Acrion, funambule éthéré...[DAA & Eldis ]

Nom, prénom :

Un fil étendue sur ma vie, comme une ombre divine, elle me souffla un mot, si petit, si frêle...Acrion..Te souviens tu de ce chant ? T'en souviendras tu lorsque la mort t'enlacera ? Non...Bien sur que non...Chut, oublie le...Il ne sera qu'une volute cristalline embuée d'inconscience.

Age :

Le lien de soie, fragile et pourtant inébranlable face aux ciseaux de la mort bienveillante...Il se tisse lentement, doucement, les siècles n'ont plus d'importance...Un, deux...Peut être trois...Es ce vraiment important ? Un noeud pour un an...Glisse tes doigts le long du filament de nacre...365 ans...Compte mon ami...Que la pulpe de tes doigts se creuse et se tords en lisant le fil de ma vie...

Sexe : Le néant décide, l'âme s'incline et intègre un corps fasconné par l'éternité démentielle...Je suis un mâle.

Race : Je suis l'union improbable, l'union impossible, les fils de soie se sont liés et m'ont donné la vie...Noir et blanc, Ying et yang...Un équilibriste de ce monde...Je suis...Hybride.

Particularité : Rien n'est particulier en ce monde, les dieux offrent et retirent, verse leur bienfait ou leur malediction...A moi, ils ont ouvert la jare de l'équilibre presque parfait, de la souplesse et de l'agilité..


Métier : Funambule

Classe d'arme : Défensif...


[b]Alignement : L'équilibre est la teinte de ma vie, le juste milieu désiré et voulue...Neutre.

Equipement : Ais je réellement besoin du fer ou du bronze ? Non...Juste l'équilibre d'un fil teinté de laine et d'acier, juste une ceinture, symbole de mes tourments, de mes choix et de ma danse. Un secret dort au fond de ma besace, une relique flétrie par le temps, un relent du passé gravé en mon âme...un bout de laine noircie par les âges...Un peu de moi, détruit par le monde...


Description Physique :

Les fils de laine s'unissent, se mélangent et nait ainsi la toile de mon corps...L'un sera ces méandres délicieux de la chairs, sinueux et doux en même temps, brute et pourtant, tellement suave au toucher, il glisse détenteur de mes formes, les muscles sont dessinés, souples et sinueux, existant mais n'imposant pas leur suprématie car il ne peut y en avoir...Un autre sera la lumière de mes iris...Si profondes, si pures que la vie s'y niche avec plaisir, le ciel y a élu domicile, parant le terne de lumière, dévoilant l'or éternel. Miroir de la balance immortelle, ils ouvrent la porte au tréfond de l'impensable, aux méandres de l'impossible...j'attrape ce fil orphelin...Celui là est de neige...Il dresse le tableau de ma chevelure...Il se noue en vagues doucereuses et démentielles, libres d'attaches et fébriles de volupté déchainée...Immaculé révélée par la douceur du soleil, miel caché...Sont ils doux ? qu'importe ! Je chipe a la vie le dernier fil de laine...Il est celui de mes traits...Doux...Trop doux...tendres..trop tendre...Une ode a la tendresse, une chanson pour la mélancolie, un ersatz de beauté éphémère...Il pare mon visage de ses bienfaits, dessinant les traits avec la minutie d'une glace éternelle...


Description mentale :

