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Sujet: Lorsqu'on se lie à son voisin. [Enguerrand] Dim 15 Juin 2014 - 4:32
Les scylléens d’ydril étaient vu comme des envahisseurs, monument édifié à la victoire du Soleil Blanc sur le comté de Diogène. Un triste passage de l’histoire ydriaine qui avait vu le vicomté du Calmerrèse retiré des griffes des dragons de sinople pour le lys royal. Depuis la capitulation d’Ydril, les scylléens se sont marié des enfants du pays, ont vu naitre des enfants du pays pour certains et ces terres sont devenus les leurs avec les années écoulées. Les écarter de l’échiquier politique serait se planter une flèche dans le pied ; ce à quoi le régent ne se risquerait pas. Dans un souci d’équité, et parce ce que le Calmerrèse devait être représenté ; Arichis fit mander Théodebald d’Arseflèse le scylléen. Fabrèges d’Austar, chargé du vélin se rendit jusqu’à Marcalm-la-Blanche pour le délivrer en compagnie de deux esclaves qui seront donné comme présent au Haut-Viguier pour témoigner de l’amitié du régent ; une femelle et un mâle en pleine santé.
Quelques jours plus tard, Théodebald arriva à la capitale où l’un des fils Anoszia l’accueillit. On lui présenta ses appartements et lui proposa de se détendre en attendant une audience auprès du régent son père. Le lendemain, aux premières heures convenable de la matinée dans la salle du trône. Sur son estrade, le trône comtal était légèrement en avant par rapport aux cathèdres de pierre où siégeaient les membres du conseil. Après les salutations, Arichis désigna les sièges.
« Voyez ces cathèdres Messire. Nous pouvons vous assurez qu’il n’y a rien de plus inconfortable, et durant les séances publiques aucun n’ose réclamer des coussins pour son fessier au risque de paraitre faible devant ses voisins. Pourtant aucun d’eux ne lâchera son siège pour quoi que ce soit d’autre au comté.»
Enguerrand de la Vesne
Humain
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Sujet: Re: Lorsqu'on se lie à son voisin. [Enguerrand] Lun 16 Juin 2014 - 15:22
Théobald d'Arseflèse, les mains posées sur les hanches, son ventre proéminent en avant, à tel point qu'il semblait prêt à s'effondrer sur les dalles de la Salle du Trône, observait les cathèdres d'un œil morne. Il leva une main rutilante de pierreries jusqu'à ses favoris senestres, englobant par la même, dans une paume libidineuse, un menton qui ne l'était pas moins. Il se fourragea les poils avec force. Ça lui grattait la couenne et pour sûr que ce picotement désagréable n'était que les prémices de ceux dont allait être assailli son postérieur sur pareille cathèdre.
Un bruit de mastication plus tard, accentué par la succion d'une salive abondante et des dents grandement écartées, Théobald offrit son regard au régent d'Ydril.
" Monseigneur d'Anoszia, c'est un honneur que vous me faites là. Cela faisait fort longtemps que mon fessier n'avait pas été malmené par la scelle d'un cheval de guerre, je vois que vous veillez à palier à cette déconvenue en m'offrant ce tabouret. Guère étonnant que votre Sire de Bossera s'en soit retrouvé avec la goutte. Ne manque plus qu'à boire moult hanaps d'eau et il y a de quoi rouiller, assis sur une chaire pareille ! Une chance pour vous que je ne boive que du vin, messire et que mon fondement soit aussi rembourré que que les seins d'une femme prête à mettre bas. "
La voix du Haut-Viguier était tout aussi grasse que ses palabres. Un homme bien en chair, bon vivant, s'adonnant aux plaisirs moult décadents dont pouvaient se permettre les gens puissants. Il n'en restait pas moins un personnage intelligent, aux décisions aussi fortes que pouvaient l'être sa voix lorsque le vin lui faisait beugler un chant paillard. Qu'il fût nommé Haut-Viguier du Calmérèse était sans doute le résultat de ce tempérament fort peu prévisible. Un homme à l'âme si bigarrée pouvait être un formidable allié si l'on veillait à le placer au bon endroit, mais également un bougre bien peu contrôlable s'il avait loisir d'agir au sein même de vos plates bandes. Ainsi, placer Théobald d'Arseflèse à Marcalm-la-Blanche avait été pour Aetius d'Ivrey un coup de maître. D'une part, il éloignait ce ventripotent du pouvoir scylléen ; de l'autre, il le plaçait dans un fief qui, fort loin, ne pouvait guère se mêler des affaires du comté, mais qui avait une nécessité absolue de posséder un gouverneur haut en couleur.
