Sentir le pouls de Diantra pour mieux y trancher..

Dernière édition par Medenor le Mar 5 Jan 2010 - 7:28, édité 1 fois

Le jeune homme traçait à travers le boyau où il se trouvait, calmement et le plus silencieusement possible. La nuit était tombée sur la capitale humaine avec volupté et rapidité, assez tôt, trahissant toujours la proximité de l'hiver passé, ce dernier s'éloignant au fil des semaines. La lune lorgnait sur lui d'entre les toits, tel un œil observateur le jugeant de sa toute puissance. L’Assassin n’en avait que faire : il avait depuis longtemps appris à occulter son être pour le rendre imprenable, illisible, même pour les rayons lunaires. Le froid commença à lui mordre le peu de peau qui restait exposée sur son corps, principalement au visage. Penseur, il se dit qu’il devrait acheter sous peu un petit quelque chose qui cacherait son visage. Dans son métier, rester anonyme devant les victimes, mê-me si ces dernières étaient condamnées à s’éteindre quelques instants plus tard, était toujours un plus. Qui plus est quand on sait qu’un Homme mourant est plein de ressource : laisser des indices sur l’identité du tueur est la principale préoccupation d’un être s’éteignant à cause d’un meurtre. Mieux valait éviter ce petit désagrément. Une autre solution était le crevage systématique d’yeux, mais trop fastidieuse, il refoula l’idée …

Finalement, débouchant sur une artère des anciens quartiers populaires, il repéra rapidement les lieux pour toujours mieux connaitre son environnement et Diantra. Cette capitale était tentaculaire, il s’en rendait compte de semaines en semaines. Ce qu’on lui avait raconté étant jeune était bien loin du compte. Le temps avait fait son œuvre et la cité s’était agrandie depuis le moment où son paternel s’était aventuré jusqu’ici, il y avait bien longtemps. Elle avait périclité aussi: la guerre intérieur grondait en bruit de fond, des maisons brulaient régulièrement, c'était le chaos. Coïncidence ? Lui savait que non. Toute ces vies, chacune possédant leur passé, leur présent et leur futur, toutes entremêlées intimement par des forces invisibles, tout ces évènements fédérés par des soubassements plus secrets, cela le subjuguait. Combien de gens savaient ce qui se tramait dans l’ombre ? Sous leurs pieds, invisible, remuait Chaos. Irrésistible puissance, insatiable de sang... Sang. Medenor se rendit compte que sa dernière offrande au Dieu tutélaire des Enfants du Chaos remontait déjà à plusieurs semaines. Mauvaise chose ! Chaos réclame toujours plus d’âmes, toujours plus d’offrandes, pour lui rendre sa puissance et l’amener à son doux réveil. Il devait nettoyer cette erreur, et au plus vite…

Il chercha de l’œil un quelconque établissement public, chose difficile en l'état actuel de la ville: les rues étaient bien vides de vie en ces temps troublés. Quoi qu'il en soit, il dénicha au loin l’enseigne à moitié détruite de ce qui ressemblait à une vieille taverne, ou un bordel, il n’aurait su le dire vu la distance. Avançant dans cette direction, il se révéla que l’endroit était bien une taverne à moitié délabrée et brûlée

Parfait.. J'y trouverais peut être quelques clients d’une simplicité enfantine à éliminer. C’est mon affaire, je suis las ce soir, la facilité me conviendra parfaitement...

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