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 Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]

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Glinaina
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MessageSujet: Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]   Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE] I_icon_minitimeLun 19 Mar 2012 - 15:23

Le petit groupe d'Elfes partit dès le levé du soleil en direction du coeur de la forêt, vers Ardamir plus précisément. Notre elfe était des leurs, Nargoredh à ses côtés, les autres étant à pied. Le voyage fut sans encombres, et Glinaina fut soulagée d'être rapidement intégrée au groupe, ce qui devait être aidé par le fait que beaucoup des elfes présents ne faisaient pas encore partie intégrante des Aigles.

Pendant la marche, Kelendil passait beaucoup de temps à parler avec elle, des Humains comme des changements observés en Anaëh. Glinaina faisant de plus en plus confiance au capitaine et accepta, au bout de quelques jours de marche, de parler un peu plus de Naelis en elle-même, sans pour autant aller trop loin, sans divulguer quoi que ce soit qui pourrait se retourner contre la cité. Généralement, la discussion tournait plutôt autour des Humains en général et de ce que l'elfe avait pu constater en cinq ans à leurs côtés. Des habitudes de vie différentes, une vision toute aussi différente des choses (ayant une vie bien plus courte), ... Comme tout être vivant en ce monde, les Hommes n'étaient ni totalement bons ni totalement mauvais, quoi qu'on en dise. Même un mercenaire sanguinaire pouvait avoir un tas de qualités et se montrer charmant ! En fait, pour elle, les deux choses qui font en sorte que les Humains et les Elfes avaient du mal à vraiment s'entendre étaient en premier lieu le fait qu'ils ne ressentaient pas la nature comme les Elfes (et donc la respectaient moins), mais aussi qu'ils étaient pratiquement tous difficiles à cerner. Ce qui la faisait parfois rire d'ailleurs !

Sinon l'elfe ne parla pas vraiment des raisons qui avaient fait qu'elle n'était jamais revenue dans sa terre natale, malgré les nombreuses occasions qui s'étaient offertes à elle. Dans le fond de son coeur, Glinaina savait que c'était parce qu'elle savait en son fort intérieur qu'elle avait besoin de grandir ailleurs, mais également parce qu'elle n'avait jusqu'alors jamais eu le courage d'affronter le regard d'une personne qui lui était chère. Et la fin de ce voyage sera pour elle une véritable confrontation dont elle ignorait complètement l'issue. Allait-il accepter c'elle qu'elle était devenue ? ou la rejetterait-il ? Et de quel bord était-il vis-à-vis des Humains ?
Ces questions furent les seules choses qui tourmentèrent de temps à autre l'esprit de la jjeune adulte, tout en faisant naître en elle la détermination de combattre une fois pour toute le regard de son père.



Après quelques temps, la troupe arriva en la ville de Wyslena, où elle fit une pause. Glinaina en profita pour emmener Nargoredh à l'écurie et se prommener un peu dans ce lieu qu'elle avait souvent visité dans son enfance. Et il fallait dire que beaucoup de choses avaient changé, surtout au niveau de l'esthétique. C'était beaucoup plus... "nature", même si ça l'était déjà bien avant. On ne pouvait qu'y affirmer que la forêt reprenait ses droits...

Ses pas la menèrent bientôt devant un très grand bâtiment qu'elle n'eut aucun mal à reconnaître : le temple de Kyria. Oh combien de fois sa mère avait pu l'y emmener, surtout dans les moments difficiles ! Sans se poser de question, comme par habitude, l'elfe entra discrètement dans la bâtisse, garda un silence respectueux puis alla s'assoir, prenant ainsi le temps de prier la déesse que son coeur louait. Alors une parole vint dans son esprit, celle d'un prêtre de Néera. Une discussion qu'elle avait eu avec l'un d'entre eux, quelques jours après son arrivée à Naelis. Peut-être cette phrase était-elle au départ dédiée à la déesse-mère des Humains, mais elle s'avérait toujours être un bon conseil pour l'elfe qu'elle était.


"Là où le doute est roi,
Là où l'ombre prend sur la lumière,
Ait confiance en toi, et surtout écoute Sa voix ;
Elle seule saura te guider loin des ténèbres."


Dernière édition par Glinaina le Lun 4 Juin 2012 - 17:49, édité 1 fois
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Hyrïel Ean'Sianïh
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MessageSujet: Re: Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]   Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE] I_icon_minitimeMer 21 Mar 2012 - 12:41

Le temple était rempli de nature mais de grands changements avaient été opérés au cours des dernières années, une rénovation nécessaire suite aux derniers événements en Anaëh. De grandes ouvertures avaient été pratiquées dans les murs et les plafonds, ne laissant presque que le squelette de l'architecture dominé par de grands arbres qui plongeaient leurs branches dans l'édifice. L'ensemble, bien qu'encore fortement reconnaissable s'était avancé un peu plus sur un mariage entre un bâtiment en pierre et les formes végétales de la nature. Le temple de Wyslena se voulait être à l'avant-garde de la voie de Kyrïa et tout était fait pour que le reste des terres Elfiques suive son exemple. Le culte s'était même un peu plus radicalisé sur cette voie et l'emprise plus luxuriante de la forêt sur la ville le montrait.

Il y avait beaucoup de monde dans le temple, plus que dans le passé. De nombreux Elfes affluaient auprès du culte pour revenir aux fondamentaux de leur race, l'adoration de la nature et de la déesse-mère prenait le pas sur les anciennes pensées orgueilleuses citadines. La société Elfique se transformait, certains diraient qu'il s'agit plutôt d'un schisme mais il restait encore une certaine cohésion dans la population. Il faudra encore quelques années pour que le Premier Peuple ne choisisse définitivement une voie unique mais la Forêt était patiente, travaillant sans discontinuer au cours des siècles, quelques années n'étaient rien sur la course du temps.
L'atmosphère du temple sembla s'éveiller lorsque les fidèles virent entrer celle qui dirigeait les lieux depuis cinq siècles déjà. L'entrée de la Grande-Prêtresse du temple était toujours accompagnée par une certaine cohue, de nombreux Elfes souhaitant recueillir sa parole. La prêtresse Hyrïel était un personnage plutôt connu dans le protectorat et même au delà, ne serait ce que par son apparence. L'elfe avait en effet une silhouette ressemblant à s'y méprendre aux représentations de la Déesse, une taille grande et élancée, des traits fins et une grande chevelure d'or, aussi bien dans l'apparence que la tenue on ne pouvait penser autre chose qu'à la déesse. Mais cette ressemblance ne faisait pas d'elle l'avatar de la Déesse en Anaëh, ce que beaucoup regrettaient, il y avait plus à voir une bénédiction pour l'une des plus fidèles et dévouées servantes de la nature. Mais la principale raison de cet attroupement systématique était que bon nombre d'Elfes, dont l'esprit avait été gâché par une vie citadine, avaient du mal à comprendre et ressentir pleinement la Symphonie des Arbres, ce qui n'était pas le cas de la Grande-Prêtresse qui avait une sensibilité extrême à la Voix de la Forêt. Comme toute représentante d'un culte, Hyrïel relayait donc aux fidèles les paroles de la déesse-nature.

Ayant terminée de prêcher la parole de Kyrïa, la Grande-Prêtresse laissa les fidèles s'en aller et remonta à l'intérieur du temple, rejointe aussitôt par quelques prêtres attendant son retour.
La discussion s'engagea sur l'attitude à adopter envers un groupe d'humains ayant établi un petit campement aux abords de la forêt. Certains étaient pour les surveiller, d'autres pour les faire partir de force. La Grande-Prêtresse décida qu'il fallait les faire partir avant qu'ils ne commettent des dommages à la forêt, les Humains étant des créatures tellement destructrices et irrespectueuses de Kyrïa. Et s'ils commettaient des actes de destruction alors il n'y avait pas à hésiter et les châtier au besoin, la frontière devait être soumise à la même vigilance que l'intérieur de la forêt.
Au cours de la discussion la Prêtresse Hyrïel avait posé le regard sur l'Elfe qui semblait rester assise sur son banc et qui ne semblait pas être venue pour écouter sa parole. Hyrïel préféra attendre la fin du débat avec ses subordonnés avant de s'intéresser à Glinaina. Elle avait vu d'innombrables visages durant ses sept siècles de vie donc elle était incapable de reconnaître une Elfe habituée des lieux mais revenant après plus de cinq années d'absence. En retour la personne de Hyrïel ne devait être que trop familière à Glinaina.
La prêtresse, en ayant terminé avec ses affaires immédiates, alla voir l'Elfe venue d'en dehors de la forêt.


