[Demeure de Tebirahc] Retour d'une esclave [Tebi]

Cela faisait à présent un certain temps depuis l'attaque du fort d'Elyrion qu'elle est prisonnière de ce drow. Elle n'était pas vraiment prisonnière car en réalité, Oloryle était esclave. Pas de lui mais d'un autre drow. Tebirahc Zauharel, son véritable et seul maitre. Il était Okok senger et l'un des drows le plus craint du Puy. D'ailleurs sa marque ancrée dans sa chair était ce qui lui avait vallu d'être ramenée au Puy par Haldren et non éxécutée...
Elle ignorait le temps qu'elle avait passé sous ses ordres. Le temps s'était arrêté pour l'elfe car chaque jour était le même que celui de la veille et ce perpétuellement. Elle n'avait plus la même place ni le même rôle que par le passé. Elle était tout juste bonne à récurer les toilettes. De plus, elle devait cotoyer cette autre esclave: Halystra.

Les deux femmes ne pouvaient pas se voir en pâture. Aussi il éxistait une tension perceptible dans l'air dès qu'elles étaient toutes deux dans la même pièce. Oloryle se languissait du retour de son maitre. Cependant, on ne lui apprit aucune nouvelle à ce sujet. Elle espérait, c'était tout ce qu'il lui restait.
Mais un jour, il eut du changement. On était venu la chercher. Pas Tebirahc en personne mais des hommes à lui. On ne lui dit rien quand à l'endroit où on l'emmenait mais elle avait de suite reconnu le serpent frappé sur les armures des soldats. C'était la marque de son maitre. Ainsi donc il avait eu vent du lieu où elle se trouvait et venait pour la récupérer.

On la conduisit à travers les cheminées du Puy pour finalement arriver devant l'imposante demeure des Zauharel. L'intendant de la maison s'avança et informa l'elfe qu'elle ne serait reçue par Tebirahc que lorsqu'elle aurait pris du repos et des forces mais également quand elle aura changé de tenue. Il est vrai que son temps de captivité et son manque d'entrainement physique avaient eu raison de sa condition physique.
Aussi Oloryle était affaiblie et quelque peu malnutrie. Son régime alimentaire était bien loin de celui auquel elle était habituée. Une fois dans sa chambre, Oloryle se laissa tomber sur le lit avant de dévorer le plateau de nourriture qu'on lui avait ammené pour finalement s'endormir.

L'elfe dormit de longues heures. Elle prit tout le repos nécessaire avant de paraître devant son maitre. Changeant de vêtements, elle opta pour quelque chose de plus conforme à la volonté de son maitre. Cette tenue d'esclave n'était pas une chose qu'affectionnait beaucoup Tebirahc car Oloryle n'était pas une esclave comme les autres.
Ce fut donc le lendemain de son retour qu'elle fut conduite au bureau de son maitre. Il se tenait derrière cette porte. Elle n'avait plus qu'à la franchir pour le revoir. Cela faisait tellement longtemps... Son coeur battait dans sa poitrine et une certaine angoisse commençait à monter en elle car elle avait failli à sa mission. Elle n'avait pas réussi à s'enfuir avant les combats. Frappant alors à la porte, elle attendit qu'il lui intima l'ordre d'entrer.

Quelques jours s'étaient écoulés depuis son retour pour le moins retentissant, jusqu'au cœur même du Puy d'Elda...

L'esprit à de nombreuses choses, des projets à mettre en place, des commandes importantes à faire pour préparer l'avenir, pour répondre à quelques envies, tel une nouvelle armure pour lui comme pour Tagnik'Zur, de nouvelles tenue, un trône, car son séjour dans la Première Cité l'avait inspiré... Toutes ces choses, et quelques autres, seraient les fondements même de son rôle de Gardien, tout du moins, visuellement.

A cela s'ajouta les nombreux rapports qu'il reçut, des différents évènements plus ou moins importants du Puy, ainsi et c'est ce qui amène à cet instant, du devenir de son outil, Oloryle. Tandis que le sombre lui racontait ses déboires, de sa capture jusqu'à son devenir, tant au service du Ditrow'Dare qu'aux tâches les plus humiliantes et sales, dans quelques communes latrines... Mais alors qu'il faisait son récit, il ressentit une chose qui, plus il avançait, plus le laissait hésitant dans la poursuite... La colère du Gardien, si elle n'était pas visible, était palpable, pulsant dans son aura au combien plus présente et puissante, et le sombre craignait à chaque instant pour sa vie de subir les conséquences de cette colère.

Mais il n'en fut rien...

Quelques jours passèrent encore alors qu'il ordonnait qu'on aille la récupérer, qu'on lui ordonne de se nourrir, de se laver et de se vêtir comme il convient dans cette maison, se doutant que dans les latrines, sa tenue, si on l'avait autorisé à s'habiller, sait-on jamais, avec les autres sombres, ne lui irait pas, bien qu'il ne puisse plus voir.
Et finalement, vint le moment où elle frappa à la porte, et sans la faire patienter, il lui ordonna d'entrer, installé dans son fauteuil, ayant fait retiré l'autre, afin de n'avoir pas à donner l'ordre de rester debout, un gain de temps, surtout qu'il avait des choses à lui dire.

Si Oloryle avait espéré un sourire, la bienveillance de son maître, il n'en était rien... Il était là, dans son siège, les yeux dans le vague, le rouge sanglant d'autrefois couvert d'un voile laiteux, quoique dirigé vers elle, son visage assez fermé, n'exprimant rien, son aura ne dégageant pas plus, il s'était calmé depuis le rapport, préparé à la « revoir ». Il resta silencieux pendant quelques minutes encore avant de finir par prendre la parole.

« Dis-moi, la vie que je t'ai donné ne te convient-elle pas, pour que tu préfères être une chienne ? Qu'à cette demeure, tu préfères les latrines publiques ? Qu'à moi, tu préfères te soumettre et être humiliée par d'autres ? »

Petite introduction qui n'appelait à aucune réponse, mais il restait encore relativement calme, et il continua.

« Dis-moi donc, ai-je été trop gentil et laxiste pour que tu ne prennes jamais la peine de m'obéir ? Ai-je tant échoué que je n'aurais jamais le résultat que j'espérais en faisant ton éducation, que j'en viens à penser que la seule circonstance où tu ne me décevrais pas, c'est si il me vient l'envie de te vendre à un bordel, ou bien à un marché aux esclaves, n'attendant de toi que tu ne me rapportes que quelques sous, même pas une fortune, dont je n'ai que faire, ou bien en te tuant ? »

Il laissa s'écouler à nouveau un silence avant de hausser légèrement la voix.

« Alors ? »

Et là-dessus, il lui donna la parole.

Oloryle se tenait là, juste derrière la porte qui la séparait de son maitre. Elle sentait monter en elle un mélange d'angoisse dûe à l'échec de sa mission mais également du désir. Le désir de le revoir, d'entendre ses paroles même si elle savait parfaitement qu'elle aurait droit d'être réprimandée. Elle toqua alors à la porte.
Une réponse se fit aussitôt entendre lui indiquant qu'elle pouvait entrer dans le bureau de son maitre. Il était là, dans son fauteuil, derrière son bureau. Oloryle n'osa rien dire. Elle avança simplement pour se placer debout devant le bureau. Elle avait remarqué que les sièges avaient été retirés. Pour quelle raison? Elle l'ignorait et cela n'avait guère d'importance à ses yeux.

