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 Un crépuscule de printemps. Désaccord et diplomatie. PV : AETIUS & ESKEVAR

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Benjamin Belfaure
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MessageSujet: Un crépuscule de printemps. Désaccord et diplomatie. PV : AETIUS & ESKEVAR   Un crépuscule de printemps. Désaccord et diplomatie. PV : AETIUS & ESKEVAR I_icon_minitimeLun 17 Mai 2010 - 19:37

Et la vie reprenait.

Les soldats félons avaient surement pensé trouver dans les bâtiments de la Rose Pourpre quelques filles qui pourraient contenter leurs envies de chaires - pour le sang, il leur suffisait de sortir dans la rue pour avoir ce qu'ils souhaitaient - mais c'était là sans compter sur Benjamin et sa légendaire prévoyance qui fit évacuer tout le monde dans une maison de campagne à la limite du Royaume Elfique et, qui n'était évidemment pas sur la trajectoire des armées. Les soldats n'avaient donc rien trouvé. Ils s'étaient battus dans la demeure et, lorsque Benjamin et son serviteur revinrent une fois les armées refoulées, les meubles étaient fracturés et gisaient en tout sens dans des positions insolites. Les pillards s'était chargé du reste et il ne restait alors plus un seul objet de valeur. On fit un peu de ménage, mais tout était loin d'être terminé quand Pimprenelle et ses enfants arrivèrent. Pimprenelle, d'abord saisie d'horreur, se contenta de hausser les épaules, trouvant le bon coté à la chose : la décoration commençait à vieillir, il aurait de toute façon la refaire ! Et il s'en suivit plusieurs longues semaines de réparations et d'achats mais cette époque aussi était révolue et, voilà la maison qui repartait, toute neuve.
L'attaque s'étend déroulé l'hiver, les plantes avaient étés plutôt épargnés et avec l'arrivée si proche de l'été on voyait les plantes sortir et il suffisait à un habitué des lieux de fermer les yeux pour se reconstituer les bosquets luxuriant aux milles odeurs, tous ces arbres fruitiers qui croulaient sous des fruits délicieux. Un paradis humain.
Le vénal Sylvain se mordait les doigts devant toutes les dépenses de Pimprenelle, sonnant la tirette d'alarme car on allait bientôt prendre sur les économies de la famille Belfaure ! De plus, les habitants de Diantra n'avaient pour la plupart plus le sou et ne viendrait donc pas perdre leur argent dans des lieux de plaisir comme la Rose Pourpre. Il se trompait. En effet, l'annonce du grand Tournoi apporta du travail à la maison close qui devint rapidement un lieu de passage contre quelques piécettes.

Midi avait sonné depuis bon nombre heures désormais et le tournoi touchait à sa fin. Benjamin profitait de ces derniers rayons de soleil et du calme des jardins, marchant doucement avec au bras Robine à qui il lisait quelques vers de sa composition. Tous deux s'étaient découverts cette passion il y a quelques années à peine. Si Robine ne composait pas, elle aimait la poésie et appréciait en silence le rythme d'une ode. Le moment aurait pu sembler hors du temps, mais c'était sans compter sur la délicatesse de l'aîné, Sylvain Belfaure. Sa voix rugissait quelques paroles maladroites et méchantes qui obligèrent Benjamin à se détourner de sa direction originelle pour s'approcher de son frère. Il avait fermé le petit carnet de velours bleu qu'il tenait entre les mains lorsqu'il arriva enfin à la hauteur de son frère, arborant son éternel sourire et son air calme. Sylvain, lui, fulminait. Il avait déjà la main sur le pommeau de son épée, mais Benjamin ne s'inquiétait pas outre mesure : Sylvain avait toujours eu le sang chaud. C'était presque une vérité générale. D'un signe de tête, Benjamin salua les deux hommes qui se tenaient face à lui. L'un était aussi blond que l'autre était brun. Que se passait-il ? Benjamin inclina légèrement la tête en signe de respect, Robine salua également comme le lui avait appris sa mère. Mais Benjamin sentait bien qu'elle ne se sentait pas à sa place ici.
    « - Messieurs, Sylvain, que se passe-t-il donc ici ? »

Ce devait être un simple différent et, comme toujours, Sylvain en faisait des montagnes. A l'approche de son frère, il se tue néanmoins.
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Fergus d'Hautval
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MessageSujet: Re: Un crépuscule de printemps. Désaccord et diplomatie. PV : AETIUS & ESKEVAR   Un crépuscule de printemps. Désaccord et diplomatie. PV : AETIUS & ESKEVAR I_icon_minitimeMer 19 Mai 2010 - 23:59

Les rues de la ville étaient encore dangereuses, même plusieurs semaines après le retour du Roi en sa cité. Mais la présence de deux chevaliers arborant chacun une épée au côté suffisait à dissuader tout gredin. Sans compter les deux gardes qui les accompagnaient. D'une stature extraordinaire, ceux-ci portaient des kilts faits de lanières de cuir et des cuirasses d'écailles formées d'alignements de petits disques de bronze qui étincelaient au soleil. C'étaient les hommes les plus forts et les plus massifs de la garde d'Eskevar, des hommes aux membres musculeux et à l'échine rigide, des individus auxquels le concept de retraite était aussi étranger que celui de la compassion.