La toile de mon être s'effiloche...Un a un les fils se gaussent de moi, indépendants et libres, ils se moquent et moi, je les regarde...souriant...Alors ils se réunissent de nouveau, s'accouplent avec passion pour créer l'âme qui m'étreint...Je suis...Etrange. Oui, c'est cela...Etrange...Un peu de ce monde, un peu de l'autre...un grain de mal pour une pincée de bien...Je suis l'équilibriste..Le juste milieu...Est ce possible ? Oui...Je n'ai e compte a rendre qu'aux Premiers...Ceux qui ont fait naitre le bien et le mal...Je suis ce funambule qui erre au dessus du vide, souriant et mélancolique. La colère danse avec sa soeur et ennemie la joie au creux de mon esprit...Je suis cette étrange alchimie des contraires, je valse avec mes humeurs désordonnées, je danse avec mes illusions volées...Je suis..Le bizarre fait de chair et d'os. Le fil sur lequel je marche symbolise a tout jamais la ligne de ma vie. Je suis celui que la mort n'effraie pas, je suis celui qui se gausse de la vie, de ses blessures même profondes, même celles qui déchirèrent mon coeur en lambeaux...Je suis ce sourire, ces larmes, ces cris de rage ! Je suis...tout et rien...En moi errent les contradictions du monde...Bras étendus, je marche sur le fil de l'inconscience qui me guide a travers les âges...Celui qui fait de moi un funambule éternel.

Histoire :

Le fusain étrenne le fil de la vie...

Chut....Chut te dis je ! Ecoute ce chant ! Celui qui demeure impossible, celui qui naquit des lèvres d'Arcamenel...Celui qui rends le songe possible, le rêve réalité...Chut, écoute...Il scande la joie et la peine, il hurle a souffrance et l'apaisement...Il murmure ce qui ne peut être...Je suis le fruit véreux, celui qui n'aurait pas dut naitre...Celui qui couvre de honte ma mère, noire comme la nuit, celui qui apporte le rouge au front de mon père, lumineux comme son peuple....Je suis cet agneau sacrifiable sur l'autel d'un dieu de parjure...Je suis cet enfant que tu vois, suspendu par un pied a une corde de laine, ni noir, ni blanc, un enfant qui ouvre à peine ces yeux sur le monde qui lui offre l'agonie, un enfant qui découvre l'horreur en berceau...Un nouveau né qui s'éveille a l'atrocité des races, d'une race qui rejette ce que je suis, abération !...Pourtant, je suis innocent de cet univers vicié, je suis pur de ses défauts, mais il me faut mourir...Je suis celui qu'on abandonne, celui qui crèvera des crocs, de la rage animal...Crois tu ? Non, car il est un regard qui me berce et me suit, me sauve-t-il ? Peut être, par la grâce d'elfes généreux...Je serais leur plus grand bonheur, leur plus grand malheur, je serais ces larmes et ces sourires qu'ils verseront...Etres éternels qui rêvaient d'enfant délicieux...Ils n'ont qu'un défaut, celui que je suis...Pourtant, pourtant la fleur de l'amour fleurit en leur sein, il se refléta au creux de mes iris azur....Je les aimais...Plus que moi même, comme ma vie, comme cette double appartenance qui me rongeait doucement...Et eux...ils m'aimèrent, doucement, suavement, bravant les paroles de pierre de leur peuple, défiant les lois établies. Oui je les aimes pour cela, pour ce droit qu'il m'ont donné de vivre, vivre pleinement selon mes choix et mes envies...Ils m'ont offert ce cadeau, m'arrachant a la mort par leur coeur trop grands, trop pleins...Ils m'ont fait don du bonheur simple, de celui après la vie coure trop souvent sans jamais l'atteindre...J'entends encore ma mère me chuchoter des mots chantants, doux et de miel sur sa langue, une comptine, une simple comptine...Mais elle est empreinte d'amour et de tendresse...Je vois encore mon père me confier la garde de ses armes de mort, je ressens encore la peur lorsque je les regarde...Je ne suis pas un guerrier, le sang et les râles des morts ne sont pas ma musique...L'ais je déçu ? Peut être, mais jamais il n'en dit mot...Je les aimes...Cela me suffit, tout les deux...Parce qu'ils sont eux, parce que je suis moi, parce qu'entre nous jamais ne fleurit le mot bâtard....


Glisse, glisse le fil entre les mains des Pârques oubliées...

