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 [Ports] Machinations, ou la fin de la Marine Marchande

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Ajilah
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Ajilah


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MessageSujet: [Ports] Machinations, ou la fin de la Marine Marchande   [Ports] Machinations, ou la fin de la Marine Marchande I_icon_minitimeVen 30 Oct 2009 - 16:05

Ydril, LA ville maritime par excellence. Là bas, on ne connaissait pas Meca comme un dangereux repère de Pirates, mais comme une communauté reculée excellant dans le marchandage maritime. Surement parce que le port était rempli de navires portant son étendard, et qu’on ne déplorait aucun trouble majeur avec les matelots qui exerçaient honnêtement leur métier. Bien entendu, la réputation funeste de l’île n’était plus à faire, mais beaucoup était persuadé que les descendants des racailles déportées sur l’île volcanique étaient exactement ce qu’ils voulaient qu’on croit qu’ils sont… et ce qu’ils étaient devenus, aux yeux du tout nouvel Amiral Ajilah.

Haer, eternel second à bord de l’Onirique, s’était engagé le temps d’un voyage sur la Mouette, l’archétype même du navire de la Marine Marchande. Une bonne vingtaine de navires du même accabit faisaient presque en permanence les allers retours entre Ydril et Meca, et généraient un flux de marchandise des plus confortables. Meca vivait bien sa reconversion, et c’était en grande partie à cause de cela que les raids pirates s’étaient fait de plus en plus rares au fil des années. Ce que l’équipage ne savait pas, c’était que le fidèle d’Ajilah avait déjà envoyé plusieurs pigeons dévoilant toutes les vérités aux autorités… Et que, quand ils arriveraient, ils seraient la dernière touche de la plus importante capture de pirates depuis bien des années. Enfin, de pirates… Tout était relatif. Aux yeux de l’homme et de son supérieur, ils ne faisaient que livrer à la royauté les faibles gangrenant leur île, afin de motiver les forts à montrer leurs crocs de loup de mer.

Bien entendu, cela ne suffisait pas, et c’était précisément la raison de la présence d’Haer. Il devait échapper de peu à la razzia, avec si possibles quelques compagnons, et mener la révolte des « pauvres opprimés ». Chaque habitant de Meca avait une âme de pirates, et il était temps de le rappeler aux marins de la Mouette et des autres galères. Il ne serait pas dur de retrouver les divers rescapés, du moins le chauve l’espérait de tout cœur.

« Ydril en vue ! Réduisez les voiles ! »

Alors que l’entrée dans le port se déroulait sans encombre, Haer comptait les secondes, tendu comme la corde d’un arc. Il n’avait aucune envie de subir le même sort que la majorité des matelots qu’il côtoyait depuis trois jours. Sans surprise, il aperçut une petite troupe foncer sur le navire dès qu’il se fut immobilisé. Il attendit encore, puis quand il estima qu’on ne pourrait pas le soupçonner, il s’approcha rapidement d’un groupe de matelot.

« On a des soldats qui s’ramènent, les gars.
- Et ? C’est surement un examen de routine.
- Ouais, mais non. T’as ouvert tes jolis yeux, dit ?
- Et toi, t’as une raison de redouter la venue de soldats ?
- Ouais, je suis un pirate. Et je tiens à vous faire remarquer que nos autres navires sont totalement vides. »


Il y eut plusieurs murmures échangés alors qu’ils vérifiaient l’information, qui bien entendu était vrai.

« Putain, mais c’est quoi le délire ?
- A ton avis ? Ils ont du découvrir la véritable nature de Meca. Maintenant, va falloir se bouger le troufion. »


Et ils approchaient toujours. Et la panique commençait à s’installer. Le manche des sabres étaient tâtonnés, et c’était bien plus qu’il n’en fallait.

