| | | Kaohan Cymry [Messager] [Validé] |  |
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Kaohan Cymry
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- Le Personnage
Nom : Cymry. Ce n’est évidemment pas son vrai nom de famille, pour la bonne raison qu’il n’a aucune idée de qui sont ses parents, mise à part leur race respective. Cymry est le nom du monastère dans lequel il a été élevé. Ce monastère est connu de certains comme l’un des nombreux lieux détruits par les drows. Le choix de ce nom de famille affirme le lien qu’il a avec ce peuple, tout en le reniant à cause du mal qu’il cause sur son passage.
Prénom : Kaohan. Il n’a même pas été choisi par sa mère. Les gens ont tendance à croire que les mères, en abandonnant leur enfant, choisissent malgré tout son nom. Il n’en a rien été pour lui. Allez savoir ce qui a poussé les moines à l’appeler ainsi. Le résultat est là.
Surnoms : Il a eu de nombreux surnoms. Le fantôme, le vagabond… La vérité est qu’il semble si étrange qu’aucun des surnoms qu’on pourrait lui donner ne suffirait à rendre compte de toutes ses particularités.
Âge : 70 ans. En apparence, il a une vingtaine d’années. Mais son physique est tel qu’il paraît intemporel. Définitivement jeune mais… comment définir un âge humain bien précis ? Sans doute a-t-il entre 23 et 24 ans, puisque son sang immortel prédomine.
Sexe : Masculin. Définitivement.
Race : A priori, demi-drow. Mais tout n’est pas si simple. Il a hélas des ancêtres elfes, ce qui fait de lui l’alliance, moindre que les hybrides certes, de deux races opposées. Toutefois, cela remonte à son arrière-grand-père, dernier véritable elfe de sa famille. Il n’a donc que très peu de sang elfe lui-même. Le destin a voulu qu’il récupère de cette race des particularités physiques, pour son plus grand malheur…
Particularités : Kaohan est doté de beaucoup de particularités. Cela paraît logique vu le sang qui coule dans ses veines. Il faut tout d’abord savoir que son sang humain ne prédomine pas. Il est donc plus léger, plus rapide que ces derniers. Ses sens sont aussi plus développés. Ces caractéristiques ont été d’autant plus développées qu’il a longtemps voyagé et vécu seul dans la forêt. Toutefois, on peut sans se fourvoyer estimer qu’elles le sont moins qu’un elfe ou un drow normal. C’est aussi un excellent pisteur.
Son autre particularité est la couleur étrange de ses yeux, presque transparente, comme si il était aveugle. Ce qui n’est d’ailleurs pas le cas.
Enfin, il a un lien particulier avec le dieu de l’amour, Arcamenel, puisqu’il a été élevé dans un monastère lui étant consacré. Toutefois, il ne connaît aucun sortilège relatif à cette divinité. Pour les connaître, il aurait fallu qu’il se consacre à une vie religieuse, ce qu’il a refusé. Il la considère un peu trop responsable du malheur de sa famille et du caractère ignoble de sa nature.
Alignement : On peut dire qu’il est neutre bon. Même s’il a une forte tendance à haïr les drows, ce qui le place plutôt du côté du bien, il ne peut pas renier son héritage. Comment oublier que son père appartient à ce peuple fier et cruel ?
Métier : Il se destinait autrefois à être herboriste, tout en écrivant pendant son temps perdu. La destruction du monastère et sa brusque solitude ont coupé court à ces rêves. Bien qu’ils conservent ces connaissances bien utiles, il a alors exercé plusieurs métiers. Il a surtout été vagabond. De ses voyages et de ses études passées, il retire une expérience qui lui a permis d’être engagé en tant que messager. Il se destinait à être éclaireur, mais sa race constitut un trop grand obstacle à son intégration.
Classe d'arme : A distance et corps à corps. Kaohan se bat surtout à distance. Mais la vie lui a appris à savoir se défendre, sans quoi la mort arrivait bien rapidement, surtout en ces temps de guerre. N’allez donc pas croire qu’il est inoffensif lorsqu’on l’attaque par surprise. Pour défendre les courriers, il faut bien qu'il sache se battre. Contre quelques assaillants, il parviendra sans doute à s'en sortir. Contre des soldats de métier, ce n'est pas aussi sûr..
Équipement : Kaohan ne porte ni armure, ni bouclier. Cela le ralentirait trop dans son métier. Il se contente donc d’un bâton en chêne. Ce bâton n’a ni gravures, ni dessins. Le jeune homme l’apprécie justement pour cette simplicité. Il est vieux, et pourtant toujours aussi solide. En plus de permettre au jeune homme de marquer son pas, c’est aussi une arme redoutable, et bien moins lourde qu’une épée.
Parmi les éléments qu’il porte toujours sur lui, il y a aussi une dague que lui a léguée son maître d’armes. C’est une très belle arme. Elle est toujours très aiguisée, et le pommeau est gravé à son nom. Toutefois, pas de fils d’or ni de forfaitures de ce genre. Il n’est pas assez riche pour ce genre de chose, et cela attirerait des convoitises. Cette dague est un élément indispensable pour tout forestier qui se respecte. Pour toutes les fois où il est en mission ou simplement en voyage, elle se révèle souvent très utile.
On pourrait aussi citer un sac de toile, léger mais contenant tout le nécessaire à ses missions ou voyages. Il y met aussi les plantes qu’il lui arrive de ramasser. Il ne faudrait pas oublier qu’il a autrefois étudié pour devenir herboriste.
Enfin, il porte un arc assez simple, mais souple et résistant. Il le tient de ses ancêtres elfes, et y fait très attention. Lorsqu’il ne le porte pas sur lui, il le conserve dans un lieu connu de lui seul.
