L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia]

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MessageSujet: L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia]   L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia] I_icon_minitimeDim 16 Mar 2014 - 19:53

Une servante déposa un plateau sur la table basse en face de Cornélia. Sur ce plateau se trouvait de délicieuse pâtisseries habituellement au goût de la jeune maîtresse, celle-ci était fortement gourmande lorsqu'il en venait aux sucreries. Une odeur de cannelle emplit soudainement l'air, mais la petite fille n'y porta aucune attention étant trop absorbée pas son travail de broderie, ou plutôt à ce qui semblait être de la broderie. Cela faisait plusieurs jours qu'elle tentait de broder, mais sans grand succès. Il faut dire qu'elle n'avait pas prit le modèle le plus facile à broder celui-ci étant l'emblème des Anoszia. Confortablement installé dans son fauteuil, vêtue de sa robe de deuil, elle se piqua à nouveau l'index avec son aiguille. Frustrée, elle soupira bruyamment et jeta rageusement sa broderie à l'autre bout de la pièce. Sa mère avait longuement insisté pour qu'elle apprenne cet art typiquement féminin, mais malgré toute la patience et les apprentissages de sa mère, sa broderie était restée totalement médiocre et ce ne fut qu'après le décès de sa pauvre mère qu'elle s'était atteler à la tâche de manière diligente.

La jeune Cornélia serra les poings et jeta un coup d'œil à ce qui aurait dû être un dragon doré. Non seulement elle avait utilisé le mauvais fil jaune, mais le dragon ressemblait plus au monstre qui se cachait sous son lit l'année précédente qu'à la magnifique et terrifiante créature qu'il aurait dû être.


-Ne soyez pas fâchez, jeune maîtresse, la broderie n'est pas un art si facile à maîtriser, déclara doucement la servante qui tentait de la calmer. Vous n'avez pas toucher à votre repas aujourd'hui, alors j'ai apporté de délicieuses friandises afin de titiller votre appétit.

L'enfant baissa les yeux vers les sucreries. Habituellement, elle se serait jeté sur les petits gâteaux délicats au plus grand désarroi de son père, mais elle ne ressentait pas la faim, son estomac restant noué depuis la mort de sa mère.

-Je n'ai pas faim, rétorqua Cornélia avec une moue d'enfant.

La servante lui fit son sourire le plus affable, elle prit un petit gâteau parfumé à la cannelle, le déposa dans une petite assiette et tendit celle-ci vers sa jeune maîtresse. Cornélia inspira doucement, regarda la gâterie d'un regard mauvais et sans plus attendre donna un coup au poignet la servante, ce qui fit tomber le plat et son contenu et le plancher. Effrayée, la servante s'inclina très bas devant elle.

-Je vous en pris, jeune maîtresse, vous devez vous nourrir ou sinon je devrais en informer votre père, souvenez-vous dans quel état il était la dernière fois! plaida la jeune femme avec une mine attristée.

Cornélia fit la moue et détourna son regard de la servante. Il se souvint de la mauvaise humeur de son père cette journée-là, il lui avait fait très peu, en fait. Depuis ce jour-là, elle s'était fait le plus discrète possible afin de ne pas l'énerver. Elle avait depuis désespérément travailler sur sa broderie, mais elle n'avait encore eu aucun succès de ce côté-là.

-J'ai entendu mes frères se disputer, dit-elle pour changer de sujet, que s'est-il passé cette fois-ci?

Docile, la servante entreprit de nettoyer les dégâts de sa jeune maîtresse tout en répondant à sa question. Elle lui expliqua que ses deux frères aînés avaient reçus de nouvelles figures de bois de la part du palefrenier qui travaillait le bois dans ses moments libres. Ceux-ci s'étaient disputés au sujet de qui recevraient les plus réussies à leur yeux.

-Je fais de mon mieux afin de ne pas déranger notre père et mes frères continuent de faire autant de boucan dans les couloirs! soupira la jeune fille, exaspérée par le comportement de ses frères depuis le décès de leur mère.

En parlant de boucan, Cornélia entendait soudain des cris stridents venant du couloir. Elle fronça les sourcils en attendant les cris du dernier né déchirer le calme des lieux. Quelque chose se brisait en elle chaque fois qu'elle entendait les pleurs de sa petite sœur. Sachant que les bruits du bébé ne plairaient certainement pas à son père, elle se leva, épousseta sa modeste robe noire sans parure, puis se dirigea d'un pas rapide dans le couloir principal de la demeure, suivant les cris du bébé.

Une fois arrivée devant la chambre du bébé, elle imita le regard composé de sa père, puis pénétra dans la pièce avec une élégance typiquement adulte. Elle jeta un regard hautain à la nourrice qui tentait désespérément de calmer le bébé âgé de quelques mois déjà.


-Je pensais que mon père avait engagé une bonne nourrice, pourtant vous n'arrivez pas à imposer le silence à ma petite sœur! déclara Cornélia en fronçant des sourcils.

La nourrice fit une révérence et implora le pardon à la jeune maîtresse. Cornélia soupira, puis rejoignit rapidement la nourrice. Elle la considéra froidement avant de lui prendre sa petite sœur des bras.  Le bébé étant un peu lourd pour elle, Cornélia allait immédiatement s'asseoir sur la chaise berçante tout en serrant sa petite sœur contre elle de manière maternelle. La nourrice lui affirma qu'elle ignorait pourquoi Cécyllia était dans tout ses états. Le bébé avait été nourri, on avait changé ses langes et entreprit de lui faire faire sa sieste, mais elle n'avait pas cessé de pleurer depuis.

