Relation ambigue... [Pv: la voix]

Il faisait, nuit noir sur Abysséa, Arashkam venait à peine de s’éveillée. Lui qui ne vivait que la nuit, quand l’ombre obscurcissait totalement le monde, sortit de la salle d’eau et admira un spectacle qu’as par lui aucun homme ne pourrait jamais admirer. La voix était la, nue, debout devant la porte fenêtre, regardant la ville sans la voir pourtant. Ses longs cheveux blonds glissaient sur ses formes délicate et gracile. Elle avait un corps élancé et fragile, tel une liane. Et ses yeux… Il aurait pu mourir pour ses yeux ou les ténèbres jouaient.

Il s’approcha a pas lent, juste vêtu de son simple pantalon, laissant a nue son torse large ou de nombreuse cicatrice était visage. Son ventre musclé était duveteux, assombrit par une pilosité masculine, nommé chemin des dames. Ses cheveux maintenus en arrière en une queue de cheval serrée, dévoilaient son visage impassible et inexpressif. Son regard d’ange donnait une dimension monstrueuse à cet air vide et mort. Sa peau si pale et maladive avait un quelque chose d’anormale mais difficile de mettre le doigt dessus.

D’un geste mesuré il étreignit la taille d’une de ses compagnes, la plaquant dos contre son torse et lui murmurant d’une voix monocorde alors que sa main caressait lentement sa hanche et son ventre sans chercher a aller plus loin.

« Que vois-tu Alyaa quand tu regarde notre ville ? Est-ce la ce que le Chaos voulais ?»

Alyaa, il était le seul à la nommer ainsi, le seul a connaître se prénom qu’il chuchotait uniquement dans l’intimité d’une chambre ou dans celle toute dérisoire du temple. Tout comme il savait les secrets les plus sombres de Freyja, il savait ceux de la voix, ou plutôt Alyaa. Pourtant, gardien qu’il était ses secrets restait scellé dans son cœur et n’en sortirait jamais.

Il plongea ses yeux dans la nuit, admirant les lueurs oscillante des bougies ou des torches dans la nuit. Les enfants du chaos était pour la plupart noctambule, la nuit était leurs foyer, le jour aurait tué Arashkam ou Jiv’undus. Un souffle frais passa la fenêtre et fit frémir l’oracle qu’il avait dans ses bras. Il la fit se retourner et la serra dans ses bras, posant son menton dans le creux de son cou alors qu’il la plaquait tout contre son torse.

« Tu as froid ? »

La nuit chante...La nuit souffle...La nuit murmure, susurre et vous ne l'entendez pas...Non, vous etes sourds, pitoyables infirmes...D'où me viens cette colère soudaine ? De ces petits points que je vois en bas ? Non, ils sont mes frères et mes soeurs, liés par le sang, liés par l'Epreuve...Non c'est ce que je vois plus loin...Mêlée aux ténèbres de la nuit...Elle chante, elle souffle, elle murmure et susurre...Et moi, je l'entend....Je comprend...Elle me berce parfois lorsque je suis lasse...Lorsque je m'abandonne entre les draps...Je l'entend, son chant enivrant, saoulant....Hypnotique....La nuit chante, elle est notre linceul, notre compagne absolue....Un jour, elle régnera en maitresse sensuelle et dévorante...oui...Un jour...Il aura son royaume d'Ombre, Il saura la caresse de l'éternité sur la terre, Il se noiera dans les méandres de l'Oubli...Il est...Là.

Je vois son visage, tel qu'il voit le mien...Les voiles gisent comme des âmes vides sur le sol...Instant irréel que celui là, personne jamais n'a vu, personne jamais n'a contemplé...Ils n'en ont pas le droit, je ne peux pas...Mon prénom retentit, glissant entre les lèvres pâles de mon amour...

-Belle...Si belle...Son Royaume parmi les souillés...Magnifique d'ombre et de ténèbres...Sulfureuses de nos voix...Regarde là...Elle s'éveille avec toi...S'endormira avec toi...Tu nous a promi un règne, un coeur, une âme...Regarde...

