Nom/Prénom : Thoriva Crestian.
Âge : 26 ans.
Sexe : masculin.
Race : humain.
Particularité : défiguré et repoussant. En mauvaise santé.
Alignement : neutre strict.
Métier : prêtre de Tyra.
Classe d'arme : magie.
Équipement : un modeste couteau rangé dans un vieil étui de cuir, accroché à une ceinture aux cotés de quelques bourses et sacoches. Thoriva s'habille, la plupart du temps, de robes de bure austères, sans ornements ni parures et s'enveloppe dans une vieille cape de fourrure.
Description physique : des cheveux noirs et gras tombent en mèches dégarnies sur un visage osseux au teint olivâtre. Des yeux verts, cafardeux et cernés, profondément enfoncés dans leurs orbites, sur lesquels s'affaissent de petits sourcils broussailleux qui leur donnent un air lugubre. Des pommettes saillantes au dessus de joues creuses, une mâchoire anguleuse aux dents noircies. Une bouche large aux lèvres sèches et étroites surplombant un cou grêle. Au milieu de cette face sinistre, un bandeau de toile noire masque l'absence d'un nez sectionné. Le corps est de petite taille, les côtes saillantes et la peau livide. Les membres sont longs et frêles comme les pattes d'une punaise. Les mains sont squelettiques, et les phalanges effilées. Cette carcasse se meut sans grâce, le cou légèrement penché en avant, comme un vautour clopinant à terre. La voix est aigre et mélancolique. Aussi glaçante et morne que le vent de mer qui fouette la figure de la veuve du gabier.
Description mentale : Froid et austère, Thoriva n'en possède pas moins une vie intérieure pleine de questionnements et de doutes. D'une dévotion toute entière tournée à Tyra, la mort le fascine mais reste un mystère obscure qu'il n'a de cesse de tenter d'éclaircir. Choisir de se dédier corps et âme à la mort de son vivant est une décision curieuse, mais sa laideur repoussante et sa santé fragile l'ont conduit à porter ses espoirs et attentes en un Heläe plus clément. Détestant la "carcasse" dont Néera l'a doté, il y prête peu d'importance et a développé une hostilité féroce envers tout matérialisme. Thoriva mène une vie austère et dépouillée, la vie terrestre se résumant pour lui à "apprendre à bien mourir". Puisqu'il accorde à l'âme toute l'importance qu'il refuse au corps, il s'affère à se doter d'une "grandeur d'âme". Une élévation spirituelle qui passe par la suppression de toute médiocrité, roublardise, opportunisme paysan qui fût sien. Mais arracher le chiendent plébéien de ses origines et un labeur long et difficile, et Thoriva est le critique le plus sévère de ces faiblesses qu'il combat violemment mais qui ressurgissent par surprise lorsqu'il s'en croit débarrassé. Se sachant hideux, il est constamment à l'affut des regards posés sur lui et la moindre expression de visage pouvant passer pour du dégout lui fait perdre ses moyens. Thoriva n'a jamais connu la réciprocité de l'amour, toute belle femme le subjugue et ravivent en lui une avidité libidineuse qu'il cherche à taire. Malgré le regard désenchanté qu'il porte sur le monde, c'est avec une compassion obstinée qu'il accompagne les mourant vers l'au-delà. Tout en sachant que, lorsqu'ils observent son visage grotesque, c'est de la mort même, dans toute sa laideur, qu'ils croient recevoir un sourire.
Histoire : Néera accorde à certains le privilège d'un berceau de soie. A Thoriva fut réservée la paille d'une étable, sa mère appuyée contre la vache qui lui tenait chaud. La récolte avait été particulièrement mauvaise en Aspremonts, et les paysans étaient naturellement les premiers à en souffrir. L'hiver avait été trop froid et le printemps trop pluvieux, les blés avaient pourri sur place. Thoriva naquit faible et maladif, si malingre qu'on cru qu'il ne survivrait pas. Mal nourrie et sous-alimentée, sa mère, Hasva Crestian, l'avait mis au monde prématurément. Déjà mère de quatre enfants, dont deux avaient périt avant leur première année, elle n'avait guère d'espérance en ce dernier rejeton et les premières prières qu'elle lui dédia furent pour l'Ecorchée-vive.
