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 De retour après douze ans d'absence | PV Goar

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Tinfar Solinar
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MessageSujet: De retour après douze ans d'absence | PV Goar   De retour après douze ans d'absence | PV Goar I_icon_minitimeDim 30 Juin 2013 - 22:45

L’heure était tardive. Dans la salle commune de La Lune d’Argent, ne restaient plus que quelques habitués. Sur le départ, ils discutaient à voix basse près de la porte, commentant les derniers évènements marquants du duché. Au premier rang de leurs préoccupations revenait, comme c’était le cas pour tous ses habitants, la question de l’état de santé de la duchesse, Jeanne de Sephren. On la disait gravement malade. Certains avançaient qu’elle avait déjà rejoint les froids corridors de Tari. Quelque puisse être la réalité, tous avaient noté que le vicomte de Tal tenait désormais les rênes du duché. Les quatre habitués tombèrent au moins d’accord là-dessus : morte ou vivante, la jeune duchesse n’était plus qu’un prête-nom pour le royaume. L’un des plus avisés, sa main sur la clenche de la lourde porte de la Lune d’Argent, gagea que cette situation risquait d’entraîner le pays dans un conflit que nul ne désirait. Les affaires allaient en pâtir, pour sûr.
Se désintéressant d’eux sitôt la porte close, Tinfar reporta son attention sur la fenêtre la plus proche. La pluie glissait en un lourd rideau opaque sur la vitre glacée. Malgré la pleine lune qui brillait par intermittence dans le ciel de Langehack, les rues étaient sombres et le jeune homme s’en détourna assez vite. Il n’y avait là rien susceptible de le tirer de sa langueur.
Avec des gestes lents et délicats, il fit tourner le vin dans sa coupe et se perdit l’espace d’un instant dans la contemplation hypnotique des ondulations de l’alcool. Profitant du bouquet qui emplissait son nez, il but d’un trait le fond de son verre. Alors que l’alcool coulait le long de sa gorge, il gouta les aromes d’épices et de fruits qui s’y épanouissaient et profita de la chaleur qui semblait irradier dans tout son être.
Satisfait, repus, une jambe jetée sur l’accoudoir de sa chaise, le dos chauffé par les braises rougeoyantes du foyer, il profita du plaisir simple d’être au chaud et chez lui.

Chez lui ! Voilà bien un sentiment avec lequel il n’était guère familier. Après des années passées à arpenter la Péninsule en tous sens à la recherche de quelque coup fumeux, il peinait à se glisser dans le dernier rôle qu’il s’était créé : celui d’un riche patron d’une luxueuse auberge sise dans le quatrième Quartier de la cité. Et même ce soir, alors qu’une servante débarrassant les tables lui adressait un joyeux sourire, il doutait encore de sa bonne fortune.
D’un geste de la main, qu’il accompagna à son tour d’un léger sourire, il fit signe à la jeune femme qu’elle pouvait le débarrasser des reliefs de son repas. Il l’observa retourner en cuisine, ses maigres bras chargés du poids des assiettes. Son regard se perdit ensuite sur la salle commune. Les tables vides luisaient faiblement tant elles étaient consciencieusement cirées. Les lourdes et confortables chaises étaient toutes impeccablement alignées le long des tables. Les étagères qui surplombaient le comptoir étaient garnies des plus grands crus et des alcools les plus fins. Il savait, pour y être passé plus tôt dans la soirée, que les cuisines étaient bien approvisionnées, remplies de venaisons et des meilleurs mets. Et tout cela lui appartenait.
Ainsi cerné par ces signes de sa réussite, Tinfar s’expliquait mal le vague à l’âme qui persistait à le tenailler. Pour une raison ou une autre, son esprit était ailleurs en cette triste soirée de Barkios. Tendant sa main droite, il saisit la bouteille de vin que la servante lui avait laissé et se servit un nouveau verre. Peut-être son apathie venait-elle du temps morose qui persistait à frapper le duché. Peut-être n’était-ce rien d’autre qu’une fatigue consécutive aux fortes fièvres qui l’avaient cloué au lit la semaine dernière.
Prenant une longue inspiration, il tâcha de se détendre et de profiter de l’instant présent. La vie était douce pour lui. Bien plus qu’elle ne l’avait jamais été. Ses affaires, quelles qu’elles fussent, marchaient bien. La Lune d’Argent tournait bien, lui rapportant de jolis bénéfices, et le Croissant d’Argent se portait on ne peut mieux. L’organisation secrète dont il était l’éminence grise profitait pleinement de la vacance du pouvoir pour tirer ses marrons du feu. Oui, décidemment la vie était douce et calme à présent. Il semblait loin le temps des folles cavalcades et des intrigues complexes mettant sa vie en jeu.
Jouant un instant avec le bouchon de sa bouteille, Tinfar finit par reboucher cette dernière. Il retourna son verre sur la table et se massa lentement les tempes du bout de ses doigts. Fermant à demi les yeux, il se revit parcourant les routes. Ne sachant jamais où il allait atterrir, toujours trop conscient du fait que sa vie ne tenait bien souvent qu’à un fil. Il sourit.