Cornélia soupira et ordonna à la nourrice de les laisser tranquille. La nourrice quitta silencieusement la chambre d'enfant en laissant la porte entrouverte. La jeune maîtresse serra doucement le bébé contre sa poitrine et commença à se bercer lentement tout en débutant une petite chanson qu'elle avait souvent entendu sa mère fredonner lorsqu'elle brodait.


-Si toi aussi tu m'abandonnes, Ô mon unique amour, toi, chantonna-t-elle doucement. Nul ne pourra plus jamais rien, non rien, rien pour moi...

Cornélia berça doucement Cécyllia dans ses bras tout en fredonnant le reste de la chanson. Au bout de quelques minutes, celle-ci cessa de pleurer et ferma ses petits yeux. La jeune maîtresse continua de se bercer sur le chaise, autant pour réconforter sa petite sœur que elle-même.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia]   L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia] I_icon_minitimeDim 16 Mar 2014 - 20:44


« Non rend les moi ! », s’était époumoné le petit Oscario.

Mais Oschide, l’aîné de la famille du haut de sous douze années, empêchait son plus petit frère d’attraper les magnifiques figurines en bois que leur avait fabriqué le palefrenier. Non, il ne lui laisserait pas les plus belles parce que tout ce que touchait son frère se démolissaient tôt ou tard ou finissaient n’importe où. Donc il ne lui aurait rendu pour rien au monde. Et puis, il ne les lui rendrait pas parce qu’il en avait de toute façon décidé ainsi, un point c’est tout. Le palefrenier qui d’habitude était des plus sympathiques, s’était renfrogné et avait laissé s’échapper une gueulante monumentale qui avait résonnée dans tout le château. Visiblement inquiet que leur père l’apprenne, Oschide redonna une des figurines à son frère qui laissa apparaître aussitôt un sourire, et le poussa par terre. Le petit Oscario fit donc plusieurs roulé-boulé avant d’être entièrement recouvert de poussière.

« C’est toi qui l’a voulu ! », lança le petit Oschide pour sa défense avant de faire comme s’il allait charger son petit frère.

Ce qui ne provoqua qu’une scène des plus ridicules ou Oscario tenta de se protéger avec ses mains d’une attaque qui n’eut jamais lieu. Voyant le regard furibond de son frère, Oschide jeta les figurines par terre et adressa un dernier regard moqueur à son frère avant de quitter la cour.

Il marchait d’un pas assuré dans les couloirs comme s’il venait de gagner un duel de tournoi. Il paraissait fier et intrépide, mais au fond, il était blessé. Blessé d’avoir perdu sa mère, le seul être qu’il chérissait plus que tout et qui lui avait rendu tant d’amours. Il entendit alors des pleurs, vraisemblablement ceux de sa dernière sœur, Cécyllia. Celle qui avait tué leur mère, sa mère… L’envie lui prit alors de passer voir le coupable et de lui montrer à quel point il ne la désirait pas. A ce moment-là, il aurait tout fait pour échanger cette sœur contre sa mère. Mais Tyra était si cruelle…


Dans la pièce, il découvrit alors sa sœur Cornélia, tentant de bercer l’enfant pour qu’il cesse de pleurer. Elle lui chantait une berceuse que seule leur mère leur avait chantée.  Cela ne lui fit qu’une impression de voir un enfant s’occuper d’un autre. Ce n’était pas à elle de le faire, non, il y avait des nourrices pour ça. Furieux, Oschide s’approcha près d’eux.

« Ce n’est pas à toi de le faire ! Père, ne le permettrez pas. Il sera au courant ».

Ses menaces résonnaient mal. De la colère ainsi que de la tristesse emplissait le ton de sa voix. Sans vouloir laissait paraître une quelconque émotion qui l’aurait rendu ridicule. Il se devait de cacher ses larmes car l’aîné n’avait pas le droit de pleurer. Il regarda alors sa jeune sœur, pourtant innocente et fit mine de la sermonner.

« Cet enfant n’en vaut pas la peine. C’est elle qui a tué notre mère ! », dit-il de marbre.

Peu lui importait si Cécyllia se mettait à pleurer, il avait dit ce qu’il pensait et c’était tout. Il regarda alors le bébé une nouvelle fois et n’eut que du dédain pour lui. Car oui, le bébé pouvait avoir peur de lui, avec le visage sévère de son père qu’il tentait d’imiter.
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MessageSujet: Re: L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia]   L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia] I_icon_minitimeDim 16 Mar 2014 - 23:25

Une larme roula sur sa joue, mais ce fut la seule qu'elle versa en berçant sa petite sœur. Cornélia s'était promis qu'elle cesserait de pleurer quelques jours plutôt, qu'elle serait mature et vivrait son deuil sereinement, autant pour son propre bien que pour ses frères et sœurs. Il fallait bien que l'un d'eux démontre un peu de courage au cours de cette période difficile. Elle observa le bébé avec un regard tout à fait maternel tout en chantonnant toujours. Si cette enfant pleurait autant, cela devait être parce que sa véritable mère lui manquait, la petite Cornélia ne voyait pas d'autre explications plausibles. Pour la première fois depuis des mois, un petit sourire ourla ses petites lèvres d'enfant. Le bébé avait cessé de pleurer, il se sentit très satisfaite, jusqu'à ce qu'elle entendit la porte grincer et vit son grand frère, d'humeur noire visiblement, pénétrer dans la chambre d'enfant.