« Je veux pas un survivant parmi ces fils de catin. »

Haer était le second d’Ajilah, et Ajilah était l’Amiral. Aussi, on obéissait naturellement à Haer, surtout quand il parlait d’or. Le capitaine de la Mouette était toujours dans sa cabine, surement ne s’attendait-il pas à devoir se montrer en personne, et c’était tant mieux. Quand le premier soldat posa un pied sur le pont, il reçut un poignard au niveau du cœur, et tomba à la renverse. Ensuite, se fut le Chaos. La bataille de la Mouette, comme elle ne sera surement jamais surnommé, tourna bien rapidement en faveur des pirates, mais ces derniers eurent la mauvaise surprise de voir des renforts arriver. Finalement, ils se dispersèrent dans la cité, avec un seul mot d’ordre :

« Foutez-moi le bordel dans cette ville trop propre. »

Et c’est ce qu’ils firent.
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Adhemar de Systolie
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MessageSujet: Re: [Ports] Machinations, ou la fin de la Marine Marchande   [Ports] Machinations, ou la fin de la Marine Marchande I_icon_minitimeMer 6 Jan 2010 - 17:03

[Deux semaines plus tard, palais du Régent]


Les cibles de paille étaient dressées dans la grande salle de bal, le seul endroit à l'intérieur du palais assez vaste pour que le tir sur cible y représente un vrai défi. En raison de sa taille bien sûr, mais aussi de l'inventaire des inestimables tableaux, tapisseries et antiquités qui risquaient de se retrouver dans la ligne de mire. Tandis que le commun des nobles s'entrainaient dans la cour, près des écuries du palais, où l'on écartait hommes et chevaux de la trajectoire parfois erratique des traits. Ydril était surtout renommée pour son artisanat sans égal, notamment celui des arbalète dont l'usage était particulièrement répandu dans ses forces armées permanentes.


_ , dit Meldo en pressant la gâchette de l’arbalète.

Il ressentit une agréable vibration. La pointe frôla le bord extérieur de la cible et vint se ficher avec un bruit sourd dans le bois de la porte, alors qu'une servante passait à proximité et lâchait son plat dans un glapissement, déclenchant l'hilarité de tous les membres présents dans la salle. Mais Meldo ne rit pas : il se souvenait de ses propres erreurs de jeunesse. Son incompétence au tir avait eu des conséquences bien plus graves que la frayeur d’une servante.

Il haussa les épaules et encocha un autre trait.


_ Mes mains tremblent, Adhémar.

C’était vrai, et ce depuis toujours, à la connaissance du Régent. L’héritier de Buissera n'avait jamais été un foudre de l'arbalète. Mais il compensait sans peine cette lacune par ses talents d'escrimeur. On reconnaissait les plus célèbres duellistes au nombre de cicatrices. Leur compagnon Borgio, plus habitué aux bagarres rustres qu’aux épreuves courtoises, en était couvert. Meldo, lui, après avoir livré d’innombrables batailles, avait le visage aussi lisse et doux que celui d’une pucelle. C’était la marque d’un maître duelliste, Adhémar le savait. Le jeune noble avait des yeux bleus et clairs, des cheveux dorés et bien taillés qui faisaient se pâmer les dames de la cour, mais il semblait ne jamais leur rendre l’intérêt qu’elles lui portaient. Taena, la petite-fille du vicomte de Nephin, lui avait fait de très ostentatoires avances, peu de temps après s’être transformée d’une gamine boutonneuse et gâtée en une ravissante jeune femme tout aussi gâtée. Elle était désormais en perpétuelle convalescence, des suites d’une maladie fort grave : un cœur brisé.


_ Tu as déjà assez de talents à l'épée, geignit Borgio.

_ Un esprit acéré vous sera plus utile qu’une lame acérée, répondit Meldo.

_ Facile à dire quand on est le meilleur bretteur de tout le royaume,répondit vivement Borgio.

Les chamailleries sempiternelles de ses deux amis firent à nouveau glousser Adhémar. Meldo se renfrogna.


_ Mon maître Bartholomé Lir Riss, de Diantra, est meilleur. Et une bonne douzaine d’autres. Peut-être même le Régent ici présent.