Ils avaient d'abord dîné dans une taverne, le faisan doré. Là, ils avaient rencontré Cutwin, Pendrag, Garshon et d'autres. Des chevaliers de la suite d'Eskevar. Après le dîner, ils étaient allés jouer aux cartes chez un noble marchand de Diantra avec qui le noble au cerf héldirois était en affaire et puis... Une autre taverne, puis une autre, au cours de laquelle ils avaient perdus leurs compagnons, suivie d'un établissement très en vogue à Diantra, qui bénéficiait de la présence de dames aux formes avantageuses et aux talents variés : la Rose Pourpre. Si les habitants de Diantra n'avaient pour leur grande majorité plus un sou à dépenser dans des lieux de plaisir comme celui-ci, l'annonce du grand Tournoi avait apporté une nouvelle clientèle, plus fortunée et la maison close était maintenant très prisée des jeunes chevaliers, ou marchands de passage en ville.

Et en dépit de l'heure, le bordel était comble. Une femme était venue les accueillir avec bonne grâce et les avait escorté jusqu'à un salon, tandis que leurs anges gardien s'étaient vu indiqués un autre couloir, à l'aile gauche de l'établissement. Eskevar avait noté que certains des clients les observaient de biais. Il faut dire que sa taille peu commune, six pieds de haut, et sa chevelure nattée, sans parler de son kilt avait de quoi surprendre et il faudrait peu de temps aux clients présents lors du tournoi pour reconnaitre le champion qu'était devenu Aetius d'Ivrey.

« Est-ce que messire se sent le cœur en peine ? »

Alors qu'Eskevar se perdait dans la contemplation des beautés que renfermait ce coin de paradis, une jeune femme s'était pendue à son cou et avait commencé à lui mordiller l'oreille.

« Je saurais l'en guérir... »

Un grand sourire était venu illuminer les lèvres d'Eskevar et celui-ci s'apprêtait à répondre à la pensionnaire du bordel lorsqu'il vit Aetius se lever et interpeller une très jolie jeune fille aux cheveux auburn. Celle-ci s'arrêta pour voir qui l'avait héler, affecta de n'avoir rien entendu et continua son chemin. La catin jouait délibérément l'indifférence afin d'inviter son ami à la suivre. Mais lorsqu'Aetius se leva, un homme d'environ quarante ans s'interposa entre lui et la donzelle.

« Inès n'est pas pour vous. »

Manifestement placé face à un client jaloux - un habitué en déduisit Eskevar, car l'homme connaissait le nom de la prostitué - Aetius se retrouvait en mauvaise position, l'homme avait déjà porté la main à l'épée. Eskevar se redressa lentement et plaça une main sur l'épaule de l'homme, le faisant pivoter sur ses talons d'une brève torsion. Les deux hommes se tenaient face à face et leurs visages n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Les yeux d'Eskevar se plissèrent et une immense colère brilla dans son regard, en même temps qu'une part de malice et d'amusement, l'héldirois devait bien mesurer deux pieds de plus que cet emmerdeur et il ne faisait aucun doute qu'il l'enverra au tapis d'un simple crochet. Mais l'individu gardait la main sur le pommeau de son épée et la situation pouvait déraper à tout moment.

« Gardes-toi de celui que tu offenses, l'ami, et range cette épée. Ou tu risques fort de le regretter. »

« - Messieurs, Sylvain, que se passe-t-il donc ici ? »
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Aetius d'Ivrey
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MessageSujet: Re: Un crépuscule de printemps. Désaccord et diplomatie. PV : AETIUS & ESKEVAR   Un crépuscule de printemps. Désaccord et diplomatie. PV : AETIUS & ESKEVAR I_icon_minitimeJeu 20 Mai 2010 - 1:14

« J’ai parié sur vous tout le temps, messer ! »

« Messer, dînez chez moi, au dragon bleu, laissez-moi vous offrir tous mes vins de Hautval, laissez-moi vous faire manger les flûtiaux mouchetés les meilleurs de Diantra, laissez-moi vous présenter ma fille ! »

« FAIMOILAMOURAETIUS ! »