« Ce n’est pas à toi de le faire ! Père, ne le permettrait pas. Il sera au courant ».

Elle sentit Cécyllia se mouvoir dans ses bras et des gémissements plaintifs sortirent de sa petite bouche en entendant la voix hostile du nouvel arrivant. Cornélia lança un regard coléreux vers son grand frère en essayant de calmer le bébé en même temps, mais celle-ci semblait ressentir la mauvais ambiance. Au moins, elle ne s'était pas remise à crier, pour l'instant. Cependant, elle n'apprécia pas de se faire sermonner par son grand frère alors qu'elle était tout à fait innocente.

Cornélia serra les dents et descendit de la chaise berçante de manière peu élégante. Comment son frère pouvait-il dire des choses pareilles? Même si leur mère était décédée pour avoir donné la vie à leur petite sœur, il ne pouvait accuser celle-ci! Elle trouva ses paroles particulièrement cruelles. Attristée par le comportement de son frère aîné, elle blottit davantage le bébé contre elle de manière protectrice. Malgré l'hostilité d'Oschide face à Cécyllia, au fond de son coeur, Cornélia savait qu'il n'oserait pas lui faire de mal.


-Une enfant ne tuerait jamais un parent, certainement pas sa mère, Oschide, rétorqua-t-elle le plus calmement possible afin de ne pas alarmer sa petite sœur plus qu'elle ne l'était déjà. Comment peux-tu être aussi méchant, c'est notre petit sœur!

Elle prit une grande inspiration, une action qu'elle avait souvent remarqué lorsque sa mère s'apprêtait à sermonner ses enfants. Puis, elle considéra tristement Oschide de ses grand yeux verts.

-J'ai promis à mère que je m'occuperais de Cécyllia, déclara-t-elle en lui jetant un regard emplit de détermination avant de se détourner de lui et se diriger vers le berceau de Cécyllia.

Elle savait que cette dernière phrase le mettrait davantage en colère, celui-ci détestant le fait qu'elle avait été la dernière à converser avec leur mère.
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MessageSujet: Re: L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia]   L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia] I_icon_minitimeMer 19 Mar 2014 - 10:21


C’était trop pour lui. Il ne pouvait pas supporter cette scène une seconde de plus. Cet enfant ne lui inspirait que du dégoût. Et le pire dans tout ça était que sa sœur prenait parti pour cette petite meurtrière. La protéger ? S’en occuper ? Comment le pouvait-elle du haut de ses neuf années. Elle était encore une enfant tandis que lui grandissait et savait donc de toute façon ce qu’il fallait faire lorsque leur père n’était pas là. Et en ce moment présent, ce qu’il lui déplaisait avait surement été les derniers mots de sa sœur. Elle avait promis à leur mère…Elle avait été la dernière à lui adresser la parole, la dernière à sentir son souffle tandis qu’on lui avait interdit formellement de s’en approcher. Il n’en fallut pas plus pour le mettre véritablement en rogne.

« Je ne la considère pas comme ma sœur. Je ne lui pardonnerais jamais, ça non ! », dit-il en fixant sa sœur droit dans les yeux avec un regard glacial.

Son humeur était terrible depuis cette mort si brusque et tragique. Il n’avait jamais ressenti de haine pour quiconque, mise à part peut-être envers son frère Oscario lorsqu’il le provoquait trop longuement. Mais il n’en avait jamais eu pour sa sœur Cornélia qui, il le savait, se démenait comme elle pouvait pour rassurer leurs autres frères et sœurs. Mais il y avait bien trop d’orphelins en manque d’amour maternel. Leur père, ne faisait que leur donner une éducation stricte et sans émotion. Ce n’était pas vers lui qu’il accourait lorsqu’il se faisait mal ou qu’il était triste. Il ne serait jamais allé le voir pour ça par risque de déchanter encore plus.

« Je suis l’aîné et tu te dois de m’obéir lorsque père n’est pas là. Laisse-là ici et retourne à ta broderie, Cornélia ! Et ne rechante plus jamais cette berceuse. Mère est morte, ses chants avec elle ».

Un petit air de vengeance gratuite régnait dans les mots du petit garçon. Il n’avait pas apprécié l’air qu’avait pris sa sœur lorsqu’elle fit mine de le sermonner et il espérait que ses mots remettraient sa jeune sœur à sa place sans se rendre compte de l’impact que pouvait prendre de tels propos. Tôt ou tard, il savait qu’il le regretterait. Il le regrettait déjà à vrai dire…

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MessageSujet: Re: L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia]   L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia] I_icon_minitimeJeu 20 Mar 2014 - 4:39

« Je ne la considère pas comme ma sœur. Je ne lui pardonnerais jamais, ça non ! »

Pourtant, il le fallait. Son grand frère ne pouvait se permettre de rester en colère envers sa petite sœur innocente. S'il devait être en colère, il devait plutôt s'en prendre aux dieux, mais la dernière chose que la petite Cornélia désirait était bien que sa famille soit la cible des caprices des dieux encore une fois. Ceux-ci lui avaient retirer sa mère, mais lui avaient gentiment laissé une petite sœur dont elle avait maintenant la charge. Il fallait pardonner cette âme innocente ou alors leur mère ne pourrait jamais reposer en paix et cela serait de la faute de son idiot de frère! Cornélia comprenait très bien la colère de son frère, elle aussi l'avait ressentie, mais peut-être plus discrètement que le reste de ses frères et sœurs. Elle aurait seulement souhaiter qu'il aille décharger cette émotion violente ailleurs que dans la chambre de Cécyllia.