Bonjour à vous, Fille de Kyrïa. Puis je vous être utile ?
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MessageSujet: Re: Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]   Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE] I_icon_minitimeMar 27 Mar 2012 - 11:21

Dès l'aube, Kelendil avait donc réunit ses troupes et le groupe se mit en marche. Malgré les nombreuses modifications apportées par la nature, le capitaine connaissait bien les chemin presque invisible en raison de ses nombreuses pérégrinations dans la forêt afin de reformer les effectifs des aigles, décimés en grande partie à la bataille d'Ellyrion. Toutefois, il laissa ses éclaireurs faire les reconnaissances et guider la petite troupe. Il ne s'occupa même pas du début de l'entrainement des recrues comme il aimait à la faire en règle général, non pas qu'il ne le voulait pas mais il savait que de toute façon il ne pouvait pas tout faire seul et qu'il était souvent pris par d'autres obligations et que l'entrainement des aigles se faisaient donc par le biais des vétérans. La raison qui fit qu'il ne s'occupa pas lui même de cela était Glinaina, il savait qu'il aurait l'occasion de superviser ses effectifs à d'autres occasions mais par contre il ne savait pas quand il pourrait reparler avec quelqu'un qui avait côtoyé les humains et qui pouvait amener un regard nouveau sur cette race.

De son côté, Son père druide lui avait apprit à détester l'homme pour ses dégâts sur la nature et sa mère à les combattre et lorsqu'il son intelligence propre l'avait amené à vouloir en savoir plus, ils avaient abattu de nombreux arbres et tués des druides, des femmes et des enfants, n'aidant pas à être conciliant. Toutefois il avait toujours gardé au fond de lui un sentiment de curiosité et de nombreuses questions qui pouvaient peut être aujourd'hui trouver des réponses, du moins pour une partie.

Les conversations entre les deux elfes allaient bon train, Kelendil remettant au gout du jour Glinaina sur les changements opérés à Anaëh et expliquant en échange le mode de vie humain au capitaine. Elle semblait, au fur et à mesure que les jours passèrent, faire plus confiance à celui-ci mais en bonne militaire, elle ne donnait aucune information sensible pouvant servir contre Naelis.

Chemin faisant, Kelendil gardait pour lui sa nouvelle faculté à entendre la symphonie des arbres depuis son dernier entretien avec son père et l'activité débordante de la forêt suite au passage de Kÿria. Cette nouvelle sensation le dépassait et le dérangeait car, bien que la ressentant, il ne comprenait pas ce qu'elle disait. Il n'avait jamais été féru des temples et bien qu'étant naturellement croyant, il n'avait jamais prit le temps de faire des arrêts dans ces lieux mais maintenant que cela le rattrapait, il se dit qu'il lui faudrait y remédier.

Le voyage se déroula sans encombre, ni rencontre et ils finirent par arriver dans la ville de Wyslena. Celle-ci, comme toutes les autres, grandes ou petites, avait subit les assauts de la nature et les murs avaient des brèches occasionnées par des branches et des racines. Ils entrèrent à l'intérieur et se dirigèrent vers l'auberge afin d'y prendre des chambres pour la nuit, Glinaina prit congés du groupe et partie de son côté en attendant la soirée. Kelendil donna quartier libre à ses aigles pour cette journée et lui même partie seul au travers de la cité. Il laissa ses pas le guider, partout la nature reprenait ses droits, semblant vouloir "avaler" la ville dans ses entrailles, il entendait un murmure ou plutôt des perceptions incessants depuis son arrivée dans cet endroit.

Avançant sans réfléchir, mettant un pied devant l'autre tel un automate, il s'arrêta soudain, comme s'il était arrivé à l'endroit qu'il recherchait. Il leva les yeux et aperçu qu'il se trouvait en face de l'entrée du temple de Kÿria. Le bâtiment avait été encore plus touché par les dégâts faits par la nature que le reste de la cité, à croire que la déesse donnait l'exemple à suivre en recouvrant les édifices en son honneur. Attiré sans comprendre pourquoi par ce lieu, il finit par entrer, se décidant à parler avec un prêtre, il fut surprit de voir que Glinaina était également ici en compagnie d'une autre elfe à la chevelure blonde portant la tenue des prêtresses. Il s'approcha et ne pu s'empêcher, sans savoir pourquoi, de s'immiscer dans la conversation, irrémédiablement attiré par l'elfe en face de Glinaina

"Tiens Glinaina, tu étais la, je ne sais pas comment je suis arrivé ici mais c'est étrange de se retrouver ici."

Puis il se tourna vers la prêtresse

"Ho, mais toutes mes excuses, je vous ai interrompu ? veuillez m'excuser"
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Glinaina
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MessageSujet: Re: Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]   Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE] I_icon_minitimeLun 2 Avr 2012 - 13:46

Il se passa un bon moment pendant lequel Glinaina resta seule dans le temple, le silence de ce lieu et la nature environnante (s'étant glissée dans le bâtiment même) lui accordant une occasion de pouvoir se poser et surtout de réfléchir (comme prier) sans avoir à faire attention aux bruits environnants ou à repenser subitement à quelque chose, coupant parfois le fil de ses pensées... Elle appréciait pouvoir rester pendant un temps, court ou long, loin des différents conflits et proche de la déesse qu'elle vénérait depuis sa tendre enfance. Les paroles du prêtre de Néera toujours dans son esprit, l'elfe laissa son esprit se couper du monde extérieur, si bien qu'elle ne vit pas le temps passer et n'entendit que très peu des bruits de pas s'approcher d'elle. De toute façon persuadée qu'ils ne seraient que de passage, elle releva aucunement la tête. Elle fut alors surprise lorsqu'une voix douce s'adressa à elle, créant une brèche dans l'inlassable silence religieux.

"Bonjour à vous, Fille de Kyrïa. Puis je vous être utile ?

Glinaina regarda la personne qui venait de s'adresser à elle : une très belle femme habillée de la robe des prêtresses de Kyria, ressemblant à s'y méprendre à l'image que l'on donne à la déesse elle-même. Glinaina n'eut aucun mal à reconnaître cette femme, l'ayant vue à plusieurs reprises lorsqu'elle venait jusqu'ici avec ses proches. Avant de répondre à l'interrogation de la Haute-prêtresse, elle se releva pour s'incliner devant elle.

-Bonjour à vous, Haute-Prêtresse. Je pensais juste passer, mais la prière me retient peut-être plus longtemps que je ne le pensais. Peut-être pourriez-vous m'éclairer sur un sujet... Il s'agit de la croissance de la nauture. Pour tout vous dire cela fait cinq années que j'ai dû quitter la Forêt d'Anaëh, et j'ai peine à comprendre ce qu'il s'est passé pendant tout ce temps, notamment le message de Kyria - je n'ai pas le don d'entendre la Symphonie des Arbres, malheureusement. Que peut bien signifier toute cette croissance ?

Avant même que la Haute-Prêtresse ne puisse répondre, Kelendil entra dans le temple, visiblement peu habitué à venir. Sinon, il ne se serait certainement pas imssé dans la conversation d'Hyriel !

-Tiens Glinaina, tu étais la, je ne sais pas comment je suis arrivé ici mais c'est étrange de se retrouver ici.