En parlant d'yeux, l'elfe avait remarqué une chose étrange alors qu'elle regardait son maitre dans l'attente d'une parole de sa part. Tout au début, elle ne trouva pas immédiatement ce qui avait changé mais bien vite, elle remarqua que son regard paraissait différent. Se focalisant sur ce détail, elle vit que le rouge avait disparu pour laisser place au blanc. Tebirahc semblait être devenu aveugle.
Le silence régnait dans la pièce pendant quelques minutes. L'elfe n'osa dire quoique ce soit ni même bouger. Elle se tenait là devant lui muette et immobile. Finalement Tebirahc rompit le silence qui s'était installé. Ce qui suivit, elle était loin de l'imaginer. Elle se doutait qu'il savait ce qui s'était passé pour elle ensuite mais elle ne pensait pas qu'il le lui jetterait ainsi à la figure.

Ecoutant sans mot dire les paroles de son maitre, l'esclave baissa la tête en signe de soumission et de honte. Non, elle n'était pas ce qu'il disait. Elle n'était pas une chienne juste bonne à récurer les latrines et à se faire humilier par les autres drows. Il avait tord et pourtant... C'est ce qu'elle fut pendant un certain temps, prisonnière du ditrow.
L'échine courbée, elle l'écouta continuer son catilinaire à son encontre. Elle aurait préférait sans doute les coups de fouet à ces paroles acerbes et blessantes qui ne faisaient que la faire se sentir un peu plus mal, d'instant en instant. C'était un poignard qu'il lui enfonçait dans le coeur. Les mots sont parfois bien plus violents que les actes...

Tebirahc lui demanda alors ce qu'il avait fait pour que jamais elle n'obéisse à ses ordres et s'il vallait pas mieux qu'il s'en débarasse comme un vulgaire jouet cassé. Le bordel, la tuer... Voila qui résonna à ses oreilles avec une certaine violence. Un nouveau silence s'installa avant qu'il ne le rompe à nouveau d'une invective, lui réclamant une réponse à ses questions. Il lui donnait la parole.
Les bras tendus le long de son corps, les poings serrés, Oloryle serrait les dents. Elle sentait la colère monter en elle. Oui de la colère. Contre lui mais surtout contre elle même. Point de larmes, elle n'en versait que très rarement. Finalement, elle répondit à son maitre avec une certaine aigreur.

Je ne voulais pas vous décevoir une nouvelle fois... Je regrette de ne pas être à la hauteur de vos espérances. Mais vous avez tord. Je ne suis pas ce que vous dites...
Je ne suis pas une chienne que l'on peut humilier aussi facilement. Si j'ai accepté ces conditions sans me rebeller c'est pour la simple raison que sans votre présence au Puy, je suis vulnérable. On vous craind mais la marque n'en disuade pas certains pour autant. Aussi j'étais impuissante face au Ditrow. J'ai donc préféré subir en silence plutôt que de me voir rabaisser encore plus...

Qu'importe la réponse qu'elle fournirait, aucune n'aurait pu satisfaire le Gardien en cet instant, il était las, fatigué d'avoir à la récupérer à droite et à gauche à chacune de ses absences parce qu'elle n'avait pas été capable de se tenir. Fatigué de cette désobéissance chroniques du sans doute à un trop plein de douceur dans sa manière d'avoir été... Il avait voulu la contrôler en la gardant dans un sentiment d'amour, elle voulait le satisfaire par amour, pour qu'il le lui rende, mais cela ne marchait plus, elle ne cessait de lui désobéir, et pourtant, à chaque fois, il avait ordonné pour son propre bien, non pour le sien... Mais à jouer les sottes à répétition, à n'en faire qu'à sa tête, elle avait été trop loin, une fois de trop.

Et les mots finalement renforcèrent cette colère qui grondait... Renforcèrent l'idée qu'il avait été trop bon, trop gentil avec elle, et pourtant, il en avait eu besoin. Il avait besoin de l'esprit d'initiative, et non de briser le mental pour la soumettre totalement, car la programmer entièrement n'aurait pas amené un bon résultat dans ses missions, elle devait simplement avoir le désir de le servir, et de le satisfaire, mais aussi de haïr les elfes, mais le résultat n'était finalement que peu concluant, car elle était idiote.

« Pauvre petite sotte ! »

Et sous un ton qu'il employait rarement, la flamme d'une chandelle gagna un instant en intensité avant de retrouver son état normal..

« Qu'est-ce que je vais pouvoir faire de toi... Non content de désobéir à mes ordres, tu oses en plus te plaindre des conséquences, et accuses même de la faute les individus qui t'ont gardé en vie, plutôt que geindre, tu devrais louer les Dieux que cela ait été eux, et qu'ils ne t'aient demandé que cela. Mais je comprends, je t'ai trop protégé, si bien que tu ne sais pas où est ta place, ce que tu es, et pourtant, ça n'est pas faute de te l'avoir répéter. »

Il soupira avant de réfléchir un instant et de reprendre

« Nous allons devoir remédier à tout cela, et ce, dès demain. Je te l'annonce dès à présent, tous les privilèges, toutes les petites choses qui te soulageaient, et qui finalement, t'ont mit en tête que tu étais une petite princesse, ici mais aussi dans le Puy.
Ta chambre, ta garde robe, ta chevalière, tes repas, les entrainements aux armes avec Haeldra, l'oisiveté en dehors des missions et même les sorties, sans mon accord... Tout cela, je te le retire dès demain. Je prendrais commande de tenues plus simples, et je t'attribuerais des tâches à faire dans la demeure, que tu devras honorer sans discussion et sans flâner, sous peine de subir des punitions, pire si elles ne suffisent pas. »

L'échec d'une approche conduit à en trouver une autre... La privation, pour lui rappeler que ce qu'il offrait n'était pas dû, mais bien le fruit d'une générosité qui n'était que de lui, et non étendu à l'ensemble du Puy.

Elle était toujours là, pauvre petite chose, elle était toujours là, debout devant son maitre la tête baissée attendant sa punition. La dernière fois, elle avait été punie, il en serait certainement de même cette fois ci également. La voix s'élevant de Tebirahc la conforta dans cette idée car pour la première fois, il la traitait de petite sotte alors que d'habitude il était plus tempéré avec elle. Les temps changent et ils ont changé...
La lueur de la flamme qui éclairait à peine la pièce devint plus intense alors que la colère du maitre montait. Cette intensité déclina rapidement comme si ce n'était qu'une simple coïncidence. Mais ce n'était pas le cas. Oloryle le savait. Elle resentait la tension qui régnait dans le bureau. Cette tension émanait de son maitre sans l'ombre d'un doute.

Une nouvelle fois, Tebirahc s'exprima. Il se demandait ce qu'il allait pouvoir bien faire d'elle. Oloryle baissa alors encore plus la tête. Elle était consciente qu'une fois de plus, elle l'avait déçu. Elle aurait mieux fait de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de s'exprimer ce coup ci. Car ses paroles à l'encontre du Ditrow furent plus que mal reçues. Tebirahc prit alors conscience qu'il avait trop protégé son esclave et qu'il devait y remédier...
Un soupire marquant une pause dans sa diatribe à l'encontre d'Oloryle qui écoutait toujours les paroles de son maitre. Elle attendait de savoir quelle serait cette punition cette fois ci. La dernière fois, on lui avait retiré ses passe-droits. En serait il de même cette fois ci? Très probablement oui ...

