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 [Terenzia] ~ Genèse d'une ascension ~ Sur les sentiers de la Guerre

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Francesco Terenzia
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MessageSujet: [Terenzia] ~ Genèse d'une ascension ~ Sur les sentiers de la Guerre    [Terenzia] ~ Genèse d'une ascension ~ Sur les sentiers de la Guerre  I_icon_minitimeVen 23 Déc 2011 - 16:21


Le protocole était une chose des plus étranges lorsque l’on se devait de le respecter. Il était le plus souvent bafoué par les puissants et contourné par les faibles. L’étrange manège auquel Francesco avait dû se livrer fut loin d’être une partie de plaisir et lui coûta plus d’argent et de menaces que de raison, du moins lui sembla-t-il sur le coup. Mais ces procédés étaient plus que nécessaires pour avoir une chance d’atteindre le comte d’Ydril. Les complots et les intrigues qui se fomentaient contre lui étaient nombreux ; sans doute pas assez pour tenter d’estimer le nombre exact de celles-ci mais suffisamment pour que le suzerain s’en méfie et soit implacable envers les traîtres. Francesco savait qu’il devrait jouer de subtilité et de patience. Ydril était une ville cosmopolite et un vrai carrefour non seulement pour les échanges commerciaux que pour le partage d’informations et de rumeurs. Si le jeune homme pouvait être sûr d’une chose c’est que sa Grandeur était au courant de tout ce qui allait et venait dans son port. Surtout si c’était à son sujet.

La diffusion de la rumeur ne fut pas des plus simples à vrai dire, et il fallut plusieurs jours avant que la ville ne soit en ébullition des atrocités perpétrées « par-delà les terres » d’après les récits des « marins de Timenzè » et autres « aventuriers des terres alentours ». Francesco savait que pour qu’une rumeur prenne, même dans une ville comme Ydril, il fallait des informations cohérentes et unies de nombreuses sources distinctes, ce qu’en faisait l’idée populaire ne pouvait que l’aider à croître dans les esprits. Partout circulait l’idée que la noble famille des Tumpleton de Timenzè préparait un complot contre le seigneur Diogéne de Systolie pour s’emparer de la ville d’Ydril et rétablir leur puissance hégémonique sur la région qu’ils avaient à l’origine. L’idée apparaissait comme plutôt bonne dans l’esprit du jeune homme, on racontait même que la population de Timenzè se mit à craindre les aspirations de leur seigneur. Francesco connaissait bien cette famille pour l’avoir de nombreuses fois rencontrée par l’intermédiaire de son père lors de réceptions mondaines et il connaissait leur ego démesuré ; il savait pertinemment qu’ils ne feraient jamais attention aux rumeurs des « gueux des faubourgs ». Le comte d’Ydril lui écouterait ces voix qui lui murmuraient le doux mot de « trahison » …
Friedrich avait également pris soin de préparer des accusations au cas où ces simples rumeurs ne suffisaient pas à châtier la famille sans procès. Les gardes et les servantes avaient tous été corrompu et payés pour affirmer non seulement la véracité des rumeurs mais également crier à quel point leurs maîtres vivaient dans le pêché et se livraient au blasphème et aux actes immoraux. Il ne s’agissait plus strictement du seigneur mais également de toute sa maisonnée. Tous coupable de trahison et d’actes contre-nature et contre la foi.
Il ne restait alors plus qu’à se présenter à sa Grandeur comme seul et unique prétendant de loyauté et de sagesse pour s’occuper d’une ville aussi importante que Timenzè. Après une telle infamie sur les Tumpleton il ne serait sûrement pas difficile de le faire mais Francesco avait tout de même préparé ses arguments pour parvenir à ses fins. Il valait mieux être un vassal à la tête d’une ville qu’un noble anonyme de la même ville que son suzerain. Son père était fidèle et portait encore avec lui une aura de gloire et de fidélité envers Ydril, être son digne successeur était donc un appui primordial sur lequel jouer.

Francesco parvint ainsi à ses fins en faisant exécuter toute la famille Tumpleton sous simple ordre du seigneur Diogène, prenant ainsi les commandes de la ville de Timenzè.

~

Sa cape ondulait au rythme des bourrasques salées venues de l’océan. Francesco observait les côtes escarpées de Terenzia depuis le pont de la Grosse Berth, fier trois mats aux grandes voiles noires marquée du lion Terenzien. Les falaises de granit qui entouraient la ville s’élevaient fièrement au-dessus des flots qui, siècles après siècles, avaient dessiné une ligne de crêtes rocheuses dont les pentes abruptes étaient tout hérissées d’épicéas noirs et de pins planton. Il ne pouvait s’empêcher de penser que ce tas de rochers gigantesque et tout ce qui se trouvait dessus étaient désormais à lui. La Grosse Berth quant à elle voguait à bonne distance des côtes pour éviter les récifs qui avaient déjà piégé tant de navires transformés en épaves gisantes de bois pourri et de fer rouillé. La voile chantait, le tambour battait, les rames observaient la cadence en douce, et la gueule du port ne tarda plus guère à béer devant, gigantesque, comme piégée dans des murailles rocheuses élevées par la main d’un Dieu primitif et où l’homme avait choisi de s’installer.