Ma peau frémit, l'ombre est glaciale et pourtant, je l'aime et je m'y perdrais...Entourée de Ses bras, bercée par Sa voix...Juste un masque posé sur ce qui fait de Lui, l'Ombre du Chaos...Je connais cette balafre, je la lui ai faite, je la loue car elle est magnifique dans son horreur, je la vénère car elle est la marque a jamais...Je lève les yeux...Je scrute ce visage meurtrit et pourtant, scandaleusement froid...Je suis dans ces bras, le bouclier est levé, c'est ainsi, cela sera toujours...

-Le froid n'est rien...Juste une morsure a peine effleurée, esquissée, oubliée...

Je touche, j'effleure la peau mis a vif, meurtrie par la morsure de l'Oublié...

-Tes yeux sont morts, si vides...Ils sont magnifiques ainsi...La chair s'est refermée, le hurlement est resté mort né...Tu as promi et je contemple ton oeuvre...Bientôt, il la contemplerons tous...

Sa voix chante, sa voix murmure, elle prononce des mots sans queue ni tête pour celui qui n’entend pas SES murmures. Mais Lui il les entend, il l’entend chanter dans sa sombre prison souterraine. Le chant pour ses deux enfants qui doucement s’étreigne, le nuit est douce, si douce.

« Oui… la citée vie a se rythme que je lui impose… La nuit nous vivons, la journée nous nous cachons. Mais c’est beau n’est ce pas ? Toutes ses lueurs dans la nuit, cette nuit que j’offre à toi et à notre maitre. »

Il se fait protecteur pour elle, rempart infranchissable que son ses bras puissant et son torse large. Elle est elfe, pourtant elle ne le rejette pas. Elle est beauté pure et souveraine faite femme et pourtant, elle ne prête aucune attention a ce corps imparfait. Elle ne recule pas devant sa pilosité, pas plus que devant son visage meurtrie. Mais se visage c’est elle qui l’as fait, elle a apposé sa marque sombre et l’as défiguré en partie. Devant elle, le visage éthéré n’existe plus… se sort est si simple qu’il le garde presque toujours, mais pas avec elle.

Elle caresse sa joue irrégulière, sa peau fine et mise à vif. Les creux, les bosse, les vallons de son visage sont étrange, la brulure du chaos as fait de lui on montre, pourtant c’est ce montre qu’elle trouve beau. Elle le lui avoue même, a sa façon à elle bien sur.

« Je te laisse contempler mon véritable visage uniquement parce que ce visage est tien. Tu l’as créé et tu en es l’artiste. Noie-toi si tu le veux dans ses yeux dénué de vie, admire le monstre que je suis, la marque toute puissante du chaos sur mon être. C’est pour que tu en profite que je laisse ainsi mon visage a jour. »

La voix reste inchangée, malgré les mots qui auraient sans doute été dit avec douceur et amour, mais il n’en était pas capable. C’était au delà de ce qu’il aurait pu offrir. Tournant à nouveau son visage vers la citée qui pullule, gesticule et fourmille, il admire son œuvre. Il murmure doucement en caressant le visage d’Alyaa sans même la regarder.

« Toi aussi Alyaa tu es sublime, volupte de soie, nuage illusoire pour les fidèles. Tu les subjugue et tu trouve les mots. Mais je sais quel visage tu porte, celui d’une créature sombre malgré ton visage d’ange. Ange qui n’a rien de salvateur, tu juge, tu condamne… Ton regard est un gouffre où il faut mauvais de se perdre si il nous reste un semblant de raison.»

Un bruit vole dans la pièce, une sorte d’aboiement étrange. Ha oui… le jeune cerbérion s’éveille lui aussi. Il se lève, pataud et incertain et approche de sa maitresse. Il quémande une caresse à la magnifique elfe qui semble si lointaine.