Cornélia s'approcha doucement du berceau et sur la pointe des pieds, elle y déposa sa petite sœur qui remuait et geignait toujours. Afin de la calmer à nouveau, il fallait que son frère à l'humeur toxique sorte de la pièce!


« Je suis l’aîné et tu te dois de m’obéir lorsque père n’est pas là. Laisse-là ici et retourne à ta broderie, Cornélia ! Et ne rechante plus jamais cette berceuse. Mère est morte, ses chants avec elle ».

La couverture qu'elle s'apprêtait à déposer sur le petit corps de Cécyllia lui tomba des mains et atterrit sur Cécyllia sans la délicatesse désirée. La jeune maîtresse se tourna vivement son frère et lui jeta un regard noir. Un lueur de méchanceté se voyait dans son regard aux sourcils froncés. Elle considéra longuement son frère aîné, son cœur battait la chamade et quelques larmes ruisselèrent sur ses joues rosies par la violence de ses émotions. Elle n'apprécia pas la petite arrogance qu'elle vit dans ses yeux bleus. Heureusement pour sa vie, il ne s'était pas moquer ouvertement de sa broderie en l'attaquant de ses mots durs.

Elle ignora les geignements de sa petite sœur et avança tranquillement, telle une prédatrice vers son grand frère. Sa mère lui avait enseigné qu'une dame de son calibre devait aisément rester calme et ne jamais offrir à ses ennemis la satisfaction de la voir bouleversée. Toutefois, Cornélia n'était encore qu'une enfant et en cet instant présent, elle en avait marre d'essayer d'être adulte!

Elle cligna des yeux une fois avant de gifler son frère de toute ses forces. La force de l'impact laissa une vive marque rouge sur la joue d'Oschide, puis une douleur sourdre sur la paume de sa main, mais elle de broncha pas.


-Regarde toi, cracha-t-elle méchamment, mon pauvre frère ose me donner des ordres alors que tu n'as même pas de poil au menton et une voix qui grince, on ne sait jamais si tu es une fillette ou un chat qu'on étouffe!

Elle ne savait pas comment son frère allait riposter, mais la jeune dame n'avait pas peur. Cornélia en avait marre de devoir endurer son humeur de chien!

-Sors d'ici! ordonna-t-elle d'une voix forte. Éloigne toi de Cécyllia!


***

Pendant ce temps, leur frère Oscario avait porter une attention toute particulière aux bruits qu'il avait entendu dans la chambre d'enfant et un peu paniqué par le son de la claque, il se précipita dans les couloirs de la résidence des Anoszia à la recherche de son père, qu'il trouva rapidement.
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MessageSujet: Re: L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia]   L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia] I_icon_minitimeJeu 20 Mar 2014 - 17:33

Cela s’était bien produit, il n’y avait pas de doute. Il avait bien vu et avait bien senti la petite main de sa sœur s’aplatir brusquement sur son visage, laissant ainsi une marque bien rougie en plein milieu. Les mots qu’elle lui sorti par la suite, il ne les entendit même pas, trop occupé à la dévisager de son pire regard. Furieux, il l’était bel et bien et il cherchait déjà dans sa tête une façon de corriger le plus judicieusement possible sa sœur. Ce n’était que justice après tout, elle l’avait frappé et en tant qu’aîné, il ne pouvait le supporter. Ca non !

Quand sa sœur l’ordonna de sortir, ça ne fit que renforcer sa colère. Il ne pouvait plus la maîtriser et sentit sa main partir sans qu’il ne puisse plus la contrôler, mais la jeune fille esquiva au dernier moment. Sa main se finit alors sa course sur le grand meuble et il laissa surgir un cri de douleur qui ne devrait pas manquer d’alerter toute la demeure. Alors qu’il se tenait la main endolori avec son autre valide, son regard se braqua de nouveau vers sa sœur.


« Petite peste, regarde ma main ! Je ne la sens plus. Reviens là que tu subisses la correction que tu mérites ! »

Sans faire attention au bébé qui commençait à s’agiter quelque peu, Oschide entreprit de poursuivre sa sœur dans toute la pièce. Une course effrénée s’en suivit et au passage, les chaises et autres petits objets volèrent en éclat dans la pièce. Mais la petite est vive et elle pouvait passer dans les endroits que lui ne pouvait pas. Ses plus grandes jambes lui permirent néanmoins de la rattraper au bout d’un moment, mais la porte de la chambre s’ouvrit brusquement…
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MessageSujet: Re: L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia]   L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia] I_icon_minitimeMar 25 Mar 2014 - 18:10


Assis sur son fauteuil devant une coupe de liqueur, le vicomte songeait à sa sœur Myriam et à son épouse Hélène. Toute deux morte à deux ennéades de différence, avait-on à peine enterré l’une qu’on creusait la fosse de l’autre. Le vicomté entier portait le deuil de ses dames et Arichis plus que tout autre. Ses frères venaient tout juste de quitter le château pour reprendre leurs devoirs ailleurs, sa sœur Sibylle s’isolait de tous dans sa tour et ne sortait que rarement pour prier. Le seigneur Anoszia cachait son chagrin en s’occupant des affaires du territoire et à l’éducation de ses enfants. Il avait fait venir six nourrices différentes pour les jumeaux, Azénor, Cécyllia et même pour Cornélia. Des précepteurs leur enseignaient également ce qui devait l’être. A six ans, Azénor venait chaque soir lire à son père les Contes & Légendes de la péninsule, la veille encore elle lui contait l’histoire de Sainte Aléra. Oscario préférait l’entrainement à l’épée dans la cour du château avec le maitre d’arme qui venait de lui offrir sa première véritable épée.