Adhémar haussa les épaules en pouffant. Les autres se turent, ils n’avaient aucune envie de se retrouver embrigadé dans un match d’exhibition contre le très dangereux Meldo.

_ Sainte-Beuve fut mon maître, je ne crois pas qu'ils se soient déjà affronter. Nous les départagerons donc, à condition que vous misiez,proposa le Régent. Et misons gros.

Meldo tira de nouveau. Il toucha la cible, cette fois, mais son trait se planta de travers sur le bord extérieur.


_ Autant qu'il vous plaira, Messire, lui répondit l'escrimeur en s'écartant pour laisser le passage au Régent, dont c'était maintenant le tour de mettre à l'épreuve la cible.

_ A la bonne heure, je déteste la demie-mesure !

Bien conscient qu’il se donnait en spectacle, Adhémar prit l’arbalète. C’était la meilleure arme qu’on puisse acheter dans tout le royaume, à la rainure décorée d’un filigrane d’or. Un cadeau de la guilde des marchands à son accession à la Régence. La mire de l’arme était si précise qu’il fallait être un maladroit de l’envergure de Meldo pour rater son coup.
Il leva l’arbalète à hauteur de ses yeux pour en vérifier la mire et sentit la crosse de bois contre sa joue.

Sans avoir l’air de regarder la mire ni la cible, Adhémar lâcha le carreau. Des cercles concentriques bleus et rouges avaient été peints sur la cible. En son centre, au lieu d’un point, on avait dessiné un minuscule cœur rouge. Le trait du Régent le perça en plein centre et une larme de peinture écarlate coula depuis le point d’impact dans la paille.
Des applaudissement lui parvinrent des hauteurs et il leva les yeux. Des courtisans étaient debout au balcon, bourgeois et nobles, petits et grands, seigneurs et dames dont les manches immenses battaient comme des ailes tandis qu’ils acclamaient leur suzerain. Adhémar sourit et lança l'arbalète d'un air nonchalant.


_ C’était inutile, mes amis, badina-t-il en levant la main, tout à fait inutile.

Il désigna l’arbalète à Meldo.

_ Recommencez. Essayez de garder les épaules détendues et les mains immobiles.

Le jeune homme sourit et peina à encocher un autre carreau dans le sillon, tendant la corde avec un grognement.


_ Attention, l'avertit Adhémar, ou vous risquez de vous planter un carreau dans le pied.

Le jeune homme leva l’arbalète et visa. Adhémar le regarda et imagina à sa place l'un de ses neveux. Leur enseignerait-il aussi à tirer à l'arbalète le moment venu ? Et à monter à cheval, parcourant les plaines d'Ydril comme lui et son frère ainé, jadis ? Serait-il à la hauteur pour son neveu et sa nièce ? La nature semblait s'acharner sur eux. Ils avaient perdus leur père avant même de voir le jour et leur mère était morte en couche... Ils étaient encore trop jeune pour le moment, mais il s'emploierait à leur donner la meilleur éducation qui soit. Le premier accéderait à la souveraineté d'Ydril et la seconde ferait un mariage fructifiant avec un bon parti. Il prendrait soin d'eux.
Le trait partit de travers et se brisa sur les dalles du sol. Meldo haussa les épaules. Une porte s’ouvrit derrière eux et Adhémar tourna la tête.


_ Assez, déclara-t-il. Qu'on nous laisses à présent.

Meldo reposa doucement l’arbalète contre une chaise et s'inclina pour prendre congé. Imité en cela par le reste de la suite et les spectateurs.
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Haize Sepiida
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MessageSujet: Re: [Ports] Machinations, ou la fin de la Marine Marchande   [Ports] Machinations, ou la fin de la Marine Marchande I_icon_minitimeMar 12 Jan 2010 - 0:14