La foule était ingrate, elle oublie vite, dit le philosophe. Aetius comprenait, à présent, mieux ce vieil adage. La populace, massée, serrée, empilée, criait dans sa direction, hurlait son nom. La cacophonie était totale, les phrases qui s’enchaînaient, se combinaient dans le chaos, disaient souvent les même choses, mais Aetius n’arrivait à en entendre aucune. Autour de lui, on se déchaînait comme une bande d’hommes ivres. Cette manifestation immédiate de joie etd e reconnaissance (?) était trop forte pour qu’elle ne s’atténue point prestement et la foule se montrait bien trop animée pour que sa passion ne s’endorme vite. La flamme se transformerait vite en braise, puis en cendres. Alors la bonne gent de Diantra sera remise devant la difficulté de leur vie, face aux conséquences du massacre des barons rebelles. Parfois, pour extraire son esprit de la morosité ambiante, on se tournera vers son commensal et lancera « Te rappelles-tu de ce tournoi où le désargenté avait vaincu ? », et c’était là tout.

Mais pour l’heure, le chevalier au Kerkand et à l’aigle pensait à tout autre chose. Ou plutôt, il ne pensait pas. Il avait encore des étoiles dans les yeux, bien que celles-ci commençaient à s’éteindre, et son esprit était captivé par la foule braillarde, qu’Aetius entendait sans pour autant écouter. Enfin revenu dans cette pièce qui servait de coulisses à la chevalerie qui avait tournoyé, il eut droit à quelques hourras successifs, souvent relancés par ses deux écuyers, damoiseaux aussi enthousiasmés que lui bien que plus volubiles. En effet, le chevalier au Kerkand n’avait pas décroché un seul son depuis son retour vers les coulisses. Il subissait tout ça sans pouvoir s’activer. C’était beaucoup pour ce jeune homme.

Bientôt accosté par un mercier qui était entré par on ne sait quel moyen (sûrement en corrompant quelques gardes ou les soûlant), celui-ci lui montra un magnifique costume au pourpoint délicat et au drap pers. Des chaussures à poulaines accueillaient des braies remontant jusqu’à la taille, où s’épanouissait une imposante braillette. Le tout était d’un bleu nuit, rehaussé par des fils d’argent et commenté par le marchand, qui disait l’offrir au bon chevalier. Ce dernier le laissa enfiler ces habits d’une incroyable richesse et l’accompagna jusqu’à la sortie des coulisses, où de nombreuses personnes purent voir ce brave mercier très près du champion de Diantra. Le marchand fit promettre à Aetius de se rappeler de lui, lui rappelant son nom, que le chevalier avait déjà oublié, avant de le laisser en paix après de longues salutations où la jovialité du marchand n’était égalé que par son habileté à se faire passer pour un proche de l’Ivrey.

Ceci fait, il traversa la ville, retrouvant bientôt son ami le seigneur d’Helderion, toujours hélé par la populace. Certains touchaient même son cheval, ce destrier qui lui avait permis de l’emporter durant ce tournoi. Les gamins couraient autour d’eux, s’en allaient pour revenir aussitôt, leur criaient que le patron de telle taverne offrait au champion de Diantra autant de vin qu’ils voudraient. Le manège continua longtemps, et la foule, qui ne se fatiguait pas (car oui, une foule est une notion abstraite, rappelle-toi, ami lecteur), toujours saluait le roi de cette nuit. Bien sûr, l’écuyer d’Aetius, qui ne cessait de tenir haute la bannière du Kerkand et de l’aigle aidait bien la gueusaille de la capitale à localiser son maître, enthousiasmé qu’il l’était. Bientôt, ils furent lassés, ou plutôt repus pour un temps, de cette balade et entrèrent dans l’une des tavernes que leur avaient recommandé ces gosses qui tournoyaient comme des squales autour de leur pauvre victime.

Ils mangèrent, ils burent, ils jouèrent et chantèrent. Et ils burent encore. L’écuyer, toujours exalté puis, plus loin dans la soirée, fin rond, commandait au tavernier d’exposé au meilleur endroit la bannière du chevalier au kerkand, et celui-ci s’exécutait toujours. Ils cherchaient tous à extorquer les grâces du chevalier et de sa suite, et ne leur offrit que des vins raffinés ou bons, comptant bien le retenir le plus longtemps possible et faire payer le double du prix normal à tous les curieux qui rentraient dans leur taverne souvent bondée. Lorsque la nuit se fit noire et lorsque l’on se sépara du reste de la coterie, Eskevar et Aetius prirent la direction de la Rose Pourpre, encore une fois guidé par un de ces gamins qui traînaient dans les rues.