C’est son cadet qui le sortit de sa somnolence en toquant à sa porte, l’informant d’une dispute entre sa sœur et son ainé. Arichis était las, ses têtes de portée se comportaient aussi mal que des fils de paysans. Il n’y avait vraiment qu’Azénor pour lui remontait le moral.

Il demanda à un garde d’aller chercher les nourrices et avança vers la chambre de Cécyllia.


« Arrêtez ! Maintenant ! »

Sa voix résonna dans toute la pièce. Cornélia et Oschide couraient en travers de la pièce pendant que Cécyllia pleurait à plein poumon. Derrière le patriarche, Oscario arborait un sourire vengeur à l’encontre de son frère, il avait mal digéré le coup des figurines. La nourrice de Cécyllia entra par la suite et d’un signe de tête Arichis l’autorisa à prendre le nourrisson dans ses bras pour la calmer.

« Sortez d’ici. »

Tête baissée, Oschide, Oscario et Cornélia sortirent de la pièce. Aussi calme que peut l’être l’Olyenne avant une tempête, il ajouta.

« Suivez-moi. »

Sur leur passage, les servantes et domestiques baissaient la tête pendant qu’ils faisaient le chemin inverse que celui empruntait plus tôt. Arichis ouvrit la porte de son bureau et la referma une fois sa progéniture à l’intérieur. Il s’installa sur le grand fauteuil laissant le divan à ses enfants. La mine sévère, il les fusillait du regard.

« Regardez-vous. Votre Mère est morte depuis quelques ennéades et vous souillez déjà sa mémoire de vos chamailleries. Vous vous comportez pire que des ribauds, vous nous faites honte et vous déshonorez votre Mère. »

Ce n’était pas un comportement de noble ce qu’ils avaient là. Le pauvre Oscario aucunement fautif se faisait sermonner autant que ses frères et sœurs sans broncher, sachant qu’il ne fallait pas l’ouvrir devant leur père. Arichis termina.

« De la discipline ! Ne vous-a-t-on rien appris ?! »
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MessageSujet: Re: L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia]   L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia] I_icon_minitimeMer 26 Mar 2014 - 3:50

Un sourire vainqueur étira les lèvres de la petite Cornélia lorsqu'elle vit la main de son frère manquer sa cible et se heurter violemment avec force sur le grand meuble de bois près d'eux. Elle voyait de la colère dans les yeux d'Oschide, mais la jeune dame se sentait aussi hostile que lui. Jamais elle ne se serait bagarré ainsi avec ses frères auparavant, mais depuis la mort de leur mère, trop de choses avaient changée et pas pour le mieux.

« Petite peste, regarde ma main ! Je ne la sens plus. Reviens là que tu subisses la correction que tu mérites ! »

Elle esquiva les mains de son grand frère, puis s'ensuivit une grande poursuivre à travers la chambre d'enfant. Des meubles furent poussés hors du chemin, des chaises furent projetés hors de vu et cela sous le vacarme de Cécyllia qui se mouvait rageusement dans son berceau en déchirant l'air de ses horribles cris. Pour l'instant, Cornélia se préoccupait beaucoup plus de sa survie que d'être aux petits soins avec sa petite soeur.

Un bras attrapa le sien et Cornélia gémit une plainte au même moment où la porte s'ouvrit avec un terrible fracas. S'il n'y avait pas eu de bébé, la pièce se serait plongée dans un silence plutôt sinistre grâce la présence paternelle. La jeune dame hoqueta en voyant son père , puis jeta un regard en coin à son grand frère et ensuite à Oscario qu'elle toisa un moment avant de baisser les yeux docilement. La nourrice qu'elle avait envoyé plus tôt lui passa sous le nez et prit la dernière de la famille dans ses bras. Cornélia lui jeta un oeil dédaigneux avant de suivre son père silencieusement, la tête baissée en soumission jusqu'à au bureau de la figure paternelle.

Une fois à l'intérieur, elle prit place au bout d'un divan de bonne facture. Ses frères la suivirent aussitôt. Les cris de Cécyllia semblaient s'être calmés, mais Cornélia avait toujours l'impression d'entendre l'écho de ses gémissements derrière la porte.


« Regardez-vous. Votre Mère est morte depuis quelques ennéades et vous souillez déjà sa mémoire de vos chamailleries. Vous vous comportez pire que des ribauds, vous nous faites honte et vous déshonorez votre Mère. »

Les mots lui firent terriblement mal, mais Cornélia, bien que ses yeux furent rougies, refusa de verser des larmes devant son père. Peut-être étais-ce pour sa fierté infantile ou seulement pour lui éviter encore plus d'ennuis, elle ne le savait pas. Déshonorer sa mère était une chose qu'elle ne pouvait se permettre et c'était pour cela qu'elle voulait respecter les promesses qu'elle lui avait fait avant que celle-ci ne s'endorme pour toujours. Tout allait bien jusqu'à ce Oschide vient tout gâcher avec son hostilité et ses propos insensés!