La sentence tomba finalement. Dès demain, on allait lui retirer tous ses droits. Le confort auquel elle avait droit allait disparaitre. On lui retirait sa chambre, sa garde robe, ses repas, ses passe-temps et ses temps de repos. Mais ce qui sans doute lui fit le plus de mal fut le fait que Tebirahc désirait lui retirer une nouvelle fois sa chevalière.
Effleurant du doigt l'index orné de la chevalière, elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle avait remis sa bague à son retour dans cette demeure que déjà, elle devait la lui restituer. Non... C'était bien trop dur. Serrant les dents, elle fit un pas en avant en direction du bureau tout en ôtant de son doigt la chevalière, cadeau de son maitre.

On entendit alors le bruit du fer contre le bois. C'était Oloryle qui venait de déposer sa chevalière sur le bureau avant de refaire un pas en arrière et d'ajouter soumise à ses volontés.

Comme il vous plaira...

Tandis qu'il récite la liste des privilèges qu'il avait offert, désormais supprimé, faisant d'Oloryle une esclave comparable à d'autres, à quelques différences près, il se rend compte que ses plans, l'idée qui avait motivé la capture et l'éducation de l'elfe, n'avaient pas les résultats qu'il escomptait... Elle n'était qu'une succession d'échecs et de déceptions, rien de plus, et il n'imaginait pas cette petite chose si idiote mieux réussir à l'avenir.
Qu'allait-il en faire... Il n'avait pas encore de réponse, mais déjà incapable de servir les desseins d'un Obok Senger d'Thalack, comment pouvait-il espérer lui confier la part d'une tâche, un petit quelque chose dans un plan divin. Il devrait réfléchir, il y avait bien des tâches très simple dont elle serait capable, du moins, le souhaitait-il... Pour elle. Autrement, sa vie, celle qu'il avait voulu façonner, n'aurait plus le moindre sens, et ce qui perd sa raison d'exister doit disparaître, c'est dans l'ordre des choses.

Après qu'elle eut accepté avec réticence la bien lourde sanction et déposée la chevalière, il se leva, sans même offrir plus d'attention au bijou, qu'il ne manquerait pas de faire fondre afin qu'aucune trace ne demeure jamais, cette vie pour l'esclave était définitivement terminée, et il ne reviendrait plus en arrière, la voie précédente n'était pas la bonne. Il se dirigea lentement, se voulant sûr dans le moindre de ses pas, jusqu'à se trouver proche de sa chose, et d'une voix toujours aussi dure, ordonna.

« Déshabille toi immédiatement. »

Sans plus d'explication, elle le fit, et sans plus attendre, il posa d'abord sa main sur l'épaule la plus proche, glissant du bout des doigts sur le dos, le sens du toucher bien plus fin, jusqu'à parvenir à l'omoplate où se situait sa marque, qu'il parcourut avant d'apposer sa main à plat dessus. Et si elle frissonna, sans doute d'envie, le désirant toujours, cela ne dura pas alors que la peau sous la main commençait à chauffer, et bien vite brûla, jusqu'au troisième degrés, n'apportant ensuite des soins que pour éviter des aggravations ultérieures, comparable à ceux qui avaient été fait sur son avant-bras.
Il l'entendit pleurer, crier, supplier mais constata qu'elle ne tenta pas de fuir, ce qui ne le rendit pas plus gentil dans son geste.

La marque, bien qu'il n'en vit pas le résultat, n'était plus, ne restait qu'une tâche, marque d'une brûlure cuisante et anonyme, torture sans nom, qui avait sans doute brisé la jeune elfe, mais ça n'était pas pour autant terminé. Il la poussa violement contre le bureau, s'approchant et la forçant à se courber en avant, la maintenant ainsi par la nuque et sa main parcouru le dos, descendant jusqu'au fessier pour y trouver la marque, l'empreinte laissée par son frère d'arme... Et là encore, la main apposée, il fit subir exactement le même traitement, retenant une elfe en larmes, tentant de se débattre, faisant tomber tout ce qui avait pu se trouver sur le bureau, mais ça n'avait pas d'importance.
Quand il la relacha, elle s'écroula au sol, en gémissant, se recroquevillant sans qu'il eut même une attention, la moindre pitié pour ce corps déchiré par la douleur.

Une flamme naissant dans sa main fut jetée sur les vêtements qui brûlèrent très rapidement, puis il se tourna vers son esclave, approchant, et sans même prendre en compte sa douleur la saisie par les cheveux, la forçant à se relever sans douceur avant de l'envoyer contre la porte.

« Maintenant sors ! Tu peux aller voir mon guérisseur et lui demander un baume et des bandages, mais pas davantage. Vas te reposer, rassemble tes affaires, sans en oublier une seule, et tu en feras un tas que tu déposeras devant ta chambre, dans laquelle tu dormiras une dernière fois. Nous nous reverrons demain. »

Et son regard vide pourtant, n'offrait aucun délai pour se remettre, sauf si elle se sentait de subir un nouveau traitement douloureux. Pour Oloryle, le bon et tolérant Tebirahc n'était plus, et il ne comptait pas s'adoucir, n'estimant plus avoir à cultiver le moindre amour... La crainte serait le moteur de l'obéissance, le seul.

Elle venait de déposer sa chevalière sur le bureau et s'était reculée de quelques pas. La tête toujours baissée, Oloryle attendait le reste des instructions de son maitre ou alors qu'il l'a congédie. Elle restait pour le moment là, plantée debout sans rien dire sans oser le regarder. Suite à cet entre fait, Tebirahc se leva de son fauteuil d'où il était installé pour se diriger vers elle, son esclave, sa chose.
La voix dure, il lui ordonna de se dévêtir. Oloryle ne comprit pas pourquoi il lui ordonna cela. Sans doute voulait il lui donnait quelques coups de fouet. Soit, elle était prête à les endurer. Déboutonnant alors sa robe d'une main légèrement tremblante, celle ci glissa alors sur le sol pour y deumeurer.

Il était à présent dans son dos, une main posée sur son épaule. Doucement, elle sentit ses doigts glisser sur sa peau. Un frisson parcourut le corps de l'elfe. Frisson mélangeant peur et amour à la fois. Oui, elle désirait son maitre et cette envie qu'il avait su faire naitre en elle n'avait jamais décliné au fil du temps. Bien au contraire.
La main de son maitre s'arrêta sur son omoplate où dans sa chair demeurait la marque serpentiforme du Senger. La main à plat sur elle, l'esclave sentit une chaleur s'en dégager. Chaleur qui lui avait fait serrer les dents, chaleur qui se transforma en brûlure. Les larmes coulèrent alors dans ses yeux alors qu'elle réclamait sa clémence.

Pitié...

Sa main se retira. Allait il faire preuve de clémence et stopper son supplice? Du tout. Alors qu'Oloryle amenait une main tremblante vers son épaule endolorie et brûlée, elle fut brutalement poussée contre le bureau. Ses hanches heurtant de plein fouet le bois, elle n'avait nulle échapatoire. Son maitre se tenait derrière elle et la forçait d'une main ferme à se coucher sur le bureau.
Elle était là, pauvre petite chose, la tête contre le bois, la poitrine s'écrassant sous elle alors qu'il la maintenait avec force par la nuque dans cette position soumise. Oloryle sentait la main de son maitre parcourir son échine, la courbe de ses reins pour descendre sur le galbe de ses fesses. Les larmes coulaient sur le visage de l'elfe alors que la voix plein de sanglots, elle en appeler à sa douceur passée.