S’étirant il se releva et poussa sa chaise sous la table. Tandis qu’il traversait la salle à peine éclairée par la lueur des braises mourantes, il entendait le parquet craquer sous ses pas. Ces sons ténus qu’on n’entendait que dans le silence d’une nuit calme, lui rappelèrent le monde auquel il n’avait cessé d’appartenir. Celui des monte-en-l’air et des escrocs, ces hommes qui savaient faire des ténèbres leurs complices.
Passant par la cuisine vidée de ses occupants à cette heure tardive, il descendit dans le cellier et s’approcha d’un placard que rien ne distinguait des autres. Repoussant les jambons qui y séchaient, il fit glisser ses doigts le long du chambranle jusqu’à déceler deux légères aspérités. Les pressant délicatement, il fit jouer le mécanisme secret qui, dans un léger déclic, libéra la porte cachée. Sans perdre une seconde, il se faufila avant qu’elle ne se referme.
Après une courte descente le long d’un escalier de granit aux marches abruptes, il arriva dans une vaste cave que peu d’hommes connaissaient. Là, enfermés dans de grands coffres reposaient certains des trésors de sa Guilde, le Croissant d’Argent. S’y trouvaient des costumes adaptés à toutes les situations, des perruques et des poudres à maquillage. Quelques bibelots attendaient de trouver acquéreur tandis que les plus belles prises de la Guilde étaient rangées sur des coussins de velours. Une bibliothèque pleine de faux était prête à répondre aux besoins des membres. Un grand miroir permettait à chacun de s’assurer que sa tenue répondait à toutes les exigences de la mission qu’il s’était fixé.


- On vient jeter un œil au butin, patron ?

La voix lui parvint d’un renfoncement sombre de la cave, là où les membres du Croissant avaient installé une longue table et quelques fûts de bonne bière.  
Tinfar ne se retourna pas immédiatement et ne manifesta nulle surprise, il prit le temps de s’observer dans le miroir et d’ajuster sa mise. De ses deux mains, il recoiffa ses cheveux bruns avant de remettre un peu d’ordre dans sa fine moustache. Satisfait, il lissa son pourpoint et rectifia les plis de son col. Reculant d’un pas, il fixa son reflet durant quelques secondes.


- J’ai vraiment l’air d’un crétin de bourgeois, engoncé dans ces habits, non ?

N’obtenant pas de réponse, et n’en attendant pas vraiment, Tinfar finit par pousser un léger soupir de résignation avant de se retourner. Glissant ses mains dans ses poches, il fit les quelques pas qui le séparaient de la table et, avisant la première chaise libre, s’installa.
L’homme qui lui avait le premier adressé la parole se tenait en face de lui. Il s’était installé confortablement pour boire une bière. Ses pieds, aux bottes crottées, reposaient sur le plateau de la table tandis que lui-même se balançait sur sa chaise en équilibre. Comme toujours, il émanait de sa personne une impression de menace diffuse.
Eclairé par une unique chandelle, Tinfar peinait à distinguer les traits de son interlocuteur. Seul un reflet argent lui permettait de deviner la présence de la boucle qui pendait au lobe gauche de son vis-à-vis. Néanmoins, Tinfar savait bien à quoi s’en tenir. Au fil des ans, il avait appris tout ce qu’il avait à savoir sur le personnage et sa physionomie n’avait plus de secret pour lui. Ses petits yeux marron engoncés sous des sourcils proéminents. Son nez maintes fois cassé qui le trahissait comme étant un bagarreur invétéré. Jusqu’au rictus méprisant qui déformait ses traits et achevait de le présenter comme un personnage dangereux.


- Des nouvelles intéressantes, Granir ? demanda Tinfar.
- Il pleut toujours, patron.

Granir Irthant, puisque c’est ainsi que l’homme se faisait appeler, n’avait jamais été particulièrement bavard. Tinfar l’avait recruté voilà déjà trois ans. Et pendant ces trois longues années, les deux hommes n’avaient jamais échangé la moindre parole inutile. Granir était avant tout un homme d’action. Froid et méticuleux, il ne reculait devant aucune besogne et savait se faire respecter des autres membres de la Guilde. Tinfar avait fini par voir en lui le bras droit idéal. Les deux hommes, opposés par bien des aspects, se complétaient au final admirablement.
Sans sa prédisposition naturelle à abuser des couteaux qui ne quittaient jamais sa ceinture, Tinfar lui aurait probablement confié un rôle plus important dans l’organisation du Croissant d’Argent. Peut-être même la gestion d’une des antennes de la Guilde. Cependant, en vertu de ses penchants pour la violence, il préférait le garder près de lui, là où il pouvait l’avoir à l’œil.
Jusqu’à présent, les évènements avaient donné raison à Tinfar. Granir s’était révélé être un bras-droit des plus efficaces. Il était respecté par tous et savait même se montrer raisonnable dans ses tentatives pour disputer à Tinfar le contrôle du Croissant. Non, l’un dans l’autre le choix qu’il avait fait s’était révélé être le bon. Malgré tout, le mutisme permanent de Granir irritait Tinfar plus qu’il n’osait se l’avouer. Lui soutirer la moindre information demandait des trésors de patience.
Prenant une longue inspiration, plaquant un large sourire sur ses lèvres, Tinfar prit sur lui et relança la conversation.