Dernière édition par Kaohan Cymry le Dim 9 Nov 2008 - 11:46, édité 6 fois |
|  | | Kaohan Cymry
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| | Sujet: Re: Kaohan Cymry [Messager] [Validé] Mer 29 Oct 2008 - 23:09 | |
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- Description Physique
La beauté. Qu’est-ce que cette caractéristique lorsque tant de critères parcourent la terre de Miradelphia ? Et lui, Kaohan… est-il beau selon les critères de sa race ? Mais, quelle race ? Celle des drows, des humains ? Peut-être même celle des elfes ? Oui et non. Il n’est ni beau, ni laid. Trop gringalet pour les drows, trop musclé pour les elfes, trop… étrange pour les humains. Bien sûr, c’est un peu caricatural que de dire cela. Mais comment parvenir à décrire ce mélange de trois peuples ? Et oui, il n’a pas de chance. On pourrait croire que ses ancêtres elfes remontent à trop loin pour que cela influe sur son physique. D’ailleurs, sa mère n’avait rien d’une elfe. Mais non. Les mystères de la génétique. Ne vous a-t-on jamais dit que vous ressembliez plus à votre grand-père qu’à votre père ? Et bien c’est son cas. Enfin, en partie. Parce qu’il a aussi des caractéristiques qui ne peuvent être attribuées à des elfes.
Au final, qu’obtient-on ? Un ‘homme’ que l’on ne peut définir. Tout en lui est contrasté, s’oppose. Il attire bien des regards perplexes et intrigués. Et pourtant, ou bien au contraire, grâce à cela, il dégage une espèce de charme, de charisme qui provoque respect, voir crainte chez ses interlocuteurs. Il possède comme une aura de mystère. En le voyant, on ne peut pas le définir, savoir qui il est, sa race, son caractère. Il est juste là, s’imposant sans le vouloir. Il inspire une espèce de confiance, tout en éveillant la méfiance. On reconnaît la marque des elfes noirs en lui, indélébile. Rien ne saurait l’effacer. Et pourtant, on sait au fond de soi qu’on peut lui faire confiance, que malgré son apparente fragilité, il sera tel un roc dans la tourmente. Mais on détecte aussi l’art de se cacher. Crainte et confiance… Comment peut-il provoquer ces deux sentiments en apparence opposés ?
Il peut malgré tout attirer. Car cette étrange beauté peut provoquer des passions. C’est déjà arrivé. Comme toujours, cela dépend des critères. Car, malgré tout ce que l’on dira, il conserve une certaine majesté, liée à une fragilité qui peut toucher bien des cœurs. Il n’a souvent pas beaucoup de mal à obtenir ce qu’il souhaite. Enfin, temps qu’on ne connaît pas son ascendance. Car à partir de ce moment-là, toutes les portes se referment. Les préjugés et les mœurs ne sont pas près de changer, surtout avec cette guerre qui, chaque jour, devient un peu plus une réalité du quotidien.
Et pourtant, malgré son physique plutôt… tape-à-l’œil, il passe très facilement inaperçu. Peut-être est-ce lié à sa façon de s’habiller. Mais il s’agit surtout d’une conséquence de son passé. Toute sa vie, il dut se cacher, se faire oublier. C’est une seconde nature chez lui. Et puis, inutile de préciser l’importance que cela revête dans son travail. Dans la même idée, il n’est pas très grand. Du haut de son 1 mètre 75, on ne peut pas vraiment dire qu’il surplombe les foules. Certes, pour un nain, c’est immense, mais pour un humain ou un drow… Pas vraiment en fait. Mais quoi de plus pratique pour se fondre dans la masse ? Pas génial d’être un géant pour s’esquiver discrètement.
Vous aurez donc compris qu’au bout du compte, il est presque impossible à décrire. Et pourtant, puisqu’il le faut bien, voici ce que voient les gens qui se trouvent sur sa route.
On pourrait commencer par décrire son visage. Ses lignes sont très pures, fines. C’est cette finesse des traits qui rappelle son ascendance elfique. Son nez est très peu proéminent, légèrement aquilin et plutôt petit. Ses lèvres sont parfaitement dessinées, comme un appel à la luxure. Elles sont rarement retroussées par un sourire autre qu’en coin. Mais lorsqu’il sourit vraiment, alors tout son visage s’éclaire, et sa véritable beauté se révèle au travers même de ses yeux. Et quels yeux ! Tellement étranges ! Beaux ? Difficile à dire. Ils sont bleus. Mais d’un bleu tellement pâle qu’il se rapproche dangereusement du blanc. Seul le noir cerclant ses iris permettent de distinguer celles-ci du blanc de l’œil. Quand aux pupilles… Elles ne semblent même pas exister. Et lorsqu’on l’on parvient à les fixer, on voit qu’elles ont une lueur rougeâtre, trahissant plus que jamais ses origines. Son regard reflète constamment une sorte d’amertume, de tristesse, qui ne parvient toutefois pas à noyer une étincelle de malice. Et surtout, on y décèle de l’intelligence. Cette lueur est synonyme de tout ce qu’il pourrait faire s’il se décidait à agir pour un camp. Ce n’est certes pas le plus puissant, mais son intelligence, sa ruse restent toutefois des armes terriblement dangereuses et affutées. Et cela se voit, pour qui ose se plonger dans ces yeux troublants. Ils sont bordés de cils que pourrait envier une humaine, et surmontés de sourcils très fins.