Les mots dansent, flirtent, s'enivrent de leur propre consistance...J'oublie le chant pour un autre...Celui d'un être Elu et proclamé roi, souverain...Son visage est marqué à jamais, tombé de son masque parce que c'est moi qui le regarde. Je me souviens de cette nuit là...Celle où le Chaos a chanté tellement fort que la faiblesse s'était emparé de moi, tellement puissant que la Mort m'avait frôlé de sa caresse éternelle...J'ai creusé la chair, déchiré la peau, apposé ma main, Sa marque...Il est mon bouclier, ma forteresse imprenable, ce mur invisible qui m'entoure et m'enlace...Il est cette pointe d'argent qui me transperce...Il est cette chaine qui me déchiquète la peau...Il est mon sang avilit, purifié...Il est tout cela et plus encore, mais vous ne comprendriez pas, non, vos petites pensées ridicules ne peuvent concevoir ce qui existe...Vous n'en étes pas digne...

-Monstre ? Non...

soufflais je, des mots murmuré qui s'échappe de mes lèvres entrouverte...

-Les monstres se sont eux, ce sont ces pauvres âmes souillées qui s'enferment dans leur cage de croyances ephémères...Ce sont eux les monstres...Incapables de voir la beauté transcendée par l'Oubli. Je regarde, oui, j'aime se que je vois...C'est ce que tu es offert a mes yeux seuls...Mes voiles sont tiens...Ce masque est mien...

Je ferme les yeux sous Sa caresse....Volute étrange, absente, c'est ainsi qu'il est...Absent...Meurtri immortel, glace éternelle...Cela ne me dérange pas. Il est ce que j'ai créée, ce qu'Il a créé...Il est parfait.

-T'es tu déjà perdu dans mes iris Arashkam ? T'es tu déjà retrouvé ? Je suis leur mort brumeuse, je suis les mots qu'ils ne veulent entendre, je suis la vérité qu'ils se refusent a étreindre...Mais pour toi...Je ne suis qu'un visage, une peau, un corps a protéger...Je n'existe que parce que tu vis...Contemple ma faiblesse assassine, elle n'est qu'a toi...

L'être animal me demande mon regard....Je le lui offre, serviteur du Chaos, douce petite bête au pelage aussi Sombre que nos rêves...Absente, je touche, j'effleure les têtes...Plus tard, il sera aussi un instrument au service du Maitre...

« Ils sont aveugle tu le sais bien… Combien même on leur arracherait les globes oculaires que cela ne ferait aucune différence. L’esprit est faible face a la destruction et au Chaos… Ici, ses enfants trouvent un foyer, une famille. Tous en avait besoin, tous le criait et le demandait en silence… mais moi, moi je leurs ai offert ce que ses misérable usurpateur leur refusait. Etres impurs qui médise du chaos, leurs frère, alors qu’eux même sont incapable d’avoir sa grandeur d’âme sombre et lugubre, mais au combien nourricière pour ses enfants chéri. »

Il caressait machinalement ses cheveux de la jeune elfe, doux, fin, long… Il n’avait pas peur d’elle, il n’avait pas peur de ses origines elfique qui pour beaucoup l’aurais rendu incapable de se vouer corps et âme au chaos. Et il avait tord… cruellement tord. Elle était la seule avec lui-même à avoir exploré les tréfonds du chaos avec autant d’ardeur et à être allé aussi loin. Elle parle à nouveau, oui, parle encore belle ange tapis dans les bras du démon fait homme.

«Oui je m’y suis perdu, j’y ai plongé déjà plus d’une fois. Le chaos est si proche de toi… Et sache Alyaa que tu n’es faible qu’uniquement parce que je suis fort. Le chaos est équilibre et s’il ne m’avait pas offert le moyen de veiller sur toi, il te l’aurait donné à toi. Ta faiblesse est ma force… »

Il écarte de sa main les cheveux blonds et embrasse son cou. Un geste sensuel, mais tellement vide. Pendant ce temps elle caresse le drôle d’animal a qui elle a offert un nom. Il remue la queue, semble heureux de la caresse que lui offrent sa maitresse et le maitre fait de même. Laissant son bras glisser le long du corps de la magnifique elfe, il pose ses doigts sur le museau de son animal. Le petit être lape les doigts de ses deux parents et s’approche de la fenêtre, regardant lui aussi se spectacle nocturne.