Mousse Tache était un bon pirate. Était, parce que malheureusement pour lui, il s'était fait prendre. Franchement, il n'espérait pas en réchapper. Alors, dans se cellule, en attendant la faim et aussi pour tromper la faim et la soif il faisait le point sur sa vie. Près de 40 ans à sillonner les mers, à piller les navires, les côtes, à revenir chez lui, baiser sa femme et les autres, puis il repartait et tout ça entre coupé de bouteilles de rhum et autre tords boyaux. Ce qu'il trouvait injuste, c'était qu'il s'était fait prendre pendant son sommeil. Y'avait pas deux heures qu'il avait terminé son quart sur la Mouette qu'elle se faisait envahir par cette saloperie de garde Ydrilienne. Oh, il en avait mordu un, qui perdrait probablement son bras par la gangrène avant la fin de la semaine et probablement estropié un autre, mais il aurait préféré faire plus de dégât.

Il avait faim, il avait soif, mais rien pour le rendre malade. Les pirates souffraient de la faim et de la soif presque toute leur vie. Eris était impitoyable, imprévisible et la plupart du temps, un voyage prévu de 5 jours pouvait prendre en réalité plus d'un mois. alors deux semaines sans presque rien bouffer ni boire, c'était désagréable, mais pas tragique. Et pis, au moins, ici, il n'avait rien à foutre, tandis que sur le navire, fallait réparer tout le temps les fuites et ce genre de trucs.

Bref, quand on vint le chercher, il se fit plus mal en point qu'il ne l'était en réalité. Il râla un bon coup et se laissa traîner vers de jolis étages, très chics et beaucoup plus riche que tout ce qu'il avait pu voir jusqu'à maintenant. Né dans un bordel, il allait mourir dans la richesse. C'était pas si mal, non ?

Oui, parce qu'il ne se racontait pas d'histoires. Il ne croyait pas s'en sortir vivant. Et il avait le doute raisonnable que ce soit un départ vers le Royaume d'Eris serein et paisible. C'était pas pour les pirates, ça. Mais Mousse tache allait partir vers l'autre monde dignement. Enfin, dignement pour un pirate. C'est à dire en crachant ses viscères par le nez, dans le meilleur des cas. Son seul regret était que ces ignorants de terrestre n'allait certainement pas pensé ensuite à balancer son corps à la mer.

Et après un moment, pied et poings liés, il fut jeté aux pieds d'un individu. Surement quelqu'un d'important.

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Adhemar de Systolie
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MessageSujet: Re: [Ports] Machinations, ou la fin de la Marine Marchande   [Ports] Machinations, ou la fin de la Marine Marchande I_icon_minitimeMer 13 Jan 2010 - 19:35

Sa suite et les spectateurs sortirent de la salle par des portes dérobées à l'étage, et l'on amena le prisonnier, pied et poings liés, à ses pieds. Sur ses larges épaules, un serviteur développait un somptueux manteau de brocart d'or échampi de jais à l'effigie du lion ailé. Il ne daigna d'abord pas regarder le prisonnier, mais émit un claquement de langue réprobateur devant la brusquerie des gardes.

Allons, allons, vous n'allez pas maltraité mon ami avant même que nous n'ayons commencé à discuter, si ? Relevez-le.

Après le manteau, un autre serviteur apporta des bottes et une paire de gants en peau de daim que le Régent ouvrit et referma.


Allons droit au but, voulez-vous ?
dit le Régent avec un grand sourire.

Il rejeta ses cheveux en arrière et une très jolie jeune femme, qui se tenait jusqu'alors en retrait, les lui noua d'un ruban de velours. La jeune femme s'attarda en passant une main légère sur la joue imberbe du jeune Régent, puis courba la tête et glissa ses lèvres dans le cou d'Adhémar, plissant les yeux dans une moue amusée.

Il se tourna ensuite vers le prisonnier. Cet homme venait des entrailles du palais, un palais émergeant au sommet d'un roc à l'aplomb de la mer dont les cellules troglodytes étaient situées en dessous du niveau de l'eau. Et l'arôme coïncidait. La litière pourrie, des plaques de salpêtre maculant les murs. A travers la pierre se percevait la rumeur sourde de l'océan.
Depuis la nuit de sa capture au port d'Ydril, on l'avait privé de rasoir, et une barbe hirsute avait envahi son visage. Sa crinière crasseuse lui retombait jusqu'aux épaules, emmêlée, collée. Ses vêtements se gangrenaient sur lui. Il était blafard, ravagé... et pourtant irradiaient encore de sa personne une certaine vie.