- Mais encore, Granir, qu’elles sont les nouvelles de la Guilde ?
- Tu sais ce que c’est. Les jours de pluie, les gens s’enferment chez eux et se regroupent autour d’une bonne flambée. Ce n’est jamais l’idéal pour nous autres, patron.
- Donc les gars se reposent, aucune activité dont je devrais être informé ?
- Valbon et Clarissa se font passer pour un couple de marchands. Aux dernières nouvelles ils devaient assister à un bal en compagnie du gratin ce soir.

Penché sur sa choppe, Granir s’était  peine redressé pour s’adresser à son chef. Sans se presser, ni manifester la moindre déférence, il saisit une choppe vide et la remplit au tonnelet derrière lui avant de la pousser dans la direction de Tinfar.
Dans le silence, les deux hommes burent lentement.
Lorsque Tinfar eut terminé sa choppe, il tira de son pourpoint une petite pipe et la bourra consciencieusement. Satisfait, il l’alluma à la chandelle avant de ranger sa blague à tabac. Après avoir tiré quelques bouffées, il dit simplement :


- Je crois que je vais profiter de ce que tout tourne bien ici pour aller faire un petit voyage. J’ai des fourmis dans les jambes. Après une courte pause, il riva ses yeux à ceux de Granir et demanda : Tu penses que tu pourras gérer les affaires courantes en mon absence ?

Granir s’étant contenté d’un simple grommellement pour lui répondre, Tinfar se redressa sur son siège et ajouta :

- Je ne plaisante pas, Gran’. J’attends une réponse décente.
- Oui, patron, je saurai me débrouiller avec les gars. Je connais le credo : « nous espionnons, nous volons, nous vendons mais jamais nous ne tuons ». C’est bon.

Après une longue pause qui permit à Tinfar de tirer longuement sur sa bouffarde, il conclut ainsi :

- Je t’aime bien, Gran’, mais mets-toi bien dans le crâne que je commande et que tu n’es pas irremplaçable. Après avoir tapoté sa pipe sur le bord de la table, Tinfar ajouta : Avant que je ne prenne la route, je te ferai passer des messages pour Leila à Brevise et Guilian à Leliande.

Alors, sans attendre de réponse, Tinfar se leva et tourna ostensiblement le dos à Granir et à ses couteaux. A pas lents, il traversa la cave avant de regagner le rez-de-chaussée par la porte secrète.

* * *

Trois jours avaient été nécessaires à Tinfar pour mettre ses affaires en ordre mais il en vint finalement à bout.
Il prit la route par une belle matinée de Barkios, l’une des rares que le duché avait connu depuis près de trois semaines. Plutôt que faire la route à cheval, ainsi qu’il avait souvent voyagé dans sa jeunesse, il décida de se laisser porter par le fleuve. Il n’était pas pressé et entendait bien profiter au mieux de son périple. Aussi loua-t-il une cabine sur une barge qui faisait la navette entre Langehack et Leliande. De là, il espérait bien trouver un bateau faisant voile vers la riche et toujours décadente - du moins l’espérait-il - Ydril.
Ses espoirs ne furent pas déçus. En une semaine il parvint à destination. Sur place, il renoua avec d’anciens contacts, éclusa quelques verres et conclut de fructueuses affaires. Ydril était décidemment une cité pleine de promesses. Avec un peu de chance et si Guilian Arnessec, le responsable du Croissant d’Argent pour l’antenne de Leliande, remplissait bien son office et parvenait à éviter les douanes, le Croissant pourrait bien tirer un joli bénéfice du voyage d’agrément de son fondateur.
Une semaine après son arrivée en Ydril, Tinfar, à regret, résolut de quitter cette riante cité. Il reprit la mer en direction d’Erac et y parvint, non sans avoir essuyé une tempête, cinq jours plus tard. Là, il rencontra d’anciens « amis », en tout cas n’avaient-ils jamais tenté de l’éliminer. Ils parlèrent longuement du métier, des temps difficiles et des troubles que traversait la Péninsule.
Pour Tinfar, installé depuis plus de six ans à Langehack, les guerres du Nord n’étaient que des rumeurs et l’occasion de faire de jolis bénéfices sur les cargaisons de grains et d’acier. Mais à Erac, les nouvelles étaient suivies avec davantage de sérieux et débattues ardemment. Parmi toutes les informations qui s’échangeaient dans les lieux mal famés, une retint l’attention de Tinfar. Il y était question de la Sorgne et de comment elle renaissait des cendres de la guerre.
Ayant eu à faire à la Sorgne par le passé, et gardant de cette rencontre une drôle d’impression, Tinfar écouta avec attention. Il apprit que les membres de la Sorgne, après s’être fait si discrets qu’on avait cru l’organisation dissoute, faisaient à nouveau parler d’eux. Ils semblaient désormais particulièrement actifs en Oësgard.
Tinfar avait toujours pensé que ces salopards du Nord avait un jour placé un contrat sur sa tête. Ils n’avaient visiblement guère gouté qu’un indépendant soit un jour venu braconner sur leurs terres. Depuis qu’il s’était installé à Langehack, il n’avait plus eu de leurs nouvelles mais le doute le taraudait encore. Peut-être était-ce enfin l’occasion d’obtenir des réponses à ces questions. L’idée de ne plus avoir en permanence à regarder derrière son épaule avait de quoi le séduire.
Aussi résolut-il d’acheter une bonne monture et de traverser le marquisat de Serramire en direction d’Oësgard.