Confortablement installés, ils commencèrent tous deux à observer les alentours et les opportunités à saisir. Aetius fut le premier à saisir, dans tous les sens du terme, une opportunité et la main d’une jeune femme qui semblait s’offrir, à chaque pas qu’elle mettait entre eux deux, une œillade provocante. Légèrement éméché, Aetius y vit, bien entendu, les manèges d’une hétaïre laissant monter le désir, le rehaussant un peu avec la frustration. Cependant, si le gentilhomme jaloux faisait partie de la manœuvre, le chevalier ne l’avait point vu venir. Ce dernier commençait à faire des difficultés, malgré les phrases (décousues, certes) qu’essayait d’aligner le brun tandis que son vis-à-vis les cassait de questions rhétoriques acerbes ou d’injonctions peu plaisantes à l’oreille d’un chevalier qu’on arrêtait au milieu de son triomphe nocturne. Ce grand-diable d’Eskevar, plus affuté ou tenant mieux à l’alcool que son comparse, plus petit voire plus fatigué, s’était mêlé à la houleuse discussion. Mais si le seigneur d’Helderion se faisait prudent, se préparant à l’éventualité d’un coup d’épée énervé, Aetius, lui, bouillait comme le font les pèlerins des Grands Ducs en fin de parcours. Surestimant son don pour les arcanes, il répétait à Eskevar que ce grand type ne ferait rien, qu’il le contrôlait. Drôles d’affabulations de la part du champion qui ne semblait pas voir, dans le geste du client jaloux, autre chose qu’un affront ridicule qui serait balayé d’une bourrasque magique.

Mais alors que la situation allait encore s’envenimer, un autre individu intervint. Il ressemblait confusément au client jaloux, bien qu’il semblait plus calme et que ses traits étaient plus réguliers. Sa peau bronzée et les taches de douceur qui la sertissaient n’arrivaient pas à dissimuler l’âge de ce nouvel interlocuteur, dont une ride frontale trahissait une vie déjà remplie. Se tournant vers lui, Aetius, qui le prenait pour le gérant ou quelque sbire à sa botte, dit.

« C’est cet homme, il m’empêche de voir Inès. Je crois qu’il a peur que je ne la lui ravisse. J’étais sur le point de le rosser lorsque vous êtes arrivé. » (Car oui, l’alcool transformait souvent les simples damoiseaux en véritable tranche-montagne.)
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Benjamin Belfaure
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MessageSujet: Re: Un crépuscule de printemps. Désaccord et diplomatie. PV : AETIUS & ESKEVAR   Un crépuscule de printemps. Désaccord et diplomatie. PV : AETIUS & ESKEVAR I_icon_minitimeVen 21 Mai 2010 - 10:20

La tension qui régnait avait même fait oublier à Sylvain le beau jardin de la Rose Pourpre. Non, il avait les yeux rivés sur ces deux hommes, la main au pommeau et chaque seconde menaçait de le voir déguainer. N'y avait-il pas eu suffisamment de sang pendant l'Hiver sans qu'en plus on continue à se battre pour une simple histoire de... fille ? Mais ce n'était pas n'importe quelle fille, non. C'était Inès, la seconde enfant de Pimprenelle et celle que Sylvain convoitait pour la mettre dans son lit - au moins - et peut-être plus tard l'épouser ? Ils avaient trente-cinq ans d'écart, mais cela ne dérangerait personne... Sauf peut-être Inès qui ne devait pas rêver d'un homme de beuverie cultivant les excès. Inès ne l'aimait pas, elle avait repoussé ses avances, mais il continuait, comme s'il pouvait l'avoir à l'usure. Seulement voilà, aujourd'hui, Inès s'était trouvée au mauvais endroit et un homme - qui empestait l'alcool mais c'était dans ce lieu une constante - l'avait remarqué et l'avait voulu. Comment ne pas désirer pareille beauté froide ? Sylvain aurait simplement pu leur expliquer qu'elle n'était pas à vendre, mais il avait préféré la méthode violente. Laisser la douceur à sa soeur et, la diplomatie à son frère. Tel était son mode de pensée.
La situation allait dégénérer lorsque Benjamin était intervenu, accompagné de la douce et délicate Robine qui ne se sentait néanmoins pas à sa place. Le blond menaçait Sylvain, lui promettant de lui faire regretter d'avoir sorti son épée. Benjamin était naturellement grand mais l'homme l'était un peu plus encore ce qui rendait sa menace crédible. Avait-il eu le même entraînement aux armes que Sylvain ? Ce dernier était fort et savait où frapper, mais il avait tendance à poursuivre ses attaquants pour leur asséné des coups brutaux et irréfléchis ce qui lui valait souvent des défaites contre son frère qui, s'il n'était pas aussi fort, était beaucoup plus malin. L'autre homme - le brun - s'adressa à Benjamin comme s'il n'était qu'un vulgaire serviteur; mais Benjamin n'en fut pas offensé : il était saoul. Et l'alcool reflétait l'essence même de l'Homme. Ce qui n'était, pour la grande majorité des cas, pas beau à voir. Ainsi, "cet homme" Sylvain voulait l'empêcher de voir... "Inès". Ce fut Robine, qui toujours en proie à diverses émotions réagi la première, sursautant et regardant Sylvain comme si on venait de lui annoncer la mort d'un proche. Qu'une de ses soeurs deviennent une catin ressemblait à peu près à cela pour elle.