Mais Thoriva ne mourra pas. Il demeurait d'une veulerie inquiétante mais la flamme de la vie, bien que pâle et vacillante, animait bel et bien ce corps glauque. Il eut tôt fait d'être réquisitionné par son père aux travaux de la métairie. S'il ne produisait que peu par faiblesse, les autres n'en produisaient guère plus par paresse : la moitié du produit des culture et des bêtes revenant au seigneur, propriétaire de la terre, les Crestian se contentaient de récoltes moyennes et mettaient peu de vigueur à la tâche. De son père, Gal Crestian, Thoriva prit sa bassesse de caractère, la trivialité et la petitesse d'âme du laboureur besogneux et inculte qui mentirait pour trois écus.
La vie du jeune homme dans les Aspremonts était ingrate et insipide. Il enfreignait parfois la loi et chassait du petit gibier, c'était là l'essentiel des évènements qui rompaient avec le quotidien monotone. Il n'avait pas d'amis : en plus d'être faiblard, il était aussi repoussant. Son teint olivâtre, sa maigreur et son maintient fébrile lui donnaient l'air d'être constamment atteint par quelque fièvre mauvaise et contagieuse. Sa compagnie était dérangeante et il en avait conscience. Il s'éloignait peu de la ferme familiale et restait à l'écart lors des veillées.
A l'adolescence, Thoriva fut pris d'attirance pour la jeune Edith Pelor. Elle n'était pas gracieuse, ses manières étaient paysannes. Tout juste avait-elle la coquetterie d'attacher quelques rubans de laine dans ses cheveux. Elle n'était pas très belle non plus, ses mains étaient calleuses et ses formes indécises. Mais le jeune homme l'observait chaque fois qu'il le pouvait, avec une expression de visage qu'il voulait mélancolique, mais que les autres trouvaient pernicieuse. Bien entendu, ni elle ni une autre ne pourrait l'aimer. Aussi ne lui adressait-il jamais la parole et se contentait de l'espionner lorsque l'occasion se présentait. Celle-ci le savait d'ailleurs parfaitement et n'en était pas enchantée, loin de là. Elle trouvait cette vigilance pesante et le personnage la dégoutait profondément. Mais les années passant et le jeune homme en restant là, elle finit par n'y penser qu'avec désinvolture.
Thoriva était certes couard, mais au fil des années son appétit pour la jeune femme se faisait plus pressant. En outre, les moments où Edith était seule ne manquaient pas et cette perspective faisaient naitre dans l'esprit du laboureur de vilaines idées. Tous deux étaient à présent de jeunes adultes. Thoriva était toujours souffreteux et repoussant, la jeune femme avait un peu plus d'ampoules aux mains et ses courbes étaient restées quelconques. Un matin, il attendit qu'elle soit seule pour l'approcher insidieusement et tenta de la prendre de force. Edith se défendit bec et ongle, tant et si bien qu'elle repoussa son agresseur qui prit la fuite.
L'histoire ne pouvait pas en rester là. Paniquée par ce à quoi elle venait d'échapper, la jeune femme en fit part à son père, un homme rustre et imposant dont la conception de justice était personnelle et expéditive. Enragé à l'idée que l'on ai attenté à son honneur par l'intermédiaire de la vertu de sa fille, il retrouva Thoriva et, après l'avoir maitrisé sans peine ni douceur, lui trancha le nez à l'aide de son couteau en promettant que s'il le revoyait un jour, il ferait de l'outil un usage autrement plus létal. Terrorisé et ensanglanté, le mutilé s'enfuit à toute jambe, tourmenté par la douleur.
Vagabond défiguré, il traina sa carcasse efflanquée jusqu'à la cité d'Ancenis où il mendia sa maigre pitance. Se sachant trop chétif pour survivre longtemps dans une telle misère, il fit demande d'asile auprès des prêtres du temple de Tyra qui le recueillirent. Force est d'avouer que les motifs de l'entrée de Thoriva parmi les novices n'avaient rien de spirituel : pour un homme qui avait toujours manqué de tout, manger tous les jours à sa faim était un justificatif suffisant même si peu honnête. Mais au fil du temps, armés de foi et de patience, les prêtres surent toucher cette âme écorchée pour laquelle la mort n'avait jamais été très lointaine : L'animal se civilisait enfin. Finalement, après plusieurs années de formation, Thoriva Crestian fut nommé prêtre et prit la route pour conduire les esprits tourmentés.
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Comment trouves-tu le forum ? : en tapant "miradelphia" dans un moteur de recherche *fuit* le forum est très joli et j'suis très impressionné par la richesse du background de Mira o.o
Comment as-tu connu le forum ? : des gens m'en ont parlé et ça a fini par me donner envie x)
Crédit avatar et signature (lien vers l'image d'origine et nom de l'artiste dans la mesure du possible) : C'te joyeuse luron de Jade28 bien sûr !
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