Un talisman et l'arnaque du fuyard.

Erian marchait hâtivement la tête basse, glissée sous une grande capuche noire. Ses années d'errance ne lui avait pas réussi. Il était plus maigre qu'avant, son visage était marqué par la fatigue et sa tenue avait l'air d'être celle d'un mendiant. Pourtant bien que son corps était épuisé, son esprit, lui, bouillonnait.
*Trouver une issue, trouver une issue, trouver une issue...*
Et tandis que ces mots fusaient sans cesse dans sa tête, il se frayait un chemin parmi la foule, emplissant la grande cavité de la place de ville.

La Dross, charmant lieu de commerce et d'échanges. On y trouvait des objets à prix défiant toute concurrence, des marchandises riches et variés et des objets uniques introuvables nulle part ailleurs. Ce dernier point intéressait Erian. A vrai dire, d'ordinaire, Erian n'était pas intéressé par le commerce. Il ne voyait pas l'intérêt que l'on puisse marchander des heures pour un bout de tissu déchiré. Cependant les échanges à sens unique lui l'intéressait: pourquoi perdre son temps à débattre sur un prix lorqu'on peux tout simplement saisir la marchandise? Le vol, voilà une valeur sùre.
Hélas le code de la Dross était stricte: pas d'arme, pas de meurtre et donc pas de vol rentable possible. Se faire prendre résultait au scandale et donc à la mort. Et cela l'excarbait. Tant de richesses mais aucune qui valait le coup d'y risquer sa peau. Toutefois...il y avait bien quelque chose qui l'intriguait. C'était chez une petite boutique d'un nain crasseux, sa peau avait la même couleur que la roche de la montagne: brute et sombre. Le nain avait étalé devant lui sa collection d'objets précieux, sùrement volé pour la plupart et des contrefaçons pour d'autre. Un sortait du lot, un talisman forgé en or et orné d'un énorme diamant au milieu. La chaine était incrustée de diverses joyaux, révélant un prix inestimable. Le nain apparement n'avait sùrement pas remarqué sa valeur. Son prix était élevé mais ridicule comparé à sa véritable valeur. Erian saisit l'occasion.
"Toi combien pour ce bijou?
-On a l'oeil hein? Ce bijou appartenait à ma famille, je l'hérita de mon père qui l'hérita de son père. Il a une très grande valeur sentimentale tout à fait équivalente à la richesse de ses ornements...
-Le prix!
-100 souverains. Il les vaux.

Il s'y attendait, ce n'était pas à la hauteur de ses moyens. Toutefois, il ne comptait pas l'acheter. Que le nain donne un prix si élevé ne faisait qu'accroitre son désir de l'acquérir. Et il l'aurait, peu importe de quelle manière. Après un long silence, il reprit la parole et détourna son attention en le faisant se retourner afin de décrocher une vieille épée rouillée qu'Erian souhaitait, "ardemment", étudier. Le jeune drow effectua alors un lavage du sol puis d'un léger coup de bâton décrocheta une des jambes du nain, le faisant trébucher. Cependant, son cràne heurta une vieille hache hébréchée déposée dans le coin de l'échope, et il se brisa la nuque, laissant son corps inanimé par-terre. Paniqué, Erian saisit le joyau et s'en alla à longues foulées.

Un meurtre, il avait commis un meurtre dans la Dross! Bien évidemment, cela pouvait paraitre comme un accident, mais il n'était pas dupe. Il suffisait qu'un mage remarque que le sol avait reçu un sort pour que la conclusion aboutisse rapidement. Il devait maintenant choisir entre fuir avec le joyau, ce qui avait une faible chance de succès, son comportement étant trop suspect, de peur de se faire controler ou alors de l'abandonner et venir le récupérer plus tard, le temps que les choses se tassent. Erian fit rapidement un choix, sa vie valait plus que le joyau. Il fallait qu'il trouve un pigeon à qui abandonner l'objet puis prendre la fuite. Mais où trouver un pigeon potable? Il faudrait avoir du sang de drow pour accepter sans poser de question une marchandise pareille. Balayant la caverne du regard, tournant sa tête dans tous les sens, il se déplaçait rapidement et furtivement, évitait les personnes se dressant sur son chemin telle une couleuvre dans le lit d'une rivière. Mais certain d'avoir apercu quelque chose derrière lui, il bouscula une personne par manque d'attention et la fit tomber à la renverse. Se baissant pour voir son visage, Erian émit un sourire narquois:
*Trouvé!*

[dis moi si tu veux que je rajoute quelque chose pour la rencontre (qui n'a pas vraiment commencer...)]