Le brigand, et un certain nombre de ses compères, avait été prit lors du raid sur la citée, par le Guet ou la compagnie d'arbalétrier du comte, probablement. Il avait été retenu prisonnier dans les cachots du palais depuis deux bonnes semaines et on l'y avait fait croupir sans quasiment rien lui donner ni à boire ni à manger. Il ne s'agissait là ni de mépris ni de négligence de la part des geôliers, mais d'un ordre du comte lui-même. Le but était d'affaiblir le pirate afin de l'épuiser et de diminuer au possible ses capacités de résistance ou de réflexion : il avait été malmené pour être prêt le jour où on l'amènerait devant le Régent pour le faire parler.

Que vous dits de mon hospitalité, mon bon ? A votre grée ?

Le pirate portait aux chevilles comme aux poignets des bracelets si bien reliés entre eux par des chaînes qu'il ne pouvait se lever ni s'allonger confortablement.

Il est des choses que je dois savoir. Mais avant tout, n'oublions pas les bonnes manières qui sied entres deux gentilshommes comme nous. Votre gorge doit être en feu.

Le Régent tapa des mains.

Du vin !


Un serviteur s'approcha et posa près du pirate une coupe et un flacon : un vin âcre, aigre et piètre. Tandis que deux autres, à l'aide de pinces et gants, amenaient un brasero remplit de braises.

Qui êtes-vous mon bon ? Un mercenaire ? Un pirate ? Peut-être un corsaire... Ou peut-être tout cela à la fois. sourit à nouveau le Régent.
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Haize Sepiida
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MessageSujet: Re: [Ports] Machinations, ou la fin de la Marine Marchande   [Ports] Machinations, ou la fin de la Marine Marchande I_icon_minitimeVen 15 Jan 2010 - 1:52

C'est certain que pour un noble comme ce type, l'allure de Mousse Tache pouvait lui faire croire qu'il avait vécu la grosse misère dans la cellule, mais son apparence n'était pas très différente que celle de d'habitude. Bon, il sentait plus mauvais que d'habitude, il avait plus de plaies qui ne se cicatrisaient pas, ils était plus hirsute, mais pour le reste, c'était presque pareil. Le type qui l'avait arrêté y a deux semaines pourrait en témoigner, mais personne ne témoignera pour lui.

- Allons, allons, vous n'allez pas maltraité mon ami avant même que nous n'ayons commencé à discuter, si ? Relevez-le.
- Oh, m'ci, c'gentil, râle Mousse Tache en souriant, toutes dents noires dehors, au luxueux type devant lui.

Mais pas moyen de se retrouver debout.... il serait mieux assis. Mais il n'ose pas. Il sera donc un interrogé agité.

- Allons droit au but, voulez-vous ?
- Oh, oui, vot'temps est précieux, admet Mousse Tache, conciliant.

Il laisse le bonhomme royal l'observer à son saoul. De toute façon, lui, il n'aura pas l'occasion de voir des pirates souvent. Alors qu'il se régale. Ou se dégoûte, c'est selon. L'idéal serait qu'il s'en dégoute assez pour le tuer rapidement. Il se demande s'il devrait pas baver un peu... ça en ferait un bel effet avec la barbe !

- Que vous dits de mon hospitalité, mon bon ? A votre grée ?

Mousse Tache le dévisage, l'air de pas comprendre la question, puis il semble s'animer.

- San'v'loir v'vexer, c'pas aussi dég'lasse qu'à cage d'Le Noir, mais vot'prison c'plus une prison qu'Ydril.

Visiblement, il a fait la prison d'Ydril. En fait, elles se ressemblent toutes. Mais bon, faux pas vexer l'hôte quand même.