Le feu du phare, au sommet d’un pan de falaise, brûlait, presque au ras de l’horizon, faiblard mais bien distinct au travers des brumes marines.
« L’étoile de Timenzè brille encore. Il semble être de mon devoir de rendre plus radieuse que jamais cette lumière qui peinerait presque à transpercer les brumes. »

Le navire tout entier voguait d’ailleurs dans une nébuleuse grisâtre et seul ce fanal des mers offrait la direction à suivre. La nuit qui tombait n’arrangeait rien aux affaires du commandant qui se contentait de grogner des jurons dans sa barbe alors qu’il manœuvrait presque à l’aveugle. Le vieil homme n’aimait pas recevoir des ordres d’un ancien mousse qu’il avait autrefois eu sous ses ordres, car il s’agissait bien de la même Grosse Berth d’où Francesco avait passé son initiation de ses quinze à dix-sept ans. Il avait trouvé l’idée suffisamment drôle pour la mettre en pratique et jouer de son nouveau rang social pour user et abuser de l’amiral. C’était une petite revanche qu’il voulait aussi salée que l’eau de mer qu’on lui avait fait boire à son arrivée. Il ne comptait toutefois pas se faire un ennemi de l’homme qui dirigerait le vaisseau amiral de sa future flotte, le rhum suivrait en guise de remerciement et d’excuses. Quitter Ydril toutefois, ne fut ni pour sa sœur ni pour lui-même un réel crève-cœur mais avait nécessité une volonté affirmée de laisser derrière eux une partie de leur passé.

Le phare tout comme le reste de la ville semblait de loin bien moins grand que ce que Friedrich s’était imaginé, mais plus la brume se découvrait devant lui, comme percée par la proue, plus les formes de la ville se dessinaient et plus cette dernière semblait prendre toute l’ampleur de son importance économique et politique. Deux galères vinrent alors se porter à leur hauteur, un cor rugit, puis des cris de bienvenue : « Gloire au nouveau seigneur de Timenzè! Gloire à la famille Terenzia ! Nous vous servirons d’escorte ! ». Et la Grosse Berth se faufila derrière eux en direction du Grand Arsenal de Timenzè, la fierté de la ville.
Les crêtes revêtus de pins s’abaissèrent progressivement, la brume se dissipa presque entièrement et les trois vaisseaux se retrouvèrent à naviguer dans l’immense lagune protégée par ses barrières naturelles. Devant eux s’étendait un nouveau massif rocheux qui, jaillissant des flots comme un poing hérissé de pointes, supportant des remparts parsemés de tourelles hautes et larges en forme de demi-cercle. L’Arsenal était un chantier naval d’une ampleur telle que des centaines de personnes y étaient employées pour pouvoir suivre la cadence infernale de la fabrication et de l’entretien des navires, ajoutez à cela des centaines de rameurs, souvent pris parmi les prisonniers, pour faire avancer au plus vite la marine Timenzèenne sur ses routes commerciales protégées par ses galères. Galères qui logeaient justement en ligne droite sous les impressionnants remparts de la ville : leur nombre était suffisant pour rendre impossible une attaque par la mer sur la cité, mais inefficace pour attaquer qui que ce soit. Le port offrait de vastes quais sur lesquels une forêt de mâts épars, de voiles roulées, de barges où s’empilaient balles et paniers, s’alignaient.

Alors que la troupe descendait du ponton, Francesco en tête, une foule s’était amassée pour voir leur nouveau seigneur. Le jeune homme s’était vêtu simplement, une tenue rembourrée en lin blanc avec un lion noir au niveau de son cœur. Il voulait apparaitre le plus sobrement possible, en adoptant malgré son âge, une figure paternaliste et rassurante. A sa gauche, sa sœur s’était également vêtue d’une même tenue de lin blanc au lion marqué.

Accueillit en sauveur dans la ville lors d’une entrée triomphale et glorieuse au possible, saluée par de magnifiques décors constitués pour l’occasion, Francesco eu pour premier réflexe de renommer la ville : Terenzia, sa famille étant alors de fait totalement lié au destin de la ville qui portait désormais son nom. Il entreprit également la relance de l'Arsenal qui devait dès le lendemain commencer à construire les galères de guerres nécessaires à une réelle puissance maritime dominante. Il en était vital pour l'avenir de la presque-île et de la cité. Il craignait également les humeurs belliqueuses de sa Grandeur et préférait jouer au plus rapide et au plus fin avant que de n'être surpris par une guerre qui se profilait déjà à ses oreilles, provoquée au nom de l'honneur d'un homme et de sa famille.

Et en effet, il fallut peu de temps pour que le Dragon se réveille et crache ses flammes ... Arcani était assiégé et, par serment, toute l'armée d'Ydril était partie là bas, folie ! Mais le jeune Francesco n'avait pas eu le courage de s'opposer, seul rester dans la ville une petite milice urbaine et des navires presque bloqués au port à cause de l'hiver. Il était donc devenu impensable de tenter une bataille navale de son coté, seul restait les razzias et l'aide des pirates ne seraient pas de trop ! Il ne comptait pas voir ses intentions de conquête du Duché lui échapper, au contraire, pareil moment semblait des plus opportuns pour tenter quelque chose.



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