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 La danse continue | Prio Hélios

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Alex
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MessageSujet: La danse continue | Prio Hélios   La danse continue | Prio Hélios I_icon_minitimeSam 28 Fév 2009 - 20:22


Un jour comme les autres... Le voyage vers Diantra progresse lentement mais sûrement. J'ai encore pas mal de ressources, mais je préfère éviter les dépenses inutiles. Donc on chemine à pied. "On"... moi, et Océane. Esclave... même si servante ou domestique serait plus adapté. Enfin, c'est le vocabulaire.
Les nouveautés de Miradelphia... un voyage enrichissant. Au sens propre aussi bien qu'au figuré, évidemment. Quelque chose qui n'est pas lucratif et rentable a peu de chances de m'intéresser... même si ce n'est pas dans cette optique que je suis venu sur Miradelphia.

L'arrêt pour la nuit s'est fait dans l'auberge d'un petit village, et j'ai décidé d'une journée de détente. Enfin, détente pour moi. Océane est restée à l'auberge, sous bonne garde. Quelques pièces, et un arrangement qui me garantit que je retrouverai ma petite esclave à mon retour. Enfin, il n'y aurait rien à gagner à essayer de la voler, et je ne paie qu'à mon retour. Donc, je suis à peu près tranquille.
Suffisamment pour aller me dégourdir les jambes, du moins. Le village est bordé par un petit bois, l'endroit idéal pour ça.
Une heure... Une heure de balade et de réflexion.
Réflexion sur toutes les nouveautés. Miradelphia, cette nouvelle vie. Nouvelle esclave. Nouveaux paysages, nouveaux modes de vie. Ce genre de chose... et je ressort du bois, plongé dans mes pensées.
Enfin, la balade n'est pas terminée... vu que je ressort du mauvais coté du bois, sur le même sentier. Sentier qui ondule sans fin dans le bois... Je vais devoir en faire le tour. Du bois, pas du sentier. Reprendre le chemin inverse serait plus long... encore de la marche. Merveilleux. Nouveaux chemins et nouveaux ennuis...
Quelques poignées de secondes plus tard, je réalise que deux personnes ont visiblement décidé que je n'en ferai pas le tour seul. Pfff... décidément, cette vermine prolifère partout.
Enfin, elles sont un mal nécessaire. Mais ce n'est pas pour ça que je dois les apprécier... Ils ne sont qu'un simple outil, rien de plus. Nouvelles têtes, nouveaux bandits.
Quelques secondes de plus, et ils parviennent à ma hauteur. Ils m'encadrent, certains de leur supériorité face à ce qu'ils pensent être un bourgeois perdu... Ils n'ont même pas sorti leurs armes. Pathétique...
Ma marche ne s'interrompt pas pour autant, et ces deux idiots ont l'obligeance d'accorder leur pas au mien.


"Je n'ai pas besoin d'escorte, merci..."

Une voix moqueuse, lourdement chargée d'une ironie mordante.

"La bourse ou la vie...!"

Courageux. Téméraire même, vu qu'ils ne semblent pas avoir pris la peine de juger leur adversaire. Et en plein dans les clichés, évidemment. Un jour ils feront preuve d'originalité... ou mieux encore : tueront leur victime avant de débiter des bêtises pareille, et ensuite seulement s'intéresser à sa bourse. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir... et du danger. En l'occurence, pour eux.

Nouvelles distractions...
Un grand rire s'échappe malencontreusement de ma gorge. L'un des deux ne semble pas apprécier, et tend une main vers ma bourse.
Un craquement, un cri... je n'ai pas été élève chez des Irë pour rien. Et mon père a payé suffisamment cher pour ça... en plus d'un "complément" dans la mineure Felyïa, évidemment. Apprendre chez des assassins professionnels paie toujours.

Quand je me décide enfin à me retourner, l'un des deux gueux est à terre et tient son poignet brisé dans sa main valide. Et l'autre est plus attentif à son compagnon qu'à moi. Imbécile... il n'a même pas remarqué la rapière qui trône désormais dans ma main experte.
Je crois que je devrais avoir honte d'achever ainsi un blessé... mais l'homme a terre reçoit la pointe de ma rapière dans la gorge avant de comprendre ce qui lui arrive.