«- Inès ? Ma soeur ?»

Benjamin se contenta de prendre sa main dans la sienne pour la rassurer, il n'avait pas besoin de lui répondre, car il allait déjà expliquer tout ce qu'il y avait à dire à cet homme.

«Inès ? Dîtes vous ? Je comprends mieux maintenant.
Inès n'est pas à vendre, elle est...»


Mais l'aîné de la fratrie Belfaure n'écoutait pas son frère, il avait ruminer les paroles des deux hommes et tout sorti d'une traite, premièrement sous la forme d'un rire mauvais, puis de quelques mots provocants et stupides.

«- Me faire rosser par un travelo en jupe ? C'est sûr, ce doit être plus facile pour vous faire prendre. Je suis désolé, il n'y a pas d'hommes ici pour satisfaires vos envies.»

Il avait insisté sur les mots "prendre" et "envie", ouvrant délibérément les hostilités. Benjamin injuria mentalement son frère, qu'avait-il fait là ? N'avait-il donc rien de plus intelligent à faire que de provoquer la clientèle ? Surtout lorsqu'elle n'était pas en pleine possession de ses moyens ? Robine se serra un peu plus au bras de benajmin, le délicat crépuscule d'il y a à peine quelques minutes ne lui inspirait plus autant de sérénité désormais. Elle n'aimait déjà pas les disputes entre ses frères et ses soeurs alors... Un combat armé ? Ils allaient se blesser ! Peut-être l'un des deux finiraient-il par mourir ? Non, c'était intolérable. Benjamin tenta de s'interposer entre les deux hommes mais Sylvain avait déjà commencé à tirer sa lame, quelques centimètres mais quelques centimètres de trop. Benjamin jeta un regard meurtrier à son frère, ne lui avait-on jamais appris comment régler les conflits ? En son fort intérieur, le jeune homme savait que son frère l'avait fait exprès, il se demandait même s'il n'en tirait pas quelques sentiments jubilatoires.

Il avait insisté sur ce dernier mot, ouvrant délibérément les hostilités. Benjamin injuria mentalement son frère, qu'avait-il fait là ? N'avait-il donc rien de plus intelligent à faire que de provoquer la clientèle ? Surtout lorsqu'elle n'était pas en pleine possession de ses moyens ? Robine se serra un peu plus au bras de benajmin, le délicat crépuscule d'il y a à peine quelques minutes ne lui inspirait plus autant de sérénité désormais. Elle n'aimait déjà pas les disputes entre ses frères et ses soeurs alors... Un combat armé ? Ils allaient se blesser ! Peut-être l'un des deux finiraient-il par mourir ? Non, c'était intolérable. Benjamin tenta de s'interposer entre les deux hommes mais Sylvain avait déjà commencé à tirer sa lame, quelques centimètres mais quelques centimètres de trop. Benjamin jeta un regard meurtrier à son frère, ne lui avait-on jamais appris comment régler les conflits ? En son fort intérieur, le jeune homme savait que son frère l'avait fait exprès, il se demandait même s'il n'en tirait pas quelques sentiments jubilatoires.

«- Messieurs ! Messieurs ! Sylvain ! Du calme je vous prie.
Il y a ici des femmes qui vous veulent
Contentez donc vos envies de chaires avec elle
Et non vos envies sanguinaires avec mon frère.»


Etait-ce trop tard ?
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Fergus d'Hautval
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MessageSujet: Re: Un crépuscule de printemps. Désaccord et diplomatie. PV : AETIUS & ESKEVAR   Un crépuscule de printemps. Désaccord et diplomatie. PV : AETIUS & ESKEVAR I_icon_minitimeLun 24 Mai 2010 - 20:32

Jusqu'à présent, l'ambiance avait été tendue, mais il n'y avait eu aucune violence. Eskevar et le client jaloux se fusillait tous deux du regard tandis qu'Aetius, lui, bouillait littéralement de colère. Répétant à Eskevar que ce grand type ne ferait rien, qu’il le contrôlait. Eskevar ne comprenait pas tout à fait les drôles d’affabulations de la part du champion qui ne semblait pas voir, dans le geste du client jaloux, autre chose qu’un affront ridicule qui serait balayé d’une bourrasque magique. Faut-il préciser qu'il n'était pas tout frais non plus ?

