien sur ! Il y a bien des guerrisseur la-bas qui pourrait l'aider ! Après tout une blessure de guerre et une jeune femme évanoui, cela ne devait pas être très différent pour un homme de science. }

« Eh bien jeune femme, vous m'excuserez, mais je vous emporte à la caserne. »

Avec une grande facilité, il la souleva de terre, et le plus délicatement possible, il entreprit de se diriger vers la caserne. Mais avec vitesse aussi bien sur.

•[ Le rêve d'Eva avait cessé, dans ses yeux, elle ne voyait que le néant, plus que du noir. Et s'il n'y avait plus rien, elle pouvait dès à présent entendre tout ce qu'il se passait autour d'elle. Mais toutes ces paroles, ces bruits, rebondissaient et donnaient d'énormes échos dans sa tête, comme si elle se trouvait dans un long couloir, dépourvu de tout objet. Sa difficulté respiratoire s'attenuait pour laisser doucement place à une cadence plus régulière. Elle sentit ensuite que son corps n'était plus déposé sur le froid pavage de la ruelle. La bilbiothécaire crut d'abord flotter, et sentit par la suite une paire de bras la tenir. La première idée qui lui vint à la tête était qu'une personne ayant des idées malsaines avait profité de ce petit moment de faiblesse pour l'enlever. Elle ne pensait plus, et de loin, au sympathique Capitaine Mallana. En ayant cette idée en tête, Eva tentait, intérieurement, de se forcer à rouvrir ses yeux. Mais, incroyablement, ses paupière lourdes restaient collées entre elle, comme si l'on avait mis sur ces dernières de la sève bien collantes pour qu'Eva ne voit plus que du noir.

Après quelques minutes de débattement intérieur, Eva arriva enfin à ouvrir ses yeux d'émeraude et loucha en voyant Mallana du dessous. Elle resta silencieuse et immobile, le regardant, et essaya de réaliser ce qu'il a du se passer. Tout ce dont elle se souvenait, c'est qu'elle avait attrapé la main du militaire, et ensuite ... et ensuite ... Elle avait un gros trou de mémoire !
Autour d'elle, elle n'entendait que le pas hâtif du capitaine, qui lui portait secours. Elle restait focalisée sur cette perte de mémoire, qui la laissait on ne peut plus perplexe. Eva restait silencieuse, s'efforçant, du tout au mieux, de se remémoriser ce qui lui venait d'arriver.

Donc, elle lui avait attrapé son avant-bras. Pourquoi déjà ? Que s'est-il passé ensuite ? Elle l'aurait bien demandé à Mallana, mais elle ne l'osait. Elle se disait que si elle lui posait des questions sur ce qu'il venait de se passer il y a quelques minutes, peut-être qu'il la prendrait pour une folle, une femme étrange, peut-être pire encore.
Enfin, autant risquer le tout pour le tout, et Eva finit par lui adresser la parole.

"Ca...Capitaine, je crois que je vais mieux, vous pouvez me redéposer à terre, je pense."

Elle fit une pause, et continua de le regardait, comme si elle le dévisageait. Puis reprit :

"Dites moi ... après vous avoir tenu votre ... votre avant-bras, que s'est-il donc passé après, je ne me souviens de... Oui, je ne me souviens de rien. Etait-ce grave pour que vous me portiez ainsi ? Qu'ai-je donc fait ?"

Trop de questions, pour une certaine réponse vague. Elle pensait que Mallana lui retournerait aussitôt la question, que c'était à elle de répondre à ces interrogations. Par la suite, elle se tut, attendant sa réponse, et s'efforça de retrouver ne serait-ce que quelques trucs de ce qu'elle a pu omettre. ]•

[HJ : Vraiment navrée pour le retard de la réponse, et pour le peu qu'il en sort de ma cervelle T-T [Joyeux Haloween sinon x3]]

Obeissant à sa demande, Mallana la déposa sur le sol avec une grande douceur. Il s'assura quand elle était dans une position assise correct, avant de tenter de répondre à ses questions.