Chut...Ecoute encore le chant de ma vie, suis le fil étranger, fais attention, il pourrait te perdre... Homme ? Je ne le suis pas encore. J'erre doucement entre l'enfance et la maturité sous l'oeil vigilant de ma mère. Je la regarde et je lui souris. Aie confiance en moi Mère, je serais ton amour, toujours...Je te dois cette vie que je mènes, douce, tendre...Je lui dois mes sourires aussi, éclatant, ensoleillés, chaud comme le sable des désert. Je lui dois cette étincelle vivace au creux de mes prunelles de glace, je lui dois l'innocence préservée des morsures vénimeuses du monde. Pourtant, je sais ce que je suis, je sais que ma place n'est pas là, n'est pas ici...Elle est sur ce fil de laine, celui là même qui m'accrocha dans le vide lorsque je n'étais qu'un bébé. Ma mère rit de me voir l'étendre, elle sourit de me voir danser dessus, comme une victoire sur ce qu'ils ont voulu...Je suis jeune encore, l'équilibre reste précaire, mais elle rit ! Elle rit si fort ! Je sourit et je tombe. La douleur est une chose étrange, elle nous chante que la vie coule dans nos veines et, alors que je pleure cette petite douleur, je me rends compte de cela. Les mains fragiles de ma mère entourent mon visage de leur douceur, ses lèvres ont le goût de la cannelle lorsqu'elles se posent sur mon front. Petit enfant qui se fait mal, mère dévouée, c'est ainsi que cela devrait toujours se passer...S'écoulent les jours et les nuits, a l'abri de ce petit lopin de terre, exilés que nous sommes par les choix fait, exilés et seuls, mais tellement heureux, juste par notre présence les uns pour les autres. Un long rêve désiré que notre vie oui, nous nous suffisions...Mais il est un équilibre qui se rompt parfois, par la grâce d'un soupir, par l'horreur d'un cri, par le murmure d'un gémissement...J'ai vu le sang coulé, je l'ai vu giclé contre les murs d'un petit bonheur tranquille. La nuit sombre a frappée l'image doucereuse de ma vie, ébranlé la clarté née de nous. J'entend encore le cri de ma mère, si douce, si belle dans son acte bouclier...C'est de ma faute. Je le sais, je l'ai accepté avec sagesse maintenant...J'aurais dut resté ce bébé suspendu, offert aux appétits féroces des bêtes avides...Leurs coeurs auraient du se fermer a la détresse enfantine. Ce geste d'amour, ils viennent de le payer de leur vie, teintant mes cheveux neigeux d'un carmin délicat, marquant mes joues de stries...La colère m'étreint, pauvre enfant si frêle et fragile, je me jette dans les tumultes et ne récolte que violence et déchirement...Je resterais marqué a vie de cet instant, sous forme d'une cicatrice...Elle me rappellera a jamais l'horreur de cette nuit là, de cette nuit qui a vu s'écrouler juste un petit bonheur tranquille...Un brin d'herbe écrasé...J'ai perdu mon coeur cette nuit là, il s'en est allé pleurant , se terrant au creux de mon âme blessée. J'ai vu les flammes dévorer mon havre de paix, un brasier d'adieu qui je laissais comme ultime preuve d'amour...J'ai 20 ans et aux yeux étranges, je ne suis qu'un enfant. Le monde m'offre ces secrets et je décidais de les découvrir. Le temps m'était donné, la vie éternelle, alors que faire d'autre ? Mes hanches ceintent de ce fil de laine noircie, souvenir, artefact de ma vie, je pars sans un regard en arrière, juste quelque larmes volées au vent...


Tisse la toile éternelle...