Je vous en supplie, maitre... Assez! Plus jamais je ne vous désobéirai... Mais je vous en conjure, pas ça...

Alors même qu'elle le suppliait d'être indulgent, elle ressentit la même chaleur sur sa fesse droite, chaleur qui de transforma en brûlure sur la marque de la licorne. Oloryle criait, elle se débattait faisant valser ce qui se trouvait sur le bureau mais en vain. Son maitre ne lâcha pas son emprise sur elle. Elle souffrait comme elle n'avait jamais souffert jusqu'à présent.
Quand il eut fini et qu'il desserra sa main de la nuque de son esclave, celle ci glissa à terre. Recroquevillée sur elle même, elle gissait à même le sol, le corps parourru de tremblements. Sanglots et gémissements furent alors des indices qu'elle avait supporté la torture et qu'elle ne s'était pas évanouie sur le sol. Oloryle n'osait plus bouger, elle était terrorrisée.

Alors qu'elle était là, à terre, dans un pitueux état, elle sentit une nouvelle douleur. Tebirahc l'avait attrapée par les cheveux pour la forcer à se relever. Ce fut donc sous la contrainte et avec difficultés qu'Oloryle se retrouva sur ses deux jambes avant de se retrouver projetée avec violence contre la porte.
Elle manqua de tomber, se maintenant contre la porte tant bien que mal. La voix de Tebirahc résonna une nouvelle fois. Elle ne leva pas le regard, fixant le sol, elle écouta alors ses paroles. Il lui ordonnait de rassembler toutes ses affaires et d'en faire un tas devant la porte de sa chambre. Pour cette nuit, et cette nuit seulement, elle pourrait profiter du confort de sa chambre une dernière fois et demander de quoi se soigner.

Sans rien dire, elle sortit de la pièce, nue, marquée dans sa chair, meurtrie. Elle chancelait, la douleur était telle qu'elle ne réussissait pas à se tenir debout seule. Elle s'aidait en prenant appui sur les murs. Frappant à la porte du guérisseur, elle lui demanda un baume pour le brûlure et disparut bien vite de sa vue. Elle avait honte. Honte qu'on la voit dans cet état de délabrement. Elle n'avait jamais eu aussi honte de toute sa vie...
Une fois dans sa chambre, elle vida ses placards et ses tiroirs. Elle fit un tas de tous ses vêtements et autres possessions qu'elle avait devant la porte de sa chambre. Elle n'avait rien oublié, elle avait bien trop peur de la colère de son maitre. Trop peur qu'il s'en prenne de nouveau à elle de cette même façon. Une fois que tout fut rassemblé, elle s'écroula à plat ventre sur le lit et sombra avant même d'avoir passer le baume. La douleur avait eu raison d'elle, sa limite avait été atteinte...

Les évènements se précipitent et approche finalement l'heure de passer à l'étape suivante, fort heureusement, les préparatifs étaient, selon ses rapports, terminés, à l'exception de la porte de sortie qu'il comptait offrir à Oloryle, pour la suite, mais c'était là le plus facile.

Il donna ses ordres pour la journée de demain et s'en alla méditer...

Le lendemain, un des serviteurs vint frapper à la porte de l'esclave, amenant avec lui une nouvelle tenue, de meilleure qualité que la plupart des esclaves du Puy d'Elda, c'est vrai, mais de moindre valeur en comparaison de ce qu'elle portait avant ainsi qu'un plateau repas léger par dessus. Il lui tendit le tout une fois la porte ouverte.

« Dépêche toi de manger et de te préparer, tu es attendue. »

Elle s'exécuta avec empressement, croyant sans doute voir son maître, mais le programme de ce début de journée était au combien différent... Plus douloureux. Quand elle eut fini, il l'invita à le suivre et il la mena jusqu'à une salle assez petite et sombre, loin du luxe que l'on pouvait trouver ailleurs, des cellules mais surtout, des chaînes au mur, un drow se trouvait là, un fouet enroulé dans les mains. C'était la salle des punitions principalement, éventuellement des tortures, mais c'était bien plus rare.
Le drow avait ses ordres et il ne perdit pas de temps et s'adressa au serviteur.

« Déshabille la et enchaine la. »

Et lorsqu'elle fit un pas en arrière, il eut un sourire mauvais avant de s'adresser à elle.

« Ce sont les ordres de Tebirahc, ton maître, tu ne voudrais pas lui désobéir, n'est-ce pas ? »

Elle se laissa finalement faire, et on la déshabilla avant de la conduire au mur, face contre ce dernier, et elle fut enchainée par les poignets. Un instant après, le bruit du fouet se déroulant précéda les premiers coups, d'abord elle souffrit en silence tandis que les coups gagnaient en puissance, et au cinquième, elle poussa son premier cri. Suivirent quinze autres coups, chacun accompagné d'un cri, de larmes... Le dos était frappé, en différent endroit tout en évitant avec soin la brûlure à l'omoplate. Il n'eut qu'un instant de répit arrivé à la fin de la première dizaine, de courte durée toutefois.

Quand il eut donné une vingtaine de coups, il enroula à nouveau le fouet.

« Détache la. »

Le serviteur s'exécuta sans dire mot et l'elfe s'effondra au sol, en larmes, le dos couvert de plaies ouvertes, laissant s'échapper des filets de sang... En deux jours, elle avait plus souffert qu'en de nombreuses années, mais c'était à présent terminé. Du moins, son état satisferait les besoins de Tebirahc.

« Conduis la chez le guérisseur, il l'attend. »

Et le serviteur releva et soutint Oloryle, l'aidant à marcher jusqu'au bureau du guérisseur personnel de Tebirahc, celui-la même qui s'était occupé de son avant-bras et des diverses blessures de guerre, au fil des années et décennies. Il l'invita à s'asseoir sur un tabouret et amena un seau d'eau et une éponge avant de nettoyer les plaies avec soin. Quand il eut terminé, il appliqua du baume sur les plaies et les deux brûlures de la veille.

« Voilà, maintenant, vas au bureau de Tebirahc, et dis lui que ton état convient à ses attentes. »

Et il la laissa s'en aller, après qu'elle fut rhabillée.
Tebirahc attendait dans son bureau, et quand elle frappa à la porte, il lui ordonna d'entrer.

Le lendemain matin c'est le corps endolori par les brûlures de la veille qu'Oloryle se leva. On frappa à sa porte. C'était un domestique qui portait dans ses mains un plateau avec un peu de nourriture et une nouvelle tenue pour l'esclave. Il l'informa également que son maitre désirait la voir rapidement. Oloryle avala rapidement son repas après avoir enfilé sa robe et suivit le domestique.
Déambulant dans les couloirs de la demeure de Tebirahc pour s'enfoncer dans les sous sols, elle le suivit. Il la conduisait dans un lieu où elle n'avait jamais été auparavant. Il faisait sombre, il faisait humide. Une porte s'ouvrit devant une salle où un homme attendait avec un fouet enroulé autour du bras.