C'est sur ces entre-faits qu'un autre individu intervint. Ressemblant étrangement au client jaloux, bien qu’il sembla plus jeune et plus calme et que ses traits étaient plus réguliers. Il était accompagné d'une jeune fille aux cheveux bouclés, probablement un client donc. Se tournant vers lui, Aetius, qui le prenait manifestement, lui, pour le gérant ou quelque sbire à sa botte, lui exposa la situation en quelques mots brefs. Témoignant de l'impatience que faisait naitre chez lui chez cet importun bien arrogant, qui se targuait, excusez du peu ! d'empêcher son ami de jouir pleinement de ses droits de client ! SCANDALEUX !!!

«- Inès ? Ma sœur ?»

La donzelle qui accompagnait le nouveau sursauta et porta une main devant la bouche, dans une expression choquée. Le nouveau prit sa main dans la sienne avant de se lancer dans des explications... inabouties.

«Inès ? Dîtes vous ? Je comprends mieux maintenant. Inès n'est pas à vendre, elle est...»

Inabouties, car l'emmerdeur mit fin à toute discussion, premièrement sous la forme d'un rire mauvais, puis de quelques mots cinglants et provocants qui firent pourtant plus d'effets qu'une gifle à la fierté de notre chevalier.

«- Me faire rosser par un travelo en jupe ? C'est sûr, ce doit être plus facile pour vous faire prendre. Je suis désolé, il n'y a pas d'hommes ici pour satisfaires vos envies.»

Il avait sournoisement insisté sur les mots "prendre" et "envie", ouvrant délibérément les hostilités.
Le jeune chevalier tressaillit d'abord sous l'insulte, puis se redressa légèrement et détailla longuement son interlocuteur, le sourcil relevé. Son visage se contracta en un rictus haineux et il vit rouge. Oui... parce que jusque là on aurait probablement pu arriver à un accord à l'amiable, mais après ça, les chances qu'on parvienne à une solution pacifique étaient carrément réduites à néant.

En quelques fractions de secondes Eskevar vit que Sylvain avait commencé à tirer sa lame, quelques centimètres mais quelques centimètres de trop : l'acier était à nue. Les hostilités étaient ouvertes. D'un geste vif, il lui attrapa le poignet qu'il serra à le briser, et obligea Sylvain à se mettre à genoux. Restant immobile, sa deuxième main se referma sur le cou du bellâtre et il serra de toutes ses forces.

« Tu oses m'insulter ? » cracha-t-il.

Les veines de son cou, palpitantes et bleuâtres, se dessinait sur la pâleur de la peau de l'héldirois et témoignait de la rage qui bouillonnait en lui. Serf ou noble, manant ou bourgeois, morte couille, nul ne se permettait de l'insulter ainsi sans le regretter amèrement par la suite !

« Apprends que je suis chevalier, et seigneur en mes terres. J'y ai droit de vie et de mort et je t'y ferai volontiers couper ta langue pour ton insolence, fils de chienne ! »

Il plongea les yeux dans ceux de Sylvain, cherchant un signe de regret, de remords, mais il n'y avait rien... rien sinon une intense colère et une immense arrogance qui brillaient de mille feux. De rage le chevalier accentua encore un peu plus la pression de sa main sur le cou de Sylvain, qui laissa échapper un râle.
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MessageSujet: Re: Un crépuscule de printemps. Désaccord et diplomatie. PV : AETIUS & ESKEVAR   Un crépuscule de printemps. Désaccord et diplomatie. PV : AETIUS & ESKEVAR I_icon_minitimeDim 6 Juin 2010 - 19:36

Comme c'était simple, d'insulter, de provoquer... Eskevar semblait avoir beaucoup bu et Sylvain n'était pas non plus totalement sobre. Ne supportant pas que son frère le défende ou veuille user de ses talents de diplomates, il avait volontairement provoqué le géant, se pensant invicible. Benjamin vit le chevalier tressaillir une seconde, puis tout se passa très vite, trop vite. D'un seul mouvement vif Eskevar attrapa le poignet de Sylvain pour l'obliger à lacher son épée et le soumettre. Les larmes montaient au yeux du gérant mais il ne voulait pas se soumettre. Il resista un instant avant de tomber à genoux comme vaincue. La deuxième main du combattant se referma sur le cou comme pour le briser. Sylvain commençait à manquer d'air tant la pression était forte. Benjamain tenta immédiatement d'intervenir mais Robine emprisonnait son bras, enfouissant sa tête dans son cou en sanglottant. Elle ne semblait pas vouloir le lâcher et les secondes passait... Si Sylvain s'était débattu un peu dans un premier temps il renonça vite. Mais c'était sans compter sur la hargne et la haine du soumis qui ne resterait pas une seconde de plus dans cette position humiliante face à un homme qui lui promettait la mort dans son domaine.

- Cessez ! Tout ceci doit cesser maintenant !