La couleur de ses yeux est accentuée par la pâleur mortelle de sa peau. Pourtant, il n’a pas l’air maladif. Sa peau est d’albâtre, et aussi douce que la soie. On pourrait croire qu’un vagabond n’en a pas pris grand soin, et pourtant, il n’en est rien. Les années passant, elle reste aussi soyeuse que celle d’un nouveau-né. Et ce, sur n’importe quelle partie de son corps d’ailleurs. Il n’y a pas que cette peau qui est pâle. Ses cheveux aussi le sont. Merci à son père Drow. Pourtant, ils ne sont pas blancs. Ils sont gris selon la lumière. Mais pas de ce gris qui fait paraître âgé, non. Aussi étrange que cela puisse paraître, ce gris-là est presque lumineux. Sans doute est-ce lié aux mèches presque blanches qui les parsèment. Ils sont assez lisses, tout aussi soyeux que sa peau. Ils tombent en mèches éparses et inégales tout autour de son visage, et parfois devant ses yeux. Il lui arrive souvent de devoir remettre quelques cheveux derrière ses oreilles. Ah, parlons-en, de ses oreilles. Enfin une chose qui correspond au mélange drow/humain. Un poil plus pointues que celles des humains, elles ne valent toutefois pas celles de son père.
La plupart du temps, il conserve une expression neutre, indéchiffrable, tout comme ses yeux. Impossible de distinguer ce qu’il pense de vous en l’observant.
Lorsque l’on a fini d’observer son visage, on descend le long du cou gracile, jusqu’au haut du torse, avant d’être stoppé par ses habits. Précisons qu’il est imberbe, ce qui n’est pas étonnant si l’on considère ses origines. Son torse est musclé par sa vie au grand air, et sous ses hauts moulants, on peut distinguer les muscles. Mais ces derniers ne sont certes pas aussi impressionnants que ceux d’un elfe noir, même ordinaire. Ils sont tout en finesse, dans la continuité des traits de son visage. Il ressemble à un félin. Toujours en attente, prêt à bondir. Les muscles bel et bien présents dans un corps gracieux. Et surtout, tout aussi indomptable. D’ailleurs, il en de même pour tous les muscles de son corps. Lorsque l’on est attentif, on perçoit cette force sauvage contenue, qui ne demande qu’à être libérée. Comme si son héritage drow pouvait ressurgir à tout instant.
Ses mouvements sont donc un concentré de grâce, d’agilité, et de discrétion. Certains l’ont même déjà pris pour un assassin ou un voleur. Que voulez-vous. Un demi-drow n’attire jamais la sympathie des foules. Il donne aussi cette impression que chacun de ses gestes a un but bien précis, comme si il ne dépensait jamais son énergie inutilement. Tout est soumis à son contrôle très strict. Il semble pouvoir faire agir tous ses muscles sans distinction, même ceux dont vous ne connaissez même pas l’existence. Le silence reste aussi son maître mot. Mais son bâton heurtant le sol n’émet aucun son. Tout en lui est étouffé, toujours dans ce même but de discrétion. Il a appris à éviter les feuilles mortes qui craquent dans les forêts. Ses chaussures ne claquent pas sur le sol. Son manteau ne claque pas dans le vent. Les portes ne grincent pas lorsqu’il les ouvre. Impossible me direz-vous ? Et bien, en 70 ans, il a eu le temps de travailler ces détails.
Passons maintenant à sa façon de s’habiller. Il privilège les teintes assez foncées : noir, bleu marine, rouge. Est-ce utile de préciser que cela ne fait qu’accentuer la pâleur de sa peau ? Il déteste les couleurs qui flashent. La plupart de ses habits conserve un style assez simple. Il mise plus sur le confort de ses vêtements que sur leur beauté. Et puis, il n’est pas vraiment noble ou riche. Il n’a pas quoi faire des frasques. La plupart du temps, il porte un T-shirt ou une chemise noire ou blanche, avec par-dessus une simples veste bleu marine. Le seul détail un peu marquant est ses gants rouges et noirs qu’il garde constamment sur lui. S’ils ne protègent pas ses mains, ils restent dans sa poche. Il prend grand soin de ses mains. On lui a souvent dit qu’il avait des mains de musicien. Dans son adolescence, il a appris à jouer de la harpe, mais n’en a joué que très rarement depuis la destruction du monastère. Cela se voit d’ailleurs à la corne qui orne le bout de ses doigts, apparue à force de pincer les cordes de l’instrument.
Comme bas, il se contente la plupart du temps d’un simple pantalon de toile, dont la couleur varie entre le marron et le noir. Légèrement moulant, il met ses formes en valeur. Mais il permet surtout une grande liberté de mouvement. A sa ceinture se trouve le fourreau de sa dague. Elle est à la fois visible et discrète. Une simple manière de rappeler qu’il n’est pas sans-défense. Enfin, pour terminer, il est toujours chaussé de bottes de cuir souples. Elles lui ont coûté cher, mais il ne le regrette pas. Elles sont très confortables, réchauffent en hiver, et résistantes. Et, évidemment, il est rare de le voir sans son fameux bâton de chêne.
On pourrait ensuite parler de sa voix. Elle sonne étrangement raffiné par rapport au personnage. Légèrement grave, elle pourrait porter loin, s’il parlait fort. Au lieu de cela, il parle toujours bas, habitude prise au monastère, puis conservée lors de ses virées en solitaire. Elle semble légèrement enrouée, comme si il n’avait pas l’habitude de parler beaucoup, ce qui est d’ailleurs le cas. Mais elle impose le respect. Lorsqu’il parle, on l’écoute. Ironie du sort, il a conservé cette capacité qu’ont les drows à pouvoir imiter les autres voix, ou les sons en général. Merci papa !
Il existe un élément qui brise la perfection au goût d’étrange qui émane de lui. Croyiez vous réellement que ses gants étaient là sans raison d’être. Evidemment, cela aurait pu être simplement pour protéger ses mains du froid. La réalité est toute autre. Ils cachent la cicatrice de sa paume droite. Parfaitement ronde, elle a été causée par l’apposition d’un fer brûlant lors de l’incendie du monastère. Disque rose pâle sur une peau blanche, on ne peut que la voir s’il retire son gant. Lorsqu’il tient son arc et qu’elle le démange, elle lui rappelle la raison de son combat contre les drows. Ne sont-ils pas la cause de toute sa souffrance, tout en étant une part de lui-même ?
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| | Sujet: Re: Kaohan Cymry [Messager] [Validé] Mer 29 Oct 2008 - 23:11 | |
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- Description Mentale
Kaohan est exactement le style de personne à qui on associe le caractère des drows. En moins violent toutefois. Peut-être plus mélancolique. Mais on se trompe. Ce ne sont que des préjugés, préjugés dont il souffre depuis 70 ans. A la fin, il comprit qu’il valait mieux s’en accommoder, voir s’en servir. Quoi de mieux pour être tranquille ? Il n’a pas réellement choisi la solitude. Pas directement en tout cas. Mais elle était inextricablement liée à son choix de ne pas rejoindre les drows. Si le peuple dont le sang coulait dans ses veines ne pouvait être le sien, comment aurait-il pu trouver sa place dans une autre civilisation ? Evidemment, il n’a jamais pu réellement l’accepter. Comment se faire totalement à l’idée que personne ne vous considèrera comme honnête ? Que votre route sera pavée de ces regards dégoûtés, haineux ou craintifs ?
Le jeune homme a toujours été considéré comme une curiosité. Son physique étrange, ne correspondant à aucune norme préétablie, lui a toujours attiré des regards intrigués. Certains le prenaient d’abord pour un demi-elfe, mais cela n’expliquait que sa musculature. Ses cheveux, ses yeux, la pâleur extrême de sa peau, sa manière de s’habiller, tout cela fait bien plus penser à un demi-drow. Oh, vous seriez étonné de la vitesse à laquelle les regards changent. Dès qu’ils aperçoivent la lueur rouge de ses pupilles, leur visage se ferme. Ils comprennent alors l’amertume de son regard. Qui pourrait l’accepter aussi facilement ? Certains le prennent même pour un hybride. Pourtant, il est loin d’en être un. Mais les rumeurs sont comme des mauvaises herbes.
Kaohan sourit rarement. Il n’a pas l’air triste, juste indifférent, peu engageant. Ce n’est certainement pas la première personne à qui vous iriez parler. D’ailleurs, c’est son but. Il a fini par se persuader que cette solitude lui convenait. A quoi cela aurait-il servi qu’il continue indéfiniment à s’interroger ? Pourquoi ? Comment ? Quelle importance, au fond ? C’était la vie, il fallait bien qu’il fasse avec. Une fois cela accompli, il pourrait vivre, pas seulement survivre. Bien sûr, cela seul ne suffit pas à le pousser à continuer son bonhomme de chemin. Non, la haine aide grandement à cela. Haine pour son peuple auquel il refuse d’appartenir. Quoique disent ses gênes ou les drows qu’il rencontre, il ne cèdera pas. Voilà pourquoi il est entré dans l’armée. Quand à son rôle de messager… Quoi de mieux ? La solitude, avec en prime l’exploitation de ses talents, voilà ce qui lui apporte son rôle. Sans doute y a-t-il aussi cette douloureuse conscience qu’il n’a plus rien à perdre. Métier dangereux, et alors ?
On pourrait le qualifier de taciturne. Pourquoi parler à des personnes qui le détestent, ou tout du moins, se méfient de lui. Bien sûr, ce serait généraliser que de dire que tous les haïssent. Ceux qui ont déjà travaillé en étroite collaboration savent qu’il est loin de l’image que l’on se fait d’un elfe noir en général. Et il a bien quelques connaissances en ville qui lui font à peu près confiance. Mais même si elles le souhaitaient, il ne les laisserait pas s’approcher de lui. Il a trop peur qu’on se serve de lui, ou que l’on fasse preuve d’hypocrisie à son égard. Il se méfie constamment, et peu d’individus peuvent se targuer d’avoir su briser ses défenses. Bien sûr, comme tout être humain, il peut se laisser aller. Mais il se reprendra rapidement. Pour continuer une conversation, il faut vraiment que la personne l’intéresse ou l’intrigue. Les autres, il les méprise.
D’après ce portrait, Kaohan semble tenir beaucoup de son père. Désir de vengeance, haine, léger mépris, indifférence… Mais ce n’est qu’une façade. Comme son physique, son caractère est extrêmement contrasté. Au fond, ce n’est qu’un jeune homme blessé par la vie, fragile. Il a eu beau vouloir s’endurcir, se protéger de la guerre et de la souffrance, mais il reste désespérément sensible au monde qui l’entoure. Il tient sûrement ça de sa mère. Mais une chose est certaine : au final, il a bien plus de bons côtés que de mauvais.
Tout d’abord, on pourrait citer sa grande curiosité pour le monde qui l’entoure. Tout, absolument tout, l’intéresse. Même tous ces êtres qui le rejettent. Il ne reste que très rarement insensible à la douleur d’un être vivant, et peut écouter pendant de longues heures quiconque souhaite se confier à lui. Etrangement, ceux qui lui ont adressé la parole et ont réussi à le faire sourire lui ont assez facilement débité leur vie. Il n’ira jamais vers les autres de lui-même, sauf pour aider. Mais si on daigne lui parler, il écoutera et répondra même avec politesse. Il ne dira rien d’inutile, et ira jusqu’au bout de sa pensée. Mais il ne cherchera pas à éviter les questions. Et si on lui demande sa race, il répondra avec cette même sincérité. Si cela suffit à vous faire fuir, alors vous ne méritez pas qu’il accorde une quelconque opinion à votre avis. Enfin, ça, ce sont des principes. En réalité, bien sûr qu’il souffre lorsqu’une personne qui à priori semblait vouloir nouer des contacts avec lui fuit à la simple mention de ‘drow’.