Les chaines au mur, le fouet, les paroles de cet homme qui demandait au domestique de la dévêtir. Oloryle eut un pas de recul. Pourquoi? Elle ne comprenait pas. Hier, les brûlures, aujourd'hui de la torture. Pourquoi il lui en voulait autant alors qu'elle avait tout fait pour lui plaire. Mais comme c'était un ordre de Tebirahc, elle ne pouvait aller contre et se laissa faire.
Attachée avec les chaines, les bras en l'air, le bourreau commença à fouetter. Sur les premiers coups d'une violence certaine, l'elfe serrait les dents pour ne pas crier mais cependant les larmes coulaient sur son visage alors que sa tête basculait en arrière à chaque coup. Au cinquième, la douleur était telle qu'un cri se fit entendre.

Vingt coups furent au total donné avant que le bourreau n'arrête de marteler sa peau de coups. Elle avait la chair à vif, le sang coulait dans son dos. Il vint alors à la détacher et Oloryle tomba à terre. On la conduisit ensuite chez le guérisseur. Assise sur le tabouret, il lui nettoya les plaies ouvertes. On la sentait tendue car à chaque passage de l'éponge elle se crispait à cause de la douleur. Une fois nettoyée et un baume appliqué, l'homme lui dit qu'à présent, elle pouvait aller voir son maitre et lui dire que son état était ce qu'il désirait.

C'est donc après cela qu'Oloryle alla frapper au bureau de son maitre qui l'autorisa à entrer. Avançant dans la pièce, elle lui fit face, baissant la tête. Elle prit la parole avant qu'il ne lui la donne ou qu'il ne dise quoique ce soit.

Votre guérisseur me fait vous dire que mon état convient à vos attentes.

La journée pour Oloryle avait été très précisément programmée, de nombreuses consignes avaient été données, distribuées à chacun des participants en vue d'achever quelques préparatifs en un délai qui apparaissait comme trop court alors qu'il avait toujours prit à cœur de prendre son temps, mais tant de choses étaient en vue, tant de voyages à venir, aussi devait-il faire vite pour cette fois même si il ne l'estimait pas prête.

Quand elle frappa à la porte, il l'autorisa à entrer et avant qu'il n'ait dit le moindre mot, comme il avait été prévu, elle transmit simplement les mots du guérisseur, et il fut satisfait de ce qu'il entendit, ainsi ne restait-il que quelques menus détails à régler, quelques achats à faire et un tas de petites choses à expliquer à l'esclave, sur son avenir. Pour cette dernière tâche, des plus importantes, il avait fait bricolé un petit quelque chose qu'il ne manquerait pas de faire améliorer pour une forme plus définitive. Sur son bureau était déployé une carte comprenant uniquement ce qui pourrait être considéré comme le Domaine des Sombres, allant du Puy d'Elda à la Mer Olienne, de Yutar jusqu'au Marais de Faelia, avec de nombreux détails sur le relief mais surtout, elle était tendue sur une plaque de bois qui possédait quelques reliefs à certains endroits servant de repère, comme Elda ou Yutar, détectable au toucher.

Il parla, sans cette dureté et cette colère qui l'avait défini ces deux derniers jours, plus calmement.

« Oloryle, tu dois te demander pourquoi tous ces mauvais traitements depuis deux jours, et bien, je vais te l'expliquer. »

Il croisa les mains, les coudes sur le bureau, la fixant de ses yeux morts.

« Tu vas partir en mission, et quitter le Puy d'Elda, le monde des drows, et ce pour une durée indéfinie, il n'appartiendra qu'à moi de décider quand tu pourras revenir ici. Tu n'auras plus aucun filet auquel te rattraper, ni tes marques révélant ta propriété, ni la chevalière, et quand bien même tu réussissais, en cas de capture par un sombre, à le convaincre de te ramener ici, dans cette demeure, je te tuerais sans la moindre hésitation.
Je veux que ce premier point soit bien clair dans ton esprit, tu devras éviter les drows, comme si ils étaient une menace pour toi, car ils le seront dès que tu seras en route pour Anaëh, c'est bien comprit ? »

Quand elle répondit positivement, il continua.

« Tu as été maltraitée ces deux derniers jours, rouée de coups pour paraître comme une elfe capturée à Ellyrion et torturée, et d'ici quelques jours, tu voyageras avec d'autres esclaves d'Ellyrion jusqu'en terres d'Ithri'Vaan.» En même temps qu'il parlait, son doigt traçait le chemin, s'interrompant dans les Terres Stériles. « Sur la route, une occasion se présentera pour tous vous échapper et tu devras les suivre et rejoindre avec prudence la Forêt d'Anaëh avec eux, pour ensuite t'intégrer au Peuple Elfique.
Quand trente jours se seront écoulés après ton évasion, si ta situation te le permet, tu devras te rendre à cet endroit », et il glissa jusqu'à un repère au sud du Lac d'Uraal, non loin de Yutar, « en évitant de te faire repérer. Tu trouveras là-bas un de mes hommes qui t'attendra chaque fois tout les dix jours pour te conduire en un endroit connu que des miens et où il a été aménagé une pièce pour toi, du matériel y a été entreposé mais tu n'y vivras jamais très longtemps, c'est un endroit où nous nous retrouverons parfois, quand j'aurais une tâche plus précise à te confier...
Tu n'es pas obligé d'y venir tout les dix jours, mais passe quand même y faire un tour de temps à autre.»

Il fit pivoter la carte pour qu'elle puisse la regarder et la mémoriser.

« Tu devras vivre comme une elfe, au quotidien, et en dehors des missions que je te confierais, tu seras totalement maîtresse de ta vie, ça sera à toi, et uniquement à toi de décider ce que tu en feras. Tu peux même choisir de disparaître et ne jamais venir à cette cachette, ça n'a plus aucune importance, ça sera à toi de choisir, mais chaque choix que tu feras, tu devras l'assumer, je ne serais plus là pour t'aider en cas de souci.

Tout ceci est clair ? Des questions ? »

Oloryle venait de transmettre à son maitre les paroles du guérisseur. Bien qu'elle ait pris la parole sans l'autorisation de Tebirahc, celui ci ne sembla pas en colère bien au contraire. Le ton de sa voix se fit plus calme que le jour précédent. L'esclave s'attendait à une autre réprimande mais au contraire, il allait lui fournir l'explication de tous ces mauvais traitements. Elle avait acquiesçait quand il lui demanda si elle se questionnait sur la raison de tout cela.
Il l'informa alors qu'elle allait partir en mission loin du Puy et ce pour une durée indéterminée. Elle ne pourrait revenir que sur ordre explicite de son maitre. Et que si par malheur, elle se faisait capturer une nouvelle fois par des sombres, elle ne devrait compter que pour sur elle même sans cela, elle se ferait exécuter.

Le fait qu'il puisse la tuer comme cela, cette fois si elle échouait à sa mission relevait un caractère exceptionnel. Elle ferait tout ce qui est en son pouvoir cette fois pour ne pas échouer et pour ne pas une fois de plus le décevoir. A présent ceux avec qui elle avait toujours vécu, les drows, allaient être ses ennemis. Elle devait alors faire avec cela.
A présent vint les explications à tous ces mauvais traitements des deux derniers jours. C'était pour sa nouvelle mission. Elle devrait donc se faire passer pour une elfe capturée lors de la bataille du fort. Une occasion lui sera donné de s'enfuit et elle devra la saisir. Cependant il l'informa qu'un lieu secret était à sa disposition par la suite. Qu'elle pouvait s'y rendre ou non.

