Réveil Chaotique [Libre]

Le sang. Voilà bien longtemps que je n'avais pas senti cette odeur familière, que je n'avais pas ressenti les frissons de plaisir qui me parcouraient lorsque j'ôtais la vie de ces malheureux qui osaient s'opposer à ma volonté. D'une langue habile je lèche le sang qui coule sur mon bras. Le goût à la fois doux et acidulé du sang des ennemis. Un sentiment de bonheur malsain m'envahit. Je me remémore mes derniers combats avec une certaine nostalgie. J'aurais voulu que rien ne cesse, que le temps où je galopais à travers le champs de bataille, tirant des flèches meurtrières sur tout ce que je voyais bouger, continue. Me reviennent alors à la mémoire les images de la mort de ma mort. Je secoue la tête pour chasser ces idées. D'un main distraite je fais glisser la lame de ma dague sur mon pantalon pour l'essuyer. J'avais beau apprécier le sang ce n'était pas une raison pour qu'il oxyde ma lame.

A la manière d'un somnambule je me traine sur plusieurs mètres avant de me laisser glisser contre le tronc d'un chêne centenaire. Voilà bien 3 jours que je n'avais pas fait la moindre sieste ni la moindre méditation. C'est ce qu'on récolte quand on veut traverser tout Miradelphia par caprice. Un sourire amusé par ma propre bêtise se dessina sur mes lèvres. Le temps est passé si vite depuis que je m'étais exilé d'Alëandir. Cela faisait bien 80..non 90 ans. Je me demande ce que les autres sont devenus, ce que les deux officiers de cette fameuse nuit sont devenus. Je n'aurai jamais dû les épargner. Cela n'aurait fait que deux victimes de plus à ma collection. Je soupire, je commençais à fatiguer. Mes yeux se closent par intermittence. Je ne peux pas dormir tout de suite...je...dois...trouver....un endroit sûr. Trop tard Morphée a déjà pris le dessus sur moi et je tombe dans ses bras.

[...]

Des bruits, des pas. J'entends des pas venir. Est-ce mon rêve ou la réalité ? Les pas se rapprochent. Ce n'est décidément pas un rêve. Je sens les légers tressautements de la terre, j'entends fuir les animaux. Qui donc peut bien effrayer tant de bêtes. Il faut que je me tire de mon sommeil mais je n'en ai vraiment pas la force. Le soleil qui réchauffe ma joue ne m'aide pas du tout. Il me tire vers le sommeil. J'abandonne. Tu as gagné de nouveau Morphée. Je dois dire que tu accomplis très bien ton devoir. Mon sourire ne s'est toujours pas effacé lorsque je m'endors.

Soundtrack

Mes pas martèlent le sol, lentement inexorablement j'avance en soulevant à chacun de mes pas un peu de poussière de ce sol, je ne sait pas ou je suis, je ne fais qu'avancer tout droit. Qu'importe ce que je trouverais sur la route, je suis un enfant du chaos, je suis un de SES fils, je ne peux mourir, je suis bien trop fort.
Et pourtant, mes frères se battent entre eux, l'épée de l'ami frappe l'ami, le schisme, l'hérésie. Mon père que dois-je faire? Je ne sais pas, ton fils, a disparut, je ne fais que de errer sans but, massacrant en ton nom, prenant âme sur âme.
Guide moi... Je t'en supplie! Mais rien, mes prières silencieuses se perdent dans mon esprit pour ne trouver nul réponse, alors je continue de marcher, brisants les infortuné brigands qui pensent que je ferait une parfaite victime à détrousser. Pauvre malheureux...

J'avance ainsi sur le chemin, a chacun de mes pas, le tintement léger de mes haches se fait entendre tel le glas annonciateur de la mort. Je ne suis que force et destruction, je suis l'un de ses FILS, la mort n'a rien a voir avec moi, car elle même a peur quand nous approchons.