Benjamin essayait de séparer les deux hommes de sa seule main puisque Robine restait accroché à son autre bras. La situation semblait déséspéré. Sans que personne ne l'ait remarqué et d'un petit geste rapide, Sylvain se saisit d'une dague qu'il avait dans sa botte et frappa le seigneur. Ses coups étaient maladroits mais ils étaient bien trop près et il ne pourrait les évités sans déserrer sa prise. Sylvain semblait pris d'une rage folle et frappait encore et encore, moulinant avec son bras dans le but de blesser son adversaire. D'un geste brusque, Benjamin se sépara de Robine qui sous l'impact failli tomber dans un buisson derrière elle et entreprit de tirer son frère en arrière, envoyant un regard déséspéré à Aetius.

- Monsieur ! S'il-vous-plait venez m'aider à les séparer !

Agirait-il en la faveur de Benjamin ou de son ami ? Attiserait-il un peu plus le feu pour jouir d'un autre spectacle après les joutes de l'après midi ? L'affrontement avait attroupé quelques une des prostituées qui, si elles lachaient pour certaines des gémissements horrifiés, ne seraient intervenus pour rien au monde, de peur de se prendre elle-même un coup. Par on ne sait quel miracle, Benjamin aidé de Mathieu réussit à attirer Sylvain plus loin tout en évitant les coups furieux de la lame d'acier. Il s'apprêtait à ruer à nouveau vers son adversaire lorsque ce qui semblait être un vase s'écrasa sur sa tête, de la part d'une des prostituées. Celles ci n'aimaient pas beaucoup Sylvain qui abusait souvent d'elles et ne faisait aucunement preuve du respect de Benjamin ou Pimprenelle envers elle. Qu'elle quelle fut, cette Dame avait pris une heureuse initiative. Sylvain gisait au sol, quelques petites coupures sur le visage du au vase. Il n'était pas totalement inconscient, mais en bien mauvais état.
La fine silhouette de Pimprenelle se glissa vers les deux seigneurs.

- Mon seigneur, êtes vous blesser ? J'ai quelques dons de guérisons, venez avec moi dans un lieu plus isolé et je pourrai soigné vos blessures.

Oui... Il fallait éloigner les deux bagarreurs l'un de l'autre.

[ Désolé pour le temps de réponse. Un crépuscule de printemps. Désaccord et diplomatie. PV : AETIUS & ESKEVAR Icon_redface Tu décides si tu es blessé ou non Un crépuscule de printemps. Désaccord et diplomatie. PV : AETIUS & ESKEVAR Icon_wink ]
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Aetius d'Ivrey
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MessageSujet: Re: Un crépuscule de printemps. Désaccord et diplomatie. PV : AETIUS & ESKEVAR   Un crépuscule de printemps. Désaccord et diplomatie. PV : AETIUS & ESKEVAR I_icon_minitimeDim 6 Juin 2010 - 22:53

Certaines situations dégrisent leur homme en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « ambré de Hautval ». Le cocu peut rentrer chez lui en surprenant femme et amant(s ?). Le scribe peut apercevoir une erreur dans un des livres qu’il avait laissé à l’enluminure. Le prêtre du village peut être surpris par le cocu alors qu’il honorait la femme de ce dernier de la même façon qu’il eut honoré sa cave. Bref, les occasions pour mettre une grande gifle à la Dive Bouteille et ses vapeurs ne manquent pas. Et Aetius était dans l’une de ses occasions si banales et pourtant si uniques à chaque fois. Assagi (sic) par les trop nombreux coups qu’il avait dans le nez, Aetius tutoyait une placidité tout à son honneur, une inertie respectable en cela qu’elle empêchait le chevalier de passer à l’action, action qui aurait été, dans tous les cas, des plus chaotiques.

Ainsi, voir l’acier mis à nu devant lui et son ami de Hautval avait ouvert une valve en lui qui libéra quelque chose qui eut l’effet d’une douche froide. Et cette douche froide finit de noyer son ivresse. Bien sûr, l’opération prit quelques secondes, assez de secondes pour laisser le temps à Sylvain de dégainer une seconde lame et s’en prendre à Eskevar. Lorsqu’il comprit ce qu’il se passait, il fut bloqué, incapable de faire quoi que ce soit. Il agirait trop tard, et la lutte s’était rééquilibrée. Et puis le tenancier, ralenti par l’une des prostituées, tenta de se mettre entre les deux adversaires, bientôt rejoint par un de ses seconds, ou bien un autre habitué des lieux. A deux, ils maintinrent Sylvain, bientôt aidé en cela par l’une des catins, qui écrasa un lourd vase sur le crâne de l’ex-homicide en puissance. A présent remis de ses émotions et des produits qu’il avait ingurgités, Aetius fit quelques pas vers la dague qui était tombé des mains de Sylvain. Il la prit en main, en testa le piquant et balaya la salle d’un regard, l’air sombre. Son regard tomba un instant sur Eskevar avant de se tourner et se fixer sur l’agrégat qui s’était formé autour de l’agresseur, dont il était proche. Il avait oublié Inès, il avait oublié le décorum du bordel, ce qu’il voyait, c’était Benjamin, qu’il considérait comme l’homme responsable de la maisonnée comme des actes de son frère, ne prêtant pas même une seule attention à ce dernier. Avec aplomb, il adressa à Benjamin un mot, soufflé, chuchoté.