Puis il se tourna vers la prêtresse, ne semblant pas non plus voir de qui il s'agissait vraiment.

-Ho, mais toutes mes excuses, je vous ai interrompu ? veuillez m'excuser.

La jeune elfe esquissa un sourire tout en saluant de la tête le capitaine.

-Ce n'est rien, Kelendil."

Puis elle se retourna de nouveau vers son interlocutrice, attendant une réponse, quelle qu'elle soit, même si elle ne répondait pas à son interrogation.
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Hyrïel Ean'Sianïh
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MessageSujet: Re: Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]   Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE] I_icon_minitimeVen 6 Avr 2012 - 17:29

Hyrïel avait vue de très nombreux Elfes entrer dans son temple au cours des siècles, c'est pourquoi lorsque Glinaina lui dit qu'elle revenait au Pays après cinq années d'absence elle ne put la reconnaître sur le coup. Mais il était agréable de voir et d'entendre qu'elle n'avait rien oublié de sa foi envers la déesse de la nature. Le prix à payer était qu'elle était assez étrangère au monde qu'elle retrouvait : Anaëh avait bien changée au cours des dernières années. N'être pas capable d'entendre la symphonie des arbres était assez perturbant pour une Elfe cherchant à respecter la voie montrée par la déesse mais le culte était là pour y remédier.
Mais en premier lieu elle voulu corriger les paroles de Glinaina sur sa fonction. En effet même si elle était au service de Kyrïa depuis des siècles elle n'en était pas pour autant sa porte-parole privilégiée. Cela l'amusa un peu car il en était certains qui pensaient qu'Hyrïel avait un lien spécial avec la Déesse, jusqu'à lui ressembler physiquement, et ils ne se contentaient pas intérieurement de la voir que comme Grande- Prêtresse.


Je ne suis guère à la tête du culte, je ne suis pas la Haute-Prêtresse. Je me nomme Hyrïel Ean'Sianïh, Grande-Prêtresse du culte de Kyrïa.

Elle s'apprêta à répondre aux attentes de Glinaina mais la conversation fut interrompue brusquement par l'arrivée d'un autre Elfe, mâle celui-là. Son attention était plus attirée vers la personne de Glinaina que de plutôt venir quémander Hyrïel. Même s'il était un elfe il était étonnant qu'il oublia de saluer la prêtresse qui était justement en train de discuter avec l'une des fidèles du culte. Pourtant on ne pouvait pas dire que la Grande-Prêtresse était aussi invisible qu'il n'y paraissait mais en y regardant de plus près il semblait plus avoir trouvé un stratagème quelconque pour venir lui parler.
Pour autant elle ne répondit pas aux excuses du capitaine des Aigles mais i allait falloir qu'il y mette de la forme à son attitude, elle n'était pas n'importe qui.


Etes vous un compagnon de voyage de cette personne ? Kelendil, n'est ce pas ?

Elle se reconcentra sur Glinaina pour apporter la réponse qu'elle devait donner.

La Symphonie des Arbres résonne plus fort en ces temps de renouveau de la nature. La nature doit reprendre ces droits et la forêt d'Anaëh continue à s'étendre sur les terres autrefois abandonnées. Nous sommes, Fils et Filles de la Déesse, devons répondre à cet appel. Durant bien trop longtemps le Premier Peuple s'est détourné de la nature, préférant s'isoler entre des murs de pierre et souhaitant éduquer les autres races qui naissaient tout autour de lui. Nous devons changer de voie, abandonner notre rayonnement sur les terres extérieures pour nous consacrer à la préservation des territoires d'Anaëh, nous couper de nos anciens alliés qui ne portent pas le même respect que nous envers les Arbres. La vie citadine est une vie corrompue, une volonté de décider soi-même de sa destinée. Mais la Déesse nous rappelle d'où nous venons et où nous devons retourner, voilà pourquoi la nature reprend ses droits sur les villes.
C'est une destruction pour un meilleur renouveau.
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MessageSujet: Re: Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]   Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE] I_icon_minitimeJeu 12 Avr 2012 - 11:15

Kelendil avait donc (on l'a déjà dit) un père Druide, il avait par conséquent reçu une instruction poussée et personnelle dans le culte de Kyrïa. Toutefois, ayant un professeur particulier, il n'avait jamais été amené à pénétrer dans un temple de la déesse et à avoir affaire à ses officiants. Ce n'était nullement dans son intention de paraitre insultant envers l'une des grandes prêtresses du culte mais il n'avait trouvé rien d'autre pour entrer en lice que de profiter de la présence de Glinaina. De plus il semblait de plus en plus avoir un don pour tomber fortuitement sur des personnes ou s'immiscer dans les conversations.

Le ton qu'employa Hyrïel à son attention refroidit Kelendil qui comprit qu'il n'avait pas agit comme il le fallait. Lorsqu'elle demanda s'il accompagnait Glinaina et des précisions sur sa personne, il s'inclina profondément et respectueusement et de façon non feinte et il réitéra ses excuses

"Je suis navré de mon irruption mais je cherchais un représentant du culte afin de converser, je me nomme effectivement Kelendil, je suis le capitaine des aigles et je voyage effectivement avec Glinaina."

Il se redressa, espérant que cette fois, il était parvenu à calmer l'irritation de la grande prêtresse. Celle-ci reprit sa conversation avec Glinaina, parlant de la symphonie des arbres, c'était justement le sujet qu'il voulait aborder, la coïncidence était étrange, à se demander si ce n'était pas Kyrïa qui l'avait poussé vers un temple qui lui était dédié.

La race elfique se scindait de plus en plus en deux factions bien distinctes qui faisaient leurs propres analyses de la situation et Hyrïel donna son point de vue. Celui-ci méritait d'être écouté attentivement car qui mieux qu'une officiante de sa position pouvait le mieux savoir ce que la déesse voulait. Il fut malgré tout rattrapé par son côté militaire lorsqu'il entendit que les elfes devaient se couper de leurs anciens alliés et il ne put s'empêcher de réagir avant son partenaire qui était pourtant l'instigatrice de cette conversation et de se poser d'autres questions, à savoir si elle connaissait réellement le point de vue de Kyrïa ou si elle faisait ses propres déductions de ce qu'elle désirait, il cacha toutefois ces dernières réflexions pour lui même, du moins pour l'instant

"Vous dites que nous devons couper les relations avec nos anciens alliés et je conçois qu'ils ont été d'une bien piètre utilité par le passé, ainsi que le fait qu'ils ne respectent pas la nature comme il le faudrait, mais pensez vous que les elfes à eux seuls peuvent faire le poids ? souvenez vous d'Ellyrion et de notre grande défaite, que ferons nous si les sombres reviennent aussi nombreux et qu'ils poussent plus loin dans Anaëh ? et les nains et les humains, si nous disparaissons, auront ils encore la moindre retenue ou vont ils massacrer encore plus d'arbres pour leur confort ?"

Voila des questions qui trottaient dans sa tête depuis plusieurs années et dont il aurait bien voulu avoir une réponse
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MessageSujet: Re: Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]   Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE] I_icon_minitimeJeu 12 Avr 2012 - 19:29

La Grande-Prêtresse fit une remarque quant à la manière dont l'appelait Glinaina : elle était nullement la Haute-Prêtresse, grade qu'une autre elfe (ou un elfe) devait avoir. L'elfe n'eut aucun problème à comprendre sa méprise et s'en excusa immédiatement. Même si elle savait très bien qu'Hyrïel n'était pas l'incarnation terrestre de la Déesse Kyria, elle s'était visiblement trompée de mot...

"Veuillez m'excuser ma maladresse, dame Hyrïel, il semblerait que je ne sois pas au point sur les "grades" au sein des religieux, ayant bien plus l'habitude de l'armée !