Mes pas me porte près de toi inconnu, tu ne sais pas encore quel puissance coule en nous, SES enfants, tu en as de la chance. Au début je ne te vois pas, il faut avouer que tu n'es pas une menace pour moi, mais, soudain, alors que je t'enjambe en imaginant que tu n'est qu'une simple racine, tu relève ta jambe en dormant, je me prend le pieds dedans, je chute.

Mes longues années d'entraînements aux combat en n'ayant pour seul et uniquement passe-temps la maitrise des armes et du combat me font effectué un rouler boulet, j'entends ton râlement au moment ou je te réveille. Je me suis immédiatement retourné pour te faire face et te fixe de mes yeux laiteux ton visage. Enfin, en direction de ce qui devrais être ta tête.
Ma vision se fait plus fine, mais pour moi tu reste encore qu'un tas amorphe, je ne devine pas tes traits fin, je ne vois qu'un humanoïde. Instinctivement mes mains se sont saisis de mes haches, j'effectue quelques moulinet et te fixe comme pour déterminer la menace, tu dois avoir l'impression que je suis un animal sur le pieds de guerre avec mes airs d'ours et ces muscles tendu prêt à bondir sur toi. Je t'observe, je sent l'odeur du sang. Le tiens? Celui de tes victimes? Ma voix gronde et mon accent guttural résonne :

-Tu sent le Sang...Beaucoup de sang. Es-tu blessé?

J'essaye de me concentrer, de faire en sorte que ma vision se face plus fine, mais c'est long, j'ai du mal a le déterminé, comme s'il était fou...

Les pas sont maintenant beaucoup plus proches, une dizaine de mètres peut-être. Ils entrent en résonance avec mon rêve si bien que je ne distingue plus le rêve de la réalité. Je sens les pas plus près, le souffle rocailleux. Instinctivement, sans vraiment comprendre la raison de mon geste, je remonte ma jambe. Une masse s'aggripe à ma jambe, un tremblement. Je grogne. Qui ose me déranger durant mon sommeil ? J'ouvre un œil à demi et la lumière du soleil m'aveugle. Je distingue alors une ombre à la carrure plutôt imposante. Je m'étire tel un chat et ouvre mon autre oeil. Après un certain temps d'adaptation à la lumière je commence à apercevoir la...chose qui a troublé mon sommeil.

Oui une chose. On ne pouvait pas comparer..ça à un être humain. Il était d'une taille plutôt moyenne mais possédait une musculature impressionnante même pour un humain. Je distingue des tatouages, sans doute ont-ils une signification mais pour le moment je ne cherche pas à comprendre. La Bête, si l'on peut appeler comme ça cet inconnu, commence à effectuer des moulinets avec ses haches. Qu'est ce qu'il essayait de faire ? De m'impressionner ? Un petit rire narquois s'échappa de mes lèvres. Mais je devrais resté sur mes gardes, il ne semble pas être normal. Maléfique serait un mot trop faible pour décrire l'aura effrayante qui entoure la Bête.

-Tu sent le Sang...Beaucoup de sang. Es-tu blessé?

La Bête souhaite communiquer ? Attends..."sens" ? Cela voudrait-il dire qu'il ne me voit pas ? C'est à ce moment que je prête attention à ses yeux blancs laiteux. Il semble en effet qu'il soit aveugle. Je me relève en m'aidant du tronc et époussette mes vêtements. Tiens ! Le sang a été absorbé. Il va falloir que je me trouve de nouveaux habits. Je prête enfin attention à ce que viens de me dire la Bête. Blessé ? Je me mets à pouffer de rire.

- Blessé ? Ne me prenez pas pour n'importe qui. C'est juste celui de quelques gens de passages.

Un sourire diabolique franchit mes lèvres. D'une main je remets en place mon diadème qui avait glissé vers l'arrière lors de mon sommeil. Tandis que la Bête semble me fixer d'un regard féroce, j'asperge mon visage avec l'eau de ma gourde. Le sang mêlé à l'eau pur de la source ruisselle le long de mon visage pâle. Je ressors alors le tissu qui avait servi a essuyé ma dague pour sécher mon visage. Après cette toilette sommaire pour me rendre quelque peu plus présentable, je me mets à regarder de nouveau la Bête.