« De la discipline ! Ne vous-a-t-on rien appris ?! »

Cornélia n'osa pas regarder son père dans les yeux, n'importe quoi plutôt de le voir si courroucé envers elle! Elle avait toujours sage, elle faisait de son mieux, surtout depuis la mort d'Hélène. Tout était de la faute de son grand frère! Le regard vide, elle fixait ses pieds, préservant un sage silence avant de finalement prendre la parole.

-Grand frère Oschide affrime que Cécyllia a tué Mère, déclara finalement Cornélia après avoir prit une large inspiration pour se calmer un peu. Il dit que mère est décédée et que ses chants son partis avec elle!

Elle jeta un regard noir vers Oschide.

-Je voulais juste m'occuper de Cécyllia, comme je l'ai promis à Mère! s'emporta-t-elle en toisant son grand frère pour ensuite jeté un regard désespéré vers on père pour lequel elle avait tout le respect du monde.

Elle baissa ses yeux rougis.

-Mère disait qu'il fallait toujours respecter ses promesses, murmura-t-elle doucement, ses doigts crispés sur sa robe noire.
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MessageSujet: Re: L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia]   L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia] I_icon_minitimeMar 1 Avr 2014 - 13:22


Leur père les avait stoppés net dans leur course poursuite. Oschide avait senti son regard glacial peser sur lui. Pas de doute que le sermon serait à la hauteur de l’action commise. Il voyait également son jeune frère Oscario dans l’ombre de la porte, afficher un large sourire de vengeance. Cela l’hérita au plus au point et seul les dieux pouvaient savoir à quel point il lui en ferait baver par la suite. Après avoir défilé honteusement dans les couloirs remplis de servants, ils rentrèrent dans le bureau de leur père et s’installèrent tous trois sur un petit divan. Les mots de leur père furent bruts et sans concession. Faisait-il vraiment honte à sa mère en agissant ainsi ? il était persuadé de devoir la venger pourtant. Car, elle, n’était plus là tandis que leur dernière sœur vivrait. Au final, il trouva assez facile que son père leur dise qu’ils faisaient honte à leur famille et à leur mère. Non, il avait agit pour elle, cela ne pouvait pas se passer comme ça. Mais avant qu’il n’ait pu prononcer le moindre mot pour sa défense, sa petite sœur se défendit, mollement.

Après tout, elle n’avait pas son âge et ne pouvait donc pas bien se rendre compte de ses mots. Oschide fit mine de les ignorer avant de pouvoir commencer sa défense à lui. Mais avant de l’ouvrir, le regard de leur père se braqua sur lui comme pour le menacer de se taire. Le devait-il ?

« Père, je n’ai fait que lui rappeler que sa place n’était pas à devoir s’occuper de notre plus jeune sœur », dit-il en regardant sa sœur de haut, « J’ai seulement voulu agir comme vous l’auriez fait dans cette situation, ni plus, ni moins ».

Voilà qui était donc fait pour ce qui concernait Cornélia. Il lui restait à présent à rendre ses comptes à son frère Oscario qui les avait dénoncés. Qu’y avait-il de plus horrible pour un frère que de dénoncer les siens. Oschide n’en resterait pas là et peu importe si leur père le corrigerait sévèrement. Il se tourna sur le divan afin de dévisager son petit frère visiblement effacé par le poids des mots du patriarche.

« Je te pardonne de nous avoir dénoncé, Oscario. Puisses-tu connaître un jour la solidarité et la loyauté qui lie des frères entre eux »

Oschide avait le sentiment d’avoir bien parlé, peut-être trop bien pour cette circonstance. Son père s’apercevrait surement de son stratagème. De toute façon, il n’avait jamais le dernier mot, mais il tenta une sortie.

« Je vous demande pardon, père. Mère me manque… »

Au moins, ces mots résonnèrent plus vrai que possible. Il venait de faire un aveu de faiblesse et il s’attendait dès lors à subir la sanction escomptée.
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MessageSujet: Re: L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia]   L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia] I_icon_minitimeDim 6 Avr 2014 - 0:15


Au fur et à mesure que Cornélia parlait, son regard perdit en intensité. Il n’avait devant lui que des gamins en manque de présence maternelle. Il ne pouvait que les comprendre, à lui aussi elle lui manquait. Myriam également. Il les laissa parler les uns à la suite des autres, Cornélia l’attendrit plus qu’il ne devrait. Il poussa un soupire à l’accusation de sa fille, un autre à la contre attaque d’Oschide. Oscario hoqueta face à la réplique de son frère, il jeta un coup d’œil scandalisé à leur père.

« La loyauté ça se gagne, t’avais qu’à ne pas me jeter mes figurines. »

Là Arichis en avait marre. Il frappa la table la plus proche du plat de sa main pour tous les faire taire. Il ne savait pas comment réagir face à eux, il n’était pas habitué à ce genre de situation, on ne l’y avait pas préparé. Pourtant il avait assez de jugeote pour savoir que c’était dans ces moments là qu’il pouvait gagner à jamais le respect de ses enfants ainés. Il se leva et mit un genou à terre devant sa fille pour être à sa hauteur. Arichis prit sa petite main dans la sienne et y embrassa le dos.