* * *

Tinfar avait laissé la caravane à laquelle il s’était joint depuis Erac aux portes de la cité.
Désormais, il parcourait seul les rues de la capitale de la baronnie. Oësgard avait bien changé depuis la dernière fois qu’il y était venu. Cela n’était guère étonnant, vu qu’il n’y avait pas mis les pieds depuis plus de douze ans maintenant. Il laissait son cheval avancer au pas. La bête était douce et habituée aux grandes cités. Elle ne s’émouvait guère des passants qui les frôlaient.
Peu à peu, au fur et à mesure que Tinfar pénétrait dans le cœur de l’ancienne cité du Nord, les rues se faisaient plus étroites et plus sombres. Les ordures y apparaissaient en plus grand nombre et les mendiants se faisaient plus pressants. Tinfar, non sans une touche d’ironie comprit qu’il touchait au but.
Avisant une auberge qui s’enorgueillissait de proposer les services d’une écurie, le voleur qu’il était se compris que ce serait un lieu comme un autre pour commencer son enquête. Après avoir confié sa monture aux bons soins d’un jeune gamin trop vite monté en graine, il pénétra dans l’auberge.
La première idée qui lui vint fut de se dire que le confort de la Lune d’Argent risquait de cruellement lui manquer. Ici nul comptoir finement ciselé. Adieu les belles et larges tables de chêne. Quant à l’odeur, ici régnaient en maître les remugles de sueur, de vieille bière et d’urine, loin, très loin de l’odeur de cire qu’il avait appris à tant apprécier. Enfin, se disant qu’il trouverait davantage de réponses à ses questions ici que dans les tavernes plus huppées de la cité, il posa son bardas sur la planche qui tenait lieu de comptoir et attendit la venue de l’aubergiste.
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MessageSujet: Re: De retour après douze ans d'absence | PV Goar   De retour après douze ans d'absence | PV Goar I_icon_minitimeLun 1 Juil 2013 - 17:00

  Les tavernes d'Oësgard savaient tiré leurs profit malgré les périodes de trouble. Si la peste avait attaqué leurs revenus, lorsque celle-ci fut chassé de la ville, ils surent bien faire tourner leurs boutiques. Sous l'impulsion que donnait la cour royale de Sgarde et les échanges qui s'ouvrait par la Vâsme, ils avaient bien éponger toutes leurs dettes. On entendait souvent quelques badauds dire qu'il n'y avait plus riche qu'un tavernier, le bougre fantasmait bien sur l'argent qu'il leur donnait, les taxes royales venant rabattre les profits. Si une grande partie des tavernes et auberges s'étaient installé dans les faubourgs pour échapper aux taxes d'entrée dans la ville, d'autres tenaient encore le parvis dans les rues d'Oësgard, si ce n'était que leurs prix étaient plus haut. Pourtant on y voyait la populace urbaine y allait, ces bougres préféraient dépenser plus que devoir traverser et sortir de la ville, la paresse l'emportait volontiers sur l'avidité. On en comptait dans chaque rue Un voyageur aurait dit un jour qu'il y aurait une taverne par feux dans la cité, il est certes indéniable que ce rustaud ne savait guère compter, pourtant l'image restait qu'Oësgard devait rivaliser les tours de Diantra par le nombre de taverne. Chaque tavernier se glorifiait de cette maxime tout en grognant que la concurrence était rude.