- Alors puis-je savoir la raison pour laquelle vous m'avez réveillé ?

Question plutôt inutile vu que j'en connais déjà la réponse. Mon sourire malsain est toujours fixé sur mes lèvres et semble être comme un affront à mon interlocuteur.

L'inconnu se relève, je me redresse aussi alors, il est plus grand que moi mais bien plus sveltes, oui, à la rigueur un humain chétif où l'un de ces immortels eldars. Il n'y a pas de doute sur cela, cependant, il a beau être plus grand, je suis bien plus baraqué. Lui semble taillé par un artiste éphémère, moi c'est dans les flammes de la bataille, dans le hurlement des mourants et le cris des armes que j'ai été forgé.
Je suis brute de décoffrage sans ornement autres que mes gemmes aux propriétés si particulières. Soudain sa voix résonne alors que je reste prêt à bondir :

- Blessé ? Ne me prenez pas pour n'importe qui. C'est juste celui de quelques gens de passages.

Je crache au sol d'un air de dédain, un elfe, il n'y a pas de doute, cet air supérieur, cette taille, il s'agit d'un de ces immortels incapables d'accepter leur état. Il oublie une chose, tout le monde est mortel sous mes coups.
Je fais un léger pas sur le côté pour m'assurer de la stabilité du sol, mes huit haches brillent au soleil. Huit haches, deux bras, que l'on pense. Pauvre victime...
Ma vision s'affine, je devine tes vêtements fins, j'imagine des doigts gracieux entrain de parcourir tes vêtements. Tu te saisis d'une gourde et t'en asperge le visage, j'entends le clapotis de l'eau, je sent l'odeur du sang et perçoit les gouttelettes qui se fracassent sur le sol en éclaboussant tes chaussures. Je recule d'un pas pour tester encore le sol, j'entends le tintement de mes dents contre mon torse, ce léger cliquetis qui me rappel que j'ai toujours eus des adversaires à ma taille.

Ce n'est pas ton sang sur toi, tu n'as rien d'un médecin, es-tu un simple tueur? Un meurtrier tout comme moi? Certainement, mais tu ne le sert pas, je l'aurais senti, je l'aurais deviné...
Qui es-tu? Les elfes ne se délecte pas du carnage, seul les drows le font... Alors comment cela se fait-il que tu soit si plein de sang? Quel massacre as-tu commis? Quel folie t'habite? Je la sent, cette folie latente en toi, cette haine envers quelques chose, une haine dévorante qui te consume...
Ma vision s'affine encore, je distingue tes traits finement ouvragée un peu mieux, je remarques tes oreilles, un elfe, je ne me suis pas trompé, encore une fois. Je sais que t'es un combattant, je le sent, ton aura, tes gestes, tout te trahis, à ta façon de te mouvoir je dirais un artiste voir un archer, tes mouvements si fluides trahissent cela. Tu ne peux savoir tout ce que l'on peu apprendre sur les gens en les observant. Ta voix odieuse souffle une nouvelle fois :

- Alors puis-je savoir la raison pour laquelle vous m'avez réveillé ?

Tu te moques de moi? Mes mains se serrent avec un peu plus de force sur le manche recouvert de cuir de mes haches, je sait que mes jointure vont commencer à blanchir tellement je serre fort, je sais que tu m'observe, je sais que tu me testes. Mais, on ne se moque pas de moi! Je suis Trajan, fils du Chaos, serviteur D'Arashkam, Chasseur d'Âme! Et toi? Tu n'es qu'un pauvre fou! Je crache a tes pieds en signe de provocation :

-Je n'ai pas a me justifier de mes actes. Tu n'étais qu'un simple corps étalé par terre...