Il est des choses que je dois savoir. Mousse Tache hoche la tête, le plus vivement qu'il peut, question de paraitre conciliant. Mais avant tout, n'oublions pas les bonnes manières qui sied entres deux gentilshommes comme nous. Votre gorge doit être en feu. Des bonnes manières au profit d'un pirate ? Bon sang, sa mise à mort allait être horrible.
Du vin !

- Meuh ! Vot'seign'rie est trop bonne ! Il reluque le vin avec envie, mais se retient. Mais j'vais pas boire, p'c'que j'ai pas mangé et pas bu, alors si y a trop d'bulles, j'vais dire n'import'quoi.

Et il louche sur le braseo. Oh que ça va faire mal... oh que ça va faire mal. Non, mais faut être raisonnable. Le feu, ça brule. Et le riche, là, il a surement pas fait apporter ça pour faire joli ou réchauffer la pièce.

Qui êtes-vous mon bon ? Un mercenaire ? Un pirate ? Peut-être un corsaire... Ou peut-être tout cela à la fois.
- Un marin, M'sieur Seigneur et docker à m'z'heurs M'seigneur. Il louche encore sur le braseo. V'z'allez m'torturer ?

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Adhemar de Systolie
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MessageSujet: Re: [Ports] Machinations, ou la fin de la Marine Marchande   [Ports] Machinations, ou la fin de la Marine Marchande I_icon_minitimeSam 16 Jan 2010 - 17:44

- Très précieux, en effet, acquiesça Adhémar en continuant d'observer le prisonnier, sérieux et songeur.Et je me fais un devoir de traiter mes hôtes, comme des rois.

- San'v'loir v'vexer, c'pas aussi dég'lasse qu'à cage d'Le Noir, mais vot'prison c'plus une prison qu'Ydril.

- Ah. A la bonne heure, un connaisseur !
sourit le Régent. Visiblement, le bougre était un habitué des prisons. Et bien je transmettrais vos compliments à mon maître-geôlier. Tout en... tout en lui indiquant qu'il peut mieux faire, manifestement.

Le prisonnier hocha vivement la tête, et Adhémar se demanda l'espace d'un instant si le bonhomme n'était pas un peu simplet, tout compte fait... Bah ! Il en avait encore quelques dizaines du même acabit, qui patientaient dans les geôles, dans le pire des cas. Le Régent vit le pirate reluquer avec insistance le vin et finalement décliner son invitation sous prétexte qu'il se mettrait à dire n'importe quoi. Baste ! L'imbécile, c'était justement pour le faire parler qu'Adhémar avait amené ce vin, que croyait-il ? Qu'il offrait le couvert à tous les pensionnaires de ses cachots ?
Lorsque les serviteurs amenèrent le brasero, il crut enfin apercevoir une lueur craintive dans le regard du prisonnier. Ce constat lui arracha un bref sourire de satisfaction. En plus d'un certain cachet, ça avait toujours son petit effet : le brasero. Et puis le supplicié n'était jamais vraiment rassuré de le voir arriver, à moins qu'il n'ai passer son enfance à marcher sur des charbons ardents tous les matins en se levant... évidemment.


- Un marin, M'sieur Seigneur et docker à m'z'heurs M'seigneur. Il louche encore sur le brasero. V'z'allez m'torturer ?

- A la bonne heure ! Voilà que nous sommes du même bord, pas vrai ? Et de marin à marin, on ne se refuse pas un verre, si ? Adhémar fit signe à un serviteur placé en retrait et on lui apporta une coupe d'un vin autrement plus gouteux que celui qu'on venait de servir au pirate. Allons, buvons, buvons. Est-il plus libres fils que ceux de l'océan ? Vaisseaux en cœur de chêne je dis, et marins fiers et forts, à l'océan !
Le Régent leva son verre et l'avala aussi sec.