Il y avait quelques personnes dans les rues autour d'eux qui les regardait bizaremment, mais l'uniforme de garde de Mallana décida la plupart d'entre eux à retourner vaquer à leur occupation, et pour les autre ce fut le regard noir du caporal.

"Ne vous inquietez pas tout va bien, vous avez fait une sorte de malaise voilà tout."

Il jeta un coup d'oeil interogateur à la jeune femme en voyant qu'elle était mince.

"Etes vous sur que vous mangez correctement ? Vous n'avez pas l'air de manger à votre faim... J'ai connut quelques recrues qui avait fait ce genre de malaise parce qu'ils n'avaient rien avalé avant leur premier vrai combat.
Vous aviez l'air un peu désorienté également... Et de souffir aussi. Est ce que ce genre de choses vous arrivent souvent ?"

Il se demandait si il valait quand même mieux l'amener dans un autre lieu plus calme, plutôt que de rester au milieu de la rue. Il ne savait pas vraiment où, peut-être que la jeune femme allait lui proposer un lieu auquel il n'aurait pas pensé.

"Pouvez-vous marcher ? Je vais vous aider. Ou vous portez si vous ne pouvez pas. N'ayez pas peur de me demander surtout."

Un malaise ? Eva regarda avec étonnement le capitaine. Ce n'était pas dans ses "habitudes", pourtant, de tomber dans les pommes, comme ça. Elle regarda autout d'elle la populasse qui les scrutait. Une civile, avec un homme de l'armée ? Ce n'est pas très courant, si ce n'est pour récolter des informations quelconques. Elle détestait avoir tous ces yeux rivés sur elle.Grâce à l'influence de Mallana, les curieux partirent rapidement, ayant peur de se faire arrêter.Pour tenter de les ignorer, Eva se mit à fixer Mallana, et l'écouta attentivement. Manquer de nourriture ? Bien sûr que non ! Elle ne manque de rien ! Elle a un salaire convenable, qui lui permet de vivre dans une maison sympathiquer, avec le feu, la chaleur, et toujours du pain à porter de main.
La jeune femme se souvenait exactement de ce qu'elle rêvait, mais elle ne savait ni pourquoi, ni comment cela ait pu revenir ainsi, et de la sorte. Mais pour ne pas trop alarmer le capitaine, Eva trouva une autre excuse, une excuse vraie, du moins.

"Je ne manque pas de nourriture, ni de quoi que soit, je vous l'assure, Capitaine !"

Ensuite, elle prit appui sur le mur d'une immense maison, construit de briques rouges, et se leva, doucement et progressivement, allant d'une étape à l'autre, avec prudence. Elle avait la tête qui tournait un peu, quelques vertiges, qui la déséquilibra de temps en temps, mais sinon, tout allait bien. Une fois relevée, elle posa sa main sur son front, et prit une grande inspiration, les yeux fermés. Une fois rouverts, ils contemplèrent quelques secondes le ciel, et se redirigèrent vers Mallana.

"Pour soufrir ... Non plus, il me semble. Peut-être que j'ai fait ce malaise à cause du stresse, ou quelques chose dans le même genre. En effet, d'ici quelques jours, je partirai sur les Terres Elfes, et je n'ai jamais quitté Diantra de ma vie ..."

Eva fit un sourire. Tout ce qu'elle disait était strictement vrai. Ce voyage la rendait nerveuse, de temps en temps, elle en perdait ses moyens. Enfin, si elle abordait le sujet des Elfes, elle finirait par parler de son aïeul, qui était dans son rêve. Un petit cercle vicieux, en fait. Elle regarda ensuite ses vêtements, pour s'ils n'étaient pas trop sâlis par sa chute. Ca allait encore ... Et réaborda le sujet précedemment cité, gardant le sourire :

" Je n'ai jamais voyagé de ma vie, je ne sais pas ce qui peut m'attendre dehors, et cela me fait horriblement paniqué. Je pense que vous avez déjà vu d'autres horizons, non ?"

[HJ : Sincèrement désolée du retard T-T]