Suite à cet entrefait, il lui montra la carte qui se trouvait sur son bureau. Oloryle l'imprima dans son esprit. Tebirahc insista bien sur le fait qu'à présent, elle serait maitre de sa prorpre vie et que ses choix, elle devrait en subir plus que jamais les conséquences. Il lui demanda ensuite si elle avait des questions. Relevant alors son regard de sur la carte qu'elle était en train de mémoriser, elle lui répondit.

Je comprends parfaitement. Je n'ai nulle question hormis une. Pourquoi ne pas m'avoir dit cela dès mon retour? J'aurai enduré plus facilement ces supplices si vous m'en aviez donné la raison plus tôt...

Il est vraiment dommage de constater qu'à la moindre occasion, l'esclave répugne à faire preuve de bon sens et commette une erreur alors même que son maître lui offrait le droit à la parole. Des questions, il lui offrait de faire jouer sa voix pour quelques précisions sur sa mission, et la voilà usant de cette autorisation pour une stupide remise en question des choix de son maître...
Parmi les sombres, nombreux sont ceux qui auraient sorti avec aisance le « c'est une elfe, c'est forcément stupide et faible » mais il ne partageait pas cet avis, il savait des elfes intelligents et dangereux, plus que bien des sombres, certains même davantage que lui, tout du moins avant qu'il ne subisse l'Illumination Divine. Non, c'était propre à Oloryle, peut-être une tare du sang qui coulait dans ses veines, quelque chose qui appartenait à la lignée ou un simple défaut de conception, et qui la laissait dépourvue du moindre instinct de survie, de la moindre préservation.

Bien entendu, la sanction tomba, en guise d'introduction d'une réponse qui se voudrait cinglante après qu'il eut soupiré, secouant la tête avec lassitude. Était-elle définitivement vouée à échouer dans la moindre entreprise qu'elle attaquait ? A défaut de lui apprendre les langues, peut-être aurait-il du lui faire pratiquer quelques exercices de gymnastique mental pour la rendre autonome mais également futé, non complètement sotte. Mais c'était trop tard et puis, bientôt ça ne serait plus son problème, qu'elle donne des résultats ou non, il pouvait et s'était fait à l'idée de se débrouiller seul.

Ainsi se leva t-il, contournant le bureau pour se planter face à elle avant de lui coller une gifle magistrale qui l'envoyait au sol, et encore, c'était bien peu, d'autres esclaves auraient davantage souffert à contester l'autorité et à la remettre en question, mais niveau douleur, le corps était sans doute pas si loin de la rupture, aussi évita t-il d'aller plus loin.

« De quel droit remets-tu en question mes choix, petite sotte ? Te l'ai-je permis ? Je t'ai autorisé à poser des questions sur ta mission, non de douter de la légitimité et du sens des actes qui ont déjà eu lieu. »

Et finalement, il la frappa à nouveau, d'un coup de botte au visage sans pour autant exprimer la moindre colère sur son visage, mais il décida de la malmener à nouveau... Osera t-elle ensuite protester et dire que c'était inutile de le faire sans l'avertir, il en doutait.

« Décidément, des brûlures, des coups de fouets, si tu apprends qu'ils servent un projet supérieur à la sanction d'une erreur ne servent à rien... Tu es stupide ! »

Et il donna de nouveaux coups, au visage, dans les côtes, la plaquant dos au sol, écrasant la gorge sous son pied, la fixant de ses yeux morts.

« Apprends, espèce de créature sans cervelle que tu m'as désobéis encore et que tu méritais une punition... A me désobéir en permanence, crois-tu que tu aurais mérité que je soulage le calvaire et te permette de la subir avec plus de facilité. »

Il souleva le pied et écrasa la poitrine avant de frapper une nouvelle fois les côtes avant de se baisser pour l'attraper par les cheveux et la relever puis il la traina avec violence, sortant de la salle en la tirant ainsi, connaissant sa demeure, il put prendre un rythme qui, associé à la hauteur de sa main ne permit pas à Oloryle de se redresser et ne pu que suivre plié en deux et ce, jusqu'à la salle des gardes ou se reposaient où jouaient à d'obscures jeux de hasards ceux qui était de repos en attendant leur tour de garde. Ils se levèrent tous et saluèrent d'abord le Gardien et Maître des lieux avant de regarder curieusement l'esclave qu'il jeta au milieu de la salle.

« Je vous l'offre une journée et une nuit entière, tant que vous ne lui brisez pas les membres ou ne la tuez pas, vous pouvez en faire ce que bon vous semble... Quant à toi, Oloryle, je t'ordonne de leur obéir, de n'avoir à coeur que de les satisfaire, quel qu'en soit la manière... Si tu désobéis, c'est à un des bordels que je te prêterais, le pire que je trouverais, alors ne me déçois pas. »

Et sur ces mots, il recula, sans un regard pour elle et ferma la porte tandis que la dizaine de gardes déjà s'approchait du cadeau offert, avec la bénédiction du chef... Une journée et une nuit permettraient même à ceux de garde d'en profiter, ainsi la trentaine d'hommes pourraient apprécier le cadeau du Gardien, sans qu'aucun n'est à se sentir jaloux... Oloryle, il l'espérait, serait plus encline à être docile après ce traitement de choc, pour le temps que durerait encore son séjour.

Il lui avait demandé si elle avait des questions. Aussi elle lui avait répondu. Sa seule question portant sur la raison de lui avoir fait subir tout cela sans lui dire alors que ça servait sa prochaine mission. Mais visiblement cette question ne fut pas au goût de son maitre.
Un soupire de sa part, sa tête se secoua avant qu'il ne se lève de son fauteuil, contourne le bureau pour se planter devant elle. Oloryle reçut une gifle d'une rare violence qui l'envoya à terre. Alors que l'elfe s'accoudait sur le sol et posait une main sur sa joue en feu en fixant les pieds de son maitre, celui ci prit la parole pour répondre à sa question.

Non seulement de la traiter de sotte, il pensait qu'elle remet en question ses choix et sa façon de faire. Elle n'eut même pas le temps de secouer la tête pour dire que non qu'elle reçut un nouveau coup. Cette fois ce fut la botte de Tebirahc qui rencontra son visage avant qu'il ne reprenne la parole.
De nouveaux coups tombèrent alors. Au visage, dans les côtes. Elle ne dit rien, subissant les mauvais traitements tout en se repliant sur elle même. Un énième coup de pied qui la força à glisser sur le dos. Il lui écrasa alors la gorge de son pied en la fixant de son regard lointain. Seuls des gémissements étaient audibles alors que par instinct de survis, elle aggripait le pied de son maitre pour tenter de le retirer de sa trachée et pouvoir respirer.
Les battements de son coeur étaient rapides causés par la peur, son souffle était lent, de plus en plus lent car il l'empêchait de respirer. Ses yeux prenaient peu à peu cette teinte rouge de l'asphyxie tout comme son visage. Elle manquait d'air sous le poids écrasant de son maitre.

Elle n'entendait plus ses paroles, ce n'était à ses oreilles qu'un brouhaha informe. Alors qu'il retira son pied, elle prit une pronfonde respiration qui se fit halletante avant de sentir la douleur provenir d'un nouveau coup qu'il lui portait au niveau de la poitrine. Ce coup la vit tousser et un peu de sang filtra au coin de ses lèvres alors qu'il continuait de la frapper dans les côtes.
Les coups cessèrent. En avait il finit avec elle alors qu'elle était à demi inerte sur le sol? Non pas le moins du monde car sa main vint à tirer les cheveux de l'elfe pour la forcer à se relever sans pour autant qu'elle soit debout. Elle était pliée en deux car il maintenait sa main à cette hauteur qui faisait qu'elle ne pouvait se redresser complètement.