L'errance...Le voyage commence, pour fuir sans doute, pour découvrir certainement..Ce que je suis, qui je suis et quelle sera ma place...Je suis jeune encore, mais l'innocence m'a quittée par une nuit sanglante, j'égrène mes larmes sur les sentiers que j'arpente, une souffrance implantée profondément dans mon coeur, jamais cicatrisé dusse ai je vivre pour toujours. Mes épaules ploient sous le poids de paquetage et pourtant, j'avance, déterminer sur les routes et les chemins. Parfois, lorsque l'oubli se veut roi, j'étends ma corde de souffrance et je danse...Funambule solitaire qui rit seul sur une corde tendue, bravant l'équilibre précaire, défiant les lois de l'apesanteur...Je vole si haut soudain, le monde est beau, merveilleux de couleurs enchantés...Je suis tellement léger, tellement...Mon rire se répercute dans le silence des bois, fou ? Certains vous le dirait, et peut être aurait il raison, ou peut être ne peuvent ils pas tout simplement comprendre ce que je suis...Qu'importe, je suis le fil de ma vie tracée...Il est des pavés qui accueillent mes pieds nus, des crachats et injures qui parfois m'avilissent, j'ai décidé de sourire encore et toujours..J'offre ma légèreté sur les places publiques, ne demandant en récompense qu'une pièce, qu'un rire, qu'une bouche ouverte et les lumières dansantes dans les yeux des enfants. Je suis cette ombre qui rit, folâtre sur un fil suspendu dans le vide. Un métier ? Oui, peut être, mais pour moi, cela est bien plus qu'une simple occupation. C'est mon symbole, ma sauvegarde..Le vent se joue de ma posture fragile, j'en sens les caresses sur mon visage...Une dernière ruade et je m'incline, souriant, retrouvant le sol et le poids des horreurs. L'or de mes iris est terni...
Mes voyages sont mon exil, ma punition et pourtant, ils m'offrirent un cadeau précieux. Un présent magnifique, une douceur humaine comme un baume...Ariel...Pour elle j'ai oublié mes larmes amères, pour elle, j'ai jeté mes brulures...Amour ? Oui, c'est ce nom que pourrait porter ce sentiment qu'elle éveilla en moi, elle jouait du feu, belle entourée du halo des flammes. Elle dansait avec le feu, merveilleuse sorcière. Pour son sourire, j'ai quitté ma solitude, rejoignant sa troupe, j'ai cent ans maintenant, a leur yeux je suis un funambule étrange, mais de jugement il n'y a point. Ils m'accueillent doucement, lentement, me laisse aimé...J'ouvre mon âme nébuleuse a ses rires, je m'ouvre a la chaleur dégagée, y panse mes blessures bien trop souvent déchirées. Nous étions une troupe d'errants, mendiants la générosité par notre art magique. Unis dans ce dénuement, heureux...enfin, je crois...Je restais aussi longtemps que la vie embrassa Ariel. Je la perdrais, cela était certain, un jour je serais confronter de nouveau a la solitude glacée de mon exil, mais pour l'instant, elle est mon havre, mon récif sur lequel je m'échoue, haletant... La mort me l'enlèvera bien trop tôt, elle ne connaitra pas la vieillesse, celle qui la faisait pleurer au creux de mes bras, maudissant mon éternité, jurant sur nos coeurs qui jamais n'aurait dût s'unir. Elle est morte...Une partie de moi envolée et de nouveau, l'or de mes prunelles se pare des larmes de diamant. Une nouvelle brèche dans mon coeur déjà bien meurtrie, mais il est un vœux que j'exhausse oui, un seul dont elle m'avait arraché la promesse...Devant les flammes de son bucher...Il est une ombre qui déambule sur un fil tendu, un sourire accroché a ses lèvres, des larmes le long de ses joues, la douleur étreinte en son âme...

Le fil noir révélé...