  Gautier le sabotier en tenait une quelque part sis dans le quartier des forges. Le bougre qui avait commencer en tant qu'artisan sabotier avait du faire fi de son origine par son manque de talent dans le métier de son père Il avait servit un temps dans les milices communales, ce vétéran des guerres avaient vu les derniers conflits, s'il avait eut al vie sauve lors du siège d'Amblère, le rustaud en avait même renié l'ancien baron en rentrant dans sa ville. Ayant su se faire un petit magot lors des pilleries ce fut en épousant une drôlesse qu'il parvint à obtenir la bâtisse en dot et qu'il en ouvrit son établissement. Avoisinant la quarantaine, il gardait constamment cet air jovial de tout bon coquin qui avait su survivre aux guerres et en profiter. Désormais, ayant rangé son service dans les milices, il gagnait agréablement bien sa vie, vivant au dessus de sa boutique, son commerce accueillait les badauds et autres malandrins de la cité. Bien qu'on voyait quelques rixes d'ivrognes, son passé de guerrier suffisait en général à calmer les plus endiablés, dans le cas contraire il n'hésitait pas à en secouer plusieurs à grand coup de poing dans la trogne. Sa femme s'occupait de servir les boissons, la grosse Berthe, tel qu'on la nommait, son préfixe n'était en rien déplacé, sa bedaine avait une prépondérance démesuré. Le bougre de mari la laissait ainsi vaquer aux tâches, tandis que lui même s'hasardait volontiers à la converse et l'ivrognerie. Il se serait bien humecter le gosier ce soir là, mais y'avait point des coquins habituelles avec qui il vidait une chope ou deux, on trouvait quelques marchands qu'étaient venu là pour régler leurs affaires, plusieurs artisans du coin qui écumait leur alcool, et les autres bougres avaient payé leurs bouteilles et s'en état sortit la boire dans la rue ou chez eux. Il se tenait dans un coin, sirotant lui même de sa bibine dans un coin guettant la porte.

  Lorsqu'il vit arrivé un cheval qui s'arrêtait devant, il mit une claque sur le museau du petiot qui travaillait pour lui. Un orphelin qu'il avait prit dans sa boutique. Ce dernier sortant de sa torpeur s'activa à aller à sortir s'occuper de la monture. Il n'y avait point beaucoup de cavalier qui s'arrêtait par chez lui, son grenier qui lui servait d'écurie restant bien souvent qu'un simple grenier où le gredin de petit dormait. L'ami Gautier qui voyait en l'homme sans nul doute quelque riche marchands comptaient bien lui tirer ses pièces le mieux qu'il pu. Attrapant une chope, il passa un coup de tissu dessus pour enlever au mieux les tâches de graisses. Jetant un regard sur les bouteilles, il se demandait bien ce que voudrait le badaud. Peut être de la bière, il en avait de bien des sortes, la Sgarde ayant préféré travailler le houblon que la vigne, le vin qui tenait plus de la piquette se faisait rare, et lui même s'y refuser d'en boire. Il y trouvait quelques breuvages plus forts, cet bonne eaux de vie qu'il distiller lui même, et d'autres bouteilles qu'il tenait des campagnes et des monastères. Voyant que le cavalier s'en était déjà installé sur son comptoir, il détourna son regard de ses bouteilles pour aller à sa rencontre.

-"Hé là, ben m'sieur, j'vois que vous v'nez de bien loin", lança t-il en voyant les habits marqués par le voyage, "Qu'est-ce qui vous f'rait bien le plaisir ? J'ai de la b'nne bière des moines de l'abbaye de Saint-Remacle, vous m'prendrez ben une chopine". Sans attendre que ce dernier lui réponde, il attrapa la chope et s'en prit à versait du contenu d'un petit tonnelet d'dans. "V'là pour vous, ça vous r'mettras en forme. D'où est-ce que v'venez comme ça ?"
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MessageSujet: Re: De retour après douze ans d'absence | PV Goar   De retour après douze ans d'absence | PV Goar I_icon_minitimeLun 1 Juil 2013 - 21:15

Tinfar attrapa la chope que le tenancier avait fait glisser vers lui et y porta ses lèvres. Sans être exceptionnelle, l’escroc dut reconnaitre qu’elle se laissait boire. Normalement, son palais l’incitait à préférer les bières légères et délicates, des blondes le plus souvent. Mais cette brune était douce, presque miellée. Faisant claquer ses lèvres pour manifester son approbation, il remercia le tenancier d’un geste de la tête et glissa deux doigts dans les profondeurs de son pourpoint.
Il en retira une petite bourse de cuir qui tintinnabula agréablement au creux de sa main. Avant de la poser sur le comptoir, il la fit rebondir deux ou trois fois supplémentaires  à titre d’essai.


- Merci, l’ami. Vous remercierez ces bons prêtres pour moi. J’aime quand les bondieuseries se révèlent profitables. Marquant une courte pause, il tapota sa veste et remit un peu d’ordre dans ses cheveux. Ainsi que mes traits tirés et la poussière qui me couvre vous l’ont laissé à penser, je viens tout juste de franchir les remparts de votre bonne cité. J’arrive tout droit du Sud. De très loin au Sud, devrai-je dire, puisque que je suis originaire d’Ydril. Belle cité, bénie des Cinq où je prospère en tant que marchand indépendant.

Avisant un tabouret, Tinfar s’y assit. Accoudé au comptoir, ses mains serrées autour de sa choppe, il fit des yeux le tour de l’auberge avant de revenir au tavernier. Après une nouvelle gorgée de bière, il reprit :

- Pas grand monde ce soir, hein ? Remarquez, ça ne m’étonne pas  vraiment. Sur la route j’ai entendu pas mal de rumeurs. On y raconte que vous autres du nord n’avez pas eu la vie facile ces derniers temps. Les voyageurs m’ont fait part de rumeurs de guerres, de peste ainsi que d’une recrudescence du banditisme local. J’en passe et des meilleures, pour être honnête.