« Votre mère vous a bien éduqué. »

Il se leva ensuite pour surplomber ses enfants de toute sa hauteur, les dominant. Il ne tenait plus le même regard colérique, mais il restait aussi dur que le roc. Oschide n’avait pas à tenir une telle arrogance devant sa famille, en d’autres circonstances il l’aurait giflé, mais ce n’était pas lui.

« Ne donnez jamais.Le jamais siffla Jamais d’ordres à vos frères et sœurs. Je n’aurais jamais agit de la sorte, jamais. »Le jamais siffla à nouveau.

Quelqu’un toqua à la porte. Exaspéré, Arichis l’invita à rentrer. Une nourrice toute confuse consciente de déranger prit la parole sans quitter des yeux le sol et en jouant de ses doigts les uns contre les autres.


« Excusez-moi Votre Seigneurie, mais la petite dame Azénor m’a obligé à ouvrir cette porte. »

Du haut de ses cinq ans, Azénor pouvait être très persuasive. Elle apparut de derrière la nourrice et la bouscula pour courir vers les jambes de son père. La nourrice s’inclina et ressortit sans demander son reste.

« J’ai entendu du bruit Père. Il faut pardonner à mes frères et à Cornélia, ils n’ont pas conscience de leurs actes et de leurs dires. »

Arichis ne s’empêcha pas de sourire à sa fille, de toutes c’était celle qui ressemblait le plus à Hélène. Il la prit dans ses bras et la souleva à sa hauteur pour lui embrasser le front, en ce moment il n’y avait qu’elle pour le rendre fière.

« De sages paroles sortant d’une si petite bouche.Azénor en rit puis il s’adressa à l’intention d’Oschide J’accepte vos excuses. Mais, avec Oscario vous allez nettoyer les écuries du palais deux ennéades durant, aucun domestique ne vous aidera. C’était leur punition, leur humiliation à tous les deux. Puis ça leur permettra d’en nouer des liens de solidarité ainsi comme le déplorer Oschide. Oscario fit mine de protester mais Arichis le coupa d’un signe de la main.Nul compromis ne saurait être trouver. »  

Arichis alla s’asseoir à nouveau, toujours avec sa fille dans les bras. Son timbre fut plus doux, ce qui allait devenir une rareté chez le vicomte.

« Votre Mère nous manque à tous, votre tante aussi me manque bien que vous ne l’ayez pas connu. Il est absurde de penser que votre sœur l’a tué. Absurde. Vous devez la chérir, la choyer et la gâter parce ce qu’elle est le dernier présent de votre mère. Ne l’oubliez jamais. Et, rappelez-vous de votre Mère. Votre Mère était Hélène d’Hautval.Il fit un signe à ses enfants pour qu’ils s’approchent et attendit qu’ils le firent pour reprendre. Ensemble nous sommes fort, ensemble nous sommes une famille, seul nous ne valons rien. »    
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MessageSujet: Re: L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia]   L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia] I_icon_minitimeMar 8 Avr 2014 - 19:43

La jeune Cornélia sursauta vivement lorsque la main de son père s'abattit lourdement sur la surface plate la plus proche. La vue de son père en colère n'avait jamais été une chose à apprécier, mais bien à craindre. Les mains de la jeune fille étaient moites, ses yeux docilement rivés vers ses pieds qui ne touchaient même pas au sol grâce à sa petite taille. Elle balança doucement ses pieds dans le vide, une petite manie enfantine dont elle ne s'était jamais débarrassée. Elle encore une enfant, de toute façon.

La jeune maîtresse rentra sa tête dans ses épaules lorsque son père se leva de son siège et vint poser un genoux devant elle. Il lui prit gentiment la main et y déposa un baiser qui réussit à lui arracher tant bien que mal un petit sourire ravi, mais elle conserva tout de même un silence respectueux, ne sachant pas si elle devait prendre ses mots comme un compliment ou un avertissement paternel. Elle dû par contre lever la tête très haut lorsque celui-ci se redressa pour surplomber ses enfants de sa haute taille. Cornélia se demanda curieusement si elle serait aussi grande que son père, un jour.


« Ne donnez jamais, dit son père dont le visage était sérieux, jamais d'ordres à vos frères et soeurs. Je n'aurais jamais agit de la sorte, jamais.

Son père pesait fortement sur le «jamais». Cornélia dissimula son expression satisfaite face au sermon que son père dédiait à son frère aîné. Cela lui apprendrait à se montrer aussi arrogant et désagréable envers ses frères et sœurs!

La petite dame redressa doucement la tête lorsqu'elle entendit quelqu'un toquer à la porte et remarqua la mine frustrée de son père. Elle se mordilla la lèvre inférieure, nerveuse à l'idée de ce qui viendrait ensuite. La jeune fille tiqua en entendant le nom de sa petite sœur Azénor et tiqua à nouveau, ses doigts crispés sur sa robe de deuil, lorsque sa petite voix résonna dans la pièce.