« Alyaa… »

Il murmure son nom pour la voir relever le visage, plonge ses yeux froid dans les sien et lentement approche ses lèvres des siennes. Il n’espère rien, des fois elle lui accorde ses baisers nus, ceux que les voiles n’entravent pas… des fois s’y refusent. Il ne s’en formalise pas et n’y ressent aucune douleur, après tout, il en serait bien incapable.

Je lève les yeux...Pourquoi ? Comment ? Qu'importe les raisons, elles sont multiples et aucunes n'aura grâce a vos yeux...Vous ne pouvez comprendre l'irréel...Vous ne pouvez comprendre les cauchemars, vous ne pouvez entrevoir nos liens...Si forts, si puissants...Il caresse et embrasse un corps froid...Je ne peux comprendre...J'aimerais parfois, mais je ne le peux...Je ne suis pas physique, je ne suis pas tangible, je suis au delà...Loin, très loin de la terre qui me renie...Je lui appartiens...totalement ou presque...Je sens ces lèvres, leur pulpe contre ma peau pâle...L'effleurement est si doux...Et pourtant, je ne peux percevoir ce qui rend fou les hommes...Je ne peux concevoir cette soif immense qui parfois l'enivre...Ma soeur le sait, ma Soeur est là pour lui et pour cela...Je l'aime. Douce, si douce Freya...

-Je serais a tout jamais ta faiblesse...Ton ombre et ton souffle si là est ton désir...Tu m'as choisie comme l'Oublié t'a choisit...Le fondement, le ciment...Je ne suis rien sans toi...Que ton âme se perde en moi lorsque ton corps s'enivre d'une autre...

Mes mains sont froides, fines, gracieuses lorsqu'elles sont nues, elles se réchauffent au contact de cette peau ombrée..Je suis la silhouette vacillante des cauchemars, je suis la danseuse de l'Oubli...Je danse, m'enivre et m'enchante...Il me regarde, je le regarde...Proche, si proche, et il en sera toujours ainsi...Ce lien qui, tous, nous unis dans les ténèbres sera a jamais indestructible...Mon prénom honni sur ces lèvres, celles là même qu'il me tend, comme un appel que je ne peux entendre...Je les effleure d'un index enchanteur...Par elles s'écoulent les mots de notre Gloire Eternelle...J'y appose les miennes...Futiles et volages caresses...Je ne peux comprendre...Non...Mais c'est ainsi que je l'aime.

-Cela dort au fond de moi, cela dort et jamais ne s'éveillera...Froide, si froide est la glace qui t'entoure...Glaciale...Seule...Elle coule et glisse...Immortelle...

Un souffle qui s'échoue comme une larme sur ces lèvres chaudes...

Elle offrait ses mots avec légèreté. Affirmant les vérité propre a elle-même. Oui, elle serait faible parce qu’il sera fort. Elle se fera ombre, cachée dans ses voiles quand lui affiche son visage ouvertement sous l’étendard du chaos. Il était ombre et lumière et pourtant. Elle ajouta des mots qui auraient pu choquer ou dévoiler une forme de jalousie. Mais il n’en était rien, bien au contraire. Alyaa préférait qu’Arashkam s’abreuve du corps de Freyja et soit réfléchit, protecteur et calme avec elle. C’était une façon de voir les choses, et mieux, c’était à façon à elle.

Puis un murmure, son prénom. Elle effleure ses lèvres en le laissant languir, mais cela ne servait hélas a rien, il ne bronchait pas, regardant de ses yeux pénétrant et pourtant si vide de tout éclat. Finalement, un baiser, un simple baiser chaste et doux. La nébuleuse créature chante une de ses étrange énigme qui pour l’humain n’en ai pas une. Doucement il prend sa main et la dépose sur son torse large, la ou se trouve son corps au rythme désespérément irrégulier.