Défaisant les cordons de sa bourse, Tinfar y piocha quelques pièces qu’il fit glisser en direction de son vis-à-vis. Il reprit alors :

- Peut-être pourriez-vous vous servir une chopine à votre tour. Buvant une nouvelle gorgée avant de chasser la mousse qui s’était prise dans sa moustache, Tinfar poursuivit. Je n’aime pas boire seul et je suis sûr que vous êtes bien placé pour me raconter quelles sont les nouvelles, si loin au nord.
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MessageSujet: Re: De retour après douze ans d'absence | PV Goar   De retour après douze ans d'absence | PV Goar I_icon_minitimeMer 3 Juil 2013 - 15:16

  L'ami Gautier attrapa une autre chope qu'il se prit à essuyer des tâches de graisse avec le chiffon, non pour vraiment nettoyer, mais plus machinalement pour s'occuper les bras.  Son regard brilla lorsque l'étranger sortit sa petite bourse qu'il fit tinter dans l'air, il la regarda avidement sauter et retomber dans la paume de son propriétaire. Finalement il la regarda poser tout près de lui, non loin de là. Il hésita à demander les piécettes tout de suite pour sa boisson, s'assurant ainsi que l'homme avait des pièces de bon aloi et non quelques métal de mauvaise qualité, mais sa rapacité le poussait à conduire son client à boire sans le préoccuper du prix. "Ah c'que c'est pas à côté l'Ydril. On en a vu p'mal ces derniers temps des suderons. Il s'parraît que l'un des capt'aines du roy serait le fils d'un de l'ancien comte'. Z'avez c'histoire qu'on raconte avec la guerre contre la sorcière. Et ben on en a vu des bougres passaient par là, devait y avoir quelques affaires avec le Roy qu'je vous dit, pourtant j'en avais encore point vu dans ma boutique".

 Le tavernier nettoya son comptoir d'un revers de son chiffon tandis que le suderon s'asseyait. Il posa la chope toujours couverte de tâche de graisse derrière lui et s'attabla près de l'étranger. Le tavernier bien qu'il n'état guère fait pour l'intelligence se demandait bien ce qu'il devait vendre ce marchand. Il avait débarquer devant sa boutique qu'avec un cheval sans chariote, peut être qu'il avait trouvé où mettre sa marchandise, il lui aurait fallu bien payer pour ça ou avoir bien quelques amis dans les corporations. Le tavernier écoutait assez maladroitement ce que lui disait l'autre bougre. Son attention fut cependant exacerbée lorsqu'il le vit ouvrir sa bourse et en tirer quelques pièces pour lui présenter. On lui offrait un verre et on le payer, cela suffit à le mettre de bonne humeur. Se retournant pour attraper un verre, il croqua la pièce pour vérifier qu'il n'état pas question d'un vil alliage. Content de constater que c'était là du bon cuivre, il attrapa la chope qu'il avait tenté de nettoyer et s'en servit une chopine. Revenant s'asseoir face au suderon, il le remercia en levant sa chope vers lui et en but une gorgée.

-"Ah c'que vous savez il s'en est passé de bien étrange dans l'nord. S'zavez qu'on avait le benêt de Norman en baron quelque temps plus tôt. On disait qu'il fricotait avec les sombr'. Y'a eut la guerre, j'en ai servit dans la milice, hé', c'le seigneur de la ville d'Amblère qu'en a gagné. On en raconte des choses sur lui'. Il paraît qu'il viendrait de l'est, là ou y'a les épices. M'enfin moi de tout ça j'en vois que maintenant on a la paix hé', et que le seigneur d'Amblère n'est pas à fricoter avec la racaille de Diantra, ah que non, il se fait proclamer Roy et a dit qu'il n'aurait rien à faire avec ces coquins du vélins. Et c'qu'il a bien raison, ça n'manquez un roy dans l'pays. Et vlà, d'puis on en voit de chose bizarre, y'a eut le peste en ville, il s'paraît que maintenant on en a encore dans les champs', pour qu'le bandit, ma foué, depuis que la guerre est finit on en a plus trop, m'fin moi je dis ça que de la ville, j'y va jamais en campagne. Pis il se paraît que les nobles de l'Isle là, aurait des mises avec eux'. Y'en a eut aussi quelque miracles, il s'paraît qu'ya une statue de la damedieu qui pleure du sang au castel. Ma foué, moi j'vous dit que tout ça vaut mieux en rester loin, que ça regarde que les nobles et les Dieux tou'ça. Et vous qu'est-ce que v'venez y faire ici dans le nord ? Z'avez quelques affaires à y faire ?"
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MessageSujet: Re: De retour après douze ans d'absence | PV Goar   De retour après douze ans d'absence | PV Goar I_icon_minitimeLun 8 Juil 2013 - 22:27