Je cherchais refuge au creux de mon être...Balance éternelle, vacillante, fragile...Je la regarde, équilibre frêle, d'or et d'argent mêlés...Les injures fusent toujours, m'atteignent elles ? Certaines oui, d'autre non...Je suis ce que je suis, qu'importe les dires, j'ai aimé, j'ai été aimé...Je suis un monstre a bien des yeux, une carapace de préjugés qui volent, violents et futiles. Cela fait quelque temps que je n'y prête plus attention, toujours je virevolte sur une corde de chanvre...Gagnant a peine de quoi manger ou des fois rien du tout. Ce n'est pas la fin...Je suis l'être avilit par les bourreaux aveugles de leur propres horreurs...Je dors a l'ombre de la lune, magnifique disque d'argent qui me berce bien souvent, elle est la gardienne des secrets du fou dansant sur un fil..Je la regarde, me perd dans ses reflets miroitant, ombre allongée au pieds d'un temple oublié. Les dieux m'ont abandonné depuis longtemps...Ils ne sont qu'images volées a l'imagination des hommes...Il est des cris qui brise mon âme, l'ouvre en deux, la déchire en son milieu...Un hurlement d'agonie, de pitié mélangée a la résignation...Ais je l'âme d'un héros ? Non, pourtant non, mais les gémissements réveillent en moi une image évanouie...La chevelure d'or gorgée de sang...La vision écarlate de la souffrance vivace...Petit être qui se recroqueville sous les coups avinés...La peau éclate, se perce, et coule le liquide vermillon de la vie...Je ne suis pas un guerrier...Je ne suis pas un soldat, je suis un acrobate qui valse sur un fil...Et pourtant, en cette minute, je découvre l'horreur de mon sang, cette partie cachée, vénéneuse qui dormait...Relents immondes d'un être sombre, sulfure délabré de l'ignominie...Et ce sang qui coule, petits filets de sève humaine qui se mêle a la boue des pavés...Le corps frêle se roule en boule..J'entends les larmes, ces larmes qui rythment ma vie...Qui offre le tempo de cet enfant apeuré...Je plonge alors...Je plonge dans le noir, mais d'enfant, je ne suis plus...Le visage angélique barré d'une plaie sanguinolente n'est plus...Ce sont des traits durs striés d'une cicatrice pâle...Je plonge...Dans le sang, dans l'erreur, dans la chair et l'agonie...Mes doigts, si fins, si fragiles ouvrent la chair tortionnaire...Je suis cette bête furieuse qui a supplanté de son ardeur bestiale le gracieux équilibriste...La rage éteint les larmes...La colère masque les plaies...Et la douleur devint force éternelle...Je hurle mon combat, la balance a penchée, l'équilibre a rompu, soudainement, terriblement...Demain, je pleurerais, a genoux sur le sol, je pleurerais ce sang sur mes mains, ce goût acre dans ma bouche, offrant mon visage au jugement du ciel...Demain, je pleurerais oui...Et je danserais de plus belle sur le fil étrange de mon âme...Demain...Mes joues seront mouillées des perles salées...Ma bouche prendra ce pli dégouté, horrifié que je suis par mes propres actes...Mais là, en cet instant, je suis ce bouclier inébranlable...Ce berceau qui accueille un petit corps blessé, comme un oiseau au ailes arrachées...Ce pauvre sourire doucement éclos alors que je comprends qu'il est trop tard, que la chaleur a quitté ce petit être...J'ai essayé, j'ai perdu le combat...Qu'elle dorme, je veillerais sur sa tombe, creusée de mes mains au coeur d'un bois, sous l'ombre protectrice d'un orme âgé...Si frêle existence que cet ange qui périt dans la douleur...Je chante ce chant elfique né d'une bouche adorée, comme un au revoir, un adieu...Un pardon...Encore une lacération qui s'imprime en lettres acides sur mon être. Au revoir petite vie...Une promesse que je te fais, un sourire que je t'offre...J'ai découvert mes ténèbres déchainées, j'ai ouvert les yeux d'or sur l'abyssale horreur...Mais je n'oublie pas la caresse de lèvres cannelle sur mon front...

Le fil se pare d'ombre et d'éclats...