« Il est froid mais tiens… toute glace peut être brisé dit t’on. Je ne me souviens plus des raisons pour lesquelles j’ai scellé ainsi mon âme. Mais si cet organe te plait tant, je te le donne. Arrache le… car dévoué au Chaos, je te suis dévouer tout autant a toi, qui en est la gardienne immortel. Je ne suis qu’un éphémère portant sa parole sur cette terre pour un temps infime dans sa noirceur éternel. »

Il caressa son visage, relevant doucement son menton, il n’avait aucune expressions, rien, dommage, après de tel mot il aurait surement été doux de le voir capable de ressentir au moins de la peine ou de la tendresse autre que celle qui feignait d’éprouver naturellement dans ses gestes mécanique. Comment pouvait’ elle éprouver le moindre sentiment pour cette coquille vide. Inhumain, voila ce qu’il était, un pantin de porcelaine, incapable de sourire, de pleurer ou de souffrir. Il n’y avait que son corps capable ‘une quelconque réaction au plaisir. Il ne tremblait jamais, pas une goute de sueur sur son visage blanc comme la nacre. Il restait irrémédiablement immuable, telle une statue figée dans un temps intemporel a jamais forcé à garder le même regard sur le monde. Pourtant dans un murmure sourd, contre son oreille, il avoua d’une voix glaciale.

« Pardon. »

L’enserrant dans ses bras puissant, la prenant tout simplement contre lui par besoin. Elle était son lien avec le monde, elle qui était pourtant la plus détachée de ce dernier.

Il m'offre sans détour, sans fioritures les glaces qui l'entourent, les faits miennes...Je le sais, je le sens...De colère je ne peux, de déception je ne ressens, il est ainsi...Le Chaos l'a forgé ainsi, comme moi...Fasconnée au creux de ses tourbillons d'horreur, de pourriture...

-La vie éternelle n'a de sens...Les Ténèbres n'ont d'essences si leur force leur fait défaut...Je t'offrirais l'éternité, oui, l'éternité au creux de mes songes déchirants...

Ma chair est morte...Froide si froide...Assouvies de blessures invisibles, éreintée de haine et de mort. La peau se couvre de glace sous ses doigts....Je ne sais, je ne peux...La glace étreint son intérieur, la glace envelloppe mes sens..J'aimerais...J'aimerais tellement...Les méandres du feu, la déchirure des chairs, l'éclatement de la peau...Mais le chemin m'est interdit..Oui, il est gardé...Le Chaos n'admets pas la perdition..Il me l'a ôté comme il lui a prit le coeur....

-Morte...Désséchée...Ma chair est le prix a payer...Le prix pour ces âmes rendues....Je voudrais...

Ma voix, elle si vivace, si chantante se tarit...Pourquoi ? Mes yeux clairs scrutent regarde...Il m'a promit l'impensable, a réalisé l'impossible...Un monde a nous, un univers qui grandit chaque jour a l'ombre malfaisante de nos croyances sanguines...

-Défunte...Défunte et déchirée fut la peau de glace arrachée au brasier...

Je pose mes doigts légers, volages sur ces lèvres sans vie, morte comme mon corps...Il demande quelque chose qu'il peut lire au fond des mes tourments...Pourquoi ? Nul n'est besoin, il ne peut le faire...Il est...tout ....simplement...Pour moi...

-Il est mort...Mort depuis si longtemps...Il ressemble a ce muscle qui ne bat juste pour la vie dédiée...J'aimerais...

Doucement il l’écoutait, avec attention, sa voix emblait changeante et quelque chose lui arrivait… mais quoi ? Il comprenait à peine ce qu’elle pouvait ressentir, il avait une concience sur se sujet la des plus floue et difficile a cerner.