Puis elle s'adressa brièvement au Capitaine, qui s'excusa lui aussi. Décidément, tous deux faisaient bien maladroits en ces lieux ! Cela arracha un doux sourire à la jeune femme qui riait en son fort intérieur de la particularité de la chose ou, plutôt, du stéréotype de l'armée. Ne dit-on pas souvent qu'un militaire est souvent bon dans son domaine se retrouvait souvent perdu dans ce qui était plus abstrait ? A savoir si cette pensée était véridique, mais dans ce cas ça l'était...

La Grande-Prêtresse prit la parole, répondant à la question de Glinaina. Kelendil sembla intéressé par le sujet, si bien qu'ils firent silence pendant son discours. Cela éclaira Glinaina et compléta à la fois les dires de Kelendil, cependant elle fut quand même surprise des décisions strictes concernant les Humains. Elle était tout à fait d'accord qu'ils s'étaient défilés lors de la bataille du fort Ellyrion, mais de là à les condamner... Elle s’apprêta à donner en partie son point de vue lorsque son comparse la devança.


-Vous dites que nous devons couper les relations avec nos anciens alliés et je conçois qu'ils ont été d'une bien piètre utilité par le passé, ainsi que le fait qu'ils ne respectent pas la nature comme il le faudrait, mais pensez vous que les elfes à eux seuls peuvent faire le poids ? souvenez vous d'Ellyrion et de notre grande défaite, que ferons nous si les sombres reviennent aussi nombreux et qu'ils poussent plus loin dans Anaëh ? et les nains et les humains, si nous disparaissons, auront ils encore la moindre retenue ou vont ils massacrer encore plus d'arbres pour leur confort ?

La jeune elfe regarda Kelendil un instant avant de reprendre la parole. Sur certains points il n'avait pas tord : si jamais les elfes venaient à ne plus exister en tant que peuple assez important aux yeux des autres, plus personne ne se gênerait (les humains y compris) pour s'en prendre à la forêt d'Anaëh et la détruire, au bout du compte. De même, si les Elfes venaient venaient à s'enfermer sur eux-même et à devenir hostile à tout autre peuple, ils risqueraient de ne pas faire le poids contre les Drows (ou autres). Et ils risqueraient de ne plus être au courant de rien, ce qui nuirait énormément à leur survie. De l'avis de Glinaina, elle ne pouvait se dire qu'elle suivrait cela, même si c'était le message de Kyria. Cela lui semblait bien trop drastique et généralisé.

-Pardonnez-moi, mais j'ai une autre question... Je sais bien que les Humains de la Péninsule n'ont pas fait fière allure concernant le bataille du fort Ellyrion - mon père a combattu sur ce champ de bataille et m'en a beaucoup parlé - mais faut-il culpabiliser tous les Humains pour la décision de certains de leurs supérieurs ? Et peut-on, dans le fond, leur reprocher de ne pas posséder un don, qui est ici celui d'avoir au moins un ressenti de la nature ?"

Là, elle s'engageait sur une pente bien glissante et risquait fort de se heurter à la Grande-Prêtresse. Mais en même temps, elle travaillait avec des Humains depuis plusieurs années et en était venue à les comprendre sur certains points. Peut-être était-ce par méconnaissance qu'Hyrïel les jugeait ainsi. Enfin elle l'espérait.
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Hyrïel Ean'Sianïh
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MessageSujet: Re: Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]   Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE] I_icon_minitimeDim 15 Avr 2012 - 15:07

Le couple d'elfe entama les présentations auprès de la prêtresse. Il n'y avait pas vraiment de mal à s'être trompé sur son rang, la religion était un domaine important mais le renouveau du culte de Kyrïa induisait que la pratique des offices avait diminuée au cours des temps précédents. Et ce n'était pas la première ni la dernière fois qu'on allait se tromper sur la hiérarchie du temple. Hyrïel était redevenue calme et posée, les informations données par les deux elfes l'intéressait et elle pouvait obtenir des réponses sur ce qui se passait non loin de là sur les frontières. La Grande-Prêtresse était une personne dévouée à la protection de la forêt et les abords de Wyslena, avec la proximité d'Ellyrion, étaient des lieux qu'elle surveillait plus que tout.

Kelendil et Glinaina .. vous êtes donc tous deux des soldats. Vous, revenez chez vous après quelques années d'absence et vous êtes à la tête des Aigles. Comment se comporte actuellement la situation à la frontière capitaine ? L'expansion de la forêt est une chose qui touche votre corps de métier en tout premier lieu.
Quand à vous Glinaina, vous êtes revenue en Wyslena mais où avez vous passée vos dernières années ?


Sur d'autres sujets les paroles de la prêtresse avaient suffit à faire réagir les deux jeunes personnes qui sollicitaient son élocution. Ils résonnaient comme les combattants qu'ils étaient, comment pouvoir se défendre si nous nous coupions de nos alliés ? En vérité il fallait avouer que ces soit-disant alliés n'étaient plus fiables et un allié dont on pouvait douter de la fidélité se devait d'être mis de coté. La menace des Drows était toujours présente mais la situation s'était calmée depuis la dernière bataille. D'ailleurs elle ne faisait que peu de cas d'Ellyrion, s'étant opposée farouchement à sa construction voici des siècles. Cette construction était une insulte à la forêt, symbole du fait que les Elfes n'espéraient plus que les arbres ne les dissimulent et ne les protègent. Apprendre la chute du fort avait été une bonne nouvelle car le Premier Peuple revenait sur des bases de défenses saines.

Les Sombres ne se sont jamais osés s'aventurer dans la forêt et ce pour de bonnes raisons. Ellyrion était un défi à leurs yeux : une construction située en dehors de la forêt et dont les bâtisseurs ont fait l'erreur de penser qu'il pouvait défendre une frontière à lui seul. Nous avons bien vu comment les Humains se sont comportés durant ce temps et les considérations du Premier Peuple ne sont pas les leurs. Nous avons tentés de les éduquer mais il s'avère que nous ne pouvons que compter sur nous-même. Notre peuple n'est pas si faible que vous le prétendez et s'il faut faire respecter nos frontières par la force des armes alors nous le ferons.
Le Seigneur Dyarque est très au fait de ces préoccupations et chaque Elfe lui donne toute sa confiance pour faire rejaillir notre ancienne gloire, celle où nous étions puissants et où ne nous dépendions pas des autres. Le destin des Elfes est intimement lié à celui d'Anaëh, nous sommes encore loin de notre extinction si nous suivons la Symphonie des Arbres.


Elle garda par la suite un petit chapitre de ses paroles pour Glinaina. L'Elfe de Naelis souhaitait qu'on ne blâme pas les humains pour les erreurs de la supérieurs mais ce n'était pas aussi simple. Hyrïel venait de donner ses paroles avec un calme étonnant mais on pouvait sentir qu'elle était à fond derrière ce qu'elle disait.


La question n'est pas de posséder tel ou tel don jeune Glinaina. Les humains ne sont ils pas derrière leurs dirigeants ? Chaque échelon de leur société n'est pas respectueuse de nos traditions et de nos pensées et même le plus simple paysan de leur contrée peut se transformer en envahisseur destructeur d'Anaëh. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire du favoritisme au sein de leur peuple. Les enseignements de notre peuple ne prennent pas racines en eux.
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MessageSujet: Re: Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]   Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE] I_icon_minitimeMer 18 Avr 2012 - 10:23

Un léger silence s'installa après les mots de Kelendil puis Glinaina prit la parole, prenant la défense des humains. Il était naturel qu'elle suive cette route car ayant vécue parmi eux et surtout étant resté à leurs côtés, elle avait trouvé quelque chose chez eux. Les longues discussions qu'ils avaient eu ensemble durant la route pour atteindre cette ville avait ouvert les yeux du capitaine sur cette race qui était maintenant encore plus complexe qu'auparavant mais d'où certains préjugés étaient tombés. Certes son éducation était toujours présente, vivace et il était loin de faire confiance à un humain mais il savait au fond de lui que le destin des elfes et des hommes était lié par quelque chose, sans savoir de quoi il s'agissait.