"Ma bourse, votre vie..."

Ah, son compagnon semble enfin réagir, et dégaine sa dague. Quelle horreur... non, pas la situation. La dague. Le comble est qu'il ne semble pas avoir honte de brandir une telle horreur. Elle est tout juste bonne pour les ordures... et encore. Et puis sa façon de la tenir. Aucune grâce, aucun style. C'est une lame bon sang, pas un marteau.
Bon, au moins je vais pouvoir m'amuser un peu avec mon ami le forgeron... qui donne des coups à peu près avec la même adresse qu'il aurait eu avec un marteau. Pfff...
Une passe. Une deuxième... à chacune de ses tentatives, j'esquive souplement et fait -gracieusement- glisser sa lame contre la mienne pour la dévier. Tenter de bloquer serait suicidaire. Pas avec une telle brute en face, du moins. Alors on esquive, et continue la danse.
Si lui souffle comme un boeuf, je suis encore frais. Courage, c'est bientôt fini.

Sauf que je me rend compte trop tard qu'il y a de fortes chances pour que ça ne soit pas moi qui finisse ce combat. Non, je n'ai pas besoin d'aide, bon sang !



[A toi de choisir a quel moment tu 'nous' vois What a Face ]
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MessageSujet: Re: La danse continue | Prio Hélios   La danse continue | Prio Hélios I_icon_minitimeMer 4 Mar 2009 - 16:32

Mes pas sont lourd, puissant, je ne cherche pas a être discret de toute façon. Ma monture, un magnifique percheron noir, une créature du nom de Funeste, marche avec lenteur a mon coté. Sur le dos de la bette, un étrange animal est roulé en boule, créature aux sangs froids, bête de légende… Une dragonne, Uriel, ma moitié, mon âme… Nous ne sommes qu’un tout en étant pourtant deux personnes différentes. Je ne peux pas expliquer se phénomène, pas plus que je n’ai le cœur de chercher à trouver des mots suffisamment fort et profond pour décrire ce qui nous lie a jamais.

Je ne porte pas mon armure, elle est encore dans les lourdes sacoches de cuir se trouvant sur les flancs de Funeste, il les porte docilement, sans broncher malgré le poids du métal qui gémit a chacun de ses pas. A la place, une longue cape d’un bleu roi, bordé d’or, cache totalement mon corps, seules mes deux épées, attachées par des lanières de cuir traversant mon torse large, sont visible dans mon dos. L’une des épées porte les armoiries de la garde royale, une garde d’honneur dons seul les plus grand guerrier peuvent se venter d’y avoir appartenue. Cette épée n’est pourtant pas la mienne mais celle de mon père. La seconde est d’un style étrange, mélange humain et elfique, précieux présent de Rima, mon amant, mon amour.

Les bruits d’une rixe m’attire, je relâche la bride de ma monture, c’est un cheval de guerre, habitué a un seul et unique cavalier, quand bien même je le ferais fuir qu’il reviendrait a moi sans jamais accepter un autre que moi sur son dos. Uriel s’envole, venant à présent sur mon épaule, sa queue s’enroulant sur mon torse alors que son regard acéré cherche examine la scène qui se joue sous mes yeux. Un homme contre deux bandits… C’est inacceptable !

Je me mets à courir, mais avant que j’ai eu le temps d’arriver a hauteur du pauvre homme, le voila qui se défait d’un de ses attaquants. Mes mains empoignes mes épées et mes muscles se bandes avec vigueurs alors que d’un mouvement puissant, les fermetures de cuir s’ouvre, laissant a mes mains leurs libres mouvements. Mes, poignets forment un moulinet alors que mes pas se hâte et que j’arrive enfin a hauteur. Ma cape est typiquement elfe, elle cache donc le bah de mon visage, ne laissant voir que mes yeux d’un bleu glace improbable et invraisemblable. Une dague ? une dague contre deux épées porté par un être normale a deux mains ? Ce ne me semble pas très équitable et un sourire amusé étire mes lèvres derrière le tissus.