« Je me fou de l’immortalité… le temps, passe, je le sais depuis toujours. Je suis Humain… Mais préserve-toi Alyaa. »

Qu’il était frustrant et troublant de l’entendre prononcer de cette voix immuable des mots que tout autre personne aurait dut avec un amour inconditionnel. La douce cruauté de leur dieu, il avait fallait que ses deux êtres soit brisé pour être apte a entendre sa voix. Mais il en allait de même pour tout les enfants du chaos tous on subit l’horreur de la solitude, les mutilations physique ou mental, le viol de l’âme, du cœur ou du corps.

Doucement il caressa l’épaule de la belle Alyaa, comme il aurait caressé un meuble, un corps mort ou encore de l’eau. Sans aucune motivation, l’air détaché et absent. Pourtant il l’écoutait, et se besoin continuel de la toucher était bien la. Mais comment comprendre quelque chose que l’on ne ressent pas ? Encore, elle parlait encore et se morfondait sur leurs malédictions communes. Le chaos n’était pas responsable de leur état, c’était ce monde imparfait rien d’autre. Doucement Arashkam modula sa voix, la forçant à devenir murmure.

« Je le sais, je sais que ton corps est mort… je sais qu’aucune caresse ne peut te faire frissonner, qu’aucun baiser ne peut te faire rougir. Tu agir comme moi, par des reflexes étrange que tu ne contrôle pas. J’ai le désir et le plaisir, mais tout le reste m’est inaccessible… toi, tu m’aime, je le sais, je le vois… pourtant, jamais tu ne serais apte a me donner ce que Freyja me livre. Elle ne m’aime pas… elle m’admire, pourtant, pour l’une comme pour l’autre, j’ai se besoin de vous sentir proche, sans m’en émouvoir si ce n’est pas le cas. »

Il la vit frissonner, et sans même lui demander, la prit dans ses bras et le souleva. Il la déposer doucement dans le lit et remonta les draps sur elle avant de s’asseoir a ses coté et se pencher.

« La terre nous a brisé, le chaos nous fera renaitre… tout ce qui as été fait sera défait. Et dit moi Alyaa… qu’aimerais-tu ? Que veux tu dire… prononce donc ses mots qui te brule la gorge.»

Ces mots qui me brulent la gorge sont ces poisons, ces venins acides que je deverse si facilement parfois...Il m'allonge, petite poupée de cire, petite statue de cristal, petite chose qu'il protège encore et toujours la gardant hors de sa prison de glace...Il seul nous lie, un seul sait...Il nous unis par des liens de sang et de rage...Je respire doucement, lentement, les odeurs me parviennent comme éteintes, comme mortes...Je sais ces mots, je sais ces soupirs, je sais tout...Autant de rasoirs tranchants qui me lacèrent les chairs...Amas d'os offert en pâture a la voracité de l'ombre, la jouissance m'est interdite, comme cet amour dont je l'abreuve, comme ce sentiment que je libère sur mes Soeurs, comme ce coeur qui regarde l'étendue de notre puissance...lui est interdit...A-t-il raison, est ce là le chatiment que ce monde nous jette ? Peut être oui...Tel un enfant qui rejette ce qui le dominerait...Dois je l'accepter ? La réponse viendra de mes songes, de mes cauchemars éventrés...

-J'aimerais que l'Ombre nous libère enfin...Que la Trinité s'évade doucement...Que l'Oracle s'évapore...Que le Chevalier éructe de nouveau....Je voudrais ce que je ne peux avoir...Je voudrais les tourments sans fins, je voudrais cette place offerte a ma soeur, je voudrais le silence, je voudrais les voir morts, rigides, froids autant que cette peau qui m'enveloppe...Je voudrais...

Je m'accorche a lui, mes ongles en marquent sur sa chair, il ne sent rien, je le sait...Mes traits s'étiolent doucement, la douleur est mortelle pour l'éternelle que je suis, elle déchire lentement, souriante les méandres de mon âme...Une douleur que je connais, que j'aime, que je venère...La douleur est plaisir lorsqu'elle s'invite, immortelle...Je retombe doucement, comme affaiblie...Comme révélée...Il ne connait pas cette souffrance atroce, héritage d'un monde que j'honnie, que j'exècre...Il est Lui...