La Haute Prêtresse reprit à son tour la parole, son ton était calme mais l'on sentait derrière l'engagement qu'elle avait. Elle était entièrement dévoué à son point de vue, elle commença par l'aspect militaire, demandant à Kelendil la situation aux frontières

"Il est vrai que depuis la bataille d'Ellyrion et l'escarmouche avec les humains, la situation est calme et cela depuis plusieurs années, je vous l'accorde. Pourtant l'extension de la forêt, grâce aux faveurs de Kyrïa, n'aide pas à la protection d'Anaëh, nos effectifs n'augmentent pas mais les limites de nos patrouilles sont sans cesse repoussées et il est de plus en plus indéniable que nous ne sommes pas assez pour éviter toute intrusion."

Hyrïel continua ensuite de donner sa façon de voir les choses sur le fort ainsi que sur les drows et les humains. En entendant sa vision sur la construction d'Ellyrion, Kelendil ne put s'empêcher d'avoir un pincement au cœur en se rappelant le nombre d'elfes qui avaient laissé leur vie dans ce lieu. Puis elle fit allusion au fait que les elfes n'étaient pas si faible qu'il le pensait, cela eut le don de l'agacer et il était rare d'y parvenir, aussi sa réponse brusque le fut sur un ton emporté, non pas de colère mais d'engagement total

"Bien sur que nous ne sommes pas faible. Mon statut de capitaine montre ma volonté, mon dévouement est sans faille et je ferais tout pour préserver Anaëh ainsi que mon peuple et je mourrais sans hésiter pour eux."

Il se reprit et son ton redevint posé tel qu'il devait l'être pour un capitaine

"Le fort n'était peut être pas en adéquation avec la manière de vivre elfique mais il nous à permit de contenir une multitude de drows avec peu d'effectifs. J'étais présent lors de cette bataille, il y avait plusieurs milliers de sombres et chaque elfe qui périt le fit avec bravoure et pour la forêt. La charge héroïque du Seigneur Dyarque à la façon elfe n'a durée que quelques instants avant de succomber sous le poids et de devoir battre en retraite. Que ferons nous si cette masse de nos maudits cousins revient et qu'il n'y a rien pour les stopper ? nous ne sommes pas faible en effet mais je pense que nous ne sommes pas assez nombreux pour les contenir et que dire s'ils se décidaient à mettre le feu à Anaëh."

Passant ensuite aux humains, il continua

"Les humains sont ce qu'ils sont et le passé nous à montré qu'ils n'étaient pas fiable mais nous ne pouvons pas nous mettre à dos toutes les autres races, je ne vois pas comment nous pourrions tenir face à tout le monde. Sans être allié, il serait peut être judicieux de s'assurer qu'ils ne nous attaquent pas avec un accord mutuel"

Hyrïel avait parlé aussi à l'attention de Glinaina, aussi Kelendil se garda de revenir sur cela, laissant à sa camarade la réponse, d'autant qu'il n'était pas au fait de tout.
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MessageSujet: Re: Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]   Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE] I_icon_minitimeJeu 26 Avr 2012 - 16:40

Hirïel répondit calmement aux deux elfes, faisant cas de chacun. Vsiblement la prêtresse connaissait une partie de la vie de Kelendil malgré qu'ils n'eussent pas l'air de se connaître puisqu'elle parla d'un retour après avoir pris la tête des Aigles. Pour la jeune femme, elle lui demanda quel était le lieu où elle avait passé ses cinq dernières années. A cela elle ne mentit pas : elle avait passé une année dans la Péninsule avant de suivre une troupe d'anciens militaires qui, il y a près de trois ans, ont repris une Naelis dont les réels dirigeants étaient des drows. Le nouveau gouvernement complètement changé depuis lors, elle y était restée en tant que Lieutenant.

Après, la Grande-Prêtresse dirigea la conversation sur les réactions des deux jeunes gens (pour des elfes, vous en conviendrez). Là aussi, elle répondit en premier lieu au capitaine, soulignant le fait qu'il pensait comme un soldat et qu'il y avait certains points qu'il ne voyait pas, voire même qu'il sous-estimait les capacités de sa propre race, ce qui sembla l'agacer à la façon dont il répondit avant de reprendre son discours d'un ton calme. Glinaina écouta attentivement l'échange, appréciant les différents points de vue de deux personnes n'étant jamais vraiment sorties d'Anaëh. Dans le fond, elle pouvait se dire avoir de la chance de pouvoir connaître une autre race bien différente de la leur et de pouvoir vivre diverses aventures liées aux Humains.


"La question n'est pas de posséder tel ou tel don jeune Glinaina. Les humains ne sont ils pas derrière leurs dirigeants ? Chaque échelon de leur société n'est pas respectueuse de nos traditions et de nos pensées et même le plus simple paysan de leur contrée peut se transformer en envahisseur destructeur d'Anaëh. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire du favoritisme au sein de leur peuple. Les enseignements de notre peuple ne prennent pas racines en eux.
-Derrière leurs dirigeants ? Les Humains sont bien plus compliqués que les Elfes, pour preuve ils savent se faire eux-même la guerre ; l'Histoire nous l'a bien montré. Les dirigeants ne sont pas les mêmes pour tout le monde, ce qui leur donne une ambiguité difficilement compréhensible, au point de donner l'impression qu'ils ne peuvent être fiables. Ce qui est assez faux, mes avis. Sur ce plan je rejoins d'ailleurs l'avis de Kelendil : si les Elfes ne peuvent avoir confiance en les Humains et donc ne pas les choisir comme alliés, ce serait une bêtise de se couper entièrement d'eux (comme d'autres races). Le peuple sylvain se fermerait de Miradelphia et que se passera-t-il ? Les différents bouleversements ne viendraient plus jusqu'à Anaëh et les Premiers Nés se feraient oublier, faisant de même oublier la puissance d'Anaëh et la vie de cette forêt au fil des générations. Les gens ne se souciront plus de rien et penseront qu'il sera temps d'investir dans de nouveaux territoires. Voulez-vous que les choses risquent de finir ainsi ? Un accord permettrait de rester libres sans oublier tout ce qui peut se tramer en ce bas monde.

Son ton était des plus calmes, comme si elle avait depuis longtemps réfléchi à la question. En effet, elle y avait déjà pensé, mais pas au point de forgé une telle réponse. Cela venait du coeur, comme qui dirait...

-Après, reprit-elle en souriant, je ne demande aucunement de faire du favoritisme. Juste de comprendre que le monde des Elfe et celui des Hommes sont complètement différents pour diverses raisons et que l'on ne peut pas réellement classer un humain comme "généralité"."

L'elfe ne posa pas de questions, laissant plutôt parler Kelendil. De grands changements s'étaient effectués pendant son absence, qui pouvaient se voir tout comme se ressentir. Peut-être parleraient-ils de cela, s'ils le souhaitaient.
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Hyrïel Ean'Sianïh
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MessageSujet: Re: Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]   Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE] I_icon_minitimeDim 29 Avr 2012 - 17:44

Les choses étaient difficiles à accepter pour ses interlocuteurs et la prêtresse le savait. Il restait encore de larges pans de la population qui ne souhaitaient pas revenir aux fondamentaux des préceptes de la nature et s'opposaient à la voix de la forêt. Ce fait durant depuis les événements du Voile et seule l'autorité du Seigneur Protecteur faisait que la situation demeurait calme. La question d'Ellyrion n'était qu'un aspect de la mauvaise route qu'avait prit le Premier peuple et entendre ces paroles pouvait énerver plus d'un soldat mais Hyrïel resta calme lorsque Kelendil sembla s'emporter. Il était dévoué à sa cause et cela elle le respectait mais il devait également écouter ce qu'elle avait à dire car on pouvait faire son devoir pour de bonnes mais aussi pour de mauvaises raisons.