Tinfar but une nouvelle gorgée à sa chope avant de la reposer soigneusement sur le comptoir. Il posa ses coudes sur la table et écouta attentivement tout ce que le tavernier avait à lui dire.
Ainsi donc la guerre du nord dont il avait entendu parler était bien plus que le simple conflit qu’il avait cru. Elle avait permis à un nouveau roi de se lever sur le septentrion. Un qui, d’après ce que Tinfar comprenait du discours de son hôte, avait déjà décrété que son royaume serait indépendant du reste de la Péninsule. Voilà qui en disait long sur les ambitions de ce dernier et offrait certainement des opportunités intéressantes. Il y aurait assurément des complots à suivre et des rancœurs à exploiter dans les années à venir.  Peut-être fallait-il aussi y voir une chance pour le Croissant d’Argent : Oësgard et Langehack n’étaient finalement pas si éloignées que cela en passant par la mer. Et un nouveau royaume pouvait se révéler le débouché idéal pour certaines des denrées que les membres du Croissant parvenaient à amasser.
Perdu dans ses pensées, Tinfar se força à focaliser ses pensées sur le moment présent. Par le passé, il s’était rendu compte que les aubergistes avaient le chic pour colporter des rumeurs intéressantes. Mieux valait attendre avant de tisser des plans sur la comète et écouter tout ce que son homme avait à lui dire.

Lorsque le tavernier eut terminé, Tinfar prit une nouvelle gorgée de bière avant de répondre.


- Oh, moi ? dit-il avant de balayer la question d’un geste de la main. Je suis un simple marchand. J’ai laissé l’essentiel de ma cargaison de blé et de seigle dans nos entrepôts d’Erac pour voir si mes associés et moi ne pourrions pas en tirer de meilleurs bénéfices dans votre belle contrée. Vous comprendrez, du coup, mon intérêt pour la situation du duché… pardon du royaume.

Se disant, Tinfar leva haut sa choppe et ponctua sa tirade d’un joyeux : Au roi !, avant de sourire largement et de vider sa timbale d’un trait.

- Mais parlez-moi un peu des affaires de la ville. Entre la guerre et la peste, la vie n’a pas dû être facile ici ces derniers temps. Je ne voudrais pas vous donner l’impression que je suis là pour profiter de vos malheurs, mais vos champs n’ont pas pu être moissonnés si tous les hommes valides étaient enrôlés dans les milices. Le prix du blé doit atteindre des sommets par ici. Pour faire bonne mesure, Tinfar plaqua sur ces lèvres un sourire carnassier. Pour peu que les routes soient sûres à présent, je pourrais bien avoir intérêt à vendre mon blé plutôt qu’en Erac.

Tinfar fit signe à l’aubergiste de remettre une tournée avant de conclure :


- Allons, l’ami, ressers-nous donc la même chose et dis-moi ce que je veux entendre : que le blé se négocie plus cher que la plus belle des putains et que les bandits n’ont pas plus de dents pour mordre qu’un nourrisson.
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MessageSujet: Re: De retour après douze ans d'absence | PV Goar   De retour après douze ans d'absence | PV Goar I_icon_minitimeLun 29 Juil 2013 - 21:52

Le Tavernier acheva de boire sa bière en trinquant à la santé du roy, la boisson était agréable, elle lui étanchait sa soif tout autant qu'il tirait plaisir à savourer la boisson. C'était un fait des plus rares, la coutume allait à vider la piquette ou de la bière de la mauvaise fermentation, seul quelques boissons pouvaient se prévaloir d'être de bonne tournure. Les moines avaient su habillement se faire la réputation des meilleurs brassiers, il faut dire qu'il avait le temps pour perfectionner leurs arts (et non moins de goût et de plaisir à boire de leurs liqueurs). Gautier essuya la mousse sur sa moustache d'un revers de manche Après avoir lui même lancé un "Vive le Roy", la petite assemblée de l'auberge avait repris la formule et l'hommage en vidant leurs verres. Il y avait un certains patriotisme à ces bonnes gens, loin d'eux les affaires de politique ou encore ces affaires de nobles, mais pour eux la fierté de se savoir indépendant restait le plus important. Le culte de Saint-Remacle, premier Roy légendaire de Sgarde ou encore celui de Siegfried, dernier roi de Sgarde, était des plus vivaces ces derniers temps. Le monastère de Saint-Remacle au nord de la capitale était devenu en peu de temps, le centre religieux de la Sgarde. La place de Siegfried, nommé en raison de la statue du roy qu'on y avait élevé était fortement fréquenté. Le lierre et les racines avaient était purgés de la pierre, et on voyait plus que jamais le visage aimant du gentilz roy d'antan armée d'un pal et d'un écu pointait vers le ciel et le nord-ouest. Son serment de vengeance sur Lyon de Serramire n'était pas tombé dans l'oublie. Certains bougre racontaient que le spectre de Siegfried rôdait sur les quais les nuit sans lune, appelant son adversaire les armes à la main. Les bougres disant l'avoir vu ne manquaient pas, le quartier étaient connu pour sa bibine.