Il le voit, il l sent, elle souffre de cette douleur palpable qu’il ne peut guérir par les mots. Il ne peut rien faire, il n’est que cette coquille vide de tout sens. Se pantin à l’âme brisée qui n’est que l’amusement d’un marionnettiste de génie. Cruel entité qui me condamnait à voir en tant que spectateur passif cette vie déchirante ! Mais la n’était pas son unique souffrance, car si il n’était qu’une coquille vide de sens, elle avait pour corps une enveloppe charnel dérisoire qui n’avait aucun attrait. Ce que ses sens et sa maladie amplifiait, le plaisir du corps, cela lui était interdit et a la place, elle avait toute ses émotions pour ce chevalier sombre, pour ses sœurs et ses frères.

Doucement, il caressait sa joue, avec cette tendresse mécanique qui n’avait rien de chaleureux. Cruel contacte glacé qui lui brisait le cœur. Et elle parle, elle dévoile ce qu’il sait déjà, il connaît cette étrange folie qu’elle cache si bien, cette souffrance muette qu’il est le seule à voir. Elle enfonce ses ongles dans sa chair si pale et maladive. Le sang coule à peine, contre partie de ce mal qui le ronge. Il se penche un peu plus au dessus d’elle, fermant doucement les yeux pour déposer sur son front un baiser qu’il voudrait apaisant. Elle est faible et pourtant… Il murmure, sa voix déformé par se son grave uniforme qui est le sien.

« Frappe moi, blesse moi… arrache ma chair et brule la. Cela n’a aucune importance, je t’appartiens. Je suis ton chien errant que tu guide dans le noir de tes prédictions. Je suis a toi … ta chose, ta création, ton monstre. Alors fait couler mon sang, il est tiens… »

Nouvelle ironie que se paroles brulante teinté de sa voix glacé et incroyablement grave. Il remonte a nouveau les draps pour qu’elle n’ait pas froid, lui murmurant a nouveau.

« … Alyaa … tout viendra en temps et heure. Repose-toi, tu en as besoin. Je veillerai sur tes songes comme depuis ce jour lointain. Alors repose toi, nous trouverons des réponses a tes questions… je te le promets. »

Souffrance, plaisir aiguisé aux notes froides de sa voix...Je connais son coeur, je connais son âme, je connais tout de lui...Comme il sait les méandres de mon visage, de mon corps mort, comme il sait les ombres de mon regard, comme il sait l'éclat intemporel de mes iris...Chut...J'aime trop...Intensément...Tous...Cela est trop...Trop...Trop...Je mourrais de trop les aimer...Je mourrais...Mais la mort ne m'éffraie pas non, elle n'est que l'avatar exangue de son Etre...Je l'aime...S'ouvrent les chairs, se déchiquètent les âmes...Le plaisir est souffrance pour l'âme entachée que je suis...J'ai appris a l'accepter, a l'aimer, a en faire une partie de moi...

-Ton sang sera éternel...Ecoute ma voix, elle sait les profondeurs du noir oublié...Eternel...

Le corps n'est plus et pourtant, il cherche la chaleur d'un coeur mort, la morsure de la glace, ces dents profondément enracinées dans la chair atrophiée...J'oublie...J'offre mon sommeil aux froidx cauchemars du possesseur de mes songes...Je glisse lentement dans l'Oubli...Il sera cette main qui se tends...Ce rêve effleuré et haït...Ce récif qui se dresse autour de mes bras blancs, ombre de mon corps glabre, gardien de mes illusions ephémères...

-Promets...Promets...Liés par le sang...Je t'aime...

Un souffle tenu, chanté sur une seule note aérienne, nuageuse...Le silence s'empare de mes lèvres...Je dormirais encore, vaincue par cette faiblesse étrange...Celle d'un corps mort...Je dormirais encore...Il sera là...Etendard de mes labyrinthes extatiques, chevalier noir...Ombre térrifiante qui se fond au creux de mes litanies d'agonies.