De mes yeux pâle je le fixe, je le sonde, doucement, lentement, je continue mes moulinet, je fais un pas de plus sur le côté comme une bête sauvage tourne autours de sa proie. Tu n'a pas d'épée, juste un arc, hum, peut être une lame courte dissimulé... J'ai l'avantage de l'allonge on dirait...

La Bête semble être nerveuse. Elle me fixe de son regard vide comme si arrivait à me voir, elle semble me dévisager. Un léger frisson parcourt mon corps. Cet homme n'est pas normal. Il me rappelle ces êtres sans foi ni loi que j'avais croisé durant l'un de mes voyages. Il disaient être des Chaotiques. Maintenant que j'y repense ils avaient un tatouage similaire au sien. Je tint mon menton entre mon index et mon pouce, réfléchissant, tentant tant bien que mal de me rappeler de ces hommes. Je les avais vu à l'œuvre. Des bêtes sans foi ni loi qui ne vivaient que pour la bataille. Maintenant que j'y repense ils étaient sans aucun doute plus fort que moi. Mais tout cela était dans le passé. J'ai progressé et je pense que je pourrais m'amuser à tester la Bête.

Je le vois cracher au sol. Cela doit bien faire la 3ème fois. Je me mets à rire. Il ne semble pas m'apprécier visiblement. Ses mains se serrent autour de ses haches. Une minute ! Il a huit haches. C'est encore plus étrange. Ma main se pose instinctivement sur la garde de ma dague accrochée à ma ceinture. Je sais que je pourrais surement éviter un coup mais je ne comprends pas vraiment pourquoi il transporte huit haches. Il possède probablement une technique ou je ne sais quelle magie pour toutes les utiliser et à ce moment là je serais dans un drôle de pétrin. Bon je suppose que je devrai bouger un peu vu l'ardeur qu'il met à tenter de me provoquer.

-Je n'ai pas a me justifier de mes actes. Tu n'étais qu'un simple corps étalé par terre...

Je me mets à sourire de nouveau. Il doit être légèrement vexé ça ne m'étonnerait pas vraiment qu'il attaque dans quelques instants. Je lève la tête. Au dessus moi,à environ trois mètres, une branche du chêne auquel je m'étais adossé semblait n'attendre que moi. Elle devrait être assez forte pour supporter mon poids mais pas assez pour soutenir celui de la Bête. Je calcule qu'en une dizaine de seconde si je suis vraiment rapide je pourrais atteindre cette branche en grimpant le long du tronc. J'abaisse la tête et regarde la Bête qui en m'a pas lâché du regard. J'enlève ma main de la garde de ma dague et m'accroupis en ne lâchant pas la bête du regard puis d'un coup je me précipite vers le tronc et monte le plus rapidement possible.

Arrivé en haut de la branche, j'encoche une flèche et bande mon arc rapidement, les gestes me venant tout seul. Les entrainements répétitifs de l'armée avaient quelques bons côtés après tout. Je ne devais pas perdre mon assurance face à la Bête. Je vise la Bête et me mets à parler avec une pointe d'ironie dans la voix.

- Hé bien je m'excuse d'être dans le passage mais il faudrait regarder où vous mettez les pieds.

Je remarque un tressaillement chez mon adversaire. Il s'énerve. J'émets un léger rire. Sentir son ennemi perdre le contrôle est ce qui est le plus amusant dans le combat. Hmm... Je pense que je devrais me taire. Quand j'y repense dès que je vois du sang je suis épris d'une folie meurtrière. J'espère que je finirai la Bête d'une seule flèche ce qui est très peu probable. Je suppose que je vais devoir perdre le contrôle encore une fois. Je pousse un léger soupir. A chaque fois ça recommence, je commence à en avoir marre de cette transe. Je continue de fixer la Bête.

- Je suppose que vous souhaitez que je descende mais je doute que vous réussissez à monter jusqu'ici. Et vous ne me ferez pas descendre à moins que...

A moins que vous coupiez l'arbre. Je fixe les haches qu'il porte. Venant de lui je pense qu'il n'hésiterait pas à le faire. Autant ne pas lui donner les idées. Je continue de regarder la Bête. Elle s'énerve, elle va charger je n'en ai pas le moindre doute.

- Si je fais attention à votre tatouage vous devez faire parti de ces "Chaotiques". Votre...groupe est plutôt effrayant dans son genre je dois l'avouer. Bon vu que nous allons certainement combattre je vais vous donner mon nom car je suppose que vous souhaiterez connaître le nom de celui qui vous a vaincu pour vous venger. Je suis Isawin Faredar, un elfe exilé. Enchanté.

C'était un bel après-midi banal dans la vie passionnante de Mëlendill et Elsyrath.
Ils s'étaient réveillés après la 5 ème sieste de la journée et s'apprêtaient à aller chercher leur 4ème repas, celui juste avant la 6ème sieste.
Ils s'étaient donc mis en route tranquillement, la jeune elfe en hauteur passant d'arbres en arbres afin de repérer une proie, le liomensis blanc à terre, tentant de trouver une piste à suivre.

Des voix se firent bientôt entendre, et les deux compagnons s'arrêtèrent en même temps afin de tendre l'oreille. Décidément, les deux-pattes étaient devenus monnaie courante sur leur domaine, et ils devaient alors s'assurer qu'il ne s'agissait pas de braconniers ou de bûcherons.
Ils avaient profité alors que la discussion des deux protagonistes soit très animée pour s'approcher au plus près, mettant à profit leur expérience de chasseurs émérites.
En observant les deux hommes, elle comprit à leurs armes, que l'un devait se battre au corps à corps, et que l'autre à distance... aussi, prit-elle le partit de rester très près de l'elfe, poussant le vice jusqu'à s'installer sur une branche au dessus de lui, qui, assez fine, n'aurait jamais supporté un poids au dessus du sien.

Elsyrath quant à lui, se tapis et ne bougea plus d'un cil, attendant une quelconque réaction de la part de la petite elfe.

Elle écouta un moment la conversation, puis, lorsqu'elle comprit que pour faire descendre l'elfe il faudrait couper l'arbre, décida d'intervenir:

"Pas couper arbre...nature fâcher et punirions..."

La petite apprentie druide était allongée avec non-chalence, comme une panthère l'aurait fait, ses yeux vert d'or posés sur les deux bonhommes.
Ils sentaient le sang, mais l'enfant grise n'en avait cure, il ne fallait pas venir casser SES arbres quand même...

Lâche! Couard! Perfide immortel, incapable d'accepter le corps à corps, tu grimpes tel un enfant qui a peur, peur de quoi? Du grand méchant loup! Tu es ma proie, je vais te traquer et te tuer! Tu crois vraiment que monter aux arbres te sauvera? Tu penses que cela te mettra hors de portée de mes coups?

Tu n'as aucune, mais vraiment aucune notion de la puissance d'un fils du chaos, tu ne peux même pas concevoir dans ton esprit étriqué la force que nous avons. Tu n'est qu'une brindille que ma haine seul peut briser. Je te regard sur ta branche si frêle comme toi et je t'entends débiter tes sarcasmes. Tu penses vraiment que tu es assez loin de moi pour éviter le mordant de mes coups? Le froid de l'acier de mes haches?
Je te garde sur ta branche haut perché, tu parles trop, bien trop pour quelqu'un qui va mourir. Cependant, certains de tes mots me touchent :

- Si je fais attention à votre tatouage vous devez faire parti de ces "Chaotiques". Votre...groupe est plutôt effrayant dans son genre je dois l'avouer. Bon vu que nous allons certainement combattre je vais vous donner mon nom car je suppose que vous souhaiterez connaître le nom de celui qui vous a vaincu pour vous venger. Je suis Isawin Faredar, un elfe exilé. Enchanté.

Ainsi Isawin Faredar tu connais mes frères et mes sœurs, et pourtant tu continues? Est-ce de la folie? Souhaites tu mourir? Ou es tu tout simplement con, un de ces simples d'esprit qui parcours notre monde. Je ne répond pas de suite, moi je préfère observer l'arbre, bien, je choisit avec attention une arbre qui pourra me retenir, elle est plus haute que toi à trois mètre sur ta droite pour un mètre de hauteur en plus. C'est sur elle que j'irais me poser! Je crache alors mon venin :

-Je n'ai pas besoin de connaître le nom de l'âme que je prend, mais puisqu'il en est la coutume, l'on me nomme Trajan...

J'observe encore un peu l'individu, le jaugeant un peu plus. Il n'a aucune chance, je suis trop près pour qu'il espère quoi que se soit, je suis trop fort. Je suis un guerrier, le pauvre maréchal ferrant devenu tueur impitoyable, je suis l'un des hérauts de la Mort. Mais une voix m'attire, rien a voir avec celle de l'elfe pourtant elle est situé à peine plus haut que lui, une voix enfantine, presque pure et innocente. "Ne faites pas de mal aux arbres". Pfff, pauvre créature stupide, je ne craint pas ta pseudo punition, je suis Trajan! D'un geste je me met à courir vers l'arbre. Il serait stupide de croire que je puisse l'abattre d'un coup ou qu'avec mes haches je puisses l'abattre d'un revers. Mais ce n'est pas ce que je veux. Alors que j'approche de puis en plus, elles sortent. Elles? C'est mes horribles appendices que j'ai gagné par le sang de ma dévotion, elles, ce sont six tentacules plus noirs que les ténèbres qui d'un mouvement surgissent de mon dos tel les ailes obscures d'une créature des enfers.
Chacune d'elles se saisissent d'une des haches, comme mugit d'une volonté propre, comme si elles étaient une expansion de ma propre volonté.
Je saute, elles s'allongent et vont saisir la branche qui m'interresse, je sent le léger craquement de l'arbre, mais elle tient bon. Par un effort simple, je me retrouve sur la branche, je te dévisage pauvre Elfe prétentieux et lâche à l'encontre de l'inconnue même si je ne sais encore où elle se trouve :

-Je n'ai pas d'ordre à recevoir de quiconque... Je fais ce que bon me semble.

D'une pensée, comme en signe de défie, l'une de mes tentacules s'agitent et la hache vient s'éclater contre l'arbre, emportant un morceau de bois. Le fer émet un tintement comme le ferait une cloque que l'on frappe. Je souffle à l'encontre de ma futur victime qu'est Faredar :

-C'est pour toi que Sonne le Glas...

Et mon visage s'orne d'un sourire carnassier, bestiale. Tu es ma proie, ton âme sera mienne, a moins que tu ne cherche a LE servir, mais sinon, tu mourras...

Je regarde le manège de la Bête l'arc toujours fixé sur lui. Lorsque je parle des Chaotiques il se met à réagir. Ainsi j'avais deviné juste. Je me mets à sourire. Il était tellement prévisible. Il s'énervait si facilement. C'en était devenu un jeu.

-Je n'ai pas besoin de connaître le nom de l'âme que je prend, mais puisqu'il en est la coutume, l'on me nomme Trajan...

Ainsi il s'appelait donc Trajan. Sans nom je présume ? Cela ne m'étonnerait pas qu'il est décimé sa propre famille vu la sombre réputation des Chaotiques. Je suppose que si j'arrive à survivre, ce qui n'est pas vraiment sûr, je pourrais écrire un livre sur cette rencontre en tous points intéressante. Alors que je me perds dans des rêves futurs, une voix s'élève dans les hauts branchages du chêne.

"Pas couper arbre...nature fâcher et punirions..."