Les changements sont encore à venir pour notre peuple. Il est regrettable que l'armée n'ai pu encore emboiter le pas à cette date mais je pense que ce problème est connu du seigneur Dyarque. Les effectifs des Aigles devraient être revus à la hausse pour s'accommoder des nouvelles frontières, il suffit juste d'être patient, nous ne pouvons former à la va-vite des guerriers compétents. La forêt peut également se défendre et soutenir ceux qui habitent sous sa canopée, l'instant présent ne sera pas celui de demain.

La prêtresse avait confiance dans les capacités d'adaptation de la forêt et de ses habitants et si Kelendil se disait aussi dévoué à la tâche alors elle n'avait pas d'inquiétudes à se faire, juste rassurer un soldat qui voyait encore mal l'avenir. Il fallait tirer des leçons de la bataille d'Ellyrion, les Elfes la considéraient comme défaite mais Hyrïel la voyait comme un mal nécessaire. Ce fort était une erreur et le prix se vit payé lorsque les Drows eurent mobilisés toutes leurs forces. Mais qu'ils montrent leurs muscles une fois, cela ne pouvait pas faire frémir la masse de la forêt. Pour preuve l'armée Drow n'avait pas exploitée sa victoire, elle ne souhaitait pas s'aventurer sur des terres où elle connaîtrait la défaite.

J'honore les Elfes qui ont donnés leurs vies pour défendre Anaëh. Mais leurs dirigeants ont mal placés leurs espérances, ces murailles de pierre ont juste sonnée comme un plat alléchant pour les Drows, ces défenseurs ont été livrés en pâture à ces sombres cousins et cela aurait pou être évité.
Ils sont venus relever le défi mais savent que envahir la forêt n'est pas dans leurs cordes. Là encore nous devons revoir nos politiques de défense et l'adapter sur l'évolution de la forêt, c'est aux seigneurs des protectorats d'en décider.


La question des humains était, elle, plus délicate. Est ce que les Elfes devaient se faire un ennemi de ce peuple qui peinait à respecter ses engagements ? La réponse était négative bien entendu mais il fallait toujours les garder à l'oeil. Jusqu'à aujourd'hui une guerre avec Diantra avait été évitée mais chaque peuple pouvait faire respecter ses frontières. Hyrïel craignait plus leur ignorance que leur bêtise car ces humains étaient destructeurs.

Couper nos engagements est une chose à faire mais je ne dis pas de se constituer un nouvel ennemi. Les humains sont ambigus et prompts à se faire la guerre entre eux et c'est cela qui les rend aléatoire. Nous couper d'eux ne nous fera pas disparaître de leur mémoire, le commerce existera toujours par exemple. Mais s'ils décident de croire que nos terres leurs appartiennent alors ils deviendront un ennemi. Je n'ai pas vocation à faire de la politique mais la confiance entre notre peuple et le leur a dépassée le point de confiance. Il est très peu probable qu'ils s'allient avec les Drows mais nous pouvons vivre sans eux et défendre nos frontières même face à ce peuple. Nous sommes derrière des barrières naturelles, la forêt nous protège depuis des millénaires et cela continuera encore.

Mais je pense fermement que nous ne devrions pas les étudier au cas par cas et garder un oeil sur eux, quels qu'ils soient. Le seigneur Dyarque est très sage et je sais qu'il nous construira à tous un avenir en accord avec la Symphonie des Arbres.
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MessageSujet: Re: Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]   Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE] I_icon_minitimeVen 4 Mai 2012 - 10:43

La Grande Prêtresse écouta ce que les deux militaires avaient à dire. Glinaina, dans l'ensemble, avait les mêmes idées que le capitaine sur le fait que ce serait une erreur que les elfes se coupent du reste du monde. Elle rajouta ses arguments qui consistaient dans la défense de la race humaine en expliquant qu'ils étaient ambigus et différents des elfes mais qu'il ne fallait pas pour autant les rejeter. Cette race était en plus mortelle et avait une espérance de vie très courte, cela pouvait aussi expliquer le point de vue elfe quand au fait de changer constamment d'interlocuteur même pour des personnes très haut placé comme leur roi et les nobles. Aussi un dirigeant fiable et charismatique pouvait avoir une descendance fourbe et cruelle et vice versa. Il était donc des plus compliqués d'entretenir des relations entre les deux races. Pourtant au fond de lui, Kelendil savait qu'ils avaient besoin les uns des autres et que même si un jour, il fallait combattre les humains, il fallait garder une main tendue pour un futur chef avec de meilleurs jugements envers les elfes.

Un peu honteux de s'être emporté même s'il était rapidement redevenu calme, il laissa à son tour la représentante de Kÿria s'exprimer. Elle évoqua le fait que la race entière était en train de changer et qu'il fallait s'adapter, elle parla d'une hausse des effectifs de l'armée mais que l'entrainement des aigles ne devaient pas être bâclé, elle parla aussi du fait que la forêt savait se défendre s'il le fallait. Bien évidemment Kelendil savait tout cela, voila six années qu'il arpentait Anaëh afin de trouver des militaires digne de faire partie de la compagnie d'élite elfe et il venait à peine d'y parvenir alors que ses effectifs ne se montaient qu'à trois cents. Il avait également vu en action un golem contre les bucherons qui avaient marqué le dernier élément majeur entre les humains et les elfes, c'était d'ailleurs de cet incident qu'il avait gagné son grade. Pourtant la chose qui l'inquiétait le plus et à laquelle la prêtresse ne répondait pas, c'était l'incendie que des adversaires pourraient utiliser contre les elfes et cela même s'ils avaient peur de pénétrer la forêt.

Hyrïel avait un point de vue arrêté sur la question et elle comptait le faire entendre, pour elle les elfes de pierres devaient cesser d'exister, les murs êtres abattus et tous devaient retourner dans la forêt et redevenir des sylvains. Kelendil était mitigé, ayant reçu l'éducation d'un druide et ayant participé à plusieurs combats dont Ellyrion, il se trouvait partagé entre les deux, pour lui il fallait un savant mélange entre des murs protecteurs dans des endroits stratégiques et gardés secrets qui serviraient en cas de déroute et de garder l'habitat naturel que la forêt offrait et qui était un don de la déesse. Mais comment faire comprendre cela à tout le monde et satisfaire toutes les exigences et qui plus est elle avait au moins raison sur un point, c'était aux Seigneurs Protecteurs de décider, Kelendil, pour sa part et malgré son statut et le privilège qui allait avec, n'était qu'un exécutant de ce point de vue la, il ne pouvait que donner son avis et encore en ce moment, il y avait d'autres soucis plus préoccupants pour les dirigeants.

Vint ensuite la question humaine qui intéressait Glinaina, la Grande Prêtresse était plus modérée que Kelendil ne l'avait cru au départ et cela le soulagea, elle ne voulait pas que les elfes se replient complètement et se détachent de tout le monde mais qu'ils gardent juste un lien commercial et ainsi puissent avoir des nouvelles mais sans faire d'alliance, surtout vu que les humains n'avaient déjà pas honoré celle existante. Sa foi envers le Seigneur Dyarque semblait absolue et c'était étonnant venant de quelqu'un qui vouait toute son existence à Kÿria mais ce qui troubla le plus Kelendil fut l'allusion à la symphonie des arbres. C'était un peu ce sujet qui au départ avait poussé ses pas vers ce temple. Décidant que pour sa part, il n'était plus question de discuter de politique vu leurs avis tranchés, il laissa à Glinaina le soin de continuer de son côté si elle le voulait. De son côté, il hésita un peu avant de passer à ce sujet, changeant ainsi radicalement la discussion en cours

"Grande Prêtresse, depuis le passage de la déesse, j'ai commencé à entendre la Symphonie des arbres, mon père m'a ouvert l'esprit. Par contre je n'arrive pas à comprendre ce qu'elle veut me révéler. Le plus embêtant, c'est que j'ai énormément de mal à m'isoler et j'ai l'impression que je vais devenir fou à force de l'entendre sans cesse. Pouvez vous m'aider ou me conseiller, que puis je faire ?"