Elle ignorait où il la conduisait comme cela, elle ne voyait que le sol alors qu'ils avançaient d'un pas lent. Elle souffrait. Elle avait mal partout, elle serrait les dents pour ne pas crier, pour ne pas supplier. Si elle devait subir alors elle subirait. Il était son maitre et elle, elle n'était que son jouet. Elle comprit ce fait pour la toute première fois. Elle réalisa alors qu'elle n'était rien hormis son jouet et qu'elle ne représentait en réalité pas grand chose à ses yeux.
Une porte finalement s'ouvrit. Les bruits cessèrent et la voix de Tebirahc résonna dans la pièce. Il la livrait donc en pature à ses gardes pour la journée et la nuit. Ils n'avaient qu'une seule chose à respecter ne pas lui casser de membres ou la tuer. Sinon ils pouvaient faire ce que bon leur semblait. La suite de ses paroles fut pour sa chose qu'il tenait encore entre ses mains. Il lui ordonna de leur obéir en tout et de faire ce qu'ils désireraient qu'elle fasse. Si elle ne le faisait pas ce serait alors dans un bordel miteux du Puy qu'il l'expédierait.

Lachant sa main de la tête de l'elfe, Tebirahc sortit de la pièce la laissant seule avec ses bourreaux. Les gardes la regardèrent alors avec un sourire sadique. Elle fut la protégée de Tebirahc mais le vent avait tourné. A présent le fait qu'il la leur livre montrait bien que ce n'était plus le cas. Elle avait eu tant de traitements de faveur pour une simple esclave que certains gardes en furent jaloux.
S'avançant vers l'elfe qui se reculait au fur et à mesure qu'ils avançaient vers elle, elle se retrouva bloquée contre la porte. Prisonnière de cette pièce, prisonnière de ces hommes. Elle allait subir les pires atrocités qu'elle n'ait vécu jusqu'à maintenant. N'ayant jamais eu le droit de la toucher jusqu'à présent la première chose qui leur vint en tête fut bien évidement de la contraindre. Elle avait reçu des ordres après tout...

L'un des gardes l'attrapa par le poignet avec violence et la traina jusqu'à la table où ils jouaient quelques instants plus tot. Sortant un poignard de son foureau il tailla dans la robe pour la mettre nue. Tous remarquèrent alors que les marques du serpent et de la licorne avaient disparu de son corps. Un rictus sur le visage du garde alors qu'il tatait la marchandise avec fermeté. D'un violent coup de reins, il la pénetra. Oloryle se mit à crier.
Les coups de fouet étaient caresses comparés à cela. Elle avait mal alors qu'il la besognait avec violence. Ayant fini son affaire, il la redressa et invita ses comparses à faire de même alors qu'il la maintenait fermement. Ils lui passèrent tous dessus avec une rare cruauté avant de la laisser à terre où ils se vidèrent de leur remence.

Ils lui ordonnèrent de rester à terre sans bouger. Par moment, alors qu'elle s'endormait, un garde la roua de coup avant de se soulager. La relève arriva et découvrit la créature de Tebirahc jonchant le sol dans l'urine et le sperme. Un rire sadique du garde qui informa ses collègues qu'elle était un présent pour la journée et la nuit sous réserve de ne rien lui briser ni de la tuer.
Pour la nettoyer un peu et qu'elle sente moins, on lui déversa des seaux d'eau glacé avant que les nouveaux gardes ne puissent à leur tour jouer avec elle. Il lui fut affligé les mêmes tourments. Violée, rabaissée plus bas, frappée, torturée. Ils finirent par lui passer un collier de cuir relié à une laisse et à l'obliger à se comporter telle une chienne.

La fin de la nuit était proche. Son calvaire allait bientôt cesser.

Une journée et une nuit entière, c'est le présent qu'il offrait à ses gardes, à ceux qui se plairaient à profiter du cadeau qu'il faisait en punition pour l'imbécilité chronique dont souffrait son esclave... Il en était responsable, elle avait été trop bien traitée dans le but de préserver l'esprit d'initiative et au final, elle devait croire qu'il était simplement gentil avec elle, en toutes circonstances...
En deux jours, il lui aura apprit le contraire d'une façon plus dure et plus efficace – du moins le souhaitait-il, pour elle – qu'elle n'avait plus aucun traitement de faveurs et que ses décisions étaient une chose qu'on ne pouvait nullement contester, moins encore remettre en question... Elle aura apprit même à quel point il l'avait bien traité car soudain, elle était devenue une esclave comparable à tant d'autres dans le Puy d'Elda et la chute aura été terrible et douloureuse.

A voir maintenant si cela aura eu l'effet désiré, sinon...

Sinon, et bien cela ne changerait rien, à l'exception qu'il l'abandonnerait définitivement à son sort une fois libre, ainsi qu'était son projet. Il ne voyait aucune raison de la garder plus longtemps dans cette demeure, pas plus qu'il ne trouvait de raison de la revendre ou de l'offrir à quiconque ainsi la libèrerait-il, du moins officieusement afin de se garder des quelques pensées de drows ne partageant pas sa manière de raisonner et de concevoir les choses et pour qui un tel geste serait totalement dénué de sens.

Il passa cette journée et cette nuit à s'enquérir de l'avancement de son trône, de quelques nouvelles tenues et de l'armure pour lui et pour Tagnik'zur, quelques équipements et accessoires qu'il avait commandé à différents artisans, les meilleurs dans leurs domaines spécifiques, des bases saines pour une nouvelle vie, une nouvelle image qu'il voulait offrir au monde, l'Obok Senger d'Thalack s'était éteint alors qu'il remettait au Karliik Glenn le Saphir du Premier Ost. Et comme depuis son retour, il enchaina les heures de méditation et les entrainements au combat afin d'affiner et de perfectionner l'utilisation de quelques nouvelles perceptions sensorielles ainsi qu'à l'usage de ses pouvoirs nouvellement acquis dont les bases avaient été enseignées par le Père lui-même alors qu'il occupait sa chair.

Une journée et une nuit entière passèrent avant qu'on ne reconduise Oloryle dans une chambre que partageait une partie des serviteurs de la demeure pour un repos bien court, à peine deux heures, ne lui offrant en guise de toilettes que le luxe d'une immersion dans de l'eau froide, une immersion qui manqua de devenir une noyade que par l'obéissance des gardes au maître des lieux et si estimé Gardien. On la reconduisit à la porte du bureau du Gardien, frappa et annonça Oloryle, toujours nue, avant d'ouvrir et de la pousser à l'intérieur, le garde accompagnant rentrant derrière elle, se tenant en retrait, droit, attendant les instructions du maître.

Tout à ses pensées, il mit un temps à s'intéresser à la présence de l'esclave et posa deux questions, l'une était un rappel de la veille.

« Je vais donc reposer la question... As-tu des questions vis à vis de ta prochaine tâche, ou as-tu bien tout comprit ? »

A celle-ci, il ajouta avec une neutralité et un certain détachement.