Je relève la tête et aperçois une elfe qui ne devait pas encore avoir atteint sa maturité. Néanmoins, mis à part son attitude et sa voix, elle ne semble pas très jeune. Je soupire. Qu'est ce qu'un elfe faisait ici ? Irrité par la jeune elfe je pointe mon arc vers elle et décoche une flèche qui vient se planter dans l'écorce du chêne, frôlant la tête de la jeunette. Je fixe l'elfe d'un regard ne contenant pas la moindre bienveillance. Vu qu'elle ne semble pas réagir je suppose que je dois lui dire avec des mots clairs. Je lui adresse alors d'un ton hargneux :

- Aurais-tu l'obligeance de déguerpir d'ici ? Bien que cela ne me dérangerait pas de t'ajouter à la liste de mes victimes, je préfère tuer la Bête ici présente.

Je soupire à nouveau et repose mon regard sur la Bête ou du moins l'endroit où elle devrait se trouver. Où est elle passé encore ? Mon regard balaie les alentours et c'est alors que je le vois sur une branche, plutôt solide vu qu'elle supporte son poids, légèrement plus haute que ma propre branche. Et derrière elle des tentacules. Des tentacules ?! Il semble que la Bête ne soit pas seulement doté d'une force brute mais également d'une magie pour le moins étrange. La Bête possède huit tentacules noirs comme l'ébène.
C'est alors que je remarque qu'il lui manque une hache. Mon regard balaie à nouveau la verdure. J'aperçois alors la dite hache planté dans un arbre. Je devais être trop occupé à grogner contre la jeune elfe.Me reviens alors en mémoire les mots de Trajan que jusqu'alors je n'avais considéré que comme une parole à lui même.

-Je n'ai pas d'ordre à recevoir de quiconque... Je fais ce que bon me semble.

C'était ce qu'il avait dit. A qui pouvait-il adressé ces mots si ce n'était à moi ou à lui-même ? C'est alors que je fis le rapprochement. Les mots de la jeune elfe l'avait sans nul doute énervé de nouveau et la hache devait être un signe de défi. Il était tellement prévisible. Aussi bien que j'ai pu l'observé, à chaque mot que nous disons il s'énerve un peu plus et nous lance un défi que ce soit par le regard, ses crachats répugnants ou ses lancers de hache.
Au moins cela m'arrange. Il aura une arme en moins mais ces tentacules restent un gros handicap. Autant tenté le tout pour le tout. Dans un intervalle très bref je décoche deux flèches, l'une en direction du torse de Trajan, l'autre en direction d'une de ses tentacules armées.

Houlalaaa, ils étaient vraiment très en colère ces deux là. Encore plus étrange, l'oreille-rondes commença à dégager une odeur pas naturelle qui lui hérissa le poil, et, son visage poupin se teinta d'une sorte d'expression étrange.

D'un bond, elle esquiva la flèche avec une facilité déconcertante, à l'évidence, la vie au grand air lui avait forgé un corps souple et rapide. Elle atterrit sur une autre branche, sans un bruit.

- Aurais-tu l'obligeance de déguerpir d'ici ? Bien que cela ne me dérangerait pas de t'ajouter à la liste de mes victimes, je préfère tuer la Bête ici présente.

Mëlendill soupira d'un air amusé:

"Pour ça, devoir touchions avant. et puis...j'étions dedans ma forêt... "

Sous entendu, elle faisait bien ce qu'elle voulait, et personne ne semblait avoir de réelle emprise sur elle.
A terre, le liomensis blanc , adorable créature fauve à cornes d'environs 1m60 au garrot était sortit des buissons avec lenteur et regardait la scène avec attention. Il émit un feulement à l'attention de la petite elfe, celle-ci se pencha un instant.

"Oui, pas naturel l'oreilles-rondes... j'aimions pas ça. "

Que faire? l'idée de toucher quelque chose d'aussi peu naturel la répugnait au plus haut point. Elle finit par se laisser tomber lestement à terre, se rattrapa à une corne du fauve, en bonne acrobate, puis posa un pied sur le sol, et alla s'accroupir devant la hache restée à terre, pour l'examiner avec attention.

"Trajan" murmura-t-elle comme pour elle-même. Elsyrath émit un grognement, il suivait la scène en hauteur avec attention, et dans son regard brillait une intelligence vive et peu commune chez un grand fauve.