« Je vous trouve bien courageux messire… qu’espérez vous me faire avec un tel armement ? sans doute une estafilade en l’honneur de ta mort maroufle. »


L’homme recule, cherchant à attaquer celui qui se trouve a présent derrière moi, protégé par ma carrure large. Il lâche son arme et se met a courir comme un être stupide, Uriel quitte mon épaule, s’envolant vers lui et tombant sur son dos, lui arrachant la chair et l’os de la nuque, le laissant mourir avec déshonneur, a l’instar de ce qui fut sa vie. Me détournant du spectacle que ma dragonne, la tête enfouit dans les entrailles, m’offrais, je plonge mon regard dans celui de celui que se trouve proche de moi à présent.

« Salutation Messire… »

Une voix ma fois terriblement ambigüe, sombre, mais pourtant chantante comme nulle autre, pas vraiment féminine mais pas totalement masculine. Mon regard lui est trop trompeur, trop femme malgré ma carrure, malgré mon apparence… Ma min repousse ma capuche ainsi que le masque d’étoffe, dévoilant mon visage et libérant le flot de cheveux blond presque blanc. De fine oreille elfique son visage, une étrangeté de la nature, voila ce que je suis. M'inclinant noblement, je me présente donc dans les formes, omettant volontairement de donner mon titre de noblesse.

« Je me nomme Hélios Dilandro, chevalier de son état, pour vous servir. A qui ai-je l’honneur ? »
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MessageSujet: Re: La danse continue | Prio Hélios   La danse continue | Prio Hélios I_icon_minitimeMer 4 Mar 2009 - 18:54


Un... un homme. Non, une montagne. Un colosse qui se glisse entre moi et mon adversaire. Je n'ai plus que la cape à regarder, vu qu'elle a soudain obscurci mon champ de vision... Enfin, je résiste à l'envie d'enfoncer ma rapière dans le dos de ce... de ce voleur. Je n'avais pas fini de m'amuser avec ce bandit... il m'a attaqué, j'avais le droit de me défendre ! Me défendre seul, pour être précis.

Vu que je n'ai plus que cela à faire, j'examine brièvement la situation, plus ou moins posément... du moins, ce que je peux examiner. Mon regard glisse rapidement sur la cape bleu roi et l'espèce de gros lézard accroché à l'épaule du colosse. Par contre je n'ai pas besoin d'avoir une bonne visibilité pour me rendre compte que... cette... "chose" se bat avec deux énormes battoirs. Battoirs exotiques qui plus est : l'un semble avoir été taillé pour un soldat d'élite, avec armoiries et tout le reste, tandis que l'autre... heu... l'autre échappe à tout ce que je connais. Probablement une de leurs créations d'ici. Après tout, si nous avons un art capable de produire des choses jamais vues ici, l'inverse est vrai. De plus, ils ont l'intelligence de plusieurs peuples, même si des tensions semblent exister entre ces différents peuples.

La montagne prend la parole, d'abord dans un style soutenu. Visiblement, la chose a reçu une éducation correcte. Mais probablement pas tout à fait complète, vu que la fin dérape quelque peu... Et il est un peu trop agressif, ça manque de classe.
J'ai reculé d'un pas, mais ne peux malheureusement pas voir la réaction de mon jouet. De mon ex-jouet, plutôt. Par contre ça ne doit pas être une réaction agressive, vu que le colosse ne bouge pas.
Un décalage souple... et je peux cette fois regarder l'animal prendre son envol et s'abattre sur les épaules du malheureux. Un lézard volant, perfide... ça me rappelle quelque chose. Un souvenir peu agréable. Très désagréable, même.

J'ai encore le regard fixé sur l'animal, le visage crispé dans une expression de dégoût, quand je réalise que le colosse s'est tourné vers moi. Je recompose tant bien que mal un masque neutre à afficher sur mon visage troublé, et détache péniblement mon regard du compagnon de l'inconnu.
Inconnu qui me salue poliment. Sauf que "l'inconnu" a un compagnon... cet animal... Enfin, dans le doute restons aimable. Surtout que je n'ai pas envie de me mettre à dos un mastodonte pareil. Même ma rapière n'y résisterait pas... malgré ses propriétés.


"Salutations... Je suppose que je dois vous remercier pour être intervenu en ma faveur, cependant je dois avouer que j'aurais aimé pouvoir achever ce divertissement..."

Une voix pourvue d'une pointe d'humour, accompagnée d'un sourire ironique. C'était 'mon' bandit, j'aurais aimé pouvoir en profiter jusqu'au bout.
Après avoir fini ma phrase, j'essuie ma rapière du sang du premier idiot, et la range délicatement dans son fourreau. Rapière inestimable, arme unique... Sa seule vue arriverait à faire baver d'envie la moindre personne capable de la reconnaître pour ce qu'elle est. Sa garde finement ouvragée de motifs complexes indique le travail d'un maître de son art, tandis que son violet à la frontière du pourpre paré de reflets carmins -outre qu'il donne un effet exceptionnel à cette arme- est révélateur de sa matière très spéciale : l'adamantite. Entièrement forgée dans ce matériau, qui la rend quasiment indestructible...
...cependant, je crois que même l'adamantite ne pourrait résister longtemps à un affrontement avec deux battoirs pareils. Mon regard revient sur le propriétaire de ces deux battoirs, au moment où il dévoile son visage.
Surprise, d'abord. Surpris par l'exotisme de ce visage, à la mesure de l'étrangeté du reste de l'individu. Expression fugitive de mépris ensuite, à la vue des oreilles elfiques. Evidemment, cette engeance existe ici également.
Une expression fermée vient vite remplacer le mépris sur mes traits, et je prête une oreille attentive à ses propos.

Hélios... Chevalier. Mon regard retourne examiner rapidement le colosse des pieds à la tête. Evidemment, une telle... chose ne pouvait qu'exercer un métier physique. Non que je dénigre ses capacités mentales, mais tout ce qui passe en grâce et en agilité pour cette race est bien souvent retiré au cerveau. Sauf qu'Hélios n'a pas spécialement l'air pourvu en ces deux qualités. Enfin, les goûts ne se discutent pas et il pourrait peut être me surprendre. Après tout, Merriadeck avait bien réussi... et avait au passage gravé à jamais la marque de son passage sur mon torse.
Je reprend une voix neutre, sinon aimable, avant de répondre mécaniquement à sa question, poussé par l'habitude.


"Alexander Seyra Lionorya, de la maison d'..."

Habitude qui a failli me pousser à la faute, avant que je réalise que je ne suis plus sur Aënor. Moins les gens d'ici en sauront sur mes origines, mieux cela vaudra. J'interromps brutalement ma phrase, mais le colosse n'aura pu manquer ma bourde. Trop tard pour rattraper, espérons qu'il ait la mémoire courte.

"...noble mineur.

Peu convaincant, je dois l'admettre. Surtout que ma voix a un sursaut au "mineur", vu que je ne réussis pas totalement à maîtriser mon orgueil. Un noble de la maison d'Arquen ne peut être considéré comme un vulgaire noble mineur... bien que j'aie "dérivé", les Arqueni sont les aristocrates de notre île, loin au dessus de la populace formée par les autres Mineures.

Mon regard ne peut s'empêcher de revenir sur le compagnon d'Hélios, et je reprend la parole, aiguillonné par ma curiosité... et mon avidité de savoir si cette chose appartient effectivement à la race honnie...


"Ce... cette chose... est un... Dräke...?"

Ca ne peut être que ça... quoi d'autre ? Ca y ressemble, ça en a la perfidité, le lien avec un représentant original de la race elfique... Que dire d'autre, sinon que cette chose et ce lien ne méritent que le mépris le plus total ?
Enfin, je vais au moins attendre la confirmation de mes craintes avant de classer ce couple dans les indésirables...