« As-tu saisis la leçon qui t'a été donné hier et t'y plieras-tu ? Ou bien t'obstineras-tu à croire à des droits que tu ne possèdes pas, Oloryle ? »

Dans tout les cas, il se débarrasserait bien assez tôt d'elle.

La nuit était passée avec une certaine souffrance pour Oloryle, tant du point de vue physique que psychologique. Elle avait honte, honte d'elle même, honte d'avoir déçu son maitre. Elle était en colère, contre lui, contre eux mais surtout contre elle même. Elle se sentit pour la première fois de son existance sale, comme si elle n'était rien qu'elle n'avait aucune valeur. Elle avait compris la leçon que Tebirahc lui infligeait en la livrant ainsi sans vergogne aux gardes de la demeure.
On était venu la cherchait au petit matin. Elle était étendue sur le sol à demi inerte telle une chienne. Le regard perdu alors que ses yeux étaient rougis par la colère et les larmes qu'elle avait versées, elle était là. Elle n'avait même pas réagi à l'ouverture de la porte, attendant qu'on lui demande de se lever et de venir.

On conduisit ensuite Oloryle dans le quartier des domestiques où à présent elle partagerait une chambre avec d'autres, marquant ainsi la fin de tous ses privilèges en cette demeure. On la lava si on peut dire cela car en réalité elle fut pour ainsi dire jetée dans un bassin d'eau froide, lui plongeant la tête à plusieurs reprises la tête sous l'eau comme si on voulait la noyer. Suite à ce traitement des plus indélicats, elle fut conduite auprès de son maitre.
Ce fut le garde qui l'accompagnait qui frappa à la porte et l'annonça avant de la pousser dans le bureau de Tebirahc. On n'avait pas pris la peine de la vêtir, aussi elle était nue, sa chevelure blonde dissimulant sa poitrine. Elle avait les mains jointes devant son intimité pour voiler un peu son corps, tellement elle en avait honte actuellement. Le garde était toujours là dans son dos.

La voix de Tebirahc résonna dans la pièce comme un rappel des dires de la veille. Il lui redemanda une nouvelle fois si elle avait compris sa prochaine mission et si elle avait de nouveau des questions. Une fois la seconde question posée sur sa punition et sa condition réelle, elle répondit à son maitre. Sa voix était faible et on pouvait y percevoir dans son intonation une soumission à présent totale.

J'ai compris la leçon et je m'y plie. J'ai compris ma prochaine mission et je n'ai pas de questions. Je ferai comme vous me l'ordonnez.

Des années durant, il avait pris soin de conserver le mental dans de bonnes conditions, aujourd’hui, ça n’était plus le cas. Elle était l’égale d’une quelconque esclave dont le corps servi à l’abus violent et répété des sombres, brisée mais c’était une bonne chose, au moins n’aurait-il pas à s’appuyer sur une éventuelle qualité de comédienne quand elle errera et rejoindra les Bois d’Anaëh dans sa condition d’esclaves miraculeusement libérées avec d’autres.

Il fit signe à un garde qui prit l’elfe par le bras sans délicatesse et la conduisit dans une chambre exigüe, dépourvue du moindre confort, à l’exception d’une couchette fine en paille et pas une seule lumière pour y voir, aussi, quand le garde ferma la porte, elle fut plongée dans une complète obscurité.

Les jours suivants, des hommes de Tebirahc arpentèrent les marchés aux esclaves, cherchant ça et là les prisonniers et prisonnières faites à Ellyrion encore invendu et en acheta une partie sans offrir la moindre explication, et puis… Qui se serait permit d’interroger un Gardien au sujet de ses décisions et de ses achats.
Il finit par en avoir deux dizaines environ, mâles et femelles, indifférent pour sa part.

Le jour avant le départ, il exigea qu’on lui amène Oloryle et sans affection aucune, il lui adresse ces mots :

- Dans quelques jours, tu seras libre, comme prévu. Je n’exige désormais qu’une chose de toi, ne me trahis pas, sous aucun prétexte, ni moi, ni mon nom.
Trahis et je le saurais, et tu peux me croire quand je te dis que j’offrirais ta vie à l’appétit de Tagnik’zur.

Sur ces mots, le garde la conduisit dans la salle où était entreposé la vingtaine d’autres prisonniers, et la nuit tombée, tous partirent, les elfes ligotés les uns aux autres pour former une chaine encadrée par trois gardes. Officiellement, tous se rendaient en Ithri’Vaan, à Sol’Dorn, pour servir un obscur dessein.
Sur la route, comme prévu, proche des terres hospitalières d’Ithri’Vaan, les drows en plein jour, tandis qu’ils avaient monté le bivouac pour se reposer, firent preuve d’une heureuse maladresse, laissant juste à porté un petit couteau là où était attaché les elfes.
Avec de la persévérance, les elfes seraient en mesure de couper leurs liens et partir, pour ceux qui avaient survécu et survivraient à la traversée périlleuse en tout cas.

Une fois les dernières paroles de l'elfe énoncées, Tebirahc fit un signe à l'un des gardes qui s'avança dans le dos de l'elfette et la saissit avec une force modérée mais insistante. Oloryle n'eut d'autre choix que de se laisser attraper et entrainer en dehors du bureau du gardien vers une pièce sans lumière où il l'y jeta.
La porte se refermant, l'esclave se trouva dans l'obscurité la plus totale. Les mains en avant pour ne pas se cogner à un mur où autre, elle tatonna jusqu'à trouver une paillassa assez maigre sur le sol. Prenant place sur celle ci, Oloryle resta sans bouger, les genoux repliés contre sa poitrine.

Les heures, les jours passèrent. Oloryle n'avait plus la notion du temps. Elle ignorait combien de temps elle était restée enfermée dans cette pièce. La porte s'ouvrit à nouveau. La lumière aveugla la jeune femme dont les yeux s'étaient habitués à l'obscurité. On la sortit sans ménagement de là pour la conduire devant Tebirahc.
Il lui annonça de vive voix que dans quelques jours, elle recouvrerait la liberté. Il n'exigeait rien d'elle à part une seule et unique chose. Son silence sur l'identité de son commenditaire était la seule chose que son maitre lui demandait, sans quoi elle finirait dans l'estomac de sa wyvern.

Baissant la tête et le regard, elle acquiesça sans pour autant dire quoique ce soit. Il ne lui avait pas donné l'autorisation de parler. Sur cet entrefait, le garde la saisit à nouveau mais ne la ramena pas dans la pièce où elle était mais dans une autre où était entassé une vingtaine d'elfes. Elle fut jetée sans merci avec eux.
Le lendemain, tout ce petit monde fut enchainé par des cordes avant d'être conduit tel du bétail ailleurs. Ils machèrent longtemps avant qu'un couteau ne vienne à tomber par le plus grand des harsard devant les elfes.

Ils profitèrent de la nuit pour couper les liens qui les entravaient et fuir. Mais la maladresse d'un des esclaves alerta les gardes. Quelques flêches furent tirées en blessant grièvement certains mais Oloryle put prendre la fuite comme son maitre lui avait dit.

» [Demeure de Tebirahc] Retour au Puy [Tebi]
» [Demeure de Tebirahc] Un retour précipité [Tebirahc](fini)
» [Demeure de Tebirahc] Sous le signe de la générosité | Oloryle
» De retour par dessus les cimes .. [Tebirahc]
» [Demeure de Tebirahc] Quelques pas pour quelques mots

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée