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 Fiel & tristesse

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Blanche d'Ancenis
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MessageSujet: Fiel & tristesse   Fiel & tristesse I_icon_minitimeSam 31 Jan 2015 - 15:03

8e jour de la 3e ennéade de Barkios



La hargne avait gagné ses tripes, son mépris avait envahi ses humeurs, la colère régnait en maitre en elle autant qu’elle ne réussissait pas à se débarrasser de la douleur du décès de ses cousins. Elle avait mis ses enfants en sécurité sous haute surveillance. Elle avait fait en sorte de mobiliser le reste de ses hommes suite aux attaques des brigands en Velteroc de telle sorte à ce que le jeu de domino ne s’écroule pas jusqu’aux portes de ses terres. Blanche la très Sainte mère de son peuple avait pris des dispositions pour garantir la sécurité de ses sujets. Durant de nombreuses ennéades, elle s’était tue. Elle avait digéré la trahison de sa sœur et à moitié pardonné. Elle avait dû s’occuper des problèmes d’héritage ancenois. Elle avait dû œuvrer pour garder une mainmise sur ses contrées natales. Les prétentions de Cléophas, ce pédéraste malingre, avait achevé sa patience et son impassibilité. Qui était-il pour brûler Diantra ? Qui était-il pour mettre à feu et à sang le peuple que la Couronne était censée protéger ? Quel homme était-il pour s’arroger le droit de déplacer la couronne, créer un pseudo-royaume aussi bancal qu’un château de cartes ? Et bien un homme de la pire engeance, de la pire espèce. Il lui avait déjà fait mauvaise impression lors de sa première rencontre et elle savait qu’il fallait s’en méfier comme de la peste. Il était malfaisant, égoïste. Et elle lui ferait la peau. Que Mogar en soit témoin, Merval, elle la réduirait en cendres comme il l’a fait avec Diantra. Elle l’écraserait, le ferait pendre mais avant elle le ferait émasculer pour le crucifier ensuite et le laisser se vider de son sang comme la pire vermine qu’il puisse être. Oh la Baronne avait la rage. Son fiel commençait peu à peu à déborder. Voilà des ennéades qu’elle se contenait. Et qu’en est-il de son époux ? Il aurait à subir les foudres de sa fureur. Qui était-il pour dire que son feu-cousin, ancien Régent était un régicide sous le témoignage d’un vieux fou. Il remettait là en compte les prétentions de sa descendance, la chair de sa chair, son sang, ses filles ! Ses filles étaient de sang royal, Blanche en était persuadée et elle défendrait le fruit de ses entrailles bec et ongles. Rien n’est plus dangereux qu’une femme à qui on s’en prend à ses enfants. Rien n’est plus dangereux qu’une femme en colère.
Une lettre avait déjà été envoyée à ses généraux pour annoncer son arrivée imminente. Elle reprenait désormais le commandement de son armée que cela plaise à son époux ou non. En quelques jours de chevauchée intrépides, la Baronne faisait face aux restes fumants et bien tristes de ce qui fut Diantra. Devant l’horreur de cet acte, elle grimaça tandis que le vent se souleva et qu’une brise ne tarda pas à tournoyer « électriquement » autour d’elle. Sur ce chemin de désolation, Blanche brandit le poing vers les cieux et s’écria.



    « JE JURE DEVANT LES CINQ QUE CETTE ATROCITÉ SERA RENDUE AU CENTUPLE ! QUE LES CINQ ME PROTÈGE AFIN D'ACCOMPLIR LEUR JUGEMENT DIVIN ! »



La haine animait désormais son cœur avant qu’elle ne talonne à nouveau les flancs de sa monture qui s’élança jusqu’aux portes du palais de Diantra suivie d’une partie de la garde obsidienne. Après avoir passé les différents contrôles, elle mit pied à terre et la Furie s’écria sur un ton autoritaire.


    « OU EST MON ÉPOUX, LE COMTE DE VELTEROC ! Qu’on me mène à lui »



Tandis qu’elle entrait dans le hall, un intendant de la suite se précipita vers la femme furieuse se complaisant en excuse et prétextant que le Comte n’était sans doute pas disponible. Blanche serra les poings tandis qu’une bourrasque fit valdinguer les ruines du mobilier.


    « MON ÉPOUX DE SUITE C’EST UN ORDRE ! »



Face à cette tornade vivante, on la conduisit jusqu’au Comte de Velteroc. Les portes s’ouvrirent dans la volée d’une énième rafale envoyée d’un revers de sa main. C’est à ce moment-là que Blanche apparue vêtue de cuir noir, un plastron couvrait sa poitrine et des jambières protégeaient l’extérieur de ses cuisses. Sa chevelure d’ébène virevoltait dans les airs alors que ses yeux à l’éclat céruléen se posaient sur son époux. Sa garde personnelle la suivait. Si son mari était accompagné, elle ordonna à tous de sortir avant de s’écrier.


    « Comment oses-tu BAFOUER TA FEMME !? »




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Nimmio de Velteroc
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MessageSujet: Re: Fiel & tristesse   Fiel & tristesse I_icon_minitimeMar 3 Fév 2015 - 14:02


La nouvelle avait précédé sa femme de plusieurs jours. On avait annoncé au Duc du Médian que Blanche avait pris la route pour le rejoindre dans les plus brefs délais. Il ne connaissait que trop bien le tempérament fougueux de la Duchesse du Médian et il savait que les événements actuels devaient l'avoir mise dans tous ses états. Aussi, avait-il demandé à ce qu'on le prévienne dès que sa délégation serraient en vue du palais afin qu'il puisse la recevoir dans les meilleurs conditions possibles, c'est à dire seul à seul et sans spectateurs.

Lorsque Blanche arriva finalement, Nimmio écourta la réunion stratégique qu'il tenait et se rendit dans les appartements de fortune qu'il avait fait installé dans l'aile ouest du palais de Diantra. En ces lieux épargnés par les flammes, il pourrait encaisser les foudres de sa femme sans que cela n'ait de conséquences désastreuses sur le reste du royaume. Lorsque la porte claqua d'un revers de poignet et que sa femme, telle une tornade vivante s'abattit sur les lieux, il était seul, à contempler la carte du royaume qu'il avait dépliée devant lui. Il leva alors la tête en direction de sa femme dont la beauté intemporelle était renforcée par la colère.  Il avait toujours cet étrange sensation que de voir en sa femme un être singulier, aux antipodes de lui sur bien des point de caractères. Elle était fougueuse et indomptable, là où il était flegmatique et méthodique.

Une fois qu'ils furent seuls, elle libéra le flot de sa colère, envoyant au visage de son mari ce que le prisme de lecture qui était le sien lui faisait ressentir, à savoir qu'il l'avait bafouée. Ultime insulte s'il en fut que d'être bafouée par celui qui était sensé protéger sa vertus et ses intérêts. Si tel avait été le cas, sa colère sur ce point aurait été plus que justifiée, cependant, dans les calculs du Duc, les choses étaient tout autre. Il se leva donc, saluant sa femme avec tous les égard dus a son rang avant de commencer.

Madame la Duchesse, Ma Femme, dit-il sur un ton solennel, posé, mais transpirant néanmoins d'affection,  si je puis me permettre, je n'ai commis aucun acte dont je sois conscient ni volontaire qui ait pu vous bafouer. Mais j'imagine néanmoins connaître l'objet de votre colère. Vous considérez sans doute que la dénonciation des actes d'Aetius rejaillissent sur vous et sur vos filles et que, par ricochet, j'ai porté atteinte a votre intégrité. Il marqua une courte pause. Mais rien n'est moins vrais. Ni vous ni vos filles n'avez trempées dans ses machinations ni eu vent de ses intentions. Et je suis partisan du faits que les enfants et conjoints innocents ne soient ni de près ni de loin responsables des actes de leurs proches. L'annonce des forfaits d'Aetius étaient malheureusement nécessaire pour infléchir la position des seigneurs médianais et des terres royales qui nous ont désormais rejoint. Sans cette déclaration, nous n'aurions pas aujourd'hui chassés usurpatrice de son trône et ne serions pas en train d'avoir cette discussion. J'ai dû utiliser cette corde là comme recours stratégique et j'en suis désolé, mais je suis persuadé qu'il s'agit d'un mal nécessaire.

Il se rassit finalement, et Blanche put alors se rendre compte de l'état de fatigue apparent de son Mari. Ses yeux étaient cernés et rougis, son teint pâle était devenu presque translucide. Le poids de la responsabilité qui était désormais la sienne lui pesait lourdement sur les épaules. Psychiquement autant que physiquement, il accusait le coup.

Mais, Ma Femme, je pense que tu n'es pas venue dans le seul but de me reprocher les propos que j'ai soutenus contre la régente et les secrets qu'elle dissimulait. J'imagine que les derniers actes de l'usurpatrice puis de son Chancelier avant de déguerpir lâchement ne sont pas des plus acceptable à tes yeux. Ton analyse serrait le bienvenue sur la marche à suivre pour la suite. J'imagine que tu as eu le temps d'étudier les rapports hebdomadaires que je t'ai fait parvenir, durant ton trajet...
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MessageSujet: Re: Fiel & tristesse   Fiel & tristesse I_icon_minitimeMar 24 Fév 2015 - 14:22


Se tenant là devant son époux, Blanche put admirer toute son indifférence car c’était ça qu’il lui renvoyait comme message : ses manies, son salut protocolaire, son ton suffisant, en somme ses faits et gestes. La Baronne avait renvoyé sa garde personnelle car elle désirait avant tout être seule. Parfois il est préférable que certaines choses se gardent entre quatre murs. Cependant Odeline n’était jamais bien loin. Sans doute derrière la porte qui les séparait, à rôder comme un chien en attente de son maître, fidèle jusqu’à la mort. La Dame du Val leva les yeux au ciel lorsque son seigneur et maître prit la parole. Elle serra les dents lorsqu'il évoqua Aetius autant que les poings. Oui, de quel droit avait-il pu remettre en doute la légitimité du seul homme qu’elle avait jamais aimé et par ricochet du sang royal qui coulait dans les veines de ses filles. Elle fit un pas en avant, enchaînant les autres à mesure que le flot de mots incessants l’éclaboussait. Finalement, elle se tenait devant lui. Son index venait s’imprimer contre son torse.

    « Je m’en contre-fiche ! Ne bafoue pas la mémoire de mon feu-cousin sur seule preuve : les élucubrations d’un vieillard sénile ! Ce vieil homme aurait-il plus de poids à tes yeux que mes propres paroles ? Est-ce cela que tu es entrain de me dire ? »


Elle savait que l’annonce des forfaits d’Aetius n’avait franchement… concrètement eu aucun impact sur les décisions des Seigneurs du Médian et des domaines royaux. Du moins était-ce son point de vue.

    « Nos victoires militaires » Puisse qu’elle considérait que ses hommes et généraux avaient tout de même joué un rôle majeur dans les succès de Nimmio. « n’ont rien avoir avec le fait qu’Aetius était…. Était… Enfin ce n’est le fait que l’ingéniosité des stratégies et de la bravoure de nos hommes, rien de plus ! »


Alors que le Duc du Médian comme il aimait se faire appeler désormais chut sur un siège, Blanche le dominait de toute sa hauteur de son regard mauvais. Il avait beau être fatigué, épuisé, lessivé, il l’avait abandonné. A peine fut-il remis sur pied qu’il était parti en guerre.  Les raisons de cette précipitation dans ces hostilités étaient encore obscures pour elle. Velteroc et Hautval auraient pu survire à des sièges durant plusieurs mois. Selon elle, c’était avant tout une question de fierté. Oh elle savait pertinemment que son époux n’était pas parti en guerre pour ses beaux yeux mais simplement car il avait pris à cœur la condescendance d’Arsinoé à son égard. C’était tout au plus, une fierté mal placée ni plus ni moins. Sauf que lui n’avait pas su attendre, tapi dans l’ombre et n’avait pas pris son mal en patience. Il avait préféré agir.  Elle ne l’interrompit pas cette fois mais l’écouta attentivement. Finalement après sa tirade, elle prit le temps d’oter son gant et le gifla.

    « Regarde-toi ! Regarde ton pitoyable état ! Regarde ce que tu es devenu : un monstre ! Je ne dirais pas que tu es pire qu’Arsinoé ou Cléophas mais la soif de sang te dévore et te maintient en vie ! Je sais à quel point tu loues Othar ! Je sais que tu es l’un de ses enfants mais regarde ce qu’il t a fait devenir. Tu es faible, amorphe et sans vie. J'ai épousé un homme vide, sans propre opinion, ni caractère. J'ai épousé un  monstre ? Tu ne m'aimes pas ? »


Blanche se recula et s’assit simplement sur le bureau qui fit face à Nimmio. Elle l’observait de son regard perçant. Muette et rejetant son minois en arrière pour admirer le plafond, l’un de ses pieds vint s’appuyer contre l’accoudoir du siège de son époux. Une courte réflexion la prit avant de reprendre.

    « La guerre doit cesser. Nos hommes veulent rentrer aux pays. Nos champs et mes vignes ont besoin de leurs hommes. Les brigands dévastent nos contrées. Il faut que cela cesse.  »


Elle baissa à nouveau les yeux sur le Duc.  Le sort de chancelier était bien sur à venir. Elle réglait d'abord ses comptes avec son époux.
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Nimmio de Velteroc
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MessageSujet: Re: Fiel & tristesse   Fiel & tristesse I_icon_minitimeSam 2 Mai 2015 - 11:52

Le coup venait de le surprendre. Sa femme était décidément bien plus en colère qu'il ne l'imaginait. Si le  Duc du Médian avait anticipé cette difficile discussion, il était loin d'imaginer à quel point sa femme avait prit à cœur les événements écoulés lors des derniers mois. Les mots fusaient la rancœur et l’aigreur étaient mauvaises conseillères lorsqu'il s'agissait de discuter de problèmes aussi fondamentaux que ceux-ci.

Se redressant lentement avant de s'enfoncer avec lassitude et fatigue dans son fauteuil, Nimmio entreprit de braver le torrent de colère qui déferlait sur lui afin d'expliquer ses choix et de présenter à sa femme les choses telles qu'il les avait vécu.

Ma femme, si par mes actes où mes propos j'ai pu vous blesser vous où l'honneur de votre famille, je m'en excuse sincèrement et platement. Cependant et vous le savez, la guerre rend nécessaire les prises rapides de décisions et je n'ai pus vous consulter autant que je l'aurais souhaité. J'ai, autant que possible fait parvenir les nouvelles et les informations à vos subordonnés afin qu'ils puissent vous en avertir. Quant aux considérations vis à vis des propos de Nakor, j'ai toute confiance en cet homme que j'ai eu la chance de jauger de mes propres yeux. Loin de moi l'idée de faire passer sa crédibilité avant la votre, mais vous parlez avec votre cœur alors que vous étiez loin des événements qui se tramaient à la capitale, tandis que Nakor était présent en personne lors de la mort de notre bon Roi Trystan... J'aimerais pouvoir écouter votre cœur oh ma femme, mais je dois m'astreindre à la raison, tel est mon fardeau... Cela nous a permit de faciliter la reddition des terres royales et de semer le trouble chez nos ennemis dont l'entrain eut tellement vacillé qu'ils ont abandonné Diantra plutôt que de combattre. Je ne puis encore dire aujourd'hui si les révélations que nous avons faites ont d'avantage jouées que nos réussites militaires éclatantes, mais en temps de guerre, aucune dimension ne doit être oubliée si l'on ne veut s'exposer à la défaite.

Il s'était affaissé sans trop s'en rendre compte sur son trône, augmentant involontairement l'impression de fatigue et de lassitude. Il entreprit alors de se redresser à nouveau, laissant son dos émettre le craquement caractéristique des vertèbres qui se déplient.

Mais la guerre est désormais terminée et nous avons survécus. L'usurpatrice et ses alliés ne sont plus et nous sommes plus puissants que jamais. Enfin nous pouvons espérer la paix à laquelle nous n'osions rêver il y a de cela quelques mois. Le sacrifice fut élevé, mais il m’apparaît aujourd'hui que nous n'avions malheureusement pas le choix. Comme vous l'avez si bien dit, cette guerre a fait de moi un monstre et a prélevé sur mon pauvre corps bien plus d'énergie que je ne pouvais en donner. Mogar m'a-t-il maintenu en vie où est-ce ma propre volonté ? Je n'en sais rien. Mais notre survie et le triomphe de la justice étaient à ce prix. Le monstre nécessaire à cette guerre a rempli son œuvre, il doit à présent disparaître pour laisser la place à un homme de paix et de rassemblement...

Il se leva alors péniblement, se penchant vers la femme qui lui faisait face et le surplombait de toute sa hauteur. Elle était resplendissante d'une beauté froide, à peine réchauffée par la fureur de sa colère. Mais le Duc du Médian ne se démontât pas.

Je m'excuse d'avoir dû écraser les troupes de votre sœur lors de la bataille et d'avoir mené tant de vos hommes à la mort. Mais je suis certain que vous en comprenez l'impérieuse nécessité. L'on me conseille à présent de toute part de porter sur mes épaules les responsabilités du vainqueur de cette guerre... Nos alliés et conseillers nous conseillent de porter la couronne royale afin de réunifier le Royaume à nouveau, sur une nouvelle lignée.

Le royaume est maintenant éparpillé entre les terres du nord occupées à s'affronter et les vestiges de l'armée diantraise qui se replient dans le sud. L'heure n'est plus à l'indécision et aux complots politiques, elle est à l’affirmation d'un nouveau pouvoir, elle est à l'affirmation, de la paix. Nul ne peut désormais nous faire la guerre sans en payer un coût démesuré et c'est en cela que la paix est la plus assurée. Nous devons à présent rebâtir et réunifier ce qui peut l'être. Le temps des armes est révolu, place à l'unité.


Il s'avança encore, saisissant la main froide de sa femme, courbant l'échine devant elle tout en la regardant droit dans les yeux.

Ma femme, accepteriez-vous, pour le bien du Royaume et l'avenir des hommes, de devenir ma Reine ?


Dernière édition par Nimmio de Velteroc le Mar 12 Mai 2015 - 13:03, édité 1 fois
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Blanche d'Ancenis
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MessageSujet: Re: Fiel & tristesse   Fiel & tristesse I_icon_minitimeDim 17 Mai 2015 - 13:27

Les longs discours de Nimmio coulaient sur elle avec autant d’efficacité que de vouloir ratisser un jardin sous une pluie battante. Elle ne répondait pas à ses premières paroles. Il avait tout faux. Il ne la comprenait. Elle était loin des faits mais lui aussi et pourquoi devrait-il croire un vieillard sénile ? Surtout que les rumeurs disaient que Nakor n’appréciaient pas Aetius et qu’en plus de cela, il n’avait plus toute sa tête. Le regard était dur et froid. Elle ne broncha pas lorsqu’il se penchait vers elle.

    « Tu sais, Nimmio, aux yeux de tous, nous sommes des félons qui se sont levés contre Arsinoé et n’ont pas reconnu leur Roi. Et toi par une manœuvre plutôt mal avisée et jouée, tu as dit que tu te soulevais contre Arsinoé car Bohémond était le fils d’un régicide. Et qu’est-ce que cela fait ? Pourquoi blâmer un enfant du soi-disant crime de son père. Cet enfant n’aurait peut-être pas été du même acabit que son père. Quoiqu’il en soit, Bohémond, Alcyne, Astrée, Serlon ont chacun du sang royal. Et l’ainée de mes filles, Alcyne, c’est à elle que revient le trône. Ton prétexte de faire la Guerre a été mauvais. Ce n’est pas pour mes beaux yeux que tu as fait la guerre, c’est uniquement parce que Arsinoé avait blessé ton égo et car tu ne voulais pas te soumettre face à une femme qui t’a humilié en ne voulant pas te donner Erac. C’est grotesque, Nimmio. »


Une main se glissait contre la joue tantot meurtrie par la giffle. Elle caressa sa peau.

    « Je suis désolée si tu crois que je t’insulte mais les conventions, je les mets aux latrines. Je suis aussi pour l’égalité des hommes et des femmes donc je ne me sens pas inférieure à toi. Et puis, je veux aussi savoir partager tout ce qui me vient par la tête avec toi. »


Elle lui laissa prendre sa main et courber l’échine pour annoncer sa déclaration. Blanche soupira.

    « Je suis pour la réunification des terres autant au sud, qu’au médian, qu’au Nord. Qui sont nos alliés ? Je ne vois que des hommes venant mendier dans le futur des terres alors que nous avons gagné seuls la bataille. D’ailleurs, Bathilde est désormais ma pupille. Et mon père siège au sein du conseil d’Ancenis. Voici ma contribution à la guerre. »


Elle l’invita à se redresser. Ses jambes enlacèrent la taille de son époux et elle l’attira.

    « Personnellement, être la reine d’un Royaume en ruine ne m’intéresse pas. Donne-moi en le titre si cela te plait, je me ferais toujours appeler Baronne de Hautval. Car ce titre n’a pas d’essence. Nimmio, mon vœu le plus cher est que le Nord, le Sud et le Médian soient réunis sous une seule bannière comme avant. »


Et comme les femmes ont un avantage sur les hommes à ce niveau, Blanche n’hésite pas à user de ses cartes maitresses. Les doigts s’emparaient de son haut pour l’attirer vers elle. Les lèvres épousaient les siennes pour un long et langoureux baiser. A moins qu’il soit trop fatigué pour ça aussi.
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MessageSujet: Re: Fiel & tristesse   Fiel & tristesse I_icon_minitimeMar 9 Juin 2015 - 20:10


Au lendemain du conseil, 7ème ennéade de Bàrkios.


Alors que la lune dominait le ciel qui s’était obscurcit. Une chambre de l’hôtel particulier de la Dame d’Hautval était encore éclairée. Sur le lit gisait un corps en sueur. Deux femmes, toutes deux  servantes s’attelaient à refroidir le malade à l’aide d’eau fraiche. Nimmio de Velteroc était dans un sale état.  Les guérisseurs auxquelles sont épouse a fait appel viennent d’arriver et l’auscultèrent sans attendre. Ils diagnostiquèrent une fièvre, une toux et des maux sur tout le corps. Ils en conclurent qu’il était atteint de la grippe et donnèrent maints conseils aux serviteurs qui s’occuperaient de lui. Rien de bien important si les soins prodigués étaient donnés correctement. Il serait néanmoins cloué au lit durant une ennéade entière avant d’espérer se relever.  Blanche d’Hautval décida donc de ne pas le renvoyer à Velteroc et de s’occuper de lui, ici à Diantra.

Les rues étaient désertes en cette nuit plutôt fraiche. On pouvait néanmoins entendre un peu de brouhaha venant de quelques tavernes. La rumeur de la nomination d’un nouveau roi, soutenu par la Haute-Prêtresse de Néera avait déjà fait le tour de la cité. Certains festoyèrent alors la fin de la guerre et trinquèrent au nom d’Harold. D’autres, partisans du grand-duc du Médian n’hésitèrent pas à user de leurs poings pour se faire entendre. Mais ceux-ci étaient en minorité occasionnant donc pas une grande révolte.

Au palais, là où Harold s’était établit. Le Duc de Langehack était dans une bien mauvaise posture. Sa présence au conseil n’avait pas duré suite à une envie pressant de rejoindre les latrines. Il aurait dû s’abstenir car ceux-ci ne semblaient pas être parfaitement entretenus.  Il en sortit pourtant rapidement, mais il était déjà trop tard. Le mal s’empara de lui et de son colon. L’infection gagna du terrain jusqu’à rendre le Duc implacable de bouger sans éprouver une forte douleur. Même si Harold accueillait sans sourciller l’opposition, il fut néanmoins demandé par les proches du Duc, son retour à Langehack. Le convoi, escortant ainsi le malade, se mit en route au lendemain.

_________________
Ombre fugace
Maître de ton destin

-Crédits de l'avatar: ETERNAL RETURN - Art of pierre / Alain D.
Site de l'artiste: http://www.3mmi.org/v9/
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