« J’ai entendu du bruit Père. Il faut pardonner à mes frères et à Cornélia, ils n’ont pas conscience de leurs actes et de leurs dires. »

Cornélia baisse la tête, mais ne s'empêcha pas de lancer un regard aux sourcils froncés vers sa petite sœur. «De quoi elle se mêle, celle-là?» pensa la gamine qui serra les dents afin de ne pas faire un commentaire désobligeant qui aurait aussitôt fait d'attiser la colère du seigneur d'Anoszia. De plus, étant l'ainée de ses filles, Cornélia devait, tristement parfois, donner le meilleur exemple plus tous et montrer qu'elle était une jeune fille vertueuse.

La jeune fille détourna amèrement les yeux lorsqu'elle vit son père prendre sa petite sœur dans ses bras. Elle ne se souvenait pas de la dernière fois que celui-ci l'avait prit dans les bras, enfin, elle n'avait plus l'âge d'Azénor, mais cette petite marque d'affection ne lui aurait pas dérangé non plus. De plus, elle était en froid avec Azénor depuis quelques jours lorsqu'elle celle-ci avait osé se moquer ouvertement de sa broderie qu'elle tentait si fort d'améliorer. Son orgueil d'enfant l'avait mal prit.

Cornélia leva un sourcil en entendant la punition donnée à ses frères. Elle ne se réjouit pas, mais n'était pas mécontente non plus. Oschide devait apprendre sa leçon et pardonner aux dieux le décès de leur mère et pour ce qui était de Oscario, celui-ci avait besoin d'apprendre les liens de solidarité entre deux frères et un brin de maturité, même si ils étaient encore tous des enfants.

Son père prononça ensuite un discours, un discours qui resterait toujours engravé dans sa mémoire pour les années à venir. Les valeurs familiales des Anoszia étaient l'une des choses qui les rendait aussi fort et aussi unis dans l'adversité. Cornélia déposa ses pieds sur le sol et rejoignit son père lorsque celui-ci fit signe à ses enfants de s'approcher.


« Ensemble nous sommes fort, ensemble nous sommes une famille, seul nous ne valons rien. »

Cornélia hocha doucement la tête, oui, son père avait raison. Si ils ne pouvaient se comporter comme une véritable famille, alors ils n'étaient rien.

-Un Anosiza n'est jamais seul, déclara doucement la petite Cornélia. Ensemble, nous sommes plus fort que tous! déclara-t-elle avec une fierté tout à fait enfantine.

Un sourire discret ourla ses lèvres fines.
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MessageSujet: Re: L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia]   L'importance de la famille [Flash-Back avec les Anoszia] I_icon_minitimeLun 14 Avr 2014 - 10:10


Sans se faire trop d’illusion, sa sœur n’eut rien, tandis que lui récolta le plus lourd avec son petit frère. Ça ne faisait aucun doute qu’il y avait une différence d’éducation entre les garçons et les filles Anoszia et Oschide sentit une profonde injustice. Lui, c’était sa mère qu’il préférait de toute façon. Il avait beau essayer de tout faire pour que son père soit fier de lui, mais au final, il se faisait punir pour avoir fait une chose qu’il pensait juste. Certes, il n’aurait surement pas dû avoir de tels propos envers sa dernière sœur, mais tout de même. Il ne put alors que fixer son père dans les yeux pour exprimer son mécontentement, sans pour autant tenter de se justifier une nouvelle fois. C’était peine perdue.

Lorsque leur sœur Azénor rentra dans la pièce afin de leur pardonner leurs enfantillages, les propos ne firent qu’un tour dans sa tête et Oschide eut à cet instant une envie soudaine de la remettre à sa place. Pour qui elle se prenait du haut de ses cinq années. Pas de doute, qu’il lui rappellerait le moment venu que c’était lui l’aîné et qu’il n’avait pas à recevoir de tels dires. Mais ça ne fit que renforcer leur père qui leur ordonna de nettoyer les écuries, lui et Oscario, durant deux ennéades. Non, mais là, trop c’était trop. Mais leur père avait surement du prémédité leur réaction, ce pourquoi, il cassa toute envie de protester en leur disant qu’il ne pourrait y avoir de compromis. Oschide grinça doucement des dents et il ne put que bouillir un peu plus.

Leur père les saisit alors tous avec une belle phrase qui pour lui, ne signifiait rien en ce moment précis. Mais à quoi bon s’indigner pour ça, Oschide préféra rester totalement impassible et ne fit qu’attendre que le temps passe. Un petit sourire narquois se fit apparaître lorsque Cornélia eut l’envie de compléter ce que venait de dire leur père. « Ensemble, nous sommes plus forts que tous ». Jusqu’à maintenant, on ne pouvait pas dire que cela leur avait réussi et Oschide adressa un petit regard rempli de sarcasme à sa petite sœur.

-Ensemble… Quelle blague, marmonna le jeune garçon, mère n’est plus là…

Il se retourna et fit en sorte d’être prêt à quitter la salle. Mais il lui fallait encore l’autorisation de la quitter. Il tenta de cacher une petite larme qu’il avait en coin de l’œil et fit en sorte que son père ne la voit pas. En cet instant, il n’y avait pas de doute qu’il était profondément seul. Si sa mère avait été encore là, elle aurait pris sa défense et cette idée n’eut pour effet que de voir apparaître d’autres larmes.

-Puis-je disposer… Père ? demanda-t-il avec la voix la plus grave qu’il pouvait avoir. Je souhaite commencer dès maintenant. Histoire d’en finir au plus vite pensa-t-il.
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