Kelendil avait entendu des histoires sur des elfes qui avaient perdu l'esprit à cause de la Symphonie des arbres, il avait peur que cela lui arrive. De plus il ne pouvait pas se permettre, au vu de sa fonction, d'être distrait, chaque erreur pouvait lui couter la vie mais aussi celle de ses aigles.
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MessageSujet: Re: Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]   Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE] I_icon_minitimeSam 12 Mai 2012 - 20:08

A son intervention, la Grande-Prêtresse explicita son point de vue, faisant comprendre aux deux militaires que même si elle n'était pas pour une alliance "digne de ce nom" avec les Humains (ce qui pouvait se comprendre, dans le fond...), qu'il serait dérangeant de s'en faire volontairement des ennemis. A moins qu'ils ne viennent s'en prendre à la forêt elle-même ce qui risquera d'arriver un de ces jours, au grand désespoire de beaucoup, à commencer par Glinaina ! A ce propos elle était loin d'être sûre que les Humains n'oublieraient jamais les Elfes si ces derniers se retranchent dans la Prime Forêt... Ils vivent moins de cent ans, ils se tourneront vers autre chose et des centaines d'années plus tard ils auront peut-être oublié qu'ils oont des voisins au Nord et que ceux-ci n'aiment pas du tout qu'on touche aux arbres. D'où le besoin pour la jeune elfe que les siens assurent une présence autour d'eux. Bon, à voir d'ici une ou deux cinquantaines d'années ce que tout cela donnera !

Arriva alors la question de Kelendil, qui changea la discussion du tout au tout ! Entendant maintenant la Symphonie des Arbres, il avait quelque mal à la maîtriser dans son esprit. La jeune femme apporta un regard attentif à son compars, mais ne dit mot ; Hyrïel pourra certainement mieux l'aider qu'elle... D'ailleurs le silence du lieutenant n'était pas dû qu'à cela, mais également au fait qu'elle se sentait un peu gênée de mettre son point de vue sur la chose : en retournant dans sa forêt natale elle avait pour la première fois ressentit un apperçu de la Symphonie des Arbres (enfin se doutait-elle), mais elle craignait que ce ne soit pas seulement dû à la soudaine croissance d'Anaëh. Une histoire bien sombre qu'il faudrait qu'elle se décide à éclairsir un de ces jours ! Mais pour le coup il faudrait qu'elle ose demander à un mage qui s'y connait en drow pour s'occuper de son cas. Fichtre, et puis zut ! Elle n'allait quand même pas commencer à y penser, elle avait une mission sur les épaules et les drows devaient être à des lieues d'ici.

L'elfe n'écouta pas vraiment la réponse d'Hyrïel, elle semblait un peu ailleurs. Au bout d'un moment elle revint sur terre, se rendant enfin compte qu'elle était en train de râter quelque chose... Elle esqissa un petit sourire d'excuse, mais elle aurait été bien incapable de répondre à toute question !




Spoiler:
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Hyrïel Ean'Sianïh
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MessageSujet: Re: Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]   Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE] I_icon_minitimeLun 21 Mai 2012 - 14:35

Bien que ses paroles laissaient entrevoir une sorte de compromis envers les humains, la Grande-Prêtresse se méfiait lourdement de ce peuple incidieux qui ne savait pas lui-même où il allait. Seulement il lui fallait respecter la politique menée par le seigneur Dyarque. Unir les Elfes autour des racines dont ils étaient nés était une priorité absolue et il était certain que la voix d'Hyriël allait continuer à se faire entendre vis à vis de la politique des cités de pierre. Depuis des siècles cette position n'avait pas variée et rares étaient ceux qui avaient pu la vaincre avec des mots bien que beaucoup l'avaient ignorée depuis des générations.
Laissons donc les humains en dehors de la conversation, le futur décidera de la politique à adopter. Il était néanmoins certain que les hommes entrant avec de mauvaises intentions dans les frontières d'Anaëh seraient punis de mort, même si leurs agissements ne justifiaient pas un tel sort à leurs yeux, tel était la différence de langage entre les peuples.

Les méandres du futur furent exclus de la conversation pour mieux se concentrer sur ceux du présent. Tout comme de nombreux Elfes Kelendil entendait la Symphonie des arbres pour la première fois de sa vie. Pour un capitaine des aigle sil était rare de pouvoir user de ses dons sans devoir écouter à la base cette mélodie mais la Grande-Prêtresse en avait vu d'autres, ils étaient trop nombreux à rester sourds à la voix de la forêt depuis trop longtemps et cela aboutissait à ce genre d'aberration malheureusement.
Seulement il était difficile de déverrouiller plusieurs dizaines d'années de surdité. Pour certains les rapports envers la symphonie étaient innés, comme le lien d'Hyrïel, et il était de ce fait difficile d'enseigner ces choses à des personnes ignorant leur don. Pour les plus sensibles, cela pouvait être un poison et cela se vérifiait aussi chez ceux qui entendaient pour la première fois comme Kelendil.


La Symphonie des Arbres peut sembler déroutante à ceux qui ne l'entendaient pas encore jusqu'à aujourd'hui. C'est la démonstration que la forêt est vivante et qu'elle parle à ses enfants. Trop d'Elfes y sont restés sourds depuis trop longtemps mais les choses peuvent être corrigées.
Anaëh parle en permanence et il faut savoir accepter ce qu'elle a à nous dire. Des paroles peuvent émerger dans vos esprits mais la base de cette écoute est de ressentir et non d'écouter. Au fond de vous-même vous pouvez ressentir des émotions, la tristesse de la terre dans des lieux désolés et autrefois glorieux, la joie du printemps ou le mordant de l'hiver.

Mais maîtriser ce don ne se fait pas en une seule fois, surtout si avez été sourds depuis des années. Il ne faut pas amalgamer vos émotions et ceux de la forêt sinon vous vous perdrez et pourriez en perdre la raison. Si vous reconnaissez les émotions que tente la forêt de vous inculquer des vôtres alors vous pourrez faire la part des choses et vous ouvrir un peu plus à ses paroles.
Il n'existe pas réellement de cours ou de méthode pour apprendre à écouter la symphonie des arbres mais la méditation constitue une bonne base de départ et pas à pas vous progresserez.

Imaginez vous assis au milieu d'un paysage et observez tout autour de vous, imprégnez vous de l'atmosphère tout en vous calmant intérieurement, chaque décor a une histoire à raconter. Vous pourrez alors ressentir les émotions de l'environnement qui vous entoure. Mais en aucun cas ne tentez de brider cette voix qui vous chuchote dans votre esprit, elle est liée à vous.

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MessageSujet: Re: Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]   Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE] I_icon_minitimeMar 22 Mai 2012 - 11:56

Spoiler:

Kelendil avait quelque peu occulté la présence de sa nouvelle amie, se focalisant sur une question qui lui était toute personnelle. Mais cela avait tellement d'importance à ses yeux, surtout la crainte de succomber à la folie qu'il voulait profiter du fait de rencontrer une Grande Prêtresse pour lui demander conseil.

De son côté Glinaina ne dit rien, attendant surement de voir ce qui allait se passer, à moins qu'elle ne soit en train de préparer une nouvelle vague de questions ou encore autre chose.