Son air un peu morose tient de cette conviction qu’il sera rejeté. Il ne se sous-estime pas pour autant, mais ne réalisera pas qu’une personne tient à lui, sauf si elle le lui dit clairement. Et encore, il aura des doutes. Mais il ne plonge pas si aisément dans la mélancolie. Son tempérament même le pousse à ne jamais se décourager. Tout ce qu’il a subit l’encourage au contraire à affronter les obstacles la tête haute. Il ne regarde pas en arrière. La seule chose que peut lui apporter le passé, c’est une leçon. Ne pas faire confiance, ne pas s’attacher. Le bonheur qu’on en retire est bien trop éphémère. Bien sûr, cette philosophie ne tient qu’à un fil. N’étant jamais tombé amoureux, il ne peut évidemment pas savoir comment il réagira dans cette situation. Comme n’importe quel jeune homme, il a eu quelques amourettes. Mais sa race et son passé n’aident pas vraiment pour construire des relations stables. Mais, comme il est loin d’être hideux malgré tout, il y a toujours eu quelques personnes pour succomber à son étrange charme.
Etrange qu’un être comme lui ne puisse s’empêcher d’être optimiste. Pas qu’il croie en la nature humaine mais… au fond, si l’on n’y croie pas, à quoi cela servirait-il de vivre ? Il doit sans doute exister sur cette terre quelques êtres qui valent le coup qu’on se batte pour la vie et le bien. Il ne les a sans doute pas encore rencontrés. De qui tient-il cela ? De sa part humaine, ou de l’infime trace de sang elfe qui coule dans ses veines ? Quelle importance ? Tout cet héritage est simplement réuni en lui pour ne former qu’une seule et unique personne. Toute en contraste, mais une seule personne tout de même.
Ill peut aussi faire preuve de beaucoup d’inventivité. Il tient cela de son sang humain. Quoi qu’il en soit, il n’est quasiment jamais à cours d’idées pour se sortir d’une situation épineuse. Et comme il a cette fâcheuse tendance à attirer les ennuis, cela peut se révéler très utile. Mais ce côté inventif ressort dans à peu près toutes ses activités. Que ce soit lorsqu’il trouve le temps de ramasser des herbes, ou bien quand il joue de la harpe. Il aime le renouveau. Pour lui, le quotidien est le pire fléau qui soit. Bien sûr, il aime la tranquillité. Mais l’ennui est fatal. Qu’on se mette bien d’accord toutefois sur le fait qu’il aime être en paix, et la paix tout court aussi d’ailleurs. Il n’aimerait pas vivre toujours la même chose, mais de là à chercher les ennuis ou vouloir la guerre, il y a un pas. Rien ne le satisfait autant que de s’asseoir sur une falaise ou une branche d’arbre, pieds dans le vide, à contempler l’horizon. Toutefois, malgré cette tendance à la rêverie, elle s’efface dès qu’il entre dans un lieu fréquenté. Il a parfaitement conscience que ses perceptions du monde extérieur ne peuvent être faussées par des rêveries. La vie est bien trop dangereuse. La nature ne l’effraie pas. Mais les êtres humains… Qu’ils soient de n’importe quelle race, en fait ! Il préfère se méfier. Cela lui a déjà sauvé la vie. Combien profitent de ces temps de guerre pour faire régner leur loi ?
Mais cette méfiance ne signifie pas qu’il est peureux. Il fera le maximum pour éviter les affrontements directs, privilégiant la discussion au calme. Toutefois, si le combat est inévitable, alors il se battra. Loin d’être un lâche, il est bon de ne pas oublier que du sang drow coule dans ses veines. Mais il n’aime pas tuer pour autant. Il respecte plus que tout la vie. Que ce soit celle des plantes, des animaux, d’humains, d’elfes, ou de nains. Quand aux drows… Et bien, malgré sa haine, il ne prend aucun plaisir à l’idée qu’ils soient tous massacrés. Bien sûr, il a envie qu’ils disparaissent mais… Enfin, au fil du temps, il s’est fait à l’idée qu’il lui faudrait tuer pour survivre à cette guerre. Au moins les messagers n’ont pas vraiment ce rôle-là.
Derrière l’homme d’action au calme inquiétant se cache un homme cultivé avec de nombreux principes. Il ne faudrait pas oublier qu’il a été éduqué dans un monastère. La politesse et un certain degré de culture lui apparaissent comme deux éléments fondamentaux de l’éducation. Il ne supporte pas ceux qui ne réfléchissent pas avant d’agir ou qui se contente de plaisirs matériels. Il lui paraît essentiel de savoir savourer toute forme d’art ou de beauté du monde. C’est aussi une des raisons pour lesquelles il combat le chaos et les elfes noirs, en dehors de sa haine. Attention, cela ne veut pas dire qu’il ne sait pas apprécier chaque instant de son existence. Au contraire, il sait combien la mort pourrait venir à tout instant. Et s’il ne peut pas partager ses moments de joie avec les autres, il les garde précieusement dans son cœur.
Car il a bel et bien un cœur. Très sensible certes, et protégé par des murailles à l’apparence infranchissable. Mais un cœur tout de même. Il se souvient de tout, des instants de joie comme de peine. Et surtout, il n’oublie ceux qui l’ont accepté. Ils sont rares, mais ils existent bel et bien. Tous ceux qui parviendraient à s’acquérir son amitié, ou au moins son respect, bénéficieraient d’un soutien sans faille. Il respecte l’autorité, ou du moins l’accepte, si son chef est digne de son estime. Petit trait caractéristique des drows. Homme loyal, lorsqu’il se voue à une cause, il s’y engage totalement. De corps, de cœur, et d’esprit. Et on apprend rapidement qu’il est digne de confiance. Jamais il ne laisserait tomber quelqu’un, même si cela doit mettre sa vie en danger. Il n’a pas encore trouvé sa patrie, considérant le monde entier comme sa maison. Et il est bien décidé à le protéger. Tant pis s’il doit rester seul pour cela, tant pis s’il n’a pas le temps de convaincre les gens que leurs préjugés à son propos sont totalement infondés, que ce n’est qu’une cuirasse.
Il reste encore bien des choses à dire sur cet homme, mais peut-on éclaircir toutes les zones d’ombre d’un caractère. Mieux vaut que vous le découvriez par vous-même. Enfin, si vous y parvenez, et surtout, si vous en avez l’envie…
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| | Sujet: Re: Kaohan Cymry [Messager] [Validé] Dim 2 Nov 2008 - 15:10 | |
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- BackGround
Tout commence dans une ruelle sombre. La ville ou le lieu n’ont que peu d’importance. Que tireriez-vous de cette information. Sachez simplement que toute une partie de cette histoire se déroule en territoire neutre. Ainsi, une jeune femme se baladait dans cette ruelle. Fille d’une humaine et d’un demi-elfe, sa vie avait été heureuse et exempte de soucis. Voilà longtemps que les demi-elfes étaient à peu près acceptés par la populace. Alors une femme avec seulement un quart de sang elfe… Son histoire ne nous intéresse que peu. Sachez simplement qu’en cette journée, ou plutôt soirée, tout allait basculer. Il fallut hélas qu’elle interpelle le regard d’un drow, revenant tout juste du combat. Voilà longtemps que cet homme n’avait point connu de femmes, et il fallut pour le malheur de celle-ci que la jeune femme corresponde tout à fait à ses goûts. Il faut dire que son sang elfe, si peu présent, n’avait laissé que très peu de trace chez elle. Il en résultait qu’elle avait toutes ses courbes voluptueuses qui plaisent tant aux drows. Alors, profitant de ces ruelles si sombres, il lui prit tout. Pas seulement sa virginité, sa pureté, mais aussi son innocence. Il éteignit à jamais l’étincelle de bonheur de ses yeux.
Neuf mois plus tard, un bébé était déposé devant les portes d’un monastère d’Arcamenel. Quoi de plus approprié comme divinité ? On pourrait croire que comme dans toute histoire digne de ce nom, le bébé serait accompagné d’un médaillon, ou du moins d’un objet qui lui permette de reconnaître sa mère, ainsi que d’une lettre expliquant les raisons de son abandon, le nom qu’on souhaitait lui donner, etc. Mais non. Rien de tout cela. D’ailleurs, la suite de sa vie ne ressemblerait pas non plus à ses grands romans de fantasy. Il ne se découvrirait pas des pouvoirs extraordinaires ou un don hors du commun. Il ne verrait tous les malheurs du monde s’accumuler sur ses frêles épaules. Sa vie ne serait certes pas des plus heureuses, mais beaucoup ont sans doute vécu bien pires. Quand à ses talents… Et bien il deviendrait certes un éclaireur très doué, mais à part cela…
Enfin, nous n’en sommes pas encore là. Pour l’instant, il n’est qu’un bébé abandonné devant les portes d’un modeste monastère. Le monastère de Cymry. Là, votre esprit fait tilt. Ce nom vous dit vaguement quelque chose ? Fort probable. Vous avez dû en entendre parler, puisqu’il fait partie de ces quelques lieux détruits lors d’un raid drow. Mais là encore, vous vous précipitez trop. Il est évident que l’on n’a pas déposé le bébé devant des ruines fumantes. A cet instant précis, le monastère n’et certainement pas magnifique, ressemblant à n’importe quel monastère, mais il promet au moins un abri confortable. Par chance, un moine trouva le bébé devant la porte. Parce que ce n’était pas la première fois que des orphelins étaient accueillis au sein de la communauté, la procédure à suivre ne faisait aucun doute. C’est ainsi que Kaohan intégra le monastère d’Arcamenel.
Le temps déroula son fil invisible, et Kaohan grandit dans cet environnement à l’écart de tout. Au fond, il avait de la chance. Le monastère était sans doute le seul endroit où on ne le jugerait pas sur sa seule race. Race qui rendait les moines perplexes. Il était évident qu’il avait du sang drow, mais aussi humain dans les veines. Ses pupilles avaient cette lueur rouge, sa peau cette pâleur mortelle… Mais il grandissait plus rapidement qu’un drow de sang pur, et qui irait déposer un elfe noir bébé devant les portes des monastères ? Mais il avait aussi ce petit quelque chose d’elfe. Maudits soient les aléas de la génétique qui le faisait ressembler à son arrière-grand-père. Sans ça, on ne se serait jamais douté qu’il tenait aussi des elfes. Trop peu de leur sang coulait dans ses veines pour avoir une réelle importance.