Et sur quels batîments avez-vous déjà servit, mon brave ? Quels capitaines ? Combien d'années en mer ? Un forban comme vous doit connaitre pas mal d'astuces, je gage ! Peut-être pourrai-je vous engager à mon service ? Au port ? Ou dans ma marine ? Quel est votre nom ? Je parie qu'il résonne plutôt bien derrière... " capitaine " ?
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Haize Sepiida
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MessageSujet: Re: [Ports] Machinations, ou la fin de la Marine Marchande   [Ports] Machinations, ou la fin de la Marine Marchande I_icon_minitimeDim 17 Jan 2010 - 15:05

[justify]
- A la bonne heure ! Voilà que nous sommes du même bord, pas vrai ? Oh, ouaip, c'était un malade. Et de marin à marin, on ne se refuse pas un verre, si ?

Quoi ? Lui un marin ? Hiiiiii, il en doutait. S'il avait déjà bu de ce vin, il aurait éclaté de rire. À part patauger en eaux peu profonde et longer les côtes, ce type là n'avait jamais vraiment touché à la Mer. Sage pirate, il se contente d'approuver.

- - Oh oui m'seigneur.
- Allons, buvons, buvons. Est-il plus libres fils que ceux de l'océan ?

Ouais, ben parfois on n'était moins libre, surtout quand on se faisait prendre. Mais en tant que royaux d'Ydril, ce type là n'était pas libre du tout. Tous les pirates savent que plus plus les gens sont royaux, moins ils sont libre. Beaucoup trop de choses sur la conscience pour être libre. Mousse Tache répondit donc avec une forte approbation.

- Non, M'Seigneur !
- Vaisseaux en cœur de chêne je dis, et marins fiers et forts, à l'océan !

Mousse Tache jette un oeil à son verre, puis se dit que de toute façon, avec L'arrivée de cet Ajilah, rien n'était plus certain sur Meca. Il ne pouvait pas dire grand chose. À son tour, il avala son verre cul sec. C'était de la bibine, de piètre qualité, même pour de la piquette.

- Et sur quels batîments avez-vous déjà servit, mon brave ?
- La Mouette, M'Seigneur, dernièrement depuis au moins... hum 3 ans. Avant, y'a eu le Coffre, mais sinon, y a eu aussi le Saute-Vague, la Fidèle Éprise et le Grenier. Mais le Grenier a coulé... j'm'en suis sorti de justesse, heureusement que le Vent d'Eau suivait de près, raconte-t-il, ayant l'air d'évoquer de bons souvenirs.
- Quels capitaines ?
- Y a eu Footwater, mais il est mort. Y a eu Barnes, Adams, Miamer, les frères Janvier et Fevrier, Antoine, Octave, Sindiel, Grumlsh le nain et Yoegh'il. Je crois que j'en oublie pas, M'Seigneur.

Le marin évoquait là des noms de capitaines marchands, plus ou moins connu à Ydril. Du moins, c'était certain qu'on verrait leur nom et le nom des navires cités dans les registres des dernières années. Des navires, la plupart du temps apportant d'importantes cargaisons. Même que le Coffre était souvent demandé par Ydril même.

- Combien d'années en mer ?
- Oh, d'puis toujours, p'pa m'a fait Mousse à 10 ans.
- Un forban comme vous doit connaitre pas mal d'astuces, je gage !
- J'fais des noeuds comme personne m'Seigneur et quand j'attache un stock, m'Seigneur, il tient, répond fièrement Mousse Tache. Il eut une bouffée de chaleur. La piquette probablement.
- Peut-être pourrai-je vous engager à mon service ?
- Ah ouais ?
- Au port ? Ou dans ma marine ?
- Oh, souffle-t-il, l'idée lui plaisant visiblement.
- Quel est votre nom ? Je parie qu'il résonne plutôt bien derrière... " capitaine " ?
- Oh, mon nom, c'est Mousse Tache m'Seigneur. Mais sans v'loir offenser M'Seigneur, j'suis pas d'étoffe capt'aine, M'Seigneur. Il eut une hésitation. Mais j'oserais jamais contredire vot'Seigneurie., m'Seigneur.

Mousse Tache était un bon pirate.
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