Hyrïel prit en considération la requête du Capitaine, elle profita de cette opportunité pour s'engouffrer en annonçant que la forêt était vivante, chose que tout elfe, même n'entendant pas la Symphonie, savait et cela depuis sa naissance. Si ce n'était pas le cas il n'y aurait pas de Druide, ni de servants de Kyria. Puis enfin elle tenta de lui expliquer comment il fallait agir envers ce don, la façon de s'y prendre. Ses conseils étaient maintenant précieux, il ne fallait pas lutter et c'était plutôt des sensations que de vrais paroles. De plus il fallait du temps et différencier ses émotions propres de celles de la forêt d'Anaëh, voila des choses qui étaient très utile pour Kelendil qui s'y était mal prit. Le risque de devenir fou était bel et bien présent et il fallait donc y aller avec précaution

Lorsqu'elle eut finit, Kelendil avait le regard ailleurs, comme s'il essayait de mettre immédiatement en pratique ce qu'il venait d'apprendre. Il finit par revenir à la réalité et il fit un signe de tête respectueux envers la Grande Prêtresse

"Ainsi le secret est dans la méditation est l'harmonie. Cela semble si logique maintenant que j'ai honte de ne pas y avoir pensé auparavant."

Il marqua un très court arrêt avant de reprendre

"Je vous remercie pour ces conseils avisés, je mettrais cela en pratique dès que j'en aurais l'occasion. J'espère réussir à m'harmoniser avec la forêt et ressentir ce que vous décrivez"

Il finit par enfin se rendre compte que depuis son arrivée, il avait prit part à une discussion où au départ il n'était pas convié, il se tourna donc vers sa nouvelle compagnon de voyage et une fois de plus (cela devient une habitude décidément) il s'excusa

"Glinaina, depuis mon arrivée, je n'ai fais que m'accaparer la conversation, je suis désolé, peut être que je vous ai interrompu alors que c'était important. Je vais donc vous laisser et ne plus m'imposer."

Et voila qu'il tournait les talons après avoir fait un salut à chacune
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Les Pommes Légendaires Salées
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MessageSujet: Re: Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]   Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE] I_icon_minitimeMer 23 Mai 2012 - 12:38

"Glinaina, depuis mon arrivée, je n'ai fais que m'accaparer la conversation, je suis désolé, peut être que je vous ai interrompu alors que c'était important. Je vais donc vous laisser et ne plus m'imposer.

Glinaina regarda le capitaine, un peu hors contexte. A peine eut-elle le temps de se repositionner dans le contexte elfique que Kelendil partait déjà vers l'extérieur, permettant aux deux femmes de discuter seules à seules, si elles avaient autre chose à se dire... Pour sa part, elle n'avait pas grand chose à ajouter, ne connaissant pas la Grande-Prêtresse personnellement. Après, elle avait pu apercevoir ce qu'était devenu la vie en Anaëh, autant changée que restée intacte.

L'elfe porta son regard sur le temple, admirant une dernière fois de quelle beauté la nature s'était ajoutée à la bâtisse. Puis elle se tourna vers la prêtresse, arborant un sourire confiant malgré la question qui la taraudait.

-Dame Hyriël, est-il probable de commencer à ressentir la Symphonie des Arbres par le biais de la magie ?"

Bon, ça y est, c'était posé. Elle espérait juste que la question ne soit pas trop mystérieuse pour provoquer une série de questions auxquelles l'elfe ne se sentait pas encore prête à en parler. Ah, qu'il pouvait parfois être plus facile de diriger des soldats que de régler ses propres problèmes ! Mais bon, elle avait encore besoin de grandir sur ce point là, ce qui arrivera bien jour.
Elle écouta attentivement la réponse d'Hyriël puis la remercia de l'avoir éclairée.

-Merci beaucoup pour vos éclaircissements, Grande-Prêtresse. J'espère ne pas vous avoir dérangée trop longtemps. Un sourire des plus sincères se dessina sur ses lèvres, marquant la part humoristique de sa dernière phrase. Puissent ces prochains jours vous être favorables."

Sur ce elle s'inclina respectueusement devant Hyriël et regagna l'extérieur, retrouvant aisément Kelendil. Celui-ci conversait avec un autre militaire, à cheval lui. Les traits de son visage étaient crispés et de ce qu'elle pouvait voir la situation était urgente. Elle attendit donc que les deux personnages se soient séparées avant de s'approcher.

"Que se passe-t-il, Kelendil ? Si vous me permettez, bien sûr."
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MessageSujet: Re: Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]   Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE] I_icon_minitimeDim 27 Mai 2012 - 14:41

Les explications semblaient avoir fait leur effet malgré la difficulté du problème à maîtriser. Quoiqu'il en soit entendre la symphonie des arbres n'était pas une fatalité et il fallait plus l'accepter que la combattre, sinon le sens du renouveau d'Anaëh se perdrait à nouveau. Ce n'était pas un nouveau don mais plutôt un nouvel état d'esprit qui illustrait bien le fait que les Elfes devaient changer de personnalité avant tout, les deux visiteurs du temple l'apprendraient rapidement.
La Grande Prêtresse ne pouvait guère aller plus loin dans cette première rencontre car tout se découvrirait avec le temps. Elle laissa quand même quelques instants être consacrés à la toute dernière question avant que ses deux interlocuteurs ne s'en aillent.


La Symphonie des arbres et la magie arcanique sont deux choses totalement différentes. Cette voix est un don inné à chaque Elfe hors les magiciens du monde ne sont pas à l'écoute de cette voix. La pratique de la magie n'est donc pas un moyen de s'ouvrir à la symphonie.

L'entretien se termina par la suite, les deux elfes quittant le temple, laissant la Grande-Prêtresse à ses occupations. Peut être reviendront ils un autre jours après avoir progressé dans leur ouverture à la Prime Forêt mais d'autres défis les attendaient dans les frontières d'Anaëh. Pour Hyrïel également les mois prochains risquent d'être assez mouvementés, il fallait continuer le retour aux sources pour leur peuple et le culte se devait de rester vigilant à ce que la forêt leur racontait.
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MessageSujet: Re: Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]   Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE] I_icon_minitimeLun 4 Juin 2012 - 10:38

Juste après sa sortie du temple, Kelendil repartit vers l'endroit où ses elfes s'étaient regroupés, un mouvement de foule se fit ressentir, sortant le Capitaine de sa rêverie. Un cavalier passa non loin et le responsable des aigles l'interpella

"Dis moi, que se passe t il donc ?"

L'elfe stoppa son cheval et considéra de haut Kelendil avant d'arrêter son regard sur les aigles gravés sur ses épaulières en fer et de changer de ton. En effet, même sans reconnaitre le Capitaine des Aigles, il était de mise qu'un simple soldat de l'élite de l'armée elfe avait le grade de Caporal dans n'importe quel autre corps de l'armée. Il se ravisa donc et répondit plus courtoisement

"Il y a eu une altercation entre elfes de pierre et de forêt dans un village non loin"

Kelendil ne fut pas des plus surpris mais jusque la, même si les débats faisaient rages et les tensions étaient accrues, les protagonistes n'en arrivaient pas encore aux mains. Toute l'agitation qui avait lieu en ce moment était donc des plus étranges

"Précisez !"

"Le ton est montée, les deux familles qui étaient en désaccord ne voulaient pas démordre et une des maisons s'est embrasée. Le feu s'est étendu et c'est un véritable incendie qui va se déclarer si nous n'unissons pas nos forces mais les protagonistes continuent de s'invectiver et ne veulent rien savoir"

Le Capitaine pesta et laissa partir le cavalier, il allait repartir à grandes enjambées pour regrouper ses aigles quand il fut rattrapé par Glinaina qui était sortit du temple à son tour. Elle lui demanda ce qu'il se passait, Kelendil se tourna vers sa compagne de route et c'est attristé qu'il lui expliqua

"Il semble que la situation se soit dégradée entre les elfes de pierres et des bois et qu'il y a ait une menace pour que cela en vienne aux armes. Je vais donc aller tenter de rétablir l'ordre."

Il fit une petite pause afin qu'elle ingurgite l'information puis il reprit

"Il semble que notre route doivent se séparer. Ce fut très agréable de voyager avec vous et j'espère que le destin nous remettra un jour en présence l'un de l'autre. Que Kyria vous garde et vous aide dans votre mission"
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MessageSujet: Re: Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE]   Là où nos prières se croisent. (Hyriel et Kelendil) [TERMINE] I_icon_minitime

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