Mais cette ressemblance troublante, et le fait même qu’il soit visiblement un demi-drow, lui attira de nombreuses inimités. Pourtant, ce sont les moines qui l’élevèrent. Ils savaient mieux que quiconque qu’il ne ressemblait pas aux autres drows. Mais les préjugés ont la vie dure. Et si les orphelins présents comme lui depuis leur naissance n’avaient pas été élevés dans le culte de la haine des drows, il s’attira rapidement la haine de tous ceux arrivés lors de leur adolescence. D’autant plus qu’il grandissait bien plus lentement que les autres. Ses premiers amis le laissèrent rapidement tomber, puisqu’il ressemblait encore à un gamin. Heureusement il y avait toujours ses précepteurs qui avaient l’esprit ouvert. Et il avait eu la chance de tomber dans un des seuls monastères où l’un des professeurs était un demi-drow du côté du bien. Les moines mirent tout en œuvre pour qu’il soit maintenu loin de la violence et de la guerre. Inutile de tenter le diable.
Ainsi Kaohan passa son enfance, puis son adolescence, dans cet environnement mitigé. Il s’habitua dès son plus jeune âge aux regards haineux des voyageurs de passage ou de plusieurs enfants. Mais il eut aussi la joie de connaître si ce n’est l’amour, au moins l’affection de plusieurs moines. On lui enseigna tout ce qui fait d’un homme une personne cultivée, à savoir l’étiquette, la littérature, la musique, la biologie… Il s’intéressait particulièrement à deux domaines : la harpe et l’herbologie. Il projetait d’ailleurs de s’installer dans une petite ville et de devenir herboriste. Le pauvre ne pensait pas qu’à l’extérieur, les gens seraient bien plus racistes que dans le monastère. D’autant plus que son physique intriguait autant qu’il pouvait répugner. Toutes sortes de réactions accompagnaient ses rares rencontres avec des gens extérieurs au monastère : admiration, haine, compassion, pitié, colère, répugnance… Mais lui, mis à l’abri de toute forme de mal par les moines ne s’en rendaient pas compte. Il savait que certaines personnes ne l’aimaient pas, mais il se disait que c’était le cas de tous. Il restait un enfant adorable, cherchant à se faire apprécier, rendant service dès qu’il le pouvait, jouant au chevet des personnes malades, aidant l’herboriste du monastère… Sa vie n’aurait jamais dû se dérouler ainsi. Combien de fois regrettera-t-il son innocence passée ?
Car en ces temps troublés, il était impossible de rester bien longtemps à l’abri de la guerre qui faisait rage. Qui connaît les raisons qui poussèrent les drows à s’attaquer à ce havre de paix ? Vengeance, stratégie ou simple cruauté ? Peu importe au fond, puisque le résultat est le même. Il avait 48 ans lorsque ce monastère si fier ne devint que ruines. Il lui arrive encore aujourd’hui de rêver de cet incendie, de ses cries, de ses pleurs. Pourquoi le destin voulut-il qu’il en réchappa ? Est-il le seul survivant ? Tant de questions sans réponse. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il devait fuir. La peur qui lui tordait les entrailles ne lui laissait pas d’autre choix. Il ne sut jamais combien de temps il courut ainsi, sa main droite convulsivement refermée sur sa cicatrice. Car oui, il ne s’était pas échappé assez vite. Comment aurait-il pu fausser compagnie si rapidement à des guerriers surentraînés alors que lui-même n’avait jamais connu ce genre d’aventures ? Bien sûr, il avait suivi des cours à l’épée, mais jamais il n’aurait pu battre un drow en combat singulier, ou qui que ce soit ayant un minimum d’expérience. Le drow qui le trouva reconnut leur sang dans ses yeux et sa peau. Alors il lui appliqua un fer brûlant en forme de cercle parfait sur la paume, avant de le laisser pour mort. Mais il avait sous-estimé la haine du jeune homme. Car celui-ci savait parfaitement ce qui avait poussé sa mère à l’abandonner. Il avait entendu les moines parler en cachette de cette jeune fille violée par un drow, qui était tragiquement tombée enceinte avant de se donner la mort. On ne sut jamais ce qui était arrivé à l’enfant. Sa haine trouvait une nouvelle raison d’être dans sa première confrontation avec cette race honnie.
Les jours, ou peut-être les semaines, qui suivirent restent très flous dans son esprit. Il vécut comme une bête au fond d’une forêt, évitant toute compagnie humaine. Seules ses connaissances en herbologie lui permirent de ne pas s’empoisonner en choisissant une mauvaise plante et d’empêcher sa plaie de s’infecter. Le temps n’avait plus d’importance. Les images de l’incendie repassaient en boucle dans son esprit. Il avait sombré dans une espèce de folie dont rien ne pouvait le faire sortir. La raison reprendra son ascendant sur le reste lorsqu’il serait prêt. En attendant, il avait juste besoin de solitude pour panser ses plaies, aussi bien physique que mentales et émotionnelles.
Puis vint le jour où il ne parvint pas à se contenter de cette solitude. Peu à peu, il se rendait compte de l’état lamentable dans lequel il se trouvait. Il ne pouvait tout simplement pas continuer. Toute sa vie il avait été entouré, choyé, civilisé. Il ne parvenait pas à tout oublier. Alors il se lava, se donna l’air le plus présentable qu’il put, et s’en fut vers la ville la plus proche. Naïvement, il pensait qu’on s’occuperait de lui, comme le faisait son monastère avec tous ceux les nécessiteux. Evidemment, il se trompait. Le monde réel est loin d’être indulgent avec ceux de son espèce. Il se fit chasser à grands renforts d’armes. Il réessaya une deuxième fois, croyant être tombé sur la ville qui faisait exception, même résultat. Toutefois, une dame consentit à lui offrir des habits propres. Il finit par comprendre que plus rien ne serait comme avant. Ses illusions étaient brisées. Le monde réel lui apparut avec une clarté douloureuse. Son cœur brisé, il se résigna à une nouvelle vie.