« Savez-vous sur qui votre frère vient de lever la main ? Savez-vous que c’est le baron de Hautval qu’il veut tuer ? »

Espérant qu’Eskevar n’avait point entendu et retournant vers lui, il lui demanda si tout allait bien, le regardant de tout côté, une fois qu’il fut à côté de lui, pour voir s’il avait subi quelque blessure.
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Fergus d'Hautval
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MessageSujet: Re: Un crépuscule de printemps. Désaccord et diplomatie. PV : AETIUS & ESKEVAR   Un crépuscule de printemps. Désaccord et diplomatie. PV : AETIUS & ESKEVAR I_icon_minitimeSam 31 Juil 2010 - 2:10

De rage le chevalier avait accentué encore un peu plus la pression de sa main sur le cou du malandrin. Eskevar gardait les yeux rivés dans ceux de son ennemi, qui laissa échapper un râle. Le bougre commençait à manquer d'air tant la pression était forte. Dans la périphérie immédiate du baron, le tenancier tenta immédiatement d'intervenir mais l'une des filles de joie s'emprisonna son bras et se blottit contre lui. Quelques secondes, qui altérées par l'alcool lui semblèrent une éternité, passèrent et Eskevar sentit enfin la résistance de Sylvain céder. Alors et alors seulement, il relâcha légèrement l'étreinte autour de la gorge. Mais c'était sans compter sur la hargne et la haine du soumis, qui ne resterait pas une seconde de plus dans cette position humiliante face à un homme qui lui promettait la mort dans son domaine.
Alors que le tenancier lançait un nouvel appel au calme, et tentait de lui faire lâcher priser de sa seule main valide, Sylvain se saisit d'une dague qu'il avait dans sa botte et se rua sur lui.

Eskevar n'avait pas vu la menace, sa vision avait été obstruée par le bras de Benjamin. Des événements qui s'enchainèrent brusquement, le baron ne vit que le visage animé par la haine de Sylvain, et la dague jaillir vers ses côtes, tentant de lui lacérer le ventre dans un mouvement de balayage. Trop près pour éviter la lame et sans défense pour parer les coups, Eskevar lâcha prise brusquement et s'écrasa au sol dans un grognement qui lui vida les poumons. Il tenta de se relever, mais vit que sylvain se tenait devant lui, s'arque-boutant sur ses appuis et s'apprêtant à ruer de nouveau sur son adversaire. Puis le tenancier, toujours ralenti par l’une des prostituées, tenta de se mettre entre les deux adversaires et, bientôt rejoint par un autre homme, réussit à maitriser Sylvain. C'est ce moment que choisit l'une des catins pour fracasser un vase sur le crâne de l’ex-homicide en puissance.
Sylvain lâcha son arme et les yeux du baron lorgnèrent sur la lame que vint prendre Aetius. Étourdi et faible, Eskevar observa son ami tester le piquant de la dague et balayer la salle d’un regard sombre. Avant de venir se poser sur Eskevar, puis de se tourner et de se fixer sur l’agresseur et l'attroupement qui c'était formé autour de ce dernier. La fine silhouette de Pimprenelle se glissa alors jusqu'à lui.

- Mon seigneur, êtes vous blesser ? J'ai quelques dons de guérisons, venez avec moi dans un lieu plus isolé et je pourrai soigné vos blessures.

Ignorant s'il s'agissait d'une proposition réelle de soigner ses blessures ou d'une tentative vénale pour s'attirer ses faveurs, Eskevar l'écarta d'un mouvement de bras maladroit. Toujours étourdi, il mit un genou à terre, le souffle court et souffreteux, tandis que le sang commençait à couler à travers sa chemise déchirée. Il se redressa dans la douleur, particulièrement lancinante à l'endroit où la lame avait trancher dans le vif et tituba sous la force d'une vague de vertige en direction de Sylvain. Soudain frappé de plein fouet par le froid et suffoquant, sentant son estomac se crisper de douleur. Des flammèches tombèrent autour de lui, tourbillonnant selon une toile dorée et vomitive et, sans prévenir, son estomac se souleva alors qu'il régurgitait tout son vin sur son adversaire.
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