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MessageSujet: Re: La danse continue | Prio Hélios   La danse continue | Prio Hélios I_icon_minitimeMer 4 Mar 2009 - 19:57

« Me remercier ? Non pas vraiment, c’est a moi de vous remercier d’offrir un festin a mon compagnon. Voila un moment qu’il n’a pu se repaitre à son grand malheur, d’un morceau de chair fraiche et de quelques viscères. Les champs de bataille lui manquent malgré la guerre. Il à tendance à ne point être friand de la viande de drow, trop nerveuse ou rance à son gout je pense. Mais je dois visiblement quémander votre pardon pour vous avoir privé d’une victoire aisé, bien que je doute qu’un tel mécréant ne soit à la hauteur pour verser son sang sur une lame pareille.»

Mon regard glisse avec toute l’admiration d’un adorateur d’arme blanche sur la rapière. Je n’ai pas besoin d’être forgeron pour admirer le travail, pas plus que pour savoir dans quel métal se bijoux meurtrier a été forgé. Enfin, je ne vais tout de même pas baver la dessus, mes armes me convienne et son d’un métal capable de résister a ma propre force, alors que demander de plus ? L’équilibre aussi était parfait pour des armes de cette trempe.

Par habitude, je me présente, préférant ne pas dévoiler mon rang noble. Me redressant après ma courbette polie. Nul besoin de vous précisez que l’homme se présenta aussi, question d’habitude bien moins rodée que la mienne puisqu’il fit un faux pas que je ne manquais pas de remarquer. Sur cette étrange faux pas, je plongeais mon regard dans celui de l’homme, comme si j’eu été capable de fouiller les tréfonds de son esprit par le biais de cet acte intense. Finalement, je coupe cette étrange observation et me tourne vers Uriel, qui lève tout naturellement le museau dans ma direction, quelques tripes débordant de sa mâchoire alors qu’elle pousse un cri étrangement aigue.

*C’est un menteur…*

*Je sais Uriel… je sais…*

*Tu veux que je le fasse parler ?*

*Ce ne seras pas nécessaire… pour le moment.*


*Que crois tu qu’il nous cache ? Il est surement bien plus important que ce qu’il veut bien nous laisser croire.*

*Sans aucun doute…*

*Bon, si tu veux que je laisse à tes réflexions hein… pendant ce temps, si tu permets, je vais continuer ce que j’ai commencé. Parce que la viande a tendance à refroidir vite une fois la proie morte et éventrée.*


*Fait Uriel… fait…*

*Tes pensées me déboussolerons toujours Hélios… tu dois être l’être humains le plus tordu de l’univers… je suis sur qu’il doit y avoir un souci émotionnel et logique chez toi… c’est pas possible autrement.*

Et voila l’animal qui enfouie à nouveau son visage entre les cotes, dévorant avec vigueur les chairs comme si elle n’avait pas eu de quoi se nourrir depuis plusieurs jours. Pendant ce temps mon esprit mémorise se détail, le conserve sans toute fois en parler. Mon regard pourtant lui prouve que je ne suis ni stupide, ni aveugle, hélas pour lui. Mais sa question brisa le calme placide de mon visage androgyne et un tic nerveux contracta ma joue aux mots Dräke. Uriel grognait en continuant de mastiquer un morceau du cadavre.

« Un… Dräke… Non pas vraiment. »

Je devais contenir la rage stupide et la colère qui bouillonnait en moi à cette simple évocation. Mais ce n’est pas la mienne qui m’inquiétait, ma dragonne ne supportait pas d’être comparé a ses lézards sans raffinement. Bien sur, je me tournai, parlant à Uriel à haut voix, chose que les dräkes ne faisaient pas avec leurs maitres. La langue utilisé était guttural, belle dans ma bouche et celle de mon dragon malgré les intonations rustre et dur.

« Grask rashack Ortsh krick bratgh »
(il ne sait pas, il ne comprend pas)

« Rouagkk greak trosh »
(L’ignorance n’est pas une raison)

Uriel avait répondu dans la même langue après avoir avalé sa nourriture. Les roucoulements dans son gosier avaient quelque chose de sensuelle, presque elfique si la langue n’avait pas été celle des dragons. Bien sur ce détails n’étais pas a porté du savoir de tous, seul les plus vieux elfes pouvait se venter de savoir dans quelle langue je communiquais mais nul a part les nôtres ne pouvais en comprendre le sens.