C’est ainsi que commença une période d’errance. La dague que lui avait léguée le vieux demi-drow pour seule arme, il apprit à se débrouiller seul. Ce ne fut pas toujours facile, mais il finit par comprendre comment fonctionnait ce monde sauvage qu’était la nature. Il récoltait des herbes rares pour se payer un équipement de qualité, et se nourrissait de fruits et de récoltes. De temps en temps, si la vente avait été fructueuse, il passait une nuit à l’auberge. Il s’accoutuma à ses regards qu’on posait sur lui. Si la civilisation n’avait pas de place à lui offrir, il se contenterait de celle qu’il s’était trouvé dans la nature. Cette nouvelle vie lui permit se rendre compte de ces quelques capacités que lui offrait son sang immortel. Sens plus développés, agilité, grâce… Autant de soucis qui, parfaitement aiguisés, seraient un moyen de plus d’assurer sa survie. Il développa ainsi ses capacités physiques en plus de talents de pisteur. Il apprit à se fondre dans la forêt aussi bien que dans la ville, afin d’éviter les ennuis que lui apportait sa nature. Peu à peu, il réapprenait à vivre, retrouvait parfois même un semblant de sourire lorsqu’il pouvait bénéficier de la compagnie d’être ouverts d’esprit. Mais jamais il ne pourrait redevenir ce garçon innocent qu’il était autrefois.
Et le temps passait, ne laissant que très peu de trace sur lui. Mais il n’oubliait pas sa haine. Toutefois, cela lui paraissait presque secondaire. Il n’oubliait pas les drows, mais préférait occulter les derniers évènements de son esprit. Il aurait voulu aider à les combattre. Mais quelle armée l'accepterait, alors qu'il était un demi-drow ? Mais il ne pouvait continuer à vagabonder ainsi. Ses talents devaient trouver un moyen de se révéler. Et sa vie, pour retrouver un semblant de stabilité, ne pouvait se contenter de l'argent apporté par plusieurs métiers. C’est ainsi qu’il devint messager. Bien sûr, c’était un métier dangereux, mais il n’avait pas grand-chose à perdre, et ses talents trouveraient là leur meilleure utilisation.
Cette entrée dans une vie plus active apporta plusieurs choses. Tout d’abord, il apprit à mieux se battre avec son bâton, puisqu’il se devait de défendre le courrier. Il s'entraîna donc bien plus régulièrement. Il se remit à l'équitation, pour les courriers rapides. Ensuite, même s’il ne s’intégrerait jamais complètement, il retrouvait cette sensation perdue depuis longtemps : des gens comptaient sur lui. Au début, on ne lui faisait certes pas confiance, bien au contraire. Mais ils apprirent que derrière cet air taciturne se cachait un messager d'exception, idéal pour les courriers qui nécessitaient de la discrétion. Et surtout, il haïssait les drows comme la majorité des messagers. Il avait parfaitement conscience du rôle primordial que jouaient lui-même et ses comparses dans cette guerre. Mais pourrait-il pour autant trouver une place dans ce monde ingrat ?
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Comment trouves-tu le forum ? : Génial ! J'ai déjà une autre idée de personnage, c'est pour dire !
Comment as-tu connu le forum ? : Par forumactif je crois, c'était il y a un certain temps alors...
Dernière édition par Kaohan Cymry le Dim 9 Nov 2008 - 11:45, édité 3 fois |
| | | | Kaohan Cymry
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| | Sujet: Re: Kaohan Cymry [Messager] [Validé] Dim 2 Nov 2008 - 15:11 | |
| Voilà ! Ma fiche est enfin terminée ! :D |
| | | | Astéride de Valis
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Taille : Niveau Magique : Apprenti | | Sujet: Re: Kaohan Cymry [Messager] [Validé] Dim 2 Nov 2008 - 15:36 | |
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| | | | Kaohan Cymry
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| | Sujet: Re: Kaohan Cymry [Messager] [Validé] Dim 9 Nov 2008 - 11:46 | |
| Juste pour signaler que j'ai changé son métier en messager. Après réflexion, cela me semblait difficile pour un demi-drow de s'engager dans l'armée humaine. |
| | | | Letha
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| Excuse moi... je n'ai fait que survoler mais où est ton histoire ? O.< |
| | | | Kaohan Cymry
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| | Sujet: Re: Kaohan Cymry [Messager] [Validé] Dim 9 Nov 2008 - 13:05 | |
| Oh, je l'ai appelée Back Ground. Je peux changer le nom si c'est un problème. |
| | | | Letha
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Taille : Niveau Magique : Eveillé / Néophyte | | Sujet: Re: Kaohan Cymry [Messager] [Validé] Dim 9 Nov 2008 - 14:10 | |
| Je suis bigleuse... Désolé, je n'avais pas vu cette partie  Je vais tacher de lire ça et de te corriger... ou valider  |
| | | | Kaohan Cymry
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| | Sujet: Re: Kaohan Cymry [Messager] [Validé] Dim 9 Nov 2008 - 14:15 | |
| Pas de problème ça m'arrive souvent ^^.
Bonne lecture dans ce cas. J'espère que ce sera la deuxième solution : P |
| | | | Letha
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Taille : Niveau Magique : Eveillé / Néophyte | | Sujet: Re: Kaohan Cymry [Messager] [Validé] Dim 9 Nov 2008 - 14:30 | |
| Say tout bon !  Quel idée de faire autant de descriptions O.< !!! Validé !  Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Inventaire ~ Pour suivre ton évolution {obligatoire}. Le comptoir ~ Pour créer ton compte en banque et gérer l'argent que tu gagnes / que tu dépenses^^ Et enfin, si tu as des question, n'hésites surtout pas à demander de l'aide à un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet. |
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| | Sujet: Re: Kaohan Cymry [Messager] [Validé] | |
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| | | | | | Kaohan Cymry [Messager] [Validé] | |
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