Honte...Honte de ce sang, de cette sauvagerie que j'avais aimé...Elle coulait encore dans mes veines, nectar empoisonné...Une rage en paravent de la douceur...La colère en silhouette éternelle...L'avidité en songe...J'étais devenu...Ce que j'excècrais...L'être avide et brutal...Là, tapis au fond de cette cabane de bois, montée de mes propres mains, j'attendais la délivrance....Mes joues noircies de larmes, de crasse, l'or terni par l'horreur, terni par la vérité dévoilée...Je ne suis rien...Rien qu'une poussière encrassée qui retombe, qui se meurt lentement...Un détritus absent...Je la rejoindrais, elle si douce...Elle si tendre...Elle et son regard sans jugement...je frôle, j'effleure celle que la vie craint, celle qui est née des peurs...Pourtant, elle est belle et apaisante cette mort que j'attends...Je n'étais plus qu'un corps affaibli, pâle et si...Inutile a ce monde...Qu'avais je a lui apporter ? Qu'avais je à lui chanter ? Qu'avais je ?! Rien, rien qu'une terreur abjecte, rien qu'une horreur démentielle...l'absolu dégout...Mes doigts se crispèrent sur ce fil...Artefact de mes oublis, relique de ma naissance maudite...Un reliquat de pourriture, flétrie en mon âme gangrenée...

J'errais entre songe et cauchemars...Absent, oublié du monde et de la vie...Pauvre chose frêle et sale et il entra...Petite tête aux cheveux noirs, petit enfant au sourire éteint...Je pose un instant le terne de mes yeux sur lui...Je détourne la tête...va-t-en...Fuis...Oublie...Mais non...Il ose s'approcher, il ose s'accroupir, il me regarde, je le sais, je le sens....Dans ses iris sombres et noirs la lueur muette d'une question éternelle...Sur son visage creusé de faim, un sourire étrange...Doucement, comme devant un animal craintif, il me tends une pomme...Juste une pomme...Une larme coule, ultime et sacrée...Juste une larme...Il m'a tendu une pomme alors que ces joues sont creusées par les doigts avides de la faim...Il m'offre sa vie, avec un sourire...Juste une pomme...Elle est rouge, elle est ronde et douce entre ces doigts frêles et sales...Je le regarde, je ne peux comprendre...Chut, laisse moi mourir...Une pomme...Son estomac grogne, il rit, malicieux et toujours cette main tendue...ce fruit offert...Oh mon ange...Qui es tu pour ainsi te livrer ? Qui es tu pour ainsi t'oublier ?...Et je la vois...Oui, cette lumière...Celle qui virevolte innocente et pure au creux des iris enfantines...Et pourtant, je sais qu'il a connu l'horreur, la faim, la soif, la peur...putride silhouette tapie au coeur de son âme...Oui, il a connu tout cela et...Juste une pomme offerte...Une pomme, un espoir que je saisis, auquel je succombais...Un sourire au milieu de larmes intemporelles, superficielles...je saisis cette corde fragile, j'y danserais jusqu'à sa complète destruction et, de mes doigts, naitra sa jumelle, encore et encore...

Un sourire pour remercier, un sourire en récompense d'un acte si pure qu'il me brule le coeur, qu'il fait cendre l'horreur...Chut..Je dormirais apaisé...

Le fil s'étend au dessus de l'éphémère...