Après son combat à la Faille, la jeune femme avait choisit d'éloigner sa grande carcasse loin des contrées Drow.
De longues journées de marches au creux des marécages et déserts poudreux s'imposèrent donc. Progressant à vitesse modérer, la vagabonde ne s'arrêta qu'une nuit sur deux afin de reprendre souffle sans perdre plus de temps que nécessaire. Son aiglon assurant ses devants, elle ne craignit à aucun moment de désastreuses rencontres et elle ne s’engouffra dans les bois avec le seul but de substituer à ses besoins.
Ses récentes blessures la tenaillaient parfois mais elle ne s’en souciait guère. Habituer depuis son plus jeune âge à la torture, elle avait pris l’habitude de souffrir et cela était devenu comme une seconde nature.
Les jours s’allonger à mesure qu’ils se réchauffaient.
La nouvelle saison se trouvait déjà bien avancé et la guerrière songea souvent à l’année précédente. Elle s’était alors trouver chez les elfes et la guerre ne faisait pas encore rage.
Avec nostalgie, elle songea également au temps ou le retour des feuilles et des fleures était fêter en compagnie de son amant à l’abri des montagnes.
Secouant son épaisse crinière brune, elle chassa ses idées et continua sa route sans rêves.

Son but était Diantra.
Le désir de retrouver le vielle capitale l’avait envahi lors du combat et la tenait toujours en son sein.
Malheureusement, elle ne pouvait s’y rendre si tôt…
Il lui fallait donc faire de nombreux détour…
Un soir ou ses pas l’avaient mené aux grandes routes, elle réfléchit au meilleur chemin empruntable.
S’asseyant donc dans les hautes et humides herbes, elle récapitula ses anciennes destinations.
Les contrées Humaines, Elfes, Naines, et Drows défilèrent sous ses yeux. Soufflant pour elle-même, elle perdit son regard d’ambre au cœur des limbes céleste.
La lune était pleine et les astres rayonnaient de mille feux.
Perdu dans les cieux, le regard rubis de la mercenaire s’orienta vers les monts du Sud Ouest.
Mais pourquoi là ? Réfléchissant un cours instant, la jeune femme se dit qu’il serait peu être bon de retourner chez ses amis les nains. De plus, les coïncidences n’existants pas, ses pupilles avaient dû pressentir qu’un événement se passerait en ces hauts lieux.
Ou peut-être était-elle guider vers la forêt d’Aduram… elle songea aux terres si trouvant. Peu de villages demeuraient en ces lieux et elle les avait déjà tous parcourus…
D’un seul coup un éclair l’illumina : la Dross…
Elle se souvient de la petite ville de bandits un jour parcouru.
Elle avait autrefois juré à sa ‘sœur’ de cœur de venir l’y retrouver. Pourtant les ans avaient passé et jamais ses pas ne l’avaient ramenés en l'antre de l'humaine…
Fermant les paupières, la jeune femme senti la brise embrasée son visage. Les tissus la recouvrant s’accompagnèrent à l’a dance de ses boucles auburn.
Son ouïe parcourue les longs chemins escarpés. Aucunes âmes, autre qu’animal ou végétal, ne semblaient existé en ce monde de paix.
La paix… cela faisait fort longtemps qu’elle n’avait vu jour. Respirant faiblement, la demi s’imprégna de cette douce virtuose afin de ne jamais l’oublier.
L’ombre d’une chouette fit alors lever le bec de Yohoru qui picota les tempes de l’orpheline.

« Oui mon tout beau… il est temps de reprendre la marche… » souffla une douce mélodie.

Caressant une nouvelle fois le pelage du rapace, elle se remit sur pieds et repris sa route dans la nuit noire et glaciale.


Trois jours avaient passé et la traqueuse était enfin arrivée.
Dans un grognement roque, elle avait excepté de remettre ses armes à l’entrée de la cité et elle désembuait désormais mécontente dans les sombres ruelles.
La ville était telle que dans ses souvenirs, bruyante et indomptée…
Les lieux étaient beaux et respiraient la douceur, mais chacun savait qu’on ne pouvait ce fier cas soit même…
Recherchant l’humble demeure de son ancienne camarade, elle arriva au marché.
Le long dédale de barricades cachait une innombrable débauche et chaque marchands ne vendaient en ces bas lieux qu’objets dérobés.
Marchant lentement, la jeune femme envoya quelques regards furtifs en directions des stands. L’un d’eux lui paraissant intéressant, elle ne vit l’homme, avançant à vive allure, la percuter de plein fouet.
Tombant en arrière, elle choisit de se rattraper à un étalage qui bascula dans un flot d’injures.
Le lieu mit à sac, l’espionne railla en direction de l’inconnu.
L’homme se trouvait Drow.
‘Pourquoi dois-je toujours tomber sur eux…’ gronda-t-elle à elle-même.
Epoussetant ses ruines, le commerçant parti en quête d’aide les lèvres pleines de haine.
Un mélange d’énervement et de dégout se lut alors dans les yeux de la femme qui contempla pour la première fois le fauteur de trouble.

« En voilà des manières ! Ne pourriez-vous pas faire plus attention ! je ne souhaite guère avoir quelques problèmes suite à… elle le détailla de haut en bas, à ce genre de rencontres… »

Grimaçant, elle se tut. Peut-être avait-elle à faire à homme d’importance.
Néanmoins, son regard de méprit en dis long sur les pensés non formuler en destination de l’inconnu.