" Monseigneur régent, reprit Théobald, dites-moi donc, que me vaut si bel honneur ? "
Théobald se fendit d'un sourire répugnant, ourlant ses joues de bourrelets rougeauds. Avant même de laisser sire d'Anoszia répondre, il s'exclama :
" Les grandes gens qui se targuent d'avoir un pouvoir si élevé ont trop de manières, trop d’orgueil ! Ils n'osent, par peur de faiblesse, quémander un simple coussin, vous dites ? Bah ! Ma foi, ma première mesure à moi, en tant que conseiller, monseigneur, sera décisive pour l'avenir du comté d'Ydril. Je m'offrirai un coussin si bellement rembourré de plumes d'oie qu'on le croira prêt à éclater quand j'y apposerai mon cul ! "
Son rire énorme explosa dans la Salle du Trône.
Arichis d'Anoszia
Ancien
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Sujet: Re: Lorsqu'on se lie à son voisin. [Enguerrand] Lun 16 Juin 2014 - 15:24
Le sire d’Arseflèse représentait tout ce qu’un Arichis pouvait mépriser, il manquait tellement de tenu et de noblesse. Il était aussi gras qu’une vieille matrone de Velmone et parlait tout aussi fort mais en plus, il était scylléen. Mais ce personnage pouvait s’avérer être un bon allié de circonstance s’il acceptait de jouer le rôle que le patriarche avait prévu pour lui. Arichis garda un faciès de marbre aux plaisanteries du viguier qui n’étaient pas à son goût.
« A vos aises, ce siège est à vous. »
Un siège important au sein du conseil à Ydril où les finances jouaient un rôle primordial. Arichis invita son hôte à le suivre sur l’estrade et lui fit signe de s’asseoir sur la deuxième pierre froide. La discussion n’était pas finie, il avait d’autres propositions à partager avec lui. Des esclaves aux plateaux de fromages et charcuteries accompagnés d’autres portant des carafes de Carruw vinrent leur servir de quoi se rassasier. Arichis se contenta d’un verre de vin qu’il ne toucha pas, toutes ces intentions étaient destinées à son invité.
« On nous a dit que vous avez encore de nombreuses relations à Scylla au sein des corporations marchandes. Vous savez sans nul doute que nous importons, avec l’aide de notre frère, des esclaves en péninsule. Depuis la mort du Roy Tristan les lois royales ne sont plus appliquées au sein de toute la péninsule même si certaines contrées y sont toujours aussi attachées. L’esclavage longtemps interdite, mais toujours pratiqué est une importante source de richesses. Vous le savez mieux que nous. »
Arichis haussa les épaules, la Couronne avait d’autres chouettes à fouetter que s’occuper de son trafic d’esclaves, auquel il ne se cache pas.
« Je vous propose d’être notre exportateur privilégié à Scylla. Pour chaque transaction, vous toucherez votre part. Nous vous fournissons les esclaves et vous les vendez dans votre comté, n’est ce pas un accord honnête ? »
Des revendeurs, Arichis pouvait en trouver des multitudes mais il l’avait proposé à Théobald pour l’en honorer. Il leva pour lui son hanap et en bu une gorgée avant de s’asseoir sur son siège de régent tout autant inconfortable que les autres.
« Quelles nouvelles avez-vous de Scylla ? Nous aimerions rencontrer votre Comte Régent, on le dit homme habile. Oh, nous savons que vous avez un fils en âge d’être écuyer. Or il s’avère que notre fils Oscario en a besoin, nous feriez-vous cet honneur messire ? »
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