"Elsyrath raison... il faut le maître...."

Mëlendill se redressa, et croisa ses bras fins devant elle, ses yeux vert d'or fixés sur le combat. Pour le moment, ni elle, ni son compagnon imposant ne semblaient prêts à intervenir, et se posaient de ce fait en simples observateurs. En vérité, ils devaient sans doutes attendre de percevoir une quelconque faille, et surtout, tenter de deviner les intentions des deux hommes vis-à-vis de leur forêt.

Une chose qui était amusante, c'était de voir le comportement de Isawin face à l'autre elfe, à ça voix on aurait dit un enfant, qu'importe, tant qu'elle n'intervenait pas dans ce combat qui se promet épique.
Le pauvre elfe m'avait appeler la bête, une bête, c'était ce que j'étais pour toi immortel? une sorte de monstre tout droit échappé de sa cage? N'avais tu pas peur des monstres? Si ce n'était pas encore le cas, je te donnerais cette peur, je te l'instillerais au plus profond de ton toi, je te ferais hurler de douleur.

Je n'étais pas particulièrement sadique, surtout en comparaison à ce que mes compagnons pouvaient (et faisaient), on aurait presque pur dire que j'étais gentil. Ouais, un gentil mais damné par LUI, je LE servait corps et âme jusqu'à ce qu'un jours il se réveille et qu'enfin il récompense aux centuples ses enfants. Peut être épargnerais je la vie jeune inconscient et te proposerais de le servir avec moi. Enfin, je verrais, tout dépendra de ton aptitude au combat.

Soudain, il une flèche pour la pauvre enfant. Hum, qu'as-tu contre elle, ne souhaites tu pas qu'elle te voit mourir de mes "mains"? Elle déguerpit avec une silence rare, hum, agile souple, habitué à vivre dans les bois. Puis le maudit elfe report son attention sur moi, et, je perçoit deux traits qui fondent vers moi. D'instinct je m'arque légèrement sur mon côté droit en bondissant, la flèche destiné à mon torse rencontre mon épaulière sur laquelle elle se fracasse dans une petite gerbe de bois, les fragments volent et l'un d'eux m'écorche mon visage légèrement, je sent l'odeur de mon sang, légère, encore diffuse.
L'autre flèche se fiche dans une de mes tentacules. Bravo, tu tires dans des appendices fait uniquement de magie, je n'en ressent rien, à la rigueur tu pourrais les trancher, mais a jamais elles reviendront.

Je suis un enfants du chaos, une machine a tuer, comprend tu maintenant ton erreur?

Mon saut m'amène non loin de lui, trois des mes tentacules armées fondent sur lui pour le frapper, les autres s'agrippent aux branches, heureusement sur les trois branches choisis, seul l'une d'elle cède, me descendant d'un cran.
Je suis face à lui alors que mes haches fondent sur lui. Le combat en hauteur est désavantageux, encore plus pour lui que pour moi, car après tout ,j'ai assez de "bras" pour me rattraper...

Mes pieds touchent une nouvelle branches, elles est juste juste, une autre personne et je chute. Dans le doute je garde deux de mes tentacules pour me retenir. Bénit soit le fait que je n'use pas d'armure encombrante ou d'arme gigantesque et par la même trop lourde pour ce bois si frêle. Mon attention se porte sur le jeune homme alors que mes haches fondent sur lui. Je souffle sans vraiment faire attention si il s'en ai pris une ou s'il les a esquivé :

-Abandonne et tu vivras...

Je ne suis pas homme de mensonge. Vous devez vous demandez pourquoi je le laisserais vivre? La réponse est simple, le chaos se meurs, nous perdons chaque jours plus de frère, que se soit par guerre civil, par le coup de nos ennemis damné. Nous si fort n'arrivons pas à survivre, un être de plus à notre service, un être emplit de tant de rage au combat ne sera qu'un plus...

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