-"Oh v'savez, c'était pas facile que j'vous dit, m'fin c'est comme ça que ça se fait par là, z'aviez bien des guerres par chez vous, hé ? C'vrai que c'était pas facile après la guerre. Que y'avait plus de quoi manger, qu'on avait la malemort qui nous tombait dessus. Mais les jours sont passé ma foué, c'est le passé ça que j'vous dit. C'vrai pourtant que le prix du blé est 'core bien haut, pis pour vous le marchand c'bien mieux de le vendre par là que par le médian. C'qu'on est point de coquins ici, le Roy a baissé la taxe sur les marchandises qu'on ait de quoi manger'. Croyez moi que vous v'errez bin mieux de v'nir le vendre ici. Il s'parait que y'a un marché pour ces affaires là dans le quartier de l'Université. C'que ça s'appellerait la Bourse, il s'paraît que là bas les banquiers et les marchands qui font des affaires".

La Bourse d'Oesgard tenait encore plus d'un simple halles aux échoppes qu'une réel structure financière. L'émission d'une nouvelle monnaie avaient amené quelques habiles conseillers du roy d'origine Thaarie à le faire mettre en place maintes réformes financières afin de remplir son Trésor. La monnaie de Diantra avaient été fondu pour être refrappé et non sans que le Trésor royale en tire un profit juteux. Installé dans un ancien Hotel, la Bourse rassemblait les maîtres des monnaies, des banquiers et quelques marchands. On y fixaient l'échange entre les monnaies et les prix des marchandises, bien que cette dernière soit encore très limité. Il n'en restait pas moins que la Bourse, ou encore Hotel des monnaies étaient devenus le centre du commerce du royaume de Sgarde.

-"Oh v'savez, c'que j'suis point dans la négoce moue, m'dit que vous devrez mieux voir à l'hostel des monnaie ce qui en est, c'est c'que j'vosu est dit tout ce qu'j'en savais. Pour les brigands ma foué, c'quy'en a quand même, j'entends des histoires parfois que le héraut vient nous crier sur la place publique. Il se parait que y'aurait quelques anciens chevaliers de la Verse qui hanterait les alentours de Zönzell. Mais s'vous venez par la Vasme ou que vous prenez une bonne escorte, c'm'est dit que vous auriez pas à craindre grand chose. C'que y'a eut des chasses de la noblesse pour chasser les bandes armées", répondit Gautier en resservant deux chopes de bières.

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MessageSujet: Re: De retour après douze ans d'absence | PV Goar   De retour après douze ans d'absence | PV Goar I_icon_minitimeVen 30 Aoû 2013 - 14:49

Tinfar avait une fois encore écouté avec patience le tenancier. L’accent trainant du bonhomme n’était au final pas un obstacle à sa compréhension et roulait même agréablement au creux de l’oreille. La bière était toujours aussi bonne et pour sa première soirée en Oësgard, Tinfar se disait qu’il était aussi bien ici qu’ailleurs. Son tabouret était confortable et le feu ronflait derrière lui et réchauffait ses os fatigués par le voyage.
Néanmoins, les infos qu’il espérait tardaient à venir. Son interlocuteur ne savait visiblement rien de la pègre locale, à moins qu’il  ne se refuse à en parler. Quoiqu’il puisse en être, notre voleur commençait à penser qu’il lui faudrait aller chercher des informations ailleurs.
La ville ne devait pas manquer de quartiers malfamés où il pourrait trouver son bonheur. En apprendre davantage sur la Sorgne ne devrait normalement pas être trop compliqué. Pour autant qu’il puisse se le rappeler la dernière fois qu’il avait parcouru la cité, il avait surtout eu du mal à éviter la Sorgne. Ce serait un bien mauvais coup de Néera s’il ne trouvait pas demain quelqu’un pour lui en dire davantage.
Mais l’affaire pouvait bien attendre le lendemain. Pour l’heure, il commençait à se faire tard et sans en savoir davantage sur la ville, il serait dangereux d’aller à la pêche aux infos. Tinfar savait par expérience que certains quartiers n’étaient pas sûrs après une certaine heure.

Repoussant sa chope, il posa son menton sur ses mains jointes.


- A t’entendre, j’ai l’impression que ta cité pourrait être une aubaine pour moi et mon blé. De bons prix et peu de voleurs sur la route ! C’est là une chance à ne pas manquer. Tirant quelques pièces de sa bourse, Tinfar les fit glisser en direction de l’aubergiste. A présent, je me sens un peu las. La route a été longue et poussiéreuse pour arriver jusqu’ici. Peut-être, l’ami, aurais-tu une chambre à louer pour un voyageur fatigué. Et si tel était le cas, je serais ravi de te la prendre pour peu qu’il y ait des saucisses à mon réveil.

Tinfar conclut cette dernière phrase par un large sourire et attendit la réponse de l’aubergiste.
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