Bien sur sa réponse m’arrachais un soupire et la Dragonne accepta de passer l’éponge pour une fois. Me tournant à nouveau vers l’homme je plantais mes armes dans le sol, sans ménagement, avant d’enlever l’armature de cuir qui avait maintenue les lames. Pendant ce temps ma voix s’éleva de nouveau et je parlais dans un humain similaire à celui utilisé avant. Pourtant sa voix avait sablé avoir tellement changé qu’as présent sa voix semblait d’une perfection étrange.

« Pour vous répondre, Uriel est au dräke, ce que l’étalon est a la mule. La famille est la même bien que lointaine et la demoiselle derrière moi est caractériel en plus de terriblement rare et précieuse. »

Uriel roucoula de satisfaction a se portrait dressé d’elle.

« Mais c’est la tout ce que je puis vous dire. »

Mon regard perçant se pose à nouveau sur celui d’Alex.

« Mais dite moi… Noblesse mineur ? Je peux me venter de connaître le nom de chaque noble humain et elfe. Vous ne faite partie d’aucune famille de se genre ici… alors deux possibilité : Soit vous me mentez. Soit vous n’êtes pas d’ici. Dans l’un comme dans l’autre je n’aime guère être pris pour un idiot et être mener par le bout du nez par un jeune freluquet. »

Mon harnais de cuir avait retrouvé mes épées, les maintenant fermement alors que j’avais agit avec rapidité par la force de l’habitude. Je remettais en place ses dernières, dévoilant par les mouvements de mes bras, mes vêtements de riche facture, humain dans le style et pourtant d’un raffinement étrange pour quelqu’un marchant sur cette route seul. Bien sur, ma carrure repoussait la plupart du temps les gens mal intentionnés.

Les vêtements était blanc, argent et bleu, le pantalon moulant et noir, dévoilant mes jambes, mon bassin fin et mettant en valeur mon torse taillé en V. Des bottes noir de cuir était visible et la veste de velours bleu roi, brodé de bijoux en argent ainsi que de pierreries. Nul ne pouvait dire que je n’étais pas noble en cet instant. Prenant le lien de cuir de mon poignet, le nouait mes cheveux qui, très long, glissait pour chatouiller ma joue ou ma gorge délicate.

« Mais je ne suis pas la pour vous juger, ni pour m’énerver… sachez cependant que les routes ici sont dangereuse et particulièrement mal fréquentée. Surtout pour un homme de votre acabit et seul de surcroît. »

Pas de menace, juste un constat effrayant de véracité sur une situation qui ne devait pas vraiment être plaisante pour l’homme. Pour Moi, ce genre de rixe n’avais rien de palpitant, c’est a peine si j’arrivais à m’essouffler quand un groupe de se genre avait la folie de se placer en travers de ma route. Il m’était même déjà arrivé de ne pas m’arrêter, décapitant en marchant mes agresseurs sans daigner leurs jeter un dernier regard. Seuls les véritables guerriers avaient le droit de mourir avec honneur… seuls eux et nul autre.

Uriel de son coté arrivait aux bout de la carcasse, laissant les os et la viande la moins ragoutante, ou celle devenue trop froide et désagréable pour ses pailles raffinées.
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MessageSujet: Re: La danse continue | Prio Hélios   La danse continue | Prio Hélios I_icon_minitimeJeu 5 Mar 2009 - 17:46


Vient la question des remerciements... et l'inconnu me surprend par l'originalité de sa réponse. J'ai offert un festin à son compagnon ? Au moins je sais désormais de quoi se nourrissent ces créatures infâmes...
La référence aux drows... "créatures de l'ombre, aux desseins aussi noirs que la nuit". Accompagné d'une description globale gravée dans ma mémoire. Mais si je sais théoriquement ce que c'est, je n'en ai jamais rencontré. Et même si je doute de les juger adversaires à ma hauteur, je n'ai nulle envie d'en croiser un pour le moment. Les horreurs dans le genre de l'animal qui bâfre dans la carcasse du bandit me suffisent amplement...