Je souris, je souris seul maitre sur mon fil tendu...Mes bras sont la balance de mon équilibre...La mer se gausse de moi et fait vaciller mes efforts, pauvre errant qui danse entre deux mâts...Je la défie d'un sourire éclatant ! Chut, déesse magnifique, regarde moi marcher, danser, courir sur ce fil...Je suis ce mousse étrange qui récure le pont d'un navire...Je suis âgé maintenant...J'ai trois siècle humains de vie, peu à peu, j'accepte qui je suis...J'offre mon visage a la caresse du vent salé...A la morsure du soleil...J'entends les matelots qui chantent...J'aime leur chants, empreint de bonheurs simples, comme mon passé. Je suis le funambule étrange qui partage sa vie d'un instant avec l'équipage. J'aime la vie sur la mer, la dernière étape de mon voyage, de mon errance...Il est un regard qui se pose, moqueur, ironique sur ma silhouette dansante dans le vide...il est des ordres qui claquent avec la moquerie des puissants....Mes yeux d'or se baissent, mes lèvres se plissent...Humain. Oui, chandelle éphémère de la vie, mais animée d'une telle passion qu'on ne peut y rester insensible...J'aime cette façon qu'il a de dévorer son existence, n'en perdant pas une miette, en profitant comme si son heure de fin était venue...Je me laisse tomber, assis sur ce fil divin qui trace mon existence, je regarde a mon tour moqueur, a mon tour amusé...Un homme qui aime a l'infini, qui aimera toujours avec la passion des mortels...Autoritaire parfois, cynique bien souvent, mais son masque n'est que vent a mes yeux âgés...Je l'aime pour ça, parce qu'il se laisse enivrer par les chants de son existence, n'hésites pas a en croquer la pulpe...Ils sont si rares ceux qui osent...Je l'écoute parce que sa parole est sourire et digne aussi. Il offre au monde l'image d'un éternel séducteur, rare sont celles qui perceront au devant de ses murs qu'il dresse. Je lui souris doucement...Il sait ce que je suis, il accepte...A condition que les planchers brillent...Etrange mortel que voilà, une étrange attache que je me fixe a l'âme. Il m'apprends la vie, moi qui suis pourtant agé, bien plus qu'il ne le sera jamais, il m'apprends cette passion dédiée a l'existence éphémère, a moi qui suis éternel et qui un jour se lassera peut être...Mais non, lui, il sait les mots qui dansent, les mots qui allume le brasier...N'importe quelle vie est totale, et se doit d'être vécut avec fougue.
Haize....
Le vent déchainé, la tempête aliénée...
Il m'apprit la boisson, drogue des hommes, que de soirée passées en larmes et rires futiles....Je ne l'oublierais pas, jamais et si, un jour, il me demande l'impossible, je le lui apporterais sur un plateau d'or...Juste parce qu'il est lui, nul besoin de raison supplémentaire, il est lui, un feu follet qui apprit a l'éternel le sens du mot...Passion. J'errais longtemps sur ce navire, souriant et déambulant sur mon fil tendu, fragile équilibre qui devient ma figure de proue peu à peu...Maintenant...Il est temps de repartir...Au revoir Haize...Une rencontre peut être étrange et improbable que la notre, mais elle devint une lumière sur le chemin de mon existence...Miradelphia m'ouvre ses bras...

Terminée ! Enfin ! :D

Galen a écrit:

Salut


Désormais, je ne veux voir personne, poster pour X raison, dans une fiche d'un membre non-validé. Bien évidemment, une fois la fiche validée, que les bienvenues fusent de partout. Ça nous facilite la tache et nous permet de mieux nous y retrouver.



Bonne lecture

Merci de ton aide, mais laisse faire le staff

Cyllian La Malchanceuse a écrit:

(o/ toute place Hybride fermée sauf pour:

- Ambre qui fini son hybride

- un Hybride masculin agé

(un peu de maturitée dans l'age serais parfait!)

:p sifflote.... et frappe le nain au passage.

J'ai pas tout lu, et c'est pas moi qui gère les hybrides, mais je dois dire que ce que j'ai lu me plaît beaucoup. Ta manière d'écrire est poétique, j'aime ça. ^^

Pour le reste, avis aux experts...

(Comment ça, je floode ? Meuh nan...)

Alors voyons :

Nous avons un hybride mâle, âgé de trois siècles, et ayant un métier original.

Rien que ça je tamponne *o*

Non je plaisante!

bon plus sérieusement, j'ai tout lu (ben oui faut bien) pas comme Aeth *sifflote*, et comme elle l'a dit ta façon d'écrire est très poétique, lyrique et plaisante à lire. Un récit original, un perso torturé, pas grosbill du tout, non franchement j'aime ^^

Rév, un commentaire ?

fiche nul... nan sincèrement tay vraiment pas doué....

Spoiler:

Merci !

J'adore ! *o*

Evidemment, bienvenue

Essaye de ne pas tomber du fil

Bienvenue =]