Le regard qu'il porte sur ma lame est presque dérangeant... il a l'air d'avoir de solides connaissances en la matière, en apparence du moins. Et je préfère garder le secret quand à mes atouts. L'effet de surprise est généralement décisif, surtout face à un colosse pareil.
Les présentations, et mon faux pas. Une gaffe monumentale, face à un chevalier. Il doit au moins connaître les bases de l'aristocratie de ce pays, et si il s'y connaît trop... adieu le secret sur mon identité. Enfin, il se contente de river son regard au mien... 'se contente'. Les Dräkes sont télépathes, mais avec le nombre de fous qu'héberge ce pays... je ne serais qu'à moitié étonné que cette montagne le soit aussi. En tout cas, ma couverture est fichue... ou alors il est dingue. Ce qui est possible aussi, il faut le reconnaître. Enfin, dingue ou pas, si il est télépathe...

Il finit par détourner le regard, et le fixer sur son compagnon. Et je ne peux réprimer un léger tressaillement quand la chose se met à crier. Hélios garde le regard sur l'animal... Je ne sais quel échange malsain se produit entre eux, comme entre Merriadeck et sa... chose.
L'animal revient à son repas, ce qui doit vouloir dire que leur discussion est terminée.
Je cède à la tentation et regarde la chose, posant au passage la question qui me brûle les lèvres. Et ce n'est pas les lèvres qui semblent brûler chez les deux autres après avoir entendu ma question. Plutôt... de la colère, peut être de la haine.

Je recule d'un pas, et ma main se crispe sur la garde de ma rapière. La faire quitter son abri douillet serait rapide, et probablement suffisamment pour dévier un éventuel coup. Je suis prêt à réagir si l'un des deux veut me mettre des baffes, bien que je doute d'être réellement efficace, après avoir vu les méthodes de l'animal.
Bizarrement, Hélios me répond... Non, ce n'est pas un Dräke ? C'est quoi alors ? Je reste sceptique...


"Alors..."

Je n'ai pas le temps de finir que le colosse se détourne et prend la parole. Dans une langue inconnue... enfin, ce n'est pas dur. Je maîtrise parfaitement l'humain et l'ancienne langue humaine, et j'ai suffisamment de bases en elfique pour savoir que ce n'en est pas. Mais mes connaissances linguistiques s'arrêtent là. C'était ça ou avoir un enseignement plus poussé sur l'elfique... Inimaginable, évidemment.
Je fais un autre pas en arrière quand la chose répond, apparemment dans la même langue, et ma rapière sort involontairement de quelques centimètres.
Quitte à prendre des baffes, autant les voir venir... L'homme pousse un grand soupir -quoi que ça puisse être sa respiration normale, avec une montagne pareille on ne sait jamais...- et se retourne vers moi. Avant d'expédier ses battoirs dans le sol, profondément enfoncés. Je n'ai vraiment pas envie de me battre avec un individu qui enfonce négligemment deux battoirs de cette taille dans un sol pour lequel "meuble" serait incroyablement inadapté.

Il reprend la parole, et si je suis attentif à ses mots, mon corps reste tendu...
L'animal s'appelle Uriel ? Je savais que la chose qui accompagne Merriadeck a un nom, mais cela semble être une constante... Et cette chose est au Dräke "ce que l'étalon est à la mule" ? Enfin, c'est la même famille... la même engeance. Le colosse finit de brosser une portrait sommaire de la chose, laquelle chose semble apprécier. Ou alors elle savoure la fin de la carcasse avant de me sauter dessus.

Hélios reprend la parole, pour conclure.
Et le rapport d'un des hommes de mon père me revient à l'esprit. Le Dräke... un lointain cousin de... un cousin de quelque chose, mais je n'arrive plus à remettre un nom dessus. Une espèce légendaire, décrite comme majestueuse et fière. Mon regard retombe sur Uriel... et un sourire ironique s'affiche sur mes lèvres, pourvu d'une pointe de mépris. Fier peut être, mais majestueux... Un... Un dragon. Ca ne peut pas en être un. Ca, un dragon ? L'hypothèse est risible. "Etre de légende, majestueux et fier" ? Tout sauf cette chose...

Le regard de la montagne revient vers moi, et je m'applique à gommer toute trace de sourire de mon visage quand j'entend ses premiers mots. Les problèmes arrivent. Les baffes aussi, peut être.
Il est bien mieux au fait de l'aristocratie que ce que j'avais espéré... Par contre mon visage trahit ma surprise quand il évoque la possibilité que je sois un étranger. J'avais plus ou moins tâté le terrain en arrivant... pas un n'aurait pu croire à une histoire pareille, et celui ci évoque spontanément cette possibilité. Possibilité logique, mais rejetée par la masse du peuple miradelphien... Il doit être un peu plus intelligent que la moyenne habituelle des combattants.

Il remet ses deux battoirs à leur place d'origine... et dévoile au passage sa tenue. Riche, plus ou moins élégante...
Soit les chevaliers de la royauté miradelphienne sont payés comme des princes, soit... soit cet individu est noble. Ca collerait malheureusement avec sa connaissance affirmée des nobles d'ici. Et avec ses manières... de plus, les Dräkes -ou quelque soit cette chose- ne se lient pas avec n'importe qui, il me semble.
Par contre si je lui ai menti et me suis fait avoir, le terme de "jeune freluquet" a du mal a passer, et cela doit se ressentir sur mon visage...


"Je..."

Il me coupe encore. Ou alors il n'entend pas ma voix. Ce qui doit être possible, vu la différence entre ma voix et la sienne.
Enfin, je me détend un peu quand il finit. Ni pour me juger, ni pour s'énerver ? On peut énerver une telle montagne ? Il termine sa phrase, et je peux enfin répondre.


"Mal fréquentées, j'avais cru remarquer..." Je ne peux le critiquer directement, mais cette pique est en partie adressée à la chose qui accompagne le colosse. Cet animal ne mériterait même pas de vivre... "Quand à ma capacité à me défendre, j'ai été entraîné par les meilleurs... Pour finir, je ne suis pas tout à fait seul : une amie m'attend à une auberge proche."

Les meilleurs maîtres d'armes... de chez nous. Enfin, mon point de vue étant plus ou moins subjectif, ça ne devrait pas être vu comme une autre erreur. Et pour l'amie, c'est plus ou moins vrai... j'ai Océane qui m'attend, contrainte et forcée il est vrai. La frontière entre 'esclave' et 'amie' est clairement définie, mais face à un noble je crois que je peux me permettre ce petit écart de langage.

"Pour revenir à vos théories, la réponse à l'une des deux est évidente..." Référence discrète aux croyances populaires qui font de cette terre la seule existante. "Mais si je vous ment, je n'ai aucun intérêt à vous dire la vérité. Et si je suis un étranger, j'ai encore moins intérêt à faire connaître ma véritable identité."

La vérité, c'est que je lui ment et que je suis un étranger. Je ne suis ni un noble mineur, ni originaire de Miradelphia. Enfin, en un sens si, vu que mes ancêtres viennent de Miradelphia. Mais cela remonte à des temps tellement anciens que je ne me sens pas vraiment l'âme d'un Miradelphien... surtout après avoir vu des personnes comme celle ci.
Enfin, je reprend la parole... un peu de vérité.


"Le seul point dont on ne puisse douter, c'est que je cherche à me rendre à Diantra mais que je n'en connais point le chemin. Si vous vous vantez de connaître chaque noble de cette terre, alors vous pourrez éclairer ma lanterne..."

Méthode plus ou moins subtile pour vérifier si je suis le seul à mentir, en plus d'envoyer une autre pique en mettant ouvertement sa parole en doute. Il a douté de la mienne, ce n'est que justice... Et puis j'ai réellement besoin de cette information, et l'alternative est de demander à l'aubergiste